zones
dict
visa
listlengths
0
0
forward
dict
files
listlengths
0
0
summary
stringclasses
0 values
jurisdiction
stringclasses
1 value
numbers
sequencelengths
1
1
formation
stringclasses
0 values
type
stringclasses
1 value
decision_date
stringclasses
246 values
themes
sequencelengths
number
stringlengths
8
8
solution
stringclasses
134 values
ecli
stringclasses
0 values
chamber
stringclasses
433 values
solution_alt
stringclasses
0 values
publication
sequencelengths
0
0
id
stringlengths
24
24
bulletin
stringclasses
0 values
update_datetime
unknown
decision_datetime
unknown
contested
dict
update_date
stringclasses
194 values
nac
stringclasses
410 values
rapprochements
listlengths
0
0
particularInterest
bool
1 class
timeline
listlengths
to_be_deleted
bool
0 classes
text
stringlengths
449
3.48M
partial
bool
1 class
text_highlight
stringclasses
0 values
titlesAndSummaries
stringclasses
1 value
legacy
stringclasses
1 value
{ "motivations": [ { "start": 3800, "end": 5405 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5405, "end": 7246 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2412, "end": 3800 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2412 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00056" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00056
Saisie immobilière - autorisation de vente amiable
null
Ventes
null
[]
66e3417bc196c29cd74acf98
null
"2024-09-12T19:34:08.293000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
78A
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE GREFFE M I N U T E (Décision Civile) JUGEMENT (ORIENTATION) JUGEMENT : Société CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Adresse 8] AVENUE / [P], [O] N° RG 24/00056 - N° Portalis DBWR-W-B7I-PXNJ N° 24/000174 Du 12 Septembre 2024 Grosse délivrée la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY Expédition délivrée la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY l’ASSOCIATION BENHAMOU-HARRAR la SELARL MAXIME ROUILLOT - FRANCK GAMBINI Le 12 Septembre 2024 Mentions : DEMANDERESSE Société CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE NICE AVENUE Société civile coopérative, dont le siège social est [Adresse 4], immatriculée au registre du commerce NICE sous le numéro 322 611 047, agissant poursuites et diligences de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège représentée par Maître Stéphanie HOBSTERDRE de la SELARL HAUTECOEUR - DUCRAY, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant, vestiaire : 185 CRÉANCIER POURSUIVANT LA VENTE DEFENDEURS Monsieur [T] [P] né le [Date naissance 1] 1963 à [Localité 6] (MAROC) , demeurant [Adresse 2] défaillant Madame [N] [O] épouse [P] née le [Date naissance 1] 1970 à [Localité 10] (MAROC), demeurant [Adresse 2] comparante en personne PARTIES SAISIES CREANCIER INSCRIT S.D.C. [Adresse 2] sis [Adresse 2] représenté par son syndic la SAS CABINET TABONI dont le siège social est sis [Adresse 5] prise en la personne de son représentant légal représentée par Maître Gaëlle HARRAR de l’ASSOCIATION BENHAMOU-HARRAR, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant MONSIEUR LE COMPTABLE RESPONSABLE DU SERVICE DES IMPOTS DES PARTICULIERS DE [Localité 9] [7], dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Maxime ROUILLOT de la SELARL MAXIME ROUILLOT - FRANCK GAMBINI, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL JUGE UNIQUE : Monsieur MELHEM, Vice-Président GREFFIER : Madame BALDUCCI A l'audience du 13 Juin 2024, les parties ont été avisées que le prononcé aurait lieu par mise à disposition au Greffe le 12 Septembre 2024 conformément à l’article 450 alinea 2 du code de procédure civile. JUGEMENT En matière d’exécution immobilière, réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition au Greffe à l’audience du douze Septembre deux mil vingt quatre, signé par Monsieur MELHEM, Juge Unique, assisté de Madame BALDUCCI, Greffier, FAITS, PROCEDURE ET MOYENS DES PARTIES Vu le commandement de payer valant saisie immobilière signifié le 22 février 2024 par la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] AVENUE à M. [T] [P] et Mme [N] [P] née [O], pour le paiement de la somme totale de 103.439,87 € arrêtée provisoirement à la date du 20 février 2024 ; Vu la publication de ce commandement déposé le 22 mars 2024 au 1er bureau du service de la publicité foncière de [Localité 9],( volume 2024 S n° 51) ; Vu l’assignation à comparaître à l'audience d'orientation du 13 juin 2024 délivrée le 3 mai 2024 par le créancier poursuivant aux débiteurs saisis ; Vu l'acte de dépôt du 6 mai 2024 du cahier des conditions de vente au greffe de la juridiction ; Vu les actes de dénonciation du 3 mai 2024 du commandement de payer aux créanciers inscrits valant assignation à comparaître à l'audience d'orientation ; Vu la demande de Mme [N] [P] née [O] de vendre le bien à l’amiable, moyennant le prix minimum de 200.000 euros ; Vu l’absence d’opposition du créancier poursuivant, proposant un prix plancher de 160.000 euros ; Vu la déclaration de créance du Syndicat des Copropriétaires [Adresse 2] ; Vu la déclaration de créance de Monsieur le Responsable du service des impôts des particuliers de [Localité 9] [7] ; Vu la mise en délibéré de l’affaire au 12 sepembre 2024 ; Ce jour le présent jugement a été prononcé. MOTIFS DE LA DECISION Le créancier poursuivant sollicite la validation de la procédure de saisie immobilière et la vente des biens saisis qui se trouvent dans la commune de [Localité 9], dans un ensemble immobilier situé [Adresse 2] à l’angle de la [Adresse 11] (lot n° 2 et lot n° 16). Sur le titre A l’appui de sa demande, le créancier poursuivant produit la copie exécutoire d'un acte notarié, reçu par Me [C] [R], notaire associé à [Localité 9] comprenant la vente au profit des époux [P] des biens mentionnés ci-dessus, ainsi que deux prêts qui leur ont été consentis par la CAISSE DE CREDIT MUTUEL DE [Localité 9] AVENUE d’un montant total de 237.500 euros. Ces prêts sont garantis par le privilège de prêteur de deniers. Le créancier dispose donc d’un titre exécutoire au sens de l’article L. 311-2 du code des procédures civiles d'exécution lui permettant de procéder à la présente saisie immobilière. Sur l'orientation de la procédure Mme [O] sollicite l’autorisation de vendre amiablement les biens saisis. Il sera fait droit à cette demande eu égard aux éléments de la procédure et à la position exprimée à l’audience par le créancier poursuivant. Compte tenu de la description des biens ainsi que de leur emplacement, le prix ne saurait être inférieur à 160.000 euros, net vendeur, étant rappelé qu’il n’est pas interdit à la partie saisie de trouver un acquéreur disposé à payer un prix supérieur au prix minimum fixé dans la présente décision. Sur les frais de poursuite Les frais de poursuite seront taxés à la somme de 2.351,14 euros, conformément à l’état de frais produit. Par ces motifs, Le juge de l’exécution, statuant en matière d’exécution immobilière, publiquement,  par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe, Vu les articles L. 111-2 et suivants, L. 311-1 et suivants, R. 311-1 et suivants et R.322-15 du Code des procédures civiles d’exécution, Valide la procédure de saisie pour la somme de 103.439,87 € arrêtée provisoirement à la date du 20 février 2024 ; Vu les articles R 322-20 et suivants du code des procédures civiles d’exécution sur les ventes amiables, Autorise la vente amiable des biens saisis ; Fixe à la somme de 160.000 €, (cent soixante mille euros), net vendeur, le prix en deçà duquel les biens ne peuvent être vendus ; Taxe les frais de poursuite à la somme de 2.351,14 euros ; Dit que les frais taxés seront payés directement par l'acquéreur en sus du prix ; Dit que l’affaire sera appelée à l’audience du 09 janvier 2025, à 09h00 ; Rappelle que dans l’hypothèse où un acte de vente serait passé conformément aux prescriptions de la présente décision, il conviendrait d’apporter la preuve de la consignation du prix de vente à la Caisse des dépôts et consignations par la production à la prochaine audience, du récépissé délivré par cet organisme , ainsi que le justificatif du paiement des frais de poursuite à hauteur de 2.351,14 euros ; Dit que le présent jugement sera annexé au cahier des conditions de la vente ; Ordonne la mention du présent jugement en marge de la copie du commandement publié ; Condamne solidairement M. [T] [P] et Mme [N] [P] née [O] aux dépens pour ceux excédant les frais taxés ; Dit que les dépens pourront être recouvrés conformément aux dispositions de l’article 699 du Code de procédure civile ; Dit n’y avoir lieu de statuer sur le surplus des demandes. La greffière Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8701, "end": 21385 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 21385, "end": 22187 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1653, "end": 8701 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1653 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/01710" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/01710
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9881ea90490410b4d4
null
"2024-09-12T18:05:01.437000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
64A
[]
false
null
null
N° RG 22/01710 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WKZX PREMIERE CHAMBRE CIVILE 64A N° RG 22/01710 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WKZX Minute n° 2024/00 AFFAIRE : [L] [V] épouse [A], [H] [A] C/ [Z] [T] Exécutoires délivrées le à Avocats : Maître Stéphane CHUDZIAK de la SELARL CHUDZIAK STEPHANE Maître Marjorie RODRIGUEZ de la SELARL RODRIGUEZ & CARTRON TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Statuant à Juge Unique Madame Hassna AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier DEBATS : A l’audience publique du 27 Juin 2024, JUGEMENT : Contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEURS : Madame [L] [V] épouse [A] née le 24 Septembre 1975 à TALENCE (33400) de nationalité Française 104 route de la Borde 33450 SAINT SULPICE ET CAMEYRAC représentée par Maître Stéphane CHUDZIAK de la SELARL CHUDZIAK STEPHANE, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant Monsieur [H] [A] né le 04 Mai 1973 à LIBOURNE (33500) de nationalité Française 104 route de la Borde 33450 SAINT SULPICE ET CAMEYRAC représenté par Maître Stéphane CHUDZIAK de la SELARL CHUDZIAK STEPHANE, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant N° RG 22/01710 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WKZX DEFENDEUR : Monsieur [Z] [T] né le 09 Octobre 1960 à BEAUVAIS (60000) de nationalité Française 50 allée de la Borde 33450 SAINT SULPICE ET CAMEYRAC représenté par Maître Marjorie RODRIGUEZ de la SELARL RODRIGUEZ & CARTRON, avocats au barreau de LIBOURNE, avocats plaidant *** EXPOSE DU LITIGE M. [H] [A] et son épouse Mme [L] [V] sont propriétaires depuis 2012 d’une maison d’habitation située 104 route de la Borde sur la commune de SAINT SULPICE ET CAMEYRAC cadastrée section E 1260 et 1262 , voisine de la propriété de M. [Z] [T] 102 route de la Borde cadastrée section E n° 1300 et 1302. Le 22 février 2018 M. [T] a obtenu l’autorisation de construire une maison d’habitation à étage sur son terrain sur lequel se trouve un espace boisé classé. Reprochant à M. [T] d’avoir procédé , alors qu’il n’en avait pas l’autorisation à la coupe de chênes centenaires situés dans l’espace boisé classé de son terrain , créant au surplus un vis-vis sur leur résidence, les époux [A] ont alerté les autorités municipales et ont formé un recours en annulation du permis de construire qui n’a pas été mené à son terme. Parallèlement ils ont assigné M. [T] devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Bordeaux, qui par ordonnance en date du 2 septembre 2019 faisant droit à la demande des époux [A] a ordonné une expertise confiée à M. [M] [U] avec notamment pour mission de : - se rendre sur les lieux –104 route de la Borde (parcelles cadastrées section E n° 1260 et 1262) et 20 allée de la Borde (parcelles cadastrées section n° 1300 et 1303) à Saint Sulpice et Cameyrac– en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment la citation, ainsi que tous documents utiles ; – visiter les lieux, les décrire, et en dresser le plan en tenant compte, le cas échéant, des bornes existantes ; – consulter les titres des parties s’il en existe, en décrire le contenu en précisant les limites et les contenances y figurant ; – dire si la coupe et l’abattage d’arbres par M. [Z] [T] sur sa propriété, sont intervenus dans la zone de l’espace boisé classé ; – dans le cas où la coupe et l’abattage sont intervenus dans la zone d’espace boisé classé : * en préciser l’importance, et décrire la configuration des lieux ainsi que la vue créée sur la propriété des requérants du fait de cette intervention ; * donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues ; * donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis le cas échéant par M. [H] [A] et Mme [L] [A] née [V] * donner son avis sur les moyens propres à y remédier, et en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, en communiquant au besoin aux parties en même temps que son pré-rapport, des devis et propositions chiffrées et en enjoignant les parties de formuler leurs observations écrites dans le délai d'un mois suivant la date de cette communication ; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises ; M. [N] [D] expert judiciaire désigné en remplacement de M. [U] a établi son rapport d’expertise le 14 juin 2021. Par acte en date du 23 février 2022, les époux [A] ont alors assigné M. [T] devant la présente juridiction du fond en indemnisation des préjudices par eux subis du fait de la coupe illégale de l’arbre situé dans la zone boisée classée du terrain de leur voisin outre la condamnation de celui-ci au paiement des frais irrépétibles et dépens. Par ailleurs, M. [T] a été renvoyé par le Procureur de la République devant son délégué, pour le délit de coupe ou abattage d’arbre irrégulier d’un espace boisé classé, suite au procès-verbal dressé le 4 mai 2022 par le responsable de l’urbanisme de la commune de SAINT SULPICE et CAMEYRAC. Le Délégué du Procureur ayant reçu mandat le 10 octobre 2023 de classer la plainte pénale sous condition de la replantation par M. [T] des arbres irrégulièrement abattus dans un délai de 3 mois. Dans l’instance pendante devant la présente juridiction, M. [T] a saisi le juge de la mise en état par conclusions d’incident du 18 octobre 2022, d’une demande d’annulation de l’assignation et des actes subséquents avant de se désister de cet incident le 24 mars 2023. N’ayant par la suite pas déféré aux injonctions de conclure au fond , le juge de la mise en état a établi le 8 mars 2024 une ordonnance de clôture partielle de l’instruction à l’encontre du conseil de M. [T]. Selon leurs dernières conclusions notifiées par RPVA le 7 mai 2024, M. [H] [A] et Mme [L] [A] née [V] demandent au tribunal au visa des articles L 113-1, L 113-2 et suivants du code et L 480-4 du code de l’urbanisme, 544, 1240 et 1241 du code civil de condamner M. [Z] [T] : - à leur payer la somme de 12.000 euros décomposée comme suit : -remboursement des plans plantés par M. [A] : 2000 euros -dommages et intérêts liés au préjudice de vue : 10.000 euros -à leur payer la somme de 3000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, -aux entiers dépens, en ce compris le remboursement du constat d’huissier de Maître [Z] [S] du 10 avril 2018 (300 euros) et le remboursement des frais d’expertise judiciaire (6000 euros). Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 14 février 2023 soit avant l’ordonnance de clôture partielle, M. [Z] [T] entend voir sur le fondement des articles 1240, 1241 et 544 du code civil : -débouter les époux [A] de leurs demandes, -les condamner au paiement d’une somme de 2.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens. Pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux conclusions visées ci-dessus conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. Le 14 mai 2024 M. [T] a notifié par RPVA des conclusions au fond portant communication de 3 nouvelles pièces et auxquelles et il convient de renvoyer pour l’exposé de moyens, par lesquelles il sollicite : -le rabat de l’ordonnance de clôture partielle prononcée à son encontre, -le débouter des demandes des époux [A] -leur condamnation au paiement d’une indemnité de 2500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens en ce compris les frais d’expertise. Le 15 mai 2024 M. [T] a de nouveau notifié des conclusions identiques à celles du 14 mai 2024 mais comportant une pièce nouvelle n° 6. Ces notifications n’ont pas donné lieu à ordonnance de rétractation de l’ordonnance de clôture partielle par le juge de la mise en état qui a en revanche établi l’ordonnance de clôture le 13 juin 2024. Lors de l’audience du 27 juin 2024, le conseil des requérants s’est opposé à la révocation de l’ordonnance du 8 mars 2024 portant clôture partielle de l’instruction à l’encontre du défendeur, invoquant l’absence de motif grave. Il a indiqué que dans l’hypothèse où il serait fait droit à la demande de rabat de cette ordonnance, il ne souhaitait pas un renvoi à la mise en état pour répliquer aux conclusions des 14 et 15 mai 2024 du défendeur. MOTIVATION 1- SUR LA DEMANDE DE REVOCATION DE L’ORDONNANCE DE CLÔTURE PARTIELLE En application de l’article 803 du code de procédure civile l’ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s’il se révèle une cause grave depuis qu’elle a été rendue. M. [T] sollicite le rabat de l’ordonnance de clôture partielle de l’instruction prise à son encontre le 8 mars 2014 afin que soient pris en compte les justificatifs de la replantation par lui des arbres et l’état actuel de la végétation ainsi que le certificat de décision municipale de non opposition à déclaration préalable du 29/11/2023. Or, outre le fait que le justificatif de la replantation des arbres soit la facture du 29 février 2024 (pièce 3), et le certificat de décision de non opposition du 29/11/2023 (pièce 6) sont antérieures à l’ordonnance de clôture partielle, la pièce n° 3 ainsi que le procès-verbal de constat d’huissier du 23 avril 2024 (pièce 4) et procès-verbal de constatation du responsable du service de l’urbanisme du 8 avril 2024 (pièce 5) tendant simplement à établir que M. [T] s’est conformé aux injonctions du délégué du Procureur dans le cadre de la procédure pénale, ne sauraient constituer une cause grave justifiant la révocation de l’ordonnance de clôture partielle prononcée dans la présente instance civile. Par conséquent, il y n’y a pas lieu de révoquer l’ordonnance de clôture partielle du 8 mars 2024 ce qui rend irrecevables les conclusions et pièces notifiées par M. [T] postérieurement à celle-ci. Il sera donc statué aux seules vues des dernières conclusions et pièces notifiées par le défendeur avant le 8 mars 2024 soit le 14 février 2023. 2-SUR LE TROUBLE DU VOISINAGE Les époux [A] font valoir que la coupe illicite de l’arbre numéroté 8 par l’expert judiciaire, comme d’ailleurs des autres arbres situés sur le terrain de leur voisin, a opéré une trouée dans la végétation permettant une vue importante sur leur maison et les a privé de la vue sur une forêt d’arbres centenaires à laquelle s’est substituée une vue sur une construction nouvelle à étage d’une surface de 169,44 m2, créant un trouble manifeste de jouissance et dans leurs conditions d’existence notamment sur le plan de l’intimité . Ils demandent réparation de ce trouble du voisinage sur le fondement des articles 544, 1240 et 1241 du code civil de même qu’ils sollicitent la prise en charge par le défendeur des frais engagés pour ajouter des plantations propre à remédier à cette visibilité. Selon l’article 544 du code civil la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on en fasse pas un usage prohibé par la loi ou les règlements. Il est acquis que nul ne doit causer à autrui des troubles de voisinage. La responsabilité au titre des troubles de voisinage est une responsabilité sans faute fondée sur la seule anormalité du trouble contrairement à la responsabilité des articles 1240 et 1241 du code civil qui suppose la démonstration d’une faute. Toutefois, un simple trouble de voisinage ne suffit par à ouvrir droit à réparation. L'indemnisation de troubles anormaux du voisinage suppose l'existence d'un dommage causé par l'action d'un voisin dépassant les inconvénients normaux de voisinage et de nature à modifier gravement les conditions de vie de celui qui s'en plaint. L’anormalité des inconvénients du voisinage s’apprécie in concreto notamment au regard de l’environnement du bien. En milieu résidentiel et constructible fut-ce pour partie, tout propriétaire doit s'attendre à voir une évolution de son environnement du fait des constructions pouvant être édifiées sur les parcelles voisines constructibles et donc à la perte de sa vue sur un terrain nu ou boisé sauf pour les zones du terrain voisin qui seraient classées. L'existence du trouble anormal de voisinage ne se déduit pas de la seule infraction à une disposition administrative, tel le non-respect d’une disposition du code de l’urbanisme, mais suppose la démonstration d'un dommage dont le caractère excessif soit établi. En outre, la réparation sur le fondement trouble anormal de voisinage, suppose que le requérant démontre que le préjudice qu’il entend voir réparer résulte du trouble anormal . La réparation sur le fondement des articles 1240 et 1241 du code civil supposant que soit rapportée également la preuve du préjudice alléguée mais aussi du lien de causalité entre celui-ci et la faute reprochée. En l’espèce, il ressort du rapport d’expertise de M. [D] et n’est pas véritablement contesté que 9 arbres ont été coupés sur le terrain de M. [T] lors du chantier de construction de sa maison d’habitation. Les époux [A] ne peuvent prétendre à un droit à une vue immuable sur les arbres de leur voisin implantés hors de l’espace classé , ni à l’absence de vis-à-vis du fait de la constructibilité du terrain de celui-ci. M. [T] étant par ailleurs parfaitement légitime à couper les arbres situés sur sa propriété hormis ceux qui sont situés dans la zone boisée classée. Les époux [A] ne peuvent donc invoquer un trouble anormal du voisinage suite au changement de leur vue sur le terrain de M. [T] du fait de la coupe par celui-ci des arbres situés sur sa propriété hors espace classé; aucune faute ne pouvant par ailleurs lui être reprochée à ce titre sur le fondement de l’article 1240 du code civil, dès lors qu’il n’a fait qu’user des prérogatives que lui conférait son droit de propriété sur les arbres et terrain sur lequel ils étaient implantés. Aux termes de son rapport d’expertise judiciaire, M. [D] indique toutefois que sur les 9 arbres coupés sur le terrain de M. [T], il y en avait 1 qui était implanté dans la zone de l’espace boisé classé . Il conclut que cet arbre de haute futaie ( qu’il identifie sous le n° 8 sur la plan pièce 3 de son rapport) a donc fait l’objet d’une coupe illicite. L’expert est parvenu à cette conclusion à l’issue d’une étude détaillée de l’ensemble des éléments mis à sa disposition par les parties : plans, photographies piéton (octobre 2008), photos aériennes GOOGLE EARTH (juillet 2016 et octobre 2017, clichés aériens de l’IGN (juin 2009 et juillet 2012), des éléments figurants dans le permis de construire et notamment des photographies planches photos proches, de l’état des lieux au 1/200 définissant la zone sensible , du plan des souches établi par son confrère géomètre M. [C], de sa visite sur site et en recourant à une méthode de superposition des plans et photographies. N° RG 22/01710 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WKZX Les conclusions de l’expert sur la coupe d’un arbre de haute futée dans la zone boisée classée sont parfaitement cohérentes avec les éléments soumis à son analyse, et M. [T] seul à les contester ne verse au débat aucune pièce de nature à les contredire. L’article L 113-2 du code de l’urbanisme dispose que “ le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisement.” M. [T] a reconnu devant les gendarmes lors de son audition du 7 décembre 2022 qu’il n’ignorait pas qu’une partie de sa parcelle située en zone UC du POS applicable était en partie en espace boisé classé, qu’il devait donc respecter cette verdure classée et ne rien couper et que lors de la construction, l’arbre n°8 sur la plan a été abattu par erreur car il se trouvait dans cet espace boisé. Il ne saurait donc contester la coupe illicite de cet arbre, justement retenu par l’expert judiciaire. La coupe de cet arbre (n° 8) est donc manifestement fautive en ce qu’elle a été réalisée en infraction aux règles du code de l’urbanisme. Toutefois ainsi que rappelé plus haut, la violation d’une règle de l’urbanisme ne suffit pas à établir l’existence d’un trouble anormal de voisinage, ni à ouvrir droit à réparation sur le fondement de l’article 1240 du code civil, faut il encore que soit démontré que ces agissements ont causé un dommage, et s’agissant du trouble anormal de voisinage que ce dommage a excédé les inconvénients normaux du voisinage. A ce titre, M. [D] indique dans son rapport d’expertise du 14 juin 2021 que l’arbre n° 8 coupé illicitement est un arbre de haute futaie de moyenne section dont la seule épaisseur du tronc (45 cm de diamètre) ne suffisait pas à masquer la façade [A] de quelque fenêtre où l’on se place dans l’habitation [T]. Il ajoute que la ramure de l’arbre ne pouvait être efficace pour masquer la vue que depuis la fenêtre de la cuisine et la porte fenêtre du salon [T] et à la condition que le tronc ne soit pas élagué à une hauteur supérieure à 2,5m et que l’observateur ne s’accroupisse pas volontairement. Il relève que le vis-à-vis, s’il existe, entre la porte fenêtre du salon et la fenêtre de la cuisine [T] sur la façade [A], reste minime puisque la distance entre les ouvertures [T] et [A] est de l’ordre de 36,5 m, qu’elle n’impacte pas sur de grands ouvertures et de façon significative sur l’intimité des occupants [A]. Si M. [T] adhère à ces conclusions et en déduit l’absence de préjudice résultant de la coupe de l’arbre n° 8, les époux [A] contestent quant à eux les conclusions de l’expert judiciaire concernant l’absence de vis-à vis. Ils considèrent que l’arbre coupé illégalement empêchait la visibilité sur leur fonds car son tronc avait vraisemblablement un diamètre de 90 cm et non 45 cm comme retenu par l’expert et que l’expert n’a pas pris en compte que le fonds des époux [A] et notamment leur habitation est au dessus de l’habitation de M. [T] et que la maison de celui-ci comporte un étage. Par ailleurs ils indiquent qu’il ressort des photographies de l’arbre abattu que celui-ci présentait des ramures inférieures à 2,5m, et que depuis la fenêtre de la chambre de M. [A] il est possible de voir la porte fenêtre du salon de la maison de M. [T] Contrairement aux allégations des époux [A] l’expert judiciaire a bien pris en compte les différences de niveaux entre les deux fonds “et les deux maisons, ses calculs de visibilités prenant en compte l’élévation de topographie entre les ouvertures des deux maisons. Par ailleurs , rien ne permet d’affirmer que le diamètre du tronc de l’arbre n° 8 litigieux était de 90 cm ; la vraisemblance de ce diamètre étant déduite par les époux [A] d’une analyse comparative avec d’autres arbres présentés comme similaires , ce qui n’est pas démontré. Au demeurant, l’expert judiciaire leur a répondu à juste titre que le diamètre du tronc de l’arbre n° 8 fut-il de 90 cm cela n’aurait eu aucune incidence sur la visibilité totale de la façade . Enfin, il ne peut être affirmé au vu de la photographie du terrain boisé avant coupe de M.[T] (photo n° 2 du permis de construire) invoquée par les époux [A] et reproduite dans le rapport d’expertise, que les branches feuillues invoquées, sont celles de l’arbre n° 8 ou celles d’un des arbres situés en premier plan. En toute hypothèse, comme le fait remarquer l’expert judiciaire, la ramure de l’arbre n° 8 qui est non persistant était inefficace en terme de masque végétal pendant la période de perte de feuilles soit à l’automne et en hiver. Il est donc suffisamment établi par le rapport d’expertise judiciaire dont les conclusions parfaitement motivées et documentées ne sont contredites par aucun élément, que l’arbre n° 8 ne masquait pas la vue entre les deux habitations et qu’en l’état des coupes réalisées sur le terrain de M. [T] la visibilité entre les deux habitations est minime compte tenu de la distance séparant les ouvertures qui se font face soit 36,5 mètres et n’est pas de nature à attenter à l’intimité des occupants. Il n’existe donc aucun lien de causalité entre la seule coupe fautive de l’arbre n° 8 et la vue que chaque partie a sur la maison de l’autre, et par ailleurs, cette vue étant minime ne saurait excéder les inconvénients normaux du voisinage dans un secteur résidentiel, et n’est pas plus de nature à modifier gravement les conditions de vie des époux [A] étant précisé ainsi que relevé par l’expert, que la maison de ceux-ci est visiblement tournée du côté opposé au terrain [T] soit vers le Sud côté sur lequel se trouvent leur piscine et jardin sur lesquels ont été créé des ouvrants. Les époux [A] seront donc déboutés de leurs demandes indemnitaires. 3- SUR LES DEMANDES ANNEXES En application de l’article 696 du code de procédure civile, les époux [A] qui ont succombé dans leurs prétentions, supporteront la charge des entiers dépens de l’instance, en ce compris les frais de l’expertise judiciaire réalisée par M. [D]. L’équité conduit par ailleurs à les condamner à payer à M. [T] la somme de 2000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, DIT n’y avoir lieu de révoquer l’ordonnance de clôture partielle prononcée le 8 mars 2024 à l’encontre de M. [Z] [T] et déclare en conséquence irrecevables les conclusions et pièces notifiées par celui-ci postérieurement à cette date, DEBOUTE M. [H] [A] et Mme [L] [A] née [V] de l’ensemble de leurs demandes, CONDAMNE M. [H] [A] et Mme [L] [A] née [V] à payer à M. [Z] [T] la somme de 2000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE M. [H] [A] et Mme [L] [A] née [V] aux entiers dépens en ce compris les frais de l’expertise judiciaire réalisée par M. [N] [D]. La présente décision est signée par Madame COLOMBET, Vice-Présidente et Madame AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": null, "annexes": null, "expose": [ { "start": 0, "end": 1473 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1447 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01154" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01154
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
PCP JCP ACR référé
null
[]
66e3311181ea90490411ac13
null
"2024-09-12T18:24:06.514000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
5AA
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 24/01154 - N° Portalis 352J-W-B7I-C33YP N° MINUTE : 1/2024 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du jeudi 12 septembre 2024 (Articles 385, 394 à 399 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : S.A. REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE PARIS (RIVP), [Adresse 1], ayant pour avocat Me Pierre-Bruno GENON-CATALOT, avocat au barreau de PARIS, [Adresse 2], Toque B 0096, non comparant à Monsieur [Z] [H], demeurant [Adresse 3], non comparant Madame [Y] [H], demeurant [Adresse 3], non comparante dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 20 décembre 2023, le Tribunal à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse par courier en date du 2 septembre 2024 s’est désistée de sa demande en vue de mettre fin à l’instance, la dette, objet du litige, ayant été soldée. Constate que les défendeurs n’ont présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste ; Rappelle que l’extinction de l’instance n’emporte pas renonciation à l’action. Constate le déssaisissement de la juridiction par l’effet de l’extinction de l’instance. Dit que les frais de l'instance éteinte seront supportés par la demanderesse, sauf convention contraire des parties. Ainsi jugé et prononcé le 12 septembre 2024 par Jean CORBU, Vice-président assisté de Caroline CROUZIER, Greffière Le greffier Le président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5053, "end": 10246 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 10246, "end": 12330 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 804, "end": 5053 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 804 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/53031" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/53031
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66e3311181ea90490411ac1b
null
"2024-09-12T18:24:06.764000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/53031 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4VBD N° : 2-CB Assignation du : 24 avril 2024 [1] [1] 1 Copie exécutoire délivrée le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 12 septembre 2024 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDERESSE La société GYW [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Bernard FAVIER de la SCP DIRCKS-DILLY ET FAVIER, avocats au barreau de PARIS - #P0165 DEFENDERESSE La S.A.S. LA FABRIQUE A VELOS [Adresse 1] [Localité 4] non représentée DÉBATS A l’audience du 04 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Aux termes d'un acte sous seing privé signé le 06 septembre 2022, la SNC GYW a donné à bail à la SAS LA FABRIQUE A VELO des locaux à usage commercial situés au [Adresse 1], moyennant le paiement d'un loyer annuel en principal de 96.000,00 euros, hors charges et hors taxes, payable trimestriellement d'avance. Il a été convenu entre les parties que le montant du loyer évoluera par paliers soit 84.000,00 euros durant la première année du bail du 06 septembre 2022 au 05 septembre 2023, puis 90.000,00 euros du 06 septembre 2023 au 5 septembre 2024 et 96.000,00 euros à compter du 6 septembre 2024. Le bailleur a également consenti au preneur une franchise de quatre mois de loyer du 06 septembre 2022 au 31 décembre 2022. Le loyer est indexé annuellement à compter de la 4ème année du bail sur la variation de l'indice des loyers commerciaux. Les parties ont convenu d'une provision sur charge, hors taxes, en sus du loyer de 6.000,00 euros par an, avec régularisation annuelle des charges. Des loyers étant demeurés impayés, le 12 janvier 2024, le bailleur a mis en jeu la garantie autonome à première demande par un courrier adressé par son conseil au garant qui a exécuté sa garantie. La mise en jeu de la garantie n'ayant pas permis d'apurer l'intégralité de la dette locative, le bailleur a fait délivrer au preneur, par exploit du 29 février 2024, un commandement de payer la somme 46.300,00 euros, échue à cette date au titre des loyers, charges et taxes, ainsi qu'une sommation d'exécuter l'obligation contractuelle de remise au bailleur par le preneur d'une nouvelle garantie bancaire autonome à première demande, le commandement et la sommation visant tous deux la clause résolutoire. Se prévalant de l'absence de régularisation intégrale des causes du commandement de payer et de la sommation d'exécuter, la SNC GYW a, par exploit délivré le 24 avril 2024, fait citer SAS LA FABRIQUE A VELO devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris, aux fins de voir, au visa des articles 835 du code de procédure civile, 1728, 1343-2 et 1344 du code civil, et L.145-41 du code de commerce : -constater l'acquisition de la clause résolutoire à la date du 29 mars 2024 et ordonner l'expulsion de la défenderesse et de tous occupants de son chef comme sans droit ni titre avec, au besoin, l'assistance de la force publique et d'un serrurier à défaut de libération volontaire des lieux dans les 48 heures de la signification de l'ordonnance à intervenir ; -condamner la partie défenderesse à lui payer, à titre provisionnel, la somme de 42.146,46 euros au titre des loyers et charges impayés, arrêté au 31 mars 2024, échéance du premier trimestre et règlement du preneur du 08 avril 2024 d'un montant de 4.173,54 euros inclus, augmentée des intérêts de retard au taux conventionnel de 10% par an, à compter du 1er juillet 2023 et jusqu'à parfait paiement ; -ordonner la capitalisation annuelle des intérêts échus le 1er juillet de chaque année et pour la première fois le 1er juillet 2024 ; -autoriser la société GYW à déplacer les meubles et objets meublants qui seraient laissés sur place en tout lieu à sa convenance, aux frais, risques et périls de la société LA FABRIQUE A VELO ; -condamner par provision la partie défenderesse au paiement d'une indemnité d'occupation trimestrielle égale au loyer contractuel, augmentée de la provision sur charges et de la TVA, dans les mêmes conditions que si le bail s'était poursuivi, et ce à compter du 1er avril 2024, et jusqu'à complète libération des lieux ; - condamner la partie défenderesse au paiement de la somme de 4.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, ainsi qu'aux dépens dont le coût du commandement de payer et de la sommation de faire, délivrés le 29 février 2024. À l'audience du 04 juillet 2024, la partie requérante, représentée, sollicite le bénéfice de son acte introductif d'instance. La défenderesse, bien que régulièrement citée n'a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions des articles 455 et 446-1 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des faits, de la procédure et des moyens, il est renvoyé à l'acte introductif d'instance MOTIFS En vertu de l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge fait droit à la demande s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée Sur l'acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. Le juge des référés n'est toutefois pas tenu de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que " toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai ". En l'espèce, l'article 19 du contrat de bail stipule qu'à défaut par le preneur d'exécuter une seule des clauses , charges et conditions du présent bail, ou ses obligations légales ou règlementaires, ou encore à défaut de payer exactement à son échéance un seul terme de loyer ou ses accessoires, le bailleur pourra résilier le bail de plein droit, à l'issue du délai d'un mois, après une mise en demeure ou sommation délivrée par acte extrajudiciaire d'exécuter la disposition en souffrance ou un mois après un simple commandement de payer resté sans effet. Il résulte des pièces versées aux débats que le commandement de payer du 29 février 2024 mentionne bien le délai d'un mois pour régler ses causes et vise la clause résolutoire qui y est reproduite. Il reprend les dispositions des articles L.145-41 et L.145-17 du code de commerce et comprend également un décompte permettant au preneur d'en contester éventuellement les termes. La défenderesse, non constituée, ne justifie pas avoir régularisé l'intégralité des causes du commandement dans le délai d'un mois, de sorte que le contrat de bail s'est trouvé résilié de plein droit à la date du 30 mars 2024 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire. En conséquence de la résiliation du bail, l'obligation de la défenderesse de quitter les lieux n'étant dès lors pas contestable, il convient d'accueillir la demande d'expulsion, sans qu'elle ne soit assortie d'une astreinte, le concours de la force publique étant suffisamment comminatoire pour contraindre la défenderesse à quitter les lieux volontairement. Sur la provision Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Il convient d'ores et déjà de condamner la défenderesse au paiement de la somme non sérieusement contestable de 42.126,46 euros au titre des loyers et charges impayés arrêté au 31 mars 2024, échéance du premier trimestre 2024 et règlement du preneur du 08 avril 2024 inclus selon décompte produit par le bailleur. En occupant sans droit ni titre les lieux loués depuis l'acquisition de la clause résolutoire, la défenderesse cause un préjudice au propriétaire, résultant de l'indisponibilité du bien et de la perte des loyers et charges. Ce préjudice sera réparé, jusqu'au départ définitif du preneur, par l'octroi d'une indemnité d'occupation provisionnelle équivalente au montant non sérieusement contestable du loyer, des charges et des taxes applicables, à compter du 01 avril 2024, soit pour le moment la somme trimestrielle de 28.350 euros TTC et ce, jusqu'à la libération effective des locaux. Sur les pénalités contractuelles Le contrat de bail stipule que toutes les sommes dues par le preneur au titre du bail non payées à leur échéance porteront de plein droit intérêt au profit du bailleur au taux EURIBOR, étant précisé que le taux d'intérêt de retard ne peut, en tout état de cause, être inférieur à 10%. Cependant, cette stipulation s'analyse en une clause pénale, susceptible d'être modérée ou supprimée par le juge du fond dans le cas où elle pourrait revêtir un caractère manifestement excessif au sens de l'article 1231-5 du code civil de sorte qu'il n'y a pas lieu à référé sur ce chef de demande. Sur le surplus des demandes En vertu de l'article 1343-2 du code civil, les intérêts échus, dus au moins pour une année entière, produisent intérêt si le contrat l'a prévu ou si une décision de justice le précise, ainsi, il sera fait droit à la demande de capitalisation annuelle des intérêts échus. Partie perdante, la défenderesse sera condamnée au paiement des dépens, en vertu de l'article 696 du code de procédure civile, en ce compris le coût de la signification, du commandement de payer et de la sommation de faire (295,14 euros et 73,19 euros). Il n'apparaît pas inéquitable de condamner la défenderesse au paiement de la somme de 1.500 euros au titre des frais non compris dans les dépens exposés par la partie requérante, en vertu de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, Juge des référés, par ordonnance réputée contradictoire, rendue publiquement et en premier ressort, Renvoyons les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles en aviseront, mais dès à présent par provision, tous les moyens des parties étant réservés : Constatons l'acquisition de plein droit de la clause résolutoire stipulée au contrat de bail à la date du 30 mars 2024 ; Disons que la SAS LA FABRIQUE A VELO devra libérer les locaux situés au [Adresse 1] et, faute de l'avoir fait, ordonnons son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, avec le cas échéant, le concours de la force publique ; Rappelons que le sort des meubles sera réglé conformément aux dispositions des articles L.433-1 et suivants et R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; Condamnons la SAS LA FABRIQUE A VELO à payer à la SNC GYW : * la somme de 42.126,46 euros, à titre de provision à valoir sur les loyers taxes et charges arrêté au 31 mars 2024, échéance du premier trimestre 2024 et règlement du preneur du 08 avril 2024 inclus ; * une indemnité d'occupation provisionnelle trimestrielle équivalente au montant du dernier loyer contractuel, majoré des charges et des taxes applicables, dûment justifié au stade de l'exécution, à compter du 1er avril 2024, soit pour le moment la somme trimestrielle de 28.350 euros TTC et ce, jusqu'à la libération effective des lieux ; * la somme de 1.500 euros au titre des frais irrépétibles ; Ordonnons la capitalisation des intérêts échus dans les conditions de l'article 1343-2 du code civil ; Disons n'y avoir lieu à référé sur la demande au titre des intérêts majorés de retard ; Condamnons la SAS LA FABRIQUE A VELO au paiement des entiers dépens dont le coût de la signification, du commandement de payer et de la sommation de faire (295,14 euros et 73,19 euros) ; Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. Ainsi ordonné et mis à disposition au greffe le 12 septembre 2024. Le Greffier, Le Président, Clémence BREUIL Emmanuelle DELERIS
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3157, "end": 8841 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8841, "end": 10800 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1422, "end": 3157 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1422 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/07463" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/07463
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66e32b6fb018211e27a44d72
null
"2024-09-12T18:00:04.709000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
72A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 12 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 23/07463 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XS6V N° de MINUTE : 24/01109 DEMANDEUR SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE LA RÉSIDENCE SISE [Adresse 1] [Localité 4], représenté par son syndic, le cabinet CM GESTIMMO AJOA GESTION, représenté par son représentant légal. [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Magali HENON, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : PB157 C/ DEFENDEURS Madame [N] [S] veuve [I] née le 17 décembre 1986, à [Localité 8] (Tunisie) agissant en son nom propre et en qualité de représentante légale de ses enfants mineurs : Monsieur [E] [I] né le 28 août 2007 à [Localité 7] (Tunisie) Madame [D] [I], née le 16 août 2008, à [Localité 7] (Tunisie) Monsieur [M] [I], né le 8 août 2011, à [Localité 9] (93) [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Me Séverine PIERROT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0209 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, greffier. DÉBATS Audience publique du 16 Mai 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier. EXPOSE DU LITIGE M. [X] [I], décédé le 27 juin 2013, était propriétaire du lot n°10 au sein de l’immeuble sis [Adresse 1], à [Localité 4] (93), immeuble soumis au statut des immeubles en copropriété. Il a laissé pour lui succéder Mme [N] [I], son épouse, ainsi que ses trois enfants mineurs : M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I]. Par exploit du 31 juillet 2023, le syndicat des copropriétaires de la Résidence sise [Adresse 1], à [Localité 4] (93) (le syndicat des copropriétaires) a fait assigner Mme [N] [I] en son nom propre et en qualité de représentante légale de ses enfants mineurs M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] devant le tribunal judiciaire de Bobigny, au visa de la loi du 10 juillet 1965, aux fins de les voir condamner solidairement au paiement des sommes suivantes : - 14.138,02 euros au titre des charges de copropriété impayées, 3e trimestre 2023 inclus suivant décompte arrêté au 1er juillet 2023 avec intérêts à compter du 22 octobre 2022 date de la mise en demeure ; - 602,40 euros au titre des frais de recouvrement ; - 1.500 euros à titre de dommages-intérêts ; - 1.800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Outre les dépens. Il est renvoyé à l’assignation, qui vaut conclusions, délivrée à la requête du Syndicat des copropriétaires pour un plus ample exposé des prétentions de ce dernier par application de l’article 455 du code de procédure civile. Me Severine Pierrot s’est constituée le 5 septembre 2023 pour Mme [N] [I] en son nom propre et en qualité de représentante légale de ses enfants mineurs. La clôture a été prononcée le 9 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été plaidée à l’audience du 16 mai 2024 et mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, il est rappelé qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes de « dire/juger/constater » qui ne constituent pas des prétentions susceptibles d’entraîner des conséquences juridiques au sens de l’article 4 du code de procédure civile, mais uniquement la reprise des moyens développés dans le corps des conclusions et qui ne doivent pas, à ce titre, figurer dans le dispositif des écritures des parties. Sur la demande en paiement au titre des charges de copropriété L’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Ils sont également tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes et de verser au fonds de travaux la cotisation prévue par la loi, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent de l’article 5. Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges. Par ailleurs, il est de principe que les décisions de l’assemblée générale s’imposent tant que la nullité n’en a pas été prononcée. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires produit : - l’extrait de matrice cadastrale ; - l’extrait du compte copropriétaires ; - les procès-verbaux des assemblées générales de copropriétaires ; - les appels de fonds ; - le décompte de répartition des charges ; Au regard de ces éléments, il convient de condamner Mme [N] [S] Veuve [I] en son nom propre et en qualité de représentante légale de M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 14.138,02 euros au titre des charges de copropriété impayées, 3e trimestre 2023 inclus suivant décompte arrêté au 1er juillet 2023 avec intérêts à compter du 22 octobre 2022 date de la mise en demeure. Sur les frais relevant de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 L’article 10-1 de la loi de 1965 prévoit que les frais exposés par le syndicat à compter de la mise en demeure, nécessaires pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque, ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur sont imputables au seul copropriétaire concerné. Doivent être qualifiés de «frais nécessaires» au sens de cet article, les diligences efficientes qui marquent une étape indispensable dans le processus de recouvrement, comme la mise en demeure, prélude obligé au cours des intérêts. Ne relèvent donc pas des dispositions de l’article 10-1 précité, les honoraires du syndic pour constitution, transmission du dossier à l’avocat ou à l’huissier et suivi de procédure qui font partie des frais d’administration courante entrant dans la mission de base de tout syndic et répartis entre tous les copropriétaires au prorata des tantièmes, les honoraires d’avocat ou d’huissier qui entrent dans les frais de l’article 700 du code de procédure civile, les dépens, ainsi que les frais de mises en demeure multiples et automatiques, encore appelés «frais de relance» ne présentant aucun intérêt réel. En l’espèce, Mme [N] [I] en son nom propre et en qualité de représentante légale de M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] sera condamnée à verser au Syndicat des copropriétaires la somme de 602,40 euros au titre des frais de recouvrement. Sur la demande indemnitaire En vertu de l’article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure. Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte. Le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. En l’espèce, il n’est pas établi que Mme [N] [I], M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] seraient de mauvaise foi aussi le Syndicat des copropriétaires sera débouté de sa demande. Sur la solidarité L’article 1310 du code civil prévoit que la solidarité est légale ou conventionnelle; elle ne se présume pas. Ainsi, la solidarité entre copropriétaires indivis d’un lot ne se présume pas. Elle doit etre expressément stipulée notamment au terme de la convention d’indivision ou du règlement de copropriété. Ainsi, la solidarité entre copropriétaires indivis d'un lot ne se présume point et qu'il faut qu'elle soit expressément stipulée (Cass. Civ. 3e, 20 janv. 1993, no 90-15.112). En l’espèce, le syndicat des copropriétaires ne rapporte pas la preuve de l’existence d’une clause de solidarité entre Mme [N] [I], M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] pour le paiement des charges de copropriété. La condamnation des défendeurs au paiement des charges sera donc prononcée à proportion des droits de chacun dans l’indivision. Sur les autres demandes Mme [N] [I], M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I], qui succombent, seront condamnés in solidum aux dépens de l’instance incluant les frais d’exécution du présent jugement. Mme [N] [I], M. [E] [I], Mme [D] [I] et M. [M] [I] seront également condamnés in solidum à verser 1.000 euros au syndicat des copropriétaires au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire de Bobigny, statuant publiquement par jugement contradictoire par mise à disposition au greffe, Condamne Mme [N] [S] veuve [I], M. [E] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I], Mme [D] [I] représentée par Mme [N] [S] veuve [I] et M. [M] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I] à verser au syndicat des copropriétaires de la Résidence sise [Adresse 1], à [Localité 4] (93), à hauteur des droits de chacun dans l’indivision, la somme de 14.138,02 euros au titre des charges de copropriété impayées, suivant décompte arrêté au 1er juillet 2023, 3e trimestre 2023 inclus, avec intérêts à compter du 22 octobre 2022 ; Condamne Mme [N] [S] veuve [I], M. [E] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I], Mme [D] [I] représentée par Mme [N] [S] veuve [I] et M. [M] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I] à verser au syndicat des copropriétaires de la Résidence sise [Adresse 1], à [Localité 4] (93) la somme de 602,40 euros au titre des frais de recouvrement; Déboute le syndicat des copropriétaires de la Résidence sise [Adresse 1], à [Localité 4] (93) de sa demande à titre de dommages-intérêts; Condamne in solidum Mme [N] [S] veuve [I], M. [E] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I], Mme [D] [I] représentée par Mme [N] [S] veuve [I] et M. [M] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I] aux dépens; Condamne in solidum Mme [N] [S] veuve [I], M. [E] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I], Mme [D] [I] représentée par Mme [N] [S] veuve [I] et M. [M] [I] représenté par Mme [N] [S] veuve [I] à verser au syndicat des copropriétaires de la Résidence sise [Adresse 1], à [Adresse 6] (93) la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; Fait au Palais de Justice, le 12 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière, présente lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1781, "end": 4272 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 612, "end": 1781 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 612 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/05504" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/05504
Prononce l'adoption plénière
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5ab018211e27a4b752
null
"2024-09-12T18:04:00.172000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05504 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZKGC JUGEMENT DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/05504 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZKGC MINUTE N° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [T], [E], [I] [B] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT D'ADOPTION PLÉNIÈRE Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Monsieur [T], [E], [I] [B] né le [Date naissance 5] 1993 à [Localité 7] (Aube) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 8] Exp délivrée le à M. [T], [E], [I] [B] Notification PR le Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05504 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZKGC Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption plénière en date du 27 juin 2024 ci-après annexée transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l'intérêt de Monsieur [T], [E], [I] [B]. L’affaire a été appelée à l’audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 343 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile ; Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de l’enfant. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire susceptible d'appel, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION PLÉNIÈRE de : [J] [V] né le [Date naissance 4] 2012 à [Localité 9] (Aube) de sexe masculin, par : [T], [E], [I] [B] né le [Date naissance 5] 1993 à [Localité 7] (Aube) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 8]. Dit que l’adopté portera désormais le nom [B] [V] (1ère partie : [B] ; 2nde partie : [V]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 30 mars 2024 et aura dans la famille de l’adoptant, les mêmes droits et les mêmes obligations que des enfants légitimes. Dit que l’acte de naissance de l’adopté sera ainsi transcrit : Le vingt quatre avril deux mil douze à quinze heures vingt sept minutes, [Adresse 1] à [Localité 9] (Aube) est né, de sexe masculin, [J] [B] [V] (1ère partie : [B] ; 2nde partie : [V]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 30 mars 2024, fils de [T], [E], [I] [B], né le [Date naissance 5] 1993 à [Localité 7] (Aube), militaire et de [U], [W] [V], née le [Date naissance 2] 1985 à [Localité 9] (Aube), comptable, son épouse, mariés à [Localité 8] (Gironde) depuis le [Date mariage 3] 2023, domiciliés à [Localité 8] (Gironde), [Adresse 6]. Dit que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. Dit que dans le délai prescrit par l’article 364 du Code Civil, le dispositif du présent jugement sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, transcrit sur les registres de l'Etat Civil de [Localité 9] (Aube). Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l’adopté et que l’acte de naissance originaire de ce dernier sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE revêtu de la mention “ADOPTION” et considéré comme nul. Dit que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception à Monsieur [T], [E], [I] [B]. Laisse les dépens à la charge de Monsieur [T], [E], [I] [B]. Fait par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé conformément aux articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, à BORDEAUX, l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6282, "end": 13031 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 13031, "end": 18174 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1203, "end": 6282 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1203 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/07907" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/07907
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CABINET JAF 9
null
[]
66e32c9981ea90490410b4fb
null
"2024-09-12T18:05:02.415000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
28A
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 22/07907 - N° Portalis DBX6-W-B7G-XDJL N° RG 22/07907 - N° Portalis DBX6-W-B7G-XDJL Minute n°24/0 AFFAIRE : [K] [H] C/ [R] [T] Grosses délivrées le à Me Annie ROLDAO Me Marie-Amandine STEVENIN TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 06 Juin 2024, JUGEMENT : Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [K] [H] né le [Date naissance 4] 1968 à [Localité 11] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 1] [Adresse 1] [Localité 7] représenté par Maître Annie ROLDAO, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE : Madame [R] [T] née le [Date naissance 5] 1964 à [Localité 9] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Marie-Amandine STEVENIN, avocat au barreau de BORDEAUX Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 22/07907 - N° Portalis DBX6-W-B7G-XDJL FAITS ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Madame [R] [T] et Monsieur [K] [H] ont vécu en concubinage et ont eu deux enfants : - [J], né le [Date naissance 3] 1994, - [Z], né le [Date naissance 8] 2000. Par acte notarié reçu le 21 janvier 2000 par Maître [S] [D], Notaire à [Localité 10] (Gironde), Madame [R] [T] et Monsieur [K] [H] ont fait l’acquisition conjointement et à concurrence de 50% chacun d’un terrain sur la commune de [Localité 14] (Gironde) [Adresse 13], moyennant un prix de 280.000 francs soit 42.685,72 euros, sur lequel le couple a fait bâtir une maison. La construction a été financée par différents emprunts souscrits par Madame [R] [T] et Monsieur [K] [H]. Le couple s’est séparé en 2016. Le bien immobilier a été vendu le 6 juillet 2022 au prix de 450.000 euros. Aucun accord n’a été trouvé à l’issue des opérations de vente sur le partage des fonds. Par acte en date du 21 octobre 2022, Monsieur [K] [H] a assigné Madame [R] [T] en ouverture des opérations de compte liquidation et partage. Suivant dernières conclusions notifiées par RPVA le 7 décembre 2023, Monsieur [K] [T] demande au tribunal de : - ORDONNER sur la poursuite du requérant l’ouverture des opérations de compte liquidation et de partage de l’indivision existante entre Monsieur [K] [H] d’une part, et Madame [R] [T] d’autre part, - COMMETTRE tel Notaire que le Tribunal entendra désigner pour procéder aux opérations de compte, liquidation et partage, - DIRE ET JUGER que le Notaire liquidateur recevra tous les éléments propres à établir les comptes de l’indivision, au besoin en s’aidant des lumières de tout sapiteur de son choix, au frais de l’indivision concernée, - DIRE ET JUGER que dans le délai d’un an suivant sa désignation, sauf prorogation, le Notaire dressera un état liquidatif établissant les comptes entre les co-partageants, la masse partageable, les droits des parties et la composition des lots à répartir conformément à l’article 1368 du code de procédure civile, - DIRE ET JUGER qu’en cas d’accord des parties le Notaire rédigera un acte de partage amiable et en informera le Juge commis qui constatera la clôture de la procédure, - DIRE ET JUGER qu’en cas de désaccord entre les parties sur son projet d’état liquidatif, le Notaire transmettra au Juge-commissaire un procès-verbal de difficultés où il consignera son projet d’état liquidatif et les contestations précises émises point par point par les parties, - A cet effet COMMETTRE un Juge commissaire pour surveiller les opérations de liquidation partage de l’indivision existant entre Monsieur [K] [H] et Madame [R] [T], - ORDONNER qu’en cas d’empêchement du Notaire et du Juge commissaire commis il sera pourvu à leur remplacement par simple ordonnance sur requête, - FIXER la créance de Monsieur [H] sur l’indivision à hauteur de 23.891,12 €, somme qui sera valorisée en vertu de la règle du profit subsistant, - FIXER l’indemnité d’occupation due par Madame [T] à l’indivision à la somme de 79.860 €, ou subsidiairement à 63.888 € en appliquant une décote de 20 % sur la valeur locative, - DÉBOUTER Madame [R] [T] de toute demande reconventionnelle, - CONDAMNER Madame [R] [T] au paiement au profit de Monsieur [K] [H] de la somme de 2.000 € en vertu des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, - DIRE ET JUGER que les dépens seront employés en frais privilégiés de compte liquidation et partage de l’indivision. Madame [R] [T] a constitué avocat et dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 12 octobre 2023, elle demande au tribunal de : - ORDONNER l’ouverture des opérations de comptes liquidation et partage de l’indivision existant entre Monsieur [K] [H] et Madame [R] [T], - COMMETTRE tel notaire que le tribunal entendra désigner pour procéder aux opérations de compte, liquidation et partage, - REJETER la demande de Monsieur [K] [H] de voir fixer sa créance contre l’indivision à la somme de 23.891,12 euros, - REJETER la demande de Monsieur [K] [H] de voir Madame [R] [T] condamnée à verser à l’indivision la somme de 79.860 euros au titre de l’indemnité d’occupation, - DIRE que Madame [R] [T] n’a pas occupé le bien privativement et n’est donc redevable d’aucune indemnité d’occupation, - à titre subsidiaire DIRE que l’occupation privative du bien était une modalité d’exécution de la contribution à l’entretien et à l’éducation que Monsieur [K] [H] devait à Madame [R] [T] pour leur fils, [Z], - à titre infiniment subsidiaire, LIMITER l’indemnité d’occupation à la somme de 798,60 euros, concernant la période du 22 octobre 2017 au 25 janvier 2022, - FIXER la créance de Madame [R] [T] envers l’indivision à la somme de : * 9.951,73 euros pour les charges * 8.792,85 euros pour les dépenses d’entretien et d’amélioration, somme qui sera revalorisée en vertu de la règle du profit subsistant, - CONDAMNER Monsieur [K] [H] à verser à Madame [R] [T] la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’au paiement des entiers dépens. La clôture de l’instruction est intervenue par ordonnance en date du 2 mai 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur l’ouverture des opérations de liquidation partage En vertu de l’article 815 du Code civil, nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’ait été sursis par jugement ou convention. En vertu de l’article 842 du même code, le partage est fait en justice lorsque l’un des indivisaires refuse de consentir au partage amiable ou s’il s’élève des contestations sur la manière d’y procéder ou de le terminer ou lorsque le partage amiable n’a pas été autorisé ou approuvé dans l’un des cas prévus aux articles 836 et 837. Suivant les dispositions des articles 1361 et suivants du code de procédure civile, lorsque le partage est ordonné, le tribunal peut désigner un notaire chargé de dresser l’acte constatant le partage, et un expert peut être désigné en cours d’instance pour procéder à l’estimation des biens ou proposer la composition des lots à répartir. L’article 1364 ajoute que : « si la complexité des opérations le justifie, le tribunal désigne un notaire pour procéder aux opérations de partage et commet un juge pour surveiller ces opérations. Le notaire est choisi par les copartageants et, à défaut d’accord, par le tribunal». En l’espèce, les parties sollicitent la désignation d’un notaire commis alors qu’elles ne font état d’aucune complexité et que le bien immobilier indivis a été vendu. Il sera néanmoins fait droit à leur demande. Il peut toutefois être au préalable statué sur les points litigieux sur lesquels les parties ont conclu et ont produit leurs pièces. Sur les créances respectives Au titre du remboursement du prêt immobilier Il n’est pas contesté qu’à la suite de la séparation, Monsieur [K] [H] a continué à rembourser seul un prêt immobilier de l’immeuble indivis entre juillet 2016 et février 2020. Il sollicite une créance de 23 891.12 euros à ce titre, évaluée au profit subsistant. Il est encore constant que Madame [R] [T] occupait alors sur cette période le bien immobilier avec l’enfant [Z]. Elle conteste cette créance au titre de l’équité, en rappelant qu’après la séparation le couple a continué à mettre en commun des intérêts financiers, elle-même se portant garante pour la location du studio de Monsieur [K] [H], remboursant seule le crédit voiture alors que le couple a ensuite partagé le prix de vente du véhicule (12 000 €) et supportant la charge au quotidien de [Z], tandis que Monsieur [K] [T] versait sur le compte joint la moitié des intéressements reçus de son employeur (650 € en 2018, 700 € en 2019 et 400 € en 2020). Madame [R] [T] indique ainsi que Monsieur [K] [H] vient aujourd’hui remettre en cause ce qui relevait d’un accord sur la répartition de leurs charges. Or, le remboursement du prêt immobilier par Monsieur [K] [H] lui ouvre nécessairement droit à créance, aucune disposition ne prévoyant dans le cadre du concubinage de compensation avec une forme de contribution aux charges du ménage, même dans le temps de la vie commune et a fortiori au-delà de la séparation, en l’absence de convention entre les parties, laquelle n’est pas démontrée par Madame [R] [T]. Madame [R] [T] n’apporte par ailleurs aucun élément qui permettrait de dire que cette créance de l’indivision ouvre un droit disproportionné à son bénéficiaire alors que dans le même trait de temps Monsieur [K] [H] supportait la charge d’un loyer et du remboursement de l’emprunt indivis. Enfin, aucun élément produit par les parties quant leur situation ne permet d’écarter la valorisation de cette créance de l’indivision au profit subsistant. Au titre des dépenses d’entretien et de conservation Il n’est pas contesté que Madame [R] [T] détient une créance sur l’indivision au titre du paiement par ses soins : - des taxes foncières 2017 à 2021, - des primes d’assurance habitation, - des cotisations de L’ASL [Adresse 13], Pour un montant de 9 951.73 euros. Elle a encore réglé différents travaux d’isolation, de remplacement du cumulus d’eau chaude, de salle de bains et de cuisine pour un montant de 8 792.85 euros. Monsieur [K] [H] indique avoir réglé seul la facture de la salle de bains à hauteur de 1 590.01 euros. Néanmoins, le chèque de ce montant a été tiré du compte joint détenu par les deux le 9 août 2016 de sorte qu’aucun des deux concubins n’établit qu’il a supporté seul cette dépense. Madame [R] [T] détient donc une créance de 9 951.73 euros et de 7 202.84 euros au titre des dépenses d’amélioration sur l’indivision. Sur l’indemnité d’occupation Il résulte des dispositions de l’article 815-9 alinéa 2 du Code civil que l’indivisaire qui use ou jouit privativement de la chose indivise est, sauf convention contraire, redevable d'une indemnité. Cette occupation exclusive d’un immeuble indivis par l’un des concubins donne effectivement droit à une indemnité d’occupation pour toute la période concernée au bénéfice de l’indivision toute entière, et non du seul conjoint coindivisaire. S’il s'agit d’un bien immobilier, l’indemnité est en principe égale à la valeur locative du bien sur la période considérée, affectée d’un correctif à la baisse en raison du caractère précaire de l’occupation. Elle est due pour son montant total et non au prorata des droits de l’indivisaire, cette indemnité étant considérée comme le substitut du revenu qu’aurait pu produire le bien litigieux, s'il avait été mis en location par exemple. Il n’est pas contesté que Madame [R] [T] est restée dans le bien indivis après la séparation et jusqu’au 25 janvier 2022. Elle s’oppose à la demande de Monsieur [K] [H] en rappelant qu’elle y a vécu avec leur fils [Z] pour lequel celui-ci ne lui versait aucune contribution financière et qu’elle n’a jamais eu de jouissance exclusive et paisible du bien. De fait, elle établit, ce qui n’est pas contesté, que Monsieur [K] [H] a conservé les clés de la maison jusqu’à sa vente, que pendant plusieurs mois, il est passé régulièrement à la maison (“prendre une douche”, “déposer des courses”) et y avait laissé la majeure partie de ses affaires, qu’il ne pouvait entreposer dans son studio. En conséquence, Madame [R] [T] établit qu’elle n’a jamais joui à titre exclusif de la maison familiale, de sorte que la demande d’indemnité d’occupation est rejetée. Au surplus, la prise en charge de leur fils [Z], alors étudiant, a par ailleurs nécessairement fait l’objet d’un accord tacite entre les parties, Monsieur [K] [H] établissant certes avoir participé à des frais exceptionnels (cours particuliers, frais dentaires...) et avoir versé régulièrement de l’argent de poche à ses deux enfants, mais sans contribution financière à la mère. Sur les autres demandes Chacune des parties conservera la charge de ses dépens et de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, ORDONNE l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de l’indivision existant entre Madame [R] [T] et Monsieur [K] [H] ; POUR Y PARVENIR : DIT que Monsieur [K] [H] dispose d’une créance sur l’indivision de 23 891.12 euros valorisée au profit subsistant au titre du remboursement du prêt immobilier ; DIT que Madame [R] [T] dispose d’une créance sur l’indivision de : - 9 951.73 euros au titre des charges (taxes et primes), - et de 7 202.84 euros au titre des dépenses d’amélioration ; REJETTE la demande d’indemnité d’occupation ; DÉSIGNE pour y procéder le Président de la Chambre des Notaires de la Gironde, avec faculté de délégation ; DÉSIGNE le juge aux affaires familiales du cabinet 9 pour surveiller le déroulement des opérations en qualité de juge commis, avec lequel les échanges se feront par lettre simple, adressée en copie par lettre recommandée avec demande d’avis de réception aux avocats des parties, à l’adresse mail suivante : [Courriel 12] ; ENJOINT aux parties d’apporter, dès le premier rendez-vous auprès du notaire, les pièces suivantes : -le livret de famille, -le contrat de mariage (le cas échéant), -les actes notariés de propriété pour les immeubles, -les actes et tout document relatif aux donations et successions, -la liste des adresses des établissements bancaires ou les parties disposent d’un compte, -les contrats d’assurance-vie (le cas échéant), -les cartes grises des véhicules, -les tableaux d’amortissement des prêts immobiliers et mobiliers, -une liste des crédits en cours, -les statuts de sociétés (le cas échéant) avec nom et adresse de l’expert-comptable ; DIT que le notaire établira avec les parties dès la première réunion un calendrier des rendez vous avec indication des diligences à accomplir par chacune et la date de la transmission de son projet d’état liquidatif au juge commis, avec rappel de dispositions de l’article 1374 du code de procédure civile, ce calendrier étant communiqué aux parties et au juge commis ; RAPPELLE que le notaire commis pourra s'adjoindre si la valeur ou la consistance des biens le justifie, un expert choisi d'un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis ; Rappel des dispositions applicables (articles 1364 et suivants du code de procédure civile) - le notaire désigné dispose d’un délai d’un an à compter de la réception de la présente décision pour dresser un état liquidatif qui établit les comptes entre copartageants, la masse partageable, les droits des parties, la composition des lots à répartir. Ce délai est suspendu en cas de désignation d’un expert et jusqu’à la remise du rapport ; - le notaire désigné convoque d’office les parties et leurs avocats et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission ; il leur impartit des délais pour produire les pièces sollicitées, rend compte au juge des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à faciliter le déroulement des opérations (injonctions, astreintes, désignation d’un expert en cas de désaccord, désignation d’un représentant à la partie défaillante, conciliation en sa présence devant le juge, vente forcée d’un bien...) ; - si un acte de partage amiable est établi, le notaire en informe le juge qui constate la clôture de la procédure, étant rappelé que les parties peuvent, à tout moment, abandonner les voies judiciaires et réaliser un partage amiable ; - en cas de désaccord des copartageants sur le projet d’état liquidatif dressé par le notaire, ce dernier transmet au juge un procès-verbal reprenant les dires des parties ainsi que le projet d’état liquidatif ; - la date de jouissance divise devra être déterminée dans le projet d'acte ; - le procès verbal de dires dressé par le notaire est le plus exhaustif possible, il reprend tous les points d’accord et de désaccord subsistant entre les parties et il est rappelé aux parties que ce qui n’aura pas été consigné dans leurs dires sera réputé ne plus faire difficulté et mention de ce rappel est effectuée dans l’acte ; - le notaire perçoit directement ses émoluments auprès des parties. Rappel des dispositions de l’article 841-1 du code civil : « Si le notaire commis pour établir l'état liquidatif se heurte à l'inertie d'un indivisaire, il peut le mettre en demeure, par acte extrajudiciaire, de se faire représenter. Faute pour l'indivisaire d'avoir constitué mandataire dans les trois mois de la mise en demeure, le notaire peut demander au juge de désigner toute personne qualifiée qui représentera le défaillant jusqu'à la réalisation complète des opérations. » DIT que chacune des parties conservera la charge de ses dépens et de ses frais irrépétibles. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2614, "end": 7792 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7792, "end": 9170 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1025, "end": 2614 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1025 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/12003" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/12003
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66e32b71b018211e27a44dde
null
"2024-09-12T18:00:06.355000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
72A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 12 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 23/12003 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YKVF N° de MINUTE : 24/01105 DEMANDEUR SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 2], représenté par son syndic en exercice, le CABINET MOSTIMO (UNITA MOSTIMO) [Adresse 3] [Localité 4] représentée par Maître Isabelle ULMANN de la SELARL ULMANN EDERY, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : A0449 C/ DEFENDEUR Monsieur [M] [E] [Adresse 1] [Localité 4] non représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, greffier. DÉBATS Audience publique du 16 Mai 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier présent lors du prononcé. EXPOSE DU LITIGE M. [M] [E] est propriétaire des lots 2 et 10 au sein de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) soumis au statut des immeubles en copropriété. Par exploit du 19 décembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) (le syndicat des copropriétaires) a fait assigner M. [M] [E] devant le tribunal judiciaire de Bobigny, au visa de la loi du 10 juillet 1965, aux fins de le voir condamner au paiement des sommes suivantes: - 24.030,81 euros au titre des charges de copropriété impayées au 31/12/2023 avec intérêts à compter de l’assignation et capitalisation ; - les appels de charges postérieurs au 31/12/2023 qui pourraien tetre dus au jour du jugement ; - 3.000 euros à titre de dommages-intérêts ; - rappeler l’exécution provisoire - 2.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Outre les dépens ; Il est renvoyé à l’assignation, qui vaut conclusions, délivrée à la requête du syndicat des copropriétaires pour un plus ample exposé des prétentions et moyens de ce dernier par application de l’article 455 du code de procédure civile. Bien que régulièrement assigné par dépôt à l’étude du commissaire de justice, ce dernier ayant pu vérifier l’exactitude du domicile de M. [M] [E] par la présence de son nom sur la boite aux lettres ainsi que par la confirmation par le facteur, le défendeur n’a pas constitué avocat. La clôture a été prononcée le 20 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été plaidée à l’audience du 16 mai 2024 et mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, il est rappelé qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes de « dire/juger/constater » qui ne constituent pas des prétentions susceptibles d’entraîner des conséquences juridiques au sens de l’article 4 du code de procédure civile, mais uniquement la reprise des moyens développés dans le corps des conclusions et qui ne doivent pas, à ce titre, figurer dans le dispositif des écritures des parties. Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande en paiement au titre des charges de copropriété L’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Ils sont également tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes et de verser au fonds de travaux la cotisation prévue par la loi, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent de l’article 5. Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges. Par ailleurs, il est de principe que les décisions de l’assemblée générale s’imposent tant que la nullité n’en a pas été prononcée. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires produit : - l’extrait de matrice cadastrale ; - l’extrait du compte copropriétaires ; - les procès-verbaux des assemblées générales de copropriétaires ; - les appels de fonds ; - le décompte de répartition des charges ; Au regard de ces éléments, il convient de condamner M. [M] [E] à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 24.030,81 euros à titre d’arriéré de charges de copropriété selon décompte arrêté au 13 décembre 2023 appel provisionnel du 4e trimestre 2023 inclus avec intérêts à compter de l’assignation et avec capitalisation. Le syndicat des copropriétaires sera débouté de sa demande tendant à voir condamner le débiteur au paiement des appels de charges postérieurs au 13 décembre 2023 dans la mesure où, d’une part, ni l’existence ni le montant de cette créance ne sont établis et que, d’autre part, il résulte du principe du contradictoire que les demandes additionnelles doivent être portées à la connaissance du défendeur ce qui n’est pas le cas en l’espèce en l’absence de quantification des condamnations dont il est demandé le prononcer. Sur la demande indemnitaire En vertu de l’article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure. Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit tenu de justifier d'aucune perte. Le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Il est constant que le défaut de paiement de ses charges par un copropriétaire impose aux autres copropriétaires de pallier la carence du copropriétaire défaillant, ce qui entraîne pour le syndicat des copropriétaires un dommage distinct de celui résultant du retard apporté au règlement, plus précisément des difficultés de trésorerie et de financement du fait des délais que s'est octroyé d'office ce copropriétaire défaillant, ou bien encore des désagréments d'ordre administratif et judiciaire. Ce préjudice est d'autant plus important lorsque les impayés de charges sont conséquents et/ou anciens. En l’espèce, il ressort des pièces produites que M. [M] [E] ne règle pas régulièrement ni spontanément sa dette à la copropriété. Il a laissé s’installer un passif conséquent par l’ampleur de la dette obligeant le syndicat des copropriétaires à des diligences supplémentaires. Le demandeur justifie que cette situation est de nature à lui causer un préjudice distinct de celui compensé par les intérêts moratoires. L’inertie du copropriétaire défaillant oblige les autres copropriétaires à suppléer sa carence en avançant ses charges à sa place et prive la communauté de sommes importantes nécessaires à la gestion et à l’entretien de l’immeuble. L’attitude de M. [M] [E] relève de la mauvaise foi et justifie sa condamnation à des dommages et intérêts complémentaires. Par conséquent, M. [M] [E] sera condamné à verser au syndicat des copropriétaires la somme de 500 euros. Sur les autres demandes M. [M] [E], qui succombe, sera condamné aux dépens de l’instance. M. [M] [E] sera également condamné à verser 1.000 euros au syndicat des copropriétaires au titre de l’article 700 du code de procédure civile. En vertu de l'article 514 du code de procédure civile, la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire sans qu’il soit nécessaire pour le tribunal de l’ordonner ou de le rappeler. PAR CES MOTIFS Le tribunal judiciaire de Bobigny, statuant publiquement par jugement réputé contradictoire par mise à disposition au greffe, Condamne M. [M] [E] à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) la somme de 24.030,81 euros à titre d’arriéré de charges de copropriété selon décompte arrêté au 13 décembre 2023 appel provisionnel du 4e trimestre 2023 inclus avec intérêts à compter de l’assignation et avec capitalisation ; Déboute le syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) de sa demande de condamnation aux appels de charges travaux et frais postérieurs au 13 décembre 2023 qui pourraient être dus au jour du jugement à intervenir ; Condamne M. [M] [E] à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) la somme de 500 euros à titre de dommages-intérêts; Condamne M. [M] [E] aux dépens; Condamne M. [M] [E] à verser au syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 5] (93) la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile; Fait au Palais de Justice, le 12 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière, présente lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2540, "end": 7521 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7521, "end": 9953 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1452, "end": 2540 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1452 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/03431" ]
null
Autre
2024-09-12
null
21/03431
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5cb018211e27a4b7b7
null
"2024-09-12T18:04:01.756000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 21/03431 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VN4P TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 20J N° RG 21/03431 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VN4P N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [T] C/ [B] épouse [T] Copie exécutoire délivrée à Me NOËL Me LAMPE le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, assisté de madame Pascale BOISSON, Greffier. Vu l'instance, Entre : Monsieur [P] [T] né le 27 décembre 1963 à LA LANDE-DE-FRONSAC (GIRONDE) DEMEURANT : 395 route du Puy 33240 LA LANDE-DE-FRONSAC DEMANDEUR représenté par Maître Aurélie NOËL de la SELARL HARNO & ASSOCIES, avocat au barreau de BORDEAUX. d’une part, Et, Madame [K] [A] [N] [B] épouse [T] née le 17 avril 1963 à SAÏGON (VIETNAM) DEMEURANT : 25 rue des Lauriers 33440 SAINT-LOUIS-DE-MONTFERRAND DÉFENDERESSE A.J Totale numéro 2022/11622 du 25/08/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de BORDEAUX représentée par Maître Thierry LAMPE, avocat au barreau de BORDEAUX. d’autre part, Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 21/03431 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VN4P PROCÉDURE Monsieur [P] [T] et madame [K] [A] [N] [B] se sont mariés le 08 août 1992 à CHÂTEAUROUX (INDRE), sans contrat de mariage préalable à leur union. Quatre enfants, aujourd’hui majeurs, sont issus de cette union : - [L] [T], né le 05 avril 1994 à BORDEAUX (GIRONDE), - [F] [H] [T], né le 10 mai 1996 à BORDEAUX (GIRONDE), - [E] [R] [I] [T], née le 18 mai 1998 à BORDEAUX (GIRONDE), - [W] [Y] [T], né le 12 octobre 2000 à BORDEAUX (GIRONDE). À la suite de l’assignation en divorce du 15 avril 2021, de l’ordonnance de mesures provisoires du 05 juillet 2021 et de l’arrêt de la Cour d’appel de BORDEAUX du 22 septembre 2022, les époux ont conclu et échangé, la clôture de l’instruction ayant été prononcée le 30 avril 2024 pour une audience de plaidoirie fixée au 14 mai 2024. Il convient de se référer aux dernières écritures des parties pour exposé de leurs prétentions respectives. Les débats ont eu lieu à l’audience publique du 14 mai 2024 et l’affaire a été mise en délibéré au 11 juillet 2024, délibéré prorogé au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS  Les époux s’accordant sur le fondement de la demande en divorce, il convient de faire droit à leur demande et de prononcer le divorce sur le fondement des articles 237 et 238 du Code civil. Il y a lieu d’ordonner la publication des mentions légales. Il ne résulte pas de l’assignation en divorce que les époux auraient vainement tenté d’effectuer la liquidation et le partage de leurs intérêts patrimoniaux. La tentative de partage amiable constitue une formalité substantielle qui doit être accomplie avant tout partage judiciaire de sorte que la demande de condamnation de madame [K] [B] épouse [T] à verser à monsieur [P] [T] une récompense de 31.895 euros est irrecevable, et qu’il appartiendra à la partie la plus diligente de saisir le juge aux affaires familiales d’une demande en partage, après le prononcé du divorce, en cas d’échec de la tentative de partage amiable. Il convient de rappeler à monsieur [P] [T] que les demandes de « prendre acte » ne sont pas des prétentions au sens du Code de procédure civile de sorte que le juge aux affaires familiales n’a pas à se prononcer sur celles-ci. Le jugement emporte de plein droit révocation de tous les avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Il convient de faire droit à la demande de report des effets du divorce, entre les époux et en ce qui concerne leurs biens, au 10 juillet 2020. Madame [K] [B] épouse [T] sollicite de conserver l’usage du nom de son époux compte tenu de la durée du mariage et du nom porté par les enfants. Monsieur [P] [T] s’y oppose. Les quatre enfants communs sont majeurs, et le fait de souhaiter porter le même nom que ses enfants n’étant pas un motif suffisant, de même que la seule durée du mariage. Madame [K] [B] épouse [T] ne justifie ainsi d’aucun intérêt particulier à conserver l’usage du nom de son époux à l’issue du prononcé du divorce, et sa demande sera rejetée. Madame [K] [B] épouse [T] sollicite le paiement d’une prestation compensatoire de 200.032 euros ce auquel s’oppose l’époux. Les époux se sont mariés en 1992 sous le régime de la communauté légale et la vie commune, à compter du mariage, a duré 28 ans. Quatre enfants sont issus de cette union. Les époux ne sont propriétaires d’aucun bien immobilier commun. Les époux sont âgés de 60 ans et ils ne font pas état de problèmes de santé. Madame [K] [B] épouse [T] ne justifie pas de sa situation depuis le mois d’août 2022. Elle a perçu le RSA et la prime d’activité entre le mois de janvier 2021 et le mois de mars 2021, à hauteur d’environ 805,20 euros par mois. Elle a travaillé pendant quatre mois dans la restauration rapide entre avril 2022 et août 2022, pour un revenu mensuel moyen de 770,52 euros. Elle réside au sein de l’ancien domicile conjugal, bien propre de l’époux, lequel lui a été attribuée à titre gratuit au titre du devoir de secours par l’ordonnance de mesures provisoires de sorte qu’elle devra se reloger à l’issue du prononcé du divorce. Monsieur [P] [T] est retraité depuis le 10 janvier 2024 et exerçait auparavant comme chef de machine dans le BTP. Ses pensions de retraite et de retraite complémentaire s’élèvent à un total mensuel d’environ 2.476,23 euros. Il est hébergé gratuitement par sa mère. Il est propriétaire du bien constituant l’ancien domicile conjugal dont il estime la valeur à 160.000 euros sans produire de pièce en attestant. Il s’acquitte du paiement de la taxe foncière de son bien, laquelle s’élevait à 86,92 euros par mois environ en 2022 et rembourse plusieurs prêts à la consommation. Madame [K] [B] fait valoir ne pas avoir travaillé pendant la vie commune se consacrant à l’éducation des quatre enfants communs, sans produire de pièces au soutien de cette allégation. Monsieur [P] [T] démontre qu’elle a exploité un fond de commerce entre le 1er janvier 2003 et le 30 juin 2006, puis un autre entre le 14 avril 2017 et le 15 décembre 2020. Il ressort de l’ensemble de ces éléments que l’épouse fait preuve d’une certaine opacité quant à a sa situation professionnelle pendant le mariage et qu’elle n’a pas actualisé sa situation depuis 2022. Pour autant, il existe une relative disparité entre les époux résultant de leur différence de revenus et de patrimoine, au détriment de l’épouse. Il convient de compenser cette relative disparité en allouant à madame [K] [B] épouse [T] une prestation compensatoire d’un montant de 35.000 euros, payable sous forme de capital. Les quatre enfants communs sont majeurs, et les parents ne formulent aucune demande les concernant de sorte qu’il n’y a pas lieu de statuer sur ces derniers, notamment sur la fixation d’une contribution à l’entretien et l’éducation des enfants majeurs non indépendants financièrement. L’exécution provisoire n’est pas compatible avec la nature de l’affaire de sorte que la demande de l’époux en ce sens sera rejetée. Conformément à la loi, il convient de condamner l’époux, demandeur à l’instance, aux dépens. PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, Statuant contradictoirement et en premier ressort, Prononce, pour altération définitive du lien conjugal, le divorce de : Monsieur [P] [T] né le 27 décembre 1963 à LA LANDE-DE-FRONSAC (GIRONDE) Et de : Madame [K] [A] [N] [B] épouse [T] née le 17 avril 1963 à SAÏGON (VIETNAM) Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 21/03431 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VN4P Qui s’étaient unis en mariage le 08 août 1992 par-devant l’Officier de l’État Civil de la commune de CHÂTEAUROUX (INDRE), sans contrat de mariage préalable à leur union. Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l'acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d'un extrait établi conformément aux dispositions de l'article 1082 du Code de procédure civile. Ordonne la publication des mentions légales. Déclare irrecevable la demande de condamnation de madame [K] [B] épouse [T] à verser à monsieur [P] [T] une récompense de 31.895 euros. Dit que les parties sont renvoyées à la phase amiable de liquidation de leurs intérêts pécuniaires et patrimoniaux. Fixe la date des effets du divorce entre les époux en ce qui concerne leurs biens au 10 juillet 2020. Dit que le jugement emporte, de plein droit, révocation de tous les avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Rejette la demande de madame [K] [B] épouse [T] de conservation de l’usage du nom « [T] ». Rappelle en conséquence que chacun des époux perdra l’usage du nom de l’autre. Juge que le divorce crée une relative disparité dans les conditions de vie de madame [K] [B] épouse [T] laquelle sera compensée par l’octroi d’une prestation compensatoire d’un montant de TRENTE-CINQ MILLE EUROS (35.000€). Condamne monsieur [P] [T] à verser à madame [K] [B] épouse [T] cette somme en capital. Rejette la demande de monsieur [P] [T] aux fins de voir assortir les mesures accessoires du divorce de l’exécution provisoire. Condamne monsieur [P] [T] aux dépens. Dit que la présente décision sera signifiée par la partie la plus diligente. Le présent jugement a été signé par monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par madame Pascale BOISSON, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4715, "end": 11278 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11278, "end": 13622 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1117, "end": 4715 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1117 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00206" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00206
Expulsion "ferme" ordonnée au fond (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Chambre des référés
null
[]
66e318abd534b6de218c72ae
null
"2024-09-12T16:40:00.674000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° CHAMBRE DES REFERES AFFAIRE N° RG 24/00206 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GWHP NAC : 30B ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ AUDIENCE DU 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.C.I. [Adresse 5] immatriculée au RCS de Saint Denis sous le n° 449 558 055 [Adresse 1] [Localité 4] (RÉUNION) Rep/assistant : Me Laure-marina ASERVADOMPOULE, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DEFENDERESSE S.A.S. FINANCIAL BTP immatriculée au RCS de Saint Denis sous le n° 894 362 441 [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 3] COMPOSITION DE LA JURIDICTION LORS DES DÉBATS : Président : Emmanuelle WACONGNE Greffier : Marina GARCIA  Audience Publique du : 04 Juillet 2024 LORS DU DÉLIBÉRÉ : Ordonnance prononcée le 12 Septembre 2024 , par décision réputée contradictoire en premier ressort, et par mise à disposition au greffe de la juridiction par Madame Emmanuelle WACONGNE, Présidente, assistée de Madame Isabelle SOUNDRON,  Copie exécutoire à Maître ASERVADOMPOULE délivrée le : Copie certifiée conforme délivrée le : EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice remis à personne morale en date du 30 avril 2024, la SCI [Adresse 5] a fait assigner la SAS FINANCIAL BTP, par devant le Président du Tribunal Judiciaire de Saint-Denis de La Réunion, statuant en référé, sur le fondement l’article 834 du code de procédure civile, et les 1103 et suivants du code civil aux fins de voir : DECLARER la demande de la SCI [Adresse 5] recevable et bien fondée,REJETER l’ensemble des demandes, fins et prétentions de la société FINANCIAL BTP, CONSTATER que la clause résolutoire est acquise en faveur de la SCI [Adresse 5] depuis le 05 avril 2024 et que son effet est entier à compter de ladite assignation, CONSTATER ne pas avoir lieu à délai de grâce, CONSTATER que la SAS FINANCIAL BTP est à compter de l’assignation de la SCI [Adresse 5], occupante sans droit ni titre du local sis [Adresse 1] à Sainte-Clotilde (97490),ORDONNER l’expulsion de la SAS FINANCIAL BTP et de tous occupants de leur chef ainsi que de ses biens, et ce avec l’assistance de la force publique, s’il y a lieu, de justifier de l’acquit des charges locatives et de remettre les clés, dans un délai de deux mois suivant la signification du jugement à intervenir et ce sous une astreinte de 500 euros par jour de retard, FAIRE constater et estimer les réparations locatives par un huissier de justice qui sera commis à cet effet, assisté, le cas échéant, d’un technicien, ORDONNER le transfert et la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux dans un garde-meubles ou dans tout autre lieu au choix du bailleur, aux frais, risques et périls des défendeurs et ce en toute garantie de toutes sommes qui pourront être dues, PRONONCER que si l’occupation devait se prolonger plus d’un an, l’indemnité d’occupation serait indexée sur l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) s’il évolue à la hausse, l’indice de base étant le dernier indice paru à la date d’effet de la clause résolutoire, CONDAMNER par provision la SAS FINANCIAL BTP à payer à la SCI [Adresse 5] la somme de 29 637,59 euros au titre des loyers dus et de l’arriéré locatif, dont somme arrêtée au 05 mars 2024,CONDAMNER par provision la SAS FINANCIAL BTP à payer à la SCI [Adresse 5], la somme de 2 963,76 euros au titre de la majoration contractuelle,CONDAMNER par provision la SAS FINANCIAL BTP à payer à la SCI [Adresse 5] la somme de 4 413,50 euros au titre de l’indemnité d’occupation depuis le 05 avril 2024, à parfaire au jour de l’audience, CONDAMNER la SAS FINANCIAL BTP à payer à la SCI [Adresse 5] la somme de 1500,00 euros par application de l’article 700 du code de procédure civile,CONDAMNER la SAS FINANCIAL BTP à payer à la SCI [Adresse 5] les entiers dépens de l’instance qui comprendront le coût des deux commandements de payer établis aux sommes respectives de 215,61 euros et de 285,22 euros, ainsi que celui de la présente assignationRAPPELER que la présente décision est exécutoire à titre provisoire, Lors de l’audience du 04 juillet 2024, bien que régulièrement assignée par acte de commissaire de justice délivré à personne morale en date du 30 avril 2024, la SAS FINANCIAL BTP, n’a pas comparu et n’a pas constitué avocat. Le juge des référés a indiqué que la décision serait prononcée le 8 août 2024, prorogée à ce jour, par mise à disposition des parties au greffe de la juridiction. Pour un plus ample exposé des faits, de la procédure, des moyens et des prétentions des parties, il convient de se référer aux conclusions des parties, conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. MOTIFS Aux termes des dispositions de l’article 472 du code de procédure civile, « si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée ». A titre liminaire, il est rappelé qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les demandes de « dire/juger/constater » qui ne constituent pas des prétentions susceptibles d’entraîner des conséquences juridiques au sens de l’article 4 du code de procédure civile, mais uniquement la reprise des moyens développés dans le corps des conclusions et qui ne doivent pas, à ce titre, figurer dans le dispositif des écritures des parties. Sur la demande de résiliation du bail En application des dispositions de l’article L 145-41 du Code de commerce, toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Conformément aux dispositions du second alinéa de l’article 835 du Code de Procédure Civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, il peut être accordé une provision au créancier ou ordonné l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l’espèce, suivant exploit de commissaire de justice en date du 5 mars 2024, la SCI [Adresse 5] démontre avoir été dans l’obligation de faire délivrer à la SAS FINANCIAL BTP, un commandement de payer les loyers, pour un montant de 27 430,84 euros, étant précisé que ce commandement de payer visait expressément la clause résolutoire prévue au bail. La clause résolutoire contenue dans le contrat de bail commercial en date du 27 mai 2021 prévoit une résiliation de plein droit un mois après une sommation d'exécuter ou un commandement de payer restés sans effet. Ainsi, le commandement de payer n’a fait qu’appliquer ladite clause et par conséquent, respecte les obligations légales quant à la durée impartie au locataire pour régulariser sa situation. La SAS FINANCIAL BTP, n'a pas satisfait au commandement de payer dans le délai d'un mois suivant sa délivrance, de sorte que, conformément à l'article L 145-41 du code de commerce, la clause résolutoire se trouve acquise. Il n'existe aucune contestation sérieuse quant au montant ou à la nature de la dette. Dès lors, il sera prononcé la résiliation du bail commercial, acquise à la date du 5 avril 2024. Sur l'expulsion du locataire Il ressort des dispositions de l’article 809 du Code de procédure civile que « Le président peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. ». En l'espèce le preneur occupe sans droit ni titre le local loué depuis le 5 avril 2024, date de résiliation du bail commercial. En conséquence de cette résiliation de plein droit, le bailleur est bien fondé à solliciter l'expulsion du défendeur et celle de tous occupants de son chef, sous astreinte de 150 € par jour de retard à compter du prononcé de la décision à intervenir jusqu'à parfait délaissement. Sur le paiement des sommes contractuellement dues Au regard des dispositions de l'article 809 alinéa 2 du code de procédure civile, « dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier. » La SCI [Adresse 5] sollicite de condamner la SAS FINANCIAL BTP au paiement de la somme de 29 637,59 € à titre prévisionnel, au titre des loyers impayés. Or, en l'espèce, s’il n'existe aucune contestation sérieuse quant à l'obligation du preneur de payer les arriérés locatifs, ceux-ci prennent fin à l’acquisition de la clause résolutoire, soit le 05 avril 2024, si bien que tout loyer postérieur doit être examiné au titre de l’indemnité d’occupation. En conséquence, la SAS FINANCIAL BTP sera condamnée à payer à la SCI [Adresse 5], une provision correspondant à l'ensemble des sommes contractuellement prévues jusqu’au 5 avril 2024. Selon le commandement de payer en date du 5 mars 2024, l'arriéré locatif s'élevait à la somme de 27 430,84 €, charges comprises, comptant le solde des loyers et charges impayés au 05 mars 2024. Ainsi, à cette somme, il convient d’y ajouter le mois d’avril selon les mêmes modalités de calcul du commandement de payer, ce qui aboutit à la somme de 29 637,59 €. Par conséquent il convient de de condamner la SAS FINANCIAL BTP au paiement de la somme de 29 637,59 € à titre provisionnel, au titre des loyers impayés, assortie des intérêts à taux légal à compter de la date de la signification de l’ordonnance à intervenir. Sur l’indemnité d'occupation L'article 1231-5 du code civil dispose que lorsque le contrat stipule que celui qui manquera de l'exécuter paiera une certaine somme à titre de dommages et intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus forte ni moindre. Néanmoins, le juge peut, même d'office, modérer ou augmenter la pénalité ainsi convenue si elle est manifestement excessive ou dérisoire. En l’espèce, la clause résolutoire du bail commercial stipulant une indemnité d'occupation forfaitaire égale à deux fois le montant du loyer en cours pour chaque jour de retard, est assimilable à une clause pénale, dont la portée est manifestement excessive, et susceptible d’appréciation du juge du fond. Dès lors, celle-ci sera rejetée. De même, la clause prévoyant une majoration de plein droit de 10% sur le montant des sommes dues est assimilable à une clause pénale ont la portée est manifestement excessive, et susceptible d’appréciation du juge du fond. Celle-ci sera rejetée également. Dès lors, la SAS FINANCIAL BTP sera condamnée à compter de la date d’acquisition de la clause résolutoire en date du 05 avril 2024, à une indemnité d’occupation égale au montant du loyer, charges comprises, soit la somme de 2419,41 euros par mois, jusqu’à la libération effective des lieux. Sur les dépens ainsi que les frais irrépétibles Succombant, la SAS FINANCIAL BTP sera condamnée aux entiers dépens, ainsi qu’au paiement de la somme de 800€ à la SCI [Adresse 5], en application des dispositions de l’article 700 du Code de Procédure Civile. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe, en premier ressort en matière de référé, Vu l’article L 145-41 du Code du commerce, Vu les articles 834 et 700 du code de procédure civile, CONSTATONS la résolution du bail commercial liant la SCI CENTRE D’AFFAIRES CADJEE à la SAS FINANCIAL BTP par acquisition de la clause résolutoire en date du 05 avril 2024 ; DISONS qu’à compter du 05 avril 2024, la SAS FINANCIAL BTP est devenue occupante sans droit ni titre du local sis [Adresse 1] ; ORDONNONS, à défaut de libération volontaire des lieux dans un délai de 30 jours à compter de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de la SAS FINANCIAL BTP des lieux qu’elle occupe et de tous occupants de son chef, au besoin avec le concours de la force publique ; ASSORTISSONS l'obligation de quitter les lieux d'une astreinte d'un montant de 150 € par jour de retard à compter du mois suivant la signification de la présente ordonnance et ce jusqu'au jour de complète libération des lieux et de remise des clés ; DISONS qu’il pourra être estimé les réparations locatives par un commissaire de justice qui sera commis à cet effet, assisté, le cas échéant, d’un technicien ; ORDONNONS le transfert et la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux dans un garde-meubles ou dans tout autre lieu au choix du bailleur, aux frais, risques et périls des défendeurs ; CONDAMNONS la SAS FINANCIAL BTP à payer la SCI [Adresse 5] la somme de 29 637,59 €, correspondant aux loyers échus et impayés à la date de l'acquisition de la clause résolutoire le 05 avril 2024 ; CONDAMNONS la SAS FINANCIAL BTP à une indemnité d’occupation égale au montant du loyer, soit la somme 2419,41 TTC euros à compter du 05 avril 2024 jusqu’à parfaite libération des lieux ; DISONS que l’intégralité des sommes dues portera intérêts à taux légal à compter de la signification de la présente ordonnance ; REJETONS le surplus des demandes ; CONDAMNONS la SAS FINANCIAL BTP à verser à la SCI [Adresse 5], la somme de 800 € en application des dispositions de l’article 700 du Code de Procédure Civile ; CONDAMNONS la SAS FINANCIAL BTP aux entiers dépens  RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire. LE GREFFIER LA PRESIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1782, "end": 4250 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 613, "end": 1782 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 613 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/04878" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/04878
Prononce l'adoption plénière
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9981ea90490410b510
null
"2024-09-12T18:05:02.943000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/04878 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZHXX JUGEMENT DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/04878 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZHXX MINUTE N° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [D], [V], [T] [S] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT D'ADOPTION PLÉNIÈRE Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Madame [D], [V], [T] [S] née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 9] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 5] Exp délivrée le à Mme [D], [V], [T] [S] Notification PR le Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/04878 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZHXX Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption plénière en date du 10 juin 2024 ci-après annexée transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l'intérêt de Madame [D], [V], [T] [S]. L’affaire a été appelée à l’audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 343 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile ; Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de l’enfant. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire susceptible d'appel, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION PLÉNIÈRE de : [E] [U] né le [Date naissance 3] 2022 à [Localité 9] (Gironde) de sexe masculin, par : [D], [V], [T] [S] née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 9] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 5]. Dit que l’adopté portera désormais le nom de [S], selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 26 février 2021 et aura dans la famille de l’adoptante, les mêmes droits et les mêmes obligations que des enfants légitimes. Dit que l’acte de naissance de l’adopté sera ainsi transcrit : Le vingt deux avril deux mil vingt deux à vingt deux heures dix minutes, place [Adresse 7] s/n° à [Localité 9] (Gironde) est né, de sexe masculin, [E] [S], selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 26 février 2021, fils de [R], [W], [X] [U], née le [Date naissance 4] 1986 à [Localité 10] (Ille-e-Vilaine), assistante dentaire et de [D], [V], [T] [S], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 9] (Gironde), tractoriste, son épouse, mariées à [Localité 8] (Gironde) depuis le [Date mariage 2] 2013, domiciliées à [Localité 5] (Gironde), [Adresse 6]. Dit que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. Dit que dans le délai prescrit par l’article 364 du Code Civil, le dispositif du présent jugement sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, transcrit sur les registres de l'Etat Civil de [Localité 9] (Gironde). Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l’adopté et que l’acte de naissance originaire de ce dernier sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE revêtu de la mention “ADOPTION” et considéré comme nul. Dit que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception à Madame [D], [V], [T] [S]. Laisse les dépens à la charge de Madame [D], [V], [T] [S]. Fait par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé conformément aux articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, à BORDEAUX, l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2054, "end": 2578 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2578, "end": 5749 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1139, "end": 2054 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1139 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/09530" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/09530
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5ab018211e27a4b74f
null
"2024-09-12T18:04:00.068000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/09530 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNMZ TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 20L N° RG 23/09530 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNMZ N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [C] C/ [H] Copie exécutoire délivrée à Me David BAREA le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président Juge aux affaires familiales, Madame Pascale BOISSON, Greffière, Vu l'instance, Entre : Madame [B] [J] [I] [C] épouse [H] née le 09 Octobre 1981 à VILLENEUVE SUR LOT (47300) DEMEURANT : 12 rue du Maréchal Joffre Bât. A - Appt 109 33530 BASSENS DEMANDERESSE représentée par Me David BAREA, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant d’une part, Et, Monsieur [G] [H] né le 18 Décembre 1982 à BORDEAUX (33000) DEMEURANT : 13 rue du 8 mai 1945 - Bât. C - appartement 202 33150 CENON DÉFENDEUR DEFAILLANT d’autre part, EXPOSE DU LITIGE Madame [B] [J] [I] [C] épouse [H] et Monsieur [G] [H] se sont mariés 16 avril 2011 devant l'officier de l'état-civil de la commune de MERIGNAC (33) sans d'un contrat de mariage. Deux enfants sont issus de cette union : * [Y] [H] née le 10 mai 2011 à BORDEAUX (33) * [Z] [H] née le 21 septembre 2018 à BORDEAUX (33). Madame [B] [J] [I] [C] épouse [H] à fais assigner Monsieur [G] [H] en divorce en date du 7 novembre 2023 et à l’ordonnance sur mesures provisoires prononcée le 21 mars 2024, Monsieur [G] [H] n’a pas constitué avocat. L’ordonnance de clôture est intervenue le 30 avril 2024 pour l’audience au fond fixée le 14 mai 2024, pour un délibéré au 11 juillet 2024, prorogé au 12 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. Madame [C] épouse [H] a fait signifier des conclusions au fond au défendeur. Il convient de se référer à ses écritures pour exposé de ses prétentions. MOTIFS Le divorce est prononcé sur le fondement des articles 237 et suivants du Code civil. Il y a lieu d’ordonner la publication des mentions légales. Le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Madame [C] épouse [H] reprend l’usage de son de jeune fille. La date des effets du divorce est fixée à la date de la demande en divorce. Les mesures provisoires fixées dans l’intérêt des deux enfants sont reconduites. Chaque partie règle ses propres dépens. PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement après débats en chambre du conseil par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Prononce le divorce de sur le fondement des articles 237 et suivants du Code civil de : Madame [B] [J] [I] [C] épouse [H] née le 09 Octobre 1981 à VILLENEUVE SUR LOT (47300) Et, Monsieur [G] [H] né le 18 Décembre 1982 à BORDEAUX (33000) Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/09530 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNMZ mariés 16 avril 2011 devant l'officier de l'état-civil de la commune de MERIGNAC (33) sans d'un contrat de mariage. Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l’acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d’un extrait établi conformément aux dispositions de l’article 1082 deu Code de procédure civile Ordonne la publication des mentions légales. Dit que le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Fixe la date des effets du divorce à la date de la demande en divorce. Dit que Madame [B] [J] [I] [C] épouse [H] reprend l’usage de son nom de jeune fille. Juge que les mesures provisoires fixées dans l’intérêt des deux enfants sont reconduites. Dit que l’autorité parentale s’exerce conjointement. Dit que la résidence des enfants est fixée sauf meilleur accord, en alternance: - sur les semaines impaires du calendrier chez la mère, du vendredi à 20 heures jusqu’au vendredi suivant à la sortie des classes où elles seront récupérées par leur père, inversement, quand elles seront domicile paternelles, étant indiqué que la semaine paire/impaire sera déterminée par la place du lundi qui suit le passage de bras pour correspondre à la semaine d’exercice de l’hébergement, - pendant les petites vacances, selon la même alternance, sauf Noël et l’été, pour les congés de Noël, chez la mère la première moitié les années paires, le jour de Noël est rattaché à la première partie des vacances, et la seconde moitié celles impaires, chez le père, inversement, - pour les congés d’été,chez la mère la première moitié les années paires et la seconde moitié celles impaires, chez le père, inversement. Partage par moitié l’ensemble des charges et des frais pour l’entretien des enfants sous réserve qu’ils soient engagés d’un commun accord préalable. Dit que si l’un des parents fait l’avance intégrale des frais, l’autre parent sera tenu d’en verser sa part de moitié dans les 15 jours des justificatifs à lui remettre. Dit que chaque parent assume personnellement les frais de centre aéré dus sur les périodes de vacances qui lui sont dévolues selon les modalités ci-dessus exposées. Dit que chaque partie règle ses propres dépens. Dit que la décision est signifiée à la requête de la demanderesse. Le présent jugement a été signé par Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par Madame Pascale BOISSON, Greffière, présente lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 13239, "end": 18235 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 18235, "end": 19734 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 998, "end": 13239 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 998 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/14798" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/14798
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
null
18° chambre 1ère section
null
[]
66e3310f81ea90490411abb1
null
"2024-09-12T18:24:04.719000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies délivrées le : ■ 18° chambre 1ère section N° RG 22/14798 N° Portalis 352J-W-B7G-CYPUV N° MINUTE : 7 Assignation du : 07 Décembre 2022 contradictoire ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.S. TEKNO SHOP DISTRIBUTION [Adresse 2] [Localité 7] représentée par Maître Rémy CONSEIL de la SELARL BARBIER ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #C0987 DEFENDEURS Monsieur [N] [M] [Adresse 1] [Localité 6] Monsieur [K] [M] [Adresse 3] [Localité 7] Tous deux représentés par Maître Christophe PACHALIS de la SELARL RECAMIER AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #K148 Madame [G] [L], veuve [M] [Adresse 5] [Localité 7] représentée par Maître Adrien SAPORITO de la SELARL TSV AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #D0044 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Diana SANTOS CHAVES, Juge, assistée de Monsieur Christian GUINAND, Greffier principal, DEBATS A l’audience du 30 mai 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024. ORDONNANCE Rendue par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort Par acte sous seing privé en date du 26 mai 2009, Monsieur [Z] [M] a donné à bail commercial à la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION, des locaux sis [Adresse 4], pour une durée de neuf années entières et consécutives à effet du 1er février 2009 pour se terminer le 31 janvier 2018, moyennant un loyer de 84.000 euros annuel en principal. Monsieur [Z] [M] est décédé le 5 janvier 2016, laissant comme héritiers sa femme, Madame [G] [L], veuve [M], donataire d’un quart en nue-propriété et des trois quarts en usufruit, et ses deux enfants, Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M], propriétaires des trois quarts de la nue-propriété restante. Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] ont engagé une procédure en contestation de la succession de leur père, [Z] [M], aux termes de laquelle ils ont été déboutés de leur demande tendant à constater que Madame [G] [L] n’avait aucun droit dans la succession de [Z] [M], leur pourvoi contre un arrêt de la cour d’appel de Paris du 26 février 2020 ayant été rejeté par la Cour de cassation le 9 février 2022. Le bail de la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION s’est tacitement prolongé à partir du 1er février 2018. Suivant exploit d’huissier en date des 14 et 17 août 2018, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION a signifié à Madame [G] [L], usufruitière du bien, une demande de renouvellement de son bail à effet du 1er octobre 2018. Aucune réponse n’a été apportée à cette demande. Par exploit d’huissier en date du 3 avril 2019, Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] ont signifié à la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION une sommation sous un délai d’un mois d’avoir à exécuter des travaux de mise en conformité et d’entretien des locaux. Estimant que la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION n’avait pas procédé aux travaux demandés dans le délai, ils ont fait délivrer une assignation par exploit d’huissier en date des 4 et 16 août 2019 à la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION et à Madame [G] [L], ainsi qu’à la société JOHN ARTHUR & TIFFEN, administrateur du bien, afin de faire constater l’acquisition de la clause résolutoire du bail devant le juge des référés. Par ordonnance en date du 17 décembre 2019, le juge des référés a déclaré irrecevable la demande de Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M], estimant que ces derniers n’avaient pas la qualité de bailleurs et ne pouvaient donc agir seuls devant une juridiction aux fins d’acquisition de la clause résolutoire. Par exploit d’huissier en date du 30 décembre 2020, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION a fait signifier une nouvelle demande de renouvellement du bail à Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L] à effet du 1er janvier 2021. Par exploit d’huissier en date du 26 mars 2021, Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] ont fait signifier à la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION un refus de renouvellement sans offre d’indemnité d’éviction au motif des diverses infractions au bail qu’ils estimaient constituées. Par actes extrajudiciaires en date des 7 et 9 décembre 2022, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION a fait assigner Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L] devant le tribunal judiciaire de PARIS, aux fins notamment de : A titre principal : Juger régulière et valable sa demande de renouvellement signifiée les 14 et 17 août 2018 à Madame [G] [L] en sa qualité de nue propriétaire et d’usufruitière, En conséquence, juger le bail commercial portant sur les locaux sis [Adresse 4] définitivement renouvelé aux mêmes clauses et conditions à compter du 1er octobre 2018, moyennant le montant du dernier loyer à la date du bail expiré. A titre subsidiaire : Juger régulière et valable sa demande de renouvellement le 30 décembre 2020 à Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L], Juger nul, de nul effet et inopérant le refus de renouvellement délivré par Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] le 26 mars 2021, En conséquence, juger que le bail commercial portant sur les locaux sis [Adresse 4] définitivement renouvelé aux mêmes clauses et conditions à compter du 1er octobre 2021, moyennant le montant du dernier loyer à la date du bail expiré. A titre infiniment subsidiaire : Juger que les motifs de refus du renouvellement sont inexistants ou insuffisamment grave pour la priver de son droit à indemnité d’éviction. Juger que le refus de renouvellement qui lui a été signifié lui ouvre droit au paiement d’une indemnité d’éviction relatif aux locaux sis [Adresse 4] en l’absence d’infraction au bail du 26 mai 2009,Fixer à la somme de 3.000.000 d’euros l’indemnité d’éviction lui revenant,Condamner in solidum Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L] à lui payer une somme de 3.000.000 d’euros à titre d’indemnité d’éviction, sauf à parfaire ou compléter,Juger qu’elle a droit au maintien des lieux tant qu’elle n’aura pas perçu l’intégralité du montant de son indemnité d’éviction. En tant que de besoin, ordonner une expertise et donner pour mission à l’expert de fournir au tribunal tous les éléments utiles à l’estimation de l’indemnité d’éviction. Aux termes de ses dernières conclusions au fond notifiées par RPVA le 6 décembre 2023, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION maintient ses demandes en y ajoutant : Juger que par leur comportement intentionnellement nuisible, Messieurs [N] et [K] [M] sont responsables du préjudice subi par elle,Les condamner in solidum à lui payer la somme de 50.000 euros au titre des préjudices subis. Par actes authentiques des 14 et 15 mars 2023, Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L] ont vendu l’immeuble abritant les locaux litigieux à la Ville de [Localité 7]. Le 16 octobre 2023, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION a cédé son fonds de commerce à la société SOLDINO. Par conclusions d’incident notifiées par RPVA le 14 février 2024, Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] ont formé un incident aux fins de voir déclarer les demandes de la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION irrecevables. Aux termes de leurs dernières conclusions d’incident notifiées par RPVA le 30 avril 2024, Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] demandent au juge de la mise en état de : « - Déclarer irrecevables les demandes, fins et prétentions de la société TEKNO SHOP; - Renvoyer la société TEKNO SHOP à mieux se pourvoir auprès de qui de droit ; - Condamner la société TEKNO SHOP à verser à Messieurs [N] et [K] [M] la somme de 4.000 euros en application de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens dont distraction dans les conditions de l’article 699 du Code de procédure civile. » Les consorts [M] font valoir que la demanderesse sollicite la signature d’un bail commercial alors même qu’une telle régularisation est devenue impossible depuis la vente de l’immeuble le 14 mars 2023 ; que la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION a cédé son fonds de commerce depuis le 16 octobre 2023 de sorte qu’elle ne dispose plus d’un intérêt à agir dans la présente instance en application de l’article 31 du code de procédure civile ; qu’en cédant son fonds de commerce, la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION est désormais dépourvue de qualité à agir pour former la moindre demande relative au bail commercial en application de l’article 32 du code de procédure civile. Ils estiment que la présente procédure est dépourvue d’intérêt dès lors qu’ils ont reconnu, ainsi que Madame [L], le droit au renouvellement du bail litigieux à compter du 1er octobre 2018 dans l’acte de vente de l’immeuble et que la Mairie de [Localité 7], acquéreur du bien, s’est engagée à formaliser son bail. Ils soutiennent que la cession du fonds de commerce prive la demanderesse de droit à agir puisque le préjudice qu’elle veut faire reconnaitre doit être né et actuel alors qu’elle n’a jamais eu de préjudice puisqu’elle a toujours joui paisiblement de son local. Ils exposent que la demande de dommages et intérêts pour procédure abusive est malvenue dès lors que la procédure au fond a été initiée par la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION, qu’ils sont obligés de se défendre parce que la demanderesse maintient sa procédure malgré la vente de l’immeuble et la cession du fonds de commerce, et que la défense à une action ne peut constituer une procédure abusive. Par dernières conclusions en réponse sur incident notifiées par RPVA le 22 mai 2024, la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION demande au tribunal de : « - Déclarer la société Tekno Shop Distribution recevable et bien fondée en ses demandes, fins et conclusions. − Juger que la société Tekno Shop Distribution a intérêt et droit à agir à l’encontre de Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] pour demander au Tribunal de juger que le bail commercial portant sur les locaux du [Adresse 4] à [Localité 7] a été renouvelé aux mêmes clauses et conditions à compter du 1er octobre 2018, moyennant le montant du dernier loyer à la date du bail expiré. − Débouter Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] de leur demande d’irrecevabilité à l’encontre de la société Tekno Shop Distribution et, de manière générale de toutes leurs demandes, fins et conclusions. − Condamner Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] à payer à la société Tekno Shop Distribution une somme de 3.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. − Condamner Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] à payer à la société Tekno Shop Distribution une somme de 10.000 € pour procédure abusive. − Les condamner aux entiers dépens et autoriser Maître Rémy Conseil (SELARL Barbier Associés) à les recouvrer directement conformément à l’article 699 du Code de procédure civile. − Rappeler que l’exécution provisoire est de droit. » La société TEKNO SHOP DISTRIBUTION soutient qu’elle a intérêt à agir en ce que cet intérêt s’apprécie au moment de l’engagement de l’action, date à laquelle les consorts [M] et Madame [L] étaient encore propriétaires de l’immeuble et que dans le cadre de cette vente, les propriétaires ont reconnu le renouvellement du bail à la date du 1er octobre 2018 aux mêmes clauses et conditions qu’antérieurement. Elle estime que le fait que l’acheteur de l’immeuble se soit engagé à signer un nouveau bail ne change rien à son intérêt à agir pour faire reconnaitre son droit au renouvellement de son bail. Elle expose qu’à la date de l’introduction de son action elle était locataire en titre, peu importe qu’elle ait cédé son fonds de commerce postérieurement, cette cession n’ayant pas fait disparaitre son intérêt et sa qualité à agir. Elle fait valoir qu’à la date de l’assignation, les consorts [M] contestaient la qualité d’héritière de Madame [L] et s’opposaient au renouvellement du bail ; que ce n’est qu’après l’introduction de l’instance qu’ils ont été définitivement déboutés de leurs contestation et qu’ils ont reconnu le renouvellement du bail au 1er octobre 2018. Elle estime que la cession de son fonds de commerce n’a pas fait disparaitre son droit à agir puisqu’elle était encore titulaire du bail de 2018 à 2023 et donc fondée à agir pour solliciter son renouvellement. La société TEKNO SHOP DISTRIBUTION estime que le présent incident a été introduit de mauvaise foi et de façon dilatoire par les consorts [M], justifiant de les condamner à payer 10.000 euros pour procédure abusive sur le fondement de l’article 32-1 du code de procédure civile. Madame [L] n’a pas conclu dans le cadre de l’incident. L’affaire a été appelée par le juge de la mise en état à l’audience d’incident du 30 mai 2024 et mise en délibéré au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Par message RPVA du 27 août 2024, la société TEKNO SHOP a demandé au juge de la mise en état la réouverture des débats d’incident aux fins de communication de trois nouvelles pièces. Par message RPVA du 9 septembre 2024, les consorts [M] ont indiqué s’opposer à la réouverture des débats et la communication de nouvelles pièces. En application de l’article 445 du code de procédure civile, en l’absence de demande du juge de la mise en état, aucune nouvelle pièce ne saurait être admise après la clôture des débats de sorte que les pièces nouvellement communiquées par la société TEKNO SHOP seront écartées. * ** MOTIFS DE LA DECISION Sur la recevabilité de l’action de la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION Aux termes de l'article 122 du code de procédure civile constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut du droit d'agir tel que notamment le défaut de qualité, le défaut d'intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. L’article 123 du même code précise que les fins de non-recevoir peuvent être proposées en tout état de cause. En vertu de l’article 31 du code de procédure civile, l’action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d’une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d’agir aux seules personnes qu’elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. Aux termes de l’article 32 du code de procédure civile, est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d’agir. L’intérêt à agir s’apprécient au moment de l’engagement de l’action et ne peut dépendre de circonstances postérieures qui l’auraient rendu sans objet. Il en va de même de la qualité à agir qui s’apprécie au moment de l’introduction de l’instance. En l’espèce, l’assignation a été délivrée à Monsieur [N] [M], Monsieur [K] [M] et Madame [G] [L] les 7 et 9 décembre 2022, date à laquelle les consorts [M] et Madame [L] étaient encore propriétaires du local commercial et la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION titulaire du bail et exploitante de son fonds de commerce. A cette date, les consorts [M] avaient fait divers actes visant à remettre en cause le droit au bail de la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION. Il est constant que les consorts [M] ont assigné la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION et Madame [L] devant le juge des référés les 4 et 16 août 2019 aux fins de constater l’acquisition de la clause résolutoire. Si par ordonnance du 17 décembre 2019 le juge des référés a déclaré leur demande irrecevable au motif qu’ils n’avaient pas la qualité de bailleurs, cette qualité appartenant à Madame [L], cette décision n’avait pas autorité de la chose jugée au fond. A la date de l’introduction de la présente instance, les consorts [M] ne démontrent pas que la demanderesse pouvait être assurée que le bail qui s’était renouvelé au 1er octobre 2018, par l’effet de l’absence de réponse de Madame [L] à sa demande de renouvellement, ne serait pas remis en cause par les consorts [M]. La société TEKNO SHOP avait donc un intérêt et la qualité à agir à cette date. Si les locaux commerciaux ont depuis été vendus par les consorts [M] et Madame [L] et le fonds de commerce cédé par la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION, et si les consorts [M] ont depuis reconnu à plusieurs reprises le renouvellement du bail à compter du 1er octobre 2018, par déclaration dans l’acte de vente de l’immeuble des 14 et 15 mars 2023 à la Ville de [Localité 7] et dans leurs écritures dans la présente instance, ces circonstances postérieures qui ont pu rendre l’action de la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION sans objet ne font pas disparaitre l’intérêt à agir du demandeur à la date de l’introduction de l’instance. Il résulte de ces éléments que la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION avait intérêt et qualité à agir à la date de l’assignation pour faire reconnaître le renouvellement de son bail à compter du 1er octobre 2018. Au surplus, la société TEKNO SHOP DISTRIBUTION a formé une demande de dommages et intérêts fondée sur le comportement des consorts [M] à son égard au cours du bail lorsqu’elle en était titulaire, demande pour laquelle l’intérêt et la qualité à agir de la demanderesse ne peuvent être contestés et dont le bien-fondé devra être apprécié par le tribunal. En conséquence, la fin de non-recevoir soulevée par les consorts [M] et tirée du défaut d’intérêt et de qualité à agir sera rejetée. Sur la demande d’indemnisation pour procédure abusive En vertu de l’article 32-1 du code de procédure civile, celui qui agit en justice de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile d’un maximum de 10.000 euros sans préjudice des dommages-intérêts qui lui seraient réclamés. L’amende civile qui sanctionne le comportement fautif d’une partie dans son action en justice n’a pas pour objet d’indemniser le préjudice subi par l’autre partie du fait de ce comportement. En tout état de cause, la fin de non-recevoir est un moyen de défense à une action qui ne peut constituer en soi une procédure abusive. La société TEKNO SHOP DISTRIBUTION qui ne démontre pas en quoi le comportement des consorts [M] dans le cadre du présent incident serait abusif ou dilatoire sera déboutée de sa demande. Sur les demandes accessoires Les demandes fondées sur l’article 700 du code de procédure civile suivront le principal et les dépens de l’incident seront réservés. L’affaire sera renvoyée à la mise en état dans les termes du dispositif. * PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et susceptible d’appel dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, Rejette la fin de non-recevoir tirée du défaut d’intérêt et de qualité à agir soulevée par Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] contre la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION, Déboute la SAS TEKNO SHOP DISTRIBUTION de sa demande de paiement de la somme de 10.000 euros pour procédure abusive à l’encontre de Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M], Renvoie l'affaire à l’audience de mise en état du 14 novembre 2024 à 11h30 pour conclusions récapitulatives de Monsieur [N] [M] et Monsieur [K] [M] ainsi que de Madame [G] [L], Rappelle que sauf convocation spécifique à l'initiative du juge de la mise en état ou d'entretien avec ce dernier sollicité par les conseils, les audiences de mise en état se tiennent sans présence des conseils, par échange de messages électroniques via le RPVA ; que les éventuelles demandes d'entretien avec le juge de la mise en état doivent être adressées, par voie électronique, au plus tard la veille de l'audience à 12h00 en précisant leur objet, l'entretien se tenant alors le jour de l'audience susvisée à 11h00, Dit que le sort des frais irrépétibles suivra le sort du principal, Reserve les dépens de l'incident, Faite et rendue à Paris le 12 Septembre 2024. Le Greffier Le Juge de la mise en état Christian GUINAND Diana SANTOS CHAVES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2618, "end": 2872 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2872, "end": 3157 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 999, "end": 2618 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 999 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01414" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01414
Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention
null
Juge Libertés Détention
null
[]
66e33deec196c29cd74a22df
null
"2024-09-12T19:19:00.137000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14T
[]
false
null
null
- N° RG 24/01414 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDVKT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── ORDONNANCE statuant sur la poursuite d’une mesure de contention Dossier N° RG 24/01414 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDVKT - M. [N] [C] Ordonnance du 12 septembre 2024 Minute n°24/ 785 AUTEUR DE LA SAISINE : Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 4], agissant par agissant par M. [X] [O] , directeur du grand hôpital de l’est francilien, élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 4] : [Adresse 2], PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS : M. [N] [C] né le 08 Juin 1997, demeurant [Adresse 1] actuellement hospitalisé au centre hospitalier de [Localité 4], PARTIE JOINTE : Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE près le tribunal judiciaire de MEAUX, ayant domicile élu au palais de justice de Meaux : [Adresse 3] Nous, Virginie BARRAUD, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Fatima GHALEM, greffier, avons rendu la présente ordonnance. Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique, Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence en date du 10 septembre 2024 dont fait l’objet M. [N] [C], Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 4] en date du 12 septembre 2024 aux fins de maintien de la mesure de contention de M. [N] [C], reçue et enregistrée au greffe le 12 septembre 2024 à 11 h 06, Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 4] reçues au greffe le 12 septembre 2024 à 11 h 06 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique, Vu l’absence d’ observations du procureur de la République en date du 12 septembre 2024, M. [N] [C] a fait l’objet d’une mesure de contention à compter du 10/09/24 à 11 heures 30 qui a été renouvelée par décisions médicales successives et en dernier lieu le 12/09/24 à 11 heures pour les motifs suivants : état d’agitation, risque suicidaire ; Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure de contention débutée le XXX à XXX heures et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 6h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour M. [N] [C] et /ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure de contention permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée, En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure de contention de M. [N] [C], Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 12 septembre 2024 à 11H52, AUTORISONS le maintien de la mesure de contention de M. [N] [C] ; LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat. Le greffier Le juge
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6151, "end": 6211 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6211, "end": 12620 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1019, "end": 6151 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1019 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00460" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00460
Prononce le divorce accepté
null
2e chambre cab. 2 - DIV
null
[]
66e33e2ec196c29cd74a4618
null
"2024-09-12T19:20:03.240000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de MEAUX 2e chambre cab. 2 - DIV Affaire : [F] [S] épouse [E] C/ [D] [E] N° RG 23/00460 - N° Portalis DB2Y-W-B7H-CC6WF Nac :20L Minute N° NOTIFICATION LE : 2 CCC avocats 1 CD 2 FE parties ARIPA JUGEMENT le 12 Septembre 2024 ENTRE : Madame [F] [S] épouse [E] née le [Date naissance 8] 1970 à [Localité 15] (93) [Adresse 5] [Localité 9] DEMANDERESSE : représentée par Maître Sarah GHARBI, avocat au barreau de MEAUX ET Monsieur [D] [E] né le [Date naissance 6] 1964 à [Localité 17] (ALGERIE) [Adresse 5] [Localité 9] DEFENDEUR : représenté par Maître Harald INGOLD, avocat au barreau de PARIS Nous, Cécile VISBECQ, Juge aux Affaires Familiales, assistée de Christine DUBOIS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier, lors de l’audience et de Charlélie VIENNE, greffier, lors du délibéré, après avoir entendu en notre audience du 07 Mai 2024 les parties en leurs explications, avons rendu la décision publiquement dont la teneur suit : EXPOSÉ DU LITIGE Madame [F] [S] et Monsieur [D] [E] se sont mariés le [Date mariage 4] 1999 devant l’officier de l’état-civil de la commune de [Localité 11] (93) sans avoir fait précéder leur union d'un contrat de mariage. De cette union sont issus trois enfants désormais majeurs : - [L] [E], né le [Date naissance 3] 2000 à [Localité 15] (93), - [I] [E], née le [Date naissance 7] 2002 à [Localité 15] (93), - [O] [E], née le [Date naissance 2] 2005 à [Localité 12] (77), dont la filiation est établie à l'égard des deux parents. Par acte délivré le 22 septembre 2022, Madame [F] [S] a assigné Monsieur [D] [E] en divorce devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Meaux sans en indiquer le fondement. Par ordonnance du 27 juin 2023, le juge de mise en état, statuant sur les mesures provisoires, a : - dit que les mesures provisoires prennent effet à la date de l'ordonnance, - attribué la jouissance du domicile conjugal, bien en location, et du mobilier du ménage à Monsieur [D] [E], à charge pour lui de s’acquitter de l’intégralité des loyers et charges y afférents, - dit que Madame [F] [S] doit quitter les lieux dans un délai maximum de six mois, à compter de l'ordonnance, - ordonné à l’issue de ce délai, l’expulsion de l’épouse avec le concours de la force publique, - ordonné la remise à chacun des époux de ses vêtements et objets personnels, - attribué la jouissance du véhicule Fiat immatriculé [Immatriculation 10] à Monsieur [D] [E], - dit que Madame [F] [S] et Monsieur [D] [E] régleront par moitié, à charge d'éventuelle récompense ou créance dans le cadre des opérations de liquidation : * les échéances du crédit renouvelable [13], * les échéances du crédit [18], - constaté que les parents exercent en commun l’autorité parentale sur l'enfant mineur, - fixé la résidence habituelle de l'enfant mineur au domicile de la mère, - débouté le père de sa demande tendant à fixer les modalités du droit de visite et d'hébergement à défaut d'accord, - dit que les parents déterminent ensemble la fréquence et la durée des périodes au cours lesquelles le père accueille l'enfant mineur, - fixé la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant mineur due par le père à la somme de 110 euros par mois, - dit que la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant mineur sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à la mère. Dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 11 janvier 2024, auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé des moyens et prétentions, Madame [F] [S] demande au juge de : - prononcer le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci, - ordonner la mention du divorce en marge des actes d'état civil, - constater qu'elle ne sollicite pas de conserver l’usage du nom marital à l’issue du divorce, - constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre, en application de l’article 265 du code civil, - constater qu'elle a formulé une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux, conformément aux exigences de l’article 252 du code civil, - fixer la date des effets du divorce, dans les rapports entre les époux, à la date de l’ordonnance d’orientation et sur mesures provisoires du 27 juin 2023, en application de l’article 262-1 du code civil, - maintenir la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants due par le père à la somme de 110 euros par mois, - dire que chacune des parties conservera la charge de ses propres dépens. Dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 12 février 2024, auxquelles il convient de se référer pour un plus ample exposé des moyens et prétentions, Monsieur [D] [E] demande au juge de : - prononcer le divorce pour pour acceptation du principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci, - ordonner la mention du divorce en marge des actes d'état civil, - ordonner que chacun des époux conserve son nom à l’issue du divorce, en application de l’article 264 du code civil, - constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre, en application de l’article 265 du code civil, - fixer la date des effets du divorce, entre les époux, au jour de l’ordonnance d’orientation et sur mesures provisoires, - dire n’y avoir lieu à statuer sur l’autorité parentale les enfants étant devenus majeurs, - maintenir sa contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant [O] [E] à la somme de 110 euros par mois, - dire que chacune des parties conservera la charge de ses propres dépens. Pendant sa minorité, [14] a été informée de son droit à être entendu conformément aux dispositions des articles 388-1 du code civil et 338-1 et suivants du code de procédure civile. Aucune demande d’audition n’est parvenue au tribunal. La clôture a été ordonnée le 13 février 2024. L'audience de plaidoiries a été fixée le 7 mai 2024 et l'affaire a été mise en délibéré au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et susceptible d'appel, après débats en chambre du conseil, Vu l'absence de demande d'audition de l'enfant [O] ; Vu l'assignation en divorce délivrée le 22 septembre 2022 par Madame [F] [S] ; Vu l'ordonnance d'orientation et de mesures provisoires rendue le 27 juin 2023 par le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Meaux ; Vu les déclarations d'acceptations d’acceptation par les époux du principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l’origine de celle-ci annexées aux conclusions respectives des parties ; CONSTATE la compétence du juge français avec application de la loi française ; PRONONCE en application des articles 233 et 234 code civil le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci de : Madame [F] [S] née le [Date naissance 8] 1970 à [Localité 15] (93) et de Monsieur [D] [E] né le [Date naissance 6] 1964 à [Localité 17] (Algérie) lesquels se sont mariés le [Date mariage 4] 1999, devant l’officier de l’état civil de la commune de [Localité 11] (93) ; ORDONNE la mention du présent jugement dans les conditions énoncées à l’article 1082 du code de procédure civile, en marge de 1’acte de mariage, de l’acte de naissance de chacun des époux et, en tant que de besoin, sur les registres du service du ministère des affaires étrangères à [Localité 16] ; RAPPELLE aux époux qu'il leur appartient, le cas échéant, de liquider et partager amiablement leur communauté et, à défaut, judiciairement en saisissant le juge de céans par une nouvelle assignation ; FIXE au 27 juin 2023 la date des effets du divorce entre les époux ; RAPPELLE qu'à la suite du divorce, chacun des époux perd l’usage du nom de son conjoint ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l’union ; CONDAMNE Monsieur [D] [E] à verser à Madame [F] [S] la somme de cent dix euros (110 €) par mois au titre de sa contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant [O] [E], née le [Date naissance 2] 2005 à [Localité 12] (77) ; DIT que la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant [O] [E] sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à Madame [F] [S] ; PRÉCISE que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant directement entre les mains de du parent créancier toute l’année, d’avance et avant le 5 de chaque mois ; PRÉCISE qu'à compter de la cessation de l'intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser, le cas échéant, la contribution à l’entretien et l’éducation de l'enfant directement entre les mains du parent créancier toute l’année, d’avance et avant le 5 de chaque mois ; DIT que la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant est due même au-delà de la majorité de l'enfant tant qu’il poursuit des études ou jusqu’à l’obtention d’un emploi rémunéré lui permettant de subvenir à ses besoins ; DIT que Madame [F] [S] doit produire à l’autre parent tous justificatifs de la situation de l’enfant majeur à sa demande et chaque année avant le 1er novembre, et qu'à défaut elle sera suspendue de plein droit ; DIT que cette pension varie de plein droit le 1er janvier de chaque année et pour la première fois le 1er janvier 2024 en fonction des variations de l’indice mensuel des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, publié par L’I.N.S.E.E selon la formule suivante : pension revalorisée = montant initial X nouvel indice indice de base dans laquelle l’indice de base est celui du jour de la décision et le nouvel indice est le dernier publié à la date de la revalorisation ; RAPPELLE au débiteur de la contribution qu’il lui appartient de calculer et d’appliquer l’indexation et qu’il pourra avoir connaissance de cet indice ou calculer directement le nouveau montant en consultant le site : www.insee.fr. ou www.service-public.fr ; RAPPELLE, pour satisfaire aux prescriptions de l’article 465-1 du code de procédure civile, qu’en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues : 1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d’exécution suivantes : * saisie-attribution entre les mains d’une tierce personne, qui doit une somme d’argent au débiteur alimentaire, * saisies arrêt entre les mains d’un tiers, * recouvrement par l’Agence de Recouvrement des Impayés de Pensions Alimentaires (ARIPA) (renseignements par internet www.pension-alimentaire.caf.fr ou par téléphone [XXXXXXXX01]), * autres saisies. * paiement direct par l’employeur, * recouvrement public par l’intermédiaire du procureur de la République, * recouvrement par la caisse d’allocations familiales dans les conditions prévues par la loi n° 2016-1827 du 23 décembre 2016, 2) le débiteur qui demeure plus de deux mois sans s’acquitter intégralement de son obligation DÉBOUTE les parties de toute demande plus ample ou contraire ; DIT que chacune des parties conservera la charge de ses dépens ; RAPPELLE que les dispositions relatives à la contribution à l’entretien et à l’éducation de l'enfant sont de droit exécutoire à titre provisoire ; DIT qu'en application des dispositions de l'article 1074-3 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. En cas de retour au greffe de la lettre de notification, dont l'avis de réception n'a pas été signé dans les conditions prévues à l'article 670 du présent code, le greffier invite les parties à procéder par voie de signification ; DIT qu'en application de l'article 1074-4 du code de procédure civile, la présente décision sera transmise à l'organisme débiteur des prestations familiales dans un délai de six semaines courant à compter de la notification de la décision aux parties. Le greffier, Le juge aux affaires familiales,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2364, "end": 3785 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3785, "end": 10171 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1348, "end": 2364 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1348 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00667" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00667
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5cb018211e27a4b7b1
null
"2024-09-12T18:04:01.572000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 24/00667 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 24/ 20L N° RG 24/00667 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGU N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [P] [I] C/ [Z] IFPA Copie exécutoire délivrée à Me Pierre CUISINIER M. [S] [Y] [E] [Z] le Copie certifiée conforme à Mme [D] [P] [I] épouse [Z] le Extrait délivré à la CAF le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président Juge aux affaires familiales, Madame Pascale BOISSON, Greffière, Vu l'instance, Entre : Madame [D] [P] [I] épouse [Z] née le 23 Juillet 1986 à SANTA CLARA (CUBA) DEMEURANT : Cabinet de Me CUISINIER 34 Rue Porte Dijeaux 33000 BORDEAUX DEMANDERESSE A.J. Totale numéro 2023/001507 du 25/05/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de BORDEAUX représentée par Me Pierre CUISINIER, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant d’une part, Et, Monsieur [S] [Y] [E] [Z] né le 09 Octobre 1981 à BORDEAUX (33000) DEMEURANT : 17 Rue Alfred Giret 33150 CENON DÉFENDEUR DEFAILLANT d’autre part, EXPOSE DU LITIGE Madame [D] [P] [I] épouse [Z] et Monsieur [S] [Y] [E] [Z] se sont mariés le 2 mars 2012 devant l'officier de l'état-civil de la commune de LA HAVANE (CUBA) un contrat de mariage a été reçu le 28 février 2012 par [K] [X] Vice-Consule à l’ambassade de france à LA HAVANE, mariage transcrit le 25 avril 2012 à l’ambassade de France à LA HABANE. Deux enfants sont issus de cette union : *[R] [Z] née le 1er août 2013 à LORMONT (33) *[J] [Z] né le 10 mars 2017 à LORMONT (33). Madame [D] [P] [I] épouse [Z] a fait assigner Monsieur [S] [Y] [E] [Z] en date du 8 novembre 2023 et à l’audience d’orientation du 15 février 2024, Monsieur [S] [Y] [E] [Z] n’a pas constitué avocat. Il convient ainsi de se référer aux seules écritures de l’épouse pour exposé de ses prétentions. La clôture est intervenue au 30 avril 2024 pour une audience au fond fixée au 14 mai suivant. L'affaire a été mise en délibéré au 11 juillet 2024, délibéré prorogé au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS Madame [D] [P] [I] épouse [Z] a fait signifier des conclusions au fond à son époux par acte du 27 mars 2024. Juge français compétent, Juge aux affaires familiales bordelais compétent, Loi française applicable, Le divorce est prononcé pour altération définitive du lien conjugal. Il y a lieu d’ordonner la publication des mentions légales. Madame [D] [P] [I] épouse [Z] reprend l’usage de son nom de jeune fille. Le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. La date des effets du divorce est fixée au jour de la délivrance de l’assignation. L’ autorité parentale est exercée exclusivement par la mère des enfants mineurs. La résidence des enfants est fixée au domicile de la mère. Le droit d’accueil du père sur les enfants est en l’état suspendu. Le père est condamné à payer à la mère une part contributive de 150 € par mois et par enfant. Rien ne vient justifier l’exécution provisoire du jugement . Madame bénéficie d’une aide juridictionnelle totale pour la procédure . Le bureau d’aide juridictionnelle a retenu un revenu mensuel de 954 €. L’équité ne commande pas qu’il soit fait application de l’article 700 du code de procédure civile. Monsieur [S] [Y] [E] [Z] devra le coût des dépens. La décision est notifiée aux parties en lettre recommandée avec accusé de réception .../... PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement après débats en chambre du conseil par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Juge français compétent, Juge aux affaires familiales bordelais compétent, Loi française applicable, Prononce le divorce, pour altération définitive du lien conjugal de : Madame [D] [P] [I] épouse [Z] née le 23 Juillet 1986 à SANTA CLARA (CUBA) Et, Monsieur [S] [Y] [E] [Z] né le 09 Octobre 1981 à BORDEAUX (33000) Mariés le 2 mars 2012 devant l'officier de l'état-civil de la commune de LA HAVANE (CUBA) un contrat de mariage a été reçu le 28 février 2012 par [K] [X] Vice-Consule à l’ambassade de france à LA HAVANE, mariage transcrit le 25 avril 2012 à l’ambassade de France à LA HABANE. Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l’acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d’un extrait établi conformément aux dispositions de l’article 1082 deu Code de procédure civile Ordonne la publication des mentions légales. Dit que Madame [D] [P] [I] épouse [Z] reprend l’usage de son nom de jeune fille. Dit que le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Dit que la date des effets du divorce est fixée au jour de la délivrance de l’assignation. Dit que l’autorité parentale est exercée exclusivement par la mère des enfants mineurs. Juge que la résidence des enfants est fixée au domicile de la mère. Juge que le droit d’accueil du père sur les enfants est en l’état suspendu. Fixe la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants : *[R] [Z] née le 1er août 2013 à LORMONT (33) *[J] [Z] né le 10 mars 2017 à LORMONT (33) que le père Monsieur [S] [Y] [E] [Z] devra verser à la mère Madame [D] [P] [I] épouse [Z] à la somme de CENT CINQUANTE EUROS (150 €) par enfant, soit TROIS CENTS EUROS (300 €) au total, à compter de la présente décision et en tant que de besoin, le condamne au paiement de cette somme.  Dit que ladite contribution sera payable 12 mois sur 12, avant le 5 du mois et d’avance au domicile de la mère et sans frais pour celle-ci, ce non compris les prestations ou allocations à caractère social ou familial qu’elle percevra directement, et ce jusqu’à ce que l’obligation de paiement par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales lui soit notifiée par l'organisme débiteur des prestations familiales. Dit que cette contribution sera indexée sur l’indice des prix à la consommation des ménages urbains, hors tabac (indice d’ensemble) publié par l’INSEE, avec révision devant intervenir à la diligence du débiteur chaque année, à la date anniversaire de la présente décision, selon la formule : P =  pension x A B dans laquelle B est l’indice de base (taux de ce mois) et A le nouvel indice ; le nouveau montant devra être arrondi à l’euro le plus proche (INSEE Bordeaux tel : 05 57 95 05 00 ou sur internet www.insee.fr, ou serveur local 08 92 680 760). Rappelle que par application des articles 1074-3 et 1074-4 du Code de Procédure civile, la pension alimentaire ci-dessus fixée et mise à la charge du parent débiteur, sera recouvrée par le dispositif de l’intermédiation financière des pensions alimentaires et versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier.   Rappelle que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants directement entre les mains du parent créancier. Dit que cette contribution est due même au delà de la majorité, tant que les enfants ne sont pas en état de subvenir eux-mêmes à leurs besoins et poursuivent des études sérieuses, étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement et au moins une fois par an, de la situation des enfants auprès de l'autre parent. Pour satisfaire aux prescriptions de l'article 465-1 du Nouveau Code de Procédure Civile, rappelle qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues : 1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d'exécution suivantes :                                                                                                           * saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, * autres saisies, * paiement direct entre les mains de l'employeur, * recouvrement public par l'intermédiaire du Procureur de la République, 2) le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code Pénal : 2 ans d'emprisonnement et 15000 euros d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République. Rappelle que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l’obligation de régler la pension alimentaire.   Rappelle qu’en cas de conflit sur l’une des modalités d’exercice de l’autorité parentale, et notamment sur le mode de résidence de leur(s) enfant(s), sur les modalités du droit de visite et d’hébergement ou sur la pension alimentaire, et avant toute nouvelle saisine de la juridiction sous peine d’irrecevabilité de l’action engagée, les parents devront mettre en place une mesure de médiation familiale qui pourra être organisée par tout  organisme de médiation familiale de leur choix, le médiateur ayant vocation à entendre les parties, à restaurer la communication entre eux, à confronter leur point de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose, les parties ayant la faculté d’être conseillées par leurs avocats et de demander au juge d’homologuer leur accord. Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 24/00667 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGU Rejette le surplus des demandes. Dit que Monsieur [S] [Y] [E] [Z] sera condamné aux entiers dépens. Dit que la décision est notifiée aux parties en lettre recommandée avec accusé de réception Le présent jugement a été signé par Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par Madame Pascale BOISSON, Greffière, présente lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5094, "end": 8919 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8919, "end": 10063 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1766, "end": 5094 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1766 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/03229" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/03229
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
8ème Chambre
null
[]
66e33cc3c196c29cd749d47e
null
"2024-09-12T19:14:01.037000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
72I
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE D’EVRY 8ème Chambre MINUTE N° DU : 12 Septembre 2024 AFFAIRE N° RG 24/03229 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-P4VS NAC : 72I FE-CCC délivrées le :________ à : la SELARL AD LITEM JURIS Jugement Rendu le 12 Septembre 2024 ENTRE : Syndicat des copropriétaires [Adresse 3] sis [Adresse 1], représenté par son syndic en exercice, la SAS SOCIETE D’ETUDE ET DE REALISATION DE GESTION IMMOBILIERE DE CONSTRUCTION EN ABREGE SERGIC, société par actions simplifiée au capital de 24 346 456,00 euros, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés de LILLE METROPOLE sous le numéro 428 748 909, dont le siège social est [Adresse 2] Représenté par Maître Jean-sébastien TESLER de la SELARL AD LITEM JURIS, avocats au barreau de l’ESSONNE plaidant, DEMANDEUR ET : SOCIETE HFI (Honorable France Immo), société civile immobilière immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de EVRY sous le numéro 891 580 110, dont le siège social est [Adresse 1] [Adresse 1] défaillante, DEFENDERESSE COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Caroline DAVROUX, 1ère Vice-Présidente adjointe, statuant selon la procédure accélérée au fond conformément aux dispositions de l’article 481-1 du code de procédure civile selon délégation du Président du tribunal judiciaire Assisté de Alexandre EVESQUE, Greffier lors des débats à l’audience du 13 Juin 2024 et de Morgiane ACHIBA, Directeur des services de greffe judiciaire lors de la mise à disposition au greffe DÉBATS : Vu l’assignation selon procédure accélérée au fond du 20 Février 2024, L’affaire a été plaidée à l’audience du 13 Juin 2024 et mise en délibéré au 12 Septembre 2024 JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, Réputé contradictoire et en premier ressort. ********* EXPOSÉ DU LITIGE La SCI HFI (Honorable France Immo) est propriétaire des lots n°45, n°46 et n°228 au sein de la résidence en copropriété [Adresse 3], située [Adresse 1]. Par exploit de commissaire de Justice du 20 février 2024, le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3], représenté par son syndic en exercice, la SAS SOCIETE D’ETUDE ET DE REALISATION DE GESTION IMMOBILIERE DE CONSTRUCTION EN ABREGE SERGIC, a fait assigner La SCI HFI (Honorable France Immo) selon la procédure accélérée au fond telle que prévue par l’article 481-1 du Code de procédure civile, devant le président du tribunal judiciaire d’ÉVRY, aux fins de voir : - recevoir le demandeur en son action et l’en déclarer bien fondé. - constater l’approbation par l’assemblée générale des copropriétaires du budget prévisionnel, des travaux ou des comptes annuels, ainsi que la défaillance des copropriétaires, et condamner ces derniers au paiement des provisions ou sommes exigibles. En conséquence, - condamner la défenderesse à lui payer les sommes de : . 6.665,06 euros selon arrêté de compte du 8 septembre 2023, Provision charges 01/07/24-30/09/24 inclus, en application des dispositions des articles 10 et 19 de la loi du 10 juillet 1965 et 35 et 36 du décret du 17 mars 1967 et 19-2 de la loi du 10 juillet 1965 avec intérêt au taux légal à compter de la mise en demeure . 3.500 euros à titre de dommages-intérêts en application de l'article 1231-1 du code civil, . 291 euros au titre de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, . 2.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - dire et juger que ces sommes porteront intérêt dans les conditions prévues par l'article 1343-2 du code civil à compter de la mise en demeure du 3 août 2023 sur la somme de 3.214,42 euros et de l’acte introductif d’instance pour le surplus, - si par impossible des délais étaient accordés, dire et juger qu'à défaut de respecter une échéance fixée par le jugement à intervenir, et en cas de non-règlement des charges courantes, l'intégralité de la dette deviendra exigible, - rappeler que selon les dispositions de l’article 481-1 6° du CPC, le jugement est excutoire à titre provisoire dans les conditions prévues aux articles 514-1 à 514-6 du CPC, - condamner La SCI HFI (Honorable France Immo) en tous les dépens. A l’audience du 13 juin 2024, le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] a comparu par avocat et a maintenu ses demandes comme suit : - 3.500 euros à titre de dommages et intérêts - 291 euros au titre des frais de recouvrement - 2.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - la condamnation de La SCI HFI (Honorable France Immo) aux entiers dépens. Le syndicat des copropriétaires [Adresse 3] a expressément indiqué se désister de ses demandes au titre des charges impayées et à échoir. La SCI HFI (Honorable France Immo), bien que régulièrement assignée, n'a pas comparu et n’a pas constitué avocat. Pour un exposé exhaustif des prétentions des parties, le tribunal se réfère expressément aux dernières écritures telles que reprises oralement à l'audience, par application de l'article 455 du code de procédure civile. Les parties présentes ont été avisées de la date à laquelle la décision sere rendue par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION L’article 472 du code de procédure civile dispose que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Le syndicat de copropriétaires produit, au soutien de sa demande en paiement : - le justificatif de la qualité de copropriétaire de La SCI HFI (Honorable France Immo) qui indique les tantièmes représentés par ses lots n°45, n°46 et n°228 au sein de la copropriété ; - les justificatifs des sommes demandées au titre des frais de recouvrement. Sur la demande d’indemnisation d’un dommage lié au retard de paiement : Selon l’alinéa 3 de l’article 1231-6 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard peut obtenir des dommages et intérêts distincts des intérêts moratoires de la créance. Il est constant qu’il appartient à celui qui réclame la réparation d’un préjudice de prouver tant celui-ci que la faute qui en est à l’origine et le lien de causalité entre ceux-ci. En l’espèce, le demandeur ne caractérise pas la mauvaise foi de La SCI HFI (Honorable France Immo), laquelle ne se présume pas. En tout état de cause, le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] ne prouve pas qu’il a subi un dommage distinct du retard de paiement qui n’est pas compensé par la somme qui lui est allouée en principal, les intérêts produits par celle-ci, ou les sommes allouées au titre des frais de procédure. Il y a donc lieu de débouter le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] au titre des dommages et intérêts. Sur les frais de recouvrement exposés par le syndicat : En vertu de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, le copropriétaire qui succombe dans l’instance judiciaire l’opposant au syndicat doit supporter seul les frais nécessairement exposés pour le recouvrement de sa dette ; frais de mise en demeure, de relance, de prise d’hypothèque à compter de la mise en demeure, droits et émoluments des actes des huissiers de justice, et droit de recouvrement et d’encaissement à la charge du débiteur. Le syndicat des copropriétaires réclame au titre des frais de recouvrement une somme de 291 euros. En l’espèce, n’apparaissent pas bien fondées les demandes présentées au titre : - des frais de relance après mise en demeure du 28/02/2023 qui ne constituent pas des diligences exceptionnelles excédant le cadre des missions habituelles du syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] - des frais de constitution dossier avocatqui ne constituent pas des frais nécessaires au sens de l’article 10-1 et sont au surplus compris dans les dépens et les frais irrépétibles de l’article 700 du Code de procédure civile. Au final, seules les demandes présentées au titre de la mise en demeure du 28/01/2023 ainsi que la mise en demeure du 28/06/2023 sont bien fondées, mais il convient de ramener le montant de la lettre de mise en demeure à 39 euros conformément au montant figurant dans le contrat de syndic pour ce type de prestation. Par conséquent, la SCI HFI (Honorable France Immo) est condamnée à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] la somme de 78 euros (39 + 39) au titre des frais de recouvrement. Sur les demandes accessoires  La SCI HFI (Honorable France Immo), qui succombe, est condamnée aux entiers dépens. La SCI HFI (Honorable France Immo) est par ailleurs condamnée à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] , une somme de 800 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il sera rappelé que que la présente décision est exécutoire à titre provisoire en application des dispositions de l'article 481-1 6° du code de procédure civile PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement selon la procédure accélérée au fond, par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe, et en premier ressort  DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] de sa demande présentée au titre des dommages et intérêts ; CONDAMNE la SCI HFI (Honorable France Immo) à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] la somme de 78 euros au titre des frais de recouvrement ; CONDAMNE la SCI HFI (Honorable France Immo) à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence [Adresse 3] une somme de 800 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; CONDAMNE la SCI HFI (Honorable France Immo) aux entiers dépens ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. Ainsi fait et rendu le DOUZE SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT QUATRE, par Caroline DAVROUX, 1ère Vice-Présidente adjointe, assistée de Morgiane ACHIBA, Directeur des services de greffe judiciaire, lesquelles ont signé la minute du présent Jugement. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1842, "end": 3289 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 810, "end": 1842 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 810 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/04733" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/04733
Prononce l'adoption simple
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9881ea90490410b4d1
null
"2024-09-12T18:05:01.360000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/04733 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZHCP N° RG 24/04733 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZHCP Minute n° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [F], [W], [H] [O] DU 12/09/2024 ADOPTION SIMPLE Exp délivrées le à Mme [F], [W], [H] [O] Mme [J], [Y], [R] [M] Mme [T], [H], [D] [M] Notification PR le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE A L’AUDIENCE DU 12 SEPTEMBRE 2024 TENUE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX, A laquelle siégeaient : -  Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe -  Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente -  Madame Sarah COUDMANY, Juge En présence de Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur assistées de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal Judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Madame [F], [W], [H] [O] née le [Date naissance 4] 1960 à [Localité 7] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5] Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption simple en date du 6 juin 2024, ci-après annexée, transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l’intérêt de Madame [F], [W], [H] [O]. L’affaire a été appelée à l'audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 360 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile, Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt des personnes concernées. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire, et en premier ressort, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION SIMPLE de : [J], [Y], [R] [M] née le [Date naissance 1] 1996 à [Localité 6] (Gironde) de sexe féminin, et de : [T], [H], [D] [M] née le [Date naissance 2] 1997 à [Localité 5] (Gironde) de sexe féminin, par : [F], [W], [H] [O] née le [Date naissance 4] 1960 à [Localité 7] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5]. DIT que les adoptées conserveront le nom [M]. DIT que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. ORDONNE qu'à la diligence de Madame Le Procureur de la République, le jugement soit transcrit, dans les formes et délais de l'article 1175-1 du Code de procédure civile, sur les registres de l'Etat Civil. DIT que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception aux parties. LAISSE les dépens à la charge de Madame [F], [W], [H] [O]. FAIT par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé par mise à disposition au greffe, à Bordeaux, en l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5787, "end": 5849 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5849, "end": 15255 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1357, "end": 5787 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1357 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/05310" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/05310
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
Chambre 2/section 3
null
[]
66e32b6bb018211e27a44cbc
null
"2024-09-12T18:00:00.541000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE BOBIGNY 173 avenue Paul Vaillant Couturier 93008 BOBIGNY CEDEX _______________________________ Chambre 2/section 3 R.G. N° RG 22/05310 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WM4M Minute : 24/01851 _______________________________ COPIE CERTIFIÉE CONFORME : Délivrée le : à _______________________________ COPIE EXÉCUTOIRE délivrée à : à le : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS __________ J U G E M E N T du 12 Septembre 2024 Contradictoire en premier ressort Prononcé de la décision par Madame Flora DAYDIE, Juge aux affaires familiales, assistée de Madame Line ASSIGNON, greffier. Dans l'affaire entre : Madame [R] [M] née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 10] domiciliée : chez Madame [V] [M] [Adresse 6] [Localité 7] demanderesse : Ayant pour avocat Me Nathalie BOYER HAOUZI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire : D0093 Et Monsieur [Z] [D] né le [Date naissance 4] 1984 à [Localité 9] [Adresse 14], [Adresse 14] [Localité 8] défendeur : Ayant pour avocat Me Isabelle TOCQUEVILLE, avocat au barreau de MELUN, vestiaire : PC 45 DÉBATS A l’audience non publique du 20 Juin 2024, le juge aux affaires familiales Madame Flora DAYDIE assistée de Madame Line ASSIGNON, greffier, a renvoyé l’affaire pour jugement au 12 Septembre 2024. EXPOSÉ DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE Madame [R] [M], de nationalité française, et Monsieur [Z] [D], de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 2] 2017 à [Localité 13], sans déclaration de préalable de contrat de mariage. De cette union sont issus : - [H], né le [Date naissance 3] 2019 à [Localité 11] (93), - [I], née le [Date naissance 5] 2021 à [Localité 11] (93). Par acte d'huissier de justice remis à personne physique le 16 mai 2022, Madame [R] [M] a assigné Monsieur [Z] [D] à bref délai, après autorisation du 29 avril 2022, devant le juge aux affaires familiales de Bobigny aux fins de divorce, sans en préciser le fondement, et de fixation des mesures provisoires. Par ordonnance sur mesures provisoires contradictoire du 14 juin 2022, le juge de la mise de la mise en état du tribunal judiciaire de Bobigny a : - Rejeté les demandes de Madame [R] [M] relatives à l'attribution de la jouissance à l'époux du véhicule et du mobilier meublant, à la provision à valoir sur la liquidation du régime matrimonial, à la désignation d'un notaire, - Dit que Monsieur [Z] [D] prendra en charge le règlement du crédit [12], à titre provisoire, et contre créance éventuelle au moment de la liquidation ; - Avant dire droit sur l'exercice de l'autorité parentale, la résidence des enfants et les droits de chaque parents et la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants, - Ordonné une enquête sociale et commis pour y procéder : APCE 93 À titre provisoire et dans l'attente de la décision à intervenir après le dépôt du rapport d'enquête sociale : - Dit que l'autorité parentale à l'égard des enfants est exercée en commun par les parents ; - Débouté Monsieur [Z] [D] de sa demandes relative à la résidence et de ses demandes corrélatives - Fixé la résidence habituelle des enfants chez la mère, Madame [R] [M] ; - Dit que les parents déterminent ensemble la fréquence et la durée des périodes au cours desquels Monsieur [Z] [D] accueille les enfants et qu'à défaut d'un tel accord, le père les recevra : - concernant [I] jusqu'au 31 août 2022 : sans hébergement en nuitée, le dimanche des semaines paires de 10h à 18h, y compris pendant les vacances scolaires ; - Concernant [H], dès le prononcé de la décision et [I], à compter du 1er septembre 2022 : *En période scolaire : les fins de semaine paire de chaque mois, du vendredi sortie des classes/crèche ou assistante maternelle au dimanche 18 heures ; *En période de vacances scolaires : la première moitié des vacances scolaires les années impaires la seconde moitié les années paires ; - Fixé la part contributive du père à l'entretien et à l'éducation des enfants à la somme de 250 euros, soit 125 euros par enfant, payable à la mère, mensuellement, - Dit que chaque partie prendra en charge la moitié des frais scolaires, extrascolaires et médicaux non remboursés relatifs aux enfants, sous réserve d'un accord préalable de l'autre parent ; Dit qu'il appartiendra au parent ayant engagé la dépense de transmettre le justificatif à l'autre parent qui devra procéder au remboursement sous les 8 jours à compter de la réception dudit justificatif, et au besoin l'y condamne. Le rapport d'enquête sociale a été déposé le 05 décembre 2022. Aux termes de ses conclusions, il préconise des modalités d'exercice de l'autorité parentale similaire à celles prévues au titre des mesures provisoires. En application des dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile, il sera intégralement renvoyé aux dernières conclusions de [R] [M] notifiées par RPVA le 12 septembre 2023 sollicitant le divorce aux torts exclusifs de l'époux et de [Z] [D] notifiées le 05 juin 2023 par lesquelles il sollicite le prononcé du divorce pour altération définitive du lien conjugal pour un exposé complet des prétentions et moyens des parties. Le ou les titulaires de l'exercice de l'autorité parentale se sont acquittés de leur obligation d'information des mineurs capables de discernement de son droit à être entendu et à être assisté d'un avocat dans toutes les procédures le concernant. Aucune procédure d'assistance éducative n'est en cours au tribunal pour enfants de Bobigny. La clôture de la procédure a été prononcée le 05 décembre 2023. L'affaire a été plaidée par dépôt de dossier le 23 avril 2024. La décision a été mise en délibéré au 20 juin 2024, prorogée au 12 septembre 2024, par mise à disposition du jugement au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et mis à disposition au greffe, Vu l'assignation en date du 16 mai 2022 REJETTE la demande de prononcer le divorce aux torts exclusifs de l'époux ; PRONONCE le divorce pour altération définitive du lien conjugal de : [R] [M], née le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 10] (92) et de [Z] [D], né le [Date naissance 4] 1984 à [Localité 9] (62) Lesquels se sont mariés le [Date mariage 2] 2017 à [Localité 13] ; ORDONNE la publicité de cette décision en marge des actes de l'état civil des époux détenus par un officier de l'état civil français conformément aux dispositions de l'article 1082 du Code de procédure civile ; RENVOIE les parties à procéder aux diligences nécessaires à la publication de cette décision en marge des actes étrangers ; DIT que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public ; DIT qu'entre les époux, les effets du divorce remonteront en ce qui concerne les biens à la date du 26 février 2022 ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande de [R] [M] d'ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux [D] et de dire que Monsieur [Z] [D] est redevable d'une soulte de 7.179,31 € au profit de Madame [R] [M]. RENVOIE les parties à procéder amiablement aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de procédure civile ; DIT que chaque partie perdra l'usage du nom de l'autre conjoint ; CONSTATE que l'autorité parentale est exercée en commun par les parents DIT qu'à cet effet, ceux-ci doivent notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, - s'informer réciproquement de l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, activités extra-scolaires, traitements médicaux...) - communiquer en toutes circonstances l'adresse du lieu où se trouvent l'enfant et le moyen de le joindre, - respecter les liens de l'enfant avec son autre parent ; RAPPELLE que l'exercice de l'autorité parentale suppose une collaboration minimale dans l'intérêt de l'enfant emportant notamment un respect mutuel et une information réciproque des parents sur toutes les décisions concernant sa vie ; PRÉCISE que l'enfant a le droit de communiquer librement par lettre ou par téléphone avec le parent auprès duquel il ne réside pas et que celui-ci a le droit et le devoir de le contacter régulièrement (par lettre et/ou par téléphone) en respectant le rythme de vie du parent hébergeant; DISONS que les parents déterminent ensemble la fréquence et la durée des périodes au cours desquels Monsieur [Z] [D] accueille les enfants et qu'à défaut d'un tel accord, le père les recevra : *En période scolaire : les fins de semaine paire de chaque mois, du vendredi sortie des classes/crèche ou assistante maternelle au dimanche 18 heures ; *En période de vacances scolaires : la première moitié des vacances scolaires les années impaires la seconde moitié les années paires ; à la charge pour le père ou une personne de confiance d'aller chercher les enfants au domicile maternel et de les raccompagner au domicile maternel ; DIT que la moitié des vacances est décomptée à partir du 1er jour de la date officielle des vacances de l'académie dont dépend l'établissement scolaire fréquenté par l'enfant; DIT qu'au cas où des jours fériés français précèderaient ou suivraient immédiatement le début ou la fin de la période d'exercice du droit de visite et d'hébergement, celui-ci s'exercera sur l'intégralité de la période ; DIT que par exception, les enfants seront avec le père le jour de la fête des pères de 11 heures à 18 heures et avec la mère le jour de la fête des mères de 11 heures à 18 heures; DIT qu'à défaut pour le bénéficiaire d'avoir exercé son droit dans les deux heures pour les fins de semaine et dans les 48 heures pour les vacances scolaires, il sera considéré avoir renoncé à la totalité de la période en question, sauf meilleur accord entre les parents ; RAPPELLE qu'en application des dispositions de l'article 227-5 du Code Pénal, la personne qui refuse indûment de représenter un enfant mineur à celui qui a le droit de le réclamer encourt une peine d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ; REJETTE la demande formée par [R] [M] visant à interdire la sortie des enfants du territoire français sans l'autorisation des deux parents ; FIXE LA PART CONTRIBUTIVE du père à l'entretien et à l'éducation des enfants à la somme de 250 euros, soit 125 euros par enfant, payable à la mère, mensuellement, d'avance et avant le 5 de chaque mois, douze mois sur douze et en sus des prestations familiales et sociales, et au besoin l'y condamne ; RAPPELLE que la contribution à l'entretien et à l'éducation des enfants sera réglée par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales ; RAPPELLE que jusqu'à la mise en place effective de l'intermédiation par l'organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution directement au parent créancier , avant le 5 de chaque mois ; PRÉCISE que cette somme est due y compris pendant les périodes d'exercice du droit de visite et d'hébergement ; DIT que cette pension sera versée jusqu'à ce que les enfants pour qui elle est due atteignent l'âge de la majorité ou, au-delà, tant qu'ils poursuivent des études ou, à défaut d'autonomie financière durable, restent à la charge du parent chez qui ils résident, ce dont le parent créancier doit spontanément justifier ; DIT que cette contribution sera réévaluée par le débiteur le 1er janvier de chaque année et pour la première fois au 1er janvier 2023 en fonction de la variation de l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages hors tabac France entière suivant la formule contribution = montant initial x nouvel indice indice de base dans laquelle l'indice de base est celui du jour de la décision et le nouvel indice celui du mois précédant la réévaluation ; RAPPELLE que la réévaluation de la contribution se fait de plein droit, sans mise en demeure préalable, à la diligence du débiteur qui peut effectuer ce calcul à l'aide des conseils donnés sur les sites www.service-public.fr et www.insee.fr ; RAPPELLE que si le débiteur n'effectue pas les versements qui lui incombent ou effectue ces versements irrégulièrement et/ou partiellement, le créancier dispose des moyens suivants pour obtenir le recouvrement de sa créance alimentaire : o intervention de l'organisme débiteur des prestations familiales qui se chargera du recouvrement en lieu et place du créancier, avec, si certaines conditions sont remplies, attribution de l'allocation de soutien familial, suivant les modalités explicitées sur le site www.pension-alimentaire.caf.fr, o saisie des rémunérations (procédure devant le tribunal d'instance du domicile du débiteur), o saisie-attribution dans les mains d'un tiers avec le concours d'un huissier de justice, o autres saisies avec le concours d'un huissier de justice, o paiement direct par l'employeur ou tout autre dépositaire de fonds pour le compte du débiteur en s'adressant un huissier de justice qui mettra en oeuvre la procédure, o recouvrement direct par l'intermédiaire du Procureur de la République, RAPPELLE que le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-9 du code pénal, et notamment 2 ans d'emprisonnement et 15 000 € d'amende en cas de non versement de la créance alimentaire ; DIT que chaque partie prendra en charge la moitié des frais scolaires, extrascolaires et médicaux non remboursés par la sécurité sociale ou la mutuelle relatifs aux enfants, sous réserve d'un accord préalable de l'autre parent ; DIT qu'il appartiendra au parent ayant engagé la dépense de transmettre le justificatif à l'autre parent qui devra procéder au remboursement sous les 8 jours à compter de la réception dudit justificatif, et au besoin l'y condamne ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; DIT que chacun des parties prendra en charge la moitié des dépens, au besoin les y condamne, sous réserve de l'application des dispositions de la loi du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique ; RAPPELLE que le présent jugement est de droit assorti de l'exécution provisoire en ce qui concerne les mesures relatives aux enfants par application des dispositions de l'article 1074-1 du Code de procédure civile ; DIT que la présente décision sera notifiée aux parties par courrier recommandé avec avis de réception par le greffe aux fins de mise en œuvre de la mesure d'intermédiation financière ordonnée ; DIT n'y avoir lieu au prononcé de l'exécution provisoire pour le surplus ; LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Madame Line ASSIGNON Madame Flora DAYDIE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 7543, "end": 9430 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9430, "end": 15723 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 4572, "end": 7543 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 4572 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00947" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00947
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
null
Référés
null
[]
66e342a394cb31101f930de4
null
"2024-09-12T19:39:04.488000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE REFERES ORDONNANCE DE REFERE RENDUE LE 12 Septembre 2024 N° RG 24/00947 (dossier joint : 24/1109) - N° Portalis DB3R-W-B7I-ZK5L N° : Dossier principal - 24/947 S.N.C. [Localité 56] CITYPARK c/ Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 9] à [Localité 56], représenté par son syndic le cabinet JOURDAN, S.A.S. HOLDING SOCOTEC, S.A. GRDF, S.A. ENEDIS, E.P.I.C. REGIE AUTONOME DES TRANSPORTS PARISIENS, S.A. SOCIETE NATIONALE SNCF, Société VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, S.A. ORANGE, S.A. SOCIETE FRANCAISE DU RADIOTELEPHONE, S.A.S. SFR FIBRE SAS, S.A.S. DALKIA ELECTROTECHNICS, S.A. HSBC CONTINENTAL EUROPE, S.A. COMPAGNIE PARISIENNE DE CHAUFFAGE URBAIN, Etablissement public SYNDICAT INTERDEPARTEMENTAL POUR L’ASSAINISSEMENT DE l’AGGLOMERATION INTERDEPARTEMENTALE (SIAAP), S.A.S. VERIZON FRANCE, S.A.S. SUEZ EAU FRANCE, S.A. RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE (RTE), S.A.S. IMOPTEL, S.A.S. FREE, S.A.S. COLT TECHNOLOGY SERVICES, S.A.S. ADVENIS, VILLE DE [Localité 56], S.C.I. VICTOR HUGO 92, S.C.I. AVIEL, S.A. SWISSLIFE FRANCE, S.A.S. D.G.M & ASSOCIES Dossier joint - RG 24/1109 S.N.C. [Localité 56] CITYPARK c/ S.A. SWISSLIFE ASSURANCE RETRAITE, S.C.I. OFI IMMO 5 Dossier principal - 24/947 DEMANDERESSE S.N.C. [Localité 56] CITYPARK [Adresse 22] [Localité 54] représentée par Maître Julien GIRARD de la SELARL SELARL ATMOS AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0321 DEFENDERESSES Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 9] à [Localité 56], représenté par son syndic le cabinet JOURDAN [Adresse 28] [Localité 53] ayant pour avocat Maître Eric AUDINEAU de l’AARPI AUDINEAU GUITTON, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : D0502, dispensé de comparaître en application des dispositions de l’article 486-1 du code de procédure civile S.A.S. HOLDING SOCOTEC [Adresse 29] [Localité 46] non comparante S.A. GRDF [Adresse 32] [Localité 38] non comparante S.A. ENEDIS [Adresse 25] [Localité 51] non comparante E.P.I.C. REGIE AUTONOME DES TRANSPORTS PARISIENS [Adresse 31] [Localité 43] non comparante S.A. SOCIETE NATIONALE SNCF [Adresse 18] [Localité 59] non comparante Société VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE [Adresse 23] [Localité 49] représentée par Maître Julien LAMPE de l’AARPI FRECHE ET ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : R211 S.A. ORANGE [Adresse 10] [Localité 54] non comparante S.A. SOCIETE FRANCAISE DU RADIOTELEPHONE [Adresse 16] [Localité 40] non comparante S.A.S. SFR FIBRE SAS [Adresse 5] [Localité 45] non comparante S.A.S. DALKIA ELECTROTECHNICS [Adresse 24] [Localité 52] non comparante S.A. HSBC CONTINENTAL EUROPE [Adresse 26] [Localité 42] non comparante S.A. COMPAGNIE PARISIENNE DE CHAUFFAGE URBAIN [Adresse 17] [Localité 39] non comparante Etablissement public SYNDICAT INTERDEPARTEMENTAL POUR L’ASSAINISSEMENT DE l’AGGLOMERATION INTERDEPARTEMENTALE (SIAAP) [Adresse 20] [Localité 39] non comparant S.A.S. VERIZON FRANCE [Adresse 15] [Localité 57] non comparante S.A.S. SUEZ EAU FRANCE [Adresse 15] [Localité 57] non comparante S.A. RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE (RTE) [Adresse 34] [Localité 58] non comparante S.A.S. IMOPTEL [Adresse 8] [Localité 60] non comparante S.A.S. FREE [Adresse 47] [Localité 37] non comparante S.A.S. COLT TECHNOLOGY SERVICES [Adresse 21] [Localité 55] non comparante S.A.S. ADVENIS [Adresse 30] [Localité 37] non comparante VILLE DE [Localité 56] [Adresse 4] [Localité 56] non comparante S.C.I. VICTOR HUGO 92 [Adresse 27] [Localité 41] non comparante S.C.I. AVIEL [Adresse 19] [Localité 42] non comparante S.A. SWISSLIFE FRANCE [Adresse 35] [Localité 56] non comparante S.A.S. D.G.M & ASSOCIES [Adresse 36] [Localité 56] non comparante Dossier joint - RG 24/1109 DEMANDERESSE S.N.C. [Localité 56] CITYPARK [Adresse 22] [Localité 54] représentée par Maître Julien GIRARD de la SELARL SELARL ATMOS AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0321 DEFENDERESSES S.A. SWISSLIFE ASSURANCE RETRAITE [Adresse 35] [Localité 56] représentée par Me Virginie LACHAUT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D 1006 S.C.I. OFI IMMO 5 [Adresse 14] [Localité 37] ayant pour avocat Me Roger DENOULET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D0285, dispensé de comparaître en application des dispositions de l’article 486-1 du code de procédure civile COMPOSITION DE LA JURIDICTION Président : Thomas BOTHNER, Vice-Président, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffier : Sophie HALLOT, Greffière. Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous Président, après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 14 Août 2024, avons mis l’affaire en délibéré à ce jour : La S.N.C. [Localité 56] CITYPARK, propriétaire d’un terrain situé au [Adresse 12] à [Localité 56] et titulaire d’un permis PC 92044 23 D0025 délivré par le maire de cette commune a, par acte des 28 et 29 mars, 2, 3,4, 5 et 11 Avril 2024, assigné en référé le Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 9] à [Localité 56], représenté par son syndic le cabinet JOURDAN, la S.A.S. HOLDING SOCOTEC, la S.A. GRDF, la S.A. ENEDIS, l’E.P.I.C. REGIE AUTONOME DES TRANSPORTS PARISIENS, la S.A. SOCIETE NATIONALE SNCF, la Société VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, la S.A. ORANGE, la S.A. SOCIETE FRANCAISE DU RADIOTELEPHONE, la S.A.S. SFR FIBRE SAS, la S.A.S. DALKIA ELECTROTECHNICS, la S.A. HSBC CONTINENTAL EUROPE, la S.A. COMPAGNIE PARISIENNE DE CHAUFFAGE URBAIN, l’Etablissement public SYNDICAT INTERDEPARTEMENTAL POUR L’ASSAINISSEMENT DE l’AGGLOMERATION INTERDEPARTEMENTALE (SIAAP), la S.A.S. VERIZON FRANCE, la S.A.S. SUEZ EAU FRANCE, la S.A. RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE (RTE), la S.A.S. IMOPTEL, la S.A.S. FREE, la S.A.S. COLT TECHNOLOGY SERVICES, la S.A.S. ADVENIS, la VILLE DE [Localité 56], la S.C.I. VICTOR HUGO 92, la S.C.I. AVIEL, la S.A. SWISSLIFE FRANCE, la S.A.S. D.G.M & ASSOCIES, pour obtenir, sur le fondement des articles 145 et 834 du code de procédure civile, la désignation d’un expert avec pour mission de dresser un état descriptif des immeubles voisins du site de l’opération avant les travaux de démolition et construction, vérifier que les précautions, de nature à éviter que les désordres constatés s’aggravent ou que de nouveaux désordres apparaissent du fait des travaux projetés, ont été prises, préciser la cause et l’origine de l’apparition de désordres en rapport avec cette opération, donner son avis sur les mesures confortatives nécessaires et fournir tous éléments techniques afin de permettre à la juridiction du fond éventuellement saisie de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis. Par assignations des 3 et 6 mai 2024, la S.N.C. [Localité 56] CITYPARK a assigné en intervention forcée la S.A. SWISSLIFE ASSURANCE RETRAITE et la S.C.I. OFI IMMO 5. Par conclusions adressées par RPVA, le Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 9] à [Localité 56], représenté par son syndic le cabinet JOURDAN, et la SCI IMMO 5, formulent protestations et réserves sur la demande. A l’audience du 14 Août 2024, la Société VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE et la S.A. SWISSLIFE ASSURANCE RETRAITE indiquent émettre toutes protestations et réserves sur la demande. Les autres défendeurs, régulièrement cités, n’ont pas comparu et n’ont pas fait connaître leurs observations. MOTIVATIONS Les procédures suivies sous les références 24/00947 et 24/1109 donnant à juger des questions identiques, il y a lieu, en application des dispositions de l’article 367 du Code de procédure civile, d’ordonner leur jonction sous le numéro d’enrôlement le plus ancien. Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de fait dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. En l’espèce, il ressort des pièces que la SNC [Localité 56] CITYPARK a acquis un ensemble immobilier (bâtiments B, C, D, E) situé [Adresse 13] et [Adresse 11] dans la commune de [Localité 56] cadastré section G, parcelles n75, [Cadastre 44], [Cadastre 48] et [Cadastre 6]. Elle démontre avoir déposé un permis de construire afin de restructurer cet ensemble immobilier, le projet étant décrit ainsi : “le projet concerne la restructuration des bâtiments de bureaux B, C, D et E et l’extension des bâtiments D et E. Il sera réalisé en deux phases, la première comprendra les bâtiments D et E, la seconde les bâtiments B et C. Le projet conduira à la transformation de ces bâtiments de bureaus en : - D et F = bâtiments à usage de résidence étudiante 3ème famille B - B et C = bâtiments à usage de bureaux - 2 ERP de type W 1 ERP sera situé au RDC”. Il s’agit d’un proejt de destruction/reconstruction de grande ampleur, susceptible d’avoir un impact sur l'état des bâtiments voisins. Cela justifie le recours à une mesure d'instruction dans les termes indiqués ci-dessous au contradictoire des différents intervenants aux opérations de démolition et de construction et des propriétaires des immeubles avoisinants. Les dépens seront mis à la charge de la SNC [Localité 56] CITYPARK. PAR CES MOTIFS ORDONNONS LA JONCTION entre les procédures enrôlées aux numéros RG n°24/00947 et 24/1109, l'affaire se poursuivant sous le numéro unique 24/947, Désignons en qualité d’expert : [G] [S] ATELIER 101 [Adresse 7] [Localité 56] Tél : [XXXXXXXX02] Port. : [XXXXXXXX03] Mèl : [Courriel 61] avec pour mission de : - convoquer les parties, au besoin par télécopie ou par courrier électronique avec demande d’avis de réception, en adressant copie par lettre simple aux avocats des parties ; - se faire communiquer tous documents et pièces qu'il estimera utiles à l'accomplissement de sa mission ; - se rendre sur le site du projet de construction en présence des parties ou celles-ci dûment appelées ; - après avoir précisé, le cas échéant, l’état d’avancement des travaux déjà réalisés, dresser, par tout moyen et sur tout support qu’il diffusera ensuite aux parties, un état descriptif technique des immeubles, voies et trottoirs, réseaux et autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles; dire s’ils présentent des altérations ou des faiblesses apparentes et, dans l’affirmative, les décrire ; - dire si des précautions ont été prises par les parties pour éviter, le cas échéant, que les altérations ou faiblesses constatées ne s’aggravent ou que des altérations ou faiblesses n’apparaissent du fait des travaux entrepris ; - le cas échéant, décrire les dispositions confortatives ou toute autre mesure préventive mises en oeuvre et leur éventuelle incidence sur la jouissance des biens des parties ; - donner son avis sur toute difficulté consécutive à l’existence de servitudes, d’emprises, de mitoyenneté ou encore d’éventuels troubles que pourraient causer les travaux et les remèdes à y apporter ; - dresser un état descriptif technique des mêmes immeubles, voies et trottoirs, réseaux, ou autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles après l’exécution de la démolition ; - dans l’hypothèse où, avant l’achèvement du clos et du couvert de la construction, ravalement compris, l’une des parties alléguerait que les travaux entrepris seraient la cause de l’apparition de dommages ou l’aggravation de dommages antérieurement constatés, procéder à leur examen; en ce cas, rédiger, si une partie le demande, un pré-rapport relatant les constatations effectuées et les causes des dommages et, le cas échéant, son avis sur les dispositions envisagées pour que ces dommages ne s’aggravent ; - dans l’hypothèse où il estimerait que les travaux entrepris seraient la cause de l’apparition ou l’aggravation des dommages constatés, après avoir exposé ses observations sur la nature des travaux propres à maintenir ou remettre les immeubles avoisinants dans leur état antérieur et leurs délais d'exécution, chiffrer, à partir des devis fournis par les parties, éventuellement assistées d'un maître d'oeuvre, le coût de ces travaux ; - fournir, dans son rapport définitif, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond, éventuellement saisie, de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis ; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un ficher PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du tribunal judiciare de Nanterre, service du contrôle des expertises, extension du palais de justice, [Adresse 33] [Localité 50] ([XXXXXXXX01]), dans le délai de 6 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties), Disons que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera a une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte-rendu aux parties et au juge chargé du contrôle, Dans le but de limiter les frais d'expertise, nous invitons les parties, pour leurs échanges contradictoires avec l’expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure, à utiliser la voie dématérialisée via l’outil OPALEXE. Disons que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction, Disons que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; Désignons le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; Disons que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; Fixons à la somme de 9 000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui devra être consignée par la partie demanderesse entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, dans le délai maximum de six semaines à compter de la présente ordonnance, sans autre avis ; Disons que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ; Laissons les dépens à la charge de la partie demanderesse. FAIT A NANTERRE, le 12 Septembre 2024. LE GREFFIER LE PRESIDENT Sophie HALLOT, Greffière Thomas BOTHNER, Vice-Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9027, "end": 9086 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9086, "end": 17589 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1503, "end": 9027 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1503 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/11440" ]
null
Autre
2024-09-12
null
20/11440
Prononce le divorce pour faute
null
4ème chambre Cab G
null
[]
66e32fe281ea904904119bcc
null
"2024-09-12T18:19:03.629000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20J
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES 4ème chambre Cab G JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 20/11440 - N° Portalis DBW3-W-B7E-YGYM Art. 751 du CPC - Demande en divorce autre que par consentement mutuel Affaire : [Z] / [T] N° minute : Grosse le à Me le à Me Expédition : le à Me le à Me COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats tenus en chambre du conseil le : 18 Juin 2024 Madame ESTIENNE, Juge aux Affaires Familiales Madame DAHMANI, Greffier, A l'issue de l’audience, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe conformément à l’article 450 du code de procédure civile le : 12 Septembre 2024 Jugement contradictoire, en premier ressort rendu publiquement par : Madame ESTIENNE, Juge aux Affaires Familiales Madame YKHLEF, Greffier NOM DES PARTIES : DEMANDEUR : Monsieur [G] [F] [R] [Z] né le [Date naissance 4] 1968 à [Localité 11] (BOUCHES-DU-RHÔNE) de nationalité Française [Adresse 6] [Localité 1] représenté par Me Stéphanie JERVOLINO, avocat au barreau de MARSEILLE DEFENDEUR : Madame [A] [T] épouse [Z] née le [Date naissance 2] 1970 à [Localité 11] (BOUCHES-DU-RHÔNE) de nationalité Française [Adresse 9] [Localité 8] représentée par Me Diane BRINK, avocat au barreau de MARSEILLE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C13055-2024-10032 du 26/06/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES : [G] [Z] et [A] [T], tous deux de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 7] 1998 devant l’Officier d’Etat civil de [Localité 11] (13), sans contrat de mariage préalable. Deux enfants sont issus de cette union : - [K], [Y], [G], [S] [Z], né le [Date naissance 5] 2000 à [Localité 12], aujourd’hui majeur ; - [E], [X], [L] [Z], née le [Date naissance 3] 2007 à [Localité 12]. [A] [T] a déposé une requête en divorce le 21 décembre 2020. [E] a été entendue le 22 septembre 2021 par Madame [M], enquêtrice sociale, déléguée par la Juge aux affaires familiales. Par ordonnance de non-conciliation du 20 octobre 2021, la juge aux affaires familiales de Marseille a : - constaté que les époux déclarent résider séparément depuis le mois de 1er décembre 2020 ; - attribué à l'époux la jouissance du domicile conjugal, bien propre ; - attribué à l'épouse la jouissance à titre gratuit du véhicule Citroën C3, à charge pour elle de régler les échéances du contrat de leasing, ainsi que les frais d'entretien et d'assurance y afférents, sans possibilité de faire valoir une créance à ce titre dans le cadre des opérations de liquidation du régime matrimonial ; - attribué à l'époux la jouissance à titre gratuit du véhicule Citroën C1, à charge pour lui de régler les frais d'entretien et d'assurance y afférents, sans possibilité de faire valoir une créance à ce titre dans le cadre des opérations de liquidation du régime matrimonial ; - attribué à [G] [Z] la jouissance du garage, à charge pour ce dernier de payer les échéances du prêt souscrit pour son acquisition ; - dit que [G] [Z] aura la possibilité de faire valoir une créance à ce titre dans le cadre des opérations de liquidation du régime matrimonial ; - ordonné en tant que de besoin à chacun des époux la remise des vêtements et objets personnels de l'autre, et constaté l'accord de [G] [Z] pour la remise à son épouse de l'ordinateur ; - débouté [N] [T] de sa demande de pension alimentaire mensuelle au titre du devoir de secours ; - débouté [N] [T] de sa demande de provision à valoir sur la liquidation du régime matrimonial ; - constaté que les parents exercent conjointement l'autorité parentale sur leur enfant mineure ; - fixé la résidence de l'enfant au domicile maternel ; - dit que sauf meilleur accord des parties, le père exercera : * jusqu'aux vacances de février 2022, pendant les périodes scolaires : - un droit de visite, tous les samedis des semaines paires, de 10 heures à 18 heures ; * pendant les vacances de Noël 2021 : - le 25 décembre, de 11 heures à 18 heures ; * pendant les vacances de février 2022 : - un droit de visite avec hébergement, du vendredi 4 février à 18 heures au dimanche 6 février à 18 heures. Les droits de visite et/ou hébergement devant se dérouler en présence du frère aîné de [E] ; * à compter de la fin des vacances de février 2022, toutes les fins de semaines paires du calendrier, du vendredi sortie des classes au lundi matin rentrée des classes, ainsi que la moitié des vacances scolaires, la première moitié, les années paires et la deuxième moitié les années impaires ; - fixé à la somme de 150 € par mois le montant de la contribution à l'entretien de l'enfant, que [G] [Z] devra verser à [A] [T], avec effet à compter de l'ordonnance ; - enjoint [A] [T] à remettre à [G] [Z] un relevé d'identité bancaire de son compte personnel ; - ordonné avec l'accord des deux parties une mesure de médiation familiale et Désigné pour y procéder [13]. Par acte en date du 2 mai 2022, [G] [Z] a assigné son épouse en divorce sur le fondement de l’article 242 du Code civil. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 18 septembre 2023, [G] [Z] demande le prononcé du divorce aux torts de l’épouse sur le fondement de l’article 242 du code civil et au titre des mesures accessoires, de : - appliquer les conséquences de droit, - débouter [A] [T] de sa demande reconventionnelle de divorce aux torts partagés ; - condamner [A] [T] à la somme de 10 000€ sur le fondement de l’article 266 du Code civil, à titre de dommage et intérêts du fait des conséquences d’une particulière gravité que crée la rupture du lien conjugal ; - condamner [A] [T] à la somme de 10 000€ sur le fondement de l’article 1240 du Code civil, à titre de dommage et intérêts du fait du préjudice moral distinct causé par la faute de Mme [T] ; - en l’état d’absence d’accord sur le partage et la liquidation, renvoyer les parties à y procéder ; - ordonner la liquidation partage du bien immobilier commun et du passif ; - lui attribuer de façon préférentielle ledit bien immobilier commun et noter qu’il souhaite le conserver sans soulte. ; - condamner [A] [T] à payer la moitié de la taxe foncière ; - juger que, s'il venait à en être retrouvé d’autre, sous la réserve de l'application de l'article 220 du code civil, les époux prendront en charge les dettes communes, nées antérieurement à l'ordonnance de non conciliation et pendant le mariage, en fonction de leurs facultés respectives ; - confirmer les mesures provisoires concernant l’enfant mineure [E], en ce qui concerne l’autorité parentale et la résidence de [E] chez la mère, le fils étant devenu majeur ; - modifier les droits de visite et d’hébergement comme suit : * en dehors des vacances scolaires : une fin de semaine par mois, du samedi au dimanche, à charge pour la mère de payer les frais de transport et de déposer l’enfant chez lui ou dans un moyen de transport, * pendant les périodes de vacances scolaires : la moitié des vacances scolaires, la première moitié les années paires et la seconde moitié les années impaires. A charge pour la mère de payer les frais de transports et de déposer l’enfant chez lui ou dans un moyen de transport à ses seuls frais compte tenu de l’éloignement imposé ; il n’aura pas à supporter les frais de déplacement nés de l’exercice de ce droit. Etant précisé que le droit de visite et d’hébergement s’exercera à partir de 14 heures lorsque les vacances débuteront le samedi à 12 heures et à partir de 10 heures le lendemain du dernier jour de scolarité dans les autres cas, pour les périodes de vacances d’été uniquement. - maintenir sa contribution à l’entretien et l’éducation à la somme de 150€ /mois. - débouter [A] [T] de sa demande d’augmentation de la contribution infondée et injustifiée. - condamner [A] [T] aux entiers dépens dont distraction en ce qui concerne le requérant au profit de Maître JERVOLINO Stéphanie, Avocat, sous son affirmation de droit, ainsi qu’une somme de 2 000€ au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. En réponse, et dans le dernier état de ses écritures, notifiées par RPVA le 3 mai 2023, [A] [T] demande au tribunal de : - déclarer recevable sa demande reconventionnelle en divorce pour faute ; - rejeter l’utilisation de l’audition de l’enfant dans le cadre des griefs entre époux ; - prononcer le divorce des époux [T]/[Z] aux torts partagés ; - fixer la date des effets du divorce à la date de la cessation de la cohabitation, soit au 1er décembre 2020, soit au 4 décembre 2020. - faire droit à la demande d’audition de [E] ; - fixer un droit de visite paternel libre sans réglementation ; - augmenter la contribution alimentaire à la somme de 300 € /mois. La clôture de la procédure a été ordonnée le 28 février 2024 et l’affaire fixée à l’audience du 18 juin 2024. A l’issue des débats la décision était mise en délibéré au 12 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS La Juge aux affaires familiales, Statuant par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et susceptible d'appel, rendu publiquement après débats non publics, Vu l’acte de mariage en date du [Date mariage 7] 1998 à [Localité 11] ; Vu l’ordonnance de non-conciliation en date du 20 octobre 2021 ; Vu l’assignation en divorce du 2 mai 2022 ; Vu les articles 242 et suivants du Code civil ; PRONONCE aux torts exclusifs de l’épouse le divorce de : [G], [F], [R] [Z], Né le [Date naissance 4] 1968 à [Localité 11] (Bouches-du-Rhône) ; ET [A] [T], Née le [Date naissance 2] 1970 à [Localité 11] (Bouches-du-Rhône) ; Lesquels se sont mariés le [Date mariage 7] 1998 devant l'officier de l'état-civil de la commune de [Localité 11] (Bouches-du-Rhône); ORDONNE la publicité prévue par l'article 1082 du Code de procédure civile par transcription en marge de l’acte de mariage, de l’acte de naissance de chacun des époux ; DIT qu’en ce qui concerne leurs biens le présent jugement prendra effet dans les rapports entre époux le 1er décembre 2020, conformément aux dispositions de l’article 262-1 du code civil dans sa version en vigueur à la date de l’introduction de la demande en divorce ; DÉBOUTE [G] [Z] de sa demande de dommages et intérêts sur le fondement de l’article 266 du Code civil; CONDAMNE [A] [T] à payer [G] [Z] la somme de 200 € (DEUX-CENTS EUROS) à titre des dommages-intérêts sur le fondement de l’article 1240 du Code civil ; RAPPELLE qu'à la suite du divorce, chacune des parties perd l'usage du nom de son conjoint; RAPPELLE que le divorce entraîne de plein droit la dissolution du régime matrimonial ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande d’attribution préférentielle du biens sis [Adresse 10] – [Localité 1] formée par [G] [Z] ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande de [G] [Z] visant à ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux ; RAPPELLE aux parties que les opérations de partage amiable sont régies par les articles 835 à 839 du Code civil et 1358 à 1379 du Code de procédure civile et que : - en principe, la liquidation et le partage de leurs intérêts patrimoniaux ne sont faits en justice qu’en cas échec du partage amiable ; - le partage amiable peut être total ou partiel et intervenir dans la forme et selon les modalités choisies par les parties, sauf en cas de biens soumis à publicité foncière (immeubles), l’acte de liquidation-partage devra alors être passé en la forme authentique devant notaire ; - à défaut d’accord entre des parties sur le choix d’un notaire, elles pourront s’adresser au Président de la chambre des Notaires ; - en cas d’échec du partage amiable, l’assignation en partage devra, à peine d’irrecevabilité, comporter un descriptif sommaire du patrimoine à partager, préciser les intentions du demandeur quant à la répartition des biens et les diligences entreprises en vue de parvenir à un partage amiable ; RAPPELLE que, sur le fondement de l'article 265 du Code civil, le présent divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; Concernant les enfants : DÉBOUTE [A] [T] de sa demande d’audition de [E] ; RAPPELLE que l’autorité parentale sur l’enfant mineur [E], est exercée conjointement par les deux parents ; MAINTIENT la résidence habituelle de [E] au domicile maternel ; ACCORDE un droit de visite et d’hébergement libre au père, et selon les modalités suivantes en cas de désaccord : -Pendant les périodes de vacances : la première moitié des vacances scolaires les années paires, la seconde moitié des vacances scolaires les années impaires, Avec les précisions suivantes : - les dates de vacances à prendre en considération sont celles de l'académie où demeurent les enfants, - Etant précisé que le droit de visite et d’hébergement s’exercera le lendemain du dernier jour de scolarité à partir de 18h et se termineront la semaine suivante à la même heure. DIT que les frais de trajets sont partagés entre les deux parents ; RAPPELLE que l'exercice en commun de l'autorité parentale implique que les parents ont les mêmes droits et devoirs à l'égard de l'enfant et doivent notamment : * prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, * s'informer réciproquement, dans le souci d'une indispensable communication entre les parents, sur l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, sportive, culturelle, traitements médicaux, loisirs, vacances…), * permettre les échanges entre les enfants et l'autre parent dans le respect de vie de chacun.   RAPPELLE que tout changement de résidence de l'un des parents dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent ; qu'en cas de désaccord le parent le plus diligent saisi le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant ; FIXE à la somme de 200 euros (DEUX CENT EUROS) par mois, le montant de la contribution à l’entretien de [E], [X], [L] [Z], née le [Date naissance 3] 2007 à [Localité 12], que [G] [Z] devra verser à [A] [T] à compter du jugement, et au besoin l’y CONDAMNE ; DISONS que ladite pension sera payable par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales en application du II de l’article 373-2-2 du code civil ; RAPPELLE que [G] [Z] devra verser cette contribution entre les mains de [A] [T], jusqu’à la date de mise en œuvre effective de l’intermédiation financière qui lui sera notifiée par l’organisme débiteur des prestations familiales, PRÉCISE que la pension alimentaire restera due au-delà de la majorité des enfants sur justification par le parent qui en assume la charge que les enfants ne peuvent normalement subvenir eux-mêmes à leurs besoins, notamment en raison de la poursuite d'études sérieuses ; DIT que cette contribution sera révisée de plein droit le 1er janvier de chaque année en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef de famille est un ouvrier ou un employé (série FRANCE entière), ou en fonction de l'indice qui lui sera éventuellement substitué ; PRÉCISE que le taux de variation s'appréciera par comparaison entre le dernier indice connu au jour du jugement sur la base de 100 en 2015 (hors tabac) et le dernier indice qui sera publié le 1er janvier de chaque année, le nouveau montant pouvant être calculé par application de la formule : Montant de la contribution X Nouvel indice ------------------------------------------------------------- Dernier indice connu au jour du jugement de divorce PRÉCISE que cette contribution restera due au-delà de la majorité de l’enfant si celle-ci reste à la charge de la mère, PRÉCISE encore que le débiteur défaillant encourt les peines prévues par les articles 227-3 et 227-29 du code pénal, à savoir deux ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, interdiction des droits civils, civiques et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction éventuelle de quitter le territoire national ; PRÉCISE encore qu’en application de l’article 227-4 1° du code pénal, est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende le fait, par une personne tenue, dans les conditions prévues à l'article 227-3, à l'obligation de verser une pension, une contribution, des subsides ou des prestations de toute nature, de ne pas notifier son changement de domicile au créancier ; REJETTE toutes autres demandes plus amples ou contraires ; RAPPELLE qu'en application de l'article 1074-1 du Code de procédure civile, les mesures prévues dans le présent jugement portant sur l'exercice de l'autorité parentale et la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant sont exécutoires de droit à titre provisoire; CONDAMNE [A] [T] à verser à [G] [Z] la somme de 1200 € (MILLE -DEUX-CENTS EUROS) au titre des frais irrépétibles ; CONDAMNE [A] [T] aux entiers dépens de l'instance distraits au profit de maître JERVOLINO, avocate; AINSI JUGE ET PRONONCE PAR JUGEMENT MIS A DISPOSITION AU GREFFE DE LA QUATRIÈME CHAMBRE AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 12 SEPTEMBRE 2024. LA GREFFIÈRE LA JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 648, "end": 733 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 733, "end": 1145 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 550, "end": 648 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 550 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06417" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/06417
Renvoi à la mise en état avec révocation de l'ord. de clôture
null
Chambre 6/Section 3
null
[]
66e32ba8b018211e27a4589d
null
"2024-09-12T18:01:01.063000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54Z
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 6/Section 3 Affaire : N° RG 24/06417 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZIP2 S.A.R.L. CREAZIONE ARCHITECTE STUDIO C.A.S Représentant : Maître Victor EDOU de la SELARL EDOU DE BUHREN, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0021 C/ Monsieur [K] [B] Représentant : Me [U], avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1939 ORDONNANCE DE RÉVOCATION D’ORDONNANCE DE CLÔTURE (article 803 du code de procédure civile) François DEROUAULT, juge de la mise en état, assisté de Maud THOBOR, greffier, Vu l'ordonnance de clôture du 4 Septembre 2024, Vu l'article 803 du code de procédure civile, Pour une bonne administration de la justice, il y a lieu de révoquer la cloture. . PAR CES MOTIFS Révoque l'ordonnance de clôture du 4 Septembre 2024, Renvoie l'affaire à l’audience de mise en état du : Mercredi 23 Octobre 2024 à 09 H 00, à l’immeuble L’Européen, Chambre du conseil 2 - 5ème étage Fait à Bobigny, le 12 Septembre 2024, Le greffier, Maud THOBOR Le juge de la mise en état, François DEROUAULT Transmis à : Me Isia KHALFI, Maître Victor EDOU de la SELARL EDOU DE BUHREN
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1187, "end": 1574 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1574, "end": 8707 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 383, "end": 1187 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 383 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00344" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00344
Expertise
null
CIVI
null
[]
66e32eb481ea904904112dc7
null
"2024-09-12T18:14:01.961000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
64B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON -------------------------------------- COMMISSION D' INDEMNISATION DES VICTIMES D'INFRACTIONS PENALES Dossier n° 23/00344 FG MGR I20008426V001 O R D O N N A N C E Nous, Floriane ROBIN, vice-présidente, Présidente de la Commission d'indemnisation des victimes d’infractions pénales, assistée de Nathalie VERNAY, Greffière, secrétaire de la Commission, Statuant sur la requête de [D] [I], né le [Date naissance 1] 1970 à [Localité 4], assisté de Maître LAVOCAT, avocat au Barreau de LYON, en date du 11 juillet 2023, les motifs qui y sont énoncés et les pièces jointes, aux fins d’expertise et de provision de 5 000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice résultant pour lui de l’infraction de rébellion qu’il déclare avoir subie le 17 juillet 2020 à [Localité 3]. Il sollicite également 1 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Vu les observations du Fonds de garantie datées du 25 août 2023 suivant lesquelles il ne s'oppose ni à une expertise ni à l’allocation d’une provision qu’il souhaite voir réduite à 1 000 euros; Vu les articles 706-6 du Code de procédure pénale, 145 et suivants du code de procédure civile, MOTIFS Au vu de l'accord des parties, une expertise médicale est ordonnée pour évaluer l'étendue du préjudice. Les éléments médicaux produits justifient l’allocation d’une indemnité provisionnelle de 2 000 euros. Les dépens seront réservés. Il n’ y a pas lieu à ce stade de la procédure de statuer sur la demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Statuant hors la présence des parties, par ordonnance contradictoire et avant dire droit, ALLOUONS une provision de 2 000 euros (deux mille euros) à [D] [I], à valoir sur l’indemnisation de son préjudice issu de l’infraction de rébellion qu’il déclare avoir subie le 17 juillet 2020 à [Localité 3]. ORDONNONS une expertise médicale confiée au Docteur [X] [S], [Adresse 2], Expert près la Cour d’appel de LYON, avec mission, en s'entourant de tous renseignements, à charge d'en indiquer la source, en entendant tous sachants utiles et en demandant, s'il y a lieu, l'avis de tout spécialiste de son choix, à charge d’en informer préalablement le président de la C.I.V.I., magistrat chargé du contrôle de l’expertise : - d'examiner [D] [I] et de décrire les blessures et lésions imputées par la victime à l’agression, - d’indiquer, après s’être fait communiquer tous documents relatifs aux examens, soins et interventions dont la victime a été l’objet, leur évolution et les traitements appliqués, - de préciser si ces lésions sont en relation directe avec les faits, - de décrire un éventuel état antérieur en interrogeant la victime et en citant les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles. Dans cette hypothèse : - au cas où il aurait entraîné un déficit fonctionnel antérieur, fixer la part imputable à l’état antérieur et la part imputable au fait dommageable, - au cas où il n’y aurait pas de déficit fonctionnel antérieur, dire si le traumatisme a été la cause déclenchante du déficit fonctionnel actuel ou si celui-ci se serait de toute façon manifesté spontanément dans l’avenir, - d’analyser dans une discussion précise et synthétique l’imputabilité entre le fait dommageable, les lésions initiales et les séquelles invoquées en se prononçant sur : - la réalité des lésions initiales, - la réalité de l’état séquellaire, - l’imputabilité directe et certaine des séquelles aux lésions initiales, Et en précisant l’incidence éventuelle d’un état antérieur, - de déterminer la durée du déficit fonctionnel temporaire, période pendant laquelle, pour des raisons médicales en relation certaine, directe et exclusive avec le fait dommageable, la victime a connu des troubles dans les conditions d’existence au quotidien, - si le déficit fonctionnel n’a été que partiel, d'en préciser le taux et la durée, - de préciser la durée des arrêts de travail au vu des justificatifs produits ; si cette durée est supérieure à l’incapacité temporaire retenue, dire si ces arrêts sont liés au fait dommageable, - de fixer la date de consolidation, qui est le moment où les lésions se fixent et prennent un caractère permanent tel qu’un traitement n’est plus nécessaire, si ce n’est pour éviter une aggravation, - de chiffrer, par référence au “Barème indicatif des déficits fonctionnels séquellaires en droit commun”, le taux éventuel de déficit fonctionnel permanent (incapacité permanente) imputable au fait dommageable, résultant de l’atteinte permanente d’une ou plusieurs fonctions persistant au moment de la consolidation, le taux de déficit fonctionnel devant prendre en compte, non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes qu’elle ressent, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence qu’elle rencontre au quotidien après consolidation ; dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser en quoi le fait dommageable a eu incidence sur celui-ci et décrire les conséquences de cette situation, - lorsque la victime allègue une répercussion dans l’exercice de ses activités professionnelles, de recueillir les doléances, les analyser, les confronter avec les séquelles retenues, en précisant les gestes professionnels rendus plus difficiles ou impossibles ; dire si un changement de poste ou d’emploi apparaît lié aux séquelles, - de décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées pendant la maladie traumatique (avant consolidation), du fait des blessures subies ; les évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, - de donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique, en précisant s’il est temporaire (avant consolidation) ou définitif ; l’évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, indépendamment de l’éventuelle atteinte fonctionnelle prise en compte au titre du déficit, - lorsque la victime allègue l’impossibilité de se livrer à des activités spécifiques de sport et de loisir, de donner un avis médical sur cette impossibilité et son caractère définitif, sans prendre position sur l’existence ou non d’un préjudice afférent à cette allégation, - de dire s’il existe un préjudice sexuel ; le décrire en précisant s’il recouvre l’un ou plusieurs des trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : la libido, l’acte sexuel proprement dit (impuissance ou frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction), - d’indiquer le cas échéant: - si l’assistance d’une tierce personne constante ou occasionnelle est ou a été nécessaire, en décrivant avec précision les besoins (niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne), - si des appareillages, des fournitures complémentaires et si des soins postérieurs à la consolidation sont à prévoir, DISONS que l’expert informera toutes les parties et leurs conseils, par lettre recommandée avec accusé de réception, de la date, de l’heure et du lieu de ses opérations, en les informant de la possibilité qu’ils ont de s’y faire représenter par un médecin de leur choix, DISONS que l’expert pourra recueillir les déclarations de toutes personnes informées, sauf à ce que soient précisés leurs nom, prénom et domicile, ainsi que leurs liens de parenté, d’alliance, de subordination, ou de communauté d’intérêts avec l’une ou l’autre des parties, DISONS que l'expert fera connaître sans délai son acceptation, qu'en cas de refus, de récusation ou d'empêchement légitime il sera pourvu aussitôt à son remplacement par ordonnance, DISONS que l’expert rédigera, aux termes de ses opérations un pré-rapport qu’il communiquera aux parties en les invitant à présenter leurs observations dans un délai minimum d’un mois, DISONS qu’après avoir répondu aux éventuelles observations formulées dans le délai imparti ci-dessus, l’expert déposera au greffe de la C.I.V.I. un rapport définitif en double exemplaire avant le 1er août 2025; DISONS que les frais d'expertise seront pris en charge par le Trésor Public, DISONS qu'en application de l'article 173 du Code de procédure civile l'expert adressera copie du rapport à chacune des parties, ou pour elles à leur avocat, DISONS qu'à défaut d'accord entre les parties à l'issue de l'expertise, les parties seront convoquées par le secrétariat-greffe à une audience dont la date leur sera communiquée ultérieurement, RESERVONS les dépens et la demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Fait en notre Cabinet, au Palais de Justice, A Lyon, le 12 septembre 2024 LA SECRETAIRE LA PRESIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4078, "end": 14885 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 14885, "end": 16384 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1539, "end": 4078 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1539 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/00474" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/00474
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
null
6ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9881ea90490410b4e3
null
"2024-09-12T18:05:01.743000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
61B
[]
false
null
null
6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 61B RG n° N° RG 22/00474 Minute n° AFFAIRE : [T] [D] C/ CPAM DE BLOIS S.A.R.L. C LA VILLE S.A. ALLIANZ IARD Grosse Délivrée le : à Avocats : la SELARL KPDB INTER-BARREAUX la SELARL MATHIEU RAFFY - MICHEL PUYBARAUD COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et de la mise à disposition : Madame Fanny CALES, juge, statuant en juge unique. Madame Elisabeth LAPORTE, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition. DEBATS : à l’audience publique du 13 Juin 2024 JUGEMENT : Réputé contradictoire en premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDERESSE Madame [T] [D] née le [Date naissance 2] 1972 à [Localité 10] [Adresse 3] [Localité 6] représentée par Maître Mathieu RAFFY de la SELARL MATHIEU RAFFY - MICHEL PUYBARAUD, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES CPAM DE BLOIS, prise en la personne de son directeur en exercice domicilé ès qualités audit siège [Adresse 7] [Localité 5] défaillante S.A.R.L. C LA VILLE prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 8] [Localité 4] représentée par Maître Philippe ROGER de la SELARL KPDB INTER-BARREAUX, avocats au barreau de BORDEAUX S.A. ALLIANZ IARD prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 1] [Localité 9] représentée par Maître Philippe ROGER de la SELARL KPDB INTER-BARREAUX, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Le 12/03/2017, Madame [D], assurée auprès du CREDIT MUTUEL a été victime de brûlures causées par les buses de vapeur du hammam de l’Hotel la Course, appartenant à la S.A.R.L. C LA VILLE , assurée auprès de la compagnie S.A. ALLIANZ IARD. Une expertise médicale amiable non contradictoire était mise en place par l’assureur de Madame [D] aux fins d’évaluation de son préjudice. Faute de proposition d’indemnisation, Madame [D] a, par actes délivrés les 12 et 13 octobre 2021, fait assigner devant le pôle protection et proximité de Bordeaux, la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD pour voir indemniser son préjudice. L’affaire a été transmise à la 6ème chambre civile du Tribunal judiciaire de Bordeaux. Par acte du 22/06/2023, Madame [D] a assigné la CPAM de BLOIS es qualité de tiers payeur devant le Tribunal judiciaire de Bordeaux. L’affaire a été jointe. L’ordonnance de clôture a été rendue le 12/03/2024 et l’affaire a été appelée à l’audience du 13/06/2024 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date de ce jour, les parties en ayant été informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile. PRETENTIONS DES PARTIES Par assignation valant conclusions, Madame [D] demande au tribunal de : - CONDAMNER in solidum la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD à verser à Madame [D] la somme de 6914,54 € à titre de réparation de son préjudice selon le détail suivant : - PGPA 308,69 €, - DFT 342 € - DSA 73,85 € - DFP 1440 € - SE : 3000 € - préjudice esthétique permanent 1750 € - CONDAMNER in solidum la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD à lui verser la somme de 2000 € au titre de la résistance abusive - CONDAMNER in solidum la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD à lui verser la somme de 2000 € au titre des frais irrépétibles, - CONDAMNER la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD aux dépens. Au terme des conclusions responsives notifiées par voie électronique le 01/07/2022, la S.A. ALLIANZ IARD et la S.A.R.L. C LA VILLE demandent au tribunal de : - débouter Madame [D] de l’ensemble de ses demandes, - condamner Madame [D] à leur verser la somme de 1500 € au titre de l’article 700 du CPC et aux dépens. Pour l’exposé des moyens venant au soutien de ces demandes, il est renvoyé aux conclusions écrites des parties. La CPAM de la Gironde n’a pas constitué avocat. Il sera statué par jugement réputé contradictoire. MOTIFS DE LA DECISION Il résulte des dispositions de l’article 472 du code de procédure civile que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la responsabilité de la S.A.R.L. C LA VILLE Au terme de l’article 1231-1 du code civil, le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. Les dispositions précités implique que la responsabilité de l’hotelier tenu à l’égard de ses clients d’une obligation contractuelle de sécurité suppose qu’une faute soit établie à son encontre. En l’espèce, il n’est pas contesté que Madame [D] a été victime de brûlures aux jambes causées par les buses de vapeur situées dans le hammam de l’Hotel La Course. Celle-ci invoque la responsabilité contractuelle de la S.A.R.L. C LA VILLE propriétaire de l’Hotel au motif qu’elle aurait manqué à son obligation de sécurité. Elle fait valoir qu’aucune consigne de sécurité ne lui a été adressée lors de son arrivée au hammam concernant les buses de vapeur se trouvant au niveau du banc. La S.A.R.L C LA VILLE conteste sa responsabilité invoquant avoir respecté son obligation de sécurité et avoir délivré la dite consigne de sécurité, contestant toute faute de sa part. Il convient de relever que la S.A.R.L. justifie de l’existence d’un livret à destination du personnel de l’Hotel, faisant mention s’agissant de la présentation du hammam aux clients de cette “mise à garde” en ces termes “les buses à l’intérieur du hammam sur le coté droit sont brûlantes, ne pas poser la main dessus” ainsi que d’une simple notice de mise en fonctionnement ne mentionnant pour sa part aucun danger particulier à l’utilisateur. L’existence dans le livret à destination du personnel, d’une mention spéciale s’agissant du danger à signaler aux clients, permet de considérer que le propriétaire avait connaissance de cette problématique de sécurité et de la nécessité d’en avertir les clients spécifiquement. Or, la S.A.R.L. se contente d’affirmer que s’agissant d’un établissement haut de gamme, cette mise en garde a été donnée à Madame [D], sans pour autant en justifier de manière effective. À l’inverse, Madame [D] verse pour sa part un courrier de Monsieur [K], accompagnant au moment des faits, et faisant état que l’hôtesse leur a montré les lieux et expliqué le fonctionnement du hammam avec une petite notice mais qu’aucune consigne de sécurité relative aux buses de sortie de vapeurs chaudes au niveau des assises n’a été donnée ou n’était affichée. Ainsi, le fait pour la S.A.R.L., alors qu’elle avait connaissance du risque spécifique présenté par les buses de vapeur pour les utilisateurs du hammam, de ne pas avoir mis en oeuvre un dispositif de mise en garde efficace et effectif pour prévenir les clients tout danger, est constitutif d’un manquement à l’obligation de sécurité de moyen dont elle est tenue à l’encontre de ses clients s’agissant de la mise à disposition du hammam. En conséquence, il convient de déclarer la S.A.R.L. C LA VILLE responsable du préjudice subi par Madame [D] s’agissant du sinistre subi le 12/03/2017 au sein de l’Hotel la Course. Sur la liquidation du préjudice de Madame [D] En l’espèce, Madame [D] fonde ses demandes sur le rapport d’expertise amiable non contradictoire réalisé à l’initiative de son assureur par le Dr [O]. La S.A.RL. C LA VILLE et son assureur qui se contentent de conclure au débouté des demandes de Madame [D] contestant toute responsabilité dans la réalisation de son dommage, n’ont formé aucune réserve ou critique à l’encontre du rapport d’expertise versé aux débats et n’ont formé aucune demande d’expertise judiciaire. Par conséquent, il conviendra de liquider le préjudice de Madame [D] sur le fondement de ce rapport d’expertise. Le rapport du Dr [O] indique que Madame [D] née le 26/04/1972, exerçant la profession de graphiste indépendant au moment des faits, a présenté suite aux faits deux brûlures à la jambe droite. Après consolidation fixée au 12/07/2017, l’expert retient un déficit fonctionnel permanent de 1 % en raison d’une gêne au niveau de la dilatation d’une veine au sein d’un oedème résiduel de la région péri-malléolaire droite. Au vu de ce rapport, le préjudice corporel de Madame [D] sera évalué ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, le recours subrogatoire des tiers payeurs s’exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge. I - Préjudices patrimoniaux : Dépenses de santé actuelles (DSA) : Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. Il s’évince du relevé de débours de la CPAM que cette dernière a exposé entre le 15/03/2017 et le 21/03/2017 pour le compte de son assuré social Madame [D], un total de 116,95 € (frais médicaux) qu'il y a lieu de retenir. Madame [D] forme une demande au titre des DSA à hauteur de 73,85 € sans justifier du détail des sommes demandées. Dès lors, ce poste de préjudice sera fixé à la somme totale de 116,95 €. Perte de gains professionnels actuels (P. G.P.A.) : Elles concernent le préjudice économique de la victime imputable au fait dommageable, pendant la durée de son incapacité temporaire. L’expert retient un arrêt de travail imputable à l’accident du 15 au 27/03/2017. Madame [D] ne justifie pas de ses revenus antérieurs. Il ressort de la notification des débours définitifs versée aux débats que la CPAM a engagé une somme de 251,80 € au titre indemnités journalières qu’elle a versées à son assuré social du 15 au 27/03/2017, somme qui s’impute sur ce poste de préjudice. Ce poste de préjudice sera en conséquence réparé à la somme globale de 251,80 €. II - Préjudices extra-patrimoniaux : A - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) : Déficit fonctionnel temporaire (DFT) : Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Calculée sur la base de 20 € par jour pour une DFT à 100%, comme calculé par le demandeur, il doit être arrêté au regard des conclusions de l'expert à : - 160 € pour le déficit fonctionnel temporaire partiel à hauteur de 25 % pour la période du 12/03/2017 au 12/04/2017 - 182 € pour le déficit fonctionnel temporaire partiel à hauteur de 10 % pour la période du 12/04/2017 au 12/07/2017. Soit un total de 342 €. Souffrances endurées (SE) : Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L'expert les a évalué à 2/7 en raison notamment des douleurs initiales, des soins locaux pendant4 semaines, de l’application de soins de protection, du port d’un bandage et des douleurs. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 3 000 €. B - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) : Le déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) : Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L'expert a retenu un déficit fonctionnel permanent de 1% pour les raisons ci avant rappelées. Il convient de faire droit à la demande de Madame [D] et de fixer l'indemnité à ce titre à 1440 € vu l'age de la victime à la date de consolidation. Préjudice esthétique permanent ( P.E.P.): L'expert a retenu un préjudice esthétique permanent de 1,5/7 en raison deux cicatrices devenues blanchâtres. Il est également fait état d'un léger oedème sous malléolaire externe avec une veine un peu plus apparente transversalement développée à ce niveau. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 1 750 €. Sur la créance des tiers payeurs et la répartition des créances Il convient d’appliquer les principes suivants posés par les articles L 376-1 du Code de la Sécurité Sociale et 31 de la loi n° 85-677 du 5 Juillet 1985 modifiée par l’article 25 III et IV de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 de financement de la sécurité sociale pour 2007. La créance des tiers payeurs au titre des prestations évoquées ci avant pour chaque poste de préjudice s’imputera conformément au détail ci-après: DSA : 116, 95 € (dont créance CPAM 116,95 €), créance victime : 0 € PGPA : 251,80 € (dont créance CPAM 251,80 €, créance victime 0 € DFT : 342 € DFP : 1440 € SE : 3000 € PEP : 1750 € soit un total de 6 900,75 €. Après déduction de la créance des tiers-payeurs (368,75 €), le solde dû à Madame [D] et à la charge in solidum de la S.A.RL. C LA VILLE et de son assureur, la S.A. ALLIANZ IARD, s’élève à la somme de 6532 €. L’organisme social n'a formulé aucune demande, ce qui laisse présumer qu'il a été ou sera désintéressé dans le cadre des dispositions du Protocole de 1983 ou de celui prévu à l’article 376-1 alinéa 6 du Code de la Sécurité Sociale modifié par la loi du 21 Décembre 2006. Sur la demande au titre de la résistance abusive, En revanche, à défaut de preuve d’un préjudice distinct, il n’y a pas lieu de faire droit à la demande de dommages-intérêts pour résistance abusive. Sur les autres dispositions du jugement Succombant à la procédure, la S.A.R.L. C LA VILLE et son assureur seront condamnés aux dépens. D’autre part, il serait inéquitable de laisser à la charge de Madame [D] les frais non compris dans les dépens. Il convient en conséquence de condamner in solidum la S.A.R.L. C LA VILLE et la S.A. ALLIANZ IARD à une indemnité en sa faveur de 2000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Leur demande à ce titre sera rejetée. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, DECLARE la S.A.R.L. C LA VILLE responsable du préjudice subi par Madame [D] le 12 mars 2017 au sein de l’Hotel La Course ; DIT que le droit à indemnisation de Madame [D] est entier ; FIXE le préjudice subi par Madame [D], suite à l’accident dont elle a été victime le 12 mars 2017 à la somme totale de 6900,75 € suivant le détail suivant : DSA : 116, 95 € (dont créance CPAM 116,95 €, créance victime : 0 € PGPA : 251,80 € (dont créance CPAM 251,80 €, créance victime 0 € DFT : 342 € DFP : 1440 € SE : 3000 € Préjudice esthétique Permanent : 1750 € ; CONDAMNE IN SOLIDUM la S.A.R.L. C LA VILLE et son assureur la S.A. ALLIANZ IARD à payer à Madame [D] la somme de 6 532 € au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après déduction de la créance des tiers payeurs ; REJETTE la demande de Madame [D] tendant à voir condamner la S.A.R.L. C LA VILLE et son assureur la S.A. ALLIANZ IARD à lui verser la somme de 2000 € pour résistance abusive, CONDAMNE IN SOLIDUM la S.A.R.L. C LA VILLE et son assureur la S.A. ALLIANZ IARD à payer au titre de l’article 700 du code de procédure civile la somme de 2000 € à Madame [D] ; REJETTE la demande de la S.A.R.L. C LA VILLE et de son assureur la S.A. ALLIANZ IARD au titre des frais irrépétibles ; CONDAMNE IN SOLIDUM la S.A.R.L. C LA VILLE et son assureur la S.A. ALLIANZ IARD aux dépens. Le jugement a été signé par Fanny CALES, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4372, "end": 9534 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9534, "end": 11216 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 868, "end": 4372 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 868 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/54120" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/54120
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66e3311281ea90490411ac4e
null
"2024-09-12T18:24:07.425000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/54120 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4VMK N° : 5-CB Assignation du : 30 mai et 03 juin 2024 [1] [1] 1 Copie exécutoire délivrée le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 12 septembre 2024 par Paul RIANDEY, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDEUR Monsieur [S] [W] [Adresse 3] [Localité 4] représenté par Maître Solenne LAGRAVE, avocat au barreau de PARIS - #J0001 DEFENDEURS Monsieur [X] [O] [Adresse 2] [Localité 4] non représenté Madame [B] [F] [Adresse 2] [Localité 4] non représentée DÉBATS A l’audience du 08 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Paul RIANDEY, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, EXPOSÉ DU LITIGE M. [S] [W] est propriétaire au sein de l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 6] et constitué en copropriété des lots suivants : • Lot n°11 : dans le bâtiment [Adresse 2], escalier A, au quatrième étage, un appartement à droite comprenant : entrée, salle à manger et chambre sur rue, cuisine, salle d’eau et water-closet sur courette, et les 16/1005e des parties communes générales ; • Lot n°62 : dans le même bâtiment, escalier C, au sous-sol, la cave numéro 4 et les 1/1005e des parties communes générales. M. [S] [W] a constaté après la vente qu’il ne pouvait plus accéder à la cave n° 4, un tiers ayant modifié son verrou. Ayant identifié ce dernier comme étant M. [X] [O], propriétaire en indivision avec Mme [F] du lot n° 18 et du lot n°115 correspondant à la cave n° 3. Des échanges intervenaient ensuite entre les parties. Par lettre recommandée avec avis de réception de son conseil du 15 novembre 2021, M. [S] [W] a mis en demeure M. [O] de libérer la cave sous quinzaine. En réponse, ce dernier a précisé par courrier du 23 décembre 2021 qu’il existait une distorsion entre les plans de l’état descriptif de division de l’immeuble et la position actuelle des cloisons, situation qu’il avait signalée en assemblée générale des copropriétaires, en demandant qu’un géomètre-expert soit désigné pour établir un état des lieux précis, ce dont il était toujours dans l’attente. Par procès-verbal de commissaire de justice du 3 mai 2024, M. [S] [W] a fait constater la persistance de l’occupation de la cave dont il se considérait propriétaire. Par acte de commissaire de justice des 30 mai 2024 et 3 juin 2024, M. [S] [W] a assigné en référé M. [X] [O] et Mme [B] [F] devant le président de la présente juridiction, au visa de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile aux fins d’entendre : - ORDONNER l’expulsion de Monsieur [X] [O] et Madame [F] de la cave n°4 (lot de copropriété n°62) ; - ENJOINDRE à Monsieur [X] [O] et Madame [F] de quitter les lieux sous astreinte de 500 euros par jour de retard à compter de l’ordonnance à intervenir ; - DIRE que pour l’exécution de la décision à intervenir Monsieur [W] pourra se faire assister, si besoin est, de tout huissier compétent ainsi que de la force publique, d’un déménageur et d’un serrurier ; - AUTORISER Monsieur [W], pour l’exécution de la décision à intervenir, à faire transporter tous les meubles présents et objets présents sur les lieux occupés dans tel endroit qu’il lui plaira et ce aux frais, risques et périls des défendeurs ; - CONDAMNER in solidum Monsieur [X] [O] et Madame [F] à verser une indemnité d’occupation d’un montant de 200 euros par mois au titre de l’occupation illicite de la cave depuis le 29 mai 2020 jusqu’à la complète libération ; - CONDAMNER in solidum Monsieur [X] [O] et Madame [F] à verser la somme de 5 000 euros à Monsieur [W] au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - CONDAMNER in solidum Monsieur [X] [O] et Madame [F] aux entiers dépens, dont distraction au profit de Maître Solenne Lagrave, avocat constitué. Bien que Mme [F] ait été citée à étude le 30 mai 2024 et M. [O] à étude le 30 mai 2024, il ne sont ni présents ni représentés. A l’audience, les parties ont développé oralement leurs écritures susvisées auxquelles il y a lieu de se référer pour un examen complet de leurs moyens et prétentions en application des dispositions des articles 455 et 768 du code de procédure civile. La décision sera réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION En application de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge ne fait droit à la demande que s’il l’estime régulière, recevable et bien fondée. En outre, il résulte de l'article 835 alinéa 1er du même code que le juge des référés, dans les limites de sa compétence peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite découle de toute perturbation résultant d'un fait qui directement ou indirectement constitue une violation évidente de la règle de droit, tel que l’atteinte au droit de propriété d’autrui. En l’espèce, il est acquis aux débats que M. [S] [W] est propriétaire du lot n° 62 correspondant à la cave n° 4 de l’immeuble situé [Adresse 2], au sous-sol de l’escalier C tandis que M. [X] [O] et Mme [B] [F] sont propriétaires du lot n° 115 correspondant à la cave n°3. Si M. [O] a fait part d’une discordance entre l’emplacement des cloisons séparant les caves de l’escalier C et de celles mentionnées dans l’état de division de l’immeuble, il n’a apporté au litige aucun élément permettant d’en établir la preuve, sa seule démarche ayant été de solliciter lors d’une assemblée générale l’établissement d’un état des lieux par un géomètre-expert, aucune pièce ne permettant même de constater qu’une telle mesure ait été approuvée. Il ressort en revanche d’un acte rectificatif du règlement de copropriété daté du 3 novembre 1956 que la cave n° 3 (ancien lot n° 61) a été subdivisé en deux lots (n° 115 et 116). Surtout les indications données sur le propre titre de propriété des parties défenderesses démontrent que cette subdivision n’a pas donné lieu à une modification des lieux. Ainsi, l’acte de propriété de M. [X] [O] et Mme [B] [F] désigne de la manière suivante leur lot n° 115 : « Au sous-sol : partie à droite de la cave n°3 Et les un /mille cinquième (1 /1005 ème) des parties communes générales. Précision est ici faite, qu’aux termes de l’acte de vente reçu par Maître [J] [N], Notaire à [Localité 5], le 6 mars 1958, il a été mentionné ce qui suit : « A charge par l’acquéreur de faire son affaire personnelle de la séparation avec la partie au fond de la même cave formant le lot n°116 . » Ainsi, il ressort à l’évidence de cette indication et du constat de commissaire de justice du 3 mai 2024 que la première porte du couloir de la cave en partant de la gauche correspond à la cave n° 3, non subdivisée en pratique et la seconde cave, à la cave n° 4. En retirant d’autorité le cadenas apposé par l’ancien propriétaire sur la porte de la cave n° 4 et en apposant leur propre verrou, M. [X] [O] et Mme [B] [F] ont pris de fait et sans la moindre autorisation la possession du lot appartenant à M. [S] [W], ce qui caractérise, peu important la contestation au fond sur la contenance et la localisation exactes des lots respectifs n° 115 et 62, un trouble manifestement illicite qu’il convient de faire cesser. Il y a lieu en conséquence d’ordonner à M. [X] [O] et Mme [B] [F] leur expulsion de la cave qu’ils occupent actuellement, correspondant en réalité à la cave n° 4, lot n° 62, selon les modalités mentionnées au dispositif de la présente décision, en assortissant cette mesure d’une astreinte, indispensable à en garantir l’exécution au vu de l’ancienneté de l’occupation illicite. Il n’y a pas lieu d’autoriser le transport des meubles et objets présents dans les lieux, ce transport étant une conséquence de droit de la mesure d’expulsion en application des articles R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution, le cas échéant sous le contrôle du juge de l’exécution qui peut être saisi d’une contestation. Il est sollicité à titre provisionnel une indemnité d’occupation, qui ne saurait être accueillie qu’à hauteur du préjudice subi de manière non sérieusement contestable, ainsi que cela résulte de l’alinéa 2 de l’article 835 du code de procédure civile. En l’espèce, il est produit à l’appui de cette demande des articles de presse spécialisés relatifs au prix de location des caves à [Localité 5], sans la moindre indication liée au montant des loyers pouvant être pratiqués dans l’immeuble concernée en l’espèce ou des locaux équivalents dans les environnements immédiats. M. [S] [W] ne précise pas davantage la surface précise de la cave dont il a été privé de la jouissance. Dans ces circonstances, il sera mis à la charge des défendeurs à titre provisionnel une indemnité mensuelle d’occupation de 90 euros, qui correspond à un montant de loyer incontestable pour une surface de 5 m2 courant à compter du 2 septembre 2020 compensant de manière certaine la perte de jouissance jusqu’à la libération complète des lieux. En application de l'article 696 du code de procédure civile, il y a lieu de mettre les dépens à la charge des parties défenderesses ainsi qu'une indemnité au titre de l'article 700 du code de procédure civile que l'équité commande de fixer à la somme de 2 300 euros. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris, statuant après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Ordonne l’expulsion de Monsieur [X] [O] et Madame [F] de la cave n°4 (lot de copropriété n°62) située au sous-sol de l’escalier C de l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 6] ; Enjoint à M. [X] [O] et Madame [F] de quitter les lieux sous astreinte provisoire de 150 euros par jour de retard à compter de l’expiration d’un délai de 30 jours suivant la signification de la présente ordonnance, l’astreinte courant pendant une durée maximale de 3 mois ; Dit que pour l’exécution de la décision à intervenir Monsieur [S] [W] pourra se faire assister, si besoin est, de tout commissaire de justice compétent ainsi que de la force publique, d’un déménageur et d’un serrurier ; Rappelle que les meubles et objets présents dans les lieux suivront le sort prévu aux articles R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution ; Condamne in solidum M. [X] [O] et Madame [F] à verser à titre provisionnel à [S] [W] une indemnité d’occupation d’un montant de 90 euros par mois au titre de l’occupation illicite de la cave depuis le 2 septembre 2020 jusqu’à la complète libération ; Condamne in solidum M. [X] [O] et Madame [F] à verser la somme de 2 300 euros à M. [S] [W] au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamne in solidum M. [X] [O] et Madame [F] aux entiers dépens, dont distraction au profit de Maître Solenne Lagrave, avocat constitué. Fait à Paris le 12 septembre 2024. Le Greffier, Le Président, Clémence BREUIL Paul RIANDEY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3582, "end": 4666 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4666, "end": 4925 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 719, "end": 3582 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 719 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00735" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00735
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Référé président
null
[]
66e34049c196c29cd74a69fa
null
"2024-09-12T19:29:02.763000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
60A
[]
false
null
null
N° RG 24/00735 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NDIW Minute N° 2024/738 ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 12 Septembre 2024 ----------------------------------------- [F] [N] C/ CAISSE PRIMAIRE D ASSURANCE MALADIE DE LOIRE ATLANTIQUE S.A. GENERALI IARD --------------------------------------- copie certifiée conforme délivrée le 12/09/2024 à : Me Ruth CHOUNI-GUILLOIS - 218 la SCP OUEST AVOCATS CONSEILS - 33 dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Nadine DANIELOU lors des débats et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 22 Août 2024 PRONONCÉ fixé au 12 Septembre 2024 Ordonnance réputée contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : Madame [F] [N], demeurant [Adresse 1] Rep/assistant : Me Ruth CHOUNI-GUILLOIS, avocat au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : CAISSE PRIMAIRE D ASSURANCE MALADIE DE LOIRE ATLANTIQUE, dont le siège social est sis [Adresse 3] Non comparante S.A. GENERALI IARD RCS PARIS n° 552 062 663, dont le siège social est sis [Adresse 2] Rep/assistant : Maître Cyril DUBREIL de la SCP OUEST AVOCATS CONSEILS, avocats au barreau de NANTES DÉFENDERESSES D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Le 3 février 2021, Madame [F] [N] a été victime d'un accident de la circulation alors qu'elle a été heurtée par un camion, conduit par Monsieur [W] [S], assuré auprès de GENERALI. Soutenant qu'elle n'a reçu que deux provisions pour un total de 4 000 € et que la jurisprudence lui permet de revendiquer 60 000 € au regard notamment de son préjudice universitaire de 12 000 € et au vu des premières conclusions de l'expertise amiable évoquant une consolidation fin 2023, Madame [F] [N] a fait assigner en référé la S.A. GENERALI IARD, la S.A.R.L. NBA LOIRE ATLANTIQUE et la C.P.A.M. DE LOIRE ATLANTIQUE par actes d’huissiers des 23 et 26 décembre 2022, puis des 30 janvier, 1er et 2 février 2023 afin de solliciter l’organisation d’une expertise médicale aux frais avancés de GENERALI et le paiement d'une provision de 60 000 € par GENERALI. Par ordonnance du 30 mars 2023, le juge des référés a désigné le Dr [J] [B] en qualité d'expert et condamné la S.A. GENERALI IARD à payer une provision de 15 000 € à Madame [F] [N] à valoir sur l'indemnisation de ses préjudices. Se prévalant des conclusions provisoires de l'expert suite à un premier examen du 25 janvier 2024 et à sa préconisation de recourir à un sapiteur compte tenu de l'importance des soins dentaires à envisager, Madame [F] [N] a fait assigner en référé la S.A. GENERALI IARD et la C.P.A.M. DE LOIRE ATLANTIQUE par actes de commissaires de justice des 27 juin et 3 juillet 2024 afin de solliciter le paiement par GENERALI d'une provision de 100 000 € et d'une somme de 2 000 € en application de l'article 700 du code de procédure civile. Dans ses conclusions n° 1, Madame [F] [N] rappelle les conséquences de l'accident sur sa santé et souligne qu'elle a subi l'extraction d'une dent en urgence le 15 juillet 2024. La S.A. GENERALI s'oppose à la demande et conclut subsidiairement à la réduction de la provision sollicitée en objectant qu'il n'y a pas d'élément nouveau ni aggravation par rapport à la précédente instance et que la demanderesse n'a pas répondu à ses demandes de communication de justificatifs de dépenses restées à charge. La C.P.A.M. DE LOIRE ATLANTIQUE, citée par acte remis à un juriste, n'a pas comparu. MOTIFS DE LA DECISION Madame [F] [N] produit au soutien de sa demande une copie du rapport du Dr [B] qui précise que l'état de santé de la victime n'est pas stabilisé, qu'il est nécessaire de recourir à l'avis d'un sapiteur et qui ne présente aucune évaluation provisoire des préjudices en lien avec l'accident. Ce rapport est insuffisant pour justifier une quelconque demande de provision. En cours d'instance, Madame [N] produit des justificatifs d'une nouvelle hospitalisation pour extraction d'une racine dentaire suite au bris d'une prothèse (bulletins d'hospitalisation et échanges de mails). Cet élément certes nouveau n'est cependant pas de nature à justifier une provision complémentaire, faute de production de tout justificatif de dépense restée à charge, ni de description de soins dont elle a fait précisément l'objet, pas plus que des circonstances précises du bris de la prothèse permettant de caractériser le lien de causalité avec l'accident initial. Il convient donc de débouter Madame [F] [N] en l'état et de laisser les frais à sa charge. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Déboutons Madame [F] [N] de sa demande, La condamnons aux dépens. Le greffier, Le président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3169, "end": 7723 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7723, "end": 9616 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1047, "end": 3169 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1047 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00991" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00991
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Chambre des Référés
null
[]
66e335bc81ea90490412a676
null
"2024-09-12T18:44:01.868000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 24/00991 - N° Portalis DB22-W-B7I-SCMQ Code NAC : 30B DEMANDERESSE La Société FM2I, Société civile immobilière, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le n° 751 932 310 située [Adresse 2] prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés audit siège, Représentée par Me Jean-Florent MARTIN, avocat au barreau de VAL D’OISE, vestiaire : 75 DEFENDERESSE La Société CHICKEN RICE, Société par actions simplifiée, immatriculée au au RCS de VERSAILLES sous le n° 979 970 365, dont le siège social se trouve [Adresse 3], prise en la personne de son représentant légal, défaillante Débats tenus à l'audience du : 30 Juillet 2024 Nous, Pauline DURIGON, Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 30 Juillet 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 20 novembre 2017, la SCI FM2I a donné à bail, à la SARL CHICKEN HUT, des locaux commerciaux dépendant d’un immeuble sis [Adresse 3] à [Localité 4] et consistant en un local avec vitrine et accès direct en façade sur la [Adresse 5].  Par avenant au bail du 20 avril 2022, la société NEEYA est venue aux droits de la SARL CHICKEN HUT. Par contrat en date du 19 juillet 2023, la SASU CHICHKEN RICE est venue aux droits de la société NEEYA et a été autorisée à reprendre le bail commercial. Le 4 avril 2024, la SCI FM2I a fait signifier par exploit de commissaire de justice un commandement de payer visant la clause résolutoire. Elle expose que ce commandement de payer n’a pas été suivi d’effet. Par acte de commissaire de justice en date du 03 juillet 2024, la SCI FM2I a fait assigner en référé la SASU CHICKEN RICE afin de voir notamment  : - constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de plein droit du bail du 20 novembre 2017, - ordonner l’expulsion de la locataire ainsi que toute personne se trouvant dans les lieux de son chef, si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier, - condamner la locataire à lui payer la somme provisionnelle de 6.218,91 euros au titre des loyers et charges dus, arrêtés au mois juin 2024, - condamner la locataire à lui payer 1à titre de provision une indemnité d’occupation égale au montant conventionnel du loyer révisé soit 1.175,65 euros par mois à compter du 06 mai 2024 jusqu' à la complète libération des locaux, - condamner la locataire à lui payer la somme de 2.400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, et aux entiers dépens en sus du coût du commandement de payer et de la sommation de justifier de son assurance. A l’audience du 30 juillet 2024, la SCI FM2I a maintenu ses demandes et prétentions. Bien qu’assignée par acte remis à l’étude, la SASU CHICHKEN RICE n’a pas constitué avocat. La présente ordonnance, rendue en premier ressort, est réputée contradictoire. La décision a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS Sur la demande d’acquisition de la clause résolutoire et la demande d’expulsion Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile : “ Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence de différents”. La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence au sens de l'article 834, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation d'un droit au bail. Aux termes de l'article L. 145-41 du code de commerce, "toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentées dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais suspendre la réalisation et les effets de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la force jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge". Le bail stipule dans son article 19 « clause résolutoire », qu’à défaut de paiement d’un seul terme de loyer et accessoires à son échéance, le bail sera résilié de plein droit sans autre formalité. La bailleresse justifie par la production du commandement de payer du 04 avril 2024, d’une sommation de produire son attestation d’assurance du 04 avril 2024 et d’un décompte actualisé au 10 juillet 2024 que la locataire a cessé de payer ses loyers et n’a pas fourni d’attestation d’assurances. Le commandement de payer, délivré dans les formes prévues à l’article L 145-41 du code de commerce le 04 avril 2024 est demeuré infructueux. Dès lors, le bail s’est trouvé résilié de plein droit un mois après soit le 06 mai 2024, la société FM2I demandant que la résiliation soit constatée à cette date et non au 4 mai 2024. L’obligation de la locataire ainsi que celle de tous occupants de son chef de quitter les lieux n'étant dès lors pas contestable, il convient d’accueillir la demande d’expulsion si besoin avec le concours de la force publique. Les meubles se trouvant sur place devront être déposés et séquestrés dans un lieu choisi par la bailleresse aux frais, risques et péril de la locataire, conformément aux dispositions des articles L 433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution. Sur le paiement provisionnel de la dette locative et de l’indemnité d’occupation Aux termes de l’article 835 du Code de procédure civile : “Le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire.”. En l’espèce, la dette locative n’est pas sérieusement contestable comme cela résulte du décompte produit. Il y a lieu donc lieu de condamner la SASU CHICKEN RICE à payer à la SCI FM2I les sommes provisionnelles de : -4.160,72 euros au titre des loyers, et charges impayés arrêtés au 6 mai 2024 inclus, -2.058,19 euros au titre de l’indemnité d’occupation d'un montant mensuel égal au montant du loyer conventionnel, taxes et charges du 7 mai 2024 au mois de juin 2024, somme arrêtée au mois de juin 2024 inclus, Il convient par ailleurs de condamner la SASU CHICKEN RICE à payer à la société FM2i à titre provisionnel une indemnité d'occupation d'un montant correspondant à celui d'un loyer mensuel conventionnel augmenté des charges et accessoires à compter du 1er juillet 2024 jusqu'à la libération effective des lieux loués. Sur les autres demandes Il convient de condamner la SASU CHICKEN RICE, partie succombante, à payer à la société FM2i la somme de 1.000 euros, sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. La SASU CHICKEN RICE, qui succombe, supportera la charge des entiers dépens comprenant le coût du commandement de payer, hors le coût de la somation d’avoir à justifier de son assurance. L’ordonnance est exécutoire à titre provisoire. PAR CES MOTIFS Nous, Pauline DURIGON, Vice-Présidente, statuant publiquement en référé, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Constatons l’acquisition de la clause résolutoire du bail du 20 novembre 2017 et la résiliation de ce bail à la date du 06 mai 2024, Ordonnons, si besoin avec le concours de la force publique, l'expulsion de la SASU CHICKEN RICE et celle de tous occupants de son chef des locaux loués dépendant d’un immeuble sis [Adresse 3] [Localité 1], Condamnons la SASU CHICKEN RICE à payer à la SCI FM2i la somme provisionnelle de 4.160,72 euros au titre des loyers, et charges impayés arrêtés au 6 mai 2024 inclus, Condamnons la SASU CHICKEN RICE à payer à la SCI FM2i la somme provisionnelle de 2.058,19 euros au titre de l’indemnité d’occupation d'un montant mensuel égal au montant du loyer conventionnel, taxes et charges du 7 mai 2024 au mois de juin 2024, somme arrêtée au mois de juin 2024 inclus, Condamnons la SASU CHICKEN RICE à payer à la SCI FM2i à titre de provision, une indemnité d'occupation d'un montant mensuel égal au montant du loyer conventionnel, taxes et charges en sus, à compter du 1er juillet 2024 et jusqu'à complète libération des lieux, Condamnons la SASU CHICKEN RICE à payer à la SCI FM2i la somme de 1.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, Condamnons la SASU CHICKEN RICE au paiement des dépens comprenant le coût du commandement de payer, hors la sommation de communiquer son attestation d’assurance, Rappelons que l’ordonnance est exécutoire à titre provisoire. Prononcé par mise à disposition au greffe le DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE par Pauline DURIGON, Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le Greffier La Vice-présidente Virginie DUMINY Pauline DURIGON
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6033, "end": 8500 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8500, "end": 9117 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1428, "end": 6033 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1428 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/03031" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/03031
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère Chambre Cab1
null
[]
66e3301e81ea904904119ed0
null
"2024-09-12T18:20:03.866000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10A
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N° 24/ DU 12 Septembre 2024 Enrôlement : N° RG 22/03031 - N° Portalis DBW3-W-B7G-Z2MV AFFAIRE : M. [N] [J] (Me Sylvain CARMIER) C/ M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : SPATERI Thomas, Vice-Président (juge rapporteur) Assesseur : JOUBERT Stéfanie, Vice-Présidente Assesseur : BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidente Greffier lors des débats : BERARD Béatrice En présence de PORELLI Emmanuelle, Vice-Procureur, Procureur de la République Vu le rapport fait à l’audience A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par ALLIONE Bernadette, Greffier à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEUR Monsieur [N] [J] né le 20 Novembre 1985 à [Localité 2], [Localité 3] (COMORES) de nationalité Comorienne, demeurant [Adresse 1] représenté par Maître Sylvain CARMIER, avocat au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDEUR M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE PRES LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE en son Parquet sis [Adresse 4] dispensé du ministère d’avocat EXPOSÉ DU LITIGE : Monsieur [N] [J] est né le 20 novembre 1985 à [Localité 2] (Comores). Il s'est vu refuser la délivrance d'un certificat de nationalité française le 26 janvier 2022 par le directeur des services de greffe judiciaires du tribunal judiciaire d'Aix en Provence, au motif que son acte de naissance n'est pas probant. Par acte d'huissier du 24 mars 2022 monsieur [J] a fait assigner le procureur de la République. Aux termes de ses dernières conclusions du 20 mars 2023 il demande au tribunal de déclarer qu'il est français sur le fondement de l'article 18 du code civil, ou à titre subsidiaire sur le fondement de l'article 21-13 du même code, d'ordonner sous astreinte la délivrance d'un acte de naissance mentionnant sa nationalité et une carte d'identité française, d'ordonner la mention prévue à l'article 28 du code civil et de condamner le Trésor Public à lui payer la somme de 1.500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile. Au soutien de ses demandes monsieur [J] que sa mère madame [S] [J] a acquis la nationalité française par déclaration souscrite le 20 octobre 1977, que son acte de naissance est probant dès lors qu'il a été légalisé par le consul des Comores en Frances, de même que le jugement rectificatif d'acte de naissance du 17 septembre 2020, et que son acte de naissance a fait l'objet d'une transcription sur les registres du service central de l'état civil du ministère des affaires étrangères. Sur le jugement rectificatif de son acte de naissance, il soutient la régularité de celui-ci en ce qu'il mentionne le nom de la greffière dont la signature a été légalisée, et comporte une motivation. Il ajoute que son acte de naissance a été rectifié conformément au dispositif du jugement mentionné en marge dudit acte. Subsidiairement il invoque la possession d'état de français, exposant avoir été titulaire d'un certificat de nationalité française le 11 juillet 2007, d'un passeport français délivré le 14 août 2007 et renouvelé en 2017, avoir été inscrit sur les listes électorales en 2015, 2017 et 2019 et avoir été titulaire d'une carte d'identité délivrée le 19 mai 2017. Le procureur de la République a conclu le 1er décembre 2023 au rejet des demandes de monsieur [J] et à la constatation de son extranéité, aux motifs que le certificat de nationalité du 11 juillet 2007 lui a été délivré à tort en ce qu'il ne vise que son acte de naissance selon lequel il est le fils d'un dénommé [F] qui n'était pas l'époux de sa mère, en violation des dispositions de la loi comorienne qui ne reconnaît pas la filiation paternelle naturelle. Il en conclut que cet acte de naissance irrégulier ne pouvait pas faire foi de l'état civil de monsieur [J]. Sur l'acte de naissance n°2450 transcrit au service central de l'état civil, le procureur de la République fait remarque que l'acte lui-même indique que le demandeur se nomme [N] [F], alors que la transcription mentionne le nom de « [J] », que l'acte de naissance comorien a été dressé en violation des articles 99 et 100 du code de la famille local et du droit musulman applicable avant 2005. Il ajoute que le fait que cet acte a été transcrit ne le purge pas de ses nullités. Sur le même acte rectifié et le jugement du tribunal de Moroni du 23 juin 2022, il fait valoir que cette décision n'est pas produite en expédition conforme, qu'elle ne mentionne pas le nom du greffier qui l'a délivré, que la copie du jugement produite n'est pas valablement légalisée, et que ce jugement est contraire à l'ordre public international français en ce que sa motivation est incohérente. Il ajoute que l'acte de naissance rectifié en vertu de ce jugement n'est toujours pas probant en ce qu'il comporte des divergences et incohérences sur le lieu où il a été dressé, qu'il ne mentionne pas l'heure où il a été dressé, la date à laquelle il a été rectifié et celle où la mention en marge a été apposée. Sur la filiation de monsieur [J], il fait observer que le jugement supplétif de l'acte de mariage des parents de sa mère n'est pas légalisé, et qu'en en l’absence d’acte de naissance probant et d’état civil fiable, sa filiation maternelle ne peut avoir d’effet en matière de nationalité. Enfin sur la possession d'état le procureur de la République rappelle que celle-ci ne peut avoir effet qu'en cas de déclaration de nationalité souscrite conformément à l'article 26 du code civil, ce qui n'est pas le cas en l'espèce. Le récépissé prévu par l'article 1040 du code de procédure civile a été délivré le 20 avril 2022. L'ordonnance de clôture a été rendue le 16 avril 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION : Aux termes de l’article 30 du code civil la charge de la preuve, en matière de nationalité, incombe à celui dont la nationalité est en cause. Monsieur [N] [J] n’étant pas titulaire d’un certificat de nationalité française, il doit donc rapporter la preuve de sa qualité de français. Le requérant doit en premier lieu produire des pièces d’état civil fiables au sens de l’article 47 du code civil selon lequel tout acte de l’état civil des français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenues, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. Selon la coutume internationale les actes établis par une autorité étrangère et destinés à être produits en France doivent, au préalable et sauf convention contraire, être légalisés pour y produire effet. La France n’a conclu aucune convention avec l’Union des Comores afin de dispenser ce pays de telles formalités. La légalisation est l’attestation écrite par un agent public compétent de la véracité de la signature apposée sur un acte, et, s’il s’agit d’un acte public, de la qualité de celui qui l’a établi. Les seules autorités habilités à y procéder demeurent le consul de France aux Comores ou celui des Comores en France. En l'espèce monsieur [J] produit la photocopie, non certifiée conforme à l'original, de son acte de naissance n°2450 sur lequel le nom [F] a été barré, et celui d'[J] inscrit à côté. Il est noté au titre des mentions marginales « rectifié en lisant [J] [N] au lieu de [F] [N] suivant jugement rectificatif n°1540 du 23 juin 2022 rendu par le TPIM ». Cet acte de naissance de porte pas de mention de régularisation conforme à la coutume internationale, dès lors que la signature de l'officier de l'état civil qui en a délivré copie a été légalisée le 19 septembre 2022 par un agent du ministère des affaires étrangères des Comores, et non par le consul de France aux Comores ou celui des Comores en France. Dans ces conditions monsieur [J] ne justifie pas de son état civil et ne peut donc à aucun titre revendiquer la nationalité française. Monsieur [J] sera donc débouté de ses demandes et son extranéité constatée. Succombant à l'instance, il en supportera les dépens. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort : Constate qu'il a été satisfait aux diligences de l'article 1040 du code de procédure civile ; Déboute monsieur [N] [J] de ses demandes ; Dit que Monsieur [N] [J], né le 20 novembre 1985 à [Localité 2] (Comores), n'est pas français ; Ordonne la mention prévue à l'article 28 du code civil ; Condamne monsieur [N] [J] aux dépens. AINSI JUGÉ, PRONONCÉ ET MIS À DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT QUATRE. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8688, "end": 19892 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 19892, "end": 21902 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1716, "end": 8688 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1716 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/01793" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/01793
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
5ème chambre 2ème section
null
[]
66e3314881ea90490411b0ba
null
"2024-09-12T18:25:01.397000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
58H
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 5ème chambre 2ème section N° RG 22/01793 N° Portalis 352J-W-B7G-CWBUK N° MINUTE : Assignations des : 3 et 4 Février 2022 JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE Madame [Z] [K] épouse [S] [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Marion BOIROT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0678, avocat postulant, et par Me Claire ZEINE, avocat au barreau du Val d’Oise, avocat plaidant DÉFENDERESSES S.A. CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT venant aux droits de la S.A. CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Me François TEYTAUD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0125, avocat postulant, et par Me Etienne AVRIL, avocat au barreau de LYON, avocat plaidant S.A. GENERALI VIE [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Me Anne-Marie BOTTE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C1309 COMPOSITION DU TRIBUNAL Antoine DE MAUPEOU, Premier Vice-Président Nathalie VASSORT-REGRENY,Vice-Présidente Antoinette LE GALL, Vice-Présidente assistés de Catherine BOURGEOIS, Greffier lors des débats et de Nadia SHAKI, Greffier lors de la mise à disposition Décision du 12 Septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 22/01793 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWBUK DÉBATS A l’audience du 02 Avril 2024 tenue en audience publique devant Madame LE GALL, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au 27 juin 2024 prorogé au 12 septembre 2024 Contradictoire En premier ressort FAITS ET PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Madame [Z] [K] épouse [S] et monsieur [J] [S] avaient, le 13 décembre 2006, souscrit auprès de la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT trois prêts immobiliers : - un prêt n°136637 d’un montant en principal de 80.226 euros lequel a, le 28 janvier 2013, fait l’objet d’une renégociation aux fins de fixation d’un taux fixe en substitution de l’ancien taux révisable, - un prêt immobilier n°144784 d’un montant en principal de 15.000 euros, - un prêt immobilier n°136638 d’un montant en principal de 22.500 euros. Pour chaque prêt, les époux [S] avaient fait le choix d'un assureur extérieur et souscrit une assurance auprès de la compagnie GENERALI VIE couvrant notamment le risque décès. Les prêts immobiliers n°144784 et n°136638 ont été intégralement soldés en 2015 et 2017, Monsieur [J] [S] est décédé le [Date décès 4] 2020. A cette date, seul le prêt principal n°136637 demeurait en cours de remboursement. Madame [S] a alors, en application du contrat d'assurance souscrit, sollicité de la société GENERALI le règlement du capital restant dû au titre du contrat n°136637. Le 8 février 2021, le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE a adressé à la société GENERALI un décompte arrêté au 5 janvier 2021 refusé par cette dernière ; le 4 juin 2021, le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE a adressé un décompte arrêté à la date du décès , le capital restant dû s'élevant alors à la somme de 36.723,10 euros. La société GENERALI a également sollicité des attestations de «main-levée » pour les prêts n°144784 et n°136638 soldés . Décision du 12 Septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 22/01793 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWBUK En l'absence de règlement du capital restant, madame [S] a continué de régler seule les échéances dues au CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE au titre du contrat n°136637. Madame [S] n'obtenant pas en dépit des courriers de relance adressés et des correspondances échangées, le versement sollicité elle a, par actes des 3 et 4 février 2022, assigné la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT et la société GENERALI VIE devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins d’injonction, de prise en charge des échéances du prêt et d'indemnisation. Le 13 juillet 2022, en cours de procédure, la société GENERALI VIE a versé au CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE la somme de 36.723,10 euros, au titre du solde du crédit. Le 19 janvier 2023, le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE a restitué à madame [S] la somme de 12.256,11 euros payée par celle-ci au titre des échéances du contrat de prêt depuis le décès de son époux. C'est en l'état que l'affaire se présente, madame [S] limitant suite aux versements intervenus, ses demandes à l’indemnisation des préjudices qu’elle estime avoir subis, outre une attestation de fin de prêt pour le contrat objet du litige. Par dernières conclusions récapitulatives communiquées par voie électronique le 28 mars 2023, madame [S] demande au tribunal de : « Vu les articles 1134 et 1147 du code civil dans leur version applicable au litige, - la déclarer recevable et bien fondée dans l’ensemble de ses demandes, fins et moyens, - débouter la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE de ses demandes, fins et moyens, - constater que la survenance du décès de M. [J] [S] le [Date décès 4] 2020 est de nature à ouvrir un droit à garantie de la police d’assurance souscrite n°1297542 afférente au prêt immobilier n°136637, - dire que la société GENERALI VIE devra exécuter sa garantie selon les termes et clauses du contrat d’assurance, - constater que la société GENERALI VIE a pris en charge les échéances du prêt immobilier n°136637 conformément à la police d’assurance n°1297542 du 15 décembre 2006 à compter du 5 décembre 2020 et a versé au profit du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE le capital restant dû à hauteur de 36.723,10 euros, - constater que la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE lui a versé la somme de 12.256,11 euros au titre des échéances indûment prélevées, - constater qu’elle a subi un préjudice moral et financier, - constater la résistance abusive de la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE et de la société GENERALI dans la mise en œuvre de la garantie souscrite, En conséquence : - enjoindre à la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE d’avoir à lui produire l’attestation de fin de prêt relatif au prêt immobilier n°136637, - condamner solidairement la société GENERALI VIE et la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE à lui verser les sommes de : * 4.000 euros en réparation de son préjudice moral, * 9.000 euros en réparation de son préjudice financier, * 2.000 euros à titre de dommages-intérêts pour résistance abusive et injustifiée, * 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, les condamner solidairement aux entiers dépens ». Aux termes de ses dernières conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 24 mars 2023, le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (ci-après le CIF) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE, demande au tribunal de : « Vu les articles 1134 et 1135 dans leur rédaction applicable aux faits de la cause, - débouter Mme [Z] [S] ou la société GENERALI VIE de toute demande et prétention à son égard, tant sur la fourniture de documents sous astreinte qui, depuis, est devenue sans objet, que de la réparation d’un préjudice en l’absence de faute de sa part et d’un préjudice caractérisé et explicité, de même que sur le remboursement de trop versé, sachant que Mme [S] a bénéficié d’un versement en cours de procédure de la somme de 12.256,11 euros à la suite du nouveau virement de GENERALI VIE, au regard sa situation auprès de l’établissement de crédit, En tout état de cause, - condamner Mme [S] ou qui mieux le devra à lui verser la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi que les entiers dépens de l’instance ». Aux termes de ses dernières conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le le 29 mars 2023, la société GENERALI VIE demande au tribunal de : « Vu l’article L.141-1 et suivants du code des assurances ; Vu les certificats d’adhésion de M. [S], - débouter Mme [S] de l’ensemble de ses prétentions telles que formulées à son encontre ; - condamner Mme [S], ou tout succombant, aux dépens qui pourront être recouvrés dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile par Maître Anne-Marie BOTTE, - la condamner ou tout succombant à lui verser la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Pour un complet exposé des faits, des prétentions et des moyens des parties, il est expressément renvoyé aux dernières écritures régulièrement communiquées conformément aux dispositions de l’article 455 alinéa 2 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture est intervenue le 5 décembre 2023. L’affaire a été renvoyée à l’audience du 2 avril 2024 et mise en délibéré au 27 juin 2024. Le délibéré a été prorogé au 12 septembre 2024. MOTIFS Sur les demandes d'indemnisation formées par madame [S] A titre liminaire, il est rappelé qu'en procédure écrite, la juridiction n'est saisie que des seules demandes reprises au dispositif récapitulatif des dernières écritures régulièrement communiquées avant l'ordonnance de clôture et que les demandes de « donner acte », visant à « constater » ou à « dire » ne constituent pas des prétentions saisissant le juge au sens de l'article 4 du code procédure civile dès lors qu'elles ne confèrent pas de droits spécifiques à la partie qui les requiert. Elles ne donneront donc pas lieu à mention au dispositif du présent jugement. Il est également rappelé qu'en application de l’article 768 du code de procédure civile , entré en vigueur le 1er janvier 2020 et applicable aux instances en cours à cette date,« Les conclusions comprennent distinctement un exposé des faits et de la procédure, une discussion des prétentions et des moyens ainsi qu'un dispositif récapitulant les prétentions. Les moyens qui n'auraient pas été formulés dans les conclusions précédentes doivent être présentés de manière formellement distincte. Le tribunal ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examine les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. ». Madame [S] sollicite la condamnation solidaire de la société GENERALI VIE et de la société CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE à lui verser les sommes de : -4.000 euros en réparation de son préjudice moral, -9.000 euros en réparation de son préjudice financier, -2.000 euros à titre de dommages-intérêts pour résistance abusive et injustifiée. A l'appui de ces prétentions, madame [S] soutient que les défenderesses ont failli à leurs obligations contractuelles, que la banque n'a pas pris la peine d'adresser un simple document pour les deux crédits intégralement soldés, que la société GENERALI a refusé sans motif de débloquer les fonds dus au titre de l'assurance décès et que ceux-ci l'ont été avec plus d'une année de retard et seulement à la faveur de la présente procédure. Madame [S] soutient qu'en raison des manquements des sociétés défenderesses, et alors même qu'elle se trouvait fragilisée par le décès de son époux, elle a dû multiplier les démarches et continuer à régler les mensualités du prêt alors qu'elle ne dispose que d'une retraite très modeste, le règlement de la succession n'ayant pas non plus pu se faire. Le CIF résiste en entendant faire valoir qu'il n'a commis aucune faute, seule la société GENERALI pouvant se voir reprocher d'avoir exigé des documents inutiles et d'avoir manquer de diligence dans le versements des fonds. Le CIF ajoute que madame [S] ne saurait se prévaloir d'aucun préjudice dans la mesure où elle aurait pu solliciter la suspension conventionnelle des échéances du prêt dans l'attente du positionnement de la société GENERALI ou saisir le juge des contentieux de la protection à cette fin, le CIF ajoutant qu'en tout état de cause , il ne saurait y avoir de préjudice dans la mesure où celui-ci a le cas échéant été temporaire et que madame [S] a obtenu le soutien de son fils. La société GENERALI s'oppose en soutenant que la solidarité n'existe pas de plein droit en matière contractuelle , qu'elle ne peut être tenue pour responsable des obligations qui pourraient être mises à la charge du CIF, conteste toute faute de gestion, indique qu'elle a réglé le capital restant dû en septembre 2021 puis à nouveau le 13 juillet 2022, le virement ayant été rejeté par le CIF, ce dont elle n'a été informé que dans le cadre de la présente procédure. La société GENERALI soutient également que madame [S] n'a subi aucun préjudice dans la mesure où le CIF lui a remboursé le montant des échéances dont elle s'était acquittée suite au décès de son époux ; la société GENERALI s'associe enfin à l'argument tenant à la faculté non exercée par madame [S] de solliciter une suspension du règlement des échéances au CIF. Sur ce, En vertu de l'article 1147 du code civil dans sa rédaction antérieure à l'ordonnance du 10 février 2016 entrée en vigueur le 1er octobre 2016, applicable en l'espèce s'agissant de contrats de prêt et d'assurance conclus avant cette dernière date, le débiteur  est condamné s'il y a lieu, au payement de dommages et intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution , toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée. Retenir la responsabilité contractuelle d'une partie à une convention nécessite de caractériser un manquement aux obligations contractuelles, un préjudice et un lien de causalité. Il est de principe que la victime d'un manquement contractuel doit être replacée dans la situation qui aurait été la sienne si le manquement n'avait pas été commis et doit en conséquence être indemnisée de la perte qu'elle a faite et du gain dont elle a été privée. La chronologie des faits enseigne que : -le décès de monsieur [J] [S] est intervenu le [Date décès 4] 2020. -la société GENERALI a adressé la somme de 36.723,10 euros correspondant au capital restant dû prévu par l'assurance décès une première fois le 28 septembre 2021 , puis à nouveau le 13 juillet 2022, le premier virement ayant été rejeté par le CIF. De ces premiers éléments, il résulte que même en tenant compte de la date du 1er versement, celui-ci est intervenu près de onze mois après le décès de monsieur [S]. En outre la société GENERALI ne contestant pas de manière utile que la somme de 36.723,10 euros versée le 28 septembre 2021 lui a été retournée par le CIF, il lui appartenait autant qu' à ce dernier, de se rapprocher de l'organisme de crédit pour connaître les motifs du rejet et procéder de manière utile à un nouveau virement dans les délais les plus brefs. Tel n'a pas été le cas, la somme étant réglée le 13 juillet 2022, soit près de 20 mois après le décès de l'assuré. Comme le soutient madame [S], la société GENERALI a exécuté son obligation de paiement avec un retard caractérisé, ce qui constitue un manquement engageant sa responsabilité contractuelle. Par ailleurs si dans le cadre de la présente procédure, la société GENERALI tente de justifier son retard et les demandes de « main levée » pour des prêts dont la prise en charge n'était pas requise, elle ne justifie d'aucune disposition légale, réglementaire ou conventionnelle venant justifier une telle exigence, se bornant à exposer que c'est grâce à cette demande qu'elle a pu verser des sommes complémentaires à madame [S]. Le CIF a, en ce qui le concerne, tardé à établir le décompte arrêté à la date du décès (en date du [Date décès 4] 2020), celui-ci étant envoyé le 4 juin 2021, 7 mois après le décès de l'assuré, en dépit des demandes et relances adressées par ou pour le compte de madame [S]. Il a de même tardé à produire (en 2022) des attestations mentionnant qu'aucune somme n'étant plus dues au titre des prêts n°144784 et n°136638, soldés en 2015 et 2017. Ces manquements ont concouru au retard de règlement par l'assureur de l'indemnité d'assurance, celui-ci s'emparant de ces retards pour justifier son propre manque de diligence. Comme le soutient madame [S] , les retards d'exécution de leurs obligations et le manque de diligence imputables à l'assureur et à l'organisme de crédit l'ont obligée à supporter seule des échéances auxquelles elle s'était obligée avec son époux alors même qu'elle ne disposait plus comme seul revenu, que de la pension de réversion de son époux (inférieure à 1.000 euros par mois). Son fils atteste des difficultés financières rencontrées de ce fait par madame [S] qui a dû puiser dans son épargne et qu'il a dû aider à faire face y compris pour des besoins quotidiens. Au regard des manquements ci-dessus établis, la société GENERALI et le CIF apparaissent particulièrement mal fondés à opposer qu'il appartenait à madame [S] de solliciter une suspension du règlement des échéances alors même que les multiples démarches déjà réalisées par elle-même et son fils auprès de son propre assureur et de son organisme de crédit n'aboutissaient pas sans motif valable et que saisir le juge des contentieux de la protection l'aurait exposer à des frais supplémentaires. En indemnisation des difficultés de nature financière ainsi causé, étant ajouté qu'un préjudice même temporaire demeure un préjudice indemnisable ; la demanderesse sera déboutée du surplus de ses demandes à ce titre. L'absence de règlement, pendant près de deux années (21 mois), des difficultés rencontrées et des sommes dues, a généré des inquiétudes et des tracas à madame [S] ; celle-ci déjà fragilisée par le décès de son époux, a dû multiplier les démarches notamment auprès de son propre assureur dont les prestations étaient au contraire censées l'épauler en pareil moment. Son fils atteste qu'elle a alors développé un état dépressif, qu'elle a désormais peur de manquer d'argent, se restreint. En indemnisation du préjudice moral ainsi causé, la somme de 4.000 euros sera allouée, la demanderesse étant déboutée du surplus de ses demandes à ce titre. Si les obligations méconnues respectivement par la société GENERALI et par le CIF procèdent de contrats distinct, les fautes commises par les deux sociétés défenderesses et débitrices ont concouru à la réalisation de l'entier dommage subi par madame [S] que dès lors chacune doit réparer intégralement. La condamnation sera donc prononcée, non pas solidairement, mais in solidum. Aucun préjudice autres que ceux indemnisés supra n'étant caractérisé, madame [S] sera déboutée de sa demande formée au titre de la résistance abusive. Sur les autres demandes et sur les demandes accessoires Le crédit n°136637 étant désormais soldé, le CIF communiquera une attestation de fin de prêt à madame [S]. L’article 696 du code de procédure civile dispose que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Par application de l' article 700 du code de procédure civile, le juge condamne, sauf considération tirée de l'équité, la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. En l'espèce la société GENERALI et le CIF qui succombent, supporteront les dépens sans bénéfice accordé, pour ce même motif de l’article 699 du code de procédure civile à leur conseil (Me BOTTE). Les manquements respectifs des défenderesses ayant concouru à la nécessité de devoir exposer des frais irrépétibles pour saisir la présente juridiction, la société GENERALI et le CIF seront in solidum condamnés à payer à madame [S] la somme de 4.500 euros à ce titre. Parties perdantes, la société GENERALI et le CIF seront déboutés de leur demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est, en vertu des articles 514-1 à 514-6 du code de procédure civile issus du décret 2019-1333 du 11 décembre 2019, de droit pour les instances dont relève le cas présent et introduites comme en l'espèce à compter du 1er janvier 2020. Il n’y a pas lieu de l'écarter. PAR CES MOTIFS, Le tribunal statuant conformément à la loi, publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe le jour du délibéré : CONDAMNE in solidum la société GENERALI VIE (SA) et le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (SA) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE à payer à madame [Z] [K] épouse [S] la somme de 2.500 euros en indemnisation du préjudice financier subi ; CONDAMNE in solidum la société GENERALI VIE (SA) et le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (SA) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE à payer à madame [Z] [K] épouse [S] la somme de 4.000 euros en indemnisation du préjudice moral subi ; DEBOUTE madame [Z] [K] épouse [S] du surplus de ses demandes formées au titre des préjudices moraux et financiers ; DEBOUTE madame [Z] [K] épouse [S] de sa demande formée au titre de la résistance abusive ; ORDONNE au CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (SA) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE de communiquer à madame [Z] [K] épouse [S] une attestation de fin de prêt pour le contrat n°136637 ; CONDAMNE in solidum la société GENERALI VIE (SA) et le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (SA) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE à supporter les dépens de l’instance ; REJETTE la demande formée au titre de l’article 699 du code de procédure civile au bénéfice du conseil de la partie succombante ; CONDAMNE in solidum la société GENERALI VIE (SA) et le CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE DEVELOPPEMENT (SA) venant aux droits du CREDIT IMMOBILIER DE FRANCE ILE DE FRANCE à payer à madame [Z] [K] épouse [S] la somme de 4.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile; DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes comme inutiles ou mal fondées ; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit ; Fait et jugé à Paris le 12 Septembre 2024. Le Greffier Le Président Nadia SHAKI Antoine DE MAUPEOU
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9545, "end": 15386 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 15386, "end": 22110 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1941, "end": 9545 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1941 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00965" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00965
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Référés
null
[]
66e3429f94cb31101f930d1f
null
"2024-09-12T19:39:00.633000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE RÉFÉRÉS ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 24/00965 - N° Portalis DB3R-W-B7I-ZFY7 N° : S.A.S INDIGO INFRA c/ SA GRDF, SAS. GCC, SAS. LABA, SAS. ARCADIS FRANCE, SAS. APAVE INFRASTRUCTURES ET CONSTRUCTION FRANCE? SAS. SEMOFI, VILLE [Localité 33], Syndicat des copropriétaires des immeubles de la Résidence [Adresse 31] [Adresse 13] et [Adresse 14] et [Adresse 4] - représenté par son syndic la société TIFFENCOGE SA ENEDIS DEMANDERESSE S.A.S INDIGO INFRA [Adresse 34] [Localité 27] représentée par Maître Philippe PERICAUD de la SCP JEAN-FRANCOIS PERICAUD ET PHILIPPE PERICAUD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P 219 DEFENDERESSES SA GRDF [Adresse 6] [Localité 25] SAS. GCC [Adresse 11] [Localité 22] SAS. LABA [Adresse 15] [Localité 23] SAS. ARCADIS FRANCE [Adresse 10] [Localité 20] SAS. APAVE INFRASTRUCTURES ET CONSTRUCTION FRANCE [Adresse 17] [Localité 26] SAS. SEMOFI [Adresse 16] [Localité 28] VILLE [Localité 33] [Adresse 7] [Localité 33] Toutes non comparantes Syndicat des copropriétaires des immeubles de la Résidence [Adresse 31] [Adresse 13] et [Adresse 14] et [Adresse 4] - représenté par son syndic la société TIFFENCOGE - [Adresse 19] [Localité 33] représentée par Maître Annie BROSSET, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : E1072 SA ENEDIS [Adresse 5] [Localité 24] non comparante COMPOSITION DE LA JURIDICTION Président : François PRADIER, 1er Vice-président, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffière : Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière, Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous, Président , après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 04 juillet 2024, avons mis l'affaire en délibéré à ce jour. EXPOSÉ DU LITIGE Suivant un contrat de délégation de service public en date du 23 juin 2022, la Ville de [Localité 33] a délégué à la société INDIGO INFRA la conception, la construction, le financement, la maintenance et l’exploitation d’un parking dit « parking des Hôpitaux » situé [Adresse 29] à [Localité 33]. Les travaux envisagés comprennent : - la démolition du parking actuel tel qu’existant sur les parcelles AZ [Cadastre 8] et AE [Cadastre 12], [Adresse 29], - la réalisation de deux niveaux de parkings (semi-enterrés) le long de l’[Adresse 29] sous le jardin des Gâtines, La maîtrise d’Ouvrage Déléguée doit être confiée à la société INDIGO PARK et la construction de l’ouvrage à l’entreprise générale GCC. La maîtrise d’œuvre a été confiée à un groupement d’entreprises formé par les sociétés LABA en qualité d’architecte, ARCADIS FRANCE en qualité de BET, APAVE INFRASTRUCTURES ET CONSTRUCTION FRANCE en qualité de Bureau de contrôle et SEMOFI en qualité de géotechnicien. Par actes séparés en date des 8 et 15 avril 2024, la société INDIGO INFRA a assigné en référé les sociétés GCC, LABA, ARCADIS FRANCE, APAVE INFRASTRUCTURES ET CONSTRUCTION FRANCE, SEMOFI, la Ville de [Localité 33], le Syndicat des copropriétaires des immeubles de la Résidence [Adresse 31], les sociétés ENEDIS et GRDF pour obtenir, sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile, la désignation d’un expert avec pour mission de dresser un état descriptif des immeubles voisins du site de l’opération avant les travaux de démolition et de construction, vérifier que les précautions, de nature à éviter que les désordres constatés s’aggravent ou que de nouveaux désordres apparaissent du fait des travaux projetés, ont été prises, préciser la cause et l’origine de l’apparition de désordres en rapport avec cette opération, donner son avis sur les mesures confortatives nécessaires et fournir tous éléments techniques afin de permettre à la juridiction du fond éventuellement saisie de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis. L’affaire étant venue à l’audience du 23 mai 2024, il a été constaté la constitution d’avocat du Syndicat des copropriétaires des immeubles de la Résidence du [Adresse 31]. L’affaire a été renvoyée à la demande des parties, en raison d’une instance en cours les opposant devant le tribunal administratif de Cergy Pontoise. L’affaire étant revenue à l’audience du 4 juillet 2024, la société INDIGO INFRA a transmis des conclusions écrites qu’elle a soutenues oralement, réitérant sa demande de mesure d’expertise, tout en concluant au rejet de l’ensemble des prétentions du syndicat des copropriétaires. Elle expose en premier lieu qu’elle justifie de l’existence d’un motif légitime à l’organisation de la mesure d’expertise pour les travaux qui sont envisagés en vu de la réalisation d’un parking souterrain, ayant fait l’objet d’un permis de construire délivré le 15 décembre 2023 ; qu’à cette date, ce permis n’a pas été annulé et le recours en annulation du syndicat des copropriétaires n’est pas suspensif ; qu’une telle requête ne fait pas obstacle à la désignation d’un expert judiciaire pour que celui-ci constate l’état des existants avant travaux ; qu’il en est de même de son action contre la commune de saint Cloud introduite devant le juge du fond du tribunal judiciaire de Nanterre aux fins de constater l’existence d’une servitude non aedificanti. En second lieu, elle s’oppose à la demande subsidiaire de complément de la mission d’expertise relative à une étude des sols, alors que la société SEMOFI a pratiqué un diagnostic approfondi à ce titre, comprenant une analyse des éventuelles instabilités de terrains, ainsi que les recommandations préconisées. En dernier lieu, elle conclut au rejet de la demande reconventionnelle du syndicat des copropriétaires portant sur la suspension du commencement des travaux, aux motifs que celui-ci ne démontre pas l’existence d’un dommage imminent. Aux termes de conclusions écrites soutenues oralement, le syndicat des copropriétaires de la Résidence [Adresse 31] demande à la juridiction saisie de : A titre principal, - débouter la société INDIGO INFRA de sa demande d’expertise, A titre subsidiaire, - lui donner acte de ses plus expresses protestations et réserves, - compléter la mission de l’expert telle que sollicitée par la société INDIGO INFRA par le chef de mission suivant : « Indiquer et préconiser, avant le commencement des travaux, un diagnostic complémentaire à l’étude géotechnique réalisée par SEMOFI aux fins d’analyser le projet de construction à la lumière des effondrements et des glissements de sols qui se sont produits récemment autour de la future construction et indiquer les mesures complémentaires nécessaires aux fins d’éviter que ne se reproduisent de tels sinistres, avec toutes les incidences que cela pourrait avoir sur les fondations et la structure des bâtiments de la Résidence du [Adresse 31] » A titre reconventionnel, - ordonner la suspension du commencement des travaux de la société INDIGO INFRA dans l’attente de la remise par l’expert qui sera désigné de ses préconisations au vu du diagnostic complémentaire à l’étude géotechnique de la société SEMOFI afin d’éviter que ne se produisent des désordres sur les fondations et/ou la structure des bâtiments de la résidence du [Adresse 31], En premier lieu, il fait valoir qu’en vertu d’un acte authentique du 22 janvier 1969 aux termes duquel la SCI RESIDENCE DU [Adresse 31] a cédé à la Ville de [Localité 33], à titre gratuit, une parcelle de terrain de 19400 m² avec la contrepartie pour cette dernière à considérer ce terrain comme zone non aedificandi, ayant ainsi pour objet d’interdire toute construction soit sur le sol, soit en sous-sol ; que dès lors, le permis de construire accordé par la Mairie [Localité 33] en vue de la réalisation d’un parking semi-enterré contrevient à cette servitude ; que pour cette raison, il a saisi le tribunal administratif de Cergy Pontoise le 12 février 2024 d’un recours en annulation de ce permis ; que parallèlement, il a également saisi le tribunal judiciaire de Nanterre au fond aux fins de voir constater l’existence et l’étendue de la servitude non aedificandi. En second lieu, elle précise que dans le cadre de la mission à confier à l’expert qui serait désigné, il serait nécessaire que cette expertise vienne compléter l’étude géotechnique réalisée par la société SEMOFI au regard de l’instabilité du sol récemment constatée dans le secteur ; que le projet de parking, objet du permis de construire contesté, fait courir un risque de glissement du terrain d’assiette de la résidence du [Adresse 31] ; que notamment, la fermeture de l’autoroute A13 depuis le 19 avril 2024 serait due à une fragilisation des fondations de l’autoroute du fait de la construction du parking souterrain du futur musée du Grand Siècle, chantier situé en contrebas de la [Adresse 32] ; que l’intervention de travaux pour partie en sous-sol au droit des fondations de la résidence est de nature à générer un risque pour la stabilité générale des bâtiments de la résidence et ce d’autant que le terrain présente une pente forte. En dernier lieu, elle invoque le fait que le démarrage des travaux à la date annoncée par la société INDIGO INFRA est constitutif pour le syndicat des copropriétaires d’un dommage imminent qu’il est fondé à voir prévenir. Les autres parties défenderesses, régulièrement assignées à personne moral ou en étude, n’ont pas constitué avocat. La présente ordonnance susceptible d’appel sera réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la mesure d’expertise Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de fait dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Il s’en évince que la demande d’une mesure d’instruction dans ces conditions n'exige pas l'examen préalable de la recevabilité d'une éventuelle action future ni des chances de succès du procès qui pourrait en résulter au fond. Il impose seulement au juge statuant sur requête ou par voie de référé, de s'assurer de ce que la partie qui l'invoque justifie d'un motif légitime. D’autre part, il ne pourrait être fait droit à une demande d’expertise in futurum que s’il est établi que toute action au fond serait manifestement vouée à l’échec. En l’espèce, il n’est pas contesté au vu des explications des parties que la société INDIGO INFRA a le projet de réaliser la construction d’un parking semi-enterré à proximité de la résidence du [Adresse 31]. A cet égard, elle justifie de l’obtention d’un permis de construire à ce titre délivré par la mairie de [Localité 33], suivant un arrêté du 15 décembre 2023. La réalisation d’un tel projet de construction peut avoir une incidence sur l'état des bâtiments voisins, ce qui justifierait dès lors le recours à une mesure d'instruction à caractère préventif. Or, le fait que le syndicat des copropriétaires ait engagé une action judiciaire en vu de faire reconnaître l’existence d’une servitude non aedificanti qui interdirait toute construction sur cette parcelle, ne saurait faire obstacle à l’organisation d’une telle expertise, alors qu’il appartiendra au syndicat des copropriétaires d’établir justement que la construction de l’ouvrage consistant en la réalisation d’un parking semi-enterré puisse venir en violation de cette servitude. Dès lors, il convient d’ordonner ladite expertise dans les termes indiqués ci-dessous au contradictoire des différents intervenants aux opérations de démolition et de construction et des propriétaires des immeubles avoisinants. Il convient en revanche de prendre acte des protestations et réserves formulées par le syndicat des copropriétaires. Sur la demande de mission complémentaire A l’instar de ce qui a été énoncé précédemment, il appartient au syndicat des copropriétaires de justifier de l’existence d’un motif légitime en vu d’ordonner le complément de mission d’expertise qu’il sollicite. En premier lieu, la requérante a produit aux débats une étude des sols de type G2 PRO émanant de la société SEMOFI en date du 19 octobre 2023. A la lecture de ce document long de 85 pages (en dehors de ses annexes), il en ressort une analyse claire et complète sur la nature des sols sur lesquels l’ouvrage projeté doit être réalisé, contenant en outre un certain nombre de recommandations. Or, le syndicat des copropriétaires qui n’émet d’ailleurs aucune critique sur la qualité de ce rapport, ne produit aucun élément permettant de contredire les constatations qu’il contient. Il en résulte que la nécessité d’un diagnostic géotechnique complémentaire sur la composition des sols constituant le terrain à construire n’est pas démontrée. En revanche, la configuration des lieux montre que la résidence se trouve en aplomb du terrain en question, lesquels fonds sont séparés par un mur mitoyen de soutènement, ainsi que le précise le rapport de la société SEMOFI. Au demeurant, cette dernière avait mis en avant les précautions à prendre pour éviter des mouvements de terrain éventuels au regard du caractère prononcé de la pente et du sol composé d’argiles de nature à favoriser un phénomène de retrait/gonflement susceptible d’entraîner des fissures sur les bâtiments existants. D’autre part, le syndicat des copropriétaires produit un certain nombre de photographies montrant la survenance d’effondrements sur certaines portions du mur de soutènement à proximité du futur chantier. Dès lors, au vu de ces observations, il apparaît pertinent que l’expert puisse donner son avis sur les recommandations données par la société SEMOFI et de préciser toute autre mesure qui pourrait éventuellement s’avérer nécessaire. Sur la demande reconventionnelle du syndicat des copropriétaires relative à la suspension du commencement des travaux Aux termes de l’article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le juge des référés peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent pour prévenir un dommage imminent. A cet égard, le dommage imminent s’entend du dommage qui n’est pas encore réalisé, mais qui se produira sûrement si la situation présente doit se perpétuer. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires ne produit aucun élément permettant de déduire de manière certaine que les travaux amenés à être réalisés par la société INDIGO INFRA entraîneront inévitablement un glissement de terrain et qu’au regard de la nature des sols, les préconisations de la société SEMOFI seraient insuffisantes. A cet égard, la preuve du caractère certain de la manifestation d’un tel dommage ne saurait résulter de la survenance d’effondrements récents, qui s’ils se sont produits à proximité du futur chantier, lui sont totalement étrangers. Il convient par conséquent, de rejeter la demande reconventionnelle du syndicat des copropriétaires émise sur ce chef. Sur les frais accessoires Compte tenu de la nature de la demande initiale, portant sur l’organisation d’une mesure d’expertise présentant un caractère préventif, les dépens seront laissés à la charge de la société INDIGO INFRA. Il convient de rappeler que la présente décision est exécutoire par provision. PAR CES MOTIFS, Nous, juge des référés statuant par une ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Vu l'article 145 du code de procédure civile, ordonnons une mesure d'expertise au contradictoire des parties défenderesses et commettons pour y procéder : Monsieur [C] [D] [Adresse 9] [Localité 21] Tél : [XXXXXXXX02] Port. : [XXXXXXXX03] 2017-2020 Mail : [Courriel 30] (expert inscrit sur la cour d’appel de Versailles, sous la rubrique C-02.01 : Architecture-Ingéniérie-Maîtrise d’Oeuvre) lequel pourra se faire assister de tout spécialiste de son choix, avec mission pour lui de : - convoquer les parties, au besoin par télécopie ou par courrier électronique avec demande d’avis de réception, en adressant copie par lettre simple aux avocats des parties; - se faire communiquer tous documents et pièces qu'il estimera utiles à l'accomplissement de sa mission; - se rendre sur le site du projet de construction en présence des parties ou celles-ci dûment appelées ; - après avoir précisé, le cas échéant, l’état d’avancement des travaux déjà réalisés, dresser, par tout moyen et sur tout support qu’il diffusera ensuite aux parties, un état descriptif technique des immeubles, voies et trottoirs, réseaux et autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles; dire s’ils présentent des altérations ou des faiblesses apparentes et, dans l’affirmative, les décrire; - dire si des précautions ont été prises par les parties pour éviter, le cas échéant, que les altérations ou faiblesses constatées ne s’aggravent ou que des altérations ou faiblesses n’apparaissent du fait des travaux entrepris; - donner son avis sur la pertinence des recommandations de la société SEMOFI émises dans son rapport du 19 octobre 2023, compte tenu de la nature des sols, et préciser au besoin toute mesure complémentaire s’avérant nécessaires ; - dresser un état descriptif technique des mêmes immeubles, voies et trottoirs, réseaux, ou autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles après l’exécution de la démolition; - à l’achèvement des travaux, constater, décrire et chiffrer d’éventuels travaux que nécessiteraient les immeubles riverains, voies, réseaux et ouvrages voisins, au regard de cette opération de construction et procéder aux investigations nécessaires, afin de rechercher s’il existe une relation de cause à effet existant entre d’éventuels nouveaux désordres qui affecteraient ces immeubles et les travaux effectués pour la requérante ; - fournir, dans son rapport définitif, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond, éventuellement saisie, de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis ; DISONS qu’en cas de besoin et pour procéder aux travaux estimés indispensables par l’expert, la requérante, à ses frais avancés et pour le compte de qui il appartiendra, sera autorisée à faire passer sur les propriétés voisines concernées, ses architectes et entreprises qualifiées à telle fin technique que l’expert estimera nécessaire, ou seulement utile, et sous son contrôle de bonne fin, et qu’en cas de difficultés, il nous en sera, à nouveau, référé ; DISONS que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un ficher PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du tribunal judiciaire de Nanterre, service du contrôle des expertises, extension du palais de justice, [Adresse 18] ([XXXXXXXX01]), dans le délai de 10 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; DISONS que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera a une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte-rendu aux parties et au juge chargé du contrôle ; Dans le but de limiter les frais d'expertise, nous invitons les parties, pour leurs échanges contradictoires avec l’expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure, à utiliser la voie dématérialisée via l’outil OPALEXE ; DISONS que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; DISONS que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; DÉSIGNONS le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; DISONS que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; FIXONS à la somme de 8000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui devra être consignée par la société INDIGO INFRA entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, dans le délai maximum de six semaines à compter de la présente ordonnance, sans autre avis ; DISONS que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ; DISONS qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ; DÉBOUTONS le Syndicat des copropriétaires des immeubles de la Résidence du [Adresse 31] de sa demande reconventionnelle tendant à la suspension des travaux; LAISSONS les dépens à la charge de la société INDIGO INFRA ; RAPPELONS que la présente ordonnance est exécutoire par provision. FAIT À NANTERRE, le 12 septembre 2024. LA GREFFIÈRE Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière LE PRÉSIDENT François PRADIER, 1er Vice-président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2605, "end": 3540 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 3540, "end": 3944 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 732, "end": 2605 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 732 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00816" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00816
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
null
Référé président
null
[]
66e3404ac196c29cd74a6a24
null
"2024-09-12T19:29:04.155000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54G
[]
false
null
null
N° RG 24/00816 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NFEE Minute N° 2024/743 ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 12 Septembre 2024 ----------------------------------------- [B] [F] [K] [M] C/ E.U.R.L. FOIX TP --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 12/09/2024 à : la SELAFA VILLATTE ET ASSOCIES - 150 B copie certifiée conforme délivrée le 12/09/2024 à : la SELAFA VILLATTE ET ASSOCIES - 150 B Expert dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Nadine DANIELOU lors des débats et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 22 Août 2024 PRONONCÉ fixé au 12 Septembre 2024 Ordonnance réputée contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : Madame [B] [F], demeurant [Adresse 1] Rep/assistant : Maître Christophe DOUCET de la SELAFA VILLATTE ET ASSOCIES, avocats au barreau de NANTES Monsieur [K] [M], demeurant [Adresse 1] Rep/assistant : Maître Christophe DOUCET de la SELAFA VILLATTE ET ASSOCIES, avocats au barreau de NANTES DEMANDEURS D'UNE PART ET : E.U.R.L. FOIX TP (RCS NANTES n°842 851 511), dont le siège social est sis [Adresse 2] Non comparante DÉFENDERESSE D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Suivant contrat de construction de maison individuelle (CCMI) du 16 décembre 2020, Monsieur [K] [M] et Madame [B] [F] ont confié à la société MOREL CONSTRUCTIONS exerçant sous l’enseigne TRADILIGNES la réalisation de leur maison d’habitation située [Adresse 1] à [Localité 3]. Se plaignant que depuis la réception des travaux intervenue le 29 juin 2023, les réserves dénoncées n’ont toujours pas été levées, Monsieur [K] [M] et Madame [B] [F] ont fait assigner la S.A.S. MOREL CONSTRUCTIONS par acte de commissaire de justice du 16 janvier 2024 afin de solliciter l’organisation d’une expertise. Par ordonnance de référé du 21 mars 2024, Monsieur [S] [Z] a été désigné comme expert. Soutenant que parmi les désordres dénoncés figurait la mauvaise évacuation des WC du rez-de-chaussée et que la responsabilité de l'E.U.R.L. FOIX TP ayant exécuté les travaux de VRD pourrait être engagée, Monsieur [K] [M] et Madame [B] [F] ont fait assigner en référé cette société par acte de commissaire de justice du 24 juillet 2024 afin de solliciter l’extension des opérations d’expertise à son égard. L'E.U.R.L. FOIX TP, citée par acte conservé à l'étude de commissaire de justice après vérification de son siège, n'a pas comparu. MOTIFS DE LA DECISION Monsieur [K] [M] et Madame [B] [F] présentent des copies des documents suivants : - assignation et ordonnance de référé du 21 mars 2024, - contrat CCMI du 16/12/20, - déclaration d'ouverture de chantier, - procès-verbal de réception du 29/06/23, - procès-verbal de constat de Me Guillaume CLAVIERE, commissaire de justice, du 19/10/23, - note aux parties de l'expert du 15/07/24, - notice descriptive annexée au CCMI, - devis des 5 et 6/11/20 de l'E.U.R.L. FOIX TP, - factures des 10/12/21 et 07/04/23 de l'E.U.R.L. FOIX TP. Il résulte des explications données et pièces produites que des désordres ont été constatés sur le réseau d'assainissement qui a été mis en œuvre par la défenderesse. Il est donc légitime d'étendre la mission d'expertise à cette dernière, pour qu'elle soit en mesure de faire valoir son point de vue sur les responsabilités ou garanties éventuelles quant aux désordres. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Ordonnons l'extension des opérations d'expertise confiées à Monsieur [S] [Z] par ordonnance de référé du 21 mars 2024 (24/064) à l'E.U.R.L. FOIX TP, Laissons provisoirement les dépens à la charge des demandeurs. Le greffier, Le président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2493, "end": 4877 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4877, "end": 5811 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 746, "end": 2493 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 746 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00835" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00835
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé président
null
[]
66e34049c196c29cd74a6a03
null
"2024-09-12T19:29:02.992000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
72A
[]
false
null
null
N° RG 24/00835 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NFVH Minute N° 2024/748 JUGEMENT DE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND du 12 Septembre 2024 ----------------------------------------- S.D.C. [Adresse 5] C/ [I], [O] [V] --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 12/09/2024 à : - Me Clarisse LE GRAND - 307 copie certifiée conforme délivrée le 12/09/2024 à : - Me Clarisse LE GRAND - 307 - Dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ JUGEMENT DE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Nadine DANIELOU lors des débats et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 22 Août 2024 PRONONCÉ fixé au 12 Septembre 2024 Jugement réputée contradictoire, mis à disposition au greffe ENTRE : S.D.C. [Adresse 5], représenté par son syndic en exercice la S.A.S. FONCIA LOIRE ATLANTIQUE (RCS NANTES 383 617 719), domiciliée : chez S.A.S. FONCIA LOIRE ATLANTIQUE, dont le siège social est sis [Adresse 2] Rep/assistant : Me Clarisse LE GRAND, avocat au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : Monsieur [I], [O] [V], demeurant [Adresse 3] Non comparant DÉFENDEUR D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Monsieur [I] [V] est propriétaire des lots n° 5 et 179 dans un ensemble immobilier en copropriété situé [Adresse 1] à [Localité 4]. Se plaignant de ne pas avoir obtenu le paiement total de charges et d'appels de charges de copropriété en dépit d'une sommation d'huissier du 19 octobre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble VULCAIN II situé [Adresse 1] à [Localité 4], représenté par son syndic la S.A.S. FONCIA LOIRE ATLANTIQUE, a fait assigner Monsieur [I] [V] selon la procédure accélérée au fond par acte de commissaire de justice du 25 juillet 2024 afin de solliciter, au visa de l'article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965, le paiement des sommes de : - 5 472,05 € représentant sa quote-part des charges de copropriété dues avec intérêts au taux légal à compter du 19 octobre 2023, - 376,25 € au titre des provisions non échues avec intérêts à compter de la décision, - 500,00 € de dommages et intérêts, - 980,00 € en application de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens. Monsieur [I] [V], cité par acte conservé à l'étude de commissaire de justice après vérification de son domicile, n'a pas comparu à l'audience. MOTIFS DE LA DECISION Le syndicat des copropriétaires de l'immeuble VULCAIN II situé [Adresse 1] à [Localité 4] produit, au soutien de sa demande, copie des documents suivants : - contrat de mandat du syndic du 19/12/2022, - notification de transfert de propriété du 10/12/21, - procès-verbaux d'assemblées générales de la copropriété du 19/12/22 et du 18/03/24, - lettre recommandée de mise en demeure du 8 août 2023 (pli avisé non distribué), - décompte de charges du 5 juillet 2024, - courriers d'appel de fonds et de rappel, - facture d'huissier, - calendrier des appels de charges à échoir, - jurisprudence. Il est justifié, par la copie des derniers procès-verbaux d'assemblées générales de copropriété, que les comptes des exercices jusqu'au 31 décembre 2022 ont été approuvés et que les budgets provisionnels des exercices suivants ont été votés. Des travaux et les provisions correspondantes ont également été votés. Le copropriétaire assigné n'a pas réglé les appels de charges en exécution de ces décisions. Il convient donc de le condamner au paiement des charges réclamées en application 19-2 de la loi du 10 juillet 1965. Il résulte des décomptes produits que Monsieur [I] [V] est redevable de la somme de 5 472,05 € pour les charges exigibles jusqu'au 30 septembre 2024. Cette somme est donc due avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure, soit du 19 octobre 2023, pour le montant y figurant et de l'assignation du 25 juillet 2024 pour le surplus. De même, le planning des appels de fonds certifié par le syndic justifie des charges à échoir jusqu'au 31 décembre 2024 pour un montant de 376,25 €. Aucun élément ne vient étayer la demande de dommages et intérêts. Ce n'est pas parce que des juges ont déjà accordé des dommages et intérêts dans des situations d'impayés de charges de copropriété qu'en l'espèce un préjudice est établi, alors que l'impayé est relativement modeste par rapport au budget de la copropriété et que les frais de syndic et d'huissier sont inclus dans le décompte. Cette prétention sera donc rejetée. Les dépens incombent au défendeur, selon le principe fixé par l'article 696 du code de procédure civile. Il est équitable de fixer à 980 € l'indemnité pour frais d'instance non compris dans les dépens que le défendeur devra verser au demandeur en application de l'article 700 du code de procédure civile. DECISION Par ces motifs, le premier vice-président, statuant selon la procédure accélérée au fond, publiquement, par jugement réputé contradictoire et susceptible d'appel, Condamne Monsieur [I] [V] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble VULCAIN II situé [Adresse 1] à [Localité 4] : - la somme de 5 472,05 € au titre des charges et provisions sur charges de copropriété impayées jusqu'au 30 septembre 2024 avec intérêts au taux légal à compter du 19 octobre 2023 pour le montant figurant à la mise en demeure et à compter du 25 juillet 2024 pour le surplus, - celle de 376,25 € au titre des provisions sur charges à échoir jusqu'au 31 décembre 2024 avec intérêts au taux légal à compter de la décision, - celle de 980,00 € en application de l'article 700 du code de procédure civile, Rejette le surplus de la demande, Condamne Monsieur [I] [V] aux dépens. Le greffier, Le président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5961, "end": 15392 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 15392, "end": 16183 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 2669, "end": 5961 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 2669 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/10134" ]
null
Autre
2024-09-12
null
21/10134
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
1ère CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9981ea90490410b4f5
null
"2024-09-12T18:05:02.264000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
71F
[]
false
null
null
N° RG 21/10134 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WE6L PREMIERE CHAMBRE CIVILE 71F N° RG 21/10134 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WE6L Minute n° 2024/00 AFFAIRE : S.D.C. URBAN ART D, S.D.C. URBAN ART G, [R] [V], [H] [X], [Y] [D] C/ A.S.L. URBAN ART Exécutoires délivrées le à Avocats : la SELARL GARONNE AVOCATS l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Statuant à Juge Unique Madame Hassna AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier DEBATS : A l’audience publique du 27 Juin 2024, JUGEMENT : Contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSES : S.D.C. URBAN ART D représenté par son syndic, la SAS AGENCE IDEAL SERVICES IMMOBILIERS devenu SERGIC, sise 21 à 35 rue de l’Ecole Normale à Bordeaux (33200) 149 bis cours de la Marne 33800 BORDEAUX représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant S.D.C. URBAN ART G représenté par son syndic, Mme [R] [V] domiciliée 149 bis cours de la Marne - Rce URBAN ART D1-401 à Bordeaux (33800) 149 bis cours de la Marne 33800 BORDEAUX représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant N° RG 21/10134 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WE6L Madame [R] [V] née le 01 Décembre 1975 à MARMANDE (47200) de nationalité Française 149 bis cours de la Marne - Rce URBAN ART D1-405 33800 BORDEAUX représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant Madame [H] [X] née le 30 Avril 1939 à PARIS (75006) de nationalité Française 149 bis cours de la Marne Rce URBAN ART D1-603 33800 BORDEAUX représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant Madame [Y] [D] née le 16 Juin 1949 à AILLAS (33124) de nationalité Française 149 bis cours de la Marne Rce URBAN ART D2-505 33800 BORDEAUX représentée par Maître Charlotte DE LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER - LIEF - DE LAGAUSIE - RODRIGUES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant DEFENDERESSE : A.S.L. URBAN ART ABSOLUTE HABITAT 66 avenue du Président Robert Schuman - BP 50021 33491 LE BOUSCAT CEDEX représentée par Maître Emmanuel BARAST de la SELARL GARONNE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant EXPOSE DU LITIGE La SCCV URBAN ART a édifié un ensemble immobilier dénommé URBAN ART à BORDEAUX à l'angle du cours de la Marne, de la rue Ferbos et du cours Barbey. Cet ensemble immobilier complexe a fait l'objet d'un état descriptif de division en volumes par acte du 16 septembre 2015 modifié par acte du 26 septembre 2019. Une association syndicale libre a été créée , l'ASL URBAN ART, dont tout copropriétaire ou propriétaire de biens immobiliers compris dans son emprise est membre. Cette association, a notamment pour objet l'acquisition, la gestion et l'entretien des équipements d'intérêt collectif à tous les propriétaires des biens immobiliers compris dans son périmètre, la constitution et la gestion de servitudes, la création d'éléments d'équipement nouveaux ainsi que la répartition des dépenses de gestion et d'entretien entre les membres de l'association et leur recouvrement. Elle est administrée par un syndicat composé de trois membres au minimum à savoir un président , un trésorier et un secrétaire et cinq membres maximum élus parmi les propriétaires membres de l'association ou leur représentant. La société ABSOLUTE HABITAT a été désignée par le syndicat comme directeur en charge de la représenter. Lors d’une assemblée générale du 10 juin 2021 les membres de l’ASL ont élus les membres du bureau ; M. [N] étant désigné en qualité de président, Mme [V] et M. [A] en qualité de secrétaires et Mme [X] et M.REMY- [U] au poste de trésorier. Cette assemblée générale a été annulée par jugement exécutoire par provision de la présente juridiction en date du 19 octobre 2023, frappé d’appel. Par un nouvel acte en date du 22 décembre 2021, le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART D, le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART G, Mme [R] [V], Mme [H] [X] et Mme [Y] [D] ont assigné devant la présente juridiction l’ASL URBAN ART représentée par son président M. [N], en annulation cette fois-ci de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 22 octobre 2021 et au terme de laquelle ont été élus M. [N] en qualité de président de séance, M. [G]de secrétaire de séance, Mme [K] de secrétaire du bureau et Mme [B] de trésorière du bureau. Aux termes de leurs dernières conclusions notifiées par RPVA le 16 mai 2024, auxquelles il convient de renvoyer pour l’exposé des moyens, le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART D, le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART G, Mme [R] [V], Mme [H] [X] et Mme [Y] [D] demandent au tribunal de : -annuler l’assemblée générale de l’ASL URBAN ART du 22 octobre 2021, -condamner l’ASL URBAN ART à verser à chacun des requérants la somme de 1000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, -juger que chacun des requérants sera exempté de toute participation aux frais de procédure engagés par l’ASL dans le cadre de la présente instance, -la condamner aux entiers dépens. Par conclusions notifiées par RPVA le 6 juin 2024 auxquelles il convient également de renvoyer pour l’exposé de l’argumentaire, l’ASL URBAN ART entend quant à elle voir : -débouter les requérants de l’ensemble de leurs demandes fins et conclusions, -condamner chacun des requérants à lui verser la somme de 2000 euros, -condamner in solidum les requérants aux dépens. L’ordonnance de clôture a été établie le 13 juin 2024. MOTIVATION 1-SUR L’ANNULATION DE L’ASSEMBLÉE DU 22/10/2021 Au soutien de leur demande d’annulation de l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre 2021, les requérants font valoir à titre liminaire et en premier lieu, que l’assemblée générale du 10 juin 2021 qui a notamment désigné M. [N] en qualité de président du bureau ayant été annulée par jugement du 19 octobre 2023, l’Assemblée générale du 22 octobre 2021 a donc été tenue par un président dépourvu de qualité . L’article 14 des statuts de l’ASL URBAN ART stipule que l’Assemblée Générale est présidée par le Président de l’Association, ou à défaut, par un Président de séance nommé par les membres de l’assemblée. Il résulte du procès-verbal de l’assemblée générale de l’ASL URBAN ART du 22 octobre 2021 que lors de cette assemblée, M. [N], membre de l’ASL a conformément à l’article 14 des statuts précité, été élu président de séance à la majorité prévue à l’article 13-1° des statuts et a présidé l’Assemblée en cette en qualité et non en qualité de Président de l’Association, de sorte que l’annulation au surplus a postériori de sa qualité de membre du bureau par jugement du 19 octobre 2023 frappé d’appel, ne saurait invalider l’assemblée générale du 22 octobre 2021. Les requérants font également valoir à titre liminaire et en deuxième lieu, que le poste de président du syndic n’ayant pas été soumis au vote cela invalide nécessairement l’assemblée générale du 22 octobre 2021, sans développer leur argumentation qui ne saurait donc prospérer. L’annulation de l’assemblée du 22 octobre 2021 est ensuite sollicitée pour irrégularités formelles ( défaut de capacité de l’ASL à ester ou à être représentée en justice, non respect du délai de convocation, tenue de l’assemblée par correspondance) et pour irrégularités de fond (absence d’inscription à l’ordre du jour des résolutions sollicitées par le SYNDICAT URBAN ART D et Mme [V] et non prise en compte des candidatures adressées au directeur de l’ASL). Les requérants considèrent par ailleurs que les votes émis lors des assemblées de 2022 et 2023 ne sauraient régulariser a posteriori les irrégularités du mois d’octobre 2021. L’ASL URBAN ART conteste les irrégularités invoquées par les requérants. Elle ajoute que de nouvelles élections des membres du bureau sont intervenues lors des assemblées du 24 juin 2022 et le 26 juin 2023 au cours desquelles il a été tenu compte de toutes les candidatures reçues ; Mme [V] ayant d’ailleurs été élue membre du bureau lors de l’assemblée de 2023 . Elle précise que le nombre des membres du bureau a été porté de 5 à 18 par vote de l’assemblée générale du 24 juin 2022 et que la syndicat URBAN D comme Mme [D] et Mme [X] n’ont pas candidaté alors qu’il existe 11 places vacantes pour la candidature 2023-2026 de sorte que les requérants ne sont pas fondés à maintenir leur demande d’annulation. Les assemblées générales de 2022 et 2023 portant élection des membres du bureau pour l’exercice à venir ne sauraient régulariser les élections antérieures et dont celles intervenues lors de l’assemblée critiquée du 22 octobre 2021. -sur l’irrégularité formelle tenant au défaut de capacité de l’ASL à ester en justice ou à être représentée en justice Il n’est pas démontré en quoi le défaut de capacité de l’ASL d’ester en justice ou à être représentée en justice constituerait une irrégularité formelle entachant l’assemblée générale du 22 octobre 2021 critiquée. Au demeurant, le défaut de capacité à ester à justice de l’ASL ou à être représentée en justice constitue une exception de nullité pour irrégularité de fond au sens de l’article 117 du code de procédure civile, qui relève de la compétence exclusive du juge de la mise en état au sens de l’article 789 1° du code de procédure civile. En application de ces dispositions, les parties ne sont plus recevables à soulever ces exceptions et incidents ultérieurement, à moins qu’ils ne surviennent ou soient révélés postérieurement au dessaisissement du juge de la mise en état ce qui n’est pas le cas en l’espèce. La demande d’annulation de l’assemblée générale sur ce fondement ne saurait donc prospérer. -sur l’irrégularité formelle tenant au non respect du délai de convocation L’article 11-2° des statuts de l’ASL stipule que les convocations aux assemblées sont adressées au moins 15 jours avant la réunion. Elles sont adressées sous pli recommandé ou remises en main propre contre décharge. Comme le souligne à juste titre la défenderesse, le délai de convocation des membres de l’association, court donc à compter de la date d’expédition de la lettre recommandée lorsque ce mode de convocation a été choisi et non de sa présentation au destinataire ou réception par celui-ci comme soutenu par les requérants ; la loi du 10 juillet 1965 et le décret du 17 mars 1967 portant statut de la copropriété étant étrangers au fonctionnement des Associations Syndicales Libres qui sont régies par l’ordonnance n° 2004-632 du 1er juillet 2004 et le décret n° 2006-504 du 3 mai 2006. En l’espèce , il n’est pas vraiment discuté et résulte des suivis d’envoi de la Poste que les convocations à l’assemblée générale du vendredi 22 octobre 2021 datées du 1er octobre 2021 ont été expédiées le 5 octobre 2021 soit plus de 15 jours avant la réunion de l’assemblée, de sorte que les délais d’envoi des convocations ont été respectés. - sur l’irrégularité formelle relative à la tenue de l’assemblée générale par correspondance Ainsi qu’expressément rappelé sur les convocations adressées le 5 octobre 2021 aux membres de l’ASL URBAN ART, l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre 2021 a été tenue par correspondance ; les membres ayant été invités à voter sur les questions soumises à l’ordre du jour de cette assemblée sur un formulaire de vote par correspondance, joint à la convocation et à retourner au directeur de l’association, ABSOLUTE HABITAT, au plus tard avant le 19 octobre 2021 (date de réception). Si, ainsi que relevé par la défenderesse, il n’existe dans les statuts de l’ASL aucune stipulation interdisant le vote par correspondance, aucune stipulation ne l’autorise ni ne l’organise. Or, il résulte de l’article 18 du décret n° 2006-504 du 3 mai 2006 pris pour application de l’ordonnance n° 2004-632 du 1er juillet 2004 régissant les ASL, le principe selon lequel les assemblées des ASL fonctionnent en présentiel. Le décret prévoyant que le vote par correspondance est possible , mais il doit être prévu expressément dans les statuts, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Les stipulations des statuts de l’ALS se réfèrent au contraire uniquement à des modalités de fonctionnement en présentiel. Ainsi notamment, l’article 11 -2° des statuts qui précise que les convocations à l’assemblées contiennent le jour, l’heure mais également le lieu de la réunion tandis que l’article 14 al 3 précise qu’il doit être tenu lors de l’assemblée une feuille de présence qui est signée par chaque personne assistant à l’assemblée. Par ailleurs, ainsi que justement relevé par les requérants, la possibilité dérogatoire pour les ASL de tenir, en l’absence de disposition statutaire, leurs assemblées par correspondance en application de l’ordonnance n° 2020-321 du 25 mars 2020, portant adaptation des règles de réunion et des délibération des assemblées et organes dirigeants des personnes morales et entités dépourvues de personnalité morale de droit privé en raison de l’épidémie de COVID 19, prorogée par les décret n° 2020-925 du 29 juillet 2020, n° 2020-1497 du 2 décembre 2020, n°2020-1614du 18 décembre 2020, a pris fin le 30 septembre 2021 par l’effet de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de la crise sanitaire. Le Président de l’ASL URBAN ART n’ignorait pas la fin d’application des dispositions légales et réglementaires dérogatoires aux votes en présentiel lors de l’organisation de l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre 2021 puisque à réception de la convocation, le syndicat URBAN ART D lui adressait le 6 octobre 2021 un mail le lui rappelant et sollicitant l’envoi de nouvelles convocations en présentiel facilitant le dialogue, ce dont il n’a pas été tenu compte. L’organisation d’un vote uniquement par correspondance pour l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre 2021, quel que soit l’objet de cette assemblée, est non conforme aux dispositions statutaires, comme légales et réglementaires en vigueur, ce qui suffit à annuler cette assemblée générale sans nécessité d’aborder les irrégularités de fond invoquées aux mêmes fins par les requérants. 2-SUR LA DEMANDE RECONVENTIONNELLE DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS La demande d’annulation de l’assemblée générale étant fondée, l’ASL URBAN ART sera déboutée de sa demande de dommages et intérêts. 3- SUR LES DEMANDES ANNEXES En application de l’article 696 du code de procédure civile l’ASL URBAN ART supportera la charge des entiers dépens de l’instance. Aucune disposition légale comme statutaire ne justifie en revanche de dispenser les demandeurs de participer aux frais de contentieux étant rappelé que les dispositions de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 sont inapplicables aux Associations Syndicales Libres, sauf dispositions statuaires contraires, or rien n’est prévu aux statuts de l’ASL à ce titre. Par ailleurs, l’équité commande de rejeter les demandes des parties sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile . PAR CES MOTIFS Le tribunal, -ANNULE l' assemblée générale de l' Association Syndicale Libre URBAN ART du 22 octobre 2021, -DEBOUTE l'Association Syndicale Libre URBAN ART de sa demande de dommages et intérêts, -REJETTE les demandes des parties sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile , - CONDAMNE l'Association Syndicale Libre URBAN ART aux entiers dépens, -DEBOUTE le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART D, le SYNDICAT des copropriétaires URBAN ART G, Mme [R] [V], Mme [H] [X] et Mme [Y] [D] de leurs demandes tendant à être dispensés de la participation aux frais de procédure. La présente décision est signée par Madame COLOMBET, Vice-Présidente et Madame AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 11733, "end": 11794 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11794, "end": 19736 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1193, "end": 11733 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1193 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/01447" ]
null
Autre
2024-09-12
null
20/01447
Prononce le divorce accepté
null
5ème chambre cab. F
null
[]
66e34048c196c29cd74a69b6
null
"2024-09-12T19:29:01.456000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20J
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES --------- [Adresse 17] [Localité 9] --------- 5ème chambre cab. F JUGEMENT du 12 Septembre 2024 minute n° N° RG 20/01447 - N° Portalis DBYS-W-B7E-KTJX ------------- [U], [C], [I] [F] épouse [L] C/ [A], [T] [L] Art. 751 du CPC - Demande en divorce autre que par consentement mutuel CE+CCC notice PA notice TMFPO - Me Véronique ADAM-RIBAULT - Me Mathilde MOREAU CCC (LRAR) - Mme [U] [F] - M [A] [L] Le + ARIPA (IFPA) JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 Juge aux Affaires Familiales : Maïté MARIA, Vice-Présidente Greffier : Corinne KERDRAON Débats en chambre du conseil à l’audience du 09 avril 2024 Jugement prononcé à l'audience publique du 13 juin 2024 prorogé au 12 septembre 2024 ENTRE : [U], [C], [I] [F] épouse [L] née le [Date naissance 6] 1971 à [Localité 16] (44) [Adresse 11] [Localité 7] Comparant et plaidant par Me Véronique ADAM-RIBAULT, avocat au barreau de NANTES - 260 ET : [A], [T] [L] né le [Date naissance 4] 1967 à [Localité 16] (44) [Adresse 1] [Localité 8] Comparant et plaidant par Maître Mathilde MOREAU de la SCP IPSO FACTO AVOCATS, avocats au barreau de NANTES - 27 -Page- FAITS - PROCEDURE - PRETENTIONS DES PARTIES Madame [U] [F] et monsieur [A] [L], l’un et l’autre de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 2] 2005 par-devant l’officier d’état civil de [Localité 15] (Loire-Atlantique), sans contrat de mariage préalable et sans changement depuis lors. Monsieur [A] [L] et madame [U] [F] ont eu quatre enfants, dont deux nés préalablement à la célébration de leur union : - [P] [L], né le [Date naissance 10] 2002 à [Localité 18] (Loire-Atlantique), reconnu le 08 janvier 2002 par son père et le 16 janvier 2002 par sa mère, - [X] [L], né le [Date naissance 5] 2004 à [Localité 18] (Loire-Atlantique), reconnu le 22 avril 2004 par ses deux parents, - [M] [L], née le [Date naissance 3] 2007 à [Localité 18] (Loire-Atlantique), - [Y] [L], née le [Date naissance 12] 2010 à [Localité 18] (Loire-Atlantique). Par requête déposée au greffe le 30 mars 2020, madame [U] [F] a saisi le juge aux affaires familiales de NANTES d'une demande en divorce sur le fondement des articles 251 et suivants du code civil. A l’audience de tentative de conciliation du 23 novembre 2020, les époux, assistés de leurs avocats, ont accepté le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l’origine de celle-ci. Cette acceptation a été constatée immédiatement dans un procès-verbal dressé par le juge et signé par les époux et leurs avocats. Par ordonnance de non-conciliation en date du 18 décembre 2020, le juge aux affaires familiales a statuant sur les mesures provisoires notamment : - attribué à madame [U] [F] la jouissance du domicile conjugal situé au [Adresse 11] à [Localité 14] (Loire-Atlantique), lequel est un bien commun, ainsi que du mobilier meublant, à titre onéreux, - dit que l’épouse devait prendre en charge le règlement de la taxe d’habitation, - dit que l’époux devait quitter le domicile conjugal dans un délai de trois mois à compter de la présente décision, - fait défense à chacun des époux de troubler son conjoint dans sa résidence, et autorisé chacun des époux à faire expulser son conjoint qui s'introduirait dans sa résidence, l'occuperait ou s'y maintiendrait, et ce avec l'assistance de la force publique si besoin était, - ordonné la remise à chaque époux de ses vêtements et objets personnels, et ce avec l’assistance de la force publique si besoin était, - dit que l’emprunt immobilier afférent au domicile conjugal aux mensualités de 901,85 euros ainsi que la taxe foncière, seraient pris en charge par moitié par chacun des époux et les y a condamné à concurrence de la moitié pour chacun, - attribué à l’épouse la jouissance du véhicule automobile SUZUKI Swift et à l’époux celle du véhicule JEEP RENEGADE immatriculé [Immatriculation 13], à charge pour chacun d’assumer toutes les dépenses d’entretien et d’assurance afférentes à leur véhicule respectif, sous réserve des droits de chacun des époux dans la liquidation du régime matrimonial, - maintenu l’exercice en commun de l’autorité parentale sur les enfants mineurs, - fixé la résidence habituelle des enfants mineurs au domicile de la mère, - dit que le père exercera, sauf meilleur accord parental, un droit de visite et d’hébergement selon les modalités suivantes : * en période scolaire, les fins de semaines paires, du vendredi soir à la sortie des activités extra-scolaires à 18 heures 30 au dimanche soir 19 heures, * la moitié de toutes les vacances scolaires, première moitié les années paires et deuxième moitié les années impaires, * à charge pour lui d’aller chercher ou faire chercher les enfants et les ramener ou faire ramener par une personne digne de confiance à leur lieu de résidence ; - fixé la contribution mensuelle de monsieur [A] [L] à l’entretien et l’éducation d’[P], [X], [M] et [Y] à la somme de 170 euros par enfant, soit 680 euros au total, avec indexation ; - dit que les parents partageront par moitié les frais de scolarité en établissement privé des enfants et les frais exceptionnels engagés d’un commun accord entre eux (tels que les voyages scolaires, les activités extra-scolaires, les frais de santé restant à charge, le permis de conduire), - réservé les dépens. Par acte d’huissier de justice délivré le 11 mai 2021, madame [U] [F] a assigné son époux en divorce, sur le fondement des articles 233 et suivants du Code civil, parallèlement à la signification de l’ordonnance de non-conciliation. Monsieur [A] [L] a constitué avocat le 19 mai 2021. Par ordonnance en date du 13 mai 2022, le juge de la mise en état, saisi par monsieur [A] [L] d’un incident de communication de pièces, a : - condamné madame [U] [F] à régler à monsieur [A] [L] la somme de 200 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, - condamné madame [U] [F] aux dépens de l’incident de communication de pièces, - débouté les parties de leurs prétentions respectives plus amples ou contraires, - renvoyé l’affaire à l’audience électronique de mise en état du 5 juillet 2022 pour conclusions de monsieur [A] [L]. Par ordonnance en date du 18 janvier 2024, le juge de la mise en état a : - supprimé la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants mise à la charge de monsieur [A] [L] à compter du 1er mai 2023, - laissé à la charge de chacune des parties les dépens de l’instance, - renvoyé à l’affaire à la mise en état du 12 mars 2024, avec avis de conclure pour la partie demanderesse et pour production par l’époux de son acte de naissance en copie intégrale. Par dernières conclusions notifiées par RPVA (Réseau Privé Virtuel Avocat) le 1er mars 2024, madame [U] [F] demande de prononcer le divorce des époux sur le fondement de l’article 233 du code civil et de : - ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage et de naissance de chacun des époux, - inviter les copartageants à saisir le notaire de leur choix en vue d’un partage amiable en application des dispositions de l’article 1358 du code de procédure civile ou à défaut de partage amiable, - inviter à défaut de partage amiable la partie la plus diligente à assigner en partage judiciaire devant le juge aux affaires familiales, suivant la procédure de droit commun, conformément aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile, - dire qu’elle reprendra l’usage de son nom de famille à l’issue du divorce, - constater que l’autorité parentale s’exerce conjointement par les parents sur les enfants mineurs, - fixer la résidence habituelle des enfants mineurs [M] et [Y] au domicile maternel, - réserver les droits d’accueil du père, - fixer à compter de septembre 2023 à la somme de 170 euros par mois et par enfant la contribution mensuelle du père à l’entretien et l’éducation de [X], [M] et [Y] avec indexation d’usage, - dire que les frais de scolarité en établissement privé seront partagés par moitié entre les parents, - dire que les frais exceptionnels engagés d’un commun accord entre eux seront partagés par moitié entre les parents, - condamner le parent n’ayant pas engagé les frais exceptionnels à les rembourser dans le délai de deux semaines suite à une demande précise et chiffrée, il sera réputé avoir donné son accord, - dire que les dépens seront partagés par moitié entre les époux. Par dernières conclusions notifiées par RPVA (Réseau Privé Virtuel Avocat) le 06 juillet 2023, monsieur [A] [L] s’est porté reconventionnellement demandeur en divorce sur le fondement des mêmes articles et sollicite de : - ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage et de naissance de chacun des époux, - lui décerner acte de sa proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux, - rappeler que les parties exercent conjointement l’autorité parentale sur les enfants mineures [M] et [Y], - fixer la résidence habituelle des deux enfants au domicile maternel, - dire qu’il bénéficie d’un droit d’accueil à l’égard de [M] et [Y] s’exerçant par libre accord entre les parties, - supprimer la contribution à l’entretien et l’éducation des quatre enfants à compter de décembre 2022 et à titre subsidiaire à compter de mai 2023, - dire que les frais exceptionnels engagés d’un commun accord entre les parties sont assumées à hauteur de moitié par chacun d’elles, à charge pour le parent concerné de régler sa part dans les 8 jours de l’envoi du justificatif de la dépense par l’autre, - débouter madame [U] [F] de toute demande plus ample ou contraire et notamment de sa demande de prestation compensatoire, - à titre subsidiaire, fixer le montant de la prestation compensatoire qui serait allouée à l’épouse à une somme qui ne serait être supérieure à 15.000 euros et lui accorder la possibilité de procéder au règlement par mensualité sur une période de 8 ans, - dire que les dépens de l’instance seront partagés par moitié entre les parties. Pour l’exposé plus ample des moyens et prétentions des parties, la présente juridiction se référera expressément à leurs dernières conclusions récapitulatives par application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile. Les enfants mineurs, capables de discernement, concernés par la présente procédure, ont été informés de leur droit à être entendus et à être assistés d’un avocat, conformément aux dispositions des articles 388-1 du Code civil et 338-1 et suivants du Code de procédure civile. A ce jour, aucune demande d'audition n'est parvenue au tribunal. [X], [M] et [Y] ont été entendus successivement en présence de leur avocat le 09 décembre 2020 par monsieur Patrick LIFSCHUTZ, magistrat honoraire sur la délégation du juge aux affaires familiales, conformément aux dispositions de l’article 388-1 du Code civil et des articles 338-1 et suivants du Code de procédure civile. Les comptes-rendus d’auditions ont été transmis aux avocats des parties le 10 décembre 2020. Les enfants [M] et [Y] ont été entendues le 23 novembre 2022 assistés de Maître LE BRUN par madame André GEORGEAULT, magistrate honoraire, en qualité de personne habilitée. Les comptes-rendus d’audition ont été communiqués aux conseils des parties le 25 novembre 2022. L’absence d’une procédure judiciaire en assistance éducative concernant [M] et [Y] a été vérifiée. A l’issue de la mise en état, la clôture de la procédure a été prononcée par ordonnance en date du 12 mars 2024 et les plaidoiries fixées à l’audience du 09 avril 2024 avec mise en délibéré au 13 juin 2024, prorogée au 12 septembre 2024 en raison de la charge d’activité du cabinet, date à laquelle le jugement a été prononcé par mise à disposition au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant par mise à disposition au greffe, après débats en chambre du conseil, par jugement contradictoire et en premier ressort : VU l’ordonnance de non conciliation en date du 18 décembre 2020 ; PRONONCE LE DIVORCE POUR ACCEPTATION DE LA RUPTURE DU MARIAGE de monsieur [A], [T] [L] né le [Date naissance 4] 1967 à [Localité 16] (Loire-Atlantique) et de madame [U], [C], [I] [F] née le [Date naissance 6] 1971 à [Localité 16] (Loire-Atlantique) mariés le [Date mariage 2] 2005 à [Localité 15] (Loire-Atlantique); ORDONNE la publicité de cette décision en marge de l’acte de mariage des époux et de l’acte de naissance de l’épouse détenus par un officier de l'état civil français conformément aux dispositions de l'article 1082 du code de procédure civile ; DIT n’y avoir lieu d’ordonner la liquidation du régime matrimonial ; INVITE les époux à procéder au partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux ; INVITE, à défaut de partage amiable, la partie la plus diligente à assigner en partage judiciaire devant le juge aux affaires familiales conformément aux articles 1360 et suivants du code de procédure civile ; RAPPELLE que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l’union, sauf volonté contraire de l’époux qui les a consentis; DIT que le jugement de divorce prend effet dans les rapports entre les époux en ce qui concerne leurs biens au 18 décembre 2020, date de l’ordonnance de non-conciliation ; DIT n’avoir lieu à statuer sur l’usage du nom marital ; CONSTATE que l'autorité parentale est exercée en commun par les deux parents, madame [U] [F] et monsieur [A] [L], sur les enfants : - [M] [L], née le [Date naissance 3] 2007 à [Localité 18] (Loire-Atlantique), - [Y] [L], née le [Date naissance 12] 2010 à [Localité 18] (Loire-Atlantique). RAPPELLE que dans le cadre de cet exercice conjoint de l'autorité parentale, il appartient aux parents de prendre ensemble les décisions importantes de la vie des enfants, relatives à la scolarité, à la santé et aux choix religieux éventuels ; RAPPELLE qu’à l’égard des tiers de bonne foi, chacun des parents est réputé agir avec l’accord de l’autre, quand il a fait un acte usuel de l’autorité parentale relativement à la personne des enfants ; RAPPELLE que le parent chez qui se trouve effectivement les enfants pendant la période de résidence qui lui est attribuée est habilité à prendre toute décision relative à l’entretien courant des enfants ou nécessitée par l’urgence ; RAPPELLE que tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent ; FIXE la résidence des enfants auprès de la mère ; LAISSE au libre accord des parties, l’exercice des droits de visite et d’hébergement du père sur les enfants ; FIXE, à compter du prononcé du jugement, la contribution du père à l'entretien et à l'éducation des enfants à la somme de 250 euros (DEUX CENTS CINQUANTE EUROS) par mois, soit 50 euros (CINQUANTE EUROS) par mois concernant l’enfant [X] [L] et 100 euros (CENT EUROS) par mois et par enfant concernant les enfants [M] [L] et [Y] [L] ; En tant que de besoin, CONDAMNE monsieur [A] [L] à payer ladite somme douze mois sur douze et avant le 05 de chaque mois à madame [U] [F] par virement bancaire ou tout autre moyen de paiement; DIT que la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants [X] [L], [M] [L] et [Y] [L] sera versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales à madame [U] [F] ; RAPPELLE que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur (monsieur [A] [L]) doit verser la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants [X] [L], [M] [L] et [Y] [L] directement entre les mains du parent créancier (madame [U] [F]) ; DIT qu’en application de l’article R582-7 du Code de la sécurité sociale, la pension alimentaire est revalorisée automatiquement par l'organisme débiteur des prestations familiales chaque année à la date anniversaire du titre prévoyant la pension alimentaire, en fonction de la variation de l'indice des prix à la consommation hors tabac France entière publié par l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'indice initial étant le dernier indice publié à la date du titre et l'indice retenu pour procéder à la revalorisation étant le dernier indice publié à la date de revalorisation de la pension ; DIT que cette pension ne se compense pas avec les allocations familiales et autres prestations éventuellement perçues ; DIT que la pension alimentaire est due au-delà de la majorité des enfants jusqu’à ce qu’ils aient terminé leurs études et exercent une activité professionnelle rémunérée non occasionnelle leur permettant de subvenir à leurs besoins ; DIT que le créancier (madame [U] [F]) devra justifier de la situation de l'enfant majeur le 1er novembre de chaque année, et sur toute réquisition du débiteur (monsieur [A] [L]) et qu’à défaut la contribution sera suspendue de plein droit ; DIT que les frais exceptionnels (tels que les voyages scolaires ou linguistiques, les activités extra-scolaires, le permis de conduire...) et des frais de scolarité en établissement privé des enfants engagés d'un commun accord, seront partagés par moitié entre les parents, à défaut ils seront supportés par le parent les ayant engagés et, en tant que de besoin, CONDAMNE le parent n’ayant pas engagé les frais à rembourser l’autre dans un délai de 15 jours de la présentation du justificatif de l’engagement de la dépense ; DÉBOUTE monsieur [A] [L] du surplus de ses demandes ; RAPPELLE que les parents peuvent d'un commun accord modifier la résidence de l’enfant et le droit de visite et d'hébergement pour l'adapter aux circonstances nouvelles, sans qu'il soit besoin de saisir à nouveau le juge ; AVISE les parties qu’en application de l’article 7 de la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice XXIème siècle et de l’arrêté du 16 mars 2017 désignant les juridictions habilitées à expérimenter la tentative de médiation préalable obligatoire à la saisine du juge en matière familiale, dont le tribunal judiciaire de Nantes : Les décisions fixant les modalités de l’exercice de l’autorité parentale ou la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant ainsi que les stipulations contenues dans la convention homologuée peuvent être modifiées ou complétées à tout moment par le juge, à la demande du ou des parents ou du ministère public, qui peut lui-même être saisi par un tiers, parent ou non. A peine d’irrecevabilité que le juge peut soulever d’office, la saisine du juge par le ou les parents doit être précédée d’une tentative de médiation familiale, sauf : 1° Si la demande émane conjointement des deux parents afin de solliciter l’homologation d’une convention selon les modalités fixées à l’article 373-2-7 du Code civil ; 2° Si l’absence de recours à la médiation est justifiée par un motif légitime ; 3° Si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre parent ou sur l’enfant; CONSTATE que la présente décision est de plein droit exécutoire à titre provisoire en ce qui concerne l'autorité parentale et la contribution alimentaire ; CONDAMNE les époux au paiement des dépens par moitié ; Ainsi JUGÉ et PRONONCÉ, par mise à disposition au greffe, conformément aux articles 450 et 456 du Code de procédure civile, le 12 septembre 2024, la minute étant signée par Maïté MARIA, juge aux affaires familiales, et Corinne KERDRAON, greffière: LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2271, "end": 4072 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4072, "end": 10393 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1333, "end": 2271 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1333 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/09449" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/09449
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5db018211e27a4b7d3
null
"2024-09-12T18:04:02.357000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/09449 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGX TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 20L N° RG 23/09449 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGX N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [X] C/ [H] IFPA Copie exécutoire délivrée à Me Lorène BAULON M. [P] [F] [J] [E] [H] le Notification Copie certifiée conforme à Mme [W] [X] épouse [H] le Extrait délivré à la CAF le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président Juge aux affaires familiales, Madame Pascale BOISSON, Greffière, Vu l'instance, Entre : Madame [W] [X] épouse [H] née le 11 Novembre 1996 à TOURS (37000) DEMEURANT : Chez [C] [X] - 2 avenue Raymond Manaud 33520 BRUGES DEMANDERESSE A.J. Totale numéro C-33063-2023-1195 du 06/09/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de BORDEAUX représentée par Me Lorène BAULON, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant d’une part, Et, Monsieur [P] [F] [J] [E] [H] né le 10 Juillet 1996 à PARIS 10ème DEMEURANT : 57 rue Riquet 75019 PARIS DÉFENDEUR DEFAILLANT d’autre part, EXPOSE DU LITIGE Madame [W] [X] épouse [H] et Monsieur [P] [F] [J] [E] [H] se sont mariés le 15 décembre 2018 devant l'officier de l'état-civil de la commune de MERIGNAC (33) sans d'un contrat de mariage. De cette union sont issues : * [K] [H] née le 7 décembre 2019 à BORDEAUX * [R] [H] née le 16 novembre 2022 à BORDEAUX. Madame [W] [X] épouse [H] a fait assigner Monsieur [P] [F] [J] [E] [H] en divorce en date du 3 novembre 2023. Monsieur [P] [F] [J] [E] [H] n’a pas constitué avocat. La demanderesse a fait signifier des conclusions sur le fond en vue de l’audience du 14 mai 2024. L’ordonnance de clôture a été rendue le 30 avril 2024. L’ordonnance de mesures provisoires est intervenue le 15 mars 2024. Il convient de se référer aux écritures de la demanderesse pour exposé de ses prétentions. L'affaire a été mise en délibéré au 11 juillet 2024, délibéré prorogé au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. MOTIFS Le divorce est prononcé en application des articles 237 et 238 du Code civil. Il y a lieu d’ordonner la publication des mentions légales. Le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. La date des effets du divorce est fixée au 6 novembre 2023. Le divorce emporte dissolution du régime matrimonial. Madame [W] [X] épouse [H] reprend l’usage de son de jeune fille. Madame [W] [X] épouse [H] demande l’octroi d’une prestation compensatoire de 10 000 € en capital. Les époux se sont mariés le 15 décembre 2018. Deux enfants encore mineurs sont issus de l’union. Madame est âgée de 27 ans. Monsieur est âgé de 28 ans. Madame est sans emploi. La situation professionnelle et financière du défendeur est inconnue de la juridiction. Madame perçoit des prestations familiales de l’ordre de 1307 € par mois. En l’état du dossier, il ne peut être tenu compte des ressources du mari eu égard à la situation au moment du divorce et à l’évolution de celle-ci dans un avenir prévisible. Madame est déboutée de sa demande d’octroi de prestation compensatoire. Les mesures fixées par l’ordonnance de mesures provisoires du 15 mars 2024 sont reconduites. L’autorité parentale s’exerce conjointement. La résidence des enfants est fixée au domicile de la mère. Monsieur est condamné au paiement d’une pension alimentaire pour l’entretien et pour l’éducation des enfants d’un montant de 100 € par mois et par enfant, soit 200 € par mois au total. Sont partagés par moitié les frais scolaires, les frais extrascolaires, les frais médicaux non remboursés des enfants. Chaque partie règle ses propres dépens. La décision est notifiée aux parties en lettre recommandée avec accusé de réception .../... PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement après débats en chambre du conseil par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Prononce le divorce sur le fondement des articles 237 et suivants du Code civil de : Madame [W] [X] épouse [H] née le 11 Novembre 1996 à TOURS (37000) Et, Monsieur [P] [F] [J] [E] [H] né le 10 Juillet 1996 à PARIS 10ème Mariés le 15 décembre 2018 devant l'officier de l'état-civil de la commune de MERIGNAC (33) sans d'un contrat de mariage. Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l’acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d’un extrait établi conformément aux dispositions de l’article 1082 deu Code de procédure civile Ordonne la publication des mentions légales. Dit que le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Dit que la date des effets du divorce est fixée au 6 novembre 2023. Dit que le divorce emporte dissolution du régime matrimonial. Dit que Madame [W] [X] épouse [H] reprend l’usage de son de jeune fille. Déboute Madame [W] [X] épouse [H] de sa demande d’octroi de prestation compensatoire. Reconduit les mesures provisoires quant aux enfants mineurs. Dit que l’autorité parentale s’exerce conjointement. Dit que la résidence des enfants est fixée au domicile de la mère. Fixe la contribution à l'entretien et l'éducation des enfants [K] [H] née le 7 décembre 2019 à BORDEAUX, [R] [H] née le 16 novembre 2022 à BORDEAUX que le père, Monsieur [P] [H] devra verser à la mère, Madame [W] [X] épouse [H], à la somme de CENTEUROS (100.00€) par enfant, soit DEUX CENTS EUROS (200.00€) au total, à compter de la décision et en tant que de besoin, le condamne au paiement de cette somme.                          Dit que ladite contribution sera payable 12 mois sur 12, avant le 5 du mois et d’avance au domicile de la mère et sans frais pour celle-ci, ce non compris les prestations ou allocations à caractère social ou familial qu’elle percevra directement, et ce jusqu’à ce que l’obligation de paiement par l’intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales lui soit notifiée par l'organisme débiteur des prestations familiales. Dit que cette contribution sera indexée sur l’indice des prix à la consommation des ménages urbains, hors tabac (indice d’ensemble) publié par l’INSEE, avec révision devant intervenir à la diligence du débiteur chaque année, à la date anniversaire de la présente décision, selon la formule : P =  pension x A B dans laquelle B est l’indice de base (taux de ce mois/ taux du mois de l’ordonnance de non-conciliation) et A le nouvel indice ; le nouveau montant devra être arrondi à l’euro le plus proche (INSEE Bordeaux tel : 05 57 95 05 00 ou sur internet www.insee.fr, ou serveur local 08 92 680 760). Rappelle que par application des articles 1074-3 et 1074-4 du Code de Procédure civile, la pension alimentaire ci-dessus fixée et mise à la charge du parent débiteur, sera recouvrée par le dispositif de l’intermédiation financière des pensions alimentaires et versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier.   Rappelle que jusqu’à la mise en place de l’intermédiation par l’organisme débiteur des prestations familiales, le parent débiteur doit verser la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants directement entre les mains du parent créancier. Dit que cette contribution est due même au delà de la majorité, tant que les enfants ne sont pas en état de subvenir eux-mêmes à leurs besoins et poursuivent des études sérieuses, étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement et au moins une fois par an, de la situation des enfants auprès de l'autre parent. Pour satisfaire aux prescriptions de l'article 465-1 du Nouveau Code de Procédure Civile, rappelle qu'en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues : 1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d'exécution suivantes :                                                                                                           * saisie-arrêt entre les mains d'un tiers, * autres saisies, * paiement direct entre les mains de l'employeur, * recouvrement public par l'intermédiaire du Procureur de la République, 2) le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code Pénal : 2 ans d'emprisonnement et 15000 euros d'amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République. Rappelle que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l’obligation de régler la pension alimentaire.   Rappelle qu’en cas de conflit sur l’une des modalités d’exercice de l’autorité parentale, et notamment sur le mode de résidence de leur(s) enfant(s), sur les modalités du droit de visite et d’hébergement ou sur la pension alimentaire, et avant toute nouvelle saisine de la juridiction sous peine d’irrecevabilité de l’action engagée, les parents devront mettre en place une mesure de médiation familiale qui pourra être organisée par tout  organisme de médiation familiale de leur choix, le médiateur ayant vocation à entendre les parties, à restaurer la communication entre eux, à confronter leur point de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose, les parties ayant la faculté d’être conseillées par leurs avocats et de demander au juge d’homologuer leur accord. Dit que sont partagés par moitié les frais scolaires, les frais extrascolaires, les frais médicaux non remboursés des enfants. Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/09449 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGX Dit que chaque partie règle ses propres dépens. Dit que la décision est notifiée aux parties en lettre recommandée avec accusé de réception Le présent jugement a été signé par Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par Madame Pascale BOISSON, Greffière, présente lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1793, "end": 3118 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 765, "end": 1793 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 765 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/05988" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/05988
Prononce l'adoption simple
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5eb018211e27a4b803
null
"2024-09-12T18:04:03.727000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05988 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZMGA N° RG 24/05988 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZMGA Minute n° : 24/ AFFAIRE : MINISTERE PUBLIC, [S], [F] [L] DU 12/09/2024 ADOPTION SIMPLE Exp délivrée le à M.[S], [F] [L] Mme [Z], [B] [E] Notification PR le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE A L’AUDIENCE DU 12 SEPTEMBRE 2024 TENUE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX, A laquelle siégeaient : -  Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe -  Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente -  Madame Sarah COUDMANY, Juge En présence de Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur assistées de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal Judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Monsieur [S], [F] [L] né le [Date naissance 1] 1975 à [Localité 6] (Nord) DEMEURANT : [Adresse 2] [Localité 3] Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption simple en date du 18 juillet 2024 ci-après annexée, transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l’intérêt de Monsieur [S], [F] [L]. L’affaire a été appelée à l'audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 360 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile, Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de la personne concernée. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire, et en premier ressort, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION SIMPLE de : [Z], [B] [E] née le [Date naissance 4] 2002 à [Localité 5] (Gironde) de sexe féminin, par : [S], [F] [L] né le [Date naissance 1] 1975 à [Localité 6] (Nord) DEMEURANT : [Adresse 2] [Localité 3] DIT que l’adoptée conservera le nom [E]. DIT que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. ORDONNE qu'à la diligence de Madame Le Procureur de la République, le jugement soit transcrit, dans les formes et délais de l'article 1175-1 du Code de procédure civile, sur les registres de l'Etat Civil. DIT que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception aux parties. LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [S], [F] [L]. FAIT par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé par mise à disposition au greffe, à Bordeaux, en l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2054, "end": 2362 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2362, "end": 3486 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1217, "end": 2054 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1217 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00217" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00217
Prononce la séparation de corps pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5db018211e27a4b7e8
null
"2024-09-12T18:04:02.957000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
21K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 24/00217 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGZ TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 21K N° RG 24/00217 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGZ N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [N] épouse [G] C/ [G] Copie exécutoire délivrée à Me ROBERT le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, assisté de madame Pascale BOISSON, Greffier. Vu l'instance, Entre : Madame [R] [N] épouse [G] née le 24 mars 1960 à FRIBOURG-EN-BRISGAU (RFA) DEMEURANT : 05 Chemin du Duc 33380 MIOS DEMANDERESSE représentée par Maître Sylvie ROBERT, avocat au barreau de BORDEAUX. d’une part, Et, Monsieur [Y] [E] [G] né le 04 février 1957 à MULHOUSE (HAUT-RHIN) DEMEURANT : 05 Chemin du Duc 33380 MIOS DÉFENDEUR Défaillant d’autre part, Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 24/00217 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGZ PROCÉDURE ET DÉBATS Les débats ont eu lieu à l’audience du 14 mai 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 11 juillet 2024, délibéré prorogé au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. Madame [R] [N] et monsieur [Y] [G] se sont mariés le 11 avril 1981 à CADAUJAC (GIRONDE), sans contrat de mariage. Trois enfants, majeurs et autonomes, sont issus de cette union. Madame [R] [N] épouse [G] a fait assigner son époux en séparation de corps. Ce dernier n’a pas constitué avocat. L’ordonnance de mesures provisoires était rendue le 15 mars 2024. Un calendrier de procédure a été fixé et l’épouse a fait signifier des conclusions à l’époux . La clôture est intervenue le 30 avril 2024. L’audience au fond a été fixée au 14 mai 2024. Il convient de se référer aux écritures de l’épouse pour exposé de ses prétentions. MOTIFS La séparation de corps et de biens est prononcée sur le fondement de l’altération définitive du lien conjugal. Il convient d’ordonner la publication des mentions légales. La date des effets de la séparation de corps et de biens est fixé au 11 juin 2022 Chaque partie règle ses propres dépens. PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, Statuant par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, Prononce la séparation de corps et de biens sur le fondement de l’altération définitive du lien conjugal de : Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 24/00217 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YNGZ Madame [R] [N] épouse [G] née le 24 mars 1960 à FRIBOURG-EN-BRISGAU (RFA) Et de : Monsieur [Y] [E] [G] né le 04 février 1957 à MULHOUSE (HAUT-RHIN) qui s’étaient unis en mariage le 11 avril 1981 à CADAUJAC (GIRONDE), sans contrat de mariage. Ordonne la publication des mentions légales. Juge que la date des effets de la séparation de corps et de biens est fixée au 11 juin 2022. Dit que chaque partie règle ses propres dépens. Dit que la présente décision sera signifiée par madame [R] [N] épouse [G]. Le présent jugement a été signé par monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par madame Pascale BOISSON, Greffier présent lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2379, "end": 5525 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5525, "end": 6926 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 640, "end": 2379 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 640 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00481" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00481
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66e3474e94cb31101f940653
null
"2024-09-12T19:59:00.057000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
32B
[]
false
null
null
MINUTE ORDONNANCE DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00481 - N° Portalis DBYQ-W-B7I-ILT7 AFFAIRE : S.A. BATIR ET LOGER C/ [Y] [Z] épouse [B] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT ETIENNE Service des référés ORDONNANCE DE REFERE PRESIDENT : François-Xavier MANTEAUX GREFFIERE : Céline TREILLE PARTIES : DEMANDERESSE S.A. BATIR ET LOGER, dont le siège social est sis [Adresse 1] comparante, représentée par monsieur [G], muni d’un pouvoir DEFENDERESSE Madame [Y] [Z] épouse [B], demeurant [Adresse 2] non comparante Débats tenus à l'audience du : 01 Août 2024 Date de délibéré indiquée par le Président: 12 Septembre 2024 ❖❖❖❖❖❖❖❖ EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé en date du 16 octobre 2023, la SA Batir et Loger a consenti à Mme [Y] [Z] épouse [B] un bail portant sur un garage situé [Adresse 3] pour une durée d'un mois à compter du 18 octobre 2023, renouvelable par tacite reconduction, et pour un loyer mensuel TTC de 32,28 euros. Par acte de commissaire de justice en date du 5 juillet 2024, la société Bâtir et Loger a assigné Mme [B] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Saint-Étienne, afin de de voir : - constater le jeu de la clause résolutoire insérée audit bail et en constater la résiliation de plein droit. - ordonner que la défenderesse sera tenue de quitter les lieux, et tous occupants de son chef ; - dire qu'elle en sera expulsée par tous moyens et voies de droit et notamment avec l'aide de la force publique si besoin est. - condamner la défenderesse à lui payer les sommes suivantes : - 232,52 euros au titre des loyers et charges impayés, outre les loyers échus entre la date d'assignation et la date d'audience, - 400 euros à titre de dommages intérêts, - une indemnité d'occupation équivalente au montant du loyer, des révisions légales et des charges à compter de la date de résiliation jusqu'à la reprise des lieux, - 200 euros au titre de l'article 700 code de procédure civile, - aux entiers dépens de l'instance qui comprendront le coût du commandement visant la clause résolutoire, - ordonner l'exécution provisoire nonobstant appel et sans caution. La société Batir et Loger expose que la locataire ne paye plus les loyers, qu'un commandement de payer lui a été signifié mais est resté sans réponse. Mme [B], régulièrement citée par dépôt de l'acte à étude, ne comparait pas à l'audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est, toutefois, pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un contrat de bail. Selon les stipulations du bail, « Le présent contrat sera résilié immédiatement et de plein droit : - DEUX MOIS après un commandement demeuré infructueux, sans qu'il soit besoin de faire ordonner Bâtir et Loger celte résolution en justice dans les cas suivants:défaut de paiement de loyer, charges et accessoires, dûment justifiés, au terme fixé par les conditions particulières du contrat ; non-versement - même partiel - du dépôt de garantie prévu au dit contrat. - UN MOIS après un commandement demeuré infructueux en cas de défaut d'assurance contre les risques locatifs. Une fois acquis à la Société le bénéfice de la clause résolutoire, le locataire devra libérer immédiatement les lieux. S'il s'y refuse, son expulsion aura lieu sur simple ordonnance de référé et de plein droit, un mois après commandement demeuré infructueux, sans qu'il soit besoin de faire ordonner cette résolution en justice. ». Un commandement de payer a été signifié à Mme [B] le 3 mai 2024 pour la somme principale de 157,88 euros, arrêtée au 30 avril 2024, terme d'avril 2024 inclus. La locataire, en ne réglant pas l'intégralité de la somme, ne s'est pas libérée du montant de la dette dans le délai d'un mois. Il convient donc de constater que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont réunies au 4 juin 2024. Mme [B] devra quitter les lieux dès la signification de la présente décision. À défaut, son expulsion sera ordonnée. Il n'est pas sérieusement contestable qu'elle est redevable d'une indemnité d'occupation mensuelle provisionnelle égale au montant actuel du loyer et des charges à compter de la résiliation du bail et jusqu'à complète libération des lieux par la remise des clés. Au vu du décompte produit, les loyers, charges et indemnités d'occupation, arrêtés au 30 juin 2024, terme de juin 2024 inclus, s'élèvent à 232,52 euros. Il convient donc de condamner Mme [B] à payer à la société Bâtir et Loger la somme provisionnelle de 232,52 euros, arrêtée au 30 juin 2024, terme de juin 2024 inclus. Le bailleur ne démontre nullement le caractère abusif du défaut de paiement par le locataire ni le préjudice qu'il prétend avoir subi résultant du non-paiement des loyers. Ainsi, il convient de le débouter de sa demande formulée au titre des dommages et intérêts. L'équité conduit à allouer au bailleur la somme de 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L’exécution provisoire est de droit et il n’y a pas lieu de l’ordonner. Enfin, il y a lieu de condamner Mme [B] aux entiers dépens de l'instance, tels que définis à l'article 695 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe en application des articles 450 à 453 du code de procédure civile, les parties préalablement avisées, par ordonnance réputée contradictoire et rendue en premier ressort ; CONSTATE la résiliation du bail liant la SA Bâtir et Loger à Mme [Y] [Z] épouse [B] pour défaut de paiement des loyers et ce à compter du 4 juin 2024 ; DIT que Mme [Y] [Z] épouse [B] devra quitter les lieux dès la signification de la présente ordonnance ; A défaut de départ volontaire, ORDONNE son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, au besoin avec le concours de la force publique ; CONDAMNE Mme [Y] [Z] [B] à payer à la SA Bâtir et Loger, les sommes provisionnelles suivantes : - 232,52 euros, arrêtée au 30 juin 2024 ; - une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant actuel du loyer et des charges à compter du 1er juillet 2024 jusqu'à la libération complète des lieux par la remise des clés ; DEBOUTE la SA Bâtir et Loger du surplus de ses demandes ; CONDAMNE Mme [Y] [Z] épouse [B] à payer à la SA Bâtir et Loger la somme de 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Mme [Y] [Z] épouse [B] aux entiers dépens. LA GREFFIERE LE PRESIDENT Céline TREILLE François-Xavier MANTEAUX Grosse + Copie : - BATIR ET LOGER COPIES- - DOSSIER Le 12 Septembre 2024
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5297, "end": 9986 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9986, "end": 10581 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 792, "end": 5297 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 792 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/53359" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/53359
Réouverture des débats
null
Service des référés
null
[]
66e3310e81ea90490411ab8b
null
"2024-09-12T18:24:03.617000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 24/53359 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4VL5 N° : 4-CB Assignation du : 24 avril 2024 [1] [1] 1 Copie exécutoire délivrée le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 12 septembre 2024 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDERESSE La société SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Bruno BARRILLON, avocat au barreau de PARIS - #R0054 DEFENDERESSE La société ADC INSTITUT [Adresse 2] [Localité 3] non représentée DÉBATS A l’audience du 04 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Aux termes d'un acte sous seing privé signé le 21 mai 1991, la société ETUDE INTERCONTINENTALE DE GESTION IMMOBILIERE a consenti à la SARL MOTTON'S le renouvellement du contrat de bail portant sur des locaux commerciaux situés au [Adresse 2]. Le 27 avril 2000, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO, venant aux droits de la société ETUDE INTERCONTINENTALE DE GESTION IMMOBILIERE, a renouvelé le bail au profit de la SARL LATOUR COSMETIQUES, venant aux droits de la SARL MOTTON'S. Aux termes d'un acte sous seing privé signé le 31 janvier 2006, la SARL LATOUR COSMETIQUES a cédé son fonds de commerce au profit de la SARL INSTITUT OLIVIER. Le 25 janvier 2010, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO, a renouvelé le bail commercial au profit de la SARL INSTITUT OLIVIER. Les parties ont convenu dans cet acte d'une nouvelle clause résolutoire se substituant à celle du bail original signé le 21 mai 1991. Aux termes d'un acte sous seing privé signé le 3 juillet 2018, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO a de nouveau renouvelé le bail commercial au profit de la SARL INSTITUT OLIVIER, moyennant le paiement d'un loyer annuel en principal, hors charges et hors taxes de 20.294,82 euros, payable trimestriellement et d'avance. Cet acte précise que les clauses et conditions du bail conclu le 1er avril 1991 et de ses renouvellements de baux ne contredisant pas les présentes, sont maintenues en vigueur étant précisé que chacune des parties dispose d'un exemplaire en sa possession. Le 7 septembre 2018, la SARL INSTITUT OLIVIER a cédé son fonds de commerce au profit de la SAS ADC INSTITUT, aux termes d'un acte précisant notamment qu'une copie de l'acte de renouvellement du bail commercial du 03 juillet 2018 est annexé à chaque exemplaire de l'acte de cession. Des loyers étant demeurés impayés, le bailleur a fait délivrer au preneur, par exploit du 17 janvier 2024, un commandement de payer la somme en principal de 10.841,92 euros, échue à cette date au titre des loyers, charges et taxes, ainsi que du coût du commandement, le commandement visant la clause résolutoire. Se prévalant de l'absence de régularisation intégrale des causes du commandement dans le délai imparti, la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO, a, par exploit, délivré le 24 avril 2024, fait citer la SAS ADC INSTITUT devant le juge des référés du Tribunal judiciaire de Paris, aux fins de voir, au visa des articles 834 et 835 du code de procédure civile, L.145-41 du code de commerce et 1728 du code civil : - constater l'acquisition de la clause résolutoire, avec effet au 17 février 2024 et ordonner l'expulsion de la défenderesse et de tous occupants de son chef comme sans droit ni titre avec, au besoin, l'assistance de la force publique ; -ordonner la séquestration du mobilier se trouvant sur place dans un garde meubles du choix de la demanderesse aux frais, risques et périls de la défenderesse ; -condamner par provision la SAS ADC INSTITUT à payer à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO la somme de 21.555,86 euros, correspondant d'une part aux arriérés de loyers et charges dus sur la période du 4ème trimestre 2023 au 2ème trimestre 2024 inclus (17.963,86 euros), d'autre part à la clause de majoration contractuellement prévue (3.592,00 euros) ; -condamner par provision la SAS ADC INSTITUT à payer à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO une indemnité mensuelle d'occupation d'un montant de 3.384,00 euros à compter du 17 février 2024 et ceci jusqu'à la libération effective, totale et définitive des locaux litigieux ; -ordonner que le dépôt de garantie actuellement détenu par la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE AGECO soit définitivement conservé par cette dernière ; -condamner la SAS ADC INSTITUT à payer à la demanderesse la somme de 3.000 euros en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile en raison des frais irrépétibles occasionnés par la présente instance ; -condamner la défenderesse aux entiers dépens en ce compris le coût de délivrance du commandement de payer en date du 17 janvier 2024. À l'audience du 04 juillet 2024, la partie requérante, représentée, sollicite le bénéfice de son acte introductif d'instance. La défenderesse, bien que régulièrement citée n'a pas constitué avocat. Conformément aux dispositions des articles 455 et 446-1 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des faits, de la procédure et des moyens, il est renvoyé à l'acte introductif d'instance. MOTIFS En vertu de l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, le juge fait droit à la demande s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande d'acquisition de la clause résolutoire et les demandes subséquentes L'article 834 du Code de procédure civile dispose que, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du Code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire stipulée dans un bail. L'article L. 145-41-du Code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Le juge des référés doit constater la résiliation de plein droit du bail au titre de la clause résolutoire s'il n'existe aucune contestation sérieuse sur la nature et l'étendue de l'obligation du bail que le preneur n'a pas respectée, sur le contenu de la clause résolutoire en elle-même, et sur la façon dont le bailleur la met en œuvre. Il est par conséquent nécessaire que : *le bailleur soit en situation d'invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause, *la clause résolutoire soit dénuée d'ambiguïté et ne nécessite pas interprétation ; *les obligations du bail dont la violation desquelles la clause résolutoire est la sanction ne soient l'objet d'aucune contestation sérieuse du preneur quant à leur charge et à leur étendue. En l'espèce, le commandement de payer du 17 janvier 2024 dont se prévaut le demandeur reproduit la clause résolutoire contenue dans le bail commercial du 21 mai 1991. Cependant, le 25 janvier 2010, la demanderesse, a renouvelé le bail commercial au profit de la SARL INSTITUT OLIVIER, à cette occasion, les parties ont convenu dans cet acte d'une nouvelle clause résolutoire se substituant à celle du bail original signé le 21 mai 1991. Puis, aux termes d'un acte sous seing privé signé le 3 juillet 2018, la demanderesse a de nouveau renouvelé le bail commercial au profit de la SARL INSTITUT OLIVIER, cet acte précisant que les clauses et conditions du bail conclu le 1er avril 1991 et de ses renouvellements de baux ne contredisant pas les présentes, sont maintenues en vigueur et ajoute expressément que chacune des parties dispose d'un exemplaire en sa possession. Or, le 7 décembre 2018, la SARL INSTITUT OLIVIER a cédé son fonds de commerce au profit de la SAS ADC INSTITUT, cet acte de cession précise qu'une copie de l'acte de renouvellement du bail commercial du 03 juillet 2018 est annexé à chaque exemplaire de l'acte de cession. La substitution de la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 par celle insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010 est susceptible d'être opposable au preneur. Or,le commandement de payer du 17 janvier 2024 dont se prévaut le demandeur reproduit la clause résolutoire contenue dans le bail commercial du 21 mai 1991. Le demandeur ne produit aucun élément de fait ou de droit pour établir l'inopposabilité de la substitution de la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 par celle insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010. En outre, la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 mentionne que la résiliation de plein droit est encourue en cas de défaut de paiement d'un seul terme ou fraction de terme de loyer ou accessoire à son échéance, alors que la clause résolutoire insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010 mentionne que la résiliation de plein droit est encourue en cas de défaut de paiement d'un seul terme de loyer. Or, il ressort du décompte produit par le bailleur que le preneur a réglé partiellement chaque terme de loyer jusqu'à l'expiration du délai imparti par le commandement de payer, d'où il ressort que l'opposabilité de la substitution de de la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 par celle insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010 peut avoir une incidence sur le dénouement du litige. Il y a lieu, par conséquent, d'ordonner la réouverture des débats dans les conditions précisées au dispositif, pour permettre aux parties de faire leurs observations sur ce point et permettre à la demanderesse de justifier de l'inopposabilité de la substitution de la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 par celle insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010. PAR CES MOTIFS Nous, Juge des référés, par ordonnance réputée contradictoire, rendue publiquement et en premier ressort, Ordonnons la réouverture des débats à l'audience du 31 octobre 2024 à 13h30 afin que les parties s'expliquent sur l'opposabilité de la substitution de de la clause résolutoire du bail signé le 21 mai 1991 par celle insérée dans l'acte de renouvellement du 25 janvier 2010. Disons que la présente décision vaut convocation à l'audience. Ainsi ordonné et mis à disposition au greffe le 12 septembre 2024. Le Greffier, Le Président, Clémence BREUIL Emmanuelle DELERIS
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4097, "end": 7411 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7411, "end": 8125 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1585, "end": 4097 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1585 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/02886" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/02886
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère Chambre Cab1
null
[]
66e3301d81ea904904119ea0
null
"2024-09-12T18:20:02.302000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N° 24/ DU 12 Septembre 2024 Enrôlement : N° RG 23/02886 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3BU7 AFFAIRE : M. [Z] [J] (Me Sylvain CARMIER) C/ M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : SPATERI Thomas, Vice-Président (juge rapporteur) Assesseur : JOUBERT Stéfanie, Vice-Présidente Assesseur : BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidente Greffier lors des débats : BERARD Béatrice En présence de PORELLI Emmanuelle, Vice-Procureure, Procureur de la République Vu le rapport fait à l’audience A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par ALLIONE Bernadette, Greffier à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEUR Monsieur [Z] [J] né le 04 Juin 1977 à [Localité 3] (TUNISIE) de nationalité Tunisienne, célibataire, sans emploi, demeurant [Adresse 1] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 130550012022016263 du 10/10/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) représenté par Maître Sylvain CARMIER, avocat au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDEUR M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE PRES LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE en son Parquet sis [Adresse 2] dispensé du ministère d’avocat EXPOSE DU LITIGE : Monsieur [Z] [J] est né le 4 juin 1977 à [Localité 3] (Tunisie). Il a souscrit le 11 août 2021 une déclaration de nationalité française sur le fondement de l'article 21-13-2 du code civil. L'enregistrement de cette déclaration a été refusée par le Ministre de l'Intérieur le 26 août 2022 au motif qu'il ne justifie pas d'une résidence en France entre 1995 et 2000, ni que ses enfants résident habituellement en France. Par acte de commissaire de justice en date du 6 mars 2023 il a fait assigner le procureur de la République. Aux termes de ses dernières conclusions en date du 30 octobre 2023 il demande au tribunal de dire qu'il est français en application de l'article 21-13-2 du code civil, d'ordonner la délivrance d'un acte de naissance avec mention de sa nationalité et d'une carte d'identité française, d'ordonner la mention de l'article 28 du code civil et de condamner le Trésor Public à lui payer la somme de 1.500 € en application de l'article 700 du code de procédure civile. Sur son état civil il produit son acte de naissance et soutient qu'il ne saurait lui être opposé l’absence de force probante de celui-ci sans examen de sa demande d’enregistrement de sa déclaration de nationalité. Sur les conditions d'acquisition de la nationalité française, il expose que sa résidence en France entre 1982 et 1995, et de 2000 à 2021 n'est pas contestée. Pour la période 1995-2000, il produit une carte de résident délivrée le 20 juillet 1995. Il indique avoir trois enfants nés en France les 21 octobre 2008, 16 avril 2011 et 22 juin 2016, tous résidents français. Monsieur [J] expose avoir été scolarisé en France à partir de 1982 et jusqu'en 1995, et avoir une sœur madame [O] [J] de nationalité française depuis le 24 mars 1999. Sur son lien de famille avec sa soeur il produit l'acte de mariage de leurs parents. Le procureur de la République a conclu le 19 décembre 2023 au rejet des demandes de monsieur [J] et à la constatation de son extranéité aux motifs qu'il ne justifie pas de son état civil, l'acte de naissance produit ne mentionnant pas la profession des parents, leurs dates et lieux de naissance, leur domicile, la profession et l'âge du déclarant, et l'heure à laquelle l'acte a été dressé. Il ajoute que cette pièce n'est produite qu'en copie libre, non accompagnée de l'original. Le récépissé prévu par l'article 1040 du code de procédure civile a été délivré le 13 avril 2023. L'ordonnance de clôture a été rendue le 16 avril 2024. MOTIFS DE LA DECISION : Aux termes de l’article 30 du code civil la charge de la preuve, en matière de nationalité, incombe à celui dont la nationalité est en cause. Monsieur [Z] [J] n’étant pas titulaire d’un certificat de nationalité française, il doit donc rapporter la preuve de sa qualité de français. Le requérant doit en premier lieu produire des pièces d’état civil fiables au sens de l’article 47 du code civil selon lequel tout acte de l’état civil des français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenues, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. L'article 6 de la loi tunisienne 1957-3 du 1er août 1957 relative à l'état civil prévoit que « les actes énonceront l'année, le jour, et l'heure où ils seront reçus, les prénoms et nom de l'officier de l'état civil, les prénoms, noms, professions et domiciles de tous ceux qui y seront dénommés. Les dates et lieux de naissance : a) des père et mère, dans les actes de naissance, b) du décédé, dans les actes de décès – seront indiqués lorsqu'ils seront connus. Dans le cas contraire, l'âge desdites personnes sera désigné par leur nombre d'année, comme le sera, dans tous les cas, l'âge des déclarants. En ce qui concerne les témoins, leur qualité de majeurs sera seule indiquée ». L'article 13 de la même loi dispose en outre que « Toute personne pourra, sauf l'exception prévue à l'article 14 ci-dessous, se faire délivrer, par les dépositaires des registres de l'État Civil, des copies des actes inscrits sur les registres. Les copies, délivres conformes aux registres, portant en toutes lettres la date de leur délivrance et revêtues de la signature et du sceau de l'autorité qui les aura délivrées, feront foi jusqu'à inscription de faux. Elles devront, en outre, être légalisées, sauf conventions internationales contraires, lorsqu'il y aura lieu de les produire devant les autorités étrangères. » En vertu de l'article 3 de la convention franco-tunisienne du 28 juin 1972, les actes de l'état civil dressés par les autorités tunisiennes sont dispensés d'apostille et de légalisation. À l'appui de ses demandes monsieur [J] produit la photocopie d'une traduction de son acte de naissance, et non une copie délivrée conformément à l'article 13 de la loi tunisienne du 1er août 1957. En outre il apparaît à la lecture de ce document que ni les dates de naissance ni les âges des père et mère n'ont été mentionnés dans l'acte de naissance qui a servi de base à cette traduction, pas plus que leur domicile. Il s'ensuit que cet acte n'est pas conforme à l'article 6 de ladite loi. L'acte de naissance de monsieur [J] n'a donc pas été dressé dans les formes usitées en Tunisie et de répond pas aux exigences de l'article 47 du code civil. Monsieur [J], qui ne justifie dès lors pas d'un état civil certain, devra en conséquence être débouté de ses demandes, et son extranéité constatée. Monsieur [J], qui succombe à l'instance, en supportera les dépens, qui seront recouvrés conformément aux dispositions applicables en matière d'aide juridictionnelle. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort : Constate qu'il a été satisfait aux formalités de l'article 1040 du code de procédure civile ; Déboute monsieur [Z] [J] de ses demandes ; Dit que monsieur [Z] [J], né le le 4 juin 1977 à [Localité 3] (Tunisie), n'est pas français ; Ordonne la mention prévue à l'article 28 du code civil ; Condamne monsieur [Z] [J] aux dépens, qui seront recouvrés conformément aux dispositions applicables en matière d'aide juridictionnelle. AINSI JUGÉ, PRONONCÉ ET MIS À DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT QUATRE. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1615, "end": 7008 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7008, "end": 7765 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 441, "end": 1615 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 441 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/07252" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/07252
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
null
J.L.D. HSC
null
[]
66e32b6db018211e27a44d41
null
"2024-09-12T18:00:03.099000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14K
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N RG 24/07252 - N Portalis DB3S-W-B7I-Z22N MINUTE: 24/1828 Nous, Raphaëlle AGENIE-FECAMP, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assisté de Sagoba DANFAKHA, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Madame [J] [B] née le 27 Juillet 1998 à [Localité 4] [Adresse 2] [Localité 3] Etablissement d’hospitalisation : L’EPS DE [Localité 5] Présente assistée de Me Ophélie BLONDEL, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de L’EPS DE [Localité 5] Absente TIERS A L’ORIGINE DE L’HOSPITALISATION Madame [F] [G] Absente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 11 septembre 2024 Le 05 septembre 2024, la directrice de L’EPS DE [Localité 5] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [J] [B]. Depuis cette date, Madame [J] [B] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [Localité 5]. Le 09 septembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [J] [B]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 11 septembre 2024. A l’audience du 12 septembre 2024, Me Ophélie BLONDEL, conseil de Madame [J] [B], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Vu la demande d’admission en hospitalisation complète de [J] [B] présentée par [F] [G] le 04 09 2024 en qualité de mère; Vu le certificat médical initial établi le 04 09 2024 par le Dr [X] établissant un risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade ; Vu la décision du directeur de l’Etablissement Public de Santé de Ville Evrard en date du 05 09 2024 prononçant l’admission de [J] [B] en hospitalisation complète ; Vu le certificat médical dit des 24 heures établi le 05 09 2024 par le Dr [L]; Vu le certificat médical dit des 72 heures établi le 07 09 2024 par le Dr [V]; Vu la décision du directeur de l’établissement en date du 07 09 2024 maintenant pour un mois les soins sous le régime de l’hospitalisation complète de [J] [B]; Vu la saisine par le directeur de l’établissement du juge des libertés et de la détention reçue au greffe de la juridiction le 09 09 2024; Vu l’avis motivé établi le 11 09 2024 par le Dr [Z]; Vu les réquisitions écrites du ministère public en date du 11 09 2024; Vu le débat contradictoire en date du 12 09 2024; Vu les articles L3211-1 et suivants, L.3212-1 et suivants du code de la santé publique ; L’hospitalisation sans son consentement d’une personne atteinte de troubles mentaux doit respecter le principe, résultant de l’article 66 de la Constitution, selon lequel la liberté individuelle ne saurait être entravée par une rigueur qui ne soit pas nécessaire (Conseil Constitutionnel, décision 2010/71 QPC du 26 novembre 2010). La protection de la liberté individuelle peut notamment trouver sa limite dans la protection de la sécurité de la personne objet des soins et des tiers auquel elle pourrait porter atteinte. Selon l'article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d’un établissement psychiatrique que si : 1 ses troubles rendent impossible son consentement ; 2 son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme. Le juge des libertés et de la détention doit contrôler en application de l’article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d’hospitalisation complète. En application de l’article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller à ce que les restrictions à l’exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en œuvre du traitement requis. Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l’autorité médicale s’agissant de l’évaluation du consentement du patient, du diagnostic posé ou des soins. [J] [B] était hospitalisé (e) à l’Etablissement Public de Santé de Ville Evrard sans son consentement le 05 09 2024 dans les conditions rappelées ci-dessus. Le certificat médical initial établi le 04 09 2024 par le Dr [X] décrivait en ces termes l’existence de troubles mentaux : tentative de suicide, rechute dépressive avec abattement moral, ruminations anxieuses avec insomnies, ambivalence aux soins, risque de récidive. Etait constaté le risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade. Les certificats médicaux postérieurs établissaient pendant la période d’observation que les troubles mentaux initialement décrits étaient toujours d’actualité, notamment contact froid et distant, discours cohérent et monocorde, dissociation idéo-affective, critique superficielle de son passage à l’acte, et consentement fragile aux soins et concluaient que la prise en charge de [J] [B] devait se poursuivre sous le mode de l’hospitalisation complète. L'avis motivé daté du 11 09 2024 constatait que la patiente était perplexe, présentait un fléchissement thymique avec ralentissement psychomoteur, qu’elle critiquait partiellement son passage à l’acte, présentait une ambivalence aux soins et une conscience partielle des troubles. L’avis précisait que l’état de santé de [J] [B] était compatible avec son audition par le juge des libertés et de la détention. A l'audience, [J] [B] déclarait que ça se passait bien. Sur les raisons de son hospitalisation, elle disait avoir consommé de l’alcool et des médicaments, parce qu’elle avait eu un « petit coup de mou ». Elle avait déjà été hospitalisée à trois reprises en psychiatrie, avait un traitement pour la dépression et était suivie par le CMP de [Localité 3]. Elle recevait les visites de sa mère et de son ex compagnon et vivait chez ses parents. Elle avait une activité d’apprentie-serrurier. Elle pensait être prête à sortir de l’hôpital, car elle allait beaucoup mieux, moralement et physiquement. Le conseil de [J] [B] était entendu en ses observations. Il résulte de l’ensemble des éléments joints à la requête et contradictoirement débattus à l’audience, que la procédure relative à l’admission de [J] [B] en hospitalisation complète est régulière, et nonobstant les déclarations du patient et observations de son conseil, que les troubles du comportement persistent et rendent impossible son consentement sur la durée, que l’état mental de [J] [B] impose la poursuite des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [Localité 5], [Adresse 1], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Maintenons la mesure d’hospitalisation complète dont fait l’objet Madame [J] [B] Laisse les dépens à la charge de l'Etat. Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire, Fait et jugé à Bobigny, le 12 septembre 2024 Le Greffier Sagoba DANFAKHA Le premier vice-président Juge des libertés et de la détention Raphaëlle AGENIE-FECAMP Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s'oppose : Déclare faire appel :
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5261, "end": 6884 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6884, "end": 7819 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1073, "end": 5261 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1073 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/09375" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/09375
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66e32b6bb018211e27a44cb3
null
"2024-09-12T18:00:00.251000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30E
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bobigny Chambre 5/Section 2 AFFAIRE N° RG : N° RG 23/09375 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YDNF Ordonnance du juge de la mise en état du 12 Septembre 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT DU 12 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 Affaire : N° RG 23/09375 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YDNF N° de Minute : 24/01107 DEMANDEUR S.A.S. HOMEBOX [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Me Isabelle RICARD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C/ DEFENDEUR Société ALLIANZ PIERRE Représentée par sa gérante, la société ALLIANZ IMMOVALOR, SA [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Alexandra TROJANI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E1017 JUGE DE LA MISE EN ÉTAT : Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, Greffier. DÉBATS : Audience publique du 16 mai 2024. ORDONNANCE : Prononcée en audience publique, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, juge de la mise en état, assistée de Madame Zahra AIT, greffier. EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé du 30 juillet 1997, les sociétés Distriperre et Homebox ont conclu un bail commercial portant sur des locaux sis [Adresse 1], à [Localité 6] (93), pour une durée de neuf années à compter de l’achèvement des travaux dus par le bailleur et au plus tard le 31 décembre 1997 jusqu’au 31 décembre 2006. Suite à la réalisation de travaux, les parties ont conclu un nouveau bail le 4 novembre 2002 lequel s’est substitué au bail de 1997 et portait sur les locaux ainsi désignés « Dans un ensemble immobilier situé à [Localité 6] (93), [Adresse 1], des locaux à usage d’entrepôts avec réserves en sous-sol et terrain attenant, tels que lesdits locaux existent », pour une durée de 9 années à compter du 29 juillet 2022 jusqu’au 28 juillet 2011. La société Allianz Pierre est venue aux droits de la société Distripierre. Par acte sous seing privé du 22 décembre 2011, les parties ont renouvelé le bail du 4 novembre 2002 pour une durée de 9 années à compter du 1er janvier 2012 jusqu’au 31 décembre 2020 moyennant un loyer principal annuel hors taxes de 344.028,09 euros. Par exploit du 23 juillet 2021, la société Homebox a demandé le renouvellement du bail avec effet au premier jour du trimestre civil suivant l’acte soit au 1er octobre 2021. Par courrier du 12 août 2021, le bailleur a accepté la demande de renouvellement. Par exploit du 11 septembre 2023, la société Homebox a assigné la société Allianz Pierre devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins notamment de voir admis le principe du renouvellement du bail commercial à compter du 1er octobre 2021 pour une durée de 3, 6 ou 9 années moyennant un loyer annuel indexé de 393.267,50 euros hors taxes et hors charges. Aux termes de ses conclusions régularisées par voie électronique le 12 avril 2024, la société Allianz Pierre demande au juge de la mise en état de In limine litis : - JUGER la société ALLIANZ PIERRE recevable et bien fondée ; - CONSTATER qu’une procédure est actuellement pendante devant le Juge des Loyers du Tribunal Judiciaire BOBIGNY devant statuer sur le déplafonnement du loyer renouvelé des locaux sis à [Localité 6] - [Adresse 1], à compter du 1 er octobre 2021, - DÉCLARER LE JUGE DU FOND DU TRIBUNAL JUDICIAIRE INCOMPETENT pour fixer le loyer du bail renouvelé des locaux sis à [Localité 6] - [Adresse 1], au profit du Juge des Loyers pris en la personne du Président du Tribunal Judiciaire BOBIGNY, - RENVOYER l’affaire devant le Juge des Loyers pris en la personne du Président du Tribunal Judiciaire BOBIGNY (Chambre 5 / Section 4) pour jonction avec la procédure actuellement pendante et enregistrée sous le numéro de RG 23/00036 ; A titre subsidiaire : - ENJOINDRE les parties à conclure au fond ; Et en tout état de cause, - CONDAMNER la société HOMEBOX à payer à la société ALLIANZ PIERRE la somme de 2.000 € au titre de l'article 700 du Code de Procédure Civile ainsi qu'aux entiers frais et dépens de l'instance. Aux termes de ses conclusions régularisées le 3 mai 2024, la société Homebox demande au juge de la mise en état, au visa des articles 75 et 789 du code de procédure civile ainsi qu’au visa de l’article R. 145-23 du code de commerce de RECEVOIR la société HOMEBOX en ses demandes, fins et conclusions, En conséquence, JUGER que le Tribunal de céans est compétent pour connaitre du litige portant sur la constatation de l’existence d’un accord sur les modalités du renouvellement d’un bail commercial et inscrit sous le n° de RG 23/09375, DEBOUTER la société ALLIANZ PIERRE de son exception d’incompétence, DEBOUTER la société ALLIANZ PIERRE de l’ensemble de ses demandes, fins et prétentions, FIXER un calendrier de mise en état, En tout état de cause, Condamner la société ALLIANZ PIERRE au paiement de la somme de 2.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance. Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. L’incident a été plaidé le 16 mai 2024 et mis en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS Selon l’article 789 du code de procédure civile, le juge de la mise en état est compétent pour trancher les exceptions de procédure. En vertu de l’article R. 145-23 du code de commerce, les contestations relatives à la fixation du prix du bail révisé ou renouvelé sont portées, quel que soit le montant du loyer, devant le président du tribunal judiciaire ou le juge qui le remplace. Il est statué sur mémoire. Les autres contestations sont portées devant le tribunal judiciaire qui peut, accessoirement, se prononcer sur les demandes mentionnées à l'alinéa précédent. La juridiction territorialement compétente est celle du lieu de la situation de l'immeuble. En l’espèce, aux termes de son exploit introductif d’instance du 11 septembre 2023 la société Homebox demande au tribunal d’acter les termes d’un accord intervenu entre les parties relatif au montant du loyer du bail renouvelé. Cette demande, qui nécessite d’interpréter les termes d’un accord invoqué par la société Homebox, et qui ne correspond pas à une demande de fixation de loyer, relève de la compétence du tribunal et non du juge des loyers commerciaux. Il ressort en outre des échanges d’écritures qu’un désaccord semble subsister entre les parties sur les contours et modalités du renouvellement pour lesquelles le tribunal est également compétent. La saisine du juge des loyers commerciaux n’a pas d’incidence sur la poursuite de la présente procédure, les deux instances n’ayant pas le même objet. Par conséquent, l’exception d’incompétence sera rejetée. Les dépens et frais irrépétibles suivront le sort de l’instance au fond. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort Rejette l’exception d’incompétence du tribunal judiciaire soulevée par la société Allianz Pierre ; Déclare le tribunal judiciaire compétent pour statuer sur les demandes formées par la société Homebox dans son acte introductif d’instance du 11 septembre 2023 ; Renvoie l’affaire à l’audience de mise en état du 8 novembre 2024, à 10 heures pour les conclusions au fond de la société Allianz Pierre ; Dit que les dépens et les frais irrépétibles suivront le sort de l’instance au fond ; Fait au Palais de Justice, le 12 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge de la mise en état, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE DE LA MISE EN ETAT Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1790, "end": 4412 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 612, "end": 1790 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 612 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/05879" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/05879
Prononce l'adoption plénière
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5bb018211e27a4b761
null
"2024-09-12T18:04:00.575000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05879 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZL2V JUGEMENT DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/05879 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZL2V MINUTE N° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [F], [A], [Y] [Z] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT D'ADOPTION PLÉNIÈRE Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Monsieur [F], [A], [Y] [Z] né le [Date naissance 3] 1982 à [Localité 10] (Val d’Oise) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 4] Exp délivrée le à M. [F], [A], [Y] [Z] Notification PR le Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05879 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZL2V Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption plénière en date du 15 juillet 2024 ci-après annexée transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l'intérêt de Monsieur [F], [A], [Y] [Z]. L’affaire a été appelée à l’audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 343 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile ; Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de l’enfant. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire susceptible d'appel, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION PLÉNIÈRE de : [B], [V], [K], [T] [W] né le [Date naissance 2] 2007 à [Localité 9] (Hauts-de-Seine) de sexe masculin, par : [F], [A], [Y] [Z] né le [Date naissance 3] 1982 à [Localité 10] (Val d’Oise) DEMEURANT : [Adresse 6] [Localité 4]. Dit que l’adopté portera désormais le nom [Z] [W] (1ère partie : [Z] ; 2nde partie : [W]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 25 janvier 2012 et aura dans la famille de l’adoptant, les mêmes droits et les mêmes obligations que des enfants légitimes. Dit que l’acte de naissance de l’adopté sera ainsi transcrit : Le dix neuf décembre deux mil sept à dix neuf heures trois minutes, [Adresse 5] à [Localité 9] (Hauts-de-Seine) est né, de sexe masculin, [B], [V], [K], [T] [Z] [W] (1ère partie : [Z] ; 2nde partie : [W]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 25 janvier 2012, fils de [F], [A], [Y] [Z], né le [Date naissance 3] 1982 à [Localité 10] (Val d’Oise), directeur régional de banque et de [S], [O], [L] [W], née le [Date naissance 1] 1970 à [Localité 7] (Seine-Saint-Denis), chargée d’affaires professionnels, lesquels ont conclu un pacte civil de solidarité le 28 décembre 2012, domiciliés à [Localité 8] (Gironde), [Adresse 6]. Dit que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. Dit que dans le délai prescrit par l’article 364 du Code Civil, le dispositif du présent jugement sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, transcrit sur les registres de l'Etat Civil de [Localité 9] (Hauts-de-Seine). Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l’adopté et que l’acte de naissance originaire de ce dernier sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE revêtu de la mention “ADOPTION” et considéré comme nul. Dit que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception à Monsieur [F], [A], [Y] [Z]. Laisse les dépens à la charge de Monsieur [F], [A], [Y] [Z]. Fait par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé conformément aux articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, à BORDEAUX, l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 30816, "end": 47727 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 47727, "end": 49144 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1176, "end": 30816 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1176 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00208" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00208
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Expropriations 3
null
[]
66e32ba8b018211e27a459ce
null
"2024-09-12T18:01:01.885000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
70H
[]
false
null
null
Décision du 12 Septembre 2024 Minute n° 24/204 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JURIDICTION DE L’EXPROPRIATION DE LA SEINE-SAINT-DENIS JUGEMENT FIXANT INDEMNITÉS du 12 Septembre 2024 :-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-: Rôle n° RG 23/00208 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YCPC Le juge de l’expropriation du département de la SEINE-SAINT-DENIS DEMANDEUR : ETABLISSEMENT PUBLIC FONCIER D’ILE DE FRANCE (EPFIF) [Adresse 7] [Localité 15] représentée par Maître Michaël MOUSSAULT de la SELAS DS AVOCATS, avocats au barreau de PARIS DÉFENDEURS : Monsieur [O] [C] [Adresse 8] [Localité 18] représenté par Maître Bertrand JULIÉ, avocat au barreau de PARIS Madame [M] [U] épouse [C] [Adresse 8] [Localité 18] représentée par Maître Bertrand JULIÉ, avocat au barreau de PARIS INTERVENANT : DIRECTION DEPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES - POLE D’EVALUATION DOMANIALE représentée par Messieurs [H] [Z] et [J] [D], commissaires du Gouvernement [Adresse 14] [Localité 17] COMPOSITION DU TRIBUNAL : Rémy BLONDEL, Juge, désigné par ordonnance de Monsieur le Premier Président de la cour d’appel de Paris Cécile PUECH, Greffière présente lors de la mise à disposition PROCÉDURE : Date de la visite des lieux : 16 novembre 2023 Dates de la première évocation et des débats: 25 janvier 2024 ; 21 mars 2024 ; 06 juin 2024 Date de la mise à disposition : 12 Septembre 2024 EXPOSE DU LITIGE Monsieur [O] [C] et Madame [M] [U] épouse [C] étaient propriétaires des lots n°902 et 1048 correspondant à un appartement et une cave situés dans le bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25] sis [Adresse 3] à [Localité 23], sur les parcelles cadastrées section AS n° [Cadastre 9], [Cadastre 10], [Cadastre 11], [Cadastre 12] et [Cadastre 13] et AT n° [Cadastre 16]. Le lot n°902 est un appartement de type F3, d’une superficie de 56 m². Le lot n°1048 est une cave portant le n°128. Pour une description plus précise des lieux, il conviendra de se reporter au procès-verbal du 16 novembre 2023, annexé à la présente décision. Par décret n° 2015-99 du 28 janvier 2015, l’opération de requalification des copropriétés dégradées du quartier dit [Adresse 24], comprenant les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], a été déclarée d’intérêt national et sa mise en oeuvre a été confiée à l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF). Aux termes d’un arrêté préfectoral n° 2019-2388 en date du 6 septembre 2019, l’acquisition des immeubles nécessaires à la réalisation du projet ZAC [Adresse 24] sur la commune de [Localité 23] a été déclarée d’utilité publique au bénéfice de l’EPFIF. Par un arrêté préfectoral n° 2023-0389, en date du 21 février 2023, les parcelles situées à l’intérieur de la DUP ont été déclarées cessibles au profit de l’EPFIF. Une ordonnance d’expropriation, emportant transfert de propriété, a été rendue le 29 juin 2023 au profit de l’EPFIF, par le juge de l’expropriation du tribunal judiciaire de Bobigny. L’EPFIF a signifié son Mémoire valant offres d’indemnisation aux consorts [C] par actes de commissaire de justice en date du 06 juin 2023. Par une requête reçue le 28 aout 2023 par le greffe, accompagnée du Mémoire valant offres, l’EPFIF a saisi la juridiction de l’expropriation du tribunal judiciaire de BOBIGNY aux fins de fixation de la valeur du bien des consorts [C]. L’EPFIF a signifié aux consorts [C] la saisine de la juridiction de l’expropriation par actes de commissaire de justice en date du 31 aout 2023. Par ordonnance rendue le 18 septembre 2023, le juge de l’expropriation a fixé le transport sur les lieux et l’audition des parties au 16 novembre 2023, ainsi que l’audience au 25 janvier 2024. L’EPFIF a signifié cette décision aux consorts [C] par actes de commissaire de justice en date du 05 octobre 2023. Monsieur [O] [C] et Madame [M] [U] épouse [C] étaient présents lors du transport sur les lieux du 16 novembre 2023. Par des conclusions rectificatives reçues par le greffe le 19 décembre 2023, faisant suite à ses conclusions du 28 septembre 2023, le commissaire du Gouvernement propose une indemnité de dépossession d’un montant : Soit de 38.136 euros en valeur libre, décomposée comme suit : - 33.760 euros au titre de l’indemnité principale ; - 4.376 euros au titre du remploi ; Soit de 31.976 euros en valeur occupée, décomposée comme suit :- 28.160 euros au titre de l’indemnité principale ; - 3.816 euros au titre du remploi. - Perte de revenus locatifs : 6 mois de loyers HT et hors charges sous réserve de la production d’un bail en cours de validité à la date de l’ordonnance d’expropriation ainsi que des 3 dernières quittances de loyers. Par un mémoire intitulé “mémoire récapitulatif et en réplique n°2" reçu par le greffe le 03 juin 2024, l’EPFIF demande au juge de l’expropriation de rejeter l’ensemble des prétentions des expropriés et de bien vouloir fixer l’indemnité de dépossession à la somme de 32.266,40 euros, décomposée comme suit : - 28.424 euros au titre de l’indemnité principale ((56 x 660 - 3.520) x 0,85) ; - 3.842,40 euros au titre du remploi. Par des conclusions intitulées “conclusions récapitulatives en défense” reçues par le greffe le 03 juin 2024, les consorts [C] demandent au juge de l’expropriation de : - A titre principal, tenant compte de ce que le droit au relogement de la famille [C] n’est pas reconnu par l’EPFIF, fixer l’indemnité d’expropriation revenant aux consorts [C] à la somme de 86.288,56 euros, décomposée comme suit : - 67.989,60 euros au titre de l’indemnité principale ; - 8.298,96 euros au titre de l’indemnité de remploi ; - 10.000 euros au titre des biens meubles. - A titre subsidiaire, si le droit au relogement est finalement reconnu par l’EPFIF, fixer l’indemnité d’expropriation revenant aux consorts [C] à la somme de 75.069,97 euros, décomposée comme suit : - 57.790,88 euros au titre de l’indemnité principale ; - 7.279,09 euros au titre de l’indemnité de remploi ; - 10.000 euros au titre des biens meubles. - Condamner l’EPFIF à verser aux consorts [C] la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - Condamner l’EPFIF aux dépens. En vertu de l’article 455 du code de procédure civile, il est fait référence aux écritures transmises pour un plus ample exposé des moyens proposés par les parties au soutien de leurs prétentions. L’audience, inititalement prévue le 25 janvier 2024, a été renvoyée 21 mars 2024, puis au 06 juin 2024. A cette dernière date, les parties comparantes ont développé les éléments de leurs mémoires, en application des dispositions de l’article R.311-20, 1er alinéa, du code de l’expropriation. L'affaire a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. EXPOSE DES MOTIFS Sur la demande de fixation de l’indemnité de dépossession Aux termes des articles L.311-5 et L. 321-1 du code de l’expropriation, à défaut d’accord des parties sur le montant des indemnités, celles-ci sont fixées par le juge de l'expropriation et couvrent l’intégralité du préjudice direct, matériel et certain causé par l’expropriation. Selon l'article L 321-3 du code de l'expropriation le jugement distingue, dans la somme allouée à chaque intéressé, l'indemnité principale et, le cas échéant, les indemnités accessoires en précisant les bases sur lesquelles ces diverses indemnités sont allouées. L’indemnité réparatrice allouée à l’exproprié doit lui permettre de se retrouver en même et semblable état et de se procurer un bien identique, similaire ou équivalent à celui dont il est dépossédé par l’opération d’expropriation, soit un bien présentant les mêmes caractéristiques (lieu, année de construction, composition, état d’entretien…) sous réserve, de fait, des biens disponibles sur le marché immobilier. Plus précisément, le préjudice matériel subi du fait de l’opération d’expropriation est généralement équivalent à la valeur vénale du bien dont l’exproprié est privé. Celle-ci n’est pas nécessairement égale au coût de remplacement du bien, et ce principalement lorsque aucun bien similaire à celui dont l’exproprié est dépossédé n’est offert sur le marché immobilier local ou n’est susceptible d’être acquis par un particulier. Sur les éléments préalables à la détermination des indemnités Sur les dates à retenir Le juge de l’expropriation doit déterminer les dates suivantes et les prendre en considération lors de l’évaluation de la valeur vénale du bien exproprié : * Date pour apprécier la consistance des biens : selon les dispositions de l’article L.322-1 du code de l’expropriation, le juge fixe le montant des indemnités d’après la consistance des biens à la date de l’ordonnance portant transfert de propriété. Lorsque l’ordonnance d’expropriation n’est pas intervenue au jour du jugement de première instance, la consistance des biens s’apprécie à la date du dit jugement. La consistance d’un bien correspond principalement aux éléments qui le composent et à ses caractéristiques (état d’entretien, de très mauvais à très bon ; situation d’occupation, libre ou occupé ; ...) ; * Date de référence pour déterminer les règles d’urbanisme et l’usage effectif des biens : elle se situe, en principe, un an avant l'ouverture de l'enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique, conformément à l’article L.322-2 du code de l’expropriation ; toutefois, aux termes des articles L.213-6 et L.213-4 du code de l’urbanisme, lorsqu'un bien est soumis au droit de préemption urbain et n’est pas situé dans une Zone d’aménagement différée (ZAD), cette date de référence se situe à la date à laquelle est devenue opposable aux tiers le plus récent des actes rendant public, approuvant, modifiant ou révisant le plan local d’urbanisme, et délimitant la zone dans laquelle est situé le bien ; En application des articles L 213-6 et L 213-4 du code de l’urbanisme, l’acte qui se borne à modifier le périmètre d’une zone d’un PLU sans affecter ses caractéristiques ne peut être pris comme date de référence au sens des dispositions de l’article L 213-4 du code de l’urbanisme (3ème civ. 13 juin 2019 pourvoi n°18-18.445). * Date pour apprécier la valeur des biens : selon le 1er alinéa de l’article L.322-2 du code de l’expropriation, les biens sont estimés à la date de la décision de première instance, soit à la date du jugement en fixation des indemnités. En l’espèce, les biens des consorts [C] doivent être évalués selon : - leur consistance au 29 juin 2023, date de l’ordonnance d’expropriation ; - les possibilités offertes par les règles d’urbanisme définies par le plan local d’urbanisme (PLU) approuvé le 10 juillet 2012 et modifié le 08 avril 2016. Bien qu’une autre modification du PLU soit intervenue le 13 novembre 2018, celle-ci n’a pas modifié les caractéristiques de la zone où se situe l’ensemble immobilier, de sorte qu’elle ne peut être retenue comme date de référence. En conséquence, la date de référence est celle de la dernière modification du PLU délimitant la zone dans laquelle est situé l'ensemble immobilier dont il s'agit, à savoir la modification numéro un du 8 avril 2016. Les parcelles sont situées en zone UR1 du PLU, correspondant au renouvellement urbain du centre-ville ; - les valeurs d’échange à la date du présent jugement. Sur la consistance de l’ensemble immobilier et du bien de la partie expropriée Sur les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] La commune de [Localité 23] est constituée de plusieurs quartiers de grands ensembles édifiés dans les années 1960, selon un plan qui prévoyait une desserte par l’autoroute A 87. Cette voie expresse n’ayant pas été réalisée, la commune était enclavée, n’étant desservie ni par les voies routières majeures de la région parisienne ni par les lignes de RER et de métro. Les bus étaient les seuls transports en commun. Depuis décembre 2019, une nouvelle branche de la ligne T 4 du tramway est en service. Elle relie [Localité 28] à [Localité 29] et dessert [Localité 23]. Elle offre une correspondance avec le RER E à [Localité 20]. La création d’une gare de la future ligne 16, métro express, par la SGP et le GPA est en cours de réalisation. La copropriété [Adresse 25] a été édifiée en 1966 et est composée de 10 bâtiments, soit 873 logements. L’EPFIF et le commissaire du Gouvernement exposent les conclusions d’une étude concernant les copropriétés contiguës [Adresse 25] et de [Adresse 26] réalisée par la commune de [Localité 23] en 2014. Celles-ci mettent en évidence un contexte social difficile en termes de niveau de vie (60 % des ménages ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté et 85% des ménages ayant des revenus inférieurs au PLAI), de taux de chômage (29 %), d’occupation des logements (près de 20 % l’étant par plus d’un ménage et par plus de 4 personnes), de rotation importante tant en ce qui concerne les propriétaires que les locataires. Le commissaire du Gouvernement précise que les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] ont fait l’objet : - d’un plan de sauvegarde signé le 19 janvier 2010 entre l’Etat, le Département 93 et la commune de [Localité 23], qui avait pour objectif de résorber les impayés de charges, de réaliser des travaux urgents et des mises aux normes, de lutter contre les marchands de sommeil, d’individualiser les réseaux de fluides des différents bâtiments, de réaliser des travaux de rénovation énergétique ; il a pris fin en 2015 ; - d’une opération de requalification des copropriétés dégradées du quartier dit [Adresse 24], selon un décret n° 2015-99 en date du 28 janvier 2015 déclarant ladite opération d’intérêt national ; la mise en oeuvre de l’opération a été confiée à l’EPFIF ; - d’un nouveau plan de sauvegarde pour une durée de cinq ans, institué par l’arrêté préfectoral n° 2017-2399 du 11 septembre 2017. Il ajoute que la copropriété fait l’objet d’une administration judiciaire, en raison d’un important arriéré de charges. Sur le bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25] Les biens à évaluer sont situés dans le bâtiment B4, faisant partie de la copropriété [Adresse 25]. Il s’agit d’un immeuble à usage d’habitation, composé : - d’un sous-sol à usage de caves ; - d’un rez-de-chaussée ; - de 10 étages. Il comprend 175 logements, dont 8 F2, 122 F3 et 45 F4, accessibles par 4 entrées et cages d’escalier nommées A, B, C et D. Sur les biens expropriés Il s’agit : - du lot n°902 : un appartement de type F3, situé au 6ème étage de l’escalier D, d’une superficie de 56 m², superficie non contestée par les parties : . il est composé d’une entrée se prolongeant par un couloir qui desservent : *immédiatement au niveau de la porte d’entrée : une pièce rectangulaire ; *une deuxième pièce rectangulaire est soit dans la continuité de la première, soit séparée ; *une cuisine, d’apparence rectangulaire ; *une troisième pièce, après la cuisine ; *une salle de bain et un WC séparé, l’un et l’autre aveugles, en face de la cuisine. . il est dans un état d’entretien qualifié de : *mauvais par l’EPFIF, entité expropriante ; *moyen par l’exproprié ; *mauvais par le commissaire du Gouvernement ; *mauvais par le juge de l’expropriation au regard des constatations effectuées le 16 novembre 2023. - du lot n°1048, une cave ; elle n’a pas été visitée pour des raisons de sécurité ; Les expropriés mentionnent la propriété du lot n°2458 correspondant à un emplacement de stationnement portant le n°511 et versent au débat le titre de propriété. Il convient de préciser que ce lot ne fait pas partie de la présente procédure dès lors que le juge de l’expropriation n’a été saisi que pour l’indemnisation des lots n°902 et 1048 et qu’en outre l’emplacement de stationnement n’est pas mentionné dans l’ordonnance d’expropriation en date du 29 juin 2023. Sur la situation locative L’EPFIF, dans ses dernières écritures, évalue les biens en valeur libre avec abattement pour occupation. Le commissaire du Gouvernement évalue les biens, de manière alternative, en fonction de l’état d’occupation des biens, selon une valorisation en situation libre ou en situation occupée. Conformément aux dispositions de l’article L.322-1 du code de l’expropriation, les biens sont évalués selon leur consistance au jour de l’ordonnance d’expropriation, soit le 29 juin 2023. En l’espèce, lors du transport judiciaire sur les lieux en date du 16 novembre 2023, l’appartement était vide. Aucun contrat de bail n’ayant été produit et aucune des parties ne faisant état d’une modification de l’état d’occupation de l’appartement entre ces deux dates, les biens sont évalués en valeur libre. Ainsi, les biens seront comparés à des cessions de biens libres. Sur l’abattement pour occupation L’EPFIF, estime que l’abattement pour occupation doit être évalué à 15 % du montant de l’indemnité principale en considérant “qu’un doute subsiste quant à l’occupation du logement”. En l’espèce, lors du transport sur les lieux il a été constaté que l’appartement était libre d’occupation. Le doute soulevé par l’expropriant ne peut suffire à établir l’occupation effective du logement. Le logement étant libre d’occupation, il n’y a pas lieu d’appliquer un abattement pour occupation. Sur la méthode d'évaluation Aux termes de leurs mémoires respectifs, les parties s’accordent sur l’utilisation de la méthode d’évaluation par comparaison, cave et parking intégrés. Cette méthode, adaptée aux circonstances de l’espèce et consistant à comparer les biens à évaluer à des cessions de biens équivalents qui ont eu lieu dans la période récente sur le marché immobilier local, sera adoptée. L’évaluation se fera millièmes de copropriété associés aux biens à évaluer intégrés. Sur l’indemnité principale L’indemnité principale de dépossession correspond à la valeur vénale de l’appartement, de la cave et de l’emplacement de stationnement extérieur ainsi qu’aux tantièmes des parties communes de la copropriété associés à ces lots. La motivation de ce jugement fait référence aux termes de comparaison produits par les parties. Il est rappelé que les termes de comparaison ont été numérotés et qu’ils sont présentés sous forme de tableaux (eux-mêmes numérotés), annexés à la décision. La valeur des biens dont les consorts [C] sont dépossédés sera déterminée par comparaison entre, d’une part, la consistance des biens présentés à titre de termes de comparaison et leurs valeurs d’échange et, d’autre part, les caractéristiques des biens à évaluer. Sur les termes de référence proposés par les parties - Termes de comparaison produits par l’EPFIF (tableaux 1, 2, 3, 4, 5 et 6 annexés) (DEM signifie EPFIF) En application de l’article L 322-8 du code de l’expropriation, sous réserve de l'article L 322-9, le juge tient compte, des accords intervenus entre l'expropriant et les divers titulaires de droits à l'intérieur du périmètre des opérations faisant l'objet d'une déclaration d'utilité publique et les prend pour base lorsqu'ils ont été conclus avec au moins la moitié des propriétaires intéressés et portent sur les deux tiers au moins des superficies concernées ou lorsqu'ils ont été conclus avec les deux tiers au moins des propriétaires et portent sur la moitié au moins des superficies concernées. En l’espèce, l’EPFIF ne produit aucun document permettant d’établir que des accords seraient intervenus avec au moins la moitié des propriétaires intéressés et portant sur les deux tiers au moins des superficies concernées ou avec les deux tiers au moins des propriétaires et portant sur la moitié au moins des superficies concernées. Dès lors, les dispositions de l’article L 322-8 du code de l’expropriation ne s’appliquent pas. Les cessions de biens situées dans la copropriété [Adresse 25] produites à titre de termes de comparaison ne seront pas prises pour base de la détermination de la valeur des lots n° 902 et 1048 mais seront prises en compte au même titre que les autres termes de comparaison versés aux débats. L’EPFIF produit aux débats 111 termes de comparaison correspondant à : - des ventes réalisées entre 2017 et 2022 d’appartements comprenant principalement comme accessoires une cave et un parking et situés dans les bâtiments B3, B4 et B10 de la copropriété [Adresse 25] à [Localité 23], comme les biens à évaluer, en : .mauvais état (DEM n° 1 à 7 - tableau 1 ; DEM n°110 et 111 - tableau 6) ; .état moyen (DEM n° 8 à 21 - tableau 2 ; DEM n°89 à 109 - tableau 6) ; .bon état (DEM n° 22 à 29 - tableau 3 ; DEM n°64 à 88 - tableau 6 ) ; .très bon état (DEM n° 30 et 31 - tableau 4 ; DEM n°61 à 63 - tableau 6), étant précisé que les termes DEM n° 26, 28 et 29, 43, 45, 47, 56, 62, 65, 67, 70, 78, 84, 85, 86, 87, 89, 90, 91, 93, 97, 98, 99, 101, 102, 103, 104, 105, 106 et 109 n’ont pas d’emplacement de stationnement et que le terme DEM n° 3 n’a pas de cave ; L’établissement public est l’unique acquéreur des cessions qu’il présente à titre de termes de comparaison. L’EPFIF, en l’espèce, offre une valeur de 660 €/m², le logement appartenant à la partie défenderesse étant un F3, libre et dans un état d’entretien qualifié de mauvais par l’entité expropriante. Les consorts [C] font valoir que la quasi-totalité des termes de comparaison produits résultent de transactions avec l’autorité expropriante. Ces références ne sont pas objectives et ne sont pas représentatives du marché libre. Ils soutiennent que la personne publique abuse de sa position dominante vis à vis des propriétaires qui sont souvent de nationalité étrangère, ne maîtrisant pas la langue française et issus de classes sociales défavorisées. Ces propriétaires pensent généralement qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter l’offre formulée par la personne publique. Le Commissaire du Gouvernement ne présente aucune observations à l’égard des termes proposés par l’EPFIF. En l'espèce, pour déterminer la valeur des biens des consorts [C] : Parmi les 111 références citées par l'EPFIF, ne sont pas retenus : - les termes de comparaison DEM n° 3, 4, 5, 8, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 22, 23, 24, 30, 34, 40, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 61, 62, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 110 et 111 parce qu'ils ont été échangés, ou leurs valeurs ont été fixées alors que les biens étaient occupés et qu'ils ont été en conséquence, moins valorisés que ne devront l'être les biens à évaluer, qui sont libres de toute occupation ; - les termes de comparaison DEM n°1, 2, 9, 10, 26 et 60 parce qu’ils ne présentent pas de références de publication suffisamment précises ; - les termes de comparaisons DEM n° 36, 37, 58 et 59, parce qu’il n’est ni indiqué, ni justifié de ce que les biens en question étaient libres de toute occupation ou au contraire occupés ; En revanche, parmi les 111 références citées par l’EPFIF, les termes de comparaison suivants sont retenus, car ils portent sur des biens similaires à ceux à évaluer : DEM n° 6, 7, 18, 19, 20, 21, 25, 27, 28, 29, 31, 32, 33, 35, 38, 39, 41, 42, 43, 44, 45, 63, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 105, 106, 107, 108 et 109 . Ces termes sont donc retenus selon les moyennes suivantes : - 600 €/m² en valeur libre (moyenne des termes DEM n°6 et 7) pour un mauvais état d’entretien - 850 €/m² en valeur libre ( moyenne des termes DEM n°18, 19, 20, 21, 41, 45,105, 106, 107, 108 et 109) pour un état d’entretien moyen ; - 1.050 €/m² en valeur libre ( moyenne des termes DEM n°25, 27, 28, 29, 32, 33, 38, 39,43, 44, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87 et 88 ) pour un bon état d’entretien ; - 1.250 €/m² en valeur libre ( moyenne des termes DEM n°31, 35, 42 et 63) pour un très bon état d’entretien ; - Termes de comparaison cités par le commissaire du Gouvernement (tableaux 7, 8, 9, 10, 11, et 12 annexés) (CG signifie commissaire du Gouvernement) Le commissaire du Gouvernement cite 66 termes de comparaison, précisant avoir affiné sa recherche à la période allant de 2020 à 2022 et l’avoir étendue aux bâtiments, 3, 4, 11 et 12 des copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], de même type que le bâtiment B4 (R+10 ou R+11) : - 28 termes de comparaison (tableau 7) correspondant à des ventes réalisées en 2020 et 2021, situés : .soit dans le bâtiment 4, comme les biens à évaluer ; . soit dans les bâtiments 3, 11 et 12 de la même copropriété [Adresse 25] et de la copropriété voisine de [Adresse 26] à [Localité 23] ; étant précisé que ces quatre bâtiments ont une configuration identique et que l’EPFIF est l’unique acquéreur des cessions présentées ; - 30 termes de comparaison (tableaux 8, 9, 10 et 11) correspondant à des ventes d’appartements et de leurs accessoires (cellier, cave, emplacement de stationnement) situés dans des copropriétés proches de celles [Adresse 25] et de [Adresse 26], dans le périmètre de la ZAC dite [Adresse 24], à savoir La [Adresse 32], la [Adresse 30], La [Adresse 27] et la Résidence [Adresse 33] ; - 8 termes de comparaison correspondant à des cessions de parkings extérieurs sur les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableau 12). Le commissaire du Gouvernement fait également état des valeurs retenues par le juge de l’expropriation du tribunal judiciaire de Bobigny dans les jugements de 2021-2022 relatifs à la procédure d’expropriation du bâtiment 10 de la copropriété de [Adresse 26] de la façon suivante: Etat Mauvais Mauvais-Moyen Moyen Moyen-Bon Bon Très bon Libre 660 €/m² 825 €/m² 935 €/m² 1.050 €/m² 1.260 €/m² 1.375 €/m² Occupé 560 €/m² 715 €/m² 800 €/m² 880 €/m² 1.000 €/m² 1.170 €/m² Il fait remarquer que : - les copropriétés voisines ne sont pas dans un état comparable à celui des copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], qui se trouvent dans un état de dégradation bien plus prononcé ; il estime que ces copropriétés sont aujourd’hui dans une situation financière stable et pérenne grâce aux travaux de rénovation, de suivi et d’accompagnement mis en place ; il précise, en conséquence, ne pas retenir ces termes pour la détermination de la valeur du logement en cause; - les dernières cessions amiables dans les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] font apparaître un prix en augmentation de 10 %, augmentation également retenue par le juge de l’expropriation dans ses décisions rendues en 2021 et 2022. Le commissaire du Gouvernement, reprenant cette majoration de 10 % observée dans les évaluations récentes, propose les valeurs suivantes : Appartement avec cave et parking Mauvais état d’entretien Etat d’entretien moyen Bon état d’entretien Très bon état d’entretien Valeur libre 660 €/m² 935 €/m² 1.155 €/m² 1.375 €/m² Valeur occupée 560 €/m² 800 €/m² 985 €/m² 1.165 /m² Le commissaire du Gouvernement propose de retenir : - une valeur libre de 660 €/m² ou une valeur occupée de 560 €/m², le logement appartenant à la partie défenderesse étant un F3 de 56 m², avec cave intégrée et dans un état d’entretien qu’il qualifie de mauvais après transport. L’EPFIF ne présente pas d’observations quant aux termes de comparaison produits par le Commissaire du Gouvernement. Les consorts [C] soutiennent que le prix au m² de 850 €/m² proposé par le commissaire du Gouvernement pour un état moyen ne peut être retenu dès lors qu’il a fait une moyenne des prix au m² de cessions intervenues dans des bâtiments qui ne sont pas le bâtiment 4. En l’espèce, pour déterminer la valeur des biens des consorts [C] les termes sont analysés en fonction de leur localisation : En ce qui concerne les termes de comparaison consistant en des ventes d’appartement avec cave et emplacement de stationnement dans les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableau 7) Parmi les 28 références citées par le commissaire du Gouvernement concernant des ventes de F3 et F4 dans les bâtiments 3, 4, 11 et 12 [Adresse 25] et de [Adresse 26], les 20 termes de comparaison suivants ne sont pas retenus parce qu’ils ont été échangés alors que les biens étaient occupés et qu’ils ont été, en conséquence, moins valorisés que ne devront l’être les biens à évaluer, libre d’occupation (CG n° 1, 3, 4, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 18, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27 et 28). Parmi les 28 références citées par le commissaire du Gouvernement concernant des ventes de F3 et F4 dans les bâtiments 3, 4, 11 et 12 [Adresse 25] et de [Adresse 26], les 8 termes de comparaison suivants sont retenus pour servir la comparaison avec les biens à évaluer car ils correspondent à la vente d’appartements similaires à celui à évaluer (CG n° 2, 5, 6, 11, 14, 17, 19 et 20). Il convient de préciser que les termes CG n° 2, 5, 6, 11 sont également proposés par l’EPFIF (DEM n° 25, 27, 7 et 18 ). En ce qui concerne les termes de comparaison consistant en des ventes d’appartements, avec accessoires, situés dans les copropriétés voisines de celles [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableaux 8, 9, 10, et 11) Le commissaire du Gouvernement verse aussi aux débats 30 termes de comparaison correspondant à des cessions d’appartement avec accessoires (cave ou cellier, voire emplacement de stationnement), situés à [Localité 23] dans des copropriétés voisines de celles de [Adresse 26] et [Adresse 25]. Ces 30 références sont exposées comme suit selon les caractéristiques exposées par le commissaire du Gouvernement et les valeurs moyennes calculées par la juridiction : Résidences à [Localité 23] Année de construction et caractéristiques de l’immeuble Caractéristiques des biens *** Termes étudiés valeur unitaire moyenne libre * valeur unitaire moyenne occupée ** [Adresse 32] [Adresse 21] 1958 288 logements 5 immeubles de 4 étages chacun appartement cellier parking CG n° 29 à 39 2.077 €/m² 1.766 €/m² [Adresse 30] [Adresse 19] et [Adresse 21] 1958 192 logements 4 immeubles de 4 étages chacun appartement cellier CG n° 40 à 48 1.825 €/m² 1.551 €/m² [Adresse 27] [Adresse 22] 1961 380 logements 4 immeuble de 4 étages chacun appartement cave CG n° 49 à 57 2.043 €/m² 1.737 €/m² [Adresse 33] [Adresse 19] 1963 168 logements 1 immeuble de 10 étages appartement cave parking CG n° 58 2.089 €/m² 1.776 €/m² Moyenne générale 1.991 €/m² 1.692 €/m² Moyenne des logements avec parking 2.078 €/m² 1.766 €/m² Moyenne des logements sans parking 1.934 €/m² 1.644 €/m² * En l’absence de précision, il convient de considérer que les valeurs exposées par le commissaire du Gouvernement s’entendent libres de toute occupation, s’agissant de biens d’habitation. ** Dans le cadre de la présente procédure d’expropriation, l’EPFIF offre une valeur de 15 % inférieure lorsque les appartements sont occupés par un tiers (locataire), étant précisé qu’il s’agit du quantum de l’abattement affecté à la valeur libre de manière constante par la présente juridiction, pour tenir compte de la moins-value sur le marché immobilier générée par une situation d’occupation titrée. *** Dans le cadre de cette étude, et en l’absence de précision quant à l’état d’entretien des appartements cédés, il y a lieu de considérer qu’il s’agit d’appartements dans des états d’entretien de moyen à bon ; il apparaît en effet au regard des termes de comparaison consistant en des ventes d’appartement au Chêne pointu produits par le commissaire du Gouvernement que les logements vendus en mauvais état et en très bon état sont rares. Il convient de préciser : - qu’aucun terme de comparaison n’est produit en ce qui concerne la [Adresse 31], située [Adresse 22], pourtant également située à proximité de la présente copropriété, faute de cession récente ; - que seul un terme de comparaison est produit en ce qui concerne la résidence [Adresse 33] (terme CG n°58) ; cette unique vente ne peut donc être considérée comme représentative de la valeur des logements de cette résidence. Ces 30 termes de comparaison, bien que situés dans des copropriétés autres que celle [Adresse 25] ou de [Adresse 26], correspondent à la vente de biens d’une composition similaire à celle des biens à évaluer. Toutefois, les quatre résidences [Adresse 32], [Adresse 30], [Adresse 27] et [Adresse 33], bien que situées également dans le périmètre de l’ORCOD et de la ZAC [Adresse 24], présentent un meilleur état d’entretien que le bâtiment 4 [Adresse 25] ; il est à cet égard observé : - que, selon les conclusions du commissaire du Gouvernement, si les copropriétés de trois de ces résidences ([Adresse 32], [Adresse 30] et [Adresse 33]) sont soumises à un plan de sauvegarde, à l’instar des copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], ce n’est pas le cas de la résidence [Adresse 27], qui fait l’objet d’un Programme Opérationnel de Prévention et d’Accompagnement des Copropriétés visant un soutien des copropriétaires pour prévenir des dégradations ; il n’est pas fait état pour ces quatre copropriétés de problématiques financières comparables à celles évoquées pour les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] ; - que ces résidences présentent un meilleur état d’entretien que le bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25], comme il est possible de le constater sur les photographies produites par le commissaire du Gouvernement. Il est, en outre, relevé que ces résidences appartiennent à des copropriétés de plus petites dimensions (comptant entre 168 et 380 logements) que celle [Adresse 25] (qui compte 873 logements), alors que l’importance du nombre de copropriétaires [Adresse 25] est identifiée comme facteur majeur de difficulté ; il est aussi souligné que ces résidences sont, à l’exception de la [Adresse 33], composées de bâtiments de plus petites tailles, ne présentant que quatre étages, étant observé que le commissaire du Gouvernement ne retient, pour son évaluation, que les ventes portant sur des grands bâtiments des copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], à l’exclusion de celles portant sur les petits bâtiments de ces copropriétés. À l’inverse, le bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25], placée sous administration provisoire depuis 2005, a fait l’objet : - de deux plans de sauvegarde successifs, en 2010 et 2017, qui n’ont pas permis le nécessaire redressement de la copropriété et la réhabilitation des bâtiments ; - d’un arrêté municipal en date du 3 septembre 2018 portant sur les équipements communs de la copropriété [Adresse 25] ; - d’un décret du 29 juillet 2021, en cours de mise en oeuvre, déclarant l’extrême urgence de la procédure d’expropriation, laquelle suppose des risques sérieux pour la sécurité des occupants, selon les termes du 2ème alinéa de l’article L.522-1 du code de l’expropriation ; - de la pose d’un filet de protection au niveau des pignons, comme remarqué par les personnes présentes lors du transport, étant précisé que les pignons du bâtiment 18, édifié dans le cadre du même programme de construction, se sont écartés des murs des façades et que l’immeuble a fait l’objet d’une évacuation de tous ses occupants en urgence avant d’être démoli. Dans ces conditions, il est avéré que le bâtiment dans lequel sont situés les biens à évaluer est dans un mauvais état d’entretien, ce qui constitue nécessairement un facteur majeur de dépréciation par rapport aux termes de comparaison situés dans des copropriétés voisines, d’une meilleure consistance. Par conséquent, au regard de l’ensemble de ces éléments, aucun des termes des références portant sur les appartements situés dans les Résidences [Adresse 30], [Adresse 27], [Adresse 32] et [Adresse 33], ne sera retenu. En ce qui concerne les termes de comparaison consistant à des cessions de parkings extérieurs sur les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableau 12) Les 8 termes de comparaison concernant uniquement des cessions d’emplacement de stationnement sur les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] ne sont pas retenus, car la consistance et les caractéristiques des biens ne sont pas équivalentes. Ainsi, les termes du commissaire du Gouvernement sont donc retenus selon les moyennes suivantes : - 600 €/m² en valeur libre (moyenne des termes CG n°6 et 20) pour un mauvais état d’entretien - 850 €/m² en valeur libre ( moyenne des termes CG n°11 et 14) pour un état d’entretien moyen - 1.050 €/m² en valeur libre ( moyenne des termes CG n° 2, 5, 17 et 19) pour un bon état d’entretien ; - Termes de comparaison versés par les consorts [C] (tableaux n°13, 14 et 15 annexés) (DEF = Défendeur à la présente procédure) Les consorts [C] citent 26 termes de comparaison : - 18 termes de comparaison (tableau n°13) correspondant à des ventes d’appartements réalisées entre 2022 et 2023 situés au sein de la copropriété [Adresse 25] et de la copropriété voisine de [Adresse 26] à [Localité 23] ; - 8 termes de comparaison (tableaux n°14 et 15) correspondant à des ventes d’appartements situés dans des copropriétés proches de celles [Adresse 25] et de [Adresse 26], dans le périmètre de la ZAC dite [Adresse 24], à savoir la Résidence [Adresse 33] et la [Adresse 31]. Les consorts [C] précisent que les termes proposés ne correspondent qu’à des ventes réalisées dans le périmètre de l’ORCOD-IN. Ainsi, les consorts [C] retiennent une valeur moyenne de 1.214,10 €/m². Le Commissaire du Gouvernement n’a fait valoir aucune critique sur ces termes. L’EPFIF fait valoir au visa des articles R 311-12 et R 311-22 du code de l’expropriation queles consorts [C] ne produisent pas les actes de vente cités, ni les références de publication. Il souligne en outre que les valeurs unitaires qui ressortent de la base PATRIM ne peuvent être prises en compte en l’état car le prix de vente comprend également les indemnités accessoires, notamment les frais de remploi. Il soutient également en versant des photographies aux débats que : - les termes de comparaison relatifs aux bâtiment R+10 situés [Adresse 1], [Adresse 2], [Adresse 4] à [Localité 23], ne peuvent être pris en compte faute de justifier du prix hors frais de remploi et hors frais accessoires ; - les termes de comparaisons relatifs aux bâtiments situés [Adresse 5] et [Adresse 6] à [Localité 23] ne peuvent être retenus, car ils concernent des bâtiments R+4 donc des appartements qui sont mieux valorisés que ceux situés dans des bâtiments R+10 ; - les termes de comparaison relatifs à des biens situés dans des copropriétés voisines de celle [Adresse 25] ne peuvent être pris en compte, car ils sont relatifs à des biens situés dans des copropriétés en meilleur état que le Chêne Pointu. En l’espèce, pour déterminer la valeur des biens des consorts [C] les termes sont analysés en fonction de leur localisation : En ce qui concerne les termes de comparaison consistant en des ventes d’appartements dans les copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableau n°13) Parmi les 18 références citées par les consorts [C] concernant des ventes d’appartements au sein des copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26], aucun terme de comparaison n’est retenu, parce que ni l’état des biens ni leur situation d’occupation n’est précisée, de sorte qu’il n’est pas possible d’établir qu’ils portent sur des biens similaires à celui à évaluer. En ce qui concerne les termes de comparaison consistant en des ventes d’appartements, avec accessoires, situés dans les copropriétés voisines de celles [Adresse 25] et de [Adresse 26] (tableaux n°14 et 15) Parmi les 8 termes de comparaison proposés par les consorts [C] concernant des appartements au sein des Résidence [Adresse 33] et [Adresse 31], aucun n’est retenu s’agissant, comme il a déjà été expliqué pour les termes proposés par le Commissaire du Gouvernement, de copropriétés qui sont dans un état d’entretien bien meilleur donc non comparable à celui de la copropriété [Adresse 25], de sorte qu’ils ne portent pas sur des biens similaires à celui à évaluer. sur le calcul de l’indemnité principale Au regard des développements précédents, les termes de comparaison produits par les parties et retenus par la juridiction pour déterminer la valeur des biens, sont les suivants : Parties Mauvais état état mauvais à moyen état moyen état moyen à bon Bon état Très bon état EPFIF Cessions en valeur libre - Bâtiments 3, 4 et 10 de la Copropriété [Adresse 25] 600 €/m², moyenne des termes DEM n° 6 et 7 850 €/m², moyenne des termes DEM n° 18, 19, 20, 21, 41, 45, 105, 106, 107, 108 et 109 1.050 €/m², moyenne des termes DEM n°25, 27, 28, 29, 32, 33, 38, 39, 43, 44, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87 et 88 1.250 €/m², valeur du terme DEM n° 31, 35, 42 et 63 Cessions en valeur libre - Copropriétés [Adresse 25] et de [Adresse 26] CG 600 €/m² moyenne des termes CG n°6 et 20 850 €/m² moyenne des termes CG n°11 et 14 1.050€/m² moyenne des termes CG n°2, 5, 17 et 19 / En l’espèce, pour évaluer les biens expropriés, il sera tenu compte : - des valeurs offertes par l’EPFIF et proposées par le commissaire du Gouvernement, supérieures, selon l’état d’entretien de l’appartement, aux valeurs mises en évidence par les termes de comparaison, à savoir : .pour le commissaire du Gouvernement : Appartement avec cave et parking Mauvais état d’entretien Etat d’entretien moyen Bon état d’entretien Très bon état d’entretien Valeur libre 660 €/m² 935 €/m² 1.155 €/m² 1.375 €/m² Valeur occupée 560 €/m² 800 €/m² 985 €/m² 1.165 /m² .pour l’EPFIF : *660 €/m² en valeur libre l’appartement de type F3 avec cave intégrée; l’état d’entretien de l’appartement étant qualifié de mauvais par l’expropriant lors du transport ; - des valeurs fixées en 2021 et 2022 par la présente juridiction lors de la fixation des indemnités de biens composés d’un appartement, d’une cave et d’un emplacement de stationnement et situés dans les bâtiments 3, 4 et 10 de la copropriété, telles qu’exposées par le commissaire du Gouvernement, à savoir: Etat Mauvais Mauvais-Moyen Moyen Moyen-Bon Bon Très bon Libre 660 €/m² 825 €/m² 935 €/m² 1.050 €/m² 1.260 €/m² 1.375 €/m² Occupé 560 €/m² 715 €/m² 800 €/m² 880 €/m² 1.000 €/m² 1.170 €/m² - de la moins value liée à l’absence d’un emplacement de stationnement ; Ainsi, dans le cadre de l’opération d’expropriation du bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25], pour l’évaluation des appartements de type F3 ou F4 libres, il convient de retenir les valeurs suivantes, selon l’état d’entretien de l’appartement : - 645 €/m², lorsque l’appartement est dans un mauvais état d’entretien ; - 810 €/m², lorsque l’appartement est dans un état d’entretien de mauvais à moyen ; - 920 €/m², lorsque l’appartement est dans un état d’entretien moyen ; - 1.035 €/m², lorsque l’appartement est dans un état d’entretien de moyen à bon ; - 1.140 €/m², lorsque l’appartement est dans un bon état d’entretien ; - 1.360 €/m² et plus, lorsque l’appartement est dans un très bon état d’entretien et bien équipé. Au regard, d’une part, des valeurs déterminées ci-dessus et, d’autre part, des caractéristiques des biens à évaluer, notamment de leur état d’entretien qui est qualifié de moyen après visite des lieux, il convient de fixer la valeur du mètre carré pour l’évaluation de l’appartement (lot n°902) et de la cave (lot n°1048) appartenant aux consorts [C] à 645 €/m.² Par conséquent, l’indemnité de dépossession est évaluée à la somme de 36.120 € (645 €/m² x 56 m²), en valeur libre, pour l’appartement de type F3 (lot n°902) avec cave (lot n°1048). Sur l’indemnité de remploi Aux termes de l'article R.322-5 du code de l'expropriation, l'indemnité de remploi est calculée compte tenu des frais de tous ordres normalement exposés pour l'acquisition de biens de même nature moyennant un prix égal au montant de l’indemnité principale. Sont également pris en compte dans le calcul du montant de l’indemnité les avantages fiscaux dont les expropriés sont appelés à bénéficier lors de l’acquisition de biens de remplacement. En l’espèce, ils ont pour base le montant de l’indemnité principale, à savoir la somme de 36.120 € en valeur libre et ils sont liquidés comme suit : 20% sur 5.000 € = 1.000 € 15% sur 10.000 € = 1.500 € 10% sur 21.120 € = 2.112 € Total : 4.612 € Par conséquent, l’indemnité de remploi est fixée à la somme de 4.612 €. Sur l’indemnité pour perte de biens meubles L’article L.321-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique dispose : “Les indemnités alloués couvrent l’intégralité du préjudice direct, matériel et certain causé par l’expropriation”. Les consorts [C] sollicitent la somme de 10.000 € au titre d’un préjudice matériel distinct de celui de la perte de leur bien immobilier. Ils soutiennent que cette indemnité pourra être accordée sur le fondement de l’article L521-5 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les consorts [C] s’appuient sur les photographies du constat d’huissier versé aux débats par l’EPFIF qui montrent les affaires des consorts [C] qui se trouvaient dans l’appartement. L’EPFIF sollicite le rejet de cette demande au motif que l’indemnité totale proposée permet déjà de réparer intégralement la perte matérielle de la parcelle expropriée. Une indemnisation à ce titre reviendrait à indemniser deux fois les expropriés d’un même préjudice. L’EPFIF rappelle également que le pretium doloris ne peut être indemnisé dans le cadre d’une procédure d’expropriation. L’expropriant fait également valoir que les consorts [C] n’habitent plus le logement depuis 2021 et que l’EPFIF n’est intervenu qu’aux fins de sécurisation de l’appartement après avoir constaté des signes d’occupation illégale de l’appartement. En l’espèce, si l’EPFIF reconnaît dans ses écritures avoir jeté les affaires des consorts [C], cette opération de retrait des biens meubles s’inscrit dans la procédure d’expropriation, et ne peut, à ce titre, si elle constitue un préjudice, donner lieu à une nouvelle indemnisation au risque d’indemniser deux fois les expropriants. Au surplus, les expropriants ne justifient pas que la perte de leurs biens constitue un préjudice causé par la rapidité de la procédure, selon les dispositions de l’article L.521-5 du code précité, puisque le retrait des biens s’inscrit dans le temps de la procédure d’expropriation qu’on ne peut raisonnablement qualifier de rapide. De manière surabondante, le constat d’huissier produit précise que “l’ensemble des meubles et objets restés dans l’appartement ne représentent aucune valeur vénale” et aucun devis ni facture ne sont produits pour justifier du quantum du préjudice qui ne saurait être un préjudice moral. En conséquence, il convient de rejeter la demande. Sur l’indemnité totale de dépossession L’indemnité totale de dépossession foncière, est fixée à la somme de 40.732 €, se décomposant comme suit : - 36.120 € au titre de l’indemnité principale ; - 4.612 € au titre de l’indemnité de remploi ; Sur les demandes accessoires Sur les dépens Conformément aux dispositions de l’article L 312-1 du code de l’expropriation, l’entité expropriante supporte seule les dépens de première instance. Par conséquent, l’EPFIF, en qualité de partie expropriante, sera condamnée aux dépens de la première instance. Sur les frais irrépétibles Aux termes de l’article 700 1° du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à ces condamnations. Néanmoins, s'il alloue une somme au titre du 2° du présent article, celle-ci ne peut être inférieure à la part contributive de l'Etat. En l'espèce, l’équité commande de condamner l’EPFIF, partie tenue aux dépens, à verser aux consorts [C] la somme de 3.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge de l’expropriation, statuant publiquement par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et par mise à disposition au greffe, ANNEXE à la présente décision le procès-verbal de transport du 16 novembre 2023 ; - les termes de comparaison produits par l’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France (tableaux 1, 2, 3, 4, 5 et 6) ; - les termes de comparaison versés par le commissaire du Gouvernement (tableaux 7, 8, 9, 10, 11 et 12) ; - les termes de comparaison versés par les consorts [C] (tableaux 13, 14 et 15) ; FIXE l’indemnité due par l’Etablissement Public Foncier d’Île-de-France à Monsieur [O] [C] et Madame [M] [U] épouse [C] au titre de la dépossession des lots n°902 (appartement) et n°1048 (cave) du bâtiment 4 de la copropriété [Adresse 25] [Adresse 3] à [Localité 23] à la somme de 40.732 € (quarante mille sept cent trente-deux euros), en valeur libre, se décomposant comme suit : - 36.120 € au titre de l’indemnité principale ; - 4.612 € au titre de l’indemnité de remploi ; CONDAMNE l’Etablissement Public Foncier d’Île-de-France aux dépens ; CONDAMNE l’Etablissement Public Foncier d’Île-de-France à payer à Monsieur [O] [C] et à Madame [M] [U] épouse [C] la somme de 3.000 € (trois mille euros) en application de l’article 700 du Code de procédure civile ; DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes ; Cécile PUECH Greffier Rémy BLONDEL Juge
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2036, "end": 2629 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2629, "end": 4349 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1180, "end": 2036 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1180 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/10298" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/10298
Prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal
null
CABINET JAF 8
null
[]
66e32c5cb018211e27a4b7ca
null
"2024-09-12T18:04:02.158000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20L
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/10298 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YMTE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CHAMBRE DE LA FAMILLE CABINET JAF 8 JUGEMENT 20L N° RG 23/10298 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YMTE N° minute : 24/ du 12 Septembre 2024 JUGEMENT SUR LE FOND AFFAIRE : [Y] C/ [N] Copie exécutoire délivrée à Me Fabienne LACOSTE le LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE, LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, COMPOSITION DU TRIBUNAL : Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président Juge aux affaires familiales, Madame Pascale BOISSON, Greffière, Vu l'instance, Entre : Madame [Z] [Y] épouse [N] née le 20 Septembre 1981 à SILIANA (TUNISIE) DEMEURANT : Allée Paul Doumer Résidence Bastide de Pradères 33160 SAINT-MÉDARD-EN-JALLES DEMANDERESSE représentée par Me Fabienne LACOSTE de la SELARL FABIENNE LACOSTE, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant d’une part, Et, Monsieur [D] [N] né le 06 Avril 1963 à AIN ELGASBAT (TUNISIE) DEMEURANT : 33 rue du Jarteau, Les Chênes, Appt 162 33520 BRUGES DÉFENDEUR DEFAILLANT d’autre part, EXPOSE DU LITIGE Madame [Z] [Y] épouse [N] et Monsieur [D] [N] se sont mariés le 27 juillet 2018 devant l'officier de l'état-civil de la commune de SILIANA (TUNISIE) sans d'un contrat de mariage. Aucun enfant n’est issu de cette union. Madame [Z] [Y] épouse [N] a fait assigner son époux en divorce en date du 3 novembre 2023. Ce dernier n’a pas constitué avocat. L’ordonnance de mesures provisoires était rendue le 15 mars 2024. Un calendrier de procédure a été fixé et l’épouse a fait signifier des conclusions à l’époux le 26 avril 2024. La clôture est intervenue le 30 avril 2024. L’audience au fond a été fixée au 14 mai 2024. Il convient de se référer aux écritures de l’épouse pour exposé de ses prétentions. L'affaire a été mise en délibéré au 11 juillet 2024, délibéré prorogé au 12 septembre 2024, par mise à disposition au greffe. MOTIFS Loi française applicable, Juge aux affaires familiales français compétent, Le divorce est prononcé sur le fondement de l’altération définitive du lien conjugal. Il convient d’ordonner la publication des mentions légales. Le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Madame [Z] [Y] épouse [N] reprend son nom de jeune fille au prononcé du divorce. La date des effets du divorce est fixée à la date de la demande en divorce. Chaque partie règle ses propres dépens. La décision est signifiée par la partie en demande PAR CES MOTIFS Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement après débats en chambre du conseil par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Tribunal judiciaire de Bordeaux - Chambre de la famille - CABINET JAF 8 N° RG 23/10298 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YMTE Loi française applicable, Juge aux affaires familiales français compétent, Prononce le divorce sur le fondement de l’altération définitive du lien conjugal de : Madame [Z] [Y] épouse [N] née le 20 Septembre 1981 à SILIANA (TUNISIE) Et, Monsieur [D] [N] né le 06 Avril 1963 à AIN ELGASBAT (TUNISIE) mariés le 27 juillet 2018 devant l'officier de l'état-civil de la commune de SILIANA (TUNISIE) sans d'un contrat de mariage. Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l’acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d’un extrait établi conformément aux dispositions de l’article 1082 deu Code de procédure civile Ordonne la publication des mentions légales. Dit que le jugement emporte de plein droit révocation de tous avantages matrimoniaux éventuellement consentis. Dit que Madame [Z] [Y] épouse [N] reprend son nom de jeune fille au prononcé du divorce. Dit que la date des effets du divorce est fixée à la date de la demande en divorce. Dit que chaque partie règle ses propres dépens. Dit que la décision est signifiée par la partie en demande Le présent jugement a été signé par Monsieur Pierre REVARDEL, Vice-Président, Juge aux affaires familiales et par Madame Pascale BOISSON, Greffière, présente lors du prononcé. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1475, "end": 2100 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2100, "end": 2707 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1061, "end": 1475 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1061 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/12108" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/12108
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
Loyers commerciaux
null
[]
66e3310c81ea90490411ab53
null
"2024-09-12T18:24:02.182000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30C
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Loyers commerciaux N° RG 23/12108 N° Portalis 352J-W-B7H-C23OJ N° MINUTE : 1 Assignation du : 21 Septembre 2023 Jugement de désistement d’instance et d’action [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.S. MCDONALD’S FRANCE [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Emmanuelle CHAVANCE, avocate au barreau de PARIS, avocate plaidante, vestiaire #E1811 DEFENDERESSE S.C.I. JULIE B [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Denis THEILLAC, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #A0550 COMPOSITION DU TRIBUNAL Sandra PERALTA, Vice-Présidente, Juge des loyers commerciaux Siégeant en remplacement de Monsieur le Président du Tribunal judiciaire de Paris, conformément aux dispositions de l'article R.145-23 du code de commerce ; assistée de Camille BERGER, Greffière DEBATS A l’audience du 12 septembre 2024 tenue publiquement JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire En premier ressort FAITS et PROCÉDURE Vu les articles 384, 394 et suivants du code de procédure civile ; Vu l’assignation délivrée le 21 Septembre 2023 à la demande de la S.A.S. MCDONALD’S FRANCE à l’encontre de la S.C.I. JULIE B ; Par mémoire régulièrement notifié par voie électronique le 10 septembre 2024, la S.A.S. MCDONALD’S FRANCE se désiste de l’instance et de l’action engagées à l’encontre de la S.C.I. JULIE B ; MOTIFS Aux termes de l’article 395 du Code de procédure civile, le désistement n’est parfait que par acceptation du défendeur. Toutefois, l’acceptation n’est pas nécessaire si le défendeur n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste, ce qui est le cas en l’espèce. En conséquence, il y a lieu de constater le caractère parfait du désistement d’instance et d’action consenti par la S.A.S. MCDONALD’S FRANCE ; Chacune des parties supportera la charge de ses propres dépens de l'instance conformément aux dispositions de l’article 399 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des loyers commerciaux, statuant publiquement contradictoirement en premier ressort par mise à disposition au greffe, Déclare parfait le désistement de l’instance et d’action engagées par la S.A.S. MCDONALD’S FRANCE à l’encontre de la S.C.I. JULIE B ; Constate l’extinction de l’instance et de l’action et le dessaisissement du juge des loyers commerciaux ; Dit que chacune des parties conservera à sa charge l’ensemble de ses frais et dépens, exposés dans le cadre de l’instance. Fait et jugé à PARIS, le 12 Septembre 2024. LA GREFFIERE LA PRESIDENTE C. BERGER S. PERALTA
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1478, "end": 7088 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7088, "end": 7920 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 441, "end": 1478 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 441 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/07239" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/07239
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
null
J.L.D. HSC
null
[]
66e32b71b018211e27a44df7
null
"2024-09-12T18:00:07.148000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14K
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE - DÉLAI DE 12 JOURS ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT N RG 24/07239 - N Portalis DB3S-W-B7I-Z2X6 MINUTE: 24/1824 Nous, Raphaëlle AGENIE-FECAMP, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, assisté de Sagoba DANFAKHA, greffier, avons rendu la décision suivante concernant: LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Monsieur [F] [O] né le 29 Août 1975 au MALI [Adresse 1] [Localité 3] Etablissement d’hospitalisation : [4] Absent représenté par Me Ophélie BLONDEL, avocat commis d’office PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Madame la directrice de [4] Absente MINISTÈRE PUBLIC Absent A fait parvenir ses observations par écrit le 11 septembre 2024 Le 04 septembre 2024, la directrice de [4] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Monsieur [F] [O]. Depuis cette date, Monsieur [F] [O] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de [4]. Le 09 septembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [F] [O]. Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 11 septembre 2024. A l’audience du 12 septembre 2024, Me Ophélie BLONDEL, conseil de Monsieur [F] [O], a été entendu en ses observations. L’affaire a été mise en délibéré à ce jour. MOTIFS Vu le certificat médical initial établi le 04 09 2024 par le Dr [M] établissant l’existence d’un péril imminent pour la santé de l’intéressé (e) ; Vu le relevé des démarches de recherche et d’information de tiers pour un patient admis en soins psychiatriques en cas de péril imminent ; Vu la décision du directeur de l’Etablissement Public de Santé de Ville Evrard en date du 05 09 2024 à effet au 04 09 2024 prononçant l’admission de [F] [O] en hospitalisation complète ; Vu l’information donnée dans les 24H à la famille, au tuteur ou curateur ou à toute personne ayant qualité à agir pour le patient ; Vu le certificat médical dit des 24 heures établi le 05 09 2024 par le Dr [G]; Vu le certificat médical dit des 72 heures établi le 07 09 2024 par le Dr [Y]; Vu la décision du directeur de l’établissement en date du 07 09 2024 maintenant pour un mois les soins sous le régime de l’hospitalisation complète de [F] [O]; Vu la saisine par le directeur de l’établissement du juge des libertés et de la détention reçue au greffe de la juridiction le 09 09 2024; Vu l’avis motivé établi le 11 09 2024 par le Dr [Y]; Vu les réquisitions écrites du ministère public en date du 11 09 2024; Vu le débat contradictoire en date du 12 09 2024; Vu les articles L3211-1 et suivants, L.3212-1 et suivants du code de la santé publique ; L’hospitalisation sans son consentement d’une personne atteinte de troubles mentaux doit respecter le principe, résultant de l’article 66 de la Constitution, selon lequel la liberté individuelle ne saurait être entravée par une rigueur qui ne soit pas nécessaire (Conseil Constitutionnel, décision 2010/71 QPC du 26 novembre 2010). La protection de la liberté individuelle peut notamment trouver sa limite dans la protection de la sécurité de la personne objet des soins et des tiers auquel elle pourrait porter atteinte. Selon l'article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d’un établissement psychiatrique que si : 1 ses troubles rendent impossible son consentement ; 2 son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme. Le juge des libertés et de la détention doit contrôler en application de l’article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d’hospitalisation complète. En application de l’article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller, à ce que les restrictions à l’exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en œuvre du traitement requis. Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l’autorité médicale s’agissant de l’évaluation du consentement du patient, du diagnostic posé ou des soins. Sur moyen d’irrégularité Le conseil indique se désister de ses conclusions d’irrégularité au regard du certificat médical établi le 11 09 2024 par le Dr [W]. Il convient de lui en donner acte. Sur le fond [F] [O] était hospitalisé (e) à l’Etablissement Public de Santé sans son consentement le 04 09 2024 dans les conditions rappelées ci-dessus. Le certificat médical établi par le Dr [M] le 04 09 2024 décrivait en ces termes l’existence de troubles mentaux : idées délirantes de persécution avec des persévérations sur une thématique sexuelle, hallucinations auditives, adhésion totale au délire avec déni des troubles. Le patient évoque de multiples passages à l’acte hétéroagressif sur la voie publique lorsqu’il se sent menacé et refuse les soins. Etait constatée l’existence d’un péril imminent pour la santé de l’intéressé (e). Les certificats médicaux postérieurs établissaient pendant la période d’observation que les troubles mentaux initialement décrits étaient toujours d’actualité, notamment la persistance d’hallucinations, d’une persécution envahissante, une désocialisation, une toxicomanie ancienne, des propos incohérents et des idées délirantes, un déni des troubles avec hallucinations acoustico-verbales et concluaient que la prise en charge de [F] [O] devait se poursuivre sous le mode de l’hospitalisation complète. L'avis motivé daté du 11 09 2024 constatait un meilleur contact mais la persistance de moments de tension très importants en lien avec le déni de ses troubles, la disparition du fléchissement thymique et des éléments hallucinatoires. Il apparaissait nécessaire d’organiser la suite de la prise en charge en ambulatoire et de se coordonner avec ses proches. L’avis médical du Dr [W] en date du 11 09 2024 précisait que l’état de santé de [F] [O] n’était pas compatible avec son audition par le juge des libertés et de la détention du fait de la persistance d’une tension majeure avec sthénicité et hallucinations acoustico-verbales insultantes envahissantes et du fait d’un risque d’agitation et hétéroagressif. Le conseil de [F] [O] était entendu en ses observations. Il résulte de l’ensemble des éléments joints à la requête et contradictoirement débattus à l’audience, que la procédure relative à l’admission de [F] [O] en hospitalisation complète est régulière, que les troubles du comportement persistent et rendent impossible son consentement sur la durée, que l’état mental de [F] [O] impose la poursuite des soins assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète. PAR CES MOTIFS Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de Ville-Evrard, [Adresse 2], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel, Donnons acte au conseil de son désistement de ses conclusions d’irrégularité Maintenons la mesure d’hospitalisation complète dont fait l’objet Monsieur [F] [O] Laisse les dépens à la charge de l'Etat. Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire, Fait et jugé à Bobigny, le 12 septembre 2024 Le Greffier Sagoba DANFAKHA Le premier vice-président Juge des libertés et de la détention Raphaëlle AGENIE-FECAMP Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s'oppose : Déclare faire appel :
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3072, "end": 6770 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6770, "end": 8771 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1213, "end": 3072 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1213 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02297" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/02297
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
null
Jld
null
[]
66e335bd81ea90490412a68e
null
"2024-09-12T18:44:02.597000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14K
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de VERSAILLES GREFFE du JUGE des LIBERTÉS et de la DÉTENTION ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLÈTE (Art L. 3211-12-1 code de la santé publique) Dossier N° RG 24/02297 - N° Portalis DB22-W-B7I-SLTB N° de Minute : 24/2219 M. le directeur du CENTRE HOSPITALIER [Localité 10] - [Localité 9] c/ [N] [D] NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par courriel contre récépissé à : - l'avocat - monsieur le directeur de l’établissement hospitalier LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par lettre simple au tiers LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République LE : 12 Septembre 2024 ______________________________ Le greffier RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS ORDONNANCE Hospitalisation sous contrainte l'an deux mil vingt quatre et le douze Septembre Devant Nous, Madame Agnès BELGHAZI, vice-présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assisté de M. Kévin GARCIA, greffier, à l’audience du 12 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER [Localité 10] - [Localité 9] régulièrement convoqué, absent non représenté DÉFENDEUR Madame [N] [D] [Adresse 5] [Localité 7] actuellement hospitalisée au CENTRE HOSPITALIER [Localité 10] - [Localité 9] régulièrement convoquée, absente et représentée par Me Erline GUERRIER, avocat au barreau de VERSAILLES, tiers Madame [E] [L] EPOUSE [T] [Adresse 4] [Localité 8] régulièrement avisé, absent PARTIE(S) INTERVENANTE(S) - Madame le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Versailles régulièrement avisée, absente non représentée Madame [N] [D], née le 13 Juin 1986 à [Localité 11] (GABON), demeurant [Adresse 5], fait l'objet, depuis le 4 septembre 2024 au CENTRE HOSPITALIER [Localité 10] - [Localité 9], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation sous contrainte sur décision du directeur d'établissement, en application des dispositions de l'article L. 3212-3 du code de la santé publique, en urgence et à la demande d'un tiers, sa mère, Madame [E] [L] EPOUSE [T]. Le 10 Septembre 2024, Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER [Localité 10] - [Localité 9] a saisi le juge des libertés et de la détention afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure. Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure. A l'audience, Madame [N] [D] était absente et représentée par Me Erline GUERRIER, avocat au barreau de Versailles. Les débats ont été tenus en audience publique. La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention. DISCUSSION Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement. L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée. Sur la transmission tardive de la décision d'admission à la commission départementale des soins psychiatriques (CDSP) Aux termes de l'article L 3213-1 du code de la santé publique, le directeur de l'établissement d'accueil transmet sans délai au représentant de l'Etat dans le département et à la commission départementale des soins psychiatriques mentionnée à l'article L 3222-5 : 1° Le certificat médical mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 3211-2-2 ; 2° Le certificat médical et, le cas échéant, la proposition mentionnés aux deux derniers alinéas du même article L. 3211-2-2. La CDSP doit également être informée de toute décision d'admission en soins psychiatriques à la demande du représentant de l'Etat en application de l'article L. 3223-1 1° du code de la santé publique. En l'espèce, la patiente a été hospitalisée le 4 septembre 2024. Il résulte du document versé au dossier que la CDSP a été informée de cette décision d'admission et de maintien le 7 septembre 2024. Au regard de l'exigence d'immédiateté prévue par le texte précité, il y a lieu de constater que ce retard constitue une irrégularité. Toutefois, l'avis à la CDSP a pour objet de permettre à celle-ci d'exercer toutes les prérogatives prévues par l'article L. 3223-1 du code précité. Or, il est constant que dès le 7 septembre 2024, la commission a été mise en mesure de le faire et aucun élément ne fait apparaître que la commission aurait entendu user de l'une de ses prérogatives qui aurait été empêchée ou retardée du fait du retard d'information initial. En conséquence, il y a lieu de considérer qu'il n'a pas été porté atteinte aux droits de la patiente et il convient d'écarter le moyen présenté. Sur le fond Vu le certificat médical initial, dressé le 4 septembre 2024, par le Docteur [V] ; Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 5 septembre 2024, par le Docteur [C] ; Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 7 septembre 2024, par le Docteur [G] ; Dans un avis motivé établi le 7 septembre 2024, le Docteur [G] conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète. Il y est notamment mentionné que la patiente est "très réticente lors de l'entretien", qu'elle "semble délirante et persécutée avec un risque de passage à l'acte hétéro-agressif"(...). Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Madame [N] [D], née le 13 Juin 1986 à [Localité 11] (GABON), demeurant [Adresse 5] étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressée se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Rejetons le moyen d'irrégularité invoqué. Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Madame [N] [D]. Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 6] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République.Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public. Prononcée par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024 par Madame Agnès BELGHAZI, vice-président, assisté de M. Kévin GARCIA, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision. Le greffier Le président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2362, "end": 19565 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 19565, "end": 20570 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1802, "end": 2362 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1802 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/11454" ]
null
Autre
2024-09-12
null
21/11454
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
1/2/1 nationalité A
null
[]
66e3311d81ea90490411ae06
null
"2024-09-12T18:24:18.369000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 1/2/1 nationalité A N° RG 21/11454 N° Portalis 352J-W-B7F-CU76X N° PARQUET : 21-859 N° MINUTE : Assignation du : 27/08/2021 M.M. [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [P] [D] [Adresse 3] [Localité 6] ALGERIE représenté par Me Clautaire AGOSSOU, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #D0063, Me Charles Marcel DONGMO GUIMFAK, avocat au barreau d’AMIENS, avocat plaidant DEFENDERESSE LA PROCUREURE DE LA REPUBLIQUE Parquet 01 Nationalités [Adresse 8] [Localité 1] Madame Sophie BOURLA OHNONA, vice-procureure Décision du 12/09/2024 Chambre du contentieux de la nationalité Section A RG n° 21/11454 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Maryam Mehrabi, Vice-présidente Présidente de la formation Madame Victoria Bouzon, Juge Madame Clothilde Ballot-Desproges, Juge Assesseurs assistées de Madame Hanane Jaafar, greffière lors des débats et de Madame Christine Kermorvant, Greffière lors de la mise à disposition. DEBATS A l’audience du 06 Juin 2024 tenue publiquement sans opposition des représentants des parties, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile par Madame Maryam Mehrabi et Madame Victoria Bouzon, Magistrates rapporteures, qui ont entendu les plaidoiries et en ont rendu compte au tribunal dans son délibéré. JUGEMENT Contradictoire en premier ressort Rendu publiquement, par mise à disposition au greffe, les parties ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Madame Maryam Mehrabi, vice-présidente et par Madame Christine Kermorvant, greffière à laquelle la minute de la décision a été remise par la magistrate signataire. Vu les articles 455 et 768 du code de procédure civile, Vu l'assignation délivrée le 27 août 2021 par M. [P] [D] au procureur de la République, Vu les dernières conclusions de M. [P] [D] notifiées par la voie électronique le 14 décembre 2022 et le bordereau de communication de pièces notifié par la voie électronique le 23 octobre 2023, Vu les dernières conclusions du ministère public notifiées par la voie électronique le 2 avril 2024, Vu l’ordonnance de clôture rendue le 2 mai 2024 ayant fixé l'affaire à l'audience de plaidoiries du 6 juin 2024, MOTIFS Sur la procédure Aux termes de l’article 1043 du code de procédure civile, applicable à la date de l'assignation, dans toutes les instances où s'élève à titre principal ou incident une contestation sur la nationalité, une copie de l'assignation est déposée au ministère de la justice qui en délivre récépissé. En l’espèce, le ministère de la justice a délivré ce récépissé le 1er décembre 2021. La condition de l’article 1043 du code de procédure civile est ainsi respectée. Il y a donc lieu de dire que la procédure est régulière au regard de ces dispositions. Sur l'action déclaratoire de nationalité française M. [P] [D], se disant né le 21 avril 1992 à [Localité 9] (Algérie), revendique la nationalité française par filiation paternelle. Il fait valoir que son père, M. [I] [D], est devenu français par effet collectif attaché à la déclaration souscrite le 2 novembre 1963 par son propre père, [X] [D]. Son action fait suite à la décision de refus de délivrance d'un certificat de nationalité française qui lui a été opposée le 10 juin 2020 par le directeur des services de greffe judiciaires du pôle de la nationalité française du tribunal judiciaire de Paris au motif que les actes d'état civil produits ne respectaient pas les règles applicables à l'état civil algérien et ne pouvaient se voir reconnaître une quelconque force probante au sens de l'article 47 du code civil (pièce n°8 du demandeur). Sur la demande de délivrance d'un certificat de nationalité française Il convient de rappeler que ce tribunal – dont la saisine aux fins d’action déclaratoire de nationalité française n’est pas subordonnée à une demande préalable de délivrance d’un certificat de nationalité française – n'a pas le pouvoir d'ordonner la délivrance d'un tel certificat dans le cadre de la présente procédure engagée avant le 1er septembre 2022. La demande de M.[P] [D] tendant à voir « ordonner la délivrance d’un certificat de nationalité française » sera donc jugée irrecevable. Le tribunal ne statuera ainsi que sur la demande de M. [P] [D] tendant à se voir reconnaître la nationalité française, étant précisé qu'à supposer cette demande accueillie, la délivrance d'un certificat de nationalité française serait alors de droit. Sur le fond En application de l’article 30 alinéa 1 du code civil, la charge de la preuve en matière de nationalité incombe à celui qui revendique la qualité de Français lorsqu’il n’est pas déjà titulaire d’un certificat de nationalité délivré à son nom conformément aux dispositions des articles 31 et suivants du même code. Conformément à l'article 17-1 du code civil, compte tenu de la date de naissance revendiquée par le demandeur, l'action relève des dispositions de l’article 18 du code civil aux termes duquel est français l’enfant dont l’un des parents au moins est français. Il est en outre rappelé que les effets sur la nationalité française de l’accession à l’indépendance des départements d’Algérie, fixés au 1er janvier 1963, sont régis par l’ordonnance n°62-825 du 21 juillet 1962 et par la loi n°66-945 du 20 décembre 1966 ; ils font actuellement l’objet des dispositions des articles 32-1 et 32-2 du code civil ; il résulte en substance de ces textes que les Français originaires d’Algérie ont conservé la nationalité française: - de plein droit, s’il étaient de statut civil de droit commun ce qui ne pouvait résulter que de leur admission ou de celle de l’un de leur ascendant, ce statut étant transmissible à la descendance, à la citoyenneté française en vertu exclusivement, soit d’un décret pris en application du sénatus-consulte du 14 juillet 1865, soit d’un jugement rendu sur le fondement de la loi du 4 février 1919 ou, pour les femmes, de la loi du 18 août 1929, ou encore de leur renonciation à leur statut personnel suite à une procédure judiciaire sur requête, étant précisé que relevaient en outre du statut civil de droit commun les personnes d’ascendance métropolitaine, celles nées de parents dont l’un relevait du statut civil de droit commun et l’autre du statut civil de droit local, celles d’origine européenne qui avaient acquis la nationalité française en Algérie et les israélites originaires d’Algérie qu’ils aient ou non bénéficié du décret “Crémieux” du 24 octobre 1870 ; - s’ils étaient de statut civil de droit local, par l’effet de la souscription d’une déclaration de reconnaissance au plus tard le 21 mars 1967, ce, sauf si la nationalité algérienne ne leur a pas été conférée postérieurement au 3 juillet 1962, faute de quoi ils perdaient la nationalité française au 1er janvier 1963. Selon l'article 153 du code de la nationalité française, dans sa rédaction issue de l’ordonnance n°45-2441 du 19 octobre 1945, modifiée par la loi n°60-752 du 28 juillet 1960 « les enfants mineurs de dix-huit ans, non mariés, des personnes ayant bénéficié des dispositions de l’article 152 suivront la condition : 1° s’ils sont légitimes, de leur père ou, en cas de prédécès, de leur mère survivante ; 2° s’ils sont enfants naturels, du parent à l’égard duquel leur filiation est d’abord établie ou, en cas de prédécès de celui-ci, de l’autre parent survivant ». Décision du 12/09/2024 Chambre du contentieux de la nationalité Section A RG n° 21/11454 Par ailleurs, suivant décision n° 2021-954 QPC du 10 décembre 2021 du Conseil Constitutionnel, l'enfant légitime mineur de 18 ans, non marié, d'une personne ayant bénéficié des dispositions de l'article 152, suit la condition du parent ayant souscrit la déclaration recognitive. Il appartient donc à M. [P] [D], non titulaire d'un certificat de nationalité française, d'une part, de démontrer un lien de filiation à l'égard de son père revendiqué, et, d'autre part, d'établir que celui-ci était mineur de dix-huit ans lorsque son propre père a souscrit une déclaration recognitive de nationalité française dans les conditions précitées, par des actes d’état civil fiables et probants au sens de l’article 47 du code civil, étant rappelé qu'aux termes de l’article 20-1 du code civil, la filiation de l'enfant n'a d'effet sur la nationalité de celui-ci que si elle est établie durant sa minorité. Aux termes de l’article 47 du code civil, tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. Celle-ci est appréciée au regard de la loi française. Il est précisé à ce titre que dans les rapports entre la France et l'Algérie, les actes d'état civil sont dispensés de légalisation par l'article 36 du protocole judiciaire signé le 28 août 1962 et publié par décret du 29 août 1962 ; il suffit que ces actes soient revêtus de la signature et du sceau officiel de l'autorité ayant qualité pour les délivrer. Enfin, nul ne peut revendiquer à quelque titre que ce soit, la nationalité française, s’il ne dispose d’un état civil fiable et certain. En l'espèce, M. [P] [D] produit une copie, délivrée le 26 septembre 2023, de son acte de naissance mentionnant qu'il est né le 21 avril 1992 à [Localité 9] (Algérie), de [I] [D], âgé de 30 ans, sans profession, né à [Localité 4] le 19 mai 1962, et de [W] [T], âgée de 28 ans, sans profession, née à [Localité 2] le 16 août 1964, domiciliés à [Localité 6], l'acte ayant été dressé le 22 avril 1992 sur déclaration de M. [L] [C], directeur de l'hôpital (pièce n°29 du demandeur). Le ministère public critiquait les copies délivrées les 22 septembre 2019 et 4 décembre 2022 de l'acte de naissance du demandeur précédemment versées aux débats au motif qu'elles ne comportaient pas l'ensemble des mentions prévues par la loi algérienne, et notamment le lieu de naissance des parents. En ce qui concerne la copie délivrée le 26 septembre 2023, le ministère public observe que le lieu de naissance des parents y est mentionné mais que cette copie n'est accompagnée d'aucune décision rectificative ou complétive. Or, force est de relever que cette dernière copie n'est pas une copie rectifiée de l'acte de naissance du demandeur mais une copie plus complète. Par ailleurs, comme le relève le demandeur, elle comporte l'ensemble des mentions prévues par la législation algérienne. Le demandeur justifie ainsi d'un état civil fiable et certain. Le mariage de M. [I] [D] et de Mme [W] [T] a été célébré à [Localité 5] (Algérie) le 1er octobre 1988, soit avant la naissance de M. [P] [D] (pièces n°3 et 27 du demandeur). Le lien de filiation de celui-ci à l'égard de M. [I] [D] est donc établi, ce qui, au demeurant, n'est pas contesté par le ministère public. Il est justifié de l'état civil de M. [I] [D] par la production d'une copie, délivrée le 16 novembre 2020, de l'acte de naissance de l'intéressé, établi sur les registres du service central d'état civil indiquant qu'il est né le 19 mai 1962 à [Localité 4] (Algérie), de [X] [D], né le 11 mai 1938 à [Localité 4] (Algérie), et de [F] [G], née le 17 février 1942 à [Localité 4] (Algérie), son épouse (pièce n°4 du demandeur). Il est également produit une copie, délivrée le 1er octobre 2023, de l'acte de naissance algérien de M. [I] [D] (pièce n°31 du demandeur). S'agissant de [X] [D], le demandeur verse aux débats : - une copie, délivrée le 16 novembre 2020, de l'acte de naissance de l'intéressé, établi sur les registres du service central d'état civil, indiquant qu'il est né le 11 mai 1938 à [Localité 4] (Algérie) (pièce n°7 du demandeur), - une copie, délivrée le 10 novembre 2020, de l'acte de naissance algérien de l'intéressé (pièce n°22 du demandeur), - une copie, délivrée le 6 décembre 2022, de l'acte de naissance algérien de l'intéressé (pièce n°26 du demandeur), - une copie, délivrée le 1er octobre 2023, de l'acte de naissance algérien de l'intéressé (pièce n°32 du demandeur). Le ministère public soutient que ces pièces ne sont pas probantes en faisant valoir, à juste titre, que la copie produite en pièce numéro 22, laquelle ne comporte pas de code barre, ne correspond pas aux prescriptions du décret exécutif n°14-75 du 17 février 2014 publié au journal officiel algérien le 26 février 2014 et de l’arrêté pris en exécution de ce décret, le 29 décembre 2014, fixant les caractéristiques techniques des documents d’état civil qui requiert que l’acte porte notamment un code barre et un numéro de code barre. Il conteste également la force probante des autres copies en indiquant que la copie produite en pièce numéro 26 ne comporte pas l'ensemble des mentions prévues par la législation algérienne et ne mentionne pas l'âge, la profession et le lieu de naissance des parents alors que ces mentions figurent sur la copie produite en pièce numéro 32, sans que cette dernière copie ne soit accompagnée d'une décision rectificative ou complétive. Il est donc d'abord relevé que cette dernière copie n'est pas une copie rectifiée mais simplement plus complète de l'acte de naissance. Par ailleurs, comme le relève à juste titre le demandeur, il verse aux débats l'acte de naissance de [X] [D], établi sur les registres du service central d'état civil. Or, la transcription consulaire des actes d'état civil des Français dressés en pays étranger, prévue par l'article 7 du décret numéro 62-921 du 3 août 1962 modifiant certaines règles relatives aux actes de l'état civil, n'intervient que lorsque les actes étrangers « sont conformes aux dispositions de l'article 47 du code civil et sous réserve qu'ils ne soient pas contraires à l'ordre public », comme le rappelle expressément le second alinéa de l'article 5 du décret numéro 2008-521 du 2 juin 2008 relatif aux attributions des autorités diplomatiques et consulaires françaises en matière d'état civil. Dans la mesure où la transcription suppose la conformité de l'acte étranger aux dispositions de l'article 47 du code civil, il appartient à celui qui considère que l'acte étranger n'est en réalité pas probant de solliciter préalablement l'annulation de l'acte transcrit auprès du tribunal judiciaire de Nantes, seul compétent en vertu des articles 1047 et 1048 du code de procédure civile, sans quoi l'acte transcrit, établi par l'administration française donc pourvu de la valeur probatoire d'un acte d'état civil français, fait nécessairement écran comme le suggère l'article 98-4 du code civil. Si la circonstance que l'acte de naissance étranger ait été transcrit par le consulat français n'a pas pour effet de rendre inopérantes les dispositions de l'article 47 du code civil, dès lors que la valeur de cette transcription est subordonnée à la valeur de l'acte étranger à partir duquel la transcription a été faite et si la transcription d'un acte étranger à l'état civil français n'a pas pour effet de purger cet acte de ses vices et de ses irrégularités, il demeure que l'acte d'état civil étranger et l'acte d'état civil transcrit ne forment qu'un seul et même acte, l'acte étranger transcrit, et non deux actes distincts et qu'en l'absence de procédure aboutie devant le tribunal judiciaire de Nantes, le tribunal judiciaire de Paris est incompétent pour dire que l'acte de naissance transcrit à Nantes, acte de l'état civil français, ne serait pas probant. En effet, l’article 1048 du code de procédure civile réserve l’examen de la régularité de l’acte nantais à la seule juridiction nantaise par l’expression : « est seule compétente la juridiction du lieu d’établissement du service central d’état civil du ministère des affaires étrangères pour les actes détenus par ce service ». L’articulation des articles 47 du code civil, plus général en ce qu’il concerne l’ensemble des actes rédigés à l’étranger, et de l’article 1048 du code de procédure civile, plus particulier en ce qu’il se limite à l’hypothèse d’un acte transcrit, reconnaît ainsi à la fois la prescription de l’article 5 alinéa 2 du décret n°2008-521 du 2 juin 2008 qui imposent aux autorités françaises de ne transcrire que les actes conformes aux dispositions de l’article 47 du code civil, unifie le contentieux quant à la valeur probante des actes nantais qui ne font qu’un avec les actes qu’ils transcrivent et enfin, assure la sécurité juridique des actes qui ont été transcrits dans les conditions particulièrement strictes qu’on a vues. En l'espèce, il n'est ni allégué, ni démontré, que cette transcription aurait fait l'objet d'une annulation judiciaire. Dans ces conditions, la transcription de l'acte de naissance de [X] [D] par le service central de l'état civil de [Localité 7] fait obstacle à la remise en cause de la force probante de l'acte. Partant, le moyen soulevé de ce chef par le ministère public doit être rejeté et l'acte de naissance de [X] [D] doit être tenu pour probant, de sorte qu'il est justifié d'un état civil fiable et certain en ce qui le concerne. Le ministère public conteste également l'établissement du lien de filiation de M. [I] [D] à l'égard de [X] [D] en faisant valoir que le mariage de ce dernier avec [F] [G] ne figure pas en marge de l'acte de naissance de celui-ci. Or, il résulte des mentions de l'acte de naissance de M. [I] [D] que sa naissance a été déclarée par le père. Dès lors, sans qu'il soit besoin d'examiner le mariage précité - dont au demeurant la mention en marge de l'acte de naissance de l'époux est sans aucun lien avec l'établissement du lien de filiation contesté - le lien de filiation de M. [I] [D] à l'égard de [X] [D] est établi. L'acte de naissance de [X] [D] mentionne en outre qu'il est français par déclaration souscrite le 2 novembre 1963 sous le numéro de dossier 28713 DR 63 (pièce n°7 du demandeur). Partant, M. [I] [D], alors mineur de 18 ans, ayant bénéficié de l'effet collectif attaché à la déclaration souscrite par son propre père, a conservé la nationalité française lors de l’accession à l’indépendance de l’Algérie. M. [P] [D] établit ainsi qu'il est français par filiation paternelle en application des dispositions de l'article 18 du code civil, précité. En conséquence, il sera jugé que M. [P] [D] est de nationalité française. Sur la mention prévue à l'article 28 du code civil Aux termes de l’article 28 du code civil, mention sera portée, en marge de l'acte de naissance, des actes administratifs et des déclarations ayant pour effet l'acquisition, la perte de la nationalité française ou la réintégration dans cette nationalité. Il sera fait de même mention de toute première délivrance de certificat de nationalité française et des décisions juridictionnelles ayant trait à cette nationalité. En conséquence, cette mention sera en l’espèce ordonnée. Sur les demandes accessoires Sur les dépens En application de l’article 696 du code de procédure civile, le ministère public, qui succombe, sera condamné aux dépens et Maître Charles Dongmo Guimkaf sera autorisé à les recouvrer dans les conditions de l'article 699 du même code. Sur l'article 700 du code de procédure civile Le ministère public sera condamné à payer à M. [P] [D] la somme de 1 500 € au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant publiquement, contradictoirement, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Dit la procédure régulière au regard des dispositions de l'article 1043 du code de procédure civile ; Juge irrecevable la demande de M. [P] [D] tendant à voir ordonner la délivrance d'un certificat de nationalité française ; Juge que M. [P] [D], né le 21 avril 1992 à [Localité 9] (Algérie), est de nationalité française ; Ordonne la mention prévue par l’article 28 du code civil ; Condamne le ministère public à payer à M. [P] [D] la somme de 1 500 € (mille cinq cents euros) au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne le ministère public aux dépens et autorise Maître Charles Dongmo Guimkaf à les recouvrer conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile ; Rejette toute demande plus ample ou contraire. Fait et jugé à Paris le 12 Septembre 2024 La Greffière La Présidente C. Kermorvant M. Mehrabi
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9282, "end": 31179 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 31179, "end": 33875 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1666, "end": 9282 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1666 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/06913" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/06913
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
6ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5eb018211e27a4b815
null
"2024-09-12T18:04:04.174000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
60A
[]
false
null
null
6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 60A RG n° N° RG 22/06913 Minute n° AFFAIRE : [J] [D] S.A.R.L. RUNNING PASSION C/ S.A. AXA FRANCE IARD CPAM de la Gironde APIVIA MACIF MUTUALITE Grosse Délivrée le : à Avocats : Me Delphine BARTHELEMY-MAXWELL la SELARL DGD AVOCATS COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et de la mise à disposition : Madame Fanny CALES, juge, statuant en juge unique. Madame Elisabeth LAPORTE, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition DEBATS : à l’audience publique du 13 Juin 2024 JUGEMENT : Réputé contradictoire en premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDERESSES Madame [J] [D] née le [Date naissance 1] 1965 à [Localité 13] de nationalité Française [Adresse 7] [Localité 6] représentée par Me Delphine BARTHELEMY-MAXWELL, avocat au barreau de BORDEAUX S.A.R.L. RUNNING PASSION prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 2] [Localité 5] représentée par Me Delphine BARTHELEMY-MAXWELL, avocat au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES S.A. AXA FRANCE IARD prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 3] [Localité 9] représentée par Maître Fabrice DELAVOYE de la SELARL DGD AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX CPAM de la Gironde prise en la personne de son directeur en exercice domicilié es qualités audit siège [Adresse 10] [Localité 4] défaillante APIVIA MACIF MUTUALITE prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 11] [Localité 8] défaillante EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Le 11 juin 2017 à [Localité 12], alors qu’elle circulait à moto, Madame [J] [D] a été victime d’un accident de la circulation dans lequel était impliqué un véhicule assuré auprès de compagnie AXA FRANCE IARD. Une expertise amiable a été organisée par la MACIF , asureur de Madame [J] [D]. Le Docteur [O] [W] a examiné Madame [D] le 2 juillet 2018 et a rendu le même jour un rapport concluant notamment à une consolidation le 23 avril 2018 et à un déficit fonctionnel permanent de 8 %. La MACIF a réglé une provision d’un montant de 8.000 euros selon quittance du 13 avril 2018. Par courrier en date du 7 mars 2019, la compagnie AXA FRANCE IARD, assureur du véhicule impliqué, a repris le mandat de gestion IRCA. Par ordonnance en date du 27 juillet 2020, le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux statuant en référé a alloué à Madame [D] une provision de 15.000 euros à valoir sur l’indemnisation de ses préjudices et a ordonné une mesure d'expertise médicale de Madame [J] [D] confiée au docteur [B] [T] afin d’évaluer ses préjudices. Par ordonnance du 31 juillet 2020, le juge des référés a également désigné un expert comptable. L’expert désigné, Monsieur [S], a rendu le 18 septembre 2021 son rapport d’expertise judiciaire. Le 11 juin 2021, le Docteur [T] a de son côté rendu son rapport d’expertise médicale. Estimant que les propositions d’indemnisation formulées étaient insuffisantes, Madame [J] [D] a, par actes d'huissier délivrés les 27 juillet et 24 août 2022 fait assigner devant le présent tribunal la SA AXA FRANCE IARD pour voir indemniser son préjudice ainsi que, en qualité de tiers payeurs, la CPAM de la Gironde et la Mutuelle APIVIA MACIF MUTUALITE (dossier numéro 22/6913). Par actes d'huissier également délivrés les 27 juillet et 24 août 2022, Madame [J] [D] ainsi que la société dont elle est la gérante, la SARL RUNNING PASSION, ont fait assigner la SA AXA FRANCE IARD ainsi que, en qualité de tiers payeurs, la CPAM de la Gironde et la Mutuelle APIVIA MACIF MUTUALITE pour voir indemniser le préjudice économique de Madame [D] d’une part et d’autre part, celui de la SARL RUNNING PASSION (dossier numéro 22/7075). Les deux dossiers sont venus à la conférence du 4 octobre 2022 et ont été renvoyés à la mise en état du 17 janvier 2023. À cette date, le juge de la mise en état a, par mention au dossier, prononcé la jonction du dossier numéro 22/7075 au dossier numéro 22/6913. Par conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 2 mai 2023, Madame [J] [D] et la SARL RUNNING PASSION ont saisi le juge de la mise en état d’une demande de disjonction des deux dossiers joints. Par ordonnance en date du 30 août 2023, le juge de la mise en état a rejeté la demande de disjonction des dossiers 22/7075 et 22/6913 joints sous le n° 22/6913 et renvoyé l’affaire à la mise en état. L’ordonnance de clôture a été rendue le 30/04/2024 et l’affaire a été appelée à l’audience du 13/06/2024 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date de ce jour, les parties en ayant été informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile. La CPAM de la Gironde et la mutuelle APIVIA MACIF MUTALITE n’ont pas constitué. Il est statué par jugement réputé contradictoire. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Par conclusions en demande notifiées par voie électronique le 20/11/2023, Madame [J] [D] et la société RUNNING PASSION demandent au tribunal, au visa de la loi du 5 juillet 1985, de : - les juger recevables et bien fondées en toutes leurs demandes ; - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à réparer les préjudices subis en lien avec l’accident de la circulation du 11/06/2017 ; - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à payer à [J] [D] les sommes suivantes: DSA : pour mémoire ; frais divers : 90 euros ; ATP avant consolidation : 1.080 euros ; Perte de gains professionnels : 6.080,41 euros ou à titre subsidiaire 2.800 euros ; Incidence professionnelle : 40.000 euros ; DFT : 1.130 euros ; SE : 8.000 euros ; DFP : 12.480 euros : PEP : 2.000 euros ; Préjudice d’agrément : 15.000 euros ; Soit une somme totale de 67.860,41 euros, déduction faite de la provision de 15.000 euros allouée au stade du référé et de la provision de 3.000 euros réglée suivant quittance provisionnelle du 25/03/2018 - juger que les sommes allouées à Madame [J] [D] seront assorties du doublement des intérêts au taux légal du 14/11/2021 au 18/04/2023, en raison de l’absence d’offre d’indemnisation - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à payer à Madame [J] [D] une somme de 1.500 euros en raison de l’offre d’indemnisation formulée dans les délais impartis par le code des assurances ; - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à payer à la société RUNNING PASSION la somme de 9.900 euros en réparation de son préjudice économique ; - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à payer à Madame [J] [D] et à la société RUNNING PASSION une indemnité, chacune, de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ; - déclarer le jugement à intervenir commun à la CPAM de la Gironde et à la MACIF MUTUALITE - juger n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire du jugement à intervenir ; - condamner la compagnie AXA FRANCE IARD aux entiers dépens de l’instance, en ce compris les frais des expertises judiciaires confiées au docteur [T] et à Monsieur [S], ainsi qu’aux entiers dépens de référé. En défense, et au terme des conclusions responsives n° 3 notifiées par voie électronique le 11/03/2024, la compagnie d’assurances AXA FRANCE IARD au tribunal, au visa des dispositions des articles 1231-1 et 1344 et suivants du code civil, de : A titre principal, - déclarer satisfactoire les offres de la société AXA FRANCE IARD et fixer le préjudice de Madame [J] [D] comme suit : 810 euros au titre de l’ATP ; 904 euros au titre du DFT ; 1.500 euros au titre des SE ; 1.200 euros au titre du PEP ; 5.000 euros au titre du préjudice d’agrément ; 12.480 euros au titre du DFP ; - débouter Madame [J] [D] de sa demande relative aux frais divers, de la perte de gains professionnels et à l’incidence professionnelle en ce qu’elles sont juridiquement infondées ; - rejeter la demande de condamnation formulée par la société RUNNING PASSION au titre du préjudice économique ; - rejeter la demande de condamnation formulée par Madame [J] [D] et de la société RUNNING PASSION au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; A titre subsidiaire, - si par extraordinaire, le Tribunal de céans devait retenir la caractérisation d’une incidence professionnelle subie par Madame [J] [D], il conviendra de : - juger que l’indemnisation de Madame [J] [D] au titre de l’incidence professionnelle ne saurait excéder la somme de 5.000 euros au titre de l’incidence professionnelle ; - réduire du montant accordé à la société RUNNING PASSION la somme allouée à Madame [J] [D] en réparation de son propre préjudice économique dont la perte de revenu constitue nécessairement une économie pour la société ; - juger que l’indemnisation de Madame [J] [D] au titre de la perte de gains professionnels ne saurait excéder la somme de 1.500 euros ; - juger que la condamnation de la compagnie AXA FRANCE IARD au titre de l’article 700 du code de procédure civile ne saurait excéder la somme de 1.000 euros ; En toutes hypothèses, - ordonner qu’il n’y a pas lieu à application de l’exécution provisoire. Pour l’exposé des moyens venant au soutien de ces demandes, il est renvoyé aux conclusions écrites des parties. MOTIFS DE LA DECISION Sur la liquidation du préjudice de [J] [D] Le rapport du Docteur [T] indique que Madame [J] [D], née le [Date naissance 1] 1965 et exerçant la profession de gérante d’un magasin de running au moment de l’accident du 11 juin 2017, a présenté suite aux faits un traumatisme cervical sans lésion osseuse radiologique et un traumatisme lombaire avec sciatalgie gauche L5 immédiate. Les suites sont marquées par la prescription d’anti-inflammatoires et d’antalgiques ainsi que par une récidive de hernie discale L4-L5 gauche nécessitant une intervention le 20/10/2017 avec arthrodèse L4-L5 ainsi que de la kinésithérapie. Après consolidation fixée au 23 avril 2018, date de la consultation constatant une reprise des activités et une bonne évolution de la consolidation, l’expert retient un déficit fonctionnel permanent de 8 % en raison de la persistance d’une rectitude lombaire et d’une douleur au niveau de la fesse gauche. Au vu de ce rapport, le préjudice corporel de Madame [J] [D] sera évalué ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, le recours subrogatoire des tiers payeurs s’exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge. 1° - Préjudices patrimoniaux a - Préjudices patrimoniaux temporaires - Dépenses de santé actuelles (DSA) Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. Il s’évince du relevé de débours de la CPAM que cette dernière a exposé entre le 11/06/2017 et le 23/04/2018 pour le compte de son assurée sociale Madame [J] [D] un total de 7.717,70 euros au titre des frais hospitaliers et médicaux, somme qu'il y a lieu de retenir. Madame [J] [D] sollicite la mise en mémoire de ce poste, celle-ci n’apportant aucune explication au soutien de cette prétention. La compagnie AXA FRANCE IARD ne conclut pas sur ce poste. Il est constant que le juge ne saurait rejeter une demande tendant à réserver un poste de préjudice dès lors qu’il constate l’existence de ce poste et que la victime n’est pas en mesure de justifier de son étendu. Or, en l’espèce, il est sollicité la mise en mémoire de dépenses de santé avant consolidation et donc d’ores et déjà exposées. Par ailleurs, la demanderesse n’explique pas en quoi elle est dans l’impossibilité de chiffrer ce poste. Il y a lieu en conséquence de rejeter la demande de mise en mémoire et de fixer les frais restés à charge de la victime à néant. - Frais divers (F.D.) Frais de déplacement Madame [J] [D] prétend avoir réalisé un total de 134 km ce qui est cohérent et compatible avec son parcours médical. Toutefois elle ne justifie pas du véhicule utilisé de sorte qu’il y a lieu de retenir le barème fiscal des frais kilométriques pour un véhicule de 3 CV et moins (0,529). Il convient de fixer le poste frais divers, hors ATP, à la somme de 70,89 euros (134 km x 0,529). - Assistance temporaire d’une tierce personne pour les besoins de la vie courante Il s’agit du préjudice lié à la nécessité, pour la victime, du fait de son handicap, d’être assistée par une tierce personne, spécialisée ou non s’agissant notamment du ménage, des actes de la vie courante, d’une incitation ou simple surveillance nocturne. Il est constant que ces frais sont fixés en fonction des besoins de la victime et du rapport d’expertise et que l’indemnisation de ce poste de préjudice n’est pas subordonnée à la production de justificatifs et n’est pas réduite en cas d’assistance bénévole par un membre de la famille. Il convient en outre de rappeler que la tierce personne s’entend de l’aide pour tous les actes essentiels de la vie courante. Il sera justement retenu un taux horaire de 20 euros s’agissant d’une aide nécessaire qui ne requiert aucune qualification spécialisée L' expert ayant fixé le besoin à une heure par jour pendant 54 jours, ce poste de préjudice sera réparé à hauteur de la somme de 1.080 euros. - Perte de gains professionnels actuels (P.G.P.A.) La perte de gains professionnels actuels concerne le préjudice économique de la victime imputable au fait dommageable, pendant la durée de son incapacité temporaire. Selon les conclusions de l’expert, il y a lieu de retenir comme imputable à l’accident un arrêt de travail du 19 octobre 2017 au 28 janvier 2018. Il ressort de la notification des débours définitifs versée aux débats que la CPAM a engagé une somme de 2.911,34 euros au titre des indemnités journalières qu’elle a versées à son assurée sociale sur cette même période, il convient en conséquence de retenir cette créance. Madame [J] [D] sollicite de ce chef une somme de 6.080,41 euros correspondant à la différence entre le salaire qui aurait du lui être versé par la société RUNNING PASSION pendant son arrêt et les indemnités journalières perçues. Il est sollicité à titre subsidiaire une somme de 2.800 euros correspondant au préjudice économique comme évalué par l’expert judiciaire. La compagnie AXA FRANCE IARD conclut au rejet de la prétention principale en indiquant qu’elle n’est justifiée par aucun élément probant. A titre subsidiaire, elle soutient que l’évaluation faite par l’expert est contestable au regard de la situation économique de l’entreprise et que la perte de gains ne présente aucun caractère certain. Au soutien de sa demande, Madame [J] [D] verse aux débats une attestation à l’en-tête de la société RUNNING PASSION indiquant qu’elle percevait un salaire de cette société. Or cette attestation est signée par Madame [D] elle-même. Par ailleurs, il ressort des rapports des expertises judiciaires que la blessée est gérante majoritaire de la société et n’est pas salariée. Elle ne produit d’ailleurs ni bulletins de salaires, ni contrat de travail. Au regard de ce qui précède, il y a lieu de rejeter la prétention principale de Madame [J] [D]. Ensuite, au titre de la demande subsidiaire, l’expert [S] écrit que les difficultées économiques et financières de la fin d’année 2017 n’ont pas permis d’attribuer à la gérante l’indemnité de remboursement de ses frais de déplacement professionnels entre le 1er janvier 2017 et le 19 octobre 2017 ; ces frais et la créance correspondante de la gérante sur la société étant engagés puisque Madame [J] [D] exerçait alors pleinement son activité professionnelle. L’expert judiciaire chiffre cette créance à la somme de 2.800 euros. L’expert précise qu’il est certain que Madame [J] [D] n’a pas fait inscrire fin 2017 une créance à son bénéfice au titre des indemnités kilométriques, celui-ci précisant qu’il n’apparaît pas invraisemblable d’affirmer que cette absence de comptabilisation est la conséquence des difficultés d’exploitation et de trésorerie de l’entreprise lors de la clôture annuelle. S’il est exact comme l’affirme la compagnie AXA que des difficultés d’exploitation et de trésorerie de l’entreprise ont été constatées bien avant l’accident, l’expert écrivant notamment que l’arrêt de travail de la gérante circonscrit dans une durée précise et relativement courte s’inscrit dans une tendance longue structurelle défavorable pour l’activité du magasin, force est de constater que la décision de ne pas porter de créance au titre des indemnités kilométriques a été prise à la clôture des comptes 2017, soit pendant la stricte période d’arrêt de travail de Madame [J] [D], et ce alors même que la créance existait puisqu’exposée lorsque la blessée exerçait son activité professionnelle. Il y a donc lieu de présumer que cette décision est bien en lien direct et certain avec l’arrêt de travail imputable à l’accident. Il y a lieu d’indemniser l’absence de remboursement de l’indemnité kilométrique à hauteur de 2.800 euros comme chiffrée par l’expert. b - Préjudices patrimoniaux permanents - Incidence professionnelle (I.P) Elle correspond aux séquelles qui limitent les possibilités professionnelles ou rendent l’activité professionnelle antérieure plus fatigante ou pénible traduisant une dévalorisation sur le marché du travail. Madame [D] sollicite une somme de 40.000 euros en réparation de la gêne majorée et de la pénibilité accrue dans l’exercice de sa profession avec notamment gêne au port de charges, difficultés à la mise en rayon et à l’accroupissement et impossibilité de participer aux entraînements avec les clients. La compagnie AXA conclut au rejet de cette prétention et offre à titre subsidiaire la somme de 5.000 euros indiquant que la victime n’apporte aucun élément de preuve au soutien de sa demande, que l’évaluation de ce poste ne saurait être forfaitaire, que Madame [J] [D] ne peut prétendre à une impossibilité à exercer les mouvements évoqués et, qu’au contraire, elle est parfaitement capable de participer aux entraînements avec les clients. L’expert retient une gêne majorée par rapport à la gêne préexistante imputable à l’état antérieur et une pénibilité accrue à l’exercice de son activité professionnelle. Les séquelles entraînent nécessairement une pénibilité accrue dans l’exercice de sa profession au regard de la nature des tâches et missions d’une gérante de magasin d’articles de sport (mise en rayon, port de colis). Toutefois, la compagnie AXA justifie que la victime n’est pas dans l’impossibilité absolue de participer à des événements sportifs avec ses clients (V. Infra Préjudice d’agrément) et il n’est pas démontré un impact sur la carrière professionnelle ou une éventuelle perte de droits à la retraite. Aussi, il convient de tenir compte de la seule pénibilité accrue dans le travail, alors qu'elle avait 53 ans au moment de la consolidation, justifiant dès lors l'allocation à Madame [J] [D] de la somme de 10.000 euros au titre de l'incidence professionnelle. 2° - Préjudices extra-patrimoniaux a - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) - Déficit fonctionnel temporaire (DFT) Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Calculée sur la base de 25 euros par jour comme demandé pour un DFT à 100%, il doit être arrêté au regard des conclusions de l'expert à : - 325 euros pour le déficit fonctionnel temporaire partiel à hauteur de 10 % pour la période du 11/06/2017 au 18/10/2017 (130 j) ; - 175 euros pour le déficit fonctionnel temporaire total pour la période du 19 au 25 octobre 2017 (7 j) ; - 337,50 euros pour le déficit fonctionnel temporaire partiel à hauteur de 25 % pour la période du 26/10/2017 au 18/12/2017 (54 j) ; - 315 euros pour le déficit fonctionnel temporaire partiel à hauteur de 10 % pour la période du 19/12/2017 au 23/04/2018 ; Soit un total de 1.152,50 euros, qu’il y a lieu de ramener à la somme demandée de 1.130 euros le tribunal ne pouvant statuer au-delà des prétentions des parties. - Souffrances endurées (SE) Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L'expert les a évalués à 3/7 en raison des radiculalgies apparues au décours de l’accident, de l’intervention chirurgicale et des séances de rééducation. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 8.000 euros. b - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) - Déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L'expert a retenu un déficit fonctionnel permanent de 8 % en raison principalement de la rectitude lombaire et douleur à la fesse gauche. Les parties s’accordent sur une évaluation de ce poste à 12.480 euros. - Préjudice d’agrément (P.A.) Il vise à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs. Ce poste inclut la limitation de la pratique antérieure. Madame [J] [D] sollicite une somme de 15.000 euros en réparation de l'impossibilité pour elle de pratiquer l'athlétisme, la course à pied, le VTT, le vélo, la moto, le ski alpin et nautique ainsi que le cross fit. La compagnie AXA FRANCE IARD offre une somme de 5.000 euros concluant que Madame [J] [D] n'est pas totalement empêchée dans la pratique sportive. L'expert retient une gêne majorée par rapport à l'état antérieur pour les activités de loisirs évoquées à l'expertise soit la course à pied, moto, ski nautique et alpin, sans impossibilité de les reprendre. Madame [J] [D] justifie uniquement de sa pratique antérieure de la course à pied et de l'importance de ce sport dans sa vie, celle-ci ayant remporté plusieurs compétitions et championnats. La compagnie AXA démontre toutefois qu'elle est toujours impliquée dans le milieu des courses puisqu'elle intervient comme entraineur et a notamment participé à un trail en 2023 de sorte que c'est à raison que l'assureur indique qu'il n'existe aucune d'impossibilité totale à cette pratique sportive. Il ne saurait être nié la gêne à la pratique de la course à pied au regard de la nature des séquelles, alors même que la blessée avait recouvré l'ensemble de ses capacités physiques sans limitation après l'intervention du 3 mars 2017 et avant l'accident de juin, comme le démontre la lettre du docteur [N] produite aux débats. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 10.000 euros. - Préjudice esthétique permanent (P.E.P.) Ce poste de préjudice vise à réparer l’atteinte à l’apparence physique après la date de consolidation. L'expert a retenu un préjudice esthétique permanent de 1/7 en raison de la cicatrice chirurgicale de 8 cm. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 1.500 euros. Au total, les divers postes de préjudices seront récapitulés comme suit : Evaluation du préjudice Créance victime Créance CPAM PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires - DSA dépenses de santé actuelles 7 717,70 € 0,00 € 7 717,70 € - FD frais divers 70,89 € 70,89 € - ATP assistance tierce personne 1 080,00 € 1 080,00 € - PGPA perte de gains actuels 5 711,34 € 2 800,00 € 2 911,34 € permanents - IP incidence professionnelle 10 000,00 € 10 000,00 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFTP déficit fonctionnel temporaire partiel 1 130,00 € 1 130,00 € - SE souffrances endurées 8 000,00 € 8 000,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 12 480,00 € 12 480,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 1 500,00 € 1 500,00 € - PA préjudice d'agrément 10 000,00 € 10 000,00 € - TOTAL 57 689,93 € 47 060,89 € 10 629,04 € Provision 18 000,00 € TOTAL aprés provision 29 060,89 € Sur l'imputation de la créance des tiers payeurs et la réparation des créances Il convient de rappeler qu’en vertu des principes posés par les articles L. 376-1 du code de la sécurité sociale et 31 de la loi n° 85-677 du 5 juillet 1985 modifiée par l’article 25 III et IV de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 : - les recours subrogatoires des caisses et tiers payeurs contre les tiers responsables s’exercent poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge, à l’exclusion des préjudices à caractère personnel, - conformément à l’article 1252 du code civil, la subrogation ne peut nuire à la victime subrogeante, créancière de l’indemnisation, lorsqu’elle n’a été prise en charge que partiellement par les prestations sociales ; qu’en ce cas, l’assuré social peut exercer ses droits contre le responsable, pour ce qui lui reste dû, par préférence à la caisse subrogée, - cependant, si le tiers payeur établit qu’il a effectivement et préalablement versé à la victime une prestation indemnisant de manière incontestable un poste de préjudice personnel, son recours peut s’exercer sur ce poste de préjudice En l’espèce, la créance des tiers payeurs s’imputera ainsi : - la créance de 7 717,70 € euros exposés par la CPAM pour des frais hospitaliers et médicaux, pharmaceutiques et d’appareillage s’imputera sur les dépenses de santé actuelles ; - la créance de 2.911,34 euros d’indemnités journalières versées par la CPAM s’imputera sur les pertes de gains professionnels actuels ; Après imputation de la créance des tiers-payeurs (10.629,04 euros) et déduction des provisions versées pour un total de 18.000 euros (3000 + 15.000), le solde dû à Madame [J] [D] et à la charge la compagnie d'assurance AXA FRANCE IARD s’élève à la somme de 29 060,89 euros. L’organisme social n'a formulé aucune demande, ce qui laisse présumer qu'il a été ou sera désintéressé dans le cadre des dispositions du Protocole de 1983 ou de celui prévu à l’article L. 376-1 alinéa 6 du code de la sécurité sociale modifié par la loi du 21 Décembre 2006. Sur les intérêts au double du taux légal Aux termes de l’article L. 211-9 du Code des assurances, une offre d’indemnité, comprenant tous les éléments indemnisables du préjudice, doit être faite à la victime qui a subi une atteinte à sa personne dans le délai maximal de 8 mois à compter de l’accident. Cette offre peut avoir un caractère provisionnel lorsque l’assureur n’a pas, dans les trois mois de l’accident, été informé de la consolidation de l’état de la victime. L’offre définitive doit alors être faite dans un délai de 5 mois suivant la date à laquelle l’assureur a été informé de cette consolidation. A défaut d’offre dans les délais impartis par l’article L. 211-9 du Code des assurances, le montant de l’indemnité offerte par l’assureur ou allouée par le juge, produit, en vertu de l’article L. 211-13 du même code, des intérêts de plein droit au double du taux de l’intérêt légal à compter de l’expiration du délai et jusqu’au jour de l’offre ou du jugement devenu définitif. La pénalité s'applique soit, à l'offre complète (conforme aux prescriptions légales) proposée par l'assureur retardataire, soit, en l'absence d'offre complète, à l'indemnisation fixée par le juge. En l’espèce, l’expert judiciaire a déposé son rapport de consolidation le 11 juin 2021 notifié aux parties le 14 juin selon Madame [J] [D] de sorte que l’assureur avait jusqu’au 14 novembre 2021 pour formuler une offre d’indemnisation. La compagnie AXA ne justifie pas avoir formulé une offre dans ce délai, de sorte qu’il y a lieu d’ordonner le doublement du taux d’intérêt légal à compter du 14 novembre 2021 et jusqu’au 18 avril 2023 date de la notification des premières conclusions du régleur valant offre d’indemnisation. Les intérêts portent sur le montant total de l’offre formulée dans ces conclusions et avant déduction des provisions et imputation des créances des tiers payeurs. En revanche, à défaut de preuve d’un préjudice spécifique, il n’y a pas lieu de faire droit à la demande de dommages-intérêts pour défaut d’offre. Sur la demande au titre du préjudice économique de la société RUNNING PASSION La société RUNNING PASSION sollicite la somme de 9.900 euros en réparation de son préjudice économique évaluée au regard des conclusions de l’expert comptable. La compagnie AXA FRANCE IARD conclut au rejet de cette prétention en indiquant que cette somme n’est pas due à la société RUNNING PASSION, le préjudice de la société et de Madame [D] ne pouvant se cumuler ou se confondre s’agissant de deux personnalités juridiques distinctes. Il est constant qu’en vertu du principe de réparation intégrale, le préjudice économique par ricochet d’une personne morale ne se confond pas et ne se cumule pas avec la perte de revenus personnelle du propriétaire de l’entreprise victime directe du fait dommageable. En l’espèce, le montant sollicité de 9.900 euros par la société RUNNING PASSION correspond à la perte de revenus subis par Madame [J] [D] évaluée par l’expert [S] à la suite des difficultés d’exploitation rencontrées. L’expert tient par ailleurs compte des indemnités journalières versées par la sécurité sociale à Mme [J] [D] pour parvenir à ce chiffrage.  La société RUNNING PASSION n’ayant pas subi personnellement ce dommage sera donc déboutée de sa demande. Sur les frais du procès et l’exécution provisoire Succombant à la procédure, la compagnie AXA FRANCE IARD sera condamnée aux dépens dans lesquels seront inclus les frais antérieurs à l'engagement de l'instance relatifs aux instances de référé expertise ayant préparé la présente instance ayant donné lieu aux ordonnances des 27 et 31 juillet 2020 ainsi que le coût des expertises judiciaires. D’autre part, il serait inéquitable de laisser à la charge de [J] [D] les frais non compris dans les dépens. Il convient en conséquence de condamner la compagnie AXA FRANCE IARD à lui payer une indemnité en sa faveur de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Toutefois, succombant en ses demandes, la société RUNNING PASSION est déboutée de sa demande au titre de ces dispositions. Par ailleurs, rien ne justifie d’écarter l’exécution provisoire de droit prévue par l’article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, FIXE le préjudice subi par Madame [J] [D], suite à l’accident de circulation dont elle a été victime le 11 juin 2017, à la somme totale de 57.689,93 euros selon le détail suivant : Evaluation du préjudice Créance victime Créance CPAM PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires - DSA dépenses de santé actuelles 7 717,70 € 0,00 € 7 717,70 € - FD frais divers 70,89 € 70,89 € - ATP assistance tierce personne 1 080,00 € 1 080,00 € - PGPA perte de gains actuels 5 711,34 € 2 800,00 € 2 911,34 € permanents - IP incidence professionnelle 10 000,00 € 10 000,00 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFTP déficit fonctionnel temporaire partiel 1 130,00 € 1 130,00 € - SE souffrances endurées 8 000,00 € 8 000,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 12 480,00 € 12 480,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 1 500,00 € 1 500,00 € - PA préjudice d'agrément 10 000,00 € 10 000,00 € - TOTAL 57 689,93 € 47 060,89 € 10 629,04 € Provision 18 000,00 € TOTAL aprés provision 29 060,89 € CONDAMNE la compagnie d’assurances AXA FRANCE IARD à payer à Madame [J] [D] la somme de 29.060,89 euros au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après imputation de la créance du tiers payeur (10.629,04 euros) et déduction des provisions versées (18.000 euros) ; CONDAMNE la compagnie d’assurances AXA FRANCE IARD à payer à Madame [J] [D] les intérêts au double du taux de l’intérêt légal sur le montant de l’offre effectuée par voie de conclusions notifiées le 18 avril 2023, avant imputation de la créance des tiers payeurs et déduction des provisions versées, à compter du 14 novembre 2023 et jusqu’au 18 avril 2023 ; REJETTE la demande de dommages-intérêts pour défaut d’offre ; DECLARE le jugement commun à la CPAM de la Gironde ; REJETTE la demande de la société RUNNING PASSION au titre de son préjudice économique ; CONDAMNE la compagnie d’assurances AXA FRANCE IARD aux dépens qui comprendront ceux des instances ayant donné lieu aux ordonnances de référé des 27 et 31 juillet 2020 ainsi que le coût des expertises judiciaires ; CONDAMNE la compagnie d’assurances AXA FRANCE IARD à payer à [J] [D] la somme de 2.000 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; REJETTE la demande de la société RUNNING PASSION au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; DIT n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de droit de la présente décision. REJETTE pour le surplus toute autre demande plus ample ou contraire des parties. Le jugemetn a été signé par Fanny CALES, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2063, "end": 2123 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2123, "end": 2872 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1256, "end": 2063 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1256 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/04994" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/04994
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9981ea90490410b4fe
null
"2024-09-12T18:05:02.480000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10E
[]
false
null
null
N° RG 23/04994 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X4YS Minute n° 24/0 AFFAIRE : [G] [W] [T] [J] épouse [P] C/ MINISTÈRE PUBLIC Grosses délivrées le à Me Daniel DEL RISCO Ministère Public TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 13 Juin 2024 sur rapport de Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe conformément aux dispositions de l’article 785 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT: Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSE : Madame [G] [W] [T] [J] épouse [P] née le 17 juillet 1986 à [Localité 5] (COLOMBIE) DEMEURANT : [Adresse 3] [Adresse 3] [Localité 4] représentée par Maître Vincent FAGET, avocat au barreau de BAYONNE, avocat plaidant et par Maître Daniel DEL RISCO, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat postulant DÉFENDEUR : MINISTÈRE PUBLIC Tribunal Judiciaire - Parquet CIVIL [Adresse 1] [Localité 2] représenté par Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur EXPOSÉ DU LITIGE Le 20 décembre 2022, Madame [G] [W] [T] [J], de nationalité colombienne, s’est vue refuser par le Ministère de l’Intérieur l’enregistrement de sa déclaration de nationalité française souscrite le 22 mars 2022 au motif qu’elle ne justifiait pas de la nationalité française de son époux Monsieur [M] [P], né le 11 juin 1985 à [Localité 6] (FRANCE). Suivant exploit d’huissier du 12 juin 2023, Madame [G] [W] a saisi le tribunal de céans aux fins de se voir reconnaître la nationalité française sur le fondement de l’article 21-2 du code civil. Par conclusions notifiées par RPVA le 11 janvier 2024, le Ministère Public s’en rapporte sur le bien fondé de la demande au regard des dernières pièces communiquées par la requérante. L’ordonnance de clôture est intervenue le 16 mai 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS, Le Tribunal, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et en premier ressort, CONSTATE que le récépissé prévu à l’article 1040 du code de procédure civile a été délivré ; DIT que Madame [G] [W] [T] [J], née le 17 juillet 1986 à [Localité 5] (COLOMBIE) est de nationalité française par mariage ; ORDONNE l’enregistrement de la déclaration de nationalité française de Madame [G] [W] [T] [J] ; ORDONNE la mention prévue à l’article 28 du code civil ; LAISSE les dépens à la charge du Trésor public. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1251, "end": 1748 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1748, "end": 8966 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 383, "end": 1251 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 383 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00360" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00360
Expertise
null
CIVI
null
[]
66e32eb481ea904904112dca
null
"2024-09-12T18:14:02.028000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
64B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON -------------------------------------- COMMISSION D' INDEMNISATION DES VICTIMES D'INFRACTIONS PENALES Dossier n° 24/00360 FG GOA I23003873V001 O R D O N N A N C E Nous, Floriane ROBIN, vice-présidente, Présidente de la Commission d'indemnisation des victimes d’infractions pénales, assistée de Nathalie VERNAY, Greffière, secrétaire de la Commission, Statuant sur la requête de [Z] [F], née le [Date naissance 1] 1980 à [Localité 3] (55), assistée de Maître LAVOCAT, avocat au Barreau de LYON, en date du 25 juin 2024, les motifs qui y sont énoncés et les pièces jointes, aux fins d’expertise et de provision de 3 000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice résultant pour elle des infractions de violences volontaires et d’outrages à personne chargée de mission de service publique qu’elle déclare avoir subies le 26 janvier 2023 à [Localité 4] (69). Elle sollicite également 1 200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Vu les observations du Fonds de garantie datées du 23 août 2024 suivant lesquelles il ne s'oppose ni à une expertise ni à l’allocation d’une provision de 3 000 euros; Vu les articles 706-6 du Code de procédure pénale, 145 et suivants du code de procédure civile, MOTIFS Au vu de l'accord des parties, une expertise médicale est ordonnée pour évaluer l'étendue du préjudice et sera confiée à un expert psychiatre. Les éléments médicaux produits s’agissant des séquelles au plan psychologique et l’accord des parties justifient l’allocation d’une indemnité provisionnelle de 3 000 euros. Les dépens seront réservés. Il n’ y a pas lieu à ce stade de la procédure de statuer sur la demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Statuant hors la présence des parties, par ordonnance contradictoire et avant dire droit, ALLOUONS une provision de 3 000 euros (trois mille euros) à [Z] [F], à valoir sur l’indemnisation de son préjudice issu des infractions de violences volontaires et d’outrages à personne chargée de mission de service publique qu’elle déclare avoir subies le 26 janvier 2023 à [Localité 4] (69). ORDONNONS une expertise médicale confiée au Docteur [O] [G], [Adresse 2], Expert près la Cour d’appel de LYON, avec mission, en s'entourant de tous renseignements, à charge d'en indiquer la source, en entendant tous sachants utiles et en demandant, s'il y a lieu, l'avis de tout spécialiste de son choix, à charge d’en informer préalablement le président de la C.I.V.I., magistrat chargé du contrôle de l’expertise : - d'examiner [Z] [F] et de décrire les blessures et lésions imputées par la victime à l’agression, - d’indiquer, après s’être fait communiquer tous documents relatifs aux examens, soins et interventions dont la victime a été l’objet, leur évolution et les traitements appliqués, - de préciser si ces lésions sont en relation directe avec les faits, - de décrire un éventuel état antérieur en interrogeant la victime et en citant les seuls antécédents qui peuvent avoir une incidence sur les lésions ou leurs séquelles. Dans cette hypothèse : - au cas où il aurait entraîné un déficit fonctionnel antérieur, fixer la part imputable à l’état antérieur et la part imputable au fait dommageable, - au cas où il n’y aurait pas de déficit fonctionnel antérieur, dire si le traumatisme a été la cause déclenchante du déficit fonctionnel actuel ou si celui-ci se serait de toute façon manifesté spontanément dans l’avenir, - d’analyser dans une discussion précise et synthétique l’imputabilité entre le fait dommageable, les lésions initiales et les séquelles invoquées en se prononçant sur : - la réalité des lésions initiales, - la réalité de l’état séquellaire, - l’imputabilité directe et certaine des séquelles aux lésions initiales, Et en précisant l’incidence éventuelle d’un état antérieur, - de déterminer la durée du déficit fonctionnel temporaire, période pendant laquelle, pour des raisons médicales en relation certaine, directe et exclusive avec le fait dommageable, la victime a connu des troubles dans les conditions d’existence au quotidien, - si le déficit fonctionnel n’a été que partiel, d'en préciser le taux et la durée, - de préciser la durée des arrêts de travail au vu des justificatifs produits ; si cette durée est supérieure à l’incapacité temporaire retenue, dire si ces arrêts sont liés au fait dommageable, - de fixer la date de consolidation, qui est le moment où les lésions se fixent et prennent un caractère permanent tel qu’un traitement n’est plus nécessaire, si ce n’est pour éviter une aggravation, - de chiffrer, par référence au “Barème indicatif des déficits fonctionnels séquellaires en droit commun”, le taux éventuel de déficit fonctionnel permanent (incapacité permanente) imputable au fait dommageable, résultant de l’atteinte permanente d’une ou plusieurs fonctions persistant au moment de la consolidation, le taux de déficit fonctionnel devant prendre en compte, non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, mais aussi les douleurs physiques et morales permanentes qu’elle ressent, la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence qu’elle rencontre au quotidien après consolidation ; dans l’hypothèse d’un état antérieur, préciser en quoi le fait dommageable a eu incidence sur celui-ci et décrire les conséquences de cette situation, - lorsque la victime allègue une répercussion dans l’exercice de ses activités professionnelles, de recueillir les doléances, les analyser, les confronter avec les séquelles retenues, en précisant les gestes professionnels rendus plus difficiles ou impossibles ; dire si un changement de poste ou d’emploi apparaît lié aux séquelles, - de décrire les souffrances physiques, psychiques ou morales endurées pendant la maladie traumatique (avant consolidation), du fait des blessures subies ; les évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, - de donner un avis sur l’existence, la nature et l’importance du préjudice esthétique, en précisant s’il est temporaire (avant consolidation) ou définitif ; l’évaluer selon l’échelle habituelle de sept degrés, indépendamment de l’éventuelle atteinte fonctionnelle prise en compte au titre du déficit, - lorsque la victime allègue l’impossibilité de se livrer à des activités spécifiques de sport et de loisir, de donner un avis médical sur cette impossibilité et son caractère définitif, sans prendre position sur l’existence ou non d’un préjudice afférent à cette allégation, - de dire s’il existe un préjudice sexuel ; le décrire en précisant s’il recouvre l’un ou plusieurs des trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement : la libido, l’acte sexuel proprement dit (impuissance ou frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction), - d’indiquer le cas échéant: - si l’assistance d’une tierce personne constante ou occasionnelle est ou a été nécessaire, en décrivant avec précision les besoins (niveau de compétence technique, durée d’intervention quotidienne), - si des appareillages, des fournitures complémentaires et si des soins postérieurs à la consolidation sont à prévoir, DISONS que l’expert informera toutes les parties et leurs conseils, par lettre recommandée avec accusé de réception, de la date, de l’heure et du lieu de ses opérations, en les informant de la possibilité qu’ils ont de s’y faire représenter par un médecin de leur choix, DISONS que l’expert pourra recueillir les déclarations de toutes personnes informées, sauf à ce que soient précisés leurs nom, prénom et domicile, ainsi que leurs liens de parenté, d’alliance, de subordination, ou de communauté d’intérêts avec l’une ou l’autre des parties, DISONS que l'expert fera connaître sans délai son acceptation, qu'en cas de refus, de récusation ou d'empêchement légitime il sera pourvu aussitôt à son remplacement par ordonnance, DISONS que l’expert rédigera, aux termes de ses opérations un pré-rapport qu’il communiquera aux parties en les invitant à présenter leurs observations dans un délai minimum d’un mois, DISONS qu’après avoir répondu aux éventuelles observations formulées dans le délai imparti ci-dessus, l’expert déposera au greffe de la C.I.V.I. un rapport définitif en double exemplaire avant le 1er août 2025; DISONS que les frais d'expertise seront pris en charge par le Trésor Public, DISONS qu'en application de l'article 173 du Code de procédure civile l'expert adressera copie du rapport à chacune des parties, ou pour elles à leur avocat, DISONS qu'à défaut d'accord entre les parties à l'issue de l'expertise, les parties seront convoquées par le secrétariat-greffe à une audience dont la date leur sera communiquée ultérieurement, RESERVONS les dépens et la demande formée au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Fait en notre Cabinet, au Palais de Justice, A Lyon, le 12 septembre 2024 LA SECRETAIRE LA PRESIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 8806, "end": 13535 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 13535, "end": 14568 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 747, "end": 8806 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 747 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00478" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00478
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référé président
null
[]
66e34048c196c29cd74a69bc
null
"2024-09-12T19:29:01.648000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
52A
[]
false
null
null
N° RG 24/00478 - N° Portalis DBYS-W-B7I-M6JZ Minute N° 2024/730 ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 12 Septembre 2024 ----------------------------------------- S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON C/ S.A.S.U. ROYER RETAIL --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 12/09/2024 à : la SELARL AVODIRE - 45 copie certifiée conforme délivrée le 12/09/2024 à : la SELARL AVODIRE - 45 la SELARL HAROLD AVOCATS I - 283 dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Florence RAMEAU lors des débats et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 08 Août 2024 PRONONCÉ fixé au 12 Septembre 2024 Ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON (RCS NANTES 404 574 436), dont le siège social est sis [Adresse 1] Rep/assistant : Maître David GUINET de la SELARL AVODIRE, avocats au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : S.A.S.U. ROYER RETAIL, dont le siège social est sis [Adresse 4] Rep/assistant : Maître Cyril TOURNADE de la SELARL HAROLD AVOCATS I, avocats au barreau de NANTES DÉFENDERESSE D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE Selon acte sous seing privé du 12 décembre 2022, la S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON a donné à bail commercial à la S.A.S.U. ROYER RETAIL des locaux dans un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 3] pour une durée de 9 ans et 27 jours à compter du 5 décembre 2022 à destination de commerce de détail de la chaussure, textile et accessoires de mode moyennant un loyer annuel de 39 000,00 € hors taxes hors charges, payable trimestriellement d'avance. Se plaignant d'un défaut de paiement du loyer malgré un commandement de payer visant la clause résolutoire du 5 mars 2024, la S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON a fait assigner en référé la S.A.S.U. ROYER RETAIL suivant acte de commissaire de justice du 26 avril 2024 pour solliciter : - le constat de la résiliation du bail, - l’expulsion de la S.A.S.U. ROYER RETAIL et de tous occupants de son chef et ce, au besoin avec l'aide de la force publique et sous astreinte de 100 € par jour de retard passé le délai de 8 jours à compter de la signification de l'ordonnance, - l'autorisation en tant que de besoin de faire transporter les meubles en garde-meubles ou de les séquestrer sur place aux frais et risques de la défenderesse, - le paiement d'une indemnité provisionnelle d'occupation de 265,40 € par jour du 6 avril 2024 jusqu'à libération effective des lieux et remise des clés outre les charges, - le paiement provisionnel de la somme de 14 771,33 € au titre des loyers et charges impayés arrêtés au 5 avril 2024, - le paiement de la somme de 4 000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens, y compris le coût du commandement du 5 mars 2024, - le donné acte qu'elle a satisfait aux obligations de l'article 56 du code de procédure civile. Par conclusions responsives et récapitulatives n° 2, la S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON fait notamment valoir que : - la demande est fondée sur les articles L 145-41 du code de commerce et 7 du bail, du fait de l'absence de versement dans le mois suivant la signification du commandement du payer visant la clause résolutoire, - la somme de 14 771,33 € réclamée dans le commandement correspond aux loyer et charges du 1er trimestre 2024, pénalités contractuelles de 15 %, sous déduction du solde de taxes foncières 2022 et 2023, - le 19 juin 2024, elle a reçu la somme de 14 038,33 € correspondant au solde dû au titre du commandement et les frais d'acte et elle a par ailleurs perçu du CREDIT AGRICOLE la garantie à première demande pour le montant de 15 578,36 € le 6 juin 2024, - l'indemnité d'occupation doit être fixée et est due conformément à l'article 7 paragraphe 5 du bail, - si les articles L 145-41 du code de commerce et 1343-5 du code civil ne visent pas expressément la bonne foi du débiteur comme condition d'octroi de délais de grâce, le juge peut tenir compte de son comportement, - la locataire appartient à un groupe d'envergure internationale avec de nombreuses marques alors qu'elle n'est qu'une société civile familiale, les documents produits par son adversaire se rapportant à une autre société, - la défenderesse a reconnu qu'elle pourrait payer les loyers et qu'elle retenait le paiement pour faire pression dans le cadre d'un désaccord sur la prise en charge de travaux, - la locataire s'est prévalue faussement d'un paiement du 19 juillet 2024 pour le loyer du troisième trimestre, - la demande reconventionnelle de consignation des loyers n'est ni une mesure conservatoire ni une mesure de remise en état et la jurisprudence n'admet l'exception d'inexécution qu'en cas d'impossibilité totale d'exercer l'activité dans les lieux loués, ce qui n'est pas le cas en l'espèce, - à titre subsidiaire, si des délais étaient accordés, il devrait s'agir d'un échelonnement soumis à déchéance du terme en cas d'impayé, portant également sur les loyers courants, - la défenderesse reste devoir la somme de 13 578,29 € suite à l'échéance du 3ème trimestre, - la garantie à première demande doit être reconstituée dans un délai raisonnable et non dans celui qui est réclamé. Elle conclut en maintenant ses demandes initiales, sauf à actualiser sa demande de provision sur les loyers charges et indemnités d'occupation à 13 578,29 € et à réclamer la condamnation de la défenderesse à fournir une garantie à première demande de six mois de loyer dans le délai d'un mois à compter de l'ordonnance sous astreinte de 200 € par jour de retard, avec à titre subsidiaire en cas de délais de grâce la stipulation d'un échelonnement et d'une clause de déchéance du terme. La S.A.S.U. ROYER RETAIL réplique par conclusions en défense n° 2 que : - après négociation, toutes les références tendant à lui faire prendre en charge les conséquences de la vétusté ont été supprimées du bail, et s'agissant de la chaudière, elle n'est tenue que de son entretien, - dès le premier hiver, elle a constaté une panne du système de chauffage et le réparateur a préconisé le remplacement de la chaudière dont le fluide frigorigène est désormais interdit, - bien que faisant partie du groupe ROYER, elle est une société indépendante et la dépense de remplacement de la chaudière est importante au regard de ses propres charges, sachant qu'en 2022, elle a présenté un déficit de 2 500 000 €, - elle ne conteste pas avoir été débitrice de la somme réclamée au titre du commandement, qu'elle a réglée par virement en compte CARPA le 19 juin 2024 alors qu'entre-temps, la S.C.I. RIM a activé la garantie à première demande avant la fin du délai d'un mois du commandement, - à titre principal, elle entend réclamer un délai rétroactif après avoir réglé les causes du commandement au titre des dispositions des articles L 145-41 du code de commerce et 1343-5 du code civil, 510 du code de procédure civile, - le solde de 13 578,29 € a été réglé par virement en date du 19 juillet 2024, si bien qu'elle est à jour de ses loyers et charges, - elle a demandé la reconstitution de sa garantie bancaire , qui est en cours de traitement, - l'acquisition de la clause résolutoire aurait des conséquences graves, avec une fermeture de l'établissement et le licenciement de ses salariés, - elle souhaite obtenir l'autorisation de consigner les loyers à hauteur du prix des travaux de remplacement de la chaudière, - la jurisprudence considère que la vétusté préexistante ne peut être imputable au preneur et que la mise en conformité suit la même règle, - le dysfonctionnement de la chaudière est constitutif d'un trouble manifestement illicite au sens de l'article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, étant précisé qu'il s'agit d'un système réversible qui impacte l'exploitation en été et en hiver, - l'absence de mise à disposition d'un système de chauffage est susceptible de caractériser un défaut de délivrance et l'autorise à invoquer l'exception de non exécution de l'article 1217 du code civil. Elle conclut à l'octroi rétroactif de délais de grâce, à la suspension des effets de la clause résolutoire privant le commandement de ses effets, à l'octroi d'un délai de 12 mois à compter de la signification de la décision pour reconstituer la garantie bancaire à première demande, en tant que de besoin à l'autorisation de founir entretemps une caution personnelle et solidaire d'une société notoirement solvable, à titre reconventionnel à la consignation d'une somme de 11 460 € sur les loyers à échoir jusqu'à la réalisation des travaux de remplacement de la chaudière, le tout en laissant à chaque partie ses frais et dépens. MOTIFS DE LA DECISION L’acte de bail du 12 décembre 2022 prévoyait le versement d’un loyer annuel de 39 000,00 € hors taxes hors charges, payable trimestriellement d'avance, indexé, sous peine de résiliation du bail en cas de non-paiement d’une seule échéance. La S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON a fait délivrer un commandement de payer le 5 mars 2024 portant sur un arriéré de loyer et charges de 13 965,35 € TTC et qui rappelait la clause résolutoire insérée au bail et les dispositions de l'article L 145-41 du code de commerce. Les sommes dues n’ont pas été réglées dans le délai d’un mois imparti par le commandement. Il résulte d'un état récapitulatif des inscriptions délivré par le greffe du tribunal de commerce qu'il n'y avait pas de créanciers inscrits au 9 avril 2024. Dès lors, il n'y aurait pas de contestation sérieuse sur le principe de l’acquisition de la clause résolutoire qui pourrait être constatée, ce qui justifierait l’expulsion du preneur et de tous occupants de son chef au besoin avec l'aide de la force publique. La défenderesse sollicite un délai de paiement rétroactif et la suspension des effets de la clause résolutoire avec privation du commandement de ses effets. Or la S.A.S.U. ROYER RETAIL ne soutient à aucun moment avoir été en difficulté financière au point de ne pas avoir pu payer son loyer, mais se prévaut d'un litige sur la prise en charge de travaux de remplacement de la chaudière. La preuve de l'impossibilité de faire réparer la chaudière n'est pas établie par le bon d'intervention du 19/01/24 mentionnant le diagnostic réalisé par l'entreprise de dépannage suite à une panne, en l'absence de production de la facture correspondante permettant de vérifier si la panne a été réparée. La fourniture d'un devis de remplacement de la chaudière par cette société rend son avis suspect sur la proportionnalité de ses préconisations, le simple fait qu'un fluide frigorigène ne soit plus commercialisé ne rendant pas nécessairement la chaudière hors d'usage. En tout état de cause, la locataire n'apporte pas la preuve qu'elle a dû fermer son magasin ne serait qu'un seul jour parce que les conditions de température des locaux n'étaient pas tolérables, alors qu'un simple constat de commissaire de justice aurait pu en justifier. La S.A.S.U. ROYER RETAIL ne peut donc pas se prévaloir d'une exception d'inexécution, seule de nature à excuser son comportement consistant à retenir le paiement du loyer exigible. Il importe peu que la S.A.S.U. ROYER RETAIL appartienne à un groupe ou soit indépendante, de même que le fait que la S.C.I. RIM puisse être gérée par une personne exerçant ou ayant exercé une activité de location de biens est indifférent, dès lors que le problème ne se pose pas en termes de capacité de paiement des sommes en jeu mais de bonne foi dans l'exécution de leurs obligations par chacune des parties, et en l'occurrence du paiement du loyer à bonne date par la locataire, ce qui constitue son obligation principale. Faute de motif valable excusant son retard de paiement, la S.A.SU. ROYER RETAIL ne remplit donc pas les conditions pour solliciter des délais de grâce, de sorte qu'il sera fait droit à la demande de constat de la résiliation du bail et d'expulsion. Le recours à la force publique étant autorisé, il n'apparaît pas nécessaire de fixer une astreinte. Il n'est pas nécessaire de prendre des dispositions particulières concernant les meubles dont le sort est réglé par le code des procédures civiles d'exécution. L'indemnité provisionnelle d'occupation sera fixée, conformément à l'article 7 paragraphe 5, égale au montant du double du dernier loyer, c'est à dire la somme de (48 438 x 2 ) / 365 = 265,40 € TTC par jour. S'agissant d'un forfait, le bailleur ne peut réclamer les charges en plus. Le décompte des loyers et accessoires permet de constater qu’il restait dû 13 578,29 € au titre du troisième trimestre 2024, somme dont il est cependant justifié qu'elle a été payée par virement en compte CARPA le 1er août 2024, de sorte que la demande de provision sera rejetée. Le bail étant résilié, il n'y a pas lieu d'ordonner la reconstitution de la garantie bancaire à première demande en vertu de ce contrat qui ne s'applique plus. La demande reconventionnelle d'autorisation de consigner des loyers pour faire exécuter des travaux sur la chaudière n'est pas fondée, non seulement parce que le bail est résilié mais aussi parce que la preuve n'est pas rapportée de la nécessité de ces travaux. Il est équitable de fixer à 2 000 € l’indemnité pour frais d’instance non compris dans les dépens que la S.A.S.U. ROYER RETAIL devra verser à la demanderesse en application de l’article 700 du code de procédure civile. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Constatons la résiliation du bail, Ordonnons l’expulsion de la S.A.S.U. ROYER RETAIL et celle de tous occupants de son chef au besoin avec l’aide de la force publique passé un délai de 8 jours suivant la signification de l'ordonnance, Condamnons la S.A.S.U. ROYER RETAIL à payer à la S.C.I. REGIE IMMOBILIERE MOISON : - une somme de 2 000,00 € en application de l’article 700 du code de procédure civile, - une indemnité provisionnelle d'occupation de 265,40 € par jour à compter du 6 avril 2024 et jusqu'à libération complète des lieux, sous réserve des sommes déjà encaissées équivalentes au montant du loyer et des charges au titre de la période déjà échue depuis le 6 avril 2024, Rejetons toutes autres prétentions plus amples ou contraires, Condamnons la S.A.S.U. ROYER RETAIL aux dépens, y compris le coût du commandement du 5 mars 2024. Le greffier, Le président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6361, "end": 15759 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 15759, "end": 18068 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1111, "end": 6361 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1111 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/02081" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/02081
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Référés
null
[]
66e342a094cb31101f930d6f
null
"2024-09-12T19:39:01.869000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE RÉFÉRÉS ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 23/02081 - N° Portalis DB3R-W-B7H-YU43 N° : [E] [G], [Z] [V] épouse [G] c/ S.A.R.L. SR2C DEMANDEURS Monsieur [E] [G] [Adresse 1] [Localité 3] et Madame [Z] [V] épouse [G] [Adresse 1] [Localité 3] tous deux représentés par Maître Caline NKONTCHOU KAMYA de l’AARPI Lizop & Associés, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : W16 DEFENDERESSE S.A.R.L. SR2C [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Matthieu LEROY de la SELASU FUSIO AVOCAT, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0245 COMPOSITION DE LA JURIDICTION Président : Thomas BOTHNER, Vice-Président, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffier : Sophie HALLOT, Greffière. Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous, Président , après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 14 août 2024, avons mis l'affaire en délibéré à ce jour : EXPOSE DU LITIGE : Par acte sous seing privé signé le 1er juillet 2015, M. [E] [G] et Mme [Z] [V] ont donné à bail à la SAS ACM un local commercial situé au rez-de-chaussée d’un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 3] pour une durée de neuf années moyennant un loyer annuel s’élevant à la somme de 24 000 euros hors taxes et hors charges payables par trimestre et d’avance, pour l’exploitation d’un commerce de café, brasserie, restaurant. Ce local comprend en outre, une pièce à usage d’habitation au premier étage et deux caves en sous-sol. A la suite de cessions successives, le bail a été transféré à la SARL SR2C le 30 juillet 2021. Des loyers et des charges sont demeurés impayés, M. [E] [G] et Mme [Z] [V] ont fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire par acte d’huissier le 30 mai 2023. Par acte du 08 août 2023, M. [E] [G] et Mme [Z] [V] ont fait délivrer une assignation en référé devant le président du tribunal judiciaire de Nanterre à la SARL SR2C, au visa des articles 834 et 835 du code de procédures civile et de l’article L. 145-41 du code de commerce. Dans leurs dernières écritures ils demandent de : - débouter la société SR2C de sa demande d’expertise, - ordonner l’expulsion de la société SR2C ainsi que tous occupants de son chef avec en tant que de besoin l’assistance de la force publique sous astreinte de 100 euros par jour retard, - condamner la société SR2C à leur verser par provision la somme de 23 263,38 euros TTC correspondant aux loyers et accessoires, - dire que les sommes dues seront majorées de l’intérêt de retard de 10 % contractuellement prévu, à compter du 22 février 2023, - condamner la société SR2C à lui verser une indemnité d’occupation égale à la somme de 90 euros par jour à compter du 1er juillet 2023, jusqu’à la libération effective des lieux par remise des clefs et si l’occupation devait se prolonger au delà d’un délai d’une année après l’acquisition de la clause résolutoire, l’indemnité d’occupation ainsi fixée sera indexée sur l’indice des loyers commerciaux publié par l’INSEE, l’indice de étant celui du 1er trimestre 2021, - condamner la société SR2C à leur verser la somme de 3 000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à payer les entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement en date du 20 juin 2023, celui des privilèges et nantissements ainsi sur celui de la dénonciation au créancier inscrit. A l’appui de sa demande principale ils entendent se prévaloir de divers décomptes successifs de leur créance. Ils font valoir que la totalité des causes du commandement n’a pas été payée dans le délai de deux mois à compter de la délivrance de celui-ci. Ils contestent formellement l’ampleur alléguée des dégâts des eaux qu’a pu subir le local commercial. Ils affirment que le restaurant n’a dû être fermé que durant quatre jours, précisant que la perte d’exploitation était couverte par l’assurance du preneur. Par ailleurs, ils rappellent qu’aucun état de lieux n’a été dressé entre la SARL SR2C et le cédant du bail commercial remettant en cause le bon entretien des locaux qui incombe au preneur. En défense la SARL SR2C a déposé des conclusions n°3 aux termes desquelles elle demande, à titre principal et au visa de l’article 1719 du code civil, de : - débouter les demandeurs de leurs demandes, - ordonner une expertise pour examiner les désordres dont est affecté le local commercial situé [Adresse 2], A titre subsidiaire, - écarter l’application de la clause du bail commercial relative aux intérêts de retard, - lui accorder des délais de 24 mois pour s’acquitter de l’arriéré de loyers et charges existant à compter de l’ordonnance à intervenir, En tout état de cause, - statuer ce que de droit sur les dépens et les frais irrépétibles. Pour solliciter le rejet de la demande d’expulsion et de paiement provisionnel, elle fait valoir que le local a subi deux dégâts des eaux avant l’entrée dans les lieux qui ont fait l’objet d’indemnisation auprès du précédent locataire. Elle fait valoir qu’il est ensuite survenu quatre sinistres les 15 septembre 2021, 08 juin 2022, 03 décembre 2022, 07 novembre 2023 et le 22 février 2024. Elle affirme que l’immeuble serait affecté d’un vice structurel rendant impossible l’exploitation normale du restaurant. Elle fait également valoir qu’aucun accord n’est intervenu entre les parties quant à la révision du loyer. Concernant la demande de délais de paiement, elle conteste le montant de la dette sollicitée notamment en l’absence de justification du montant de la taxe foncière 2022 et 2023. Elle précise avoir effectué plusieurs paiements correspondant au montant réel de son arriéré de loyer de telle sorte que les causes du commandement ont été payées dans les délais. Par ailleurs elle sollicite la suppression des intérêts contractuels qu’elle analyse comme une clause pénale excessive au sens de l’article 1231-5 du code civil. Elle fait valoir également ses difficultés financières en raison de la pandémie de COVID 19, de la hausse du prix des matières premières et des importants travaux de réfection qu’elle a dû mener dans son local. A l’issue de l’audience l’affaire a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. SUR CE : Sur la demande relative à l’acquisition de la clause résolutoire et sur les demandes qui en découlent Aux termes de l’article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite. L’article L. 145-41 du code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai, ce qui est le cas en l’espèce. Le bailleur, au titre d'un bail commercial, demandant la constatation de l'acquisition de la clause résolutoire comprise dans le bail doit rapporter la preuve de sa créance. En application de l’article 145 du code de procédure civile, lorsqu’il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. En l’espèce, il ressort du commandement de payer visant la clause résolutoire délivré le 30 mai 2023 qu’une somme en principal de 14 852,03 euros a été réclamée à la SARL SR2C. Le décompte détaillé établi le 30 avril 2023, démontre que la SARL SR2C ne s’est pas acquittée du paiement des loyers des mois de mai et novembre 2022 et février, mars et avril 2023 (augmentés de la somme mensuelle de 250 euros au titre des charges locatives). Contrairement à ce que prétend la SARL SR2C, elle n’a pas été en mesure de payer la dette locative, dont elle reconnaît que son montant s’élève à la somme de 17 025,66 euros, déduction faite du montant de la taxe foncière 2023 et du montant de la révision triennale du loyer dont elle conteste la validité. Ainsi, à supposer que ces contestations relèvent du pouvoir d’appréciation du juge des référés - il est établi que la dette locative reprise dans le commandement de payer du 30 mai 2023, n’a pas été payée par le preneur, dans son intégralité, avant le 30 juin 2023. Par ailleurs, le preneur semble opposer une exception d’inexécution en raison de l’état déplorable de son local et des dégâts des eaux qui sont survenus depuis sa prise de possession. Ces mêmes arguments sont également repris au soutien de sa demande d’expertise judiciaire. Il sera rappelé, à cet égard, que le contrat de bail, communiqué par le défendeur sous sa pièce n°1, stipule en page 3 sous l’article 4 “Charges et conditions” notamment : “Le Preneur prend les lieux loués dans l’état où ils se trouvent au jour de l’entrée en jouissance, sans pouvoir exiger, à quelque époque ou sous quelque prétexte que ce soit, aucune réparation ou amélioration, ni aucune réduction du loyer de ce chef”. “Le Preneur fera, à ses frais pendant le cours du bail, tous travaux d’entretien, qui seront nécessaires. Il prendra en charge et exécutera à ses frai, tous les agencements, installations et travaux de quelques nature qu’ils soient, nécessaires à l’activité de son activité commerciale ci-dessus désignée, après avoir obtenu l’autorisation d’effectuer les travaux sur présentation préalable du devis au bailleur”. Il ressort de l’examen des photographies réalisées au moment de la prise de possession par la SARL SR2C que le local avait manifestement subi des dégradations liées à un dégât des eaux (pièce n°4 du défendeur). Eu égard à l’ampleur des dégâts que l’on peut observer sur les photographies communiquées, il est manifeste que les travaux entrepris par la SARL SR2C, d’un coût global de 2 100 euros ttc, ont été particulièrement limités. Si deux dégâts des eaux sont démontrés par la communication de constats dressés par un commissaire de justice en date du 09 juin 2022 et du 10 novembre 2023, la SARL SR2C ne rapporte pas la preuve que ces désordres auraient pour origine un défaut structurel du couvert de l’immeuble plutôt qu’un défaut d’entretien qui lui incombe. Aucune recherche de fuite n’a été accomplie, ni aucune expertise diligentée à titre amiable, dans la perspective d’éclairer le tribunal. Dans ces conditions, il n’existe aucun motif de nature à exonérer la SARL SR2C du paiement des loyers réclamés et le défendeur ne démontre pas non plus son intérêt légitime à faire diligenter une expertise judiciaire, qui sera rejetée. Au regard de l’ensemble de ces éléments, il y a lieu de dire que les effets de la clause résolutoire sont acquis et c’est donc à bon droit que le bailleur sollicite que soit constatée l’acquisition de la clause résolutoire, la résiliation de plein droit du bail étant acquise le 30 juin 2023 à minuit. Depuis cette date, soit plus d’une année, la SARL SR2C se maintient dans les lieux, causant un trouble manifestement illicite au propriétaire du local. L’expulsion de la partie défenderesse et de tout occupant de son chef doit donc être ordonnée à défaut de restitution volontaire des lieux dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance et selon les modalités précisées au dispositif. Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux dispositions du code des procédures civiles d’exécution et selon les modalités précisées au dispositif de l’ordonnance. Sur la demande de provision Conformément à l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier. Le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Le juge des référés fixe discrétionnairement à l’intérieur de cette limite la somme qu’il convient d’allouer au requérant, la provision n’ayant pas pour objet de liquider le préjudice de façon définitive mais d’indemniser ce qui dans ce préjudice est absolument incontestable. Les pouvoirs du juge des référés qui accorde une provision sont limités par le caractère non sérieusement contestable de l'obligation. Il sera rappelé qu'à compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire, le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation. En l’espèce, l’indemnité d’occupation doit être provisionnellement équivalent au montant loyer qui aurait été contractuellement prévu jusqu’à libération des lieux. Il ne sera donc pas fait droit à la demande de fixation d’une indemnité d’occupation équivalent à 90 euros par jour, qui ne correspond pas au montant du loyer. S’agissant de la provision de 6.794,41 euros sollicitée au titre des loyers impayés, il est régulièrement produit les décomptes des sommes dues, qui correspondent aux dispositions du bail. Il est par ailleurs justifié par le bailleur du montant de la taxe foncière 2023 d’un montant de 915,02 euros. En revanche, la régularisation pour charge n’a pas été accomplie et il y a lieu de soustraire les charges de 250 euros par mois à compter du mois de juin 2023 jusqu’au mois de novembre 2023, soit la somme de 1 500 euros. Dès lors, le montant de l’arriéré de loyer s’élève à la somme de : 22 405,21 - 1 500 = 20 905,21 euros au 30 novembre 2023. Il y a donc lieu de condamner par provision la SARL SR2C à verser à M. [E] [G] et Mme [Z] [V], la somme de 20 905,21 euros au titre des arriérés de loyers augmentée des indemnités d’occupation actualisé au 30 novembre 2023, avec intérêts au taux légal à compter du jugement. Sur la demande de délais En application de l’article 1343-5 du code civil, le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. Par décision spéciale et motivée, il peut ordonner que les sommes correspondant aux échéances reportées porteront intérêt à un taux réduit au moins égal au taux légal, ou que les paiements s'imputeront d'abord sur le capital. Il peut subordonner ces mesures à l'accomplissement par le débiteur d'actes propres à faciliter ou à garantir le paiement de la dette. La décision du juge suspend les procédures d'exécution qui auraient été engagées par le créancier. Les majorations d'intérêts ou les pénalités prévues en cas de retard ne sont pas encourues pendant le délai fixé par le juge. La SAR SR2C occupe le local commercial appartenant à M. [E] [G] et Mme [Z] [V] depuis le mois de juillet 2021, soit depuis plus de trois ans. A ce jour, l’arriéré de loyer est équivalent à une année complète. Le montant de la dette n’a pas diminué récemment, malgré l’instance engagée par les bailleurs. En outre, la Au regard de ces constatations, mettant en évidence l’ancienneté des difficultés du débiteur qui a d’ores et déjà bénéficié de larges délais, la demande de délais sera rejetée. Sur les demandes accessoires Partie ayant succombé, la SARL SR2C est condamnée aux dépens. Il y a lieu de condamner la SARL SR2C à payer à M. [E] [G] et Mme [Z] [V] une indemnité qu’il est équitable de fixer à 2 000 euros, au titre de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, Thomas Bothner, vice-président, statuant publiquement et en référé, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort, Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige, Par provision, tous moyens des parties étant réservés, Rejetons la demande de la SARL SR2C tendant à ordonner une expertise judiciaire, Constatons l’acquisition de la clause résolutoire stipulée par le bail conclu le 1er juillet 2015 entre M. [E] [G] et Mme [Z] [V] et la SAS ACM, à laquelle a succédé la SARL SR2C, le 30 juin 2023 à minuit, Ordonnons l’expulsion de la SARL SR2C ou de tous occupants de son chef du local commercial situé au rez-de-chaussée d’un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 3] outre une pièce à usage d’habitation au premier étage et deux caves en sous-sol, Disons qu’à défaut pour la SARL SR2C ou de tous occupants de son chef d’avoir libéré les lieux dans un délai de 15 jours à compter de la signification de la présente ordonnance, M. [E] [G] et Mme [Z] [V] pourront recourir au concours de la force publique et d’un serrurier, Rappelons que les meubles et objets mobiliers se trouvant sur place donneront lieu à l'application des dispositions des articles L.433-1 et R.433-1 du code des procédures civiles d'exécution, Condamnons à titre provisionnel la SARL SR2C à payer à M. [E] [G] et Mme [Z] [V] la somme de 20 905,21 euros au titre de l’arriéré locatif arrêté au 30 novembre 2023, comprenant les indemnités d’occupation échues après le 30 juin 2023, Condamnons à titre provisionnel la SARL SR2C à payer à M. [E] [G] et Mme [Z] [V], une indemnité d’occupation mensuelle, à compter du 1er juillet 2023 et jusqu’à la libération effective des lieux, égale au montant du loyer, augmenté des taxes et charges afférentes, qu’elle aurait dû payer si le bail ne s’était pas trouvé résilié, Déboutons la SARL SR2C de sa demande de délai de paiement, Condamnons la SARL SR2C à verser la somme de 2 000 euros à M. [E] [G] et Mme [Z] [V], sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, Condamnons la SARL SR2C aux dépens, Disons n’y avoir lieu à référé sur toute autre demande des parties, FAIT À NANTERRE, le 12 septembre 2024. LE GREFFIER Sophie HALLOT, Greffière LE PRÉSIDENT Thomas BOTHNER, Vice-Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6314, "end": 13320 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 13320, "end": 14469 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1567, "end": 6314 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1567 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/06041" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/06041
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
2ème chambre 2ème section
null
[]
66e3311481ea90490411ac82
null
"2024-09-12T18:24:09.471000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
50G
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre N° RG 22/06041 N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG N° MINUTE : Assignation du : 13 Mai 2022 JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE Madame [P] [B] [Adresse 1] [Localité 4] Représentée par Maître Hugues LETELLIER de la SELEURL SAANE LEGAL, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #R0102, et par Maître Christophe DELMONTE, avocat au barreau de TOULON, avocat plaidant DÉFENDERESSE Madame [L] [K] [Adresse 2] [Localité 3] Représentée par Maître Michel APELBAUM de l’ASSOCIATION CABINET APELBAUM ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #E1826 et par Maître Alexandre JELEZNOV, avocat plaidant Décision du 12 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/06041 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG * * * COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Madame Caroline ROSIO, Vice-Présidente, statuant en juge unique. assistée de Adélie LERESTIF, greffière lors des débats et Sylvie CAVALIE, greffière lors de la mise à disposition. DÉBATS A l’audience du 11 Juin 2024, avis a été donné aux avocats que la décision serait rendue le 12 septembre 2024. JUGEMENT Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire et en premier ressort * * * FAITS ET PROCÉDURE Par acte notarié du 23 septembre 2021, Madame [L] [K] a unilatéralement promis de vendre au prix de 205.000 euros un appartement meublé de 18,48m2 situé au rez-de-chaussée d’un ensemble immobilier sis [Adresse 2] à [Localité 3] à Madame [P] [B] qui a accepté sous condition suspensive de prêt d’un montant maximum de 70.000 euros remboursable en 20 ans au taux maximum de 1 % l’an au plus tard le 23 novembre 2021. L’indemnité d’immobilisation a été fixée à 20.500 euros et l’expiration du délai d’option au 23 décembre 2021. Mme [P] [B] a versé en séquestre une somme de 10.950 euros à la SELARL XAVIER PEPIN PIERRE-JEAN QUIRINS OLIVIER RIGAL VINCENT VRAIN FABIAN MERUCCI. Le 19 octobre 2021, Madame [P] [B] a constaté la présence de moisissures importantes ou champignons dans un des placards de l’appartement. Un état parasitaire a été effectué à l’initiative de Madame [L] [K]. Le rapport d’expertise du 24 octobre 2021 a constaté « un indice d’infestation de moisissures : présence de déformation(s) ponctuelle(s) dégradation(s) importante(s), présence étendue) » dans l’entrée et un « indice d’infestation de champignon de pourriture fibreuse (le polypore des caves), moisissures : décoloration du bois, présence de mycélium (dégradation(s) faible(s), présence étendue) » dans l’ameublement du séjour/cuisine. Décision du 12 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/06041 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG Par courrier du 23 novembre 2021, Madame [P] [B] informait Madame [L] [K] qu’elle retirait son « offre d’achat ». Par acte d’huissier en date du 23 décembre 2021, Madame [K] a notifié à Madame [B] une mise en demeure de lever l’option. Par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 27 décembre 2021, Madame [K] a mis en demeure Madame [K] de lui restituer sans délai les sommes séquestrées auprès du notaire. Par actes d’huissier des 13 mai 2022, Madame [P] [B] a assigné Madame [L] [K] devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins, en l’état de ses dernières écritures notifiées par voie électronique le 19 janvier 2023, au visa des articles 1124, 1130 et 1137 du code civil, de: - « débouter Madame [L] [K] de l’ensemble de ses demandes, fins et prétentions. - juger et ordonner la levée du séquestre de la somme de 10.950 euros, actuellement séquestrée entre les mains de la SELARL Xavier PEPIN, Pierre-Jean QUIRINS, Olivier RIGAL, Vincent VRAIN, Fabian MERUCCI, Notaires associés à [Localité 5] au titre de l’indemnité d’immobilisation et consignée par cette dernière à la Caisse des Dépôts et Consignations - juger et ordonner le versement du séquestre de la somme de 10.950 euros à Madame [P] [B] - condamner Madame [L] [K] au paiement à Madame [P] [B] des intérêts au taux légal sur la somme précitée à la date de la mise en demeure - condamner Madame [L] [K] à rembourser à Madame [P] [B] les frais de notaire liés à l’établissement d’un avant contrat, d’un montant de 475 euros - condamner Madame [L] [K] à payer à Madame [P] [B] la somme de 5.000 euros à titre de dommages-intérêts - condamner Madame [L] [K] à payer à Madame [P] [B] la somme de 6.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile - condamner Madame [L] [K] aux entiers dépens. » Par conclusions notifiées par voie électronique le 10 novembre 2022, Mme [L] [K] a requis du tribunal de céans, au visa des articles 1641 et suivants et 1137 du code civil, de l’article 1103 du code civil, de l’article L 271-1 du code de la construction et de l’habitation, de: - «débouter Madame [B] de l’ensemble de ses demandes, fins et prétentions - condamner Madame [B] à régler à Madame [K] la somme de 20.500 euros à titre d’indemnité d’immobilisation contractuelle, outre intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure de lever l’option du 23 décembre 2021 Décision du 12 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/06041 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG - ordonner que la partie de cette somme séquestrée entre les mains de la SELARL XAVIER PEPIN PIERRE-JEAN QUIRINS OLIVIER RIGAL VINCENT VRAIN FABIAN MERUCCI, notaires associés à [Localité 5], soit débloquée au profit de Madame [K] sur présentation du présent jugement - condamner Madame [B] à régler à Madame [K] la somme de 6.000 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens de l’instance - rappeler que l’exécution provisoire est de droit. » L’ordonnance de clôture a été rendue le 28 juin 2023 et l’audience de plaidoiries fixée au 29 mai 2024. L’audience de plaidoirie a été fixée au 11 juin 2024 en raison des nécessités du service. A l’issue des débats, les parties ont été informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 12 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la levée du séquestrée Madame [B] sollicite dans un premier temps la restitution de l’indemnité d’immobilisation déjà versée en raison du vice caché non révélé par le promettant. Elle soutient que l’indemnité doit être restituée au bénéficiaire lorsque la non-levée de l’option est due au fait du promettant qui n’a pas révélé l’existence d’un vice caché (Cass.Civ.3e, 28 janvier 1987), qu’il résulte expressément des termes de la promesse que la garantie des vices cachés a vocation à prendre effet lorsque le promettant a la qualité de professionnel, ce qui est le cas en l’espèce, que ce n’est qu’après le rapport d’expertise du 24 octobre 2021 qu’a été révélée la présence d’agents de dégradation biologique du bois dans le bien, que ce vice était indécelable avant cette expertise, le dossier de diagnostic immobilier n’ayant révélé aucun problème. Elle fait valoir que ce vice compromet l’usage de l’appartement, que l’argumentation selon lequel les moisissures ont été causées par un simple dégât des eaux qui aurait été réparé ne repose sur aucune preuve et que rien ne permet d’établir que les agents de dégradation biologique ne vont pas se multiplier à l’avenir. Madame [K] oppose que la garantie des vices cachés ne peut s’appliquer qu’en présence d’une vente et pas dans le cadre d’une promesse unilatérale de vente, qu’elle a vendu ce bien en qualité de particulier et non en tant que professionnel, que le vice n’était pas caché car visuellement détectable et ne rendait pas le bien impropre à son usage, s’agissant de simples moisissures et d’un champignon de type polyporte des caves, simple à nettoyer et à retirer et qui n’est apparu qu’en raison d’un joint manquant dans l’appartement situé au-dessus du bien, la fuite ayant été réparée et le placard repeint. Décision du 12 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/06041 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG Sur ce : Selon l'article 1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Selon l’article 1112-1 du code civil, celle des parties qui connait une information dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre doit l’en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant (…) Outre la responsabilité de celui qui en était tenu, le manquement à ce devoir d’obligation peut entraîner l’annulation du contrat. Suivant l’article 1641 du Code civil, « le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus ». En l’espèce, par acte notarié du 23 septembre 2021, Madame [K] a unilatéralement promis de vendre un appartement à Madame [B]. Il était stipulé que, faute pour la bénéficiaire de lever l’option au plus tard le 23 décembre 2021, la somme consignée par elle resterait acquise à Madame [K] à titre d’indemnité d’immobilisation du bien. Madame [B] ayant refusé de signer l’acte de vente a assigné Madame [K] pour qu’elle soit condamnée à lui remettre la somme de 10.950 euros qu’elle avait consignée. Le contrat rappelle l’obligation d’information prévue par l’article 1112-1 du code civil et précise page 24, dans une clause intitulée « état du bien », que « le bénéficiaire prendra le bien dans l’état où il se trouve à ce jour, tel qu’il l’a vu et visité » et, page 25, que « le bénéficiaire n’aura aucun recours contre le promettant pour quelque cause que ce soit notamment en raison (… ) des vices cachés » et « que cette exonération de garantie ne s’applique pas si le promettant a la qualité de professionnel de l’immobilier ou de la construction ». L’acte signé par les parties prévoit ainsi de faire jouer la garantie des vices cachés, auxquelles le vendeur est tenu, dès le stade de la promesse de vente. Madame [K] a certes vendu le bien en qualité de particulier mais il est n’est pas contesté qu’elle exerce l’activité professionnelle de responsable développement commercial/Spécialiste dans l’immobilier d’investissement. En conséquence, il n'y a pas lieu d'écarter l'application de la clause d'exonération de la garantie des vices cachés prévue dans l’avant contrat et Madame [K] sera tenue des vices cachés, quand même elle ne les aurait pas connus. Il résulte du rapport d’état parasitaire du 24 octobre 2021, et des photographies figurant dans la procédure, la présence d’importantes traces de moisissures dans l’entrée de l’appartement ainsi que de champignons dont la présence est étendue, dans un placard de la pièce principale. Décision du 12 Septembre 2024 2ème chambre N° RG 22/06041 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPHG Ce vice rend la chose impropre à son usage normal et Madame [B] n’aurait pas proposé d’acheter le bien en l’état ou pour ce prix. En outre, il était non apparent au jour de la formation de la vente litigieuse. Il constitue donc bien un vice caché. En conséquence Madame [B] a légitimement renoncé à la réalisation de la vente et la somme de 10.950 euros, versée à titre de séquestre, devra lui être restituée. Le notaire séquestre sera ainsi autorisé à verser à Madame [B] la somme séquestrée de 10.950 euros sur présentation du présent jugement. Conformément à l’article 1231-6 du code civil, Madame [K] sera condamnée au paiement de l’intérêt au taux légal à compter de la mise en demeure, soit le 27 décembre 2021. Sur les autres demandes Madame [B] sollicite la somme de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts et le remboursement des frais de notaires. Sur ce : Selon l’article 1240 du code civil, tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En application des dispositions de cet article, pour que la responsabilité délictuelle d'une personne soit établie, doivent être caractérisés une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le préjudice. En l’espèce le comportement fautif de Madame [K] consistant en un manquement à son obligation d’information relatif aux vices cachés affectant le bien a causé un préjudice à Madame [B] en ce qu’elle a dû payer les frais de notaire liés à la rédaction de l’avant contrat du 23 septembre 2021. Le lien de causalité entre la faute et le préjudice matériel étant établi, Madame [K] sera condamnée à verser à Madame [B] les frais de notaire d’un montant de 475 euros. Madame [B] n’allègue aucun autre préjudice au soutien de sa demande, dès lors sa demande de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts sera rejetée. Sur les demandes accessoires Madame [K] succombant dans la présente instance, il convient de la condamner aux dépens et à verser à Madame [B] une somme de 4.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Il sera rappelé que le présent jugement est de droit exécutoire à titre provisoire. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par jugement contradictoire par mise à disposition au greffe et en premier ressort: AUTORISE la SELARL Xavier PEPIN, Pierre-Jean QUIRINS, Olivier RIGAL, Vincent VRAIN, Fabian MERUCCI, Notaires associés à [Localité 5] à verser à Madame [P] [B] la somme séquestrée d’un montant de 10.950 euros au titre de l’indemnité d’immobilisation et consignée par cette dernière à la Caisse des Dépôts et Consignations ; CONDAMNE Madame [L] [K] à verser à Madame [P] [B] l’intérêt au taux légal de la somme de 10.950 euros, à compter du 27 décembre 2021 ; CONDAMNE Madame [L] [K] à verser à Madame [P] [B] la somme de 475 euros correspondant aux frais de notaire liés à l’acte du 23 septembre 2021; REJETTE la demande de Madame [P] [B] en paiement de dommages et intérêts ; CONDAMNE Madame [L] [K] aux dépens; CONDAMNE Madame [L] [K] à verser à Madame [P] [B] une somme de 4.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile; CONSTATE l’exécution provisoire du présent jugement; Fait et jugé à Paris le 12 Septembre 2024 La Greffière La Présidente Sylvie CAVALIE Caroline ROSIO
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2011, "end": 2736 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2736, "end": 4778 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1158, "end": 2011 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1158 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01706" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01706
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
null
Référés
null
[]
66e342a294cb31101f930dbc
null
"2024-09-12T19:39:03.536000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE RÉFÉRÉS ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 24/01706 - N° Portalis DB3R-W-B7I-ZUPR N° : S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE c/ S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) DEMANDERESSE S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Maître Stanislas COMOLET de la SELAS COMOLET ZANATI AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : P0435 DEFENDERESSE S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Jocelyn SIMON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P0557 COMPOSITION DE LA JURIDICTION Président : Thomas BOTHNER, Vice-Président, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffier : Sophie HALLOT, Greffière. Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous Président, après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 14 Août 2024, avons mis l’affaire en délibéré à ce jour. EXPOSÉ DU LITIGE Selon l’ordonnance du 18 juillet 2023 rendue dans l’affaire enregistrée sous le RG n° 23/1267, le président du Tribunal de céans statuant en référé a, sur la demande de la SAS FINAPAR, désigné Monsieur [W] [Z] en qualité d’expert. Selon ordonnance du 9 novembre 2023 rendue dans l’affaire enregistrée sous le RG n° 23/2549, le président du Tribunal de céans statuant en référé a, sur la demande de la SAS FINAPAR, déclaré les opérations d’expertises communes à d’autres parties. Par assignation délivrée le 12 Juillet 2024, la S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE demande que les opérations d’expertise soient rendues communes à la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT). A l’audience du 14 Août 2024, la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) formule protestations et réserves. MOTIFS DE LA DECISION Selon l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. Justifie d’un motif légitime au sens de ce texte la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d’être invoqués dans un litige éventuel. L’expert a donné son avis selon note en date du 27 juin 2024. La S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE justifie d’un motif légitime de rendre communes à la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) les opérations d’expertise ; PAR CES MOTIFS, DÉCLARONS communes à la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) les opérations d’expertise ordonnées par l’ordonnance de référé du 18 juillet 2023 enregistrée sous le RG n° 23/1267, ayant désigné M. [W] [Z] en qualité d’expert, rendues communes à d’autres parties par ordonnance du 9 novembre 2023 ; DISONS que la S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE communiquera sans délai à la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) l'ensemble des pièces déjà produites par les parties ainsi que les notes rédigées par l'expert ; DISONS que l'expert devra convoquer la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) à la prochaine réunion d'expertise au cours de laquelle il sera informé des diligences déjà accomplies et invité à formuler ses observations ; Informons la partie intéressée qu’elle pourra être invitée par l’expert à l’utilisation d’Opalexe, outil de gestion dématérialisée de  l’expertise ; IMPARTISSONS à l’expert un délai supplémentaire de quatre mois pour déposer son rapport ; FIXONS à la somme de 500 euros la provision complémentaire à valoir sur la rémunération de l’expert qui devra être consignée par la S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE entre les mains du régisseur d’avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 1], dans le délai de trois semaines à compter de la présente ordonnance, sans autre avis ; DISONS que, faute de consignation par la S.A.S. DEMATHIEU & BARD BATIMENT ILE DE FRANCE lui revenant dans ce délai impératif, l’extension de la mission de l’expert à la S.A.S. ETUDE ET REALISATION DEMOLITION TERRASSEMENT (ERDT) sera caduque et privée de tout effet ; DISONS que dans l’hypothèse où la présente décision est portée à la connaissance de l’expert après dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques, LAISSONS à chacune des parties la charge des dépens qu’elle a exposés. FAIT À NANTERRE, le 12 Septembre 2024. LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT Sophie HALLOT, Greffière Thomas BOTHNER, Vice-Président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2318, "end": 5482 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5482, "end": 6899 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 673, "end": 2318 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 673 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00489" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00489
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66e3474f94cb31101f940667
null
"2024-09-12T19:59:00.667000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
32B
[]
false
null
null
MINUTE ORDONNANCE DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00489 - N° Portalis DBYQ-W-B7I-ILZU AFFAIRE : S.C.I. CIARAVOLA C/ [N] [Z] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT ETIENNE Service des référés ORDONNANCE DE REFERE PRESIDENT : François-Xavier MANTEAUX GREFFIERE lors des débats : Julie BONNAMOUR GREFFIERE lors du délibéré : Céline TREILLE PARTIES : DEMANDERESSE S.C.I. CIARAVOLA, dont le siège social est sis [Adresse 2] comparante, représentée par Madame [D] [P] munie d’un pouvoir DEFENDERESSE Madame [N] [Z], demeurant [Adresse 3] non comparante Débats tenus à l'audience du : 01 Août 2024 Date de délibéré indiquée par le Président: 12 Septembre 2024 ❖❖❖❖❖❖❖ EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé en date du 24 août 2023, la SCI Ciaravola a consenti à Mme [N] [Z] un bail portant sur deux emplacements de garage situés [Adresse 1] à [Localité 4] pour une durée de 3 ans à compter du 24 août 2023 et jusqu’au 23 août 2026 et pour un loyer mensuel hors charges de 45 euros par emplacement, soit 90 euros au total. Par acte de commissaire de justice en date du 11 juillet 2024, la société Ciaravola a assigné Mme [Z] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Saint-Étienne, afin de voir : - constater le jeu de la clause résolutoire insérée audit bail et en constater la résiliation de plein droit, - ordonner que le défendeur sera tenu de quitter les lieux, et tous occupants de son chef, - dire qu’il en sera expulsé par tous moyens et voies de droit et notamment avec l’aide de la force publique si besoin est, - condamner le locataire à lui payer les sommes suivantes : - 1 103,22 euros au titre des loyers et charges impayés outre les loyers échus entre la date d’assignation et la date d’audience, - une indemnité d’occupation équivalente au montant du loyer, des révisions légales et des charges à compter de la date de résiliation jusqu’à la reprise des lieux, - 400 euros à titre de dommages et intérêts, - 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, - aux entiers frais et dépens de l’instance. La société Ciaravola expose que le locataire ne paye plus les loyers, qu’un commandement de payer lui a été signifié mais est resté sans réponse. Mme [Z], régulièrement assignée par dépôt de l’acte à étude, ne comparait pas à l’audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est, toutefois, pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un contrat de bail. Selon les stipulations du bail, « il est expressément convenu qu’à défaut du paiement du dépôt de garantie, du paiement intégral à son échéance exacte d’un seul terme de loyer et de ses accessoires, le présent contrat sera résiliation de plein droit, si bon semble au bailleur, deux mois après un commandement de payer demeuré sans effet, et ce, conformément à la loi et sans qu’il soit besoin de remplir aucune formalité judiciaire. La résiliation interviendra dans les mêmes conditions un mois après un commandement demeuré sans effet à défaut d’assurance contre les risques locatifs. En cas de non-respect de l’obligation d’user paisiblement les locaux loués, résultant de troubles du voisinage constatés par une décision de justice passée en force de chose jugée, le présent bail serait résilié de plein droit. En outre, il est précisé que le locataire sera tenu de toutes les obligations découlant du présent bail jusqu’à la libération effective des lieux sans préjudice des dispositions de l’article 1760 du code civil, et ce, nonobstant l’expulsion. ». Un commandement de payer les loyers a été signifié à Mme [Z] le 27 octobre 2023 pour la somme principale de 383,22 euros, arrêtée au 19 octobre 2023, terme d’octobre 2023 inclus. La locataire, en ne réglant pas l’intégralité de la somme, ne s’est pas libérée du montant de la dette dans le délai d’un mois. Il convient donc de constater que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire sont réunies au 28 novembre 2023. Mme [Z] devra quitter les lieux dès la signification de la présente ordonnance. A défaut, son expulsion sera ordonnée. Il n’est pas sérieusement contestable qu’elle est redevable d’une indemnité d’occupation mensuelle provisionnelle égale au montant actuel du loyer et des charges. Au vu du décompte produit, les loyers, charges et indemnité d'occupation, arrêtés au 1er juin 2024, terme de juin 2024 inclu, s’élèvent à la somme de 1 103, 22 euros. Il convient donc de condamner Mme [Z] à payer à la société Ciaravola la somme provisionnelle de 1 103,22 euros arrêtée au 1er juin 2024, terme de juin 2024 inclus. Le bailleur ne démontre nullement le caractère abusif du défaut de paiement par le locataire ni le préjudice qu'il prétend avoir subi résultant du non-paiement des loyers. Ainsi, il convient de le débouter de sa demande formulée au titre des dommages et intérêts. L'équité conduit à allouer au bailleur la somme de 300 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Enfin, il y a lieu de condamner Mme [Z] aux entiers dépens de l'instance, tels que définis à l'article 695 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe en application des articles 450 à 453 du code de procédure civile, les parties préalablement avisées, par ordonnance réputée contradictoire et rendue en premier ressort ; CONSTATE la résiliation du bail liant la SCI Ciaravola à Mme [N] [Z] pour défaut de paiement des loyers et ce à compter du 28 novembre 2023; DIT que Mme [N] [Z] devra quitter les lieux et libérer les deux emplacements de garage sis [Adresse 1] à [Localité 4], dès la signification de la présente ordonnance ; A défaut de départ volontaire, ORDONNE son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, au besoin avec le concours de la force publique ; CONDAMNE Mme [N] [Z] à payer à la SCI Ciaravola, les sommes provisionnelles suivantes : - 1 103,22 euros, terme de juin 2024 inclus ; - une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant actuel du loyer et des charges à compter du 1er juillet 2024 jusqu'à la libération complète des lieux par la remise des clés ; DEBOUTE la SCI Ciaravola du surplus de ses demandes ; CONDAMNE Mme [N] [Z] à payer à la SCI Ciaravola la somme de 300 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Mme [N] [Z] aux entiers dépens. LA GREFFIERE LE PRESIDENT Céline TREILLE François-Xavier MANTEAUX Grosse + Copie : - SCI CIARAVOLA COPIES - DOSSIER Le 12 Septembre 2024
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 7134, "end": 11375 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11375, "end": 12075 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 966, "end": 7134 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 966 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/58687" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/58687
Dit n'y avoir lieu à prendre une mesure en raison du défaut de pouvoir
null
Service des référés
null
[]
66e3311a81ea90490411ad60
null
"2024-09-12T18:24:15.446000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58687 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3FEA N° : 3-CB Assignation du : 16 novembre 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 12 septembre 2024 par Paul RIANDEY, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDERESSE PARIS HABITAT-OPH [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Catherine HENNEQUIN de la SELAS LHUMEAU GIORGETTI HENNEQUIN & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #P0483 DEFENDERESSE L’association FÉDÉRATION FRANÇAISE DE NATURISME [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître Béatrice DUBREUIL, avocat au barreau de PARIS - #C0808 DÉBATS A l’audience du 08 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Paul RIANDEY, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, EXPOSÉ DU LITIGE Aux termes d'un acte sous signature privée signé le 30 novembre 2018, l'établissement public PARIS HABITAT - OPH a donné à bail civil à l'association LA FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME des locaux professionnels situés [Adresse 2], à [Localité 3], moyennant le paiement d'un loyer annuel payable par trimestre et par quart, d'avance fixé à un montant de 22 645 euros " hors charges et hors taxe ". Le bail a pris effet le 1er décembre 2018 pour une période de six années entières. Des loyers étant demeurés impayés, le bailleur a délivré au preneur, le 27 septembre 2023, un commandement de payer la somme de 31 443,82 euros échue à cette date, outre le coût du commandement de payer. Se prévalant de la clause résolutoire stipulée au contrat de bail et de la non régularisation des causes du commandement de payer, PARIS HABITAT - OPH a, par exploit délivré le 16 novembre 2023, fait citer LA FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, aux fins de constatation de l'acquisition de la clause résolutoire, expulsion, séquestration des objets et mobiliers se trouvant sur les lieux, et paiement de provisions au titre des loyers impayés et indemnité trimestrielle d'occupation. Aux termes de ses conclusions déposées à l'audience et reprises oralement, PARIS-HABITAT OPH demande au juge des référés de : - RECEVOIR PARIS HABITAT - OPH en son acte introductif d'instance et l'y déclarer bien fondé, - DIRE ET JUGER n'y avoir lieu à référé sur l'ensemble des demandes formulées par la FEDERATION FRANÇAISE de NATURISME, - DEBOUTER en conséquence la FEDERATION FRANÇAISE de NATURISME de l'ensemble de ses demandes, fins et conclusions, - CONSTATER l'acquisition de la clause résolutoire et en conséquence la résiliation de plein droit du bail le liant à l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME, à compter du 27 octobre 2023, - CONDAMNER par provision l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME à verser à PARIS HABITAT - OPH la somme de 45 605,64 euros en principal, représentant l'arriéré des loyers et des charges, à parfaire, à parfaire, assortie des intérêts au taux légal à compter de la présente assignation, - ORDONNER la capitalisation desdits intérêts dans les conditions de l'article 1343-2 (anc. 1154) du Code civil, - ORDONNER l'expulsion de l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME ainsi que celle de tous occupants de son chef des lieux litigieux, avec l'assistance d'un serrurier, et d'un représentant des forces de l'ordre si besoin est, sous astreinte de 200 euros par jour de retard à compter de la signification de l'ordonnance de référé à intervenir, - ORDONNER la séquestration des objets mobiliers pouvant se trouver dans les lieux dans tel garde-meubles du choix de PARIS HABITAT - OPH aux frais, risques et périls de l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME, et ce en conformité avec les dispositions combinées des articles L.433-1 et R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution, - CONDAMNER par provision l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME à verser à PARIS HABITAT - OPH une indemnité trimestrielle d'occupation égale au montant des loyers, charges et taxes qui auraient été dus si le bail s'était poursuivi, à compter de la date de résiliation, et ce jusqu'à la libération complète et effective des lieux litigieux, par remise des clefs, - RAPPELER, en tant que de besoin, l'exécution provisoire de droit attachée à l'ordonnance de référé à intervenir, - CONDAMNER l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME à verser à PARIS HABITAT - OPH la somme de 1.450 euros en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, - CONDAMNER l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME aux entiers dépens, lesquels comprendront notamment les frais de procédure. A l'appui de ses prétentions, elle prétend que le commandement de payer est demeuré infructueux dans le mois de sa délivrance et qu'au contraire la dette locative a augmenté ; qu'il n'est pas démontré que le solde correspond seulement à la TVA, étant précisé que le bail, qui seul fait foi en la matière, mentionne l'obligation du preneur de s'en acquitter ; que conformément aux stipulations du bail, le dépôt de garantie a fait l'objet d'appels complémentaires en cours d'exécution au titre de l'indexation ; que l'intitulé de " commerce " figurant dans les avis d'échéance et de charges n'ont aucune conséquence sur la désignation des locaux donnés à bail, qui sont ainsi distingués des locaux d'habitation, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'en ordonner la rectification. Aux termes de ses conclusions déposées à l'audience, l'association LA FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME demande au juge des référés de : - CONSTATER l'existence d'une contestation sérieuse quant aux demandes formulées par PARIS HABITAT-OPH, EN CONSÉQUENCE, - DÉBOUTER PARIS HABITAT-OPH de l'ensemble de ses demandes, fins et conclusions A TITRE RECONVENTIONNEL, - ORDONNER à PARIS HABITAT-OPH d'émettre des avis et quittances de loyers conformes aux termes du contrat de bail civil du 30 novembre 2018 et à l'annonce que PARIS HABITAT a publiée, ainsi que des relevés de charges correspondant à la réalité du local, EN TOUT ÉTAT DE CAUSE, - CONDAMNER PARIS HABITAT-OPH verser à l'association FÉDÉRATION FRANÇAISE DE NATURISME la somme de 2.760 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens d'instance. A l'appui de ses demandes, LA FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME fait valoir que le commandement de payer a été délivré de mauvaise foi puisqu'il omet de préciser que les arriérés de loyer ne correspondent en réalité qu'à la TVA facturée à tort, malgré les multiples courriers de réclamation à ce sujet, reposant sur la condition déterminante de l'absence de soumission du loyer à la TVA ; qu'en outre, le décompte servant de base à la créance ne prend pas en considération l'ensemble des sommes versées par le preneur ; qu'enfin, il est demandé à titre reconventionnel l'émission d'avis et quittances rectifiées conformes à la nature civile du bail et à la réalité du local. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les effets de la clause résolutoire L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de leur compétence peuvent toujours accorder en référé une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Le montant de la provision en référé n'a d'autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Une contestation sérieuse est caractérisée lorsque l'un des moyens de défense opposés aux prétentions du demandeur n'apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision au fond qui pourrait éventuellement intervenir par la suite sur ce point si les parties entendaient saisir les juges du fond. En l'espèce, le bail mentionne que le prix de 22 645 euros s'entend hors charges et hors frais. Il mentionne que le preneur s'oblige à acquitter en sus dudit loyer, la TVA en vigueur lors de la facturation " dès lors que le bailleur opte pour la TVA ". En application de l'article 57-A de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 et de l'article 1103 du code civil, les parties ont pu valablement prévoir une clause résolutoire prévue au bail du 30 novembre 2018 en page 16, pouvant être actionnée un mois après la délivrance d'un commandement de payer infructueux d'avoir à régler seulement un seul terme de loyers et accessoires échus. Si aux termes des avis d'échéance, il ressort que PARIS-HABITAT OPH a soumis les loyers et charge à la TVA, et ce à partir du mois de janvier 2019, l'association Fédération française de naturisme a écrit dès le 25 avril 2019 pour contester le paiement de la TVA en rappelant que le local avait été choisi au motif qu'il était " sans TVA ", ce qui ressort en effet de l'annonce immobilière versée aux débats " régime fiscal : pas de TVA ". Cette contestation a été réitérée dans des correspondances suivantes, dans lesquelles il était en outre relevé l'absence de justification de nouvelles lignes de débit " dépôt de garantie commerce pour 156,82 euros et loyer commerce pour 62,74 euros ". Ils relevaient en particulier qu'il n'était pas justifié de l'option prise pour la TVA. Or, s'agissant de locaux nus à usage professionnel, l'article 261 D 2° du code général des impôts prévoit un régime d'exonération, sauf option à la TVA dans les conditions prévues à l'article 260 2° du même code. Aucune des parties ne verse aux débats les correspondances en réponse de PARIS-HABITAT OPH et il n'est apporté aucun élément aux débats sur l'existence d'une option prise en faveur de l'application du régime de TVA, et ce alors que le bail prévoit expressément, comme précisé ci-dessus, la soumission du loyer qu'en cas d'option prise par le bailleur. Il existe en conséquence une contestation sérieuse sur le décompte locatif de l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME, d'autant plus qu'il n'est pas versé un décompte intégral expurgé de la TVA. Par voie de conséquence, il existe également une contestation sérieuse sur la méconnaissance par le preneur de l'obligation visée au commandement de payé du 27 septembre 2023. Il n'y a donc pas lieu à référé sur l'ensemble des prétentions de PARIS-HABITAT - OHP. Sur la demande d'appel de charge rectifié Il n'est pas contesté que les locaux donnés à bail sont de nature professionnelle et que le bail a un caractère civil. La mention de " locaux commerciaux " dans les avis d'échéance et avis de charge prête à confusion, mais il n'est pas établi avec l'évidence requise en référé que cette mention aurait des conséquences juridiques sur la situation et les obligations de l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME. Il n'y a donc pas lieu à référé sur cette demande reconventionnelle Sur les frais et dépens En application de l'article 696 du code de procédure civile, les dépens seront supportés par PARIS HABITAT - OPH. En application de l'article 700 du code de procédure civile, il convient de mettre à la charge de PARIS HABITAT une indemnité que l'équité commande de fixer à la somme de 1 800 euros. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés du tribunal judiciaire de Paris, statuant après débats en audience publique, par ordonnance contradictoire, en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Disons n'y avoir lieu à référé tant sur les demandes principales de PARIS HABITAT - OPH que sur les demandes reconventionnelles de l'association FEDERATION FRANÇAISE DE NATURISME, Condamnons PARIS HABITAT OPH aux dépens de l'instance, Condamnons PARIS HABITAT OPH à verser à l'association PARIS HABITAT OPH une indemnité de 1 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Fait à Paris le 12 septembre 2024. Le Greffier, Le Président, Clémence BREUIL Paul RIANDEY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5141, "end": 9798 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9798, "end": 10841 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1762, "end": 5141 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1762 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "21/05995" ]
null
Autre
2024-09-12
null
21/05995
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
2ème Chambre Cab3
null
[]
66e3302081ea904904119f08
null
"2024-09-12T18:20:05.526000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
61B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE DEUXIEME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/1122 Enrôlement : N° RG 21/05995 - N° Portalis DBW3-W-B7F-Y5SO AFFAIRE : Mme [R] [U] épouse [M] (Me Béatrice ZAVARRO de la SELARL B. ZAVARRO - SELURL) C/ S.A. ALLIANZ IARD (Me Bernard MAGNALDI) ; CPAM DES BOUCHES-DU-RHONE (Me Gilles MARTHA de la SCP BBLM) DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré Président : Madame Anne-Claire HOURTANE Greffier : Madame Elisa ADELAIDE, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 12 Septembre 2024 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024 PRONONCE en audience publique par mise à disposition le 12 Septembre 2024 Par Madame Anne-Claire HOURTANE, Juge Assistée de Madame Elisa ADELAIDE, Greffière NATURE DU JUGEMENT réputée contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE Madame [R] [U] épouse [M] née le [Date naissance 5] 1970 à [Localité 8], demeurant [Adresse 3] Immatriculée à la sécurité sociale sous le numéro [Numéro identifiant 4] représentée par Maître Béatrice ZAVARRO de la SELARL B. ZAVARRO - SELURL, avocats au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDERESSES S.A. ALLIANZ IARD, prise en la personne de son représentant légal en exercice dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Bernard MAGNALDI, avocat au barreau de MARSEILLE Organisme CPAM DES BOUCHES-DU-RHONE, prise en la personne de son représentant légal en exercice dont le siège social est sis [Adresse 6] - Service Contentieux - [Localité 2] représentée par Maître Gilles MARTHA de la SCP BBLM, avocats au barreau de MARSEILLE EXPOSÉ DU LITIGE Le 06 mars 2018 à [Localité 7], Madame [R] [U] épouse [M], née le [Date naissance 5] 1970, se trouvait au sein du restaurant McDonald’s quant elle s’est blessée en butant sur une vis sortant du sol. La société ALLIANZ IARD, assureur en responsabilité civile de McDonald’s, a désigné le docteur [B] afin d’examiner Madame [M]. Celui-ci a rendu son rapport le 20 juin 2019. Aucun accord n’ayant été trouvé sur la liquidation du préjudice, Madame [M] a fait assigner devant ce tribunal la société ALLIANZ IARD et la CPAM des Bouches du Rhône par actes d’huissier signifiés les 29 et 30 avril 2021. A l’issue de la mise en état de l’affaire, l’ordonnance de clôture est intervenue le 09 mai 2022. L’affaire a été retenue à l’audience du 12 juin 2023. Par jugement contradictoire du 28 août 2023, ce tribunal a : - condamné la société ALLIANZ IARD à payer à Madame [R] [U] épouse [M], les sommes suivantes, en deniers ou quittances, provision non déduite, avec intérêts au taux légal à compter de ce jour, en réparation des préjudices suivants : - 840 euros au titre des frais d’assistance à expertise (médecin-recours), - 1.512 euros au titre du déficit fonctionnel temporaire, - 4.000 euros au titre des souffrances endurées, - 7.700 euros au titre du déficit fonctionnel permanent, - sursis à statuer sur la perte de gains professionnels actuels, - débouté Madame [R] [U] épouse [M] de sa demande au titre de la perte de salaire due au changement de poste, - débouté Madame [R] [U] épouse [M] de sa demande de dommages et intérêts pour résistance abusive, - débouté Madame [R] [U] épouse [M] de sa demande de doublement des intérêts, - condamné la société ALLIANZ IARD à payer à la CPAM des Bouches du Rhône la somme de 3.237,46 euros en remboursement de ses débours, avec intérêts au taux légal à compter du jour du jugement, - condamné la société ALLIANZ IARD à payer à la CPAM des Bouches du Rhône la somme de 1.079, 15 euros au titre de l’indemnité forfaitaire de gestion, - condamné la SA ALLIANZ IARD aux dépens, - condamné la société ALLIANZ IARD à payer à Madame [R] [U] épouse [M] la somme de 1.500 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, - condamné la société ALLIANZ IARD à payer à la CPAM des Bouches du Rhône la somme de 500 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, - renvoyé l’affaire à la mise en état du 16 octobre 2023 à 14h30 pour production par Madame [M] de ses avis d’imposition pour les années 2015 à 2017 et tout élément concernant les indemnités journalières perçues. Le 23 octobre 2023, Madame [R] [U] épouse [M] a notifié par voie électronique ses avis d’imposition des années 2015 à 2018 sur les revenus 2014 à 2017, ainsi qu’une attestation de non versement d’indemnités journalières du 06 mars 2018 au 06 décembre 2018. La clôture de l’instruction a été prononcée par ordonnance du 12 février 2024. Par conclusions notifiées par voie électronique le 04 juin 2024, la CPAM des Bouches-du-Rhône a sollicité la révocation de l’ordonnance de clôture aux fins d’admission de ses conclusions en désistement d’instance. L’affaire a été appelée à l’audience de ce tribunal le 13 juin 2024. Aucune opposition n’a été émise quant aux demandes de l’organisme social. La décision a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la révocation de l’ordonnance de clôture Aux termes de l’article 803 du code de procédure civile, l'ordonnance de clôture peut être révoquée, d'office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, après l'ouverture des débats, par décision du tribunal. En l’espèce, il y a lieu d’ordonner la révocation de l’ordonnance de clôture du 12 février 2024 pour accueillir les conclusions de la CPAM des Bouches-du-Rhône avec l’accord des parties. La clôture de l’instruction sera fixée au 13 juin 2024 avant l’ouverture des débats à l’audience de plaidoiries. Sur le désistement de la CPAM des Bouches-du-Rhône Dans ses conclusions notifiées par voie électronique le 04 juin 2024, la CPAM des Bouches-du-Rhône demande au tribunal de lui donner acte de son désistement d’instance, dès lors qu’elle a été payée amiablement de la créance née de son recours subrogatoire. Il doit être rappelé qu’il a été statué sur les demandes de la caisse à l’occasion du premier jugement. En tout état de cause, il se déduit des conclusions de l’organisme social que celle-ci a obtenu paiement de sa créance, et aucune opposition n’est formée par les autres parties à son désistement. Son désistement d’instance sera constaté au dispositif de la présente décision. Sur le préjudice de perte de gains professionnels actuels Ce poste de préjudice est destiné à compenser la perte de revenus occasionnée par l'arrêt provisoire d'une activité professionnelle pour la victime et correspond pour les salariés à la perte de salaires subis du chef de l'inactivité imposée par l'accident. En l’espèce, pour mémoire, l’expert a retenu un arrêt de travail imputable à l’accident, du 06 mars 2018 au 31 août 2018. A l’occasion du premier jugement, le tribunal a constaté que Madame [M], qui faisait état d’une perte de revenus de 9.804 euros, se fondait sur ses revenus pour l’année 2018, et ne produisait aucune pièce susceptible d’établir son revenu de référence avant l’accident. De plus, elle indiquait avoir perçu des indemnités journalières pendant son arrêt de travail alors que la créance de la CPAM n’en mentionnait aucune. Son préjudice n’était donc pas évaluable en l’état. Au surplus, le tribunal a alors constaté n’être saisi d’aucune demande chiffrée, Madame [M] indiquant dans son dispositif pour ce poste de préjudice “à parfaire”. Dans ces conditions, le tribunal avait sursis à statuer sur ce poste de préjudice jusqu’à chiffrage de la demande, production par Madame [M] de ses avis d’imposition pour les années 2015 à 2017 et tout élément concernant les indemnités journalières perçues. Comme exposé supra, Madame [M] a communiqué par voie électronique le 23 octobre 2023 ses avis d’imposition des années 2015 à 2018 sur les revenus perçus de 2014 à 2017, ainsi qu’une attestation de non versement d’indemnités journalières du 06 mars 2018 au 06 décembre 2018. Si la demanderesse justifie, finalement, n’avoir perçu aucune indemnité journalière sur la période d’arrêt de travail imputable à l’accident selon l’expert soit du 06 mars au 31 août 2018, et communique au tribunal les avis d’impositions propres à l’éclairer sur son revenu de référence avant l’accident, force est de constater que Madame [M] n’a pas pris de nouvelles écritures postérieurement au premier jugement. Le tribunal demeure saisi du dispositif de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 21 février 2022, dont il ne résulte aucune prétention afférente au poste de préjudice de perte de gains professionnels actuels, au titre duquel il est mentionné “à parfaire”. Il en allait de même dans le dispositif de son assignation. Il doit être rappelé les dispositions des articles 4 et 5 du code de procédure civile, suivants lesquelles l'objet du litige est déterminé par les prétentions respectives des parties, le juge ayant l’obligation de se prononcer sur tout ce qui est demandé, mais seulement sur ce qui est demandé. Faute pour le tribunal d’être saisi d’une demande chiffrée, il ne pourra statuer sur le préjudice allégué par Madame [M]. Sur les autres demandes La SA ALLIANZ IARD est par application du premier jugement tenue aux dépens d’instance. Le tribunal a déjà statué sur l’article 700 du code de procédure civile dans le premier jugement et n’est saisi d’aucune demande nouvelle en ce sens. Il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire dont bénéficie la présente décision de plein droit, d’autant qu’elle est nécessaire vu l’ancienneté des faits et l’existence d’un premier jugement portant liquidation des autres postes de préjudices de la victime. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant publiquement, par jugement mis à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort, Révoque l’ordonnance de clôture du 12 février 2024 aux fins d’accueillir les écritures notifiées par la CPAM des Bouches-du-Rhône le 04 juin 2024, Ordonne la clôture de l’instruction de l’affaire et la fixe au 13 juin 2024, avant ouverture des débats à l’audience de plaidoiries, Constate le désistement d’instance de la CPAM des Bouches-du-Rhône, et l’extinction de l’instance à son égard, Constate n’être saisi d’aucune prétention de Madame [R] [U] épouse [M] relative au préjudice de perte de gains professionnels actuels évoqué dans ses écritures, Rappelle que la SA ALLIANZ IARD est tenue aux dépens de la présente instance, Rappelle que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de droit. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR MISE À DISPOSITION AU GREFFE DE LA DEUXIÈME CHAMBRE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE. LA GREFFIRE LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3369, "end": 5594 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5594, "end": 7625 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 699, "end": 3369 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 699 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/04138" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/04138
Mainlevée de la mesure de rétention administrative
null
JLD
null
[]
66e3462394cb31101f93f79d
null
"2024-09-12T19:54:00.366000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14Q
[]
false
null
null
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au nom du Peuple Français TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE PROLONGATION DE RETENTION MINUTE: 24/1452 Appel des causes le 12 Septembre 2024 à 10h00 en visioconférence Div\étrangers N° étr\N° RG 24/04138 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-757A4 Nous, Madame PIROTTE Carole, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme Samira CHAIB, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile; Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ; En présence de [O] [J], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté ; En présence de Monsieur [E] [W] représentant de M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS ; Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ; Monsieur [U] [C] [Z] de nationalité Libyenne né le 12 Décembre 1994 à [Localité 2] (LIBYE), a fait l’objet : d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français et ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcée le 13 juillet 2024 par M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS , qui lui a été notifié le 13 juillet 2024 à 17h30 . Par requête du 11 Septembre 2024, arrivée par courrier électronique à 14h55 M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de 48 heures, prolongé par un délai de VINGT-HUIT JOURS selon l’ordonnance du 15 juillet 2024, prolongé par un délai de TRENTE JOURS selon l’ordonnance du 14 août 2024, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de QUINZE JOURS maximum. En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Hervé KRYCH, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Je prévois de faire une demande d’asile en France. Ma vie est menacée en Libye tout comme ma famille. On m’a dit de faire ma demande quand je sortirai du CRA. Je travaillais en Libye dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. J’ai dénoncé plusieurs personnes donc ma vie est menacée. Me Hervé KRYCH entendu en ses observations : je vous demande la remise en liberté de Monsieur [Z]. Monsieur a refusé une première fois un rendez-vous consulaire. Il n’a pas fait obstruction dans les quinze derniers jours. Il n’est pas démontré de menace à l’ordre public ni même que le LPC sera délivré à bref délai. Le représentant de la Préfecture entendu en ses observations ; sollicite la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé en raison de l’attente de LPC à bref délai. Je retiens également la menace à l’ordre public. Monsieur est poursuivi pour AESI. Audience suspendue et mise en délibéré. MOTIFS Selon l’article L. 742-5 du CESEDA, à titre exceptionnel, le magistrat du siège du tribunal judiciaire peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparait dans les quinze derniers jours: 1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ; 2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement : a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 5° de l'article L. 631-3 ; b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ; 3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai. Le juge peut également être saisi en cas d'urgence absolue ou de menace pour l'ordre public. L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué. Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours. Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° ou au septième alinéa du présent article survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application de l'avant-dernier alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours. Les conditions d’application de l’article susvisé ne sont pas réunies dès lors que s’agissant de la menace à l’ordre public, ce critère n’est pas visé dans la requête présentée par l’administration. Par ailleurs, Monsieur [Z] n’a fait l’objet jusqu’à présent d’aucune condamnation et n’est pas connu sur les fichiers. Ce critère ne peut être retenu. En outre, l’administration ne démontre pas que le laissez-passer consulaire des autorités libyennes sera délivré à bref délai pour permettre l’exécution forcée de la mesure d’éloignement dont fait l’objet l’intéressé. PAR CES MOTIFS REJETONS la demande de prolongation de maintien en rétention administrative de M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS ORDONNONS que Monsieur [U] [C] [Z] soit remis en liberté à l’expiration d’un délai de vingt quatre heures suivant la Notification à Monsieur le Procureur de la République de BOULOGNE SUR MER de la présente ordonnance sauf dispositions contraires prises par ce magistrat. INFORMONS Monsieur [U] [C] [Z] qu’il est maintenu à la disposition de la justice pendant un délai de vingt quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République et le cas échéant, jusqu’à ce qu’il soit statué sur l’effet suspensif de l’appel ou la décision au fond, que pendant ce délai il peut contacter un avocat, un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter. RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire national. NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 3] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI (numéro de FAX du greffe de la Cour d’Appel: [XXXXXXXX01]) ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué. Le représentant de la Préfecture, L’avocat, Le Greffier, Le Juge, En visio décision rendue à 12h10 Ordonnance transmise ce jour à M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE N° étr\N° RG 24/04138 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-757A4 Ordonnance notifiée à Monsieur le procureur de la République à Décision notifiée à ...h... L’intéressé, L’interprète,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3560, "end": 5986 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5986, "end": 10957 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1276, "end": 3560 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1276 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00261" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00261
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Chambre des référés
null
[]
66e3186fd534b6de218c6740
null
"2024-09-12T16:39:00.736000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
50Z
[]
false
null
null
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° CHAMBRE DES REFERES AFFAIRE N° RG 24/00261 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GXPI NAC : 50Z ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ AUDIENCE DU 12 Septembre 2024 DEMANDEURS M. [P] [R] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 8] Rep/assistant : Me Audrey BOUVIER, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Mme [K] [O] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 8] Rep/assistant : Me Audrey BOUVIER, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DEFENDERESSE S.A.S.U. ABC ENTRETIEN REUNION immatriculée au RCS de Saint Denis sous le n° 389 977 786 prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège [Adresse 6] [Localité 7] COMPOSITION DE LA JURIDICTION LORS DES DÉBATS : Président : Emmanuelle WACONGNE Greffier : Marina GARCIA  Audience Publique du : 04 Juillet 2024 LORS DU DÉLIBÉRÉ : Ordonnance prononcée le 12 Septembre 2024 , par décision réputée contradictoire en premier ressort, et par mise à disposition au greffe de la juridiction par Madame Emmanuelle WACONGNE, Présidente, assistée de Madame Isabelle SOUNDRON,  Copie exécutoire à Maître BOUVIER délivrée le : Copie certifiée conforme au service expertise délivrée le : EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice en date du 12 juin 2024, Madame [K] [O] et Monsieur [P] [R] ont fait assigner la SASU ABC ENTRETIEN REUNION par devant le Président du Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion, statuant en matière de référé, sur le fondement de l’article 145 du Code de procédure civile, aux fins de : VOIR engager les parties à se pourvoir au fond comme elles en aviseront, mais dès à présent,NOMMER tel expert qu'il appartiendra avec pour mission de :Se faire remettre par les parties tout document utile à sa mission, Se rendre sur les lieux, les parties préalablement convoquées, Dresser un historique de l’apparition des désordres, et de la construction à l’origine de ceux-ci,Fournir tout élément relatif à la date de réception des travaux en lien avec le désordre, et le cas échéant, à la levée des réserves signalées par le maître de l'ouvrage,Dire si les désordres allégués, visés dans les expertises amiables réalisées, existent, le cas échéant les décrire, en indiquer l’origine de leur apparition, la cause et leurs conséquences, et préciser les moyens propres à y remédier, avec indication de leur coût et de leur durée,Donner tout élément technique et de fait permettant à la juridiction éventuellement saisie au fond, de se prononcer sur les responsabilités encourues, et les préjudices de toute nature subis par les requérants JUGER que les époux [O]-[R] seront autorisés à effectuer, dès après le premier passage de l'expert, tous travaux considérés comme urgents par ce dernier, et ce à leurs frais avancés pour compte de qui il appartiendra.STATUER ce que de droit au provisoire sur les dépens. Lors de l’audience du 4 juillet 2024, bien que régulièrement assignés par acte de commissaire de justice remis à personne morale, le 12 juin 2024 la SASU ABC ENTRETIEN REUNION n’a pas comparu et n’a pas constitué avocat. Le juge des référés a indiqué que la décision serait prononcée le 8 août 2024, prorogée à ce jour par mise à disposition au greffe de la juridiction. Pour un plus ample exposé des faits, de la procédure, des moyens et des prétentions des parties, il convient de se référer à l’assignation et aux conclusions des parties conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d’expertise judiciaire Conformément aux dispositions de l’article 145 du Code de Procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès, la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, le juge des référés peut ordonner toutes les mesures d'instruction légalement admissibles. Ce texte ne subordonne le prononcé d'une mesure d'instruction qu'à la démonstration d'un intérêt légitime à établir ou préserver une preuve en vue d’un litige éventuel sans qu'il ait à se prononcer sur les chances de succès de la procédure dont le juge du fond pourrait éventuellement être saisi. Le demandeur à la mesure n'est pas tenu de démontrer l'existence de faits qu'il invoque puisque cette mesure est justement destinée à les établir. Il doit simplement justifier d'éléments rendant crédibles ses allégations. Il n'est pas davantage tenu de caractériser la légitimité de la mesure au regard des différents fondements juridiques de l'action en vue de laquelle la mesure est sollicitée. En l'espèce, les pièces versées au dossier attestent des désordres allégués, notamment le rapport d’expertise non contradictoire en date du 31 mars 2021, le rapport d’expertise en date du 9 juin 2023, ainsi que les échanges courriels entre les parties, sans qu’il ne soit toutefois possible d’en déterminer l’origine. Madame [K] [O] et Monsieur [P] [R] peuvent ainsi prétendre à ce qu’un expert soit judiciairement commis, afin de pouvoir ultérieurement disposer des éléments d’information de nature à l’éclairer sur l’opportunité d’une action le cas échéant diligentée au fond. Les termes de la mission seront précisés au présent dispositif, étant précisé que les missions qui ne relèvent pas de la compétence de l’expert judicaire mais d’un raisonnement juridique et une analyse du juge du fond, seront écartées. La demanderesse conservera la charge de consignation des honoraires de l'expert. Sur les dépens Dans l'attente des conclusions de l'expertise présentement ordonnée, il convient de réserver les dépens. PAR CES MOTIFS Nous Emmanuelle Wacongne, Présidente, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire mise à disposition au greffe, en premier ressort et en matière de référé, Vu l’article 145 du Code de Procédure Civile, ORDONNONS une mesure d'expertise ; COMMETTONS pour y procéder : M. [S] [X] - 1958 [Adresse 5] [XXXXXXXX01] / [XXXXXXXX02] / [XXXXXXXX03] [Courriel 9] Avec pour mission de : Se rendre sur les lieux situés au deuxième étage de la [Adresse 10] à [Localité 11], avec les parties préalablement convoquées,Se faire remettre par les parties tout document utile à sa mission, dresser un historique de l’apparition des désordres, et de la construction à l’origine de ceux-ci,Fournir tout élément de nature à déterminer la date de réception des travaux, et le cas échéant, à la levée des réserves signalées par le maître de l'ouvrage,Dire si les désordres allégués, visés dans les différentes expertises amiables réalisées par Maître [T] [W] et Monsieur [Z] [N] existent, le cas échéant les décrire, en indiquer notamment l’origine de leur apparition, la cause et leurs conséquences, et préciser les moyens propres à y remédier, avec indication de leur coût et de leur durée,Donner tout élément technique et de fait permettant à la juridiction éventuellement saisie au fond, de se prononcer sur les responsabilités encourues, et les préjudices de toute nature subis par le maître de l'ouvrage,Disons que les époux [O]-[R] seront autorisés à effectuer, dès après le premier passage de l'expert, tous travaux considérés comme urgents par ce dernier, et ce à leurs frais avancés pour compte de qui il appartiendra.Fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre de déterminer les responsabilités encourues et d’évaluer tous les préjudices subis et indiquer, de façon plus générale, toutes suites dommageables, Constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas, d'en aviser le juge des référés du Tribunal Judiciaire de Saint-Denis de la Réunion,Faire toutes opérations utiles au règlement du litige. DISONS que l'Expert effectuera sa mission dans le respect du principe de contradiction et prendra en compte dans son avis, conformément aux dispositions de l'article 276 du Code de Procédure Civile, les observations qui lui seront éventuellement faites dans le délai qu'il aura imparti, au vu d'une synthèse des constatations, opérations et de ses orientations ; DISONS que l'expert commis pourra s’adjoindre tout sapiteur de son choix, sous réserve d’en aviser le Juge chargé du contrôle des expertises; qu’il devra accomplir sa mission contradictoirement en présence des parties ou elles dûment convoquées, les entendre en leurs observations et déposer rapport de ses opérations avec son avis dans un délai de SIX MOIS à compter du jour où il aura été saisi de sa mission par le greffe, sauf prorogation des opérations dûment autorisée par le magistrat chargé du contrôle sur demande de l'expert ; Plus spécialement, rappelons à l’expert : - qu'il devra annexer à son rapport les documents ayant servi à son établissement, ceux qui le complètent ou contribuent à sa compréhension, et restituera les autres, contre récépissé, aux personnes les ayant fournis ; - qu'il ne pourra concilier les parties mais que si elles viennent à se concilier, il constatera que sa mission est devenue sans objet ; qu'en cas de conciliation partielle, il poursuivra ses opérations en les limitant aux autres questions exclues de l'accord ; - qu'il devra remplir personnellement sa mission, et informer les parties du résultat de ses opérations et de l'avis qu'il entend exprimer ; qu'à cette fin il leur remettra au cours d'une ultime réunion d'expertise ou leur adressera une note de synthèse en les invitant à lui présenter leurs observations écrites dans un délai de 30 jours ; qu'il répondra à ces observations dans son rapport définitif en apportant, à chacune d'elles, la réponse appropriée en la motivant ; DISONS que Madame [K] [O] et Monsieur [P] [R] devront consigner entre les mains du Régisseur d'Avances et de Recettes de ce Tribunal la somme de 3 000 €, à valoir sur les frais et honoraires de l'expert, avant le 10 novembre 2024, faute de quoi la désignation du technicien sera caduque ; DISONS que l'expert, si le coût probable de l'expertise s'avère plus élevé que la provision fixée, devra communiquer au magistrat chargé du contrôle des expertises et aux parties l'évaluation prévisible de ses frais et honoraires en sollicitant, au besoin, la consignation d'une provision complémentaire ; DISONS qu'en cas d'empêchement de l'expert, il sera remplacé sur simple ordonnance ; DISONS que la mesure d'expertise sera effectuée sous l'autorité du magistrat chargé du contrôle des expertises ; REJETONS le surplus des demandes ; RESERVONS les dépens ; RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2707, "end": 5489 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5489, "end": 6138 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 944, "end": 2707 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 944 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/07187" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/07187
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66e32b6db018211e27a44d3b
null
"2024-09-12T18:00:02.925000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 12 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 AFFAIRE: N° RG 23/07187 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X2SD N° de MINUTE : 24/01128 DEMANDEUR S.C.I. MARCEAU, représentée par Monsieur [E] [B], en sa qualité d’associé gérant [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Me Danièle MOOS, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : BB042 C/ DEFENDEUR S.A.R.L.U. Taux Finance Expertise [Adresse 2] [Localité 4] non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Mechtilde CARLIER, Juge, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, greffier. DÉBATS Audience publique du 16 Mai 2024. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffier. EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé du 1er mars 2017, la société Marceau a donné à bail commercial à la société Taux Finance Expertise un local composé d’une boutique au rez-de-chaussée d’une superficie de 87 m², d’un jardin privatif sur l’arrière de 80 m² et une cave en sous-sol, dépendant d’un immeuble sis [Adresse 2], à [Localité 4] (93), pour une durée de neuf années à compter du 15 octobre 2018 pour y exercer une activité de « bureaux / activités tertiaires ». Par exploit du 20 janvier 2022, la société Marceau a fait délivrer un commandement de payer la somme de 12.252,12 euros visant la clause résolutoire à la société Taux finance Expertise au titre des loyers et charges. Par courrier du 15 décembre 2022 le gérant de la société Taux Finance Expertise écrivait à la société Marceau qu’elle renonçait au bénéfice du bail commercial compte tenu de la dette de 32.636,27 euros qu’elle reconnaissait devoir au titre des « retards de loyers et taxes diverses ». Par exploit du 7 juillet 2023, la société Marceau assignait la société Taux Finance Expertise devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins de la voir condamner au paiement de la dette locative de 32.636,27 euros. Il est renvoyé à l’assignation, qui vaut conclusions, délivrée à la requête de la société Marceau pour un plus ample exposé des prétentions et moyens de cette dernière par application de l’article 455 du code de procédure civile. Assignée par procès-verbal de recherches infructueuses conformément à l’article 659 du code de procédure civile, la défenderesse n’a pas constitué avocat. La clôture a été prononcée le 9 février 2024 par ordonnance du même jour. L’affaire a été plaidée à l’audience du 16 mai 2024 et mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. 1. Sur la demande en paiement Selon l’article 1728 du code civil, le preneur est tenu de payer le prix du bail aux termes convenus. En l’espèce, le bailleur produit un courrier du 15 décembre 2022 signé par une personne identifiée [E] [B] mais ne produit pas un extrait kbis de la société Taux Finance Expertise établissant le rôle de gérant de ce dernier ni sa capacité à représenter et engager la preneuse. Le bailleur produit un commandement de payer délivré le 20 janvier 2022 auquel est joint un appel de loyer pour la période du 01/01/2022 au 31/01/2022 portant mention d’un arriéré de 9.872 euros dont le détail est apporté par des mentions manuscrites non étayées de pièces justificatives. La société Marceau produit également un appel de loyer du 12/06/2022 dans un format différent de celui joint au commandement de payer et d’autre part portant mention d’un arriéré dû au 31/05/2022 de 16.784,27 sans explication quant à la différence entre ce montant et le montant dû au titre du commandement de paye de janvier 2022. Enfin, la bailleresse produit des appels de loyers de juillet, août et septembre 2022 portant le montant de des loyers à 24.784,27 euros mais ne produit aucun élément de nature à établir le montant de la dette à 32.636,27. En l’état des pièces versées, en l’absence d’un décompte exhaustif de sommes devant figurer au crédit et au débit du compte de la preneuse et en l’absence de justificatifs de l’intégralité des sommes dues, la bailleresse est défaillante dans l’administration de la preuve du quantum de sa créance. Il convient par conséquent de débouter la société Marceau de sa demande de paiement. 2. Sur les frais 2.1. Sur les dépens En vertu de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. La société Marceau, qui succombe, sera condamnée aux dépens. 2.2. Sur les frais irrépétibles L’article 700 du code de procédure civile dispose que le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à ces condamnations. En l’espèce, la demande de la société Marceau sera rejetée. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort : Déboute la société Marceau de sa demande ; Condamne la société Marceau aux dépens ; Déboute la société Marceau de sa demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; Fait au Palais de Justice, le 12 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée de Madame Zahra AIT, greffière présente lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6804, "end": 11395 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11395, "end": 11996 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1546, "end": 6804 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1546 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/12725" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/12725
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère Chambre Cab2
null
[]
66e32fe081ea904904119b96
null
"2024-09-12T18:19:02.135000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10F
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/ DU 12 Septembre 2024 Enrôlement : N° RG 22/12725 - N° Portalis DBW3-W-B7G-2ZJE AFFAIRE : Mme [D] [C]( Me Anna SARRAILH) C/ M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : SPATERI Thomas, Vice-Président Assesseur : JOUBERT Stéfanie, Vice-Présidente (Juge rapporteur) Assesseur : BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidente Greffier lors des débats : BERARD Béatrice En présence de PORELLI Emmanuelle, Vice-Procureur, Procureur de la République Vu le rapport fait à l’audience ; A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par BERARD Béatrice, à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE Madame [D] [T] [C] née le 16 Juin 1944 à [Localité 4] (MADAGASCAR) de nationalité Française, demeurant [Adresse 1] représentée par Me Anna SARRAILH, avocat postulant au barreau de MARSEILLE et par Me Philippe GIRARD de la SELARL LYSIS AVOCATS, avocat plaidant au barreau de NARBONNE C O N T R E DEFENDERESSE M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE, près le s TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE, en son parquet - [Adresse 3] Dispensé du ministère d’avocat EXPOSE DU LITIGE Le 19 décembre 2017, le directeur des services de greffe judiciaires du Tribunal d’instance de Carcassonne a refusé la délivrance d’un certificat de nationalité française à [D] [C], née le 16 juin 1944 à [Localité 4] (Madagascar). Le recours gracieux auprés du ministre de la justice a été rejeté le 27 novembre 2019. Par acte en date du 31 mars 2020, [D] [C] a fait assigner le Procureur de la République devant le Tribunal judiciaire de Carcassonne aux fins notamrnent de voir annuler la décision de refus de délivrance d’un certificat de nationalité francaise et constater qu’elle est de nationalité française. Par jugement du 14 avril 2022, le Tribunal judiciaire de Carcassonne s’est déclaré incompétent au profit du Tribunal judiciaire de Marseille. Par acte en date du 13 décembre 2022, [D] [C] a fait assigner le Procureur de la République devant le Tribunal judiciaire de Marseille aux fins de voir annuler la décision de refus de délivrance d’un certificat de nationalité française et constater sa nationalité française. Dans ses conclusions notifiées par voie électronique le 3 avril 2024 auxquelles il est expressément référé pour plus ample exposé des moyens, elle demande au Tribunal de : - annuler la décision de refus de certificat de nationalité française du 19 décembre 2017 du Tribunal d’instance de Carcassonne, - annuler la décision de refus de certificat de nationalité française du Ministre de la justice du 27 novembre 2019, - constater sa nationalité française, - condamner l’Etat aux entiers dépens. Elle indique que son père a été élevé au statut de métropolitain français par le décret du 13 janvier 1950, publié au JORF du 19 janvier 1950; qu’elle est née en rade de [Localité 4] à bord du château Pavie, navire battant pavillon français, à usage militaire, et donc navire de guerre, considéré comme une portion du territoire français; que née sur le sol métropolitain français de deux parents eux-mêmes français comme étant nés sur le territoire d’une colonie francaise, Madagascar, elle est née française de droit commun, à l’instar d’un métropolitain, en application de l’article 1er de la loi du 10 août 1927 sur la nationalité, applicable au jour de sa naissance; que cette nationalité a donc été conservée au moment de l’indépendance de Madagascar: que par ailleurs, sa possession d’état de citoyenne française ne fait aucun doute, ce qui est attesté par la possession d’une carte nationale d’identité, ainsi que par la mention “citoyenne française” sur son acte de mariage du 16 novembre 1963, postérieur à la date d’indépendance de Madagascar, le 26 juin 1960; qu’elle peut donc prétendre à la délivrance d’un certificat de nationalité française, ou, à tout le moins, à la reconnaissance de sa nationalité francaise. En défense, par conclusions notifiées par voie électronique le 26 février 2024 auxquelles il est expressément référé pour plus ample exposé des moyens, le Procureur de la République demande au Tribunal de : - dire l’assignation recevable pour respect de l'article 1040 du Code de procédure civile, - déclarer la demande de Madame [D] [C] tendant à voir annuler le refus de certificat de nationalité française irrecevable, - juger que Madame [D] [C] se disant née le 16 juin 1944 à [Localité 4] (Madagascar) n’est pas de nationalité française, - débouter Madame [D] [C] de l’intégralité de ses demandes, - ordonner la mention prévue par l'article 28 du Code civil, - statuer ce que de droit quant aux dépens. Il fait valoir que le tribunal judiciaire n’est pas compétent pour statuer sur la validité d’une décision de refus de délivrance d’un certificat de nationalité francaise, ni même pour en ordonner la délivrance. Il ajoute que la demanderesse ne produit pas l’original de la copie de son acte de naissance, et que la copie ne mentionne pas la date à laquelle elle a été délivrée, et qu’elle ne présente donc aucune garantie d’authenticité; qu’en outre, s’i1 était établi que la demanderesse a accédé au statut de droit commun, notamment par décret en date du 13 janvier 1950, ce décret d’admission à la citoyenneté francaise ne permet quoiqu’il en soit pas de conserver cette nationalité postérieurement à l’indépendance de Madagascar; que pour conserver la nationalité francaise aprés l’indépendance de Madagascar, il aurait fallu que [D] [C], alors mineure à cette date, suive la condition de son père qui aurait dû, soit établir son domicile hors de l’un des Etats de la Communauté lorsqu’ils sont devenus indépendants, soit souscrire une déclaration de reconnaissance de la nationalité francaise conformément à l’article 152 du code de la nationalité francaise modifié par la loi n°960-752 du 21 juillet 1962, soit bénéficier d’un décret de naturalisation, ce qui n’est pas le cas en l’espèce; qu’en outre, i1 ne saurait être soutenu qu’une personne, du seul fait de sa naissance en France métropolitaine, aurait la qualité d’originaire du territoire de la République française au sens de l’article 152 du code de la nationalité francaise alors applicable; que la demanderesse ne fait pas la preuve de la conservation de la nationalité francaise à l’indépendance de Madagascar. La procédure a été clôturée à la date du 9 avril 2024. MOTIFS DE LA DECISION Le récépissé prévu à l’article 1040 du Code de procédure civile a été délivré. L’article 30 du Code civil dispose que lorsque l’individu qui revendique la nationalité française n’est pas lui même titulaire d’un certificat de nationalité française, la charge de la preuve de sa nationalité lui incombe. En l’espèce, [D] [C] n’est pas titulaire d’un certificat de nationalité française, de sorte qu’il lui appartient de rapporter la preuve qu’elle remplit les conditions pour prétendre à la nationalité française. [D] [C] soutient qu’elle est française comme étant née sur un navire de guerre, considéré comme une portion du territoire français. Le requérant doit produire des pièces d’état civil fiables au sens de l’article 47 du Code civil selon lequel tout acte de l’état civil des français et des étrangers faits en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenues, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondant pas à la réalité. [D] [C] produit une copie certifiée conforme délivrée le 30 janvier 2017 par le greffier du tribunal de Tananarive d’une copie délivrée par l’officier d’état civil de la commune de [Localité 4] de son acte de naissance n° 107 aux termes duquel elle est née le 16 juin 1944 à bord du château Pavie en rade de [Localité 4] (Madagascar) à 19h20 de [U] [P], 26 ans, né à [Localité 2], district de [Localité 5], et de [F] [E] [X] 21 ans, née à [Localité 2], district de [Localité 5]. Elle justifie ainsi d’un état civil fiable. Par décret du 13 janvier 1950, publié au Journal Officiel de la République française du 19 janvier 1950, [U] [P] a été admis au statut métropolitain français. En vertu de l’article 21 du décret du 7 avril 1938 sur le fondement duquel le décret du 13 janvier 1950 a été pris, “la qualité de citoyen français concédée à un sujet français de Madagascar (...) entraîne de plein droit ladite qualité à la femme et aux enfants mineurs légitimes de l’intéréessé". A l’indépendance de Madagascar, sa fille mineure a suivi le statut de son père. Or le décret du 13 janvier 1950 avait pour effet le changement de statut du statut local au statut de droit commun mais restait sans effet sur la conservation de la nationalité française lors de l’accession à l’indépendance. En effet, conformément à la loi du 28 juillet 1960 qui concerne les effets de l’indépendance des anciens territoires d’Outre-mer de la République, et au chapitre VII du titre 1°‘ bis du livre premier du code civil qui s’est substitué au titre VII du Code de la nationalité francaise dans sa rédaction de 1973, qui s’était lui-méme substitué aux articles 13 et 152 a 156 du même code dans leur rédaction issue de la loi du 28 juillet 1960, les personnes qui ont conservé la nationalité francaise à l’indépcndance de Madagascar sont les originaires (leur conjoint, veuf et descendants) du territoire de la République francaise tel qu’i1 est constitué 1e 28 juillet 1960, les personnes originaires de ces territoires qui ont établi leur domicile hors de l’un des Etats de la Communauté lorsqu’ils sont devenus indépendants, les personnes qui ont souscrit une déclaration de reconnaissance de la nationalité francaise, et les personnes qui ne se sont vu conférer la nationalité de l’un des nouveaux Etats ainsi que leurs enfants mineurs de 18 ans lors de l’indépendance. [D] [C] ne démontre pas que son père a établi son domicile hors de l’un des Etats de la Communauté lorsqu’ils sont devenus indépendants, ou souscrit une déclaration de reconnaissance de la nationalité francaise, ou bénéficié d’un décret de naturalisation et non d’admission a la citoyenneté francaise. Elle ne démontre pas avoir conservé la nationalité francaise après l’indépendance de Madagascar. Le fait qu’elle ait pu bénéficier de la nationalité française dès sa naissance en raison de sa naissance sur un navire de guerre n’est pas de nature à la soustraire aux dispositions précitées. En effet, la naissance sur le territoire francais ne suffit pas à caractériser un originaire, et le statut civil de droit commun n’est pas un critère de conservation de la nationalité francaise à l’indépendance de Madagscar. [D] [C] doit donc être déboutée de ses demandes. Son extranéité sera donc constatée. Il y a lieu d’ordonner la mention prévue par l’article 28 du Code civil. Succombant, [D] [C] sera condamnée aux dépens. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort Constate que le récépissé prévu par l’article 1040 du Code de procédure civile a été délivré ; Déboute [D] [C] de ses demandes ; Constate l’extranéité de [D] [C], née le 16 juin 1944 à [Localité 4] (Madagascar) ; Ordonne la mention prévue par l’article 28 du Code civil ; Condamne [D] [C] aux dépens. AINSI JUGE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE 12 SEPTEMBRE 2024. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3959, "end": 6576 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6576, "end": 7348 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1077, "end": 3959 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1077 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/08688" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/08688
Renvoi à la mise en état
null
Chambre 5/Section 2
null
[]
66e32b70b018211e27a44d8f
null
"2024-09-12T18:00:05.430000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bobigny Chambre 5/Section 2 AFFAIRE N° RG : N° RG 23/08688 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YADI Ordonnance du juge de la mise en état du 12 Septembre 2024 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT DU 12 SEPTEMBRE 2024 Chambre 5/Section 2 Affaire : N° RG 23/08688 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YADI N° de Minute : 21/41098 DEMANDEUR S.C. ELYSEES PIERRE [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Stéphanie. g OGER de l’ASSOCIATION SMILEVITCH & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : R122 C/ DEFENDEUR S.A.S. BULL [Adresse 6] [Localité 3] représentée par Maître Katia BONEVA-DESMICHT de la SCP BAKER & MC KENZIE, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : JUGE DE LA MISE EN ÉTAT : Madame Mechtilde CARLIER, Juge, assistée aux débats de Madame Zahra AIT, Greffier. DÉBATS : Audience publique du 16 mai 2024. ORDONNANCE : Prononcée en audience publique, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, par Madame Mechtilde CARLIER, juge de la mise en état, assistée de Madame Zahra AIT, greffier. EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé du 6 juillet 2009, la société Elysées Pierre venant aux droits de la société [Localité 7] [Localité 5] et la société Bull ont conclu un bail commercial portant sur les locaux situés au sein de l’immeuble [Localité 5] sis [Adresse 2], à [Localité 7] (93) à savoir : « un rez-de-chaussée de cinq niveaux, sur un niveau de sous-sol comprenant des réserves, d’une surface d’environ 12.640 m² quote-part de partie commune incluse, de 80 emplacements de parking extérieurs ; d’un droit d’accès aux locaux du RIE situé au rez-de-chaussée et sous-sol de l’immeuble », pour y exercer l’activité de « Etude, fabrication et commercialisation de matériel de traitement de l’information, de tous matériels, pièces et produits composants ou connexes, ainsi que la fourniture de prestations de services informatiques, progiciels et intégration de systèmes », pour une durée de neuf années à compter du 1er juillet 2009 et jusqu’au 30 juin 2021. Par acte du 9 octobre 2020, la société Bull a donné congé au bailleur de la totalité des locaux pour le 30 juin 2021. Par exploit du 12 septembre 2023, la société Elysées Pierre a assigné la société Bull devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins de la voir condamnée à lui payer la somme de 1.935.972 euros TTC au titre des travaux de réparation locative, outre 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La société Bull a saisi le juge de la mise en état d’une demande incidente de communication de pièce à savoir l’acte de vente du bien immobilier par la société Elysées Pierre le 18 mars 2022. Aux termes de ses conclusions d’incident régularisées par voie électronique le 3 mai 2024, la société Bull demande au juge de la mise en état, au visa des articles 788 et 142 du code de procédure civile, de : - ENJOINDRE la société ELYSEES PIERRE à produire l'acte de vente des locaux objets du Bail, ainsi que la totalité des annexes à l'acte de vente du 18 mars 2022 ; - DEBOUTER la société ELYSEES PIERRE de toutes ses demandes, fins et prétentions ; - RESERVER les dépens. Aux termes de ses conclusions d’incident régularisées le 25 avril 2024, la société Elysées Pierre demande au juge de la mise en état, au visa des articles 788 et 142 du Code de procédure civile, et de l’article 1231-1 du Code civil, de : - Débouter la société BULL SAS de sa demande de communication de l'acte de vente du 18 mars 2022, - Condamner la Société BULL SAS à payer à la Société ELYSEES PIERRE la somme de 2.000 € en application de l'article 700 du Code de procédure civile. - Condamner la Société BULL SAS en tous les dépens. Il est renvoyé aux conclusions précitées des parties pour un exposé de leurs prétentions et de leurs moyens conformément à l’article 455 du code de procédure civile. L’incident a été plaidé le 16 mai 2024 et mis en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS 1. sur la demande de production de l’acte de vente du 18 mars 2022 En vertu de l’article 788 du code de procédure civile, le juge de la mise en état exerce tous les pouvoirs nécessaires à la communication, à l'obtention et à la production des pièces. Selon l’article 142 du code de procédure civile, les demandes de production des éléments de preuve détenus par les parties sont faites, et leur production a lieu, conformément aux dispositions des articles 138 et 139. L’article 1231-1 du code civil prévoit quant à lui que le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. Selon l’article 1231-3 du même code, le débiteur n'est tenu que des dommages et intérêts qui ont été prévus ou qui pouvaient être prévus lors de la conclusion du contrat, sauf lorsque l'inexécution est due à une faute lourde ou dolosive. Si le principe de réparation intégrale du préjudice régit le droit de la responsabilité délictuelle, la responsabilité contractuelle donne lieu à la réparation du préjudice prévisible. En l’espèce, la demande de dommages-intérêts de la société Elysées Pierre repose sur les manquements reprochés à la société Bull consistant à n’avoir pas remis en état les locaux loués après son départ malgré les prévisions en ce sens contenues dans le bail commercial. Par conséquent, le préjudice de la société Elysées Pierre correspond aux conséquences prévisibles inhérentes aux manquements allégués à savoir le cas échéant, le coût des travaux de remise en état des locaux. La vente opérée postérieurement au départ de la société Bull et postérieurement à la survenance du préjudice allégué par la société Elysées Pierre, ne saurait avoir un impact sur le préjudice de la bailleresse lequel correspond objectivement aux coûts d’exécution des obligations du preneur et ne saurait être affecté par l’évolution de la valeur locative du bien. En outre, le préjudice de la bailleresse, au moment du départ de la preneuse est établi et repose sur les conséquences pécuniaires correspondant aux manquements contractuels de la preneuse quelles que soient les éventuelles renonciations et concessions opérées par la bailleresse à l’égard de tiers. Par conséquent, l’acte de vente du 18 mars 2022 n’apparait pas utile ni nécessaire à la résolution du litige. La demande de communication de pièces sera rejetée. 2. Sur les frais Les dépens et les frais irrépétibles suivront le sort de l’instance au fond. PAR CES MOTIFS Le juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort Déboute la société Bull de sa demande de production de l’acte de vente des locaux objets du bail et de ses annexes ; Renvoie l’affaire à l’audience de mise en état du 8 novembre 2024, à 10 heures pour les conclusions de la société Bull ; Dit que les dépens et les frais irrépétibles suivront le sort de l’instance au fond ; Fait au Palais de Justice, le 12 septembre 2024 La minute de la présente décision a été signée par Madame Mechtilde CARLIER, Juge de la mise en état, assistée de Madame Zahra AIT, greffière, président lors du prononcé. LA GREFFIERE LA JUGE DE LA MISE EN ETAT Madame AIT Madame CARLIER
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3846, "end": 7877 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7877, "end": 8560 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1251, "end": 3846 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1251 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00015" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00015
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Chambre des référés
null
[]
66e318abd534b6de218c72db
null
"2024-09-12T16:40:01.003000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54D
[]
false
null
null
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE ST DENIS MINUTE N° CHAMBRE DES REFERES AFFAIRE N° RG 24/00015 - N° Portalis DB3Z-W-B7I-GRVI NAC : 54D ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ AUDIENCE DU 12 Septembre 2024 DEMANDERESSE S.A.R.L. METALDER immatriculée au RCS de Saint Denis sous le n° 523 665 354 [Adresse 1] [Localité 4] Rep/assistant : Me Lynda LEE MOW SIM-WU TAO SHEE, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION DEFENDEURS M. [B] [E] [Adresse 2] [Localité 3] Rep/assistant : Me Anne JAVERZAC-GROUARD, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION Mme [T] [E] [Adresse 2] [Localité 3] Rep/assistant : Me Anne JAVERZAC-GROUARD, avocat au barreau de SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION COMPOSITION DE LA JURIDICTION LORS DES DÉBATS : Président : Emmanuelle WACONGNE Greffier : Marina GARCIA  Audience Publique du : 04 Juillet 2024 LORS DU DÉLIBÉRÉ : Ordonnance prononcée le 12 Septembre 2024 , par décision contradictoire en premier ressort, et par mise à disposition au greffe de la juridiction par Madame Emmanuelle WACONGNE, Présidente, assistée de Madame Isabelle SOUNDRON,  Copie exécutoire délivré à Maître JAVERZAC-GROUARD e le : Copie certifiée conforme à Maître LEE MOW SIM délivrée le : EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice en date du 23 décembre 2023, la SARL METALDER a fait assigner Monsieur [B] [E] ainsi que Madame [W] [E] par devant le Président du Tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion, statuant en matière de référé, sur le fondement de l’article 835 du Code de procédure civile, aux fins de voir : CONDAMNER conjointement et solidairement Monsieur [E] [B] etMadame [E] [T] à payer à la SARL METALDER la somme provisionnelle de 18.109,20 euros, assortie du taux légal d’intérêt ; CONDAMNER conjointement et solidairement Monsieur [E] [B] et Madame [E] [T] à payer à la I SARL METALDER la somme provisionnelle de 5.000,00 euros, à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive et en réparation du préjudice subi ;DEBOUTER Monsieur [E] [B] et Madame [E] [T] de leur demande reconventionnelle tendant à voir condamner la SALR METALDER au paiement de la somme de 25 650 euros au titre des pénalités de retard ; CONDAMNER conjointement et solidairement Monsieur [E] [B] etMadame [E] [T] au paiement de la somme de 2.500,00 euros au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi qu’en tous les dépens du présent référé ; ORDONNER que l’exécution de l’ordonnance de référé à intervenir aura lieu au seul vu de la minute. En défense, dans ses dernières écritures communiquées par voie de RPVA, Monsieur [B] [E] ainsi que Madame [W] [E] sollicitent au juge des référés de bien vouloir : JUGER prescrite l’action en paiement de la facture émise le 14 mars 2019 présentée par la société METALDER ;  A titre subsidiaire,  JUGER infondée l’action de la société METALDER qui souffre d’une contestation sérieuse ;  DEBOUTER la société METALDER de l’intégralité de ses demandes, fins et conclusions ; JUGER bien fondée la demande de paiement des pénalités de retard présentée par les époux [E] conformément à l’alinéa 2 de l’article 4 du contrat du 6 décembre 2016 ; CONDAMNER la société METALDER à payer aux époux [E] la somme provisionnelle de 25 650 euros ;  CONDAMNER la société METALDER à payer aux époux [E] la somme de 2 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.   Lors de l’audience du 4 juillet 2024, le juge des référés a indiqué que la décision serait prononcée le 8 août 2024, prorogée à ce jour par mise à disposition au greffe de la juridiction. Pour un plus ample exposé des faits, de la procédure, des moyens et des prétentions des parties, il convient de se référer à l’assignation et aux conclusions des parties conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes de provisions formulées par la SARL METALDER Conformément aux dispositions de l’article 835 alinéa 2 du Code de Procédure Civile, dans les cas où l’existence d’une obligation n’est pas sérieusement contestable, le Président peut accorder une provision au créancier. En l’espèce, la SARL METALDER sollicite la condamnation de Monsieur [B] [E] et de Madame [W] [E] au versement de la somme provisionnelle de 18.109,20 euros, assortie du taux légal d’intérêt, au titre de travaux effectués selon contrat d’engagement en date du 6 décembre 2016, et son avenant datant du 22 mai 2018. En défense, les époux [E] soulèvent la prescription biennale prévue à l’article L. 218-2 du Code de la consommation, arguant que l’action de la SARL METALDER, engagée plus de deux ans après l’achèvement des travaux, est prescrite. Cependant, le juge des référés n’a pas compétence pour trancher une telle question, car elle constitue une contestation sérieuse qui nécessite un examen de fond. Conformément à la jurisprudence constante en la matière, la prescription ne peut être examinée en référé que si elle est manifeste et incontestable, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Par ailleurs, les époux [E] contestent l'exécution prétendument défectueuse des travaux réalisés par la SARL METALDER, en produisant des éléments relatifs à des malfaçons et retards dans l’exécution des prestations. En effet, il résulte des pièces versées au dossiers que plusieurs travaux n'étaient pas terminés ou à tout le moins affectés de désordres. Ces contestations portent atteinte à la certitude et au caractère incontestable de la créance, condition indispensable pour qu’une provision puisse être allouée en référé au titre de l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile. Dès lors, il convient de rejeter la demande de provision formée par la SARL METALDER. De même, La SARL METALDER sollicite également le paiement de la somme provisionnelle de 5 000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive. Toutefois, cette demande est directement liée au paiement de la créance, qui fait l’objet d’une contestation sérieuse. Par conséquent, le juge des référés ne peut se prononcer, sur ce point tant que le fond du litige n’a pas été tranché par le juge compétent. Il convient donc de rejeter également cette demande. Sur les demandes reconventionnelles Les époux [E] invoquent l’alinéa 2 de l’article 4 du contrat du 6 décembre 2016, qui prévoit l’application de pénalités en cas de retard dans l’exécution des travaux. Ils soutiennent que la société METALDER a accusé un retard considérable de près de 17 mois, notamment en raison de manquements dans la gestion du chantier et la qualité des prestations. Elle sollicite en outre le paiement de la somme de 25 650 euros. Pour sa part, si la société METALDER reste taisante sur le quantum de la somme alléguée en se contentant de solliciter son débouté, elle conteste toutefois sa responsabilité dans le retard imputé, attribuant celui-ci aux autres intervenants sur le chantier, et précisant qu’elle n’a pu débuter ses travaux qu'après la réalisation du dallage. En effet, les pièces versées au dossier par les époux [E], notamment les échanges de courriels et les comptes rendus de chantier, soulèvent des éléments de fait sérieux concernant la responsabilité de la société METALDER dans les retards et la qualité défectueuse des travaux, toutefois, la demande d’application des pénalités de retard nécessite un examen de fond. Le juge des référés n’est pas compétent pour statuer sur cette demande dans le cadre de la présente instance. La demande de pénalités de retard sera donc rejetée. Sur les dépens ainsi que les frais irrépétibles L’équité commande de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La société METALDER sera condamnée à payer aux époux [E] la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, outre au paiement des entiers dépens..  PAR CES MOTIFS Nous Emmanuelle Wacongne, Présidente, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe, en premier ressort et en matière de référé, Vu les articles 835 et 700 du Code de Procédure Civile, CONSTATONS l’existence d’une contestation sérieuse DEBOUTONS les parties de l’ensemble de leurs demandes ; CONDAMNONS La société METALDER aux entiers dépens de l’instance, CONDAMNONS La société METALDER à payer aux époux [E] la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile..  RAPPELONS que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4845, "end": 4908 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4908, "end": 10251 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1444, "end": 4845 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1444 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/01890" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/01890
Prononce le divorce accepté
null
Chambre 2/section 3
null
[]
66e32b6eb018211e27a44d61
null
"2024-09-12T18:00:04.013000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20J
[]
false
null
null
COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE BOBIGNY [Adresse 5] [Adresse 5] _______________________________ Chambre 2/section 3 R.G. N° RG 22/01890 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WAVQ Minute : 24/01841 _______________________________ COPIE CERTIFIÉE CONFORME : Délivrée le : à _______________________________ COPIE EXÉCUTOIRE délivrée à : à le : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS __________ J U G E M E N T du 12 Septembre 2024 Contradictoire en premier ressort Prononcé de la décision par Madame Flora DAYDIE, Juge aux affaires familiales, assistée de Madame Line ASSIGNON, greffier. Dans l'affaire entre : Madame [H], [U] [B] née le [Date naissance 6] 1983 à [Localité 11] [Adresse 8] [Localité 10] A.J. Totale numéro 2021/017610 du 20/12/2021 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de BOBIGNY demandeur : Ayant pour avocat Me Alexandra POINSIGNON, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant, vestiaire : 201 Et Epoux [O] [W] [C] nés le [Date naissance 1] 1983 à [Localité 15] (ALGERIE) [Adresse 9] [Adresse 9] [Localité 10] défendeur : Ayant pour avocat Me Zulnie SAINT-SURIN, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : PB 281 DÉBATS A l’audience non publique du 20 Juin 2024, le juge aux affaires familiales Madame Flora DAYDIE assistée de Madame Line ASSIGNON, greffier, a renvoyé l’affaire pour jugement au 12 Septembre 2024. LE TRIBUNAL EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE [H] [B] et [O] [C] se sont mariés le [Date mariage 2] 2008 devant l'officier de l'état-civil de la commune de [Localité 12] (Algérie) sans avoir fait précéder leur union d'un contrat de mariage. De leur union sont issus trois enfants : -[N], né le [Date naissance 3] 2011, -[T], née le [Date naissance 4] 2012, -[I], né le [Date naissance 7] 2015, Par acte d'huissier signifié le 1er février 2022 à l'étude de l'huissier de justice, [H] [B] a fait assigner [O] [C] en divorce devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Bobigny à l'audience d'orientation et sur mesures provisoires du 23 mai 2022, sans indiquer le fondement de sa demande. A l'audience du 03 octobre 2022, [H] [B] et [O] [C] ont signé un procès-verbal d'acceptation du principe de la rupture du mariage, sans considération des faits à l'origine de celle-ci, reconnaissant avoir pris connaissance que cette acceptation n'est pas susceptible de recours. L'ordonnance sur mesures provisoires du 07 novembre 2022 a fixé : - la jouissance du domicile conjugal par [H], [U] [B] et du mobilier le garnissant. -la remise des vêtements et objets personnels à chacun des époux, au besoin avec l'assistance de la force publique ; -la jouissance du véhicule Nissa immatriculé [Immatriculation 14] à [H] [B] et la jouissance du véhicule 5008 immatriculé [Immatriculation 13] à [O] [C] à compter de la présente décision ; - débouté [H] [B] de sa demande de prise en charge par moitié de la dette de loyer ; - dit que les époux rembourseront chacun par moitié les crédits à la consommation souscrits par eux ; - ditque les époux rembourseront chacun par moitié la dette d'un montant de 851,05 euros due à la ville de [Localité 10] pour la garderie des enfants ; - que l'autorité parentale à l'égard des enfants est exercée en commun par les deux parents ; --la résidence habituelle des enfants au domicile de [H] [B] à compter de la présente décision ; - que, sauf meilleur accord entre les parties, [O] [C] exercera son droit de visite et d'hébergement sur les enfants de la manière suivante : * en période scolaire : la fin des semaines paires du calendrier, du vendredi à la sortie des classes au dimanche à 18 heures * pendant les vacances scolaires : la première moitié des vacances scolaires durant les années paires et la seconde moitié durant les années impaires, - à 120 euros par mois et par enfant le montant de la contribution aux frais d'entretien et d'éducation des enfants que doit verser [O] [C] à [H] [B]. En application des dispositions de l'article 455 du Code de procédure civile, il sera intégralement renvoyé aux dernières conclusions des parties notifiées le 04 mars 2023 pour [H], [U] [B] et le 28 août 2023 pour [O], [W] [C] pour un exposé complet des prétentions et moyens des parties. La juridiction n'a pas été informée que les titulaires de l'exercice de l'autorité parentale ne se soient pas acquittés de leur obligation d'information du mineur capable de discernement de son droit à être entendu et à être assisté d'un avocat dans toutes les procédures le concernant. Aucune procédure d'assistance éducative n'est en cours au tribunal pour enfants de Bobigny. L'affaire a été clôturée le 07 novembre 2023 et a été plaidée par dépôt de dossier le 23 avril 2024. La décision a été mise en délibéré au 20 juin 2024, prorogé au 12 septembre 2024. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et mis à disposition au greffe, Vu l'assignation en date du 1er février 2022 Vu le procès-verbal d'acceptation signé le 03 octobre 2022 Dit que le juge français est compétent pour statuer sur l'objet du présent litige avec application de la loi française; Prononce le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage : [H], [U] [B], née le [Date naissance 6] 1983 à [Localité 11] et de [O], [W] [C], né le [Date naissance 1] 1983 à [Localité 15] (Algérie) Lesquels se sont mariés le [Date mariage 2] 2008 à [Localité 12] (Algérie) Ordonne la publicité de cette décision en marge des actes de l'état civil des époux détenus par un officier de l'état civil français conformément aux dispositions de l'article 1082 du Code de procédure civile ; Renvoie les parties à procéder aux diligences nécessaires à la publication de cette décision en marge des actes étrangers ; Dit que seul le dispositif du jugement pourra être reproduit pour la transcription de la décision dans un acte authentique ou dans un acte public ; Dit que chaque partie perdra l'usage du nom de son conjoint ; Dit qu'entre les époux, les effets du divorce remonteront en ce qui concerne les biens à la date du 1er février 2022; Rappelle que le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordées par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; Renvoie les parties à procéder amiablement aux opérations de compte, liquidation et partage de leurs intérêts patrimoniaux et, en cas de litige, à saisir le juge aux affaires familiales par assignation en partage selon les règles définies aux articles 1359 et suivants du Code de procédure civile ; Attribuons à [H], [U] [B] le droit au bail du bien en location situé [Adresse 8]. Constate que l'autorité parentale est exercée en commun par les parents à l'égard des enfants communs Dit qu'à cet effet, ceux-ci doivent notamment : - prendre ensemble les décisions importantes concernant la santé, l'orientation scolaire, l'éducation religieuse et le changement de résidence de l'enfant, - s'informer réciproquement de l'organisation de la vie de l'enfant (vie scolaire, activités extra-scolaires, traitements médicaux...) - communiquer en toutes circonstances l'adresse du lieu où se trouvent l'enfant et le moyen de le joindre, - respecter les liens de l'enfant avec son autre parent ; Rappelle que l'exercice de l'autorité parentale suppose une collaboration minimale dans l'intérêt de l'enfant emportant notamment un respect mutuel et une information réciproque des parents sur toutes les décisions concernant sa vie ; Précisons que l'enfant a le droit de communiquer librement par lettre ou par téléphone avec le parent auprès duquel il ne réside pas et que celui-ci a le droit et le devoir de le contacter régulièrement (par lettre et/ou par téléphone) en respectant le rythme de vie du parent hébergeant; Fixe résidence habituelle des enfants alternativement au domicile de chacun des parents selon les modalités suivantes : " en période scolaire : *du dimanche 19 heures des semaines impaires au dimanche 19 heures suivant chez le père ; * du dimanche 19 heures des semaines paires au dimanche 19 heures suivant chez la mère ; " pendant les vacances scolaires : * les années paires, les enfants seront chez leur père la première moitié des vacances scolaires et seront chez leur mère la seconde moitié des vacances scolaires *les années impaires, les enfants seront chez leur mère la première moitié des vacances scolaires et ils seront chez leur père la seconde moitié des vacances scolaires ; à charge pour le parent dont la période dont la période d'hébergement s'achève de conduire ou faire reconduire par une personne de confiance au lieu de résidence de l'autre parent ; Dit que la moitié des vacances est décomptée à partir du 1er jour de la date officielle des vacances de l'académie dont dépend l'établissement scolaire fréquenté par l'enfant; Dit qu'au cas où des jours fériés français précéderaient ou suivraient immédiatement le début ou la fin de la période d'exercice du droit de visite et d'hébergement, celui-ci s'exercera sur l'intégralité de la période ; Dit que par exception, l'enfant sera avec son père le jour de la fête des pères de 11 heures à 18 heures et avec sa mère le jour de la fête des mères de 11 heures à 18 heures ; Constate l'absence de demande de contribution à l'entretien et à l'éducation ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; Condamne [H], [U] [B] et [O], [W] [C] à prendre en charge chacun la moitié des dépens de l'instance ; Rappelle que le présent jugement est de droit assorti de l'exécution provisoire en ce qui concerne les mesures relatives aux enfants par application des dispositions de l'article 1074-1 du Code de procédure civile ; Dit n'y avoir lieu au prononcé de l'exécution provisoire pour le surplus ; Dit que la présente décision sera signifiée par la partie la plus diligente ; LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES Madame Line ASSIGNON Madame Flora DAYDIE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6947, "end": 9904 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 9904, "end": 10573 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1560, "end": 6947 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1560 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/06687" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/06687
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère Chambre Cab3
null
[]
66e32fe381ea904904119be6
null
"2024-09-12T18:19:04.425000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/322 DU 12 Septembre 2024 Enrôlement : N° RG 23/06687 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3TC5 AFFAIRE : Madame [O] [I]( Me Salim MOUSSA) C/ M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : SPATERI Thomas, Vice-Président Assesseur : JOUBERT Stéfanie, Vice-Présidente Assesseur : BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidente, juge rapporteur Greffier lors des débats : BERARD Béatrice En présence de PORELLI Emmanuelle, vic-procureur de la République Vu le rapport fait à l’audience A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par BESANÇON Bénédicte, Greffier à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE Madame [O] [I] née le 12 Septembre 1977 à [Localité 3] (ALGERIE) ([Localité 3]) de nationalité Algérienne, demeurant [Adresse 2] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 130550012023004459 du 04/04/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) représentée par Me Salim MOUSSA, avocat au barreau de MARSEILLE CONTRE DEFENDEUR M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE, dont le siège social est sis TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE [Adresse 1] dispensé du ministère d’avocat EXPOSE DU LITIGE : Le 25 octobre 2018, une décision de refus de délivrance d’un certificat de nationalité française a été opposée à madame [O] [I], se disant née le 12 septembre 1977 à [Localité 3] (Algérie) de [I] [W] et de [I] Née [X] [C], par le directeur des services de greffe judiciaire du tribunal judiciaire de Paris aux motifs suivants : “ (...) Un certificat de nationalité française ne peut pas vous être délivré. En effet, vous revendiquez la nationalité française par l'effet collectif attaché à l'acquisition par votre père de la nationalité française le 04/02/1993 par déclaration d'acquisition fondée sur l'article 37-1 du Code de la Nationalité Française (Loi du 09/0 l /1973) enregistrée le 12/04/1994 sous le n°13196/95. Dossier N° 1993DX002303 L’article 84 du Code de la Nationalité Française (rédaction de la loi du 09/01/1971) dispose que " l'enfant mineur de dix-huit ans, légitime, naturel ou ayant fait l'objet d'une adoption plénière, dont l'un des deux parents acquiert la nationalité française, devient français de plein droit". Vous ne remplissez pas ces conditions puisque vous étiez âgée de 22 ans lorsque votre père a souscrit cette déclaration. En outre, vous ne présentez aucun élément de possession d'état de français vous concernant.” Par acte d’huissier en date du 22 juin 2023, madame [O] [I] a assigné le procureur de la République devant le tribunal judiciaire de Marseille, aux fins de se voir dire de nationalité française. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées le 09 janvier 2024, madame [I] [O] demande au tribunal de : - dire et juger qu’elle est française ; - ordonner la mention prévue par l’article 28 du code civil ; - mettre les dépens à la charge du ministère public ; En tout état de cause : - dire et juger qu’il serait inéquitable de laisser à la charge de madame [O] [I] les frais irrépétibles qu’elle a été contraint d’exposer en justice aux fins de défendre ses intérêts ; En conséquence, - condamner Monsieur Le Procureur de la République au paiement de la somadame de 2000€ au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. - condamne monsieur Le Procureur de la République aux entiers dépens. Elle fait valoir qu’elle a acquis la nationalité française à sa naissance par filiation paternelle, monsieur [W] [I], étant français - nationalité qu'il a lui-même acquise de ses parents tous deux français ; que sa nationalité française est établie par un certificat de nationalité française délivré par le greffier en chef du tribunal d'instance de Nice ; que sa filiation est établie à l'égard de sa mère et de ses grands-parents maternels, tous trois de nationalité française ; que sa nationalité française est donc démontrée. Par conclusions signifiées le 1er décembre 2023, le Procureur de la République demande au tribunal de : - constater que le récépissé prévu par l'article 1040 du code de procédure civile a été délivré ; - dire que madame [O] [I] se disant née le 12 août 1977 à [Localité 3] (Algérie) n’est pas de nationalité française ; - ordonner la mention prévue par l'article 28 du code civil. Il soutient que la demanderesse échoue à justifier d’un état civil probant en ce qu’elle produit une copie incomplète de son acte de naissance n°2160, sur laquelle ni l’âge, ni la profession de ses parents, ni les prénom, nom et âge du déclarant n’y figurent ; que l’acte a donc été dressé irrégulièrement alors qu’il s’agit de mentions substantielles. Il soutient que si madame [O] [I] revendique la nationalité française par filiation maternelle en application de l’article 18 du code civil, elle ne justifie toutefois pas d’un lien de filiation, légalement établi, à l’égard de [C] [X] ; que l’acte de mariage produit est celui qu’elle a contracté en 1997 avec [B] [N] et non celui de ses parents ; qu’elle produit seulement la copie, délivrée le 20 mai 2021 par la commune de [Localité 4], de l’extrait des jugements collectifs n°41/1964 dressé le 14 avril 1964, concernant sa mère alléguée, [C] [X], qui serait née en 1952 ; que cette copie n’est pas probante faute de comporter le nom de l’officier de l’état civil ayant dressé l’acte en 1964, alors que l’article 34 du code civil reconduit par la loi algérienne n°62-157 du 31 décembre 1962 prévoyait que « les actes de l’état civil énonceront l’année, le jour et l’heure où ils seront reçus, les prénoms et nom de l’officier d’état civil, les prénoms, noms, professions et domiciles de tous ceux qui y sont dénommés ; que faute de comporter le nom de l’officier de l’état civil ayant dressé l’acte, mention substantielle à l’acte, celui-ci n’est pas probant. Il indique s’agissant de la nationalité française par filiation paternelle, s’il résulte du certificat de nationalité française produit que [W] [I] est devenu français suite à la déclaration de nationalité française souscrite le 4 février 1993, en application de l’article 37-1 du code de la nationalité française, elle ne justifie cependant ni de l’état civil de [W] [I], ni du lien de filiation légalement établi à son égard avant la souscription de la déclaration, ni de la nationalité française de celui-ci, la production du certificat de nationalité française délivré à son père étant insuffisante à rapporter cette preuve. L’ordonnance de clôture a été rendue le 26 février 2024 et l’affaire a été renvoyée à l’audience du 13 juin 2024. MOTIFS : En vertu des dispositions de l’article 30 alinéa 1 du code civil, "La charge de la preuve, en matière de nationalité française, incombe à celui dont la nationalité est en cause”. L'article 47 du code civil dispose que "tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité". Non titulaire d’un certificat de nationalité française, il appartient à la requérante de démontrer d’une part, une chaîne de filiation, légalement établie durant sa minorité avec un ascendant de nationalité française, d’autre part, la nationalité française de celui-ci. Les articles 30 et 63 de l’Ordonnance n°70-20 du 19 février 1970 relative à l'état civil algérien disposent que “Les actes d'état civil énoncent l'année, le jour et l'heure où ils sont reçus, les prénoms, noms, profession et domicile de tous ceux qui y sont dénommés, les dates et lieu de naissance des père et mère dans les actes de naissance, des époux dans les actes de mariage, du décédé dans les actes de décès, sont indiqués lorsqu'ils sont connus : dans le cas contraire, l'âge desdites personnes est désigné par leur nombre d'années comadame l'est, dans tous les cas l'âge des déclarants.(...)” L'acte de naissance énonce le jour, l'heure et le lieu de naissance, le sexe de l'enfant et les prénoms qui lui sont donnés, les prénoms, noms, âge, profession et domicile des père et mère et, s'il y a lieu, ceux du déclarant (...)” En l’espèce, la copie de l’acte de naissance de madame [O] [I] est incomplète en ce qu’elle ne mentionne pas l’âge ni la profession de ses parents ; il ne précise pas davantage les prénom, nom et âge du déclarant, de sorte que son acte d’état civil n’est pas probant. Par ailleurs, elle ne justifie pas d’un lien de filiation légalement établi avec Madame [C] [X]. S’agissant de sa filiation paternelle, si monsieur [W] [I] est devenu français par déclaration de nationalité française souscrite le 04 février 1993 en application de l’article 37-1 du Code de la nationalité française, madame [O] [I] ne justifie ni d’un lien de filiation légalement établi à son égard avant la souscription de la déclaration ni de la nationalité française de monsieur [W] [I], la production d’un certificat de nationalité française n’étant pas suffisante à rapporter cette preuve. En conséquence, il convient de dire et juger que madame [O] [I] se disant née le 12 août 1977 à [Localité 3] (Algérie) n’est pas de nationalité française et d'ordonner la mention en marge de ses actes d'état civil conformément aux dispositions des articles 28 et 28-1 du Code civil. Les dépens de la procédure resteront à sa charge. PAR CES MOTIFS : LE TRIBUNAL statuant après débats publics par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire rendu en premier ressort, CONSTATE qu’il a été satisfait aux formalités de l’article 1040 du code de procédure civile ; DEBOUTE madame [O] [I] de ses demandes ; DIT que que madame [O] [I] se disant née le 12 août 1977 à [Localité 3] (Algérie) n’est pas de nationalité française ; ORDONNE les mentions prévues à l’article 28 du code civil ; DIT que les dépens resteront à sa charge. AINSI JUGE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE 12 SEPTEMBRE 2024 LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4121, "end": 8917 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8917, "end": 10820 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1047, "end": 4121 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1047 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/53585" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/53585
Ordonne de faire ou de ne pas faire quelque chose avec ou sans astreinte
null
Service des référés
null
[]
66e3311b81ea90490411adad
null
"2024-09-12T18:24:16.638000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
72C
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/53585 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZULA N° : 1-CB Assignation du : 25 avril 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 12 septembre 2024 par Paul RIANDEY, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDERESSE Le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1], représenté par son syndic, la société STARES FRANCE [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Marie-hélène LEONE CROZAT de la SELEURL CABINET LEONE CROZAT, avocats au barreau de PARIS - #E0468 DEFENDEURS Madame [P] [B] [Adresse 3] [Localité 5] Monsieur [M] [B] [Adresse 3] [Localité 5] représentés par Maître Esther PARIENTE, avocat au barreau de PARIS - #C2427 DÉBATS A l’audience du 08 Juillet 2024, tenue publiquement, présidée par Paul RIANDEY, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, EXPOSÉ DU LITIGE Par acte de commissaire de justice du 25 avril 2023, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 1] a assigné en référé M. [M] [B] et Mme [P] [B] devant le président de la présente juridiction aux fins d’entendre, au visa des articles 9, 14, 25 et 26 de la loi du 10 juillet 1965 ainsi que des articles 699, 700 et 835 du code de procédure civile, de : - Le déclarer recevable et bien fondé en ses demandes, - Condamner M. [M] [B] et Mme [P] [B] à remettre en l'état, sous astreinte de 500 euros par jour de retard, les combles de l'immeuble dans leur état antérieur en procédant aux travaux suivants : la dépose du mur édifié dans les combles en carreaux de plâtres alvéolairesla dépose de tous les câbles électriques la dépose du ballon d'eau chaude,- Dire que ces travaux devront être réalisés sous la surveillance de l'Architecte de l'immeuble aux frais de M. [M] [B] et Mme [P] [B], - Condamner M. [M] [B] et Mme [P] [B] à laisser au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1], représenté par son syndic et à toutes personnes et entreprises mandatées par celui-ci, libre accès à leur appartement (lot n°67) de l'immeuble en vue du chiffrage des travaux réparatoires à réaliser au niveau du plancher des combles, sous astreinte de 300 euros par refus ou absence de réponse constatée, l'astreinte ayant vocation à courir sur un délai d'un mois, - Condamner M. [M] [B] et Mme [P] [B] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1] à titre de provision la somme de 1. 354,20 euros TTC, - Condamner M. [M] [B] et Mme [P] [B] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - Condamner M. [M] [B] et Mme [P] [B] aux entiers dépens de la présence instance. A l’appui de leurs prétentions, le syndicat des copropriétaires relève l’existence d’un trouble manifestement illicite lié à l’appropriation par les époux [B] de parties communes en installant un ballon d’eau chaude dans les combles et en procédant à des aménagements spécifiques (passage de réseaux, cloison en carreaux de plâtre) ; qu’ils sont fondés à solliciter les mesure de remise en état des combles dans leur état initial ; que ce désordre a en outre entraîné des frais dont ils demandent la prise en charge par provision. A l’audience, M. et Mme [B] font valoir oralement par l’intermédiaire de leur conseil qu’ils s’opposent à ces demandes ; qu’ils indiquent que les travaux de remise en état ont d’ores et déjà été réalisés ; que leur bonne foi ne peut être que relevée, alors qu’ils avaient acheté leur lot avec la présence d’un ballon d’eau chaude installé dans les combles situées au-dessus de leur appartement et qu’ils n’ont été destinataire ni d’une déclaration d’un dégât des eaux ni d’une mise en demeure préalable ; qu’ils se sont d’ores et déjà exécutés et justifient des travaux de remise en état des combles dans leur état initial réalisés le 7 juin 2024 en présence du syndicat des copropriétaires. La décision sera contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION Il résulte des déclarations des parties et des pièces versées aux débats que M. [M] [B] et Mme [P] [B] sont propriétaires des lots 65 (local) et 67 (appartement) situés au 4ème et dernier étage du bâtiment B dans la copropriété du [Adresse 1]. Le syndicat des copropriétaires a fait constater le 8 mars 2022 la présence dans les combles situées au-dessus de l’appartement des époux [B] d’un espace ceinturé par une cloison de carreaux de plâtre d’où ressortaient des câbles électriques et des gaines traversant le plafond-plancher. Un dégât des eaux a été constaté dans le plafond de l’appartement voisin en décembre 2022. La recherche de fuite a fait apparaître que l’espace cloisonné renfermait un cumulus fuyard installé dans les combles. Par lettre recommandée avec avis de réception du 3 octobre 2022, le conseil du syndicat des copropriétaires a mis en demeure M. et Mme [B] de remettre sous huit jours en état les combles dans leur état initial. A défaut de constater une action positive quelconque, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 1] a intenté la présente action dans les termes et aux fins développés dans l'exploit introductif d'instance précité. En application de l'article 835 du code de procédure civile, le juge des référés, dans les limites de sa compétence peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite découle de toute perturbation résultant d'un fait actuel qui directement ou indirectement constitue une violation évidente de la règle de droit. En outre, il ressort des articles 25 et 26 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 qu’aucun acte de disposition des parties communes ou qu’aucuns travaux affectant les parties communes ne peut intervenir sans l’autorisation préalable de l’assemblée générale du syndicat de copropriétaires. En l’espèce, il résulte d’une visite de l’immeuble du 16 mars 2023 de l’architecte mandaté par le syndic de la copropriété accompagné d’un commissaire de justice que les combles jouxtant l’appartement de M. et Mme [B] comprend un cumulus ainsi que des aménagements liés à son branchement à des réseaux et la présence de cloisons en carreaux alvéolaires. En défense, les défendeurs ne contestent pas qu’ils bénéficiaient du ballon d’eau chaude situé dans les combles. Ils déclarent que ce dernier préexistait à l’acquisition des lots de copropriété, ce qui est indifférent à la persistance d’un trouble manifestement illicite résultant d’une violation manifeste de la propriété des parties communes. Il doit être constaté que l’appropriation d’une partie des combles, situées dans les parties communes spéciales, auxquelles appartiennent selon le règlement de copropriété de l’immeuble versé aux débats « les toitures et les combles ». Les époux [B] soutiennent en substance que le trouble a cessé. Cependant, il n’est versé aux débats qu’une facture à leur nom d’une entreprise chauffage plomberie du 29 juin 2024 relatif à la dépose et l’évacuation d’un ancien ballon, la pose d’un ballon au-dessus d’un WX sous mezzanine sous salle de bain ainsi que d’une photographie d’un ballon d’eau chaude installé au-dessus de WC. Toutefois, ces éléments sont manifestement insuffisants à établir la réalité de la dépose, aucune pièce ne démontrant qu’elle ait été effectivement réalisée, a fortiori en présence d’un mandataire du syndicat, ni qu’elle ait été accompagnée de la remise en état complète des combles, ce qui implique également la dépose du mur édifié dans les combles et des câbles électriques et canalisations. Les pièces versées sont ainsi insuffisantes à démontrer que le trouble manifeste porté aux parties communes de l’immeuble ait cessé au jour des débats et ce malgré la mise en demeure notifiée dès le 3 octobre 2022. Il convient donc d’ordonner la remise en état des combles conformément aux modalités précisées dans le dispositif de la présente décision. Par ailleurs, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble [Adresse 1] justifie avoir dû réaliser des dépenses pour l’exploration des lieux, soit les honoraires d’un architecte, la facture d’une entreprise de travaux dépêchée sur les lieux pour procéder à un sondage de la zone et les honoraires d’un huissier de justice. Il convient donc d’accueillir la demande de provision à hauteur de 1 354,20 euros. En application de l'article 696 du code de procédure civile, il y a lieu de mettre les dépens à la charge des parties défenderesses ainsi qu'une indemnité au titre de l'article 700 du code de procédure civile que l'équité commande de fixer à la somme de 3 000 euros. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris, statuant après débats en audience publique, par ordonnance contradictoire, en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Condamne M. [M] [B] et Mme [P] [B] à remettre en l'état les combles de l'immeuble situé [Adresse 1] dans leur état antérieur en procédant aux travaux suivants : la dépose du mur édifié dans les combles en carreaux de plâtres alvéolairesla dépose de tous les câbles électriques la dépose du ballon d'eau chaude, Assortit cette mesure d’une astreinte provisoire de  300 euros par jour de retard courant à l’expiration d’un délai de deux mois suivant la signification de la présente décision et pendant une durée maximale de trois mois, Dit que ces travaux devront être réalisés sous la surveillance de l'Architecte de l'immeuble aux frais de Monsieur et Madame [B], Condamne M. [M] [B] et Mme [P] [B] à laisser au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1], représenté par son syndic et à toutes personnes et entreprises mandatées par celui-ci, libre accès à leur appartement (lot n°67) de l'immeuble en vue du chiffrage des travaux réparatoires à réaliser au niveau du plancher des combles, sous astreinte de 300 euros par refus ou absence de réponse constatée, l'astreinte ayant vocation à courir sur un délai d'un mois à compter de la signification de la présente décision, Condamne M. [M] [B] et Mme [P] [B] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1] à titre de provision la somme de 1. 354,20 euros TTC, Condamne M. [M] [B] et Mme [P] [B] aux entiers dépens de la présence instance, Condamne M. [M] [B] et Mme [P] [B] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 1] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Fait à Paris le 12 septembre 2024. Le Greffier, Le Président, Clémence BREUIL Paul RIANDEY
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3887, "end": 8569 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8569, "end": 10529 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1337, "end": 3887 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1337 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00713" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00713
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Chambre des Référés
null
[]
66e335bc81ea90490412a679
null
"2024-09-12T18:44:01.952000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 24/00713 - N° Portalis DB22-W-B7I-SCMT Code NAC : 30B DEMANDERESSE LA COMPAGNIE GÉNÉRALE FONCIÈRE ET IMMOBILIÈRE, Société à responsabilité limitée, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le n° 312 855 851, dont le siège social est situé [Adresse 5], agissant par son représentant légal, domicilié en cette qualité audit siège, Représentée par Me Marc VILLEFAYOT, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 98, avocat postulant et par Me Benjamin BAYI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B873, avocat plaidant, DEFENDERESSE La Société RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURS, Société à responsabilité limitée, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le n° 500 297 288, dont le siège social est situé [Adresse 1], prise en la personne de son représentant légal, en cette qualité domicilié audit siège, à domicile élu à l’adresse des lieux loués situés [Adresse 3], défaillante Débats tenus à l'audience du : 30 Juillet 2024 Nous, Pauline DURIGON, Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 30 Juillet 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 09 août 2018, la SARL COMPAGNIE GENERALE FONCIERE ET IMMOBILIERE, ci-après la SARL CGFI, a donné à bail dérogatoire, à la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURS, des locaux commerciaux dépendant d’un immeuble sis [Adresse 3] à [Localité 4] aux références cadastrales section AE n°[Cadastre 2] et consistant en une partie de bâtiment d’une superficie de 180 m² au sol et un droit d’usage des parkings communs pour le preneur et sa clientèle.  Par acte sous seing privé en date du 09 août 2018, les parties ont prorogé la durée du bail initial jusqu’au 31 juillet 2021. La SARL RAIGOSO RENOVATION s’étant maintenue dans les lieux à l’expiration du bail dérogatoire, un bail commercial liant les parties est né. La SARL CGFI a fait délivrer à la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURS un commandement de payer visant la clause résolutoire du bail par voie de commissaire de justice le 4 avril 2024, demeuré sans effet. Par acte de commissaire de justice en date du 21 mai 2024, la SARL CGFI a fait assigner en référé la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURS afin de voir : - constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de plein droit du bail du 01 août 2021, - ordonner l’expulsion de la locataire ainsi que toute personne se trouvant dans les lieux de son chef, si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier, - condamner la locataire à lui payer la somme provisionnelle de 12.328,20 euros au titre des loyers, indemnité d’occupation, charges dus, arrêtés au 06 mai 2024, avec intérêts de retard au taux légal à compter du commandement de payer du 04 avril 2024, - condamner la locataire à lui payer la somme provisionnelle de 1.232,82 euros au titre d’indemnité forfaitaire de 10 % conformément aux termes du bail, - condamner la locataire à lui payer à titre de provision une indemnité d’occupation égale au double du montant conventionnel du loyer actualisé, charges en sus, à compter du 07 mai 2024 jusqu' à la complète libération des locaux, - condamner la locataire à lui payer la somme de 2.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, outre aux entiers dépens comprenant le coût du commandement de payer et de la signification de l’assignation. A l’audience du 30 juillet 2024, la demanderesse a maintenu ses demandes et prétentions. Bien qu’assignée par acte remis à personne, la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURS n’a pas constitué avocat. La décision a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS Sur la demande d’acquisition de la clause résolutoire et la demande d’expulsion Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence de différents. » La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence au sens de l'article 834, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation d'un droit au bail. Aux termes de l'article L. 145-41 du code de commerce, "toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Les juges saisis d'une demande présentées dans les formes et conditions prévues à l'article 1343-5 du code civil peuvent, en accordant des délais suspendre la réalisation et les effets de résiliation, lorsque la résiliation n'est pas constatée ou prononcée par une décision de justice ayant acquis l'autorité de la force jugée. La clause résolutoire ne joue pas, si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge". Le bail stipule dans son article 14 « clause résolutoire », qu’à défaut de paiement d’un seul terme de loyer et accessoires à son échéance, le bail sera résilié de plein droit sans autre formalité. La bailleresse justifie par la production du commandement de payer du 04 mai 2024 et d’un décompte actualisé au 06 mai 2024 que la locataire a cessé de payer régulièrement ses loyers depuis le mois de septembre 2023. Le commandement de payer, délivré dans les formes prévues à l’article L 145-41 du code de commerce le 04 avril 2024 est demeuré infructueux. Dès lors le bail s’est trouvé résilié de plein droit un mois après. Il demandé de constater la résiliation du bail au 7 mai 2024, il sera fait droit à cette demande. L’obligation de la locataire ainsi que celle de tous occupants de son chef de quitter les lieux n'étant dès lors pas contestable, il convient d’accueillir la demande d’expulsion si besoin avec le concours de la force publique. Sur la demande de paiement provisionnel de la dette locative et de l’indemnité d’occupation Aux termes de l’article 835 du Code de procédure civile : « Le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire. » En l’espèce, la dette locative n’est pas sérieusement contestable comme cela résulte du décompte produit. Il y a lieu donc lieu de condamner la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL CGFI la somme provisionnelle de 12.328,20 euros correspondant aux loyers, indemnité d’occupation et charges impayés arrêtée au 06 mai 2024 avec intérêts au taux légal à compter de la signification de la présente ordonnance. La majoration de l’indemnité d’occupation au double du montant du loyer actualisé et l’indemnité forfaitaire de 10 % étant susceptible d’être qualifiées de clauses pénales, qui même prévue au contrat, sont susceptibles d'être réduites voire supprimées par le Juge du fond en raison des circonstances, ne présentent pas de caractère incontestable. La demanderesse sera déboutée de ses demandes sur ce point. Il convient par ailleurs de condamner la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL CGFI à titre provisionnel une indemnité d'occupation d'un montant correspondant à celui d'un loyer mensuel conventionnel augmenté des charges et accessoires à compter du 7 mai 2024 (l’échéance de mai étant inclus dans la condamnation au titre des loyers) jusqu'à la libération effective des lieux loués. Sur les autres demandes Les circonstances d’équité tendent à justifier de condamner la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL La Compagnie Générale Foncière et Immobilière la somme de 1.000 euros, sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. La SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES, qui succombe, supportera la charge des entiers dépens, ainsi que le coût du commandement de payer et de la signification de l’assignation. L’ordonnance est exécutoire par provision. PAR CES MOTIFS Nous, Pauline DURIGON, Vice-Présidente, statuant publiquement en référé, par mise à disposition au greffe, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Constatons l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail et la résiliation de ce bail à la date du 7 mai 2014 ; Ordonnons, à défaut de restitution volontaire des lieux, l'expulsion de la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES et celle de tous occupants de son chef des lieux situés [Adresse 3] à [Localité 4], avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique et d’un serrurier ; Condamnons par provision la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL COMPAGNIE GENERALE FONCIERE ET IMMOBILIERE la somme de 12.328,20 euros au titre des loyers impayés arrêtés au 06 mai 2024 avec intérêts au taux légal à compter de la signification de la présente ordonnance Condamnons par provision la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL COMPAGNIE GENERALE FONCIERE ET IMMOBILIERE à titre provisionnel une indemnité d’occupation égale au montant du loyer conventionnel, taxes et charges en sus, à compter du 07 mai 2024 et jusqu'à complète libération des lieux, Déboutons la SARL COMPAGNIE GENERALE FONCIERE ET IMMOBILIERE de ses autres demandes, Condamnons la SARL RAIGOSO RÉNOVATION D’INTÉRIEURES à payer à la SARL COMPAGNIE GENERALE FONCIERE ET IMMOBILIERE la somme de 1.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, Condamnons la SARL RAIGOSO RENOVATION D’INTERIEURS au paiement des dépens comprenant le coût du commandement de payer du 04 avril 2023, Rappelons que la présente décision est exécutoire à titre provisoire. Prononcé par mise à disposition au greffe le DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE par Pauline DURIGON, Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le Greffier La Vice-présidente Virginie DUMINY Pauline DURIGON
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3999, "end": 15669 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 15669, "end": 17220 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1042, "end": 3999 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1042 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/01063" ]
null
Autre
2024-09-12
null
20/01063
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
null
GNAL SEC SOC : URSSAF
null
[]
66e3301b81ea904904119e39
null
"2024-09-12T18:20:00.551000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
88B
[]
false
null
null
REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 2] JUGEMENT N°24/03518 du 12 Septembre 2024 Numéro de recours: N° RG 20/01063 - N° Portalis DBW3-W-B7E-XNO7 AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF PACA [Adresse 7] [Localité 4] représenté par Madame [E] [U], Inspecteur, munie d’un pouvoir régulier, c/ DEFENDERESSE S.A.R.L. [6] [Adresse 3] [Localité 1] représentée par Maître SELARL MAZINGUE de la SELARL MAZINGUE AVOCAT, avocats au barreau de TOULON DÉBATS : À l'audience publique du 09 Avril 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : DEPARIS Eric, Vice-Président Assesseurs : BARBAUDY Michel DICHRI Rendi L’agent du greffe lors des débats : DESCOMBAS Pierre, Greffier L’agent du greffe lors du délibéré : COULOMB Maryse À l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort EXPOSE DU LITIGE Suite à un contrôle inopiné effectué le 2 août 2017, la DIRECCTE PACA a relevé un procès-verbal à l’encontre de la SARL [6] le 27 avril 2018, en raison notamment de l’absence de déclaration préalable à l’embauche concernant Madame [G] [I] et Madame [S] [N]. Par lettre d'observations du 24 octobre 2019, l’URSSAF PACA a notifié à la SARL [6] les motifs et les modes de calcul du redressement envisagé des chefs de travail dissimulé avec verbalisation et annulation des réductions générales de cotisations pour un montant de 12 679 euros au titre du rappel de cotisations de l’année 2017 et 3 715 euros au titre de la majoration de redressement. Une mise en demeure n° 65217454 a été délivrée à ce titre le 23 janvier 2020, pour la somme de 17 586 euros, dont 12 680 euros en cotisations, 3 715 euros en majorations de redressement et 1 191 euros en majorations de retard. Le 16 mars 2020, la SARL [6] s’est vue signifier une contrainte, décernée le 9 mars 2020 par le directeur de l’URSSAF PACA, d’un montant de 17 586 euros, au titre du rappel de cotisations de l’année 2017 suite au constat de travail dissimulé. Par courrier daté du 23 mars 2020, la SARL [6] a contesté la mise en demeure n° 65217454 devant la commission de recours amiable de l’URSSAF PACA. Par courrier recommandé avec avis de réception expédié le 24 mars 2020, la SARL [6], représentée par son conseil, a saisi le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille afin de contester la contrainte. Par décision du 28 octobre 2020, la commission de recours amiable de l’URSSAF PACA a rejeté le recours introduit par la SARL [6] et maintenu les chefs de redressement contestés. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 9 avril 2024. L’URSSAF PACA, représentée par son conseil, sollicite du tribunal de : dire et juger que la SARL [6] n’a pas saisi le tribunal après notification de la décision de la commission de recours amiable du 28 octobre 2020 notifiée le 24 novembre 2020 ;dire et juger qu’en l’absence de saisine du tribunal la SARL [6] ne peut le faire par le biais de l’opposition à contrainte, la décision de la commission étant devenue définitive ;Par conséquent, déclarer le présent recours irrecevable ;s’opposer à toute autre demande. La SARL [6], représentée par son conseil, demande pour sa part au tribunal de : prononcer l’annulation de la contrainte en ce qu’elle est mal fondée dans son quantum ;En conséquence, fixer le montant du rappel de cotisations et contributions de sécurité sociale, d’assurance chômage et d’AGS pour un montant de 805 euros ;fixer le montant de la majoration pour infraction de travail dissimulé pour un montant de 322 euros. En application de l’article 455 du code de procédure civile, il convient de se référer aux pièces et conclusions déposées par les parties à l’audience reprenant l’exposé complet de leurs moyens et prétentions. L’affaire a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la recevabilité de l’opposition, L’article R.133-3 du code de la sécurité sociale, dans sa version applicable au litige, dispose que le débiteur peut former opposition par inscription au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort duquel il est domicilié ou pour les débiteurs domiciliés à l'étranger, au secrétariat du tribunal compétent dans le ressort de l'organisme créancier par lettre recommandée avec demande d'avis de réception adressée au secrétariat dudit tribunal dans les quinze jours à compter de la notification ou de la signification. L'opposition doit être motivée ; une copie de la contrainte contestée doit lui être jointe. En l’espèce, la SARL [6] a formé opposition le 24 mars 2020 à la contrainte signifiée le 16 mars 2020, soit avant l’expiration du délai de réglementaire de quinze jours. Il s’ensuit que l’opposition, formée dans les formes et délais réglementaires, doit être déclarée recevable. Sur la recevabilité du recours tirée de la forclusion, En application de l’article R.142-10-2 du code de la sécurité sociale, le président de la formation de jugement peut, par ordonnance motivée, rejeter les requêtes manifestement irrecevables. En application des articles R.142-1 A et R.142-10-1 du code de la sécurité sociale, le délai de recours contentieux devant le tribunal judiciaire est de deux mois à compter de la notification de la décision contestée. Les décisions des commissions de recours amiable contestées sont notifiées aux intéressées par tout moyen conférant date certaine à la notification. La forclusion tirée de l’expiration du délai de deux mois à compter de la notification de la décision contestée ne peut être opposée au requérant que si celui-ci a été informé du délai de recours et de ses modalités d’exercice. Il en résulte que la notification de la décision de la commission de recours amiable fait courir un délai de deux mois dans lequel doit impérativement être formé le recours contentieux devant le tribunal. À défaut, la décision de la commission de recours amiable est revêtue de l’autorité de la chose décidée et devient définitive et irrévocable. En l’espèce, l’URSSAF PACA fait valoir que le recours de la SARL [6] est irrecevable pour forclusion. Elle précise que la décision explicite de rejet rendue par la commission de recours amiable le 28 octobre 2020, notifiée par courrier recommandé le 24 novembre 2020, qui informait la société des voies de recours n'a pas été contestée par celle-ci. Elle considère que, faute de contestation, cette décision est en conséquence devenue définitive et ne peut plus être remise en cause par le biais d’une opposition à contrainte. Toutefois, il convient de relever que l'URSSAF ne justifie, ni n'offre de justifier, ce dont elle aurait la possibilité notamment par la production d’un accusé de réception, avoir procédé à la notification de la décision de la commission de recours amiable du 28 octobre 2020 auprès de la SARL [6]. En conséquence, le délai de forclusion n'a pu commencer à courir de sorte qu’il n’est pas démontré que la SARL [6] ait bien été informée des voies et délais de recours contre cette décision. Par conséquent, le moyen soulevé à ce titre par l’URSSAF PACA est mal fondé. Sur le fond, Sur le bien-fondé du redressement pour travail dissimulé par dissimulation d'emploi salarié - Sur le principe du redressement, En vertu de l'article L.311-2 du code de la sécurité sociale, « sont affiliées obligatoirement aux assurances sociales du régime général, quel que soit leur âge et même si elles sont titulaires d'une pension, toutes les personnes quelle que soit leur nationalité, de l'un ou l'autre sexe, salariées ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour l'un ou plusieurs employeurs, et quels que soient le montant et la nature de leur rémunération, la forme, la nature ou la validité de leur contrat ». Aux termes de l'article L.8221-5 du code de la sécurité sociale, « est réputé travail dissimulé par dissimulation d'emploi salarié le fait pour tout employeur : 1° Soit de se soustraire intentionnellement à l'accomplissement de la formalité prévue à l'article L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l'embauche ; 2° Soit de se soustraire intentionnellement à la délivrance d'un bulletin de paie ou d'un document équivalent défini par voie réglementaire, ou de mentionner sur le bulletin de paie ou le document équivalent un nombre d'heures de travail inférieur à celui réellement accompli, si cette mention ne résulte pas d'une convention ou d'un accord collectif d'aménagement du temps de travail conclu en application du titre II du livre Ier de la troisième partie ; 3° Soit de se soustraire intentionnellement aux déclarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales assises sur ceux-ci auprès des organismes de recouvrement des contributions et cotisations sociales ou de l'administration fiscale en vertu des dispositions légales ». L'article L.1221-10 du code du travail dispose que « l'embauche d'un salarié ne peut intervenir qu'après déclaration nominative accomplie par l'employeur auprès des organismes de protection sociale désignés à cet effet. L'employeur accomplit cette déclaration dans tous les lieux de travail où sont employés des salariés ». L'article R.1221-3 du code du travail précise que « la déclaration préalable à l'embauche est adressée par l'employeur : 1° Soit à l'organisme de recouvrement des cotisations du régime général de sécurité sociale dans le ressort territorial duquel est situé l'établissement devant employer le salarié ; 2° Soit, s'il s'agit d'un salarié relevant du régime de la protection sociale agricole, à la caisse de mutualité sociale agricole du lieu de travail de ce salarié ». Et l'article R.1221-4 du code du travail de prévoir que « la déclaration préalable à l'embauche est adressée au plus tôt dans les huit jours précédant la date prévisible de l'embauche ». En l’espèce, il y a lieu de relever que la SARL [6] ne conteste pas le principe du redressement mais l'application du redressement forfaitaire. - Sur le quantum du redressement, En présence d'un emploi dissimulé, le redressement forfaitaire de l'employeur est strictement encadrée par les dispositions de l'article L.242-1-2 du code de la sécurité sociale, lesquelles disposent que, pour le calcul des cotisations et contributions de sécurité sociale et par dérogation à l'article L.242-1, les rémunérations qui ont été versées ou qui sont dues à un salarié en contrepartie d'un travail dissimulé au sens des articles L.8221-3 et L.8221-5 du code du travail sont, à défaut de preuve contraire en termes de durée effective d'emploi et de rémunération versée, évaluées forfaitairement à 25 % du plafond annuel défini à l'article L.241-3 du présent code en vigueur au moment du constat du délit de travail dissimulé. En l'espèce, lors d’un contrôle effectué le 2 août 2017, le contrôleur du travail a constaté que les déclarations préalables à l’embauche de deux salariées de la société [6], Madame [G] [I] et Madame [S] [N], n’avaient pas été effectuées dans les huit jours précédant leur embauche, mais après leur embauche et le début de leur activité. Cette infraction a été constatée par procès-verbal du 24 avril 2018. La SARL [6] conteste le redressement forfaitaire considérant que dans l’hypothèse où la preuve peut être rapportée quant à la durée effective de l’emploi et de la rémunération versée, le redressement forfaitaire n’a pas lieu de s’appliquer. En l’espèce, il ressort qu’aucun bulletin de paie, ni aucune preuve de la rémunération versée à Madame [G] [I] et Madame [S] [N] n'ont été fournis par la personne contrôlée. Pour faire obstacle à l'application de l'évaluation forfaitaire de la rémunération servant de base au calcul du redressement, l'employeur doit apporter la preuve non seulement de la durée réelle d'emploi du travailleur dissimulé, mais encore du montant exact de la rémunération versée à ce dernier pendant cette période. En l'espèce, l'employeur ne rapporte pas ces preuves. L'évaluation forfaitaire apparaît justifiée en l'absence de contrat de travail existant le jour du contrôle permettant d'établir le nombre exact d'heures de travail fixé contractuellement entre l'employeur et le salarié ou de tout élément probant permettant d'établir l'emploi de ce salarié dans l'entreprise. Par ailleurs, le calcul des cotisations dues a été détaillé par l'URSSAF dans sa lettre d'observations du 24 octobre 2019, en tenant compte des déclarations de Madame [G] [I] et de Madame [S] [N]. Le redressement forfaitaire étant maintenu, le montant de la majoration de redressement de 40% sera également maintenu. Sur le bien-fondé du redressement pour annulation des réduction générales de cotisations suite au constat de travail dissimulé, En vertu de l’article L.133-4-2 du code de la sécurité sociale, dans sa version applicable au litige, le bénéfice de toute mesure de réduction et d'exonération, totale ou partielle, de cotisations de sécurité sociale ou de contributions dues aux organismes de sécurité sociale, appliquée par un employeur ou un travailleur indépendant, est supprimé en cas de constat des infractions mentionnées aux 1° à 4° de l'article L.8211-1 du code du travail. Lorsque l'infraction définie aux articles L.8221-3 et L.8221-5 du même code est constatée par procès-verbal dans les conditions déterminées aux articles L.8271-7 à L.8271-12 du même code, l'organisme de recouvrement procède, dans la limite de la prescription applicable en matière de travail dissimulé, à l'annulation des réductions ou exonérations des cotisations ou contributions mentionnées au premier alinéa du présent article et pratiquées au cours d'un mois civil, lorsque les rémunérations versées ou dues à un ou des salariés dissimulés au cours de ce mois sont au moins égales à la rémunération mensuelle minimale définie à l'article L.3232-3 du même code. La SARL [6] conteste ce chef de redressement au motif d’une absence de précision des modalités concrètes d’application des textes invoqués. Elle considère que tant la réponse de l’inspecteur du recouvrement en date du 13 décembre 2019 que le « document fourni au regard des exigences de l’article L.133-1 et R.133-1 » ne lui permettent pas de connaître les modalités de détermination du rappel qui lui est notifié. En l’espèce, le contrôleur du travail a constaté, lors du contrôle effectué le 2 août 2017, l’infraction de travail dissimulé à l’encontre de la société NIKKI SUSH PONT DE L’ARC, et a établi un procès-verbal de ce chef. L'inspecteur du recouvrement de l'URSSAF PACA a procédé à l'annulation des mesures de réductions et d'exonérations de cotisations de sécurité sociale ou de contributions dont a bénéficié cette société pour l’année 2017, soit une régularisation de 3 391 euros. En l’espèce, la SARL [6] ne fournit, à l’appui de sa contestation, ni la réponse de l’inspecteur du recouvrement en date du 13 décembre 2019 ni le « document » qu’elle évoque aux termes de ses écritures de sorte que le tribunal n'est pas en mesure de vérifier le bien-fondé de sa demande. Il convient dès lors de rejeter le recours de la cotisante, et de condamner la SARL [6] au paiement de la somme de 17.586 euros au titre du redressement et des majorations de retard. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, la partie qui succombe à l'instance en supporte les dépens. Enfin, la décision du tribunal statuant sur une opposition à contrainte est exécutoire de droit à titre provisoire conformément à l'article R.133-3 du code de la sécurité sociale. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant après en avoir délibéré, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort : REJETTE la fin de non-recevoir soulevée par l'URSSAF PACA tirée de l'irrecevabilité du recours ; DÉCLARE recevable en la forme, mais mal fondée, l’opposition formée le 24 mars 2020 par la SARL [6] à l’encontre de la contrainte qui lui a été signifiée le 16 mars 2020 ; DÉBOUTE la SARL [6] de l’ensemble de ses demandes et prétentions ; MAINTIENT le principe et le montant du redressement opéré par l'URSSAF PACA au titre de la dissimulation d'emploi salarié et de l'annulation des réductions générales de cotisations suite au constat de travail dissimulé ; CONDAMNE la SARL [6] à payer à l’URSSAF PACA la somme de 17 589 euros au titre de ce redressement, et consécutivement de la contrainte signifiée le 16 mars 2020 ; RAPPELLE que le présent jugement se substitue aux décisions prises par l’organisme et la commission de recours amiable ; CONDAMNE la SARL [6] aux dépens de la présente instance ; CONDAMNE la SARL [6] au paiement des frais de signification de la contrainte et de tous actes de procédure nécessaires à son exécution ; RAPPELLE que le présent jugement bénéficie de l’exécution provisoire de droit ; RAPPELLE que tout appel de la présente décision doit être formé, sous peine de forclusion, dans le délai d’un mois à compter de la réception de sa notification. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe le 12 septembre 2024. L’AGENT DE GREFFE LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2628, "end": 2877 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2877, "end": 3157 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1013, "end": 2628 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1013 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01410" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01410
Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention
null
Juge Libertés Détention
null
[]
66e33defc196c29cd74a23b7
null
"2024-09-12T19:19:00.660000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14T
[]
false
null
null
- N° RG 24/01410 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDVJ7 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX ────────── ORDONNANCE statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement Dossier N° RG 24/01410 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDVJ7 - M. [J] Ordonnance du 12 septembre 2024 Minute n°24/ 787 AUTEUR DE LA SAISINE : Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 3], agissant par agissant par M. [M] [K] , directeur du grand hôpital de l’est francilien, élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 3] : [Adresse 1], PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS : M. [J] (identité inconnue) date de naissance ignorée sans domicile fixe actuellement hospitalisé au centre hospitalier de [Localité 3], PARTIE JOINTE : Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE près le tribunal judiciaire de MEAUX, ayant domicile élu au palais de justice de Meaux : [Adresse 2] Nous, Virginie BARRAUD, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Fatima GHALEM, greffier, avons rendu la présente ordonnance. Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique, Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande du représentant de l’Etat en date du 08 septembre 2024 dont fait l’objet M. [J], Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 3] en date du 11 septembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de M. [J], reçue et enregistrée au greffe le 11 septembre 2024 à 21 h 30, Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 3] reçues au greffe le 11 septembre 2024 à 21 h 30 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique, Vu l’absence d’ observations du procureur de la République en date du 12 septembre 2024, M. [J] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du 08/09/24 à 22 heures qui a été renouvelée par décisions médicales successives et en dernier lieu le 11/09/24 à 21 heures 30 pour les motifs suivants : état d’agitation, risque hétéro-agressif ; Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le 11/09/24 à 21 heures 30 heures et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour M. [J] et pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée, En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure d’isolement de M. [J], Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat. PAR CES MOTIFS, Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 12 septembre 2024 à 11H41, AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de M. [J] ; LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat. Le greffier Le juge
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5071, "end": 8716 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8716, "end": 10091 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1844, "end": 5071 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1844 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/04130" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/04130
Maintien de la mesure de rétention administrative
null
JLD
null
[]
66e3462394cb31101f93f7a6
null
"2024-09-12T19:54:00.597000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14Q
[]
false
null
null
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Au nom du Peuple Français TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION MINUTE : 24/1448 Appel des causes le 12 Septembre 2024 à 10h00 en visioconférence Div\étrangers N° étr\N° RG 24/04130 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-757AP Nous, Madame PIROTTE Carole, Vice Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile; Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ; En présence de Monsieur [R] [W] représentant M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS ; Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants; Monsieur [G] [O] de nationalité Irakienne né le 04 Juin 2001 à [Localité 3] (IRAK), a fait l’objet : - d’une interdiction judiciaire définitive du territoire français prononcée par arrêt contradictoire de la Cour d’appel de Douai en date du 02 mars 2023 - d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 09 septembre 2024 par M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS , qui lui a été notifié le 09 septembre 2024 à 11h00 . L'intéressé est connu au système européen EURODAC en qualité de demandeur d'asile en ITALIE Vu la requête de Monsieur [G] [O] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 12 Septembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 12 Septembre 2024 à 08h00 ; Par requête du 11 Septembre 2024 reçue au greffe à 11h06, M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT SIX jours maximum. En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Victoire BARBRY, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations. L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté de Maître Victoire BARBRY. Je n’ai pas besoin d’interprète. Je parle et comprend le français. J’ai bien compris l’ITF définitive. Je ne veux pas aller en Italie car j’ai fait une demande d’asile en France. Je ne suis resté en Italie que quatre jours. Je sais que ma demande d’asile a été rejetée en France. Me Victoire BARBRY entendue en ses observations à l’appui des conclusions écrites déposées. Sur le recours, dans le placement en rétention administrative, il n’est marqué nulle part que Monsieur était demandeur d’asile. Il n’est mentionné nulle part qu’il a une maladie de peau et qu’il est discriminé dans son pays. C’est une carence dans la motivation en fait. Je soulève également le défaut d’examen de la situation personnelle de l’intéressé et de la possibilité de l’assigner à résidence. Ils avaient une attestation d’hébergement avant même de prendre l’arrêté de placement en rétention. Ils se sont basés sur une audition de février. Ils n’ont pas tenu compte de l’attestation d’hébergement produite. Le représentant de la Préfecture entendu en ses observations : Il n’y a pas d’irrégularité de procédure. La levée d’écrou a eu lieu à 10h29 avec notification des droits au commissariat de [Localité 5] par le truchement d’un interprète. L’avis parquet est fait à 10h29. Le placement en rétention a bien commencé à 10h29. Des jurisprudences estiment qu’un délai entre 30 et 45 minutes entre la levée d’écou et la notification des droits est parfaitement régulier. Monsieur a du être transporté au CRA de [Localité 1]. Il a fallu également trouver une escorte. Dans le PV de saisine, il y a une mention indiquant qu’un téléphone administratif a été mis à sa disposition. Il n’y a donc pas de grief par rapport au téléphone. Sur le placement en rétention administrative, la demande d’asile est indépendante du placement en rétention. Vous avez les éléments de la demande d’asile et du rejet par l’OFPRA. Monsieur a fait un recours à ce rejet. La préfecture a bien pris en compte cette demande d’asile. Elle est présente en procédure. Monsieur fait l’objet d’une ITF définitive. Il n’a pas de garantie de représentation. Il est opposé à son retour au pays. Le placement en rétention administrative est parfaitement justifié. Dans l’attestation d’hébergement, Madame dit héberger Monsieur depuis 2022. Or, c’est faux. Je sollicite le rejet des moyens soulevés et du recours en annulation et la prolongation de la rétention administrative au CRA de [Localité 1]. Audience suspendue et mise en délibéré. MOTIFS Sur le délai excessif de notification du placement en rétention administrative : Il résulte des éléments de la procédure que Monsieur [O] a fait l’objet d’une levée d’écrou le 09 septembre 2024 à 10h29 et qu’il a été placé en rétention administrative le 09 septembre 2024 à 10h29. La notification de ce placement a effectivement eu lieue à 11h05. Un procès-verbal est produit justifiant des raisons pour lesquelles la notification de ce placement n’a pas pu avoir lieu immédiatement après son élargissement. En effet, l’intéressé a été emmené au commissariat de [Localité 5] et un interprète a été requis dès lors que Monsieur [O] lors de son audition administrative du 08 février 2024 avait été assisté d’un interprète en kurde. Le délai entre le placement en rétention et la notification de ce placement est justifié. Le moyen de nullité sera donc rejeté. Sur le délai excessif entre la levée d’écrou et l’arrivée au centre de rétention administrative de [Localité 1]: La fin de la notification des droits de l’intéressé est intervenue le 09 septembre 2024 à 11h15. Il a ensuite fallu organiser le départ au centre de rétention de [Localité 1]. Le délai d’1h20 n’apparaît pas disproportionné d’autant que conformément aux éléments de la procédure, Monsieur [O] a pu bénéficier d’un téléphone portable durant son trajet entre le commissariat de [Localité 5] et le centre de rétention administrative de [Localité 1]. Il a donc été en capacité de pouvoir exercer ses droits qui venaient de lui être notifiés. Aucun grief n’est établi. Le moyen sera donc rejeté. Sur le défaut de motivation en fait de l’arrêté de placement en rétention administrative : Monsieur [O], dans le cadre de son audition du 08 février 2024 produite aux débats, a expliqué clairement les raisons pour lesquelles il ne voulait pas repartir en Irak et a souligné qu’il faisait une demande d’asile sur le territoire français. L’administration produit la demande d’asile transmise auprès de l’OFPRA et le rejet de cette demande d’asile. Dans le cadre de l’arrêté de placement en rétention administrative, il est fait état de l’interdiction définitive du territoire français, de la situation personnelle de l’intéressé. Il convient de considérer que l’administration a motivé en fait sa décision basée nécessairement sur l’audition de l’intéressé. Le moyen sera donc rejeté. Sur l’erreur manifeste d’appréciation de la situation personnelle de l’intéressé et de la possibilité d’assigner à résidence: Monsieur [O], entendu dans le cadre d’une audition administrative du 08 février 2024, a expliqué être célibataire sans enfant, être arrivé en France en 2022 et avoir vécu chez un oncle à [Localité 4] avant son incarcération. Il n’a pas donné l’adresse de cet oncle. A aucun moment, il ne fait état d’une relation de concubinage depuis 2022 ni d’une adresse possible chez Madame [H]. Qui plus est, Monsieur [O] a clairement indiqué refuser tout retour en Irak et aussi la procédure de réadmission en Italie. L’administration n’a commis aucune erreur d’appréciation sur la situation de l’intéressé et ne pouvait pas envisager une assignation à résidence alors même que Monsieur [O] ne justifiait d’aucune adresse et déclarait clairement refuser tout éloignement. Le moyen sera donc rejeté. L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires. Eu égard aux nécessités invoquées par M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS, il convient de rejeter le recours en annulation formé par l’intéressé et d’accorder la prolongation demandée. PAR CES MOTIFS PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/4145 REJETONS le recours en annulation de Monsieur [G] [O] AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [G] [O] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au : 09 octobre 2024 NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et l’avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué. Le représentant de la Préfecture, L’Avocat, Le Greffier, Le Juge, En visio En visio décision rendue à 11h15 L’ordonnance a été transmise ce jour par mail à M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS et au Tribunal administratif de LILLE N° étr\N° RG 24/04130 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-757AP Décision notifiée à ...h... L’intéressé,
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2922, "end": 5198 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5198, "end": 7223 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1189, "end": 2922 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1189 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/02289" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/02289
Maintien de la mesure de soins psychiatriques
null
Jld
null
[]
66e335bb81ea90490412a656
null
"2024-09-12T18:44:00.844000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
14K
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE de VERSAILLES GREFFE du JUGE des LIBERTÉS et de la DÉTENTION ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLÈTE (Art L. 3211-12-1 code de la santé publique) Dossier N° RG 24/02289 - N° Portalis DB22-W-B7I-SLRS N° de Minute :24/2211 M. le directeur du CENTRE HOSPITALIER [8] c/ [M] [F] NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par courriel contre récépissé à : - l'avocat - monsieur le directeur de l’établissement hospitalier LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par lettre simple au tiers LE : 12 Septembre 2024 - NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République LE : 12 Septembre 2024 ______________________________ Le greffier RÉPUBLIQUE FRANÇAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS ORDONNANCE Hospitalisation sous contrainte l'an deux mil vingt quatre et le douze Septembre Devant Nous, Madame Agnès BELGHAZI, vice-présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assistée de M. Kévin GARCIA, greffier, à l’audience du 12 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER [8] régulièrement convoqué, absent non représenté DÉFENDEUR Monsieur [M] [F] [Adresse 7] [Localité 6] actuellement hospitalisé(e) au CENTRE HOSPITALIER [8] régulièrement convoqué, présent et assisté de Me Erline GUERRIER, avocat au barreau de VERSAILLES, tiers Monsieur [B] [F] [Adresse 7] [Localité 6] régulièrement avisé, absent PARTIE(S) INTERVENANTE(S) - Madame le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Versailles régulièrement avisée, absente non représentée Monsieur [M] [F], né le 09 Décembre 2000, demeurant [Adresse 7] - [Localité 6], fait l'objet, depuis le 3 septembre 2024 au CENTRE HOSPITALIER [8], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation sous contrainte sur décision du directeur d'établissement, en application des dispositions de l'article L. 3212-3 du code de la santé publique, en urgence et à la demande d'un tiers, son père, Monsieur [B] [F]. Le 09 Septembre 2024, Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER [8] a saisi le juge des libertés et de la détention afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure. Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure. A l'audience, Monsieur [M] [F] était présent, assisté de Me Erline GUERRIER, avocat au barreau de Versailles. Les débats ont été tenus en audience publique. La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention. DISCUSSION Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement. L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée. Sur l'absence d'avis motivé L'avis motivé du 9 septembre 2024, rédigé par le Docteur [R], étant joint à la procédure et le conseil du patient en ayant pris connaissance, il n'y a lieu à statuer de ce chef. Sur le fond Vu le certificat médical initial, dressé le 3 septembre 2024, par le Docteur [U] ; Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 4 septembre 2024, par le Docteur [R] ; Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 6 septembre 2024, par le Docteur [Y] ; Dans un avis motivé établi le 9 septembre 2024, le Docteur [R] conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète. Il y est notamment mentionné que le patient, admis "pour décompensation de schizophrénie" est "inconscient de ses troubles" et que la poursuite de la mesure vise à "le protéger de la consommation de cocaïne, de cannabis et de le traiter d'une manière adéquate". Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Monsieur [M] [F], né le 09 Décembre 2000, demeurant [Adresse 7] - [Localité 6] étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressé se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Monsieur [M] [F]. Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 4] - [Localité 5] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République. Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public. Rejetons le surplus, plus ample ou contraire. Prononcée par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024 par Madame Agnès BELGHAZI, vice-présidente, assistée de M. Kévin GARCIA, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision. Le greffier Le président
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 18819, "end": 37762 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 37762, "end": 38927 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1800, "end": 18819 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1800 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/00032" ]
null
Autre
2024-09-12
null
20/00032
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
Quatrième Chambre
null
[]
66e335bb81ea90490412a61b
null
"2024-09-12T18:44:00.353000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
50F
[]
false
null
null
Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Quatrième Chambre JUGEMENT 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 20/00032 - N° Portalis DB22-W-B7E-PF4K Code NAC : 50F DEMANDERESSE : Madame [K], [O] [E] née le 05 Décembre 1979 à [Localité 8] (35) [Adresse 1] [Localité 6] représentée par Maître Sandra BROUT- DELBART de la SELARL BROUT-DELBART AVOCAT, avocats au barreau de VERSAILLES, avocats plaidant/postulant DEFENDERESSES : S.A.S. AFEDIM, immatriculée au RCS de STRASBOURG sous le n° 387 468 382, [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître Pascale REGRETTIER-GERMAIN de la SCP HADENGUE & ASSOCIES, avocats au barreau de VERSAILLES, avocats postulant, Maître Serge PAULUS de la SELARL ORION, avocats au barreau de STRASBOURG, avocats plaidant Copie exécutoire à Me Christophe DEBRAY, Maître Pascale REGRETTIER-GERMAIN Copie certifiée conforme à l’origninal à Maître Sandra BROUT- DELBART délivrée le S.C.I. LES AMARYLLIS Société Civile Immobilière de Construction-Vente (SCCV), immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Versailles sous le numéro 808 058 366, agissant en la personne de sa gérante, la société ARIAL BATI, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Versailles, sous le numéro 524 875 184, [Adresse 7] [Localité 5] représentée par Me Charles WEIL, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, Me Christophe DEBRAY, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant ACTE INITIAL du 12 Décembre 2019 reçu au greffe le 02 Janvier 2020. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 30 Mai 2024, après le rapport de Madame DUMENY, Présidente de la Chambre, l’affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL : Mme DUMENY, Vice Présidente Monsieur BRIDIER, Vice-Président Madame BARONNET, Juge GREFFIER : Madame GAVACHE EXPOSE DU LITIGE La SCI LES AMARYLLIS a confié en qualité de maître de l’ouvrage à la société NATEXIAS, entreprise générale, la réalisation d’une opération de construction d’un ensemble immobilier situé [Adresse 3], composé de 41 logements ainsi que 42 places de stationnement en sous-sol et 2 places de stationnement en extérieur. La société CM-CIC AGENCE IMMOBILIERE, devenue la société AFEDIM, mandatée par la SCI LES AMARYLLIS pour commercialiser le projet immobilier, a proposé à Madame [K] [E], le 16 mars 2016, de faire l’acquisition d’un appartement au sein de l’ensemble immobilier dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement. Par acte sous seing privé en date du 30 avril 2016, Madame [K] [E] a signé auprès de la SCI LES AMARYLLIS un contrat de réservation portant sur un appartement (lot n°28) et un parking (lot n°50) dépendant de l’ensemble immobilier. Le bien étant à vocation locative dans le cadre d’une opération de défiscalisation « PINEL », Madame [K] [E] a confié la gestion locative de ses biens à la société CM-CIC GESTION IMMOBILIERE par mandat de gestion du 5 décembre 2016. Par acte authentique en date du 15 décembre 2016, la SCI LES AMARYLLIS a vendu en l’état futur d’achèvement à Madame [K] [E] les lots précités au prix de 156 000 euros, le délai prévisionnel d’achèvement étant fixé au quatrième trimestre 2017, soit au plus tard le 31 décembre 2017, sauf survenance d’un cas de force majeure ou d’une cause légitime de suspension de délai de livraison. A la suite d’une réunion en date du 24 octobre 2017, la société NATEXIAS s’est engagée auprès de la SCI AMARYLLIS à finir les travaux le 31 janvier 2018. Par courriel du 18 décembre 2017, la société NATEXIAS a informé la SCI LES AMARYLLIS de sa décision d’arrêter le chantier suite au refus de celle-ci de payer la facture de travaux du 30 novembre 2017. Par courrier recommandé avec accusé de réception du 20 décembre 2017, la SCI LES AMARYLLIS a mis en demeure la société NATEXIAS de poursuivre le chantier comme convenu contractuellement. Cette mise en demeure a été réitérée par son conseil le 17 janvier 2018 puis par courrier en date du 2 février 2018, elle a résilié leur marché de travaux. Par acte d’huissier en date du 13 février 2018, la SCI LES AMARYLLIS a fait assigner en référé la société NATEXIAS et Monsieur [X], l’architecte en charge du suivi du chantier, devant le président du tribunal de grande instance de Versailles aux fins de voir ordonner une expertise judiciaire sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile. Par ordonnance en date du 22 mars 2018, le président du tribunal de grande instance de Versailles a ordonné une expertise judiciaire aux fins notamment d’établir un constat contradictoire de l’état d’avancement du chantier, d’examiner les désordres allégués et de donner un avis sur les comptes présentés par les parties. La livraison n’ayant pu intervenir dans les délais, Madame [K] [E] a, par actes d’huissier en date des 12 et 16 décembre 2019, assigné la SCI LES AMARYLLIS et la société AFEDIM devant ce tribunal aux fins d’obtenir l’indemnisation de ses préjudices consécutifs à la mauvaise exécution par ces dernières de leurs obligations contractuelles. PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 1er septembre 2023, Madame [K] [E] demande au tribunal de : Condamner la SCI LES AMARYLLIS au titre de la responsabilité contractuelle ; A titre principal, condamner la société AFEDIM au titre de la responsabilité contractuelle ;A titre subsidiaire, condamner la société AFEDIM au titre de la responsabilité extracontractuelle ; Condamner la société AFEDIM en ce qu’elle a été défaillante dans le cadre de son devoir d’information et de mise en garde ; Condamner in solidum la SCI LES AMARYLLIS et la société AFEDIM à lui verser les sommes de 28 887 € sauf à parfaire à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice matériel résultant de la perte de l’avantage fiscal ; 2.000 € en réparation de son préjudice matériel résultant du paiement de charges mensuelles supplémentaires ; 1.500 € en réparation de son préjudice moral ; 107.796 € (sauf à parfaire) à titre de dommages et intérêts moratoires ; 5.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ; Condamner in solidum la SCI LES AMARYLLIS et la société AFEDIM aux dépens, au bénéfice de la SELARLU BROUT DELBART AVOCAT, prise en la personne de Maître Sandra BROUT-DELBART; Dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Se fondant sur les articles 1112-1, 1217 et 1602 du code civil, Madame [K] [E] soutient que la SCI LES AMARYLLIS a manqué à son obligation contractuelle d’information, de conseil et de mise en garde, en sa qualité de venderesse professionnelle, d’une part, en s’abstenant de l’informer des risques fiscaux encourus en cas de non achèvement du logement dans le délai de 30 mois à compter de la signature de l’acte authentique, et d’autre part, de l’arrêt du chantier et de ses causes. A cet égard, elle indique avoir consenti à conclure la vente en l’état futur d’achèvement dans le cadre d’une opération d’investissement locatif afin qu’elle puisse bénéficier du dispositif de défiscalisation « PINEL », qui lui avait été proposé par la société CMC-CIC AGENCE IMMOBILIERE (devenue la société AFEDIM), et que la SCI LES AMARYLLIS, qui n’ignorait pas cet élément, ne l’a jamais informée des risques de remise en cause de l’éligibilité de ce dispositif en application de l’article 199 novovicies du code général des impôts. Elle indique avoir été contrainte d’interroger la SCI AMARYLLYS pour obtenir des informations sur l’arrêt du chantier et ses causes, alors qu’aux termes de l’acte authentique de vente, elle était tenue de justifier de la suspension de la livraison et notamment de la défaillance de l’entreprise, en produisant la copie de la lettre recommandée adressée par le maître d’œuvre à l’entreprise défaillante, ce qu’elle s’est abstenue de faire. Madame [E] considère qu’elle s’est trouvée dans l’impossibilité de justifier des causes du retard auprès de l’administration et ajoute que le silence de la SCI l’a empêché d’évoquer une éventuelle force majeure auprès des services fiscaux. S’agissant du manquement à l’obligation d’information, de conseil et de mise en garde de la société AFEDIM (anciennement CM-CIC AGENCE IMMOBILIERE), Madame [E] soutient qu’il trouve son fondement, à titre principal, dans la responsabilité contractuelle régie par les articles 1112-1, 1602, 1217 du code civil et L. 111-1 et suivants du code de la consommation, et à titre subsidiaire, dans la responsabilité extracontractuelle de droit commun régie par l’article 1240 du code civil. Elle indique que le bénéfice du dispositif de défiscalisation « PINEL » apparaissant dans la proposition commerciale de la société AFEDIM a été déterminant dans l’achat en VEFA du bien immobilier. Elle ajoute qu’elle n’aurait pas acquis le bien immobilier en VEFA si la société AFEDIM l’avait informée des risques de perte du bénéfice du régime fiscal de faveur en cas de retard de plus de 30 mois suivant la date de signature de l’acte authentique, ce qu’elle s’est abstenue de faire. Elle précise que cette information est d’autant plus importante en sa qualité d’acquéreur non averti, profane en la matière. S’agissant de la condamnation in solidum sollicitée en lien avec les fautes commises par la SCI LES AMARYLLIS et la société AFEDIM, [K] [E] réclame des dommages et intérêts pour son préjudice matériel résultant de la perte de l’avantage fiscal, du paiement des charges mensuelles supplémentaires, du retard dans la livraison des travaux, ainsi que pour le préjudice moral subi. Elle soutient que les manquements commis par les défenderesses lui ont fait perdre la chance de pouvoir bénéficier d’une réduction d’impôts sur les revenus calculée sur 9 années, pour un total de 28 887 euros, en vertu de l’article 199 novovicies du code général des impôts. Elle précise que le délai de 30 mois fixé par la loi est déjà largement dépassé de sorte qu’elle n’est pas en mesure, contrairement à ce que soutiennent les défendeurs, de solliciter l’avantage fiscal attendu. Elle ajoute que la SCI ne rapporte pas la preuve de l’obtention d’une suspension de délai accordée par l’administration fiscale, laquelle est soumise à son bon vouloir. Madame [E] sollicite également le paiement de la somme de 2 000 euros en réparation de son préjudice financier résultant du paiement des charges mensuelles supplémentaires en faisant valoir que compte tenu du retard dans la livraison de son bien, elle verse des intérêts liés au prêt immobilier depuis le mois de janvier 2018 sans percevoir aucune ressource de loyer. Elle indique que les manquements des défenderesses ont généré de l’inquiétude et de l’angoisse et sollicite la somme de 1 500 euros en réparation du préjudice moral subi. Madame [K] [E] estime en outre que la SCI LES AMARYLLIS ne justifie pas de cas de force majeure ou de causes légitimes de suspension de délai de livraison prévus au contrat de vente, et sollicite au visa de l’article 1231-1 du code civil, le versement de la somme de 107 796 euros à titre de dommages et intérêts calculée sur la base de l’indemnité prévue à l’article R. 231-14 du code de la construction de l’habitation. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 30 décembre 2022, la SCI LES AMARYLLIS demande au tribunal de : La juger recevable et bien fondée en ses demandes ;Juger Madame [K] [E] irrecevable et mal fondée en ses demandes ; Débouter Madame [K] [E] de l’ensemble de ses demandes ; Condamner Madame [K] [E] au versement de la somme de 2 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Dire n’y avoir lieu à exécution provisoire Condamner Madame [K] [E] aux entiers dépens de l’instance qui pourront être recouvrés directement par Maître Christophe DEBRAY. La SCI LES AMARYLLIS soutient qu’en tant que vendeur d’un bien en l’état futur d’achèvement, elle n’était soumise à aucune obligation de conseil ou d’information particulière au profit des acheteurs sur le plan fiscal, autre que celles tenant aux caractéristiques essentielles du bien vendu, qu’elle indique avoir respectées. Elle précise que la poursuite du bénéfice de l’avantage fiscal n’a jamais été évoqué dans les contrats signés par Madame [E] de sorte que cet élément n’est jamais rentré dans le champ contractuel. S’agissant du manquement à l’obligation d’information relative à l’arrêt du chantier, elle verse aux débats des courriers adressés à l’acquéreur démontrant qu’elle y a satisfait. En tout état de cause, la SCI indique que Madame [K] [E] ne justifie d’aucun préjudice en lien de causalité avec une éventuelle faute de sa part. S’agissant de l’avantage fiscal espéré, la SCI précise qu’il n’est pas irrémédiablement et définitivement perdu dans la mesure où [K] [E] est recevable à solliciter auprès de l’administration fiscale une prorogation du délai légal d’achèvement de l’immeuble en raison des circonstances exceptionnelles l’ayant retardé. Elle ajoute que, bien qu’elle n’y soit nullement tenue, elle a entrepris des démarches auprès de l’administration fiscale afin que l’avantage fiscal attendu soit préservé et que cette dernière a déjà accepté de proroger le délai légal devant être respecté pour bénéficier de l’avantage fiscal de 299 jours. Elle précise en outre que l’obtention effective de la réduction d’impôt est soumise à d’autres conditions que le respect du délai de 30 mois et que la perte de l’avantage fiscal pourrait être partiellement compensée par la liberté de louer le bien au prix du marché. S’agissant du paiement des charges supplémentaires, elle indique que l’emprunt qu’elle a souscrit pour l’acquisition du bien immobilier ne constitue pas un préjudice devant être pris en charge par le vendeur dudit bien. La SCI LES AMARYLLIS oppose en outre que le retard de livraison de l’immeuble est entièrement justifié par les cas de force majeure et/ou les causes légitimes de suspension de délai de livraison prévus au contrat de vente. Elle communique un certificat établi par le maître d’œuvre ayant la direction des travaux évoquant diverses causes légitimes de suspension du délai de livraison et notamment l’abandon du chantier par la société NATEXIAS, suivi de sa liquidation judiciaire, la défaillance des entreprises, la recherche de nouvelles entreprises, la découverte de désordres et de malfaçons affectant l’immeuble, l’engagement d’une procédure de référé expertise, la pandémie de COVID 19. Elle souligne que l'acte de vente ne contient pas de clause prévoyant le paiement d’une indemnité contractuelle pour un éventuel retard de livraison non justifié, de telle sorte que l’indemnisation liée à un tel retard ne peut intervenir que selon les règles de droit commun de la responsabilité civile, qui impliquent la preuve d'un préjudice réel. Elle indique à cet égard que la somme sollicitée par la demanderesse sur le fondement de l’article R. 231-14 du code de la construction et de l’habitation qui concerne le contrat de construction d’une maison individuelle est inapplicable en l’espèce et en tout état de cause disproportionnée. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 5 juin 2023, la société AFEDIM demande au tribunal de : Dire et juger qu’elle n’a commis aucun manquement au titre de son obligation d’information, de conseil et de mise en garde à l’égard de Madame [E] ; Débouter Madame [E] de l’intégralité de ses prétentions ; Si par extraordinaire le tribunal venait à faire droit à la demande de Madame [E] et ainsi juger qu’une faute a été commise parses soins : Enjoindre à Madame [E] de mettre en cause l’assurance dommage-ouvrage – la société ABEILLE IARD – ainsi que la garantie financière d’achèvement – la banque NEUFLIZE-, qui devront relever et garantir la société AFEDIM de toute condamnation prononcée à son encontre ; En tout état de cause, Condamner Madame [E] à lui verser une somme de 5 000 euros au titre de l’article du code de procédure civile ; Condamner Madame [E] aux entiers dépens de la procédure ; Dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. Au soutien de ses prétentions, elle indique avoir agi en qualité de mandataire de la SCI LES AMARYLLIS afin de commercialiser le bien immobilier et qu’elle n’est partie ni au contrat de réservation, ni au contrat de vente conclus avec la SCI LES AMARYLLIS de sorte qu’elle ne peut pas engager sa responsabilité sur le fondement contractuel. Elle précise avoir fourni à Madame [K] [E] une simple proposition commerciale et qu’à ce titre elle n’était tenue ni à une obligation d’information, de conseil ou encore de mise en garde relative aux conséquences financières et fiscales de son achat, ni au suivi de la construction du bien acheté. Elle indique qu’à défaut de rapporter la preuve d’une quelconque faute et d’un lien de causalité entre les préjudices invoqués et les manquements allégués, Madame [K] [E] ne peut pas non plus engager sa responsabilité délictuelle sur le fondement de l’article 1240 du code civil. A cet égard, la société AFEDIM indique avoir fourni à Madame [E] une notice d’information sur les caractéristiques et les risques des acquisitions immobilières ainsi qu’une fiche clarté exposant le dispositif PINEL l’informant sur les risques liés à l’investissement immobilier et qu’elle ne peut être tenue responsable du retard pris sur la construction du bien et les conséquences financières en résultant qui relève de la seule responsabilité du vendeur. Si par extraordinaire sa responsabilité délictuelle était retenue par le tribunal, la société ne pourrait être condamnée à réparer que le préjudice résultant d’une perte de chance de ne pas contracter et non à payer le montant de la réduction d’impôts sur neuf années comme sollicité. Elle précise partager la position de la SCI concernant le fait que faute d’achèvement des travaux, Madame [K] [E] n’est pas en mesure de solliciter le bénéfice de l’avantage fiscal et qu’une prorogation du délai légal d’achèvement des biens acquis est toujours possible pour certaines situations. S’agissant des préjudices financiers résultant du paiement des charges supplémentaires et des dommages et intérêts liés au retard, la société indique ne pas être à l’origine de ces préjudices dans la mesure où elle n’est pas partie au contrat de vente. S’agissant du préjudice moral, la société indique que Madame [K] [E] ne justifie pas de la réalité du préjudice allégué, ni du montant sollicité en réparation. La clôture a été prononcée le 7 novembre 2013 et l’affaire a été renvoyée pour plaidoirie à l’audience collégiale du 30 mai 2024 où elle a été mise en délibéré au 12 septembre 2024. Ainsi que le permet l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux dernières conclusions des parties pour l’exposé de leurs prétentions et de leurs moyens. MOTIFS DE LA DECISION A titre liminaire, il sera précisé qu'il n'y a pas lieu de statuer sur les demandes, formulées dans le dispositif des écritures des parties, tendant à voir « juger » ou « dire et juger » qui ne constituent pas des prétentions au sens du code de procédure civile mais des moyens au soutien de leurs prétentions véritables. Sur les demandes formées au titre du manquement à l’obligation d’information, de conseil et de mise en garde à l’encontre de la SCI LES AMARYLLIS Aux termes de l’'article L. 111-1 du code de la consommation, dans sa version applicable au présent litige, tout professionnel vendeur de biens est tenu de mettre le consommateur, avant la conclusion du contrat, en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien. Ces caractéristiques, s'agissant d'une vente en l'état futur d'achèvement, portent sur - la définition du bien vendu ; - le prix de vente ; - le délai de livraison ; - l'existence des garanties légales et obligatoires de construction. Il résulte de l’article 1103 du code civil que les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Par ailleurs, en vertu de l’article 1104 du même code, les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. L'article L 261-1 du code de la construction et de l'habitation, reprenant l'article 1601-1 du code civil, définit la vente d'immeuble à construire comme celle par laquelle le vendeur s'oblige à édifier un immeuble dans un délai déterminé par le contrat. L'article L 261-3 du même code, reprenant l'article 1601-3 du code civil, dispose que la vente en l'état futur d'achèvement est le contrat par lequel le vendeur transfère immédiatement à l'acquéreur ses droits sur le sol ainsi que la propriété des constructions existantes. Les ouvrages à venir deviennent la propriété de l'acquéreur au fur et à mesure de leur exécution ; l'acquéreur est tenu d'en payer le prix à mesure de l'avancement des travaux. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l'ouvrage jusqu'à la réception des travaux. L'article 1231-1 du code civil éonce que le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. L'article 1353 dispose enfin que celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. Sur le manquement relatif aux risques fiscaux encourus A titre préalable, il sera rappelé que la SCI LES AMARYLLIS et Madame [K] [E] entretiennent des relations contractuelles pour avoir conclu un contrat de vente en l’état futur d’achèvement en date du 15 décembre 2016. Il est admis que le vendeur d’un bien immobilier éligible à un dispositif de défiscalisation n’est pas tenu à une obligation de conseil et d’information détaillée et personnalisée à l’égard des acquéreurs sur les bénéfices et les risques qu’ils peuvent escompter de leur achat, sa responsabilité ne pouvant, le cas échéant, n’être retenue que s’il a lui-même dispensé ces conseils et informations de sa propre initiative, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Il apparaît que la SCI LES AMARYLLIS a donné mandat de commercialisation des lots de l’immeuble à construire « LES AMARYLLIS » à la société CM-CIC AGENCE IMMOBILIERE, devenue la société AFEDIM. Les pièces versées aux débats ne permettent pas d’établir que la SCI LES AMARYLLIS aurait pris part aux choix de communication et de présentation des opérations de défiscalisation proposées par la société AFEDIM, laquelle est la seule à avoir proposé un investissement immobilier éligible au dispositif « PINEL » à Madame [E], comme en témoigne la proposition commerciale du 16 mars 2016. Par ailleurs, ni le contrat de réservation du 30 avril 2016, ni l’acte authentique de vente du 15 décembre 2016 ne font mention du dispositif fiscal « PINEL » auquel Madame [E] souhaitait bénéficier en faisant l’acquisition du bien immobilier de sorte que cet élément n’est pas entré dans le champ contractuel. Il s’ensuit que Madame [K] [E] ne peut rechercher la responsabilité de la SCI en raison du défaut d’information, de conseil et de mise en garde sur les risques fiscaux encourus et ses prétentions sur ce fondement seront rejetées. Sur le manquement relatif à l’arrêt du chantier et de ses causes Il n’est pas contesté que la SCI LES AMARYLLIS est soumise, en sa qualité de vendeur d’immeuble à construire, à une obligation générale d’information à l’égard de l’acheteur relative au suivi du chantier et aux causes de suspension des délais de livraison. Cette obligation d’information découle tant des dispositions du contrat de vente que du principe de bonne foi régissant toute relation contractuelle aussi bien au stade de la formation que de l’exécution du contrat. En l’espèce, l’acte de vente en l’état futur d’achèvement signé par la SCI LES AMARYLLIS et Madame [K] [E] le 15 décembre 2016 détaille, au paragraphe « délai d’achèvement », les causes légitimes de suspension du délai de livraison et prévoit notamment en cas de défaillance des ou de l’une des entreprises effectuant les travaux que le vendeur en justifie à l’acquéreur « au moyen de la production de la copie de toute lettre recommandée AR adressée par le maître d’œuvre à l’entrepreneur défaillant ». Il appartient dès lors à la SCI LES AMARYLLIS de justifier qu’elle a rempli son obligation d’information à l’égard de Madame [K] [E]. La SCI verse aux débats : un courrier simple en date du 31 mars 2018 ayant pour objet le choix des prestations et évoquant le « redémarrage » du chantier et l’expertise judiciaire en cours ;un courrier simple en date du 7 août 2018 évoquant des « délais judiciaires suite à l’arrêt de chantier frauduleux » et un « travail au ralenti » ; un courrier simple en date du 19 décembre 2019 évoquant « diverses procédures en cours qui ralentissent le chantier » ainsi que des « malfaçons » ayant occasionnées la résiliation du marché de travaux avec l’entreprises générale ; Madame [K] [E] verse aux débats : un courrier recommandé avec accusé de réception en date du 22 février 2019 (daté par erreur du 22 février 2018) exposant l’existence d’un retard suite à un arrêt de chantier ainsi qu’une expertise judiciaire en cours pour l’indemnisation des désordres. A ce courrier est joint un certificat de l’architecte en date du 5 septembre 2018 indiquant avoir été contraint de résilier le marché de travaux avec l’entreprise NATEXIAS en raison de « malfaçons répétées », « retards avérés sans justifications » et « appels de fond totalement injustifiés » ; un courrier simple en date du 30 juillet 2019 indiquant que les travaux ont repris et que les différentes malfaçons sont en train d’être corrigées sous le contrôle de l’expert judiciaire préalablement aux travaux d’achèvement du chantier. Ces courriers, au demeurant très lacunaires quant aux causes de retard de livraison invoquées par le vendeur, sont tous postérieurs à la date de livraison prévue au contrat de vente, à savoir le 31 décembre 2017. En outre, il sera relevé que la SCI n’a jamais transmis à Madame [K] [E] la copie du courrier recommandé adressé par l’architecte à l’entreprise défaillante, conformément à son obligation contractuelle. Au regard de l’ensemble de ces éléments, il apparaît que la SCI LES AMARYLLIS échoue à rapporter la preuve du respect de son obligation d’information relative à l’arrêt du chantier et de ses causes et voit sa responsabilité contractuelle engagée. Sur les préjudices subis par Madame [K] [E] La responsabilité de la SCI LES AMARYLLIS étant engagée, il lui appartient de réparer l’intégralité des préjudices subis par Madame [K] [E] dès lors qu’ils se trouvent en lien de causalité direct et certain avec le manquement contractuel à qui il appartient d’apporter la preuve de l’existence et de l’étendue de ses préjudices et de leur lien causal avec ce manquement. Sur le préjudice matériel résultant de la perte de l’avantage fiscal Il résulte de l’article 199 novocies du code général des impôts, dans sa version applicable au litige que les contribuables domiciliés en France, au sens de l'article 4 B, qui acquièrent, entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016, un logement neuf ou en l'état futur d'achèvement bénéficient d'une réduction d'impôt sur le revenu à condition qu'ils s'engagent à le louer nu à usage d'habitation principale pendant une durée minimale fixée, sur option du contribuable, à six ans ou à neuf ans. Cette option, qui est exercée lors du dépôt de la déclaration des revenus de l'année d'achèvement de l'immeuble ou de son acquisition si elle est postérieure, est irrévocable pour le logement considéré. L'achèvement du logement doit intervenir dans les trente mois qui suivent la date de la signature de l'acte authentique d'acquisition, dans le cas d'un logement acquis en l'état futur d'achèvement, ou la date de l'obtention du permis de construire, dans le cas d'un logement que le contribuable fait construire.  La réduction d'impôt est répartie, selon la durée de l'engagement de location, sur six ou neuf années. Elle est accordée au titre de l'année d'achèvement du logement, ou de son acquisition si elle est postérieure, et imputée sur l'impôt dû au titre de cette même année, puis sur l'impôt dû au titre de chacune des cinq ou huit années suivantes à raison d'un sixième ou d'un neuvième de son montant total au titre de chacune de ces années. Madame [K] [E] sollicite l’indemnisation de la perte de chance d’avoir pu bénéficier de la réduction d’impôt prévue par l’article susvisé, soulignant que le délai de 30 mois fixé par le texte est largement dépassé. Elle considère qu’en raison du manquement de la SCI à son obligation d’information sur le suivi du chantier, elle s’est trouvée dans l’impossibilité de justifier des causes du retard auprès des services fiscaux. Elle soutient que ce silence l’a empêchée de se prévaloir d’un cas de force majeure pour bénéficier d’une prolongation du délai d’achèvement. La perte de chance de la réalisation d’un évènement favorable constitue un préjudice réparable. En l’espèce toutefois, Madame [E] ne peut se prévaloir d’un préjudice en lien avec le manquement du vendeur dans la mesure où elle ne démontre pas en quoi le défaut d’information sur l’arrêt du chantier et de ses causes l’a privée de la chance de percevoir le bénéfice de la réduction d’impôt attendue. En effet, elle ne rapporte pas la preuve qu’elle devait justifier auprès de l’administration fiscale des causes de suspension du délai de livraison du bien immobilier pour solliciter le bénéficie de l’avantage fiscal. En tout état de cause, Madame [K] [E] ne justifie pas avoir pris attache auprès de des services fiscaux une fois qu’elle a été informée par la SCI LES AMARYLLIS de l’arrêt du chantier et de ses causes pour porter à leur connaissance la situation et bénéficier de conseils voire d’un rescrit. L’existence d’un préjudice en lien avec le manquement de la SCI à son obligation d’information n’apparaît donc pas caractérisé et il y a lieu de débouter la demanderesse de ce chef. Sur le préjudice résultant du paiement des charges mensuelles supplémentaires En l’espèce, le préjudice matériel résultant du paiement des charges mensuelles supplémentaires dont se plaint Madame [K] [E], correspond aux intérêts du prêt immobilier, lesquels sont consubstantiels à son projet d’acquisition et sans lien avec le manquement de la SCI ci-avant caractérisé. Ce préjudice, à l’instar à l’instar des dommages et intérêts moratoires sollicitées, est en lien avec le non-respect des délais de livraison que la demanderesse n’invoque pas expressément comme un manquement contractuel dans le II de ses écritures. En tout état de cause, Madame [K] [E] ne justifie aucunement de la somme de 2.000 euros qui ne ressort d’aucun calcul explicite. Sur le préjudice moral Il sera relevé que les pièces que les pièces que la demanderesse verse aux débats à l’appui de ses prétentions, sont : une attestation de paiement des indemnités journalières justifiant qu’elle a été arrêtée à plusieurs reprises au cours des années 2018 et 2019 ; un certificat médical établi en date du 2 décembre 2019 par son médecin soulignant qu’elle présente de « façon récurrente des états d’anxiété parfois associés à un syndrome dépressif » ; une attestation sur l’honneur en date du 3 décembre 2019 émanant de son compagnon qui témoigne du fait que l’absence d’explication claire sur les motifs du retard de livraison du bien immobilier l’a plongée dans un état dépressif. Le tribunal considère que ces éléments sont insuffisants pour justifier du lien de causalité entre l’absence d’information du vendeur quant à l’arrêt du chantier et de ses causes et ces problèmes de santé survenus plusieurs mois après ou pour des causes non précisées. Ce chef de demande sera donc rejeté. Sur les dommages et intérêts moratoires Il en va également de même des dommages et intérêts moratoires, lesquels ne sont pas en lien avec le manquement à l’obligation d’information pesant sur le vendeur mais à l’inexécution du contrat de vente du fait du retard de livraison, que cette dernière n’invoque pas précisément comme un manquement contractuel. Madame [K] [E] sera donc déboutée de sa demande de dommages et intérêts à l’encontre de la SCI LES AMARYLLIS. Sur les demandes formées au titre du manquement à l’obligation d’information, de conseil et de mise en garde à l’encontre de la société AFEDIM Sur la responsabilité contractuelle Il ressort de l’ensemble des pièces versées aux débats que la société AFEDIM a agi en qualité de mandataire de la SCI LES AMARYLLIS et a proposé, dans ce cadre, un investissement immobilier à Madame [K] [E], comme en témoigne la proposition commerciale établie le 16 mars 2016. Par ailleurs, il n’est pas contesté que la société AFEDIM n’est ni partie au contrat de réservation du 30 avril 2016, ni à l’acte de vente en l’état futur d’achèvement conclus entre Madame [K] [E] et la SCI LES AMARYLLIS. Dans ces conditions, aucun contrat ne lie Madame [K] [E] à la société AFEDIM, de sorte que la responsabilité de cette dernière ne peut être recherchée sur le fondement de contractuel. Sur la responsabilité délictuelle La responsabilité contractuelle ayant été exclue précédemment, seule la responsabilité délictuelle peut être examinée. Aux termes de l’article 1240 du code civil tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. En application de ce texte, et indépendamment de l’existence ou non d’un mandat entre l’acquéreur d’un bien bénéficiant d’un dispositif de défiscalisation et le professionnel qui commercialise le bien immobilier dans ce cadre, il est admis que celui-ci est tenu d’informer et de conseiller l’acquéreur sur les caractéristiques de l’investissement qu’il lui propose et les choix à effectuer. L'obligation d'information du commercialisateur d'un bien immobilier bénéficiant d'avantages fiscaux consiste à porter à la connaissance du client, actuel ou futur, des informations objectives sur les caractéristiques de l'investissement qu'il lui est proposé de réaliser afin que celui-ci puisse se faire une idée suffisamment précise du bien ou de service pour pouvoir s'engager en toute connaissance de cause. Cette obligation d'information doit être exécutée avec neutralité, exactitude et loyauté sans éluder les caractéristiques les moins favorables du produit et les risques inhérents au placement choisi. Elle est due, que le client soit ou non averti, sous réserve des seules informations nécessairement connues de lui. La responsabilité peut être recherchée sur le fondement quasi délictuel qui suppose la démonstration d'une faute, d'un préjudice en lien de causalité. En l’espèce, il n’est pas contesté que la société CM-CIC AGENCE IMMOBILIERE, devenue la société AFEDIM, était chargée de commercialiser les lots de l’immeuble à construire « LES AMARYLLIS » et qu’elle a proposé à Madame [E] un investissement locatif éligible au dispositif « PINEL ». Il appartient dès lors à société AFEDIM de justifier qu’elle a rempli son obligation d’information. Au soutien la société verse aux débats : la notice d’information concernant la vente de logement neufs à usage de location ou d’occupation signée par [K] [E] le 30 avril 2016 qui détaille les principales caractéristiques et risques liés à l’investissement immobilier ; la fiche clarté qui détaille le dispositif « PINEL » et fait notamment état de l’obligation de respecter le délai de 30 mois à compter de la signature de l’acte de vente en l’état futur d’achèvement. La notice d’information signée par Madame [E] et complétée par la fiche clarté, que cette dernière ne conteste pas avoir reçue, sont suffisantes pour justifier que la société AFEDIM a rempli son obligation d’information et de conseil s’agissant du dispositif de défiscalisation Dans ces conditions, la responsabilité de la société AFEDIM ne sera pas retenue. En conséquence sa demande subsidiaire est sans objet. Sur les frais du procès et l’exécution provisoire Sur les dépens Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Madame [K] [E], partie perdante, sera condamnée aux dépens de l’instance qu’elle a engagée et le bénéfice de distraction sera accordé à Maître Debray. Sur les demandes d’indemnité au titre des frais irrépétibles En application de l'article 700 1° du code de procédure civile, dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a lieu à condamnation. En l’espèce, l’équité commande de ne pas faire droit aux demandes de ce chef formulées par la SCI AMARYLLIS et la société AFEDIM, qui en seront dès lors déboutées. Sur l’exécution provisoire Il résulte de l’article 515 du code de procédure civile, dans sa rédaction antérieure au décret 2019-1333 du 11 décembre 2019, que hors les cas où elle est de droit, l’exécution provisoire peut être ordonnée, à la demande des parties ou d’office, chaque fois que le juge l’estime nécessaire et compatible avec la nature de l’affaire, à condition qu’elle ne soit pas interdite par la loi. En l’espèce, rien ne justifie d’ordonner l’exécution provisoire de la présente décision. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par décision contradictoire et susceptible d’appel, DEBOUTE Madame [K] [E] de sa demande de dommages et intérêts au titre de la perte de l’avantage fiscal ; DEBOUTE Madame [K] [E] de sa demande de dommages et intérêts au titre du paiement des charges mensuelles supplémentaires ; DEBOUTE Madame [K] [E] de sa demande de dommages et intérêt au titre de son préjudice moral ; DEBOUTE Madame [K] [E] de sa demande de dommages et intérêts moratoires ; DECLARE sans objet la demande subsidiaire de la S.A. AFEDIM, CONDAMNE Madame [K] [E] aux dépens de l’instance ; DIT que le bénéfice de distraction est accordé à Me Debray Christophe ; DEBOUTE Madame [K] [E] de sa demande d’indemnité au titre des frais irrépétibles ; DEBOUTE la SCI LES AMARYLLIS et la société AFEDIM de leurs demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; DIT n’y avoir lieu à exécution provisoire. Prononcé par mise à disposition au greffe le 12 SEPTEMBRE 2024 par Mme DUMENY, Vice Présidente, assistée de Madame GAVACHE, greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5771, "end": 5835 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5835, "end": 9557 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1399, "end": 5771 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1399 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "20/08903" ]
null
Autre
2024-09-12
null
20/08903
Prononce le divorce accepté
null
4ème chambre Cab G
null
[]
66e32fe081ea904904119b8a
null
"2024-09-12T18:19:01.837000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
20J
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES 4ème chambre Cab G JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 20/08903 - N° Portalis DBW3-W-B7E-X63X Art. 751 du CPC - Demande en divorce autre que par consentement mutuel Affaire : [B] / [X] N° minute : Grosse le à Me le à Me Expédition : le à Me le à Me COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats tenus en chambre du conseil le : 18 Juin 2024 Madame ESTIENNE, Juge aux Affaires Familiales Madame DAHMANI, Greffier, A l'issue de l’audience, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe conformément à l’article 450 du code de procédure civile le : 12 Septembre 2024 Jugement contradictoire, en premier ressort rendu publiquement par : Madame ESTIENNE, Juge aux Affaires Familiales Madame YKHLEF, Greffier NOM DES PARTIES : DEMANDEUR : Monsieur [P] [B] né le [Date naissance 5] 1956 à [Localité 9] (BOUCHES-DU-RHÔNE) de nationalité Française [Adresse 7] [Localité 2] représenté par Me Caroline CAUSSE, avocat au barreau de MARSEILLE DEFENDEUR : Madame [M] [T] [X] épouse [B] née le [Date naissance 4] 1962 à [Localité 9] (BOUCHES-DU-RHÔNE) de nationalité Française [Adresse 3] [Localité 1] représentée par Me Mathilde FAVRE, avocat au barreau de MARSEILLE, Me Marianne JACOB, avocat au barreau de PARIS FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES [M] [X] et [P] [B], tous deux de nationalité française, se sont mariés le [Date mariage 8] 2016 devant l'officier d'état-civil de la ville de [Localité 9] (Bouches-du-Rhône), sans contrat préalable. Aucun enfant n’est issu de cette union. [M] [X] a déposé une requête en divorce le 21 octobre 2020. [P] [B] a déposé également une requête en divorce le 12 octobre 2020. Les deux procédures ont été jointes sous le numéro 20/08903. Par ordonnance de non-conciliation en date du 23 avril 2021, la Juge aux affaires familiales a : Constaté que les époux acceptent le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à l'origine de celle-ci ; Constaté la résidence séparée des époux depuis juin 2020 ;Attribué à [P] [B] la jouissance du logement familial et du mobilier du ménage, à charge pour lui de s'acquitter de l'intégralité des charges courantes ; Attribué à l'épouse la jouissance du véhicule Ford KA sous réserve des droits de chacun des époux dans la liquidation du régime matrimonial ; Attribué à [P] [B] la gestion des biens indivis du couple (garages) sis [Adresse 6], à charge pour lui d'encaisser les loyers, de régler l'ensemble des charges afférentes, y compris les échéances du crédit, et de rendre compte de sa gestion ; Fixé à 1.200 € la pension alimentaire mensuelle que [P] [B] doit verser à son conjoint au titre du devoir de secours ; Fixé à 3.000 € la provision pour frais d'instance que [P] [B] doit verser à son conjoint,Débouté [M] [X] de sa demande de provision à valoir sur ses droits dans la liquidation du régime matrimonial. Les époux ont régularisé, en présence de leur conseil, un procès-verbal d’acceptation du principe de la rupture du mariage le 6 avril 2021. Par acte en date du 21 juin 2021, [P] [B] a assigné [M] [X] en divorce. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 6 octobre 2023 auxquelles il convient de se référer pour un exposé complet de ses moyens et prétentions, [P] [B] demande au Juge aux affaires familiales de prononcer le divorce des époux sur le fondement des dispositions des articles 233 et suivants du code civil, et de : Dire que [M] [X] ne conservera pas l’usage de son nom postérieurement au prononcé du divorce ; Dire et juger qu’il n’est pas tenu au versement d’une prestation compensatoire à [M] [X] ; Subsidiairement, dire et juger qu’il n’y a pas lieu d’accorder une prestation compensatoire à l’épouse en considération des critères de l’article 271 du code civil ; Débouter [M] [X] de sa demande de condamnation au paiement d’une prestation compensatoire d’un montant de 50.000 € ; A titre infiniment subsidiaire, fixer la prestation compensatoire à la somme de 5.000 € ; Condamner [M] [X] au paiement de la somme de 3.500 € au titre des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens, distraits au profit de Maître CAUSSE sur son affirmation de droit. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 5 septembre 2023 auxquelles il convient également de se référer pour un exposé complet de ses moyens et prétentions, [M] [X] demande au juge aux affaires familiales de prononcer le divorce sur le fondement de l’article 233 du code civil, et de : Dire qu’elle ne conservera pas l’usage du nom de l’époux postérieurement au prononcé du divorce ; Fixer la date des effets du divorce au 10 juin 2020 ; Dire et juger qu’il soit procédé au partage des biens immobiliers par le rachat par Monsieur de ses droits, après la réalisation des opérations de comptes et de liquidation, avec prise en compte des récompenses, créances, dettes et indemnisations éventuelles ; Désigner tel notaire qui lui plaira afin de qu’il soit réalisé les opérations de comptes et de liquidation ; Dire et juger que les sommes présentes sur l’ensemble des comptes au jour de la date des effets du divorce devront être intégrées à l’actif communautaire ; Condamner [P] [B] à lui verser la somme de 50.000 € à titre de prestation compensatoire ; Condamner [P] [B] au versement de la somme de 3000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été rendue le 28 février 2024 et l’affaire fixée pour être plaidée à l’audience du 18 juin 2024. A l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré au 12 septembre 2024 par mise à disposition au greffe. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : La Juge aux affaires familiales, statuant après débats en chambre du conseil, par jugement contradictoire, mis à disposition au greffe en matière civile ordinaire, et en premier ressort, Vu l'acte de mariage dressé le [Date mariage 8] 2016 à [Localité 9] ; Vu l’ordonnance de non-conciliation en date du 23 avril 2021 ; Vu le procès-verbal d’acceptation en date du 6 avril 2021 ; Vu l’assignation en date du 21 juin 2021 ; Vu les articles 233 et suivants du Code civil ; Prononce le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage sur le fondement des articles 233, 234 du Code Civil de : [P] [B] né le [Date naissance 5] 1956 à [Localité 9] (Bouches-du-Rhône) et de [M], [T] [X], née le [Date naissance 4] 1962 à [Localité 9] (Bouches-du-Rhône), ORDONNE la mention du présent jugement dans les conditions énoncées à l’article 1082 du code de procédure civile, en marge de l’acte de mariage et de l’acte de naissance de chacun des époux ; DIT que la date des effets du divorce entre les époux est fixée au 10 juin 2020; RAPPELLE qu'à la suite du divorce, chacune des parties perd l'usage du nom de son conjoint ; CONDAMNE [P] [B] à payer à [M] [X] une prestation compensatoire en capital d’un montant de 20.000 euros (VINGT-MILLE EUROS); RAPPELLE que le divorce entraîne de plein droit la dissolution du régime matrimonial ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande de [M] [X] visant à ordonner la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande de [M] [X] visant à ordonner la désignation d’un notaire pour réaliser les opérations de comptes et de liquidation ; DÉCLARE IRRECEVABLE la demande de [M] [X] visant à dire et juger que les sommes présentes sur l’ensemble des comptes au jour de la date des effets du divorce devront être intégrées à l’actif communautaire ; RAPPELLE aux parties que les opérations de partage amiable sont régies par les articles 835 à 839 du Code civil et 1358 à 1379 du Code de procédure civile et que : - en principe, la liquidation et le partage de leurs intérêts patrimoniaux ne sont faits en justice qu’en cas échec du partage amiable ; - le partage amiable peut être total ou partiel et intervenir dans la forme et selon les modalités choisies par les parties, sauf en cas de biens soumis à publicité foncière (immeubles), l’acte de liquidation-partage devra alors être passé en la forme authentique devant notaire ; - à défaut d’accord entre des parties sur le choix d’un notaire, elles pourront s’adresser au Président de la chambre des Notaires ; - en cas d’échec du partage amiable, l’assignation en partage devra, à peine d’irrecevabilité, comporter un descriptif sommaire du patrimoine à partager, préciser les intentions du demandeur quant à la répartition des biens et les diligences entreprises en vue de parvenir à un partage amiable ; RAPPELLE que, sur le fondement de l'article 265 du Code civil, le présent divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l'union ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; DÉBOUTE [P] [B] et [M] [X] de leur demande au titre des frais irrépétibles ; CONDAMNE [P] [B] et [M] [X] au partage par moitié des dépens de l'instance avec distraction au profit des avocats qui en ont fait la demande. AINSI JUGE ET PRONONCE PAR JUGEMENT MIS A DISPOSITION AU GREFFE DE LA QUATRIÈME CHAMBRE AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 12 SEPTEMBRE 2024. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 12172, "end": 14726 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 14726, "end": 15378 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1536, "end": 12172 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1536 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/04140" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/04140
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1ère Chambre Cab3
null
[]
66e32fe281ea904904119bd1
null
"2024-09-12T18:19:03.783000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10E
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/321 DU 12 Septembre 2024 Enrôlement : N° RG 23/04140 - N° Portalis DBW3-W-B7H-3F3H AFFAIRE : M. [S] [Y]( Me Constance RUDLOFF) C/ M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : SPATERI Thomas, Vice-Président JOUBERT Stéfanie, Vice-Présidente BERGER-GENTIL Blandine, Vice-Présidente, juge rapporteur Greffier lors des débats : BERARD Béatrice En présence de PORELLI Emmanuelle, vice-procureur de la République Vu le rapport fait à l’audience A l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 12 Septembre 2024 Jugement signé par SPATERI Thomas, Vice-Président et par BESANÇON Bénédicte, Greffier à laquelle la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEUR Monsieur [S] [Y] né le 20 Décembre 2003 à [Localité 4] (MALI) de nationalité Malienne, demeurant Service MNA, [Adresse 5] (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 831370012022007230 du 16/09/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) représenté par Me Constance RUDLOFF, avocat au barreau de MARSEILLE CONTRE DEFENDEUR M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE MARSEILLE, dont le siège social est sis TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE - [Adresse 6] dispensé du ministère d’avocat EXPOSE DU LITIGE : Le 02 décembre 2021, [S] [Y], se disant né le 20 décembre 2003 à [Localité 1] (Mali), a souscrit une déclaration de nationalité française sur le fondement de l’article 21-12 du code civil auprès du tribunal judiciaire de Toulon, en qualité de mineur de plus de 16 ans confié au service de l’aide sociale à l’enfance. Récépissé lui en a été délivré le 10 décembre 2021. Le 6 avril 2022, le Directeur des services de greffe du tribunal judiciaire de Toulon lui a notifié un refus d’enregistrement aux motifs suivants : “(...) l’ordonnance aux fins de placement provisoire confiant M. [Y] [S] au service départemental de l’ASE date du 8 février 2019 et la déclaration a été souscrite le 2 décembre 2021, quelques jours avant la majorité de l’intéressé. Aucune décision administrative ou judiciaire antérieure à cette ordonnance n’a pu être produite par l’intéressé. Le délai entre la décision de placement produite et la souscription de la déclaration est donc inférieur à trois ans. Au surplus, le jugement supplétif d’acte de naissance de M. [Y] [S] n°279 en date du 8 septembre 2021 est inopposable en France en ce qu’il ne respecte pas le principe du contradictoire et est contraire à l’ordre public international en France. L’acte de naissance de M. [Y] [S] n°123Rg3sp, dressé le 15 septembre 2021 en exécution de ce jugement supplétif, n’est donc pas probant au titre de l’article 47 du code civil. Par conséquent, M. [Y] [S] ne justifie pas d’un état civil fiable et certain et la déclaration de nationalité française souscrite le 2 décembre 2021 ne peut être enregistrée.” Par acte d’huissier du 14 mars 2023, soit dans le délai de six mois à compter de la décision du bureau d’aide juridictionnelle du 16 septembre 2022 complétée par décision du 1er décembre 2022, [S] [Y] a fait assigner le Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Marseille à l’effet de contester cette décision. La formalité de l’article 1040 du code de procédure civile a été accomplie et récépissé en a été délivré le 5 juin 2023. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées le 03 janvier 2024, [S] [Y] demande au tribunal de : -CONSTATER qu’il a souscrit une déclaration de nationalité française devant le Tribunal judiciaire de Toulon sur le fondement de l'article 21-12 1° du code civil ; - DÉCLARER non avenu le refus d'enregistrement de la déclaration de nationalité française opposé par décision du 6 avril 2022 du Directeur des services de greffe judiciaires du Tribunal judiciaire de Toulon ; - DÉCLARER nul et non avenu le refus de certificat de nationalité française opposé par décision du 6 avril 2022 du Directeur des services de greffe judiciaires du Tribunal judiciaire de Toulon ; -CONSTATER qu’il remplissait l’ensemble des conditions posées au terme des dispositions de l'article 1-12 1° du Code civil lorsqu’il souscrivait une déclaration de nationalité ; -ORDONNER l'enregistrement de la déclaration de nationalité française souscrite le 02 décembre 2021; -ORDONNER la remise au demandeur de la copie de sa déclaration de nationalité française ; -DIRE ET JUGER qu’il est français, et ce rétroactivement à compter de la souscription de sa déclaration de nationalité française, soit depuis le 2 décembre 2021 ; -ORDONNER la mention prévue à l'article 28 du code civil ; -CONDAMNER le Trésor Public à la somme de 1 500 euros au titre des dispositions combinées de l'article 700 du code de procédure civile et de l’article 37 de la loi du 10 juillet 1991 ; -LAISSER les dépens de l’instance à la charge du Trésor. Au soutien de ses demandes il fait valoir qu’il est entré en France alors qu’il était seulement âgé de 14 ans après un parcours migratoire difficile ; que dans un premier temps, il a fait l’objet d’un accueil provisoire d’urgence par le conseil départemental des Alpes de Haute Provence à compter du 10 octobre 2018 dans le cadre d’une mesure administrative d’assistance éducative au sein de la maison d’enfants [3] à [Localité 2] ; que le 8 février 2019, il a ensuite été transféré dans le département du VAR en vertu de l’ordonnance de placement provisoire du Procureur de la République de Dignes les Bains du même jour et suite à l’orientation de la DPJJ du 6 février 2019 ; que le 7 juin 2019, son placement auprès de l’ASE du Var était maintenu par le juge des enfants près le tribunal judiciaire de Toulon par ordonnance de placement provisoire du 7 juin 2019 ; que par jugement du 27 novembre 2019, son placement était prolongé jusqu’au 30 septembre 2021 ; que le 9 août 2021, le placement était maintenu jusqu’au 20 décembre 2021, date de sa majorité ; que le 2 décembre 2021, soit avant sa majorité intervenue le 20 décembre 2021, il a souscrit une déclaration de nationalité française auprès du Tribunal judiciaire de Toulon sur le fondement de l’article 21-12 1° du code civil ; que la décision administrative de placement à compter du 10 octobre 2018 n’emporte pas obligation de produire une «décision» administrative ou judiciaire ; que la preuve qu’il a été confié à l’ASE pendant au moins 3 années peut être rapportée par tout moyen ; que le législateur n’a pas entendu conditionner la nationalité française à l’exigence d’une « décision administrative» ; que l’attestation de prise en charge du département des Alpes de Haute Provence était bien un document administratif, permettant en tout état de cause de démontrer sa prise en charge par l’ASE dès le 10 octobre 2018. Il ajoute qu’il justifie d’un état civil ayant un caractère fiable et certain ; qu’il a en effet produit au soutien de sa demande un extrait de jugement supplétif d’acte de naissance n°279 en date du 8 septembre 2021 et un extrait d’acte de naissance n°123/RG3/SP du 28 septembre 2021. Par conclusions signifiées le 10 novembre 2023, le Procureur de la République demande au tribunal de : - Dire la procédure régulière au regard des dispositions de l'article 1040 du code de procédure civile ; - Débouter [S] [Y] de l’ensemble de ses demandes ; - Dire que [S] [Y], se disant né le 20 décembre 2003 à [Localité 1] (Mali), n’est pas de nationalité française ; - Ordonner la mention prévue par l'article 28 du code civil ; - Statuer ce que de droit quant aux dépens. Il soutient que pour justifier qu’il était confié à l’Aide Sociale à l’Enfance depuis au moins trois années à la date de souscription de sa déclaration le 2 décembre 2021, soit du 02 décembre 2018 au 02 décembre 2021, [S] [Y] produit : - une attestation de l’aide sociale à l’enfance du 25 octobre 2018 mentionnant que [S] [Y] est confié à l’aide sociale à l’enfance dans le cadre d’une mesure administrative d’assistance éducative depuis le 10 octobre 2018 ; - une ordonnance de placement provisoire du procureur de la République de Digne-les-Bains du 8 février 2019 ; - une ordonnance de placement provisoire du juge des enfants de Toulon du 2 juin 2019; - un jugement du juge des enfants de Toulon du 27 novembre 2019 le confiant à l’aide sociale à l’enfance jusqu’au 30 septembre 2021 ; - une ordonnance du juge des enfants de Toulon du 9 août 2021 le confiant à l’aide sociale à l’enfance jusqu’au 20 décembre 2021; Qu’en l’état, [S] [Y] justifie avoir été confié à l’Aide Sociale à l’Enfance par les quatres décisions de justice susmentionnées du 8 février 2019 au 20 décembre 2021; que l’attestation de l’Aide Sociale à l’Enfance est insuffisante à rapporter la preuve que [S] [Y] était confié à l’aide sociale à l’enfance à compter du 10 octobre 2018 dans un cadre administratif en l’absence de production de ladite décision administrative, puisque l’article 21-12 du code civil exige que l’enfant doit être confié, à l’Aide Sociale à l’Enfance, et pas simplement pris en charge, ce qui implique une ou plusieurs décisions administratives et/ou judiciaires. Il soutient par ailleurs que le demandeur produit un extrait portant la mention “POUR EXTRAIT CONFORME” en bas à droite du document, délivré le 8 septembre 2021, d’un jugement supplétif d’acte de naissance n°279 du tribunal de grande instance de Kayes du 08 septembre 2021, aux termes duquel [S] [Y] est né le 20 décembre 2003 à [Localité 1], de [C] [Y], cultivateur, et de [H] [Y], ménagère; qu’en produisant un simple extrait de son jugement supplétif de naissance et non une copie certifiée conforme de l’intégralité du jugement, le demandeur met le tribunal dans l’impossibilité d’exercer son contrôle de la régularité internationale de ladite décision, notamment s’agissant du nom du juge, du caractère contradictoire de la décision et de sa motivation ; que ce jugement supplétif de naissance n’est donc pas opposable en France. Il ajoute que le demandeur produit une copie délivrée le 28 septembre 2021 de son acte de naissance malien n°123 dressé le 15 septembre 2021 ; que d’une part, cet acte de naissance a été dressé en exécution d’un jugement inopposable en France, de sorte que l’acte de naissance du demandeur est dépourvu de force probante au sens de l’article 47 du code civil ; que d’autre part, cet acte de naissance n’apparaît pas conforme à la loi malienne. Il indique en effet que l’acte de naissance a été dressé dès le 15 septembre 2021, manifestement sur transcription d’un jugement supplétif de naissance du 8 septembre 2021, et ce en violation des articles 554 et suivants du code de procédure civile malien prévoyant un délai de recours de quinze jours qui court à compter du prononcé du jugement y compris en matière gracieuse suivant l’article 557 du même code ; que l’article 151 de la loi malienne n°2011-087 du 30 décembre 2011 portant code des personnes et de la famille prévoit d’ailleurs que lorsqu’une décision de justice ordonne la transcription d’un acte à l’état civil, celle-ci ne peut intervenir qu’avec la preuve par acte officiel du caractère définitif de la décision ; que dès lors, cet acte de naissance est irrégulier au regard de la loi malienne, n’est pas rédigé dans les formes usitées dans ce pays. Il ajoute qu’il ressort de l’examen comparé de l’acte de naissance du demandeur et de l’extrait de son jugement supplétif que l’acte de naissance mentionne des informations ne figurant pas dans le jugement supplétif, à savoir le domicile des parents à [Localité 1], alors que l’acte de naissance est censé être dressé sur transcription du jugement supplétif du 22 juin 2020, au vu des seules mentions figurant dans ce jugement ; que cet acte de naissance apparaît irrégulier et non probant et ne peut donc faire foi au sens de l’article 47 du code civil. L’ordonnance de clôture a été rendue le 26 février 2024 et l’affaire a été renvoyée à l’audience du 13 juin 2024. MOTIFS : Aux termes de l’article 21-12 du code civil : “L'enfant qui a fait l'objet d'une adoption simple par une personne de nationalité française peut, jusqu'à sa majorité, déclarer, dans les conditions prévues aux articles 26 et suivants, qu'il réclame la qualité de Français, pourvu qu'à l'époque de sa déclaration il réside en France. Toutefois, l'obligation de résidence est supprimée lorsque l'enfant a été adopté par une personne de nationalité française n'ayant pas sa résidence habituelle en France. Peut, dans les mêmes conditions, réclamer la nationalité française : 1° L’enfant qui, depuis au moins trois années, est recueilli sur décision de justice et élevé par une personne de nationalité française ou est confié au service de l’aide sociale à l’enfance (...)” La charge de la preuve que les conditions prévues par l’article 21-12 du code civil sont réunies pèse sur l’auteur de la déclaration de nationalité française en cas de refus d’enregistrement de ladite déclaration. En vertu de l’article 30 du code civil, la charge de la preuve, en matière de nationalité française, incombe à celui dont la nationalité est en cause. Nul ne peut se voir reconnaître la nationalité française, à quelque titre et sur quelque fondement que ce soit, s’il ne justifie pas de façon certaine de son état civil par la production d’un acte de naissance répondant aux exigences de l’article 47 du Code civil qui dispose que “tout acte de l’état civil des français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. Celle-ci est appréciée au regard de la loi française”. En l’espèce, [S] [Y] communique non pas une copie certifiée conforme de son acte de naissance et du jugement supplétif d’acte de naissance N°279, dûment légalisés par l’autorité consulaire compétente, mais encore force est de constater que le jugement supplétif n’est pas motivé, contrairement à l’ordre public international, de sorte qu’il ne justifie pas d’un état civil certain. En conséquence, il y a lieu de dire et juger que [S] [Y] se disant né le 20 décembre 2003 à [Localité 1] (Mali) n’est pas français, et d’ordonner que mention sera portée en application de l’article 28 du Code civil. Les dépens de la procédure resteront à sa charge. PAR CES MOTIFS : LE TRIBUNAL, statuant après débats publics par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire rendu en premier ressort, CONSTATE qu’il a été satisfait aux formalités de l’article 1040 du code de procédure civile ; DEBOUTE [S] [Y] de ses demandes ; DIT que [S] [Y] se disant né le 20 décembre 2003 à [Localité 1] (Mali) n’est pas de nationalité française ; ORDONNE les mentions prévues aux articles 28 du Code civil ; DIT que les dépens resteront à sa charge. AINSI JUGE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE 12 SEPTEMBRE 2024 LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4334, "end": 6557 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6557, "end": 8593 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1155, "end": 4334 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1155 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/07106" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/07106
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
CABINET JAF 9
null
[]
66e32c9781ea90490410b4a6
null
"2024-09-12T18:05:00.774000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
28A
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 23/07106 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YGSY N° RG 23/07106 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YGSY Minute n°24/0 AFFAIRE : [C], [S] [L] C/ [F], [H], [A], [X] [Y] Grosse délivrée le à Me Francine LINDAGBA-MBA TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 06 Juin 2024, JUGEMENT : Réputé contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [C], [S] [L] né le [Date naissance 4] 1966 à [Localité 12] (Guadeloupe) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5] représenté par Maître Francine LINDAGBA-MBA, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE : Madame [F], [H], [A], [X] [Y] née le [Date naissance 1] 1967 à [Localité 10] (Guyane) DEMEURANT : [Adresse 7] [Localité 6] défaillante Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 23/07106 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YGSY FAITS ET PRETENTIONS DES PARTIES Monsieur [C] [L] et Madame [F] [Y] ont vécu maritalement pendant 30 ans. De leur relation est né un enfant : [B], [Z] [L], le [Date naissance 2] 2000 à [Localité 9] (Gironde). Ils ont acquis à concurrence de moitié chacun une maison située [Adresse 7], selon acte en date du 7 janvier 2004 reçu par Maître [O] [R], Notaire à [Localité 9] (Gironde). Le prix d’acquisition a été financé moyennant deux prêts souscrits conjointement auprès du [11], selon offre en date du 12 novembre 2010, l’un de 15 000 € et l’autre de 117 644 €. Les mensualités de remboursement s’élèvent à 846,81 €, outre 267,20 € au titre d’un prêt travaux. Le couple s’est séparé en mai 2014 et depuis cette date, la maison indivise est occupée par Madame [F] [Y]. Aucun accord n’a été trouvé par les parties pour sortir de l’indivision. Par jugement en date du 05 septembre 2019, le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux a : - ordonné l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage entre Monsieur [L] et Madame [Y], et a commis pour y procéder le Président de la chambre des Notaires de la Gironde, - ordonné une expertise foncière et désigné pour y procéder Monsieur [T]. - dit que Madame [Y] est redevable d’une indemnité d’occupation à l’égard de l’indivision à compter de mai 2014 jusqu’au jour du partage. Maître [P] [G] a été désigné par le Président de la Chambre des Notaires le 08 septembre 2020. Monsieur [T] a déposé son rapport d’expertise foncière le 24 décembre 2019 et estimé la valeur vénale de la maison à 260 000 €. La valeur locative était estimée à 926,50 € et l’indemnité d’occupation arrondie à 926 € par mois. Maître [P] [G] a dressé le 5 juillet 2021 un procès-verbal de difficultés. Les parties ont été invitées par le greffe à constituer avocat. Le 5 décembre 2023, le juge commis a dressé rapport au visa du procès verbal de difficultés dressé par le notaire commis. Suivant conclusions signifiées par commissaire de justice le 19 mars 2024 à Madame [F] [Y] qui les a reçues, Monsieur [C] [L] demande au tribunal de : - Renvoyer Monsieur [L] et Madame [Y] devant Maître [G], Notaire à [Localité 9], pour qu’il soit procédé aux opérations de liquidation et de partage de l’indivision, - Préalablement à ses opérations, et avant dire droit, désigner tel expert immobilier qu’il plaira avec la mission d’estimer la valeur du bien immobilier sis [Adresse 7], et cadastré section AV n° [Cadastre 8] d’une contenance de 08 a et 00 ca, - Ordonner la vente du bien y compris à la barre du Tribunal, - Débouter Madame [Y] de l’ensemble de ses demandes, moyens, fins et conclusions, - Condamner Madame [Y] à une indemnité de 3 000 € sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, - Juger n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire du jugement à intervenir, - Ordonner l’emploi des frais d’expertise et des dépens en frais privilégiés de liquidation partage, dont distraction au profit de Maître LINDAGBA-MBA, Avocat, en application de l’article 659 du code de procédure civile. Madame [F] [Y] n’a pas constitué avocat. La clôture de l’instruction est intervenue par ordonnance du 7 mai 2024. MOTIFS DE LA DÉCISION Il appartient au juge, si le défendeur ne comparait pas, de ne faire droit à la demande que dans la mesure où celle-ci apparaît recevable, régulière et bien fondée, conformément aux dispositions de l’article 472 du Code de procédure civile. Conformément aux dispositions de l'article 1373 du code de procédure civile, le notaire commis par la précédente décision en date du 5 septembre 2019, a transmis au juge commis un procès-verbal reprenant les dires respectifs des parties ainsi que le projet d'état liquidatif. Les parties ont conclu et il convient, par application de l'article 1375 du code de procédure civile de statuer sur les points de désaccord avant de renvoyer les parties devant le notaire pour établir l'acte constatant le partage. Sur la licitation du bien En vertu de l’article 1377 du code de procédure civile, le tribunal ordonne dans les conditions qu’il détermine la vente par adjudication des biens qui ne peuvent être facilement partagés ou attribués. Le notaire commis n’a pu procéder au partage en raison de l’impossibilité pour Madame [F] [Y] de régler la soulte due à Monsieur [C] [L]. En conséquence, la sortie de l’indivision exige la vente de l’immeuble. Monsieur [C] [L] sollicite une expertise afin d’actualiser la valeur de l’immeuble en vue de sa vente. Monsieur [T] avait estimé le bien indivis à 260 000 euros en 2019, valeur qui avait reçu l’accord des parties ainsi que cela ressort du procès-verbal de difficultés du notaire. En conséquence, et sans qu’il ne soit nécessaire d’ordonner une nouvelle expertise coûteuse pour les parties, il convient d’ordonner la licitation du bien immobilier indivis selon les modalités fixées au dispositif. Sur les autres demandes Madame [F] [Y] s’est présentée devant le notaire et a fait valoir ses prétentions. Néanmoins, elle oblige par sa défaillance à la procédure, à la vente forcée du bien et doit donc être condamnée à verser à Monsieur [C] [L] la somme de 1500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Les dépens seront employés en frais de liquidation partage. Les dépens employés en frais de liquidation partage ne peuvent faire l’objet d’une distraction au profit de l’avocat. PAR CES MOTIFS, Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, après débats en audience publique, Ordonne pour parvenir au partage la vente sur licitation aux enchères publiques à la barre du tribunal judiciaire de BORDEAUX du bien immobilier situé à [Localité 6] (Gironde) cadastré section N°AV [Cadastre 8], [Adresse 7] sur cette commune, sur la mise à prix de 130 000 € (CENT TRENTE MILLE EUROS) sans faculté de baisse, Dit que les licitations auront lieu après accomplissement des formalités prévues par la loi, et sur les cahiers des conditions de ventes qui seront déposées par Maître Francine LINDAGBA-MBA, avocat, poursuivant la procédure de partage, Désigne Maître [P] [G], notaire à [Localité 9] (Gironde) en qualité de séquestre pour recevoir le produit de la vente et le conserver jusqu'au partage sauf avance sur partage unanimement convenue par les indivisaires ou judiciairement octroyée, Désigne Maître [P] [G], notaire à [Localité 9] (Gironde), pour poursuivre les opérations de liquidation partage, Dit qu'en l'absence d'accord des parties sur les attributions, le notaire procédera par tirage au sort, Dit qu'en cas de refus par une partie de signer l'acte de partage établi conformément à l'état liquidatif rectifié et complété, l'autre partie pourra saisir le juge aux fins d'homologation et que dans ce cas les frais de la procédure pourront être mis à la charge de l'opposant ou du défaillant, Dit que les dépens seront employés en frais de liquidation partage, Condamne Madame [F], [H], [A], [X] [Y] à verser à Monsieur [C], [S] [L] la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1814, "end": 2122 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2122, "end": 2904 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1305, "end": 1814 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1305 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/03951" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/03951
Homologue l'accord des parties
null
CABINET JAF 9
null
[]
66e32c9881ea90490410b4e0
null
"2024-09-12T18:05:01.667000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
22G
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET JAF 9 N° RG 24/03951 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZDQE N° RG 24/03951 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZDQE Minute n°24/0 AFFAIRE : [E], [R] [Z], [I], [K] [W] divorcée [Z] Grosses délivrées le à Maître Julie L’HOSPITAL Maître Pascale MAYSOUNABE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX CABINET JAF 9 JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier DÉBATS : A l’audience du 06 Juin 2024, JUGEMENT : Contradictoire, Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEURS : Monsieur [E], [R] [Z] né le [Date naissance 1] 1950 à [Localité 9] (Charente-Maritime) DEMEURANT : [Adresse 5] [Localité 3] représenté par Maître Julie L’HOSPITAL de la SELARL DUCOS-ADER / OLHAGARAY & ASSOCIES, avocat au barreau de BORDEAUX et : Madame [I], [K] [W] divorcée [Z] née le [Date naissance 2] 1948 à [Localité 8] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 3] représentée par Maître Pascale MAYSOUNABE de la SELAS ELIGE BORDEAUX, avocat au barreau de BORDEAUX Tribunal judiciaire de Bordeaux CABINET [7] N° RG 24/03951 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZDQE FAITS ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Monsieur [E] [Z] et Madame [I] [W] ont divorcé par jugement du juge aux affaires familiales de BORDEAUX en date du 8 février 2024 sur le fondement de l’article 233 du code civil. Le notaire désigné par le juge aux affaires familiales par ordonnance de non-conciliation a dressé un état liquidatif de leur régime de séparation de biens le 20 novembre 2023. Par requête conjointe déposée le 30 avril 2024, Monsieur [E] [Z] et Madame [I] [W] en sollicitent l’homologation. MOTIFS Les parties ont convenu par convention liquidative dressée le 20 novembre 2023 des modalités de partage de leur régime matrimonial. Ils en sollicitent l’homologation judiciaire. Cet état liquidatif respectant les intérêts et les intentions de chacune des parties, il convient de l’homologuer. PAR CES MOTIFS Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en dernier ressort, après débats en audience publique, HOMOLOGUE l'acte liquidatif dressé par Maître [U] [T] [M], Notaire à [Localité 6] (Gironde), le 20 novembre 2023. LUI DONNE par conséquent force exécutoire. DIT que les dépens seront employés en frais privilégiés de partage et supportés par les parties à proportion de leur part dans l'indivision. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge aux Affaires Familiales et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1325, "end": 1904 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1904, "end": 2525 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 724, "end": 1325 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 724 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/07440" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/07440
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
null
9ème Chambre JEX
null
[]
66e3301c81ea904904119e82
null
"2024-09-12T18:20:01.495000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
5AZ
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/07440 - N° Portalis DBW3-W-B7I-5EN7 MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 12/09/24 à Copie certifiée conforme délivrée le 12/09/24 aux parties Copie aux parties délivrée le 12/09/24 JUGEMENT DE CADUCITÉ DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame MANNONI, Vice-Président GREFFIER : Madame RAMONDETTI, Greffière L’affaire a été examinée à l’audience publique du 25 Juillet 2024 du tribunal judiciaire de MARSEILLE, tenue par Madame MANNONI, Vice-Président juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame RAMONDETTI, Greffière. L’affaire oppose : DEMANDERESSE Madame [X] [L] née le 06 Septembre 1977 à [Localité 5], demeurant [Adresse 4] - [Localité 1] non comparante, ni représentée DEFENDEUR Monsieur [A], [Z] [P] né le 01 Décembre 1987 à [Localité 3] (13), domicilié : chez AGENCE CENTURY 21 JNR IMMO, [Adresse 2] - [Localité 1] non comparant, ni représenté Al’issue de l’audience , l’affaire a été mise en délibéré. Le président a informé que le jugement serait prononcé le 12 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : réputée contradictoire et en premier ressort MOTIFS Vu la requête tendant à l'obtention de délais consécutivement à une mesure d'expulsion présentée par [X] [L] le 28 JUIN 2024. [X] [L] ne s'est pas présentée à l'audience et n'a formulé aucune demande de renvoi. En l'état de la défaillance de [X] [L], il convient de prononcer la caducité de la requête. La déclaration de caducité peut être rapportée si [X] [L] fait connaître au greffe dans un délai de quinze jours le motif légitime qu'elle n'aurait pas été en mesure d'invoquer en temps utile. Dans ce cas, les parties seront convoquées à une audience ultérieure. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL STATUANT en matière civile ordinaire, en audience publique, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et après en avoir délibéré conformément à la loi, PRONONCE la caducité de la requête présentée par [X] [L] le 28 juin 2024, CONDAMNE [X] [L] aux dépens, Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au Greffe de la Neuvième Chambre du Tribunal Judiciaire de MARSEILLE le 12 septembre 2024. Signé par Madame MANNONI, Président, et par Madame Emmanuelle RAMONDETTI, Greffier présent lors de la mise à disposition au Greffe de la décision. Le Greffier Le Juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 40304, "end": 52996 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 52996, "end": 55678 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 3160, "end": 40304 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 3160 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00528" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00528
Autres décisions ne dessaisissant pas la juridiction
null
5ème chambre 2ème section
null
[]
66e3310d81ea90490411ab56
null
"2024-09-12T18:24:02.298000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
58Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 5ème chambre 2ème section N° RG 23/00528 N° Portalis 352J-W-B7G-CYVYH N° MINUTE : Assignations des : 28 et 29 Décembre 2022 29 Décembre 2023 ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 12 Septembre 2024 DEMANDERESSES S.A.S. MAKE IT HAPPEN 2 [Adresse 14] [Adresse 15] [Adresse 3] [Localité 11] représentée par Me Stéphane PERRIN de la SELARL DELSOL AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0513, avocat postulant, et par Me Alexandre ABITBOL et Pascale ERNST, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidants S.A.S. L’ESCARGOT [Adresse 14] [Adresse 15] [Adresse 3] [Localité 11] représentée par Me Stéphane PERRIN de la SELARL DELSOL AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0513, avocat postulant, et par Me Alexandre ABITBOL et Pascale ERNST, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidants S.A.S.U. MODENA [Adresse 14] [Adresse 15] [Adresse 3] [Localité 11] représentée par Me Stéphane PERRIN de la SELARL DELSOL AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0513, avocat postulant, et par Me Alexandre ABITBOL et Pascale ERNST, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidants Décision du 12 septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 23/00528 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYVYH DEFENDERESSES S.A. MMA IARD [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Aurélia MORACCHINI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1053 Société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Aurélia MORACCHINI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1053 S.A. MMA VIE [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Aurélia MORACCHINI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1053 Société MMAVIE ASSURANCES MUTUELLES [Adresse 1] [Localité 7] représentée par Me Aurélia MORACCHINI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1053 S.A.S. FID’AUDIT anciennement dénommée Cabinet TOUBER [Adresse 6] [Localité 10] représentée par Me Georges QUINQUET DE MONJOUR de la SELARL RONSARD AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0171 S.A.S. FIDUS AUDIT [Adresse 6] [Localité 10] représentée par Me Georges QUINQUET DE MONJOUR de la SELARL RONSARD AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0171 SOCIETE MUTUALISTE INTERPROFESSIONNELLE (SMI) [Adresse 4] [Localité 8] représentée par Me Laurence CHREBOR de la SAS ACTANCE, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #P0107 [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE [Adresse 5] [Localité 9] représentée par Me Isabelle GUGENHEIM, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E0978 S.A.R.L. AA ASSURANCES [Adresse 2] [Localité 12] représentée par Me Jennifer KNAFOU de la SELARL KL2A - KNAFOU & LOUPPE AVOCATS ASSOCIÉS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C2424 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Antoinette LE GALL, Vice-Présidente assistée de Catherine BOURGEOIS, Greffier lors des débats et de Nadia SHAKI, Greffier lors de la mise à disposition DEBATS A l’audience du 14 mai 2024, avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 04 juillet 2024 prorogé au 12 septembre 2024. ORDONNANCE Prononcée par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE La société MODENA, qui exploite une activité de restauration, a souscrit, au bénéfice de ses salariés, un contrat collectif frais de santé (n°60 903/158 017 826) d’une part, et un contrat collectif prévoyance (n°80 218/158 017 829) d’autre part auprès des sociétés SMI et MMA (le risque étant porté en coassurance). Ces contrats ont été souscrits à effet du 1er janvier 2016 par l’intermédiaire de la société de courtage d’assurance AA. ASSURANCES. La société MAKE IT HAPPEN 2 (SIRET n°534 085 857 00041), qui a une activité de restauration et exploite le restaurant “La-Haut” à [Localité 16], a débuté son activité en février 2017. Elle expose être une filiale de la société L’ESCARGOT, tout comme la société MODENA. Elle indique avoir, alors, fait appel à son cabinet d’expertise comptable, le Cabinet TOUBER (qui deviendra la société FID AUDIT) et la société FIDUS AUDIT, pour la gestion sociale et, notamment, pour l’établissement des déclarations sociales et de paie. La société AA. ASSURANCES expose avoir écrit à la société SMI pour que soit ajoutée au contrat Santé & Prévoyance mis en place par le groupe MODENA, l’entité MAKE IT HAPPEN 2, à effet du 1er février 2017. Des échanges de mails ont eu lieu entre AA. ASSURANCES et, notamment, GENERATION, mandataire de SMI. A la fin de l’année 2017, le contrat de prévoyance avec les sociétés SMI/MMA a été résilié. Un nouveau contrat auprès de la société [Localité 13] Médéric (aux droits de laquelle vient la société MEDERIC HUMANIS), a été conclu, lequel sera résilié au 31 décembre 2019. La société MAKE IT HAPPEN 2 a signé, le 6 février 2017, un contrat de travail avec M. [N] [E]. Celui-ci a été en arrêt de travail du 22 mars au 28 avril 2017, a repris ses activités entre le 28 avril 2017 et le 9 mai 2017, puis a été, de nouveau, en arrêt de travail à partir du 9 mai 2017 et n’a pas, ensuite, repris son poste. Des échanges de mails ont lieu le 11 septembre 2017 entre le courtier AA. Assurances et la société MAKE IT HAPPEN 2. Le 12 juin 2018, la MDPH a reconnu M. [E] travailleur handicapé avec une incapacité reconnue entre 50 et 79%. Le 26 août 2019, il a été classé en invalidité catégorie 2, et a perçu, à compter du 1er octobre 2019, une pension d’invalidité. Pa courrier avec accusé de réception du 27 août 2019 adressé à la société MAKE IT HAPPEN 2, M. [E] a précisé : “(...) Etant en arrêt de travail pour maladie depuis le 21 mars 2017, je viens tout juste de prendre connaissance de mon droit d’obtenir un complément de salaire par l’intermédiaire de ma complémentaire santé. J’ai contacté la société GPS (Gestion Prestation Service), pour obtenir plus d’informations à ce sujet. Ils m’ont informé de vous communiquer le versement de mes indemnités journalières de la caisse primaire d’assurance maladie, que vous devez ensuite leur joindre à une demande de complément de salaire depuis la date du premier arrêt. Vous trouverez ci-joint le justificatif des versements d’indemnités journalières par la CPAM. Je reste à votre entière disposition (...). J’en profite pour vous demander de bien vouloir me faire parvenir mes bulletins de salaires non perçus depuis 2017. Par ailleurs, vous m’excuserez d’avoir rédigé ce courrier à l’aide d’un ordinateur malheureusement mon handicap ne me permet plus d’écrire à la main (...).” Par courrier avec avis de réception du 10 octobre 2019, M. [E] a indiqué à la société MAKE IT HAPPEN 2 que : “Je fais suite à mon courrier du 27 août dernier concernant le complément de salaire. Je tiens d’abord à rectifier le terme employé car il s’agit d’une garantie conventionnelle. Comme l’indique mon contrat prévoyance, j’ai le droit d’obtenir soixante-dix pour cent de mon salaire à partir du quatre-vingt onzième jour non travaillé. Cette condition s’applique sans minimum d’ancienneté. Vous m’avez informé avoir envoyé le dossier afin d’obtenir mes indemnités. A ce jour, le service prévoyance de la société GPS (...) n’a reçu aucune demande de sinistre. Vous m’avez demandé de vous fournir une attestation d’incapacité de travail pour compléter le dossier auprès de GPS, hors la prévoyance ne demande aucun justificatif médical. Seuls les décomptes d’indemnités journalières de la sécurité sociale sont à fournir. N’arrivant pas à vous joindre par téléphone, ni par mail puisque l’adresse que vous m’avez communiqué n’est pas valide, je vous écris pour vous demander de bien vouloir faire le nécessaire dans un délai d’une semaine. Il y a un mois et demi, j’ai pris connaissance de cette aide à laquelle j’ai droit. Comprenez toutefois d’être quelque peu insistant puisque je vis une situation de précarité et que cette démarche aurait dû être faite depuis un mois. Vous trouverez ci-joint le justificatif des versements d’indemnités journalières par la CPAM qui remplace le précédent afin de le joindre au dossier. Je compte sur vous pour me communiquer l’état d’avancement des démarches. J’en profite pour vous rappeler de bien vouloir me faire parvenir mes bulletins de salaires depuis 2007 (...)”. M. [E] a relancé le service RH par mails des 4 et 20 novembre 2019. Par courriel du 15 novembre 2019, Mme [Z], - Cabinet Touber & FIDUSAUDIT -, en réponse à la société MAKE IT HAPPEN 2, l’a informée avoir pris contact par téléphone avec SMI et qu’il lui a été répondu que : “SMI n’a pas trouvé de compte pour MAKE IT HAPPEN 2”. Décision du 12 septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 23/00528 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYVYH Le 25 mai 2020, M. [E] a saisi le Conseil des Prud’hommes de Nanterre, lequel transmettra le dossier au conseil des Prud’hommes de Cergy-Pontoise. Le 11 mars 2021, ce dernier a convoqué la société MAKE IT HAPPEN 2 devant le bureau de conciliation et lui a transmis la requête de M. [E]. La société MAKE IT HAPPEN 2 a demandé à SMI de prendre en charge l’arrêt de travail et l’invalidité de M. [E], puis l’a relancée, en vain. En février 2022, la société MAKE IT HAPPEN 2 s’est adressée à la société [Localité 13] HUMANIS, l’assureur ayant succédé à SMI/MMA, lui demandant par courrier avec accusé de réception en date du 4 février 2022, de prendre en charge la situation de M. [E]. Aucune suite n’a été donnée à ce courrier. Par actes d’huissier de justice des 28 et 29 décembre 2022, les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA ont assigné, devant ce tribunal, la SOCIETE MUTUALISTE INTERPROFESSIONNELLE (ci-après SMI), les sociétés MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE (ci-après la société [Localité 13] HUMANIS), la société FIDUS AUDIT et la société AA. ASSURANCES, aux fins de : Vu I’article 42 du code de procédure civile, Vu les articles L322-26-1, L. 511-l et suivants et L.520-1 et suivants du code des assurances dans leur version applicable au litige, Vu les articles 1112-1, 1342-2, 1991 et 1992 du code civil, Vu l’article 155 du décret n°2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable, Vu l’article 2 de la loi n°89-1009 du 31 décembre 1989 renforçant les garanties offertes aux personnes assurées contre certains risques dite loi EVIN, A titre liminaire, - se déclarer compétent pour connaître et statuer sur l’ensemble de leurs demandes, fins, et prétentions, A titre principal, - constater que M. [E] était éligible aux prestations incapacité/invalidité prévues par le contrat d’assurance qui liait la société MAKE lT HAPPEN 2 aux organismes assureurs SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, En conséquence, - condamner solidairement les sociétés SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES à mobiliser leur garantie et à verser, à ce titre, au profit de M. [E], * la somme de 28.151,15 euros au titre des indemnités journalières complémentaires pour la période entre le 7 août 2017 et le 30 septembre 2019, * les sommes suivantes au titre de la rente d’invalidité qui lui est due à compter du 1er octobre 2019 : - la somme de 60.453,57 euros correspondant aux 39 échéances passées, comprises entre le 1er octobre 2019 et le 31 décembre 2022, assortie des intérêts de retard au taux légal à compter de la date d’échéance, - une rente d’invalidité mensuelle d’un montant de 2.476,50 euros par mois sous déduction de la rente d’invalidité qu’il perçoit de la CPAM, soit un montant mensuel estimé de 1.549,84 euros par mois pour les échéances à venir à compter de la présente assignation et pour toute la durée de son invalidité auxquels viennent s’ajouter les revalorisations prévues par le contrat d’assurance, et assortie des intérêts de retard au taux légal à compter de la date d’échéance, - ordonner la capitalisation des intérêts de retard en application de l’article 1343-2 du code civil, A titre subsidiaire, - constater que M. [E] est éligible aux garanties prévues par le contrat [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE (venant aux droits de [Localité 13] MEDERIC Institution de prévoyance) en prévoyance à compter du 1er janvier 2018, En conséquence, - condamner [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE à prendre en charge les suites de la maladie de M. [E], à compter du 1er janvier 2018, - condamner [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE à verser à M. [E] : * une rente d’invalidité mensuelle, d’un montant estimé de 1.549,84 euros “par jour” (sic) à compter de la date de l’assignation, augmenté des intérêts de retard au taux légal, * l’ensemble des échéances écoulées entre le 1er octobre 2019 et l’assignation, soit la somme de 60.453,57euros correspondant à 39 mois de rente augmentés des intérêts au taux légal et avec capitalisation des intérêts en application de l’article 1343-2 du code civil, A titre très subsidiaire, - constater que les sociétés SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, AA. ASSURANCES ET FIDUS AUDIT ont manqué à leur obligation d'information et de conseil à l’encontre de la société MAKE IT HAPPEN 2, En conséquence, - les condamner in solidum à garantir et relever indemnes les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA des condamnations qui seraient prononcées à son (sic) encontre au profit de M. [E] du chef d’un défaut d’affiliation à un organisme de prévoyance, En tout état de cause, - ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir, - condamner in solidum les sociétés SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, AA. ASSURANCES ET FIDUS AUDIT à payer à la société MAKE IT HAPPEN 2 la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens de l’instance qui aux dépens qui pourront être recouvrés dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile par la SARL DELSOL AVOCATS représentée par Maître Stéphane PERRIN. Décision du 12 septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 23/00528 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYVYH Par jugement définitif du 23 août 2023, le Conseil des Prud’hommes de Cergy-Pontoise a condamné la société MAKE IT HAPPEN 2 à verser à M. [E] les sommes de : * 28.151,15 euros au titre de l’incapacité pour la période du 7 août 2017 au 30 septembre 2019, * 40.773,04 euros au titre de l’invalidité pour une période de 44 mois (septembre 2019 à avril 2023), * 1.200 euros au titre de l’aide financière au handicap, * 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Par acte de commissaire de justice du 29 décembre 2023, les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA ont assigné, devant ce tribunal, la société FID AUDIT, anciennement dénommée Cabinet TOUBER, aux fins de : - les déclarer recevables en leur assignation en intervention forcée à l’encontre de la société FID AUDIT; - les déclarer bien fondées, - rendre opposable à la société FID AUDIT, la procédure pendante devant la 5ème Chambre 2ème section du Tribunal Judiciaire de PARIS enrôlée sous le n° de RG le 23/00528, - réserver les dépens. Le 27 février 2024, les procédures ont été jointes par mention au dossier. *** Par premières conclusions d’incident devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 22 juin 2023, la SOCIETE MUTUALISTE INTERPROFESSIONNELLE (SMI) a soulevé l’irrecevabilité des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT pour défaut de qualité à agir et subsidiairement à raison de la prescription. Dans le dernier état de ses conclusions d’incident n°3 devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 7 mai 2024, SMI demande : A titre principal : - juger les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT irrecevables pour défaut de qualité à agir en leur action tendant à obtenir sa condamnation à verser des sommes à M. [E] au titre de son incapacité et de son invalidité, A titre subsidiaire, - les juger irrecevables, comme étant prescrites, En tout état de cause - les condamner chacune à lui payer de la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens en application de l’article 699 du code de procédure civile. SMI soutient que les sociétés l’ESCARGOT et MODENA, qui, en tout état de cause, n’ont aucun lien avec M. [E], qui ne sont que la société mère et une filiale, qui ne supportent aucun préjudice personnel, sont irrecevables pour défaut de qualité à agir. S’agissant de la société MAKE IT HAPPEN 2, elle fait valoir que celle-ci n’a jamais souscrit, auprès d’elle, de contrat de prévoyance, au profit de ses salariés et donc de M. [E]. Elle conteste les conditions alléguées de conclusion du contrat de prévoyance et le prétendu versement de cotisations à cet égard. Elle demande de la juger irrecevable, également pour défaut de qualité à agir. Elle soulève la prescription des prétentions, sur la base des dispositions de l’article L. 221-11 du code de la mutualité, pour la période antérieure au 29 décembre 2020. Elle souligne que toutes les demandes, au titre des indemnités journalières complémentaires, sont irrecevables car antérieures au 30 septembre 2019, de même que celles concernant l’invalidité. Elle fait valoir que c’est le bénéfice de la garantie, de manière globale, qui est soumis au délai de prescription biennal et non uniquement les arrérages de rente. Elle considère que la société MAKE IT HAPPEN 2 ne peut revendiquer la date à laquelle elle aurait été informée par M. [E] de son état d’invalidité, vers le 11 mars 2021. Elle relève que celle-ci, en sa qualité d’employeur du salarié, ne peut avoir plus droit que M. [E], dont les demandes seraient prescrites. Elle objecte que le souscripteur de l’assurance ne peut tirer bénéfice de la remise ou de l’absence de remise de la notice d’information, cette obligation n’existant qu’au bénéfice de l’assuré. Elle ajoute que la société MAKE IT HAPPEN 2 ne pouvait ignorer la situation de son salarié qui devait la tenir informée de son arrêt de travail. Elle déclare que, dès le 27 août 2019, soit le lendemain du classement en invalidité de M. [E], la société MAKE IT HAPPEN 2 pouvait saisir la juridiction, ce qu’elle n’a pas fait. *** Par conclusions d’incident devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 20 février 2024, les sociétés MMA IARD, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA VIE et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, ont soulevé l’irrecevabilité des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT pour défaut de qualité à agir et subsidiairement à raison de la prescription. Elles demandent de : - déclarer irrecevables en leur action et leurs demandes pour défaut de qualité à agir les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT, A titre subsidiaire, - les déclarer irrecevables en leur action et leurs demandes pour cause de prescription, - les en débouter, En tout état de cause - les condamner solidairement à payer à chacune des sociétés MMA la somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens de l’instance. Les MMA soulèvent la fin de non-recevoir tirée de la qualité à agir. Elles font valoir que le contrat de prévoyance a été souscrit par la société MODENA mais qu’il n’existe aucun avenant d’extension dudit contrat au bénéfice de la société MAKE IT HAPPEN 2, seul employeur de M. [E]. Elles ajoutent qu’aucune cotisation n’a été appelée auprès de cette société et soulignent que les appels de cotisations, versés aux débats, laissent apparaître une modification manuscrite du nom du destinataire. Elles exposent que le “flou juridique” entourant le “Groupe” l’ESCARGOT ne peut faire naître une obligation de nature contractuelle à leur encontre. Elles observent qu’il existe une société MAKE IT HAPPEN et une autre entité distincte, MAKE IT HAPPEN 2, ainsi qu’une confusion entre le contrat Prévoyance et le contrat Frais de Santé. Elles concluent que, faute de tout lien contractuel avec la société MAKE IT HAPPEN 2, au titre du contrat collectif de Prévoyance n°80218, celle-ci est dépourvue de tout intérêt légitime à agir. Elles relèvent que les demanderesses forment, à titre principal, des demandes au bénéfice de M. [E], qui n’est pas partie à l’instance. Elles soulignent que les sociétés MODENA et L’ESCARGOT n’articulent aucun grief ni ne présentent de demande, de sorte que les trois sociétés demanderesses doivent être déclarées irrecevables en leur action et leurs prétentions. Subsidiairement, elles opposent la prescription de l’article L 114-1 du code des assurances. *** Par premières conclusions d’incident devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 30 août 2023, la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, a soulevé la prescription des demandes des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT. Dans le dernier état de ses conclusions d’incident n°2 devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 8 avril 2024, la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE demande : Vu les dispositions des articles 789,122 du code de procédure civile, Vu l’article L 932-13 du code de la Sécurité Sociale, - débouter la SMI et les MMA de leurs demandes tendant à voir déclarer la société MAKE IT HAPPEN 2 irrecevable pour défaut de qualité à agir, - juger prescrites les demandes des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA et l’ESCARGOT formées à son encontre, - déclarer ces demandes en conséquence irrecevables, - les condamner à lui payer la somme de 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile au titre des frais irrépétibles exposés dans le cadre de l’incident et aux dépens de l’incident. La société [Localité 13] HUMANIS, - sur l’irrecevabilité soulevée par SMI et les MMA, au titre des prétentions des sociétés l’ESCARGOT, MODENA et MAKE IT HAPPEN 2 -, fait valoir que les pièces produites révèlent que M. [E] a été affilié au contrat de prévoyance collective souscrit auprès des sociétés SMI et MMA VIE. Elle estime que le débat sur l’existence d’un contrat de prévoyance conclu auprès de SMI relève de la compétence du juge du fond et non du juge de la mise en état et que la société MAKE IT HAPPEN 2, en sa qualité d’employeur de M. [E], lui ayant versé des prestations au titre de son incapacité de travail, justifie à ce stade de son intérêt et de sa qualité à agir à leur encontre. Elle soulève la prescription biennale des demandes à son encontre sur la base des dispositions de l’article L 932-13 du code de la sécurité sociale. Elle fait valoir que les demandes portent sur la prise en charge des suites de la maladie de M. [E] à compter du 1er janvier 2018 et que le point de départ est la date du versement de la pension d’invalidité soit le 1er octobre 2019, de sorte que l’assignation du 29 décembre 2022 est tardive. Elle conteste toute fixation du point de départ du délai de prescription au jour de la connaissance par la société MAKE IT HAPPEN 2 du classement en invalidité de M. [E], alors que la prescription biennale applicable à l’invalidité court à compter de l’événement y donnant naissance. Elle soutient que la demanderesse au fond ne peut sérieusement prétendre n’avoir eu l’information que le 12 mars 2021, date de convocation devant le Conseil des Prud’hommes, alors que M. [E] faisait toujours partie des effectifs de l’entreprise et que celui-ci avait, dès le 27 août 2019, indiqué qu’il solliciterait la mise en œuvre du régime de prévoyance. Elle estime que les dispositions de l’article 2232 du code civil ne remettent pas en cause les dispositions relatives à la prescription de l’action. *** Par conclusions d’incident n°3 devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 8 avril 2024, la société AA. Assurances demande : Vu l’article 789 du code de procédure civile, Vu les articles 31 et suivants du code de procédure civile, Vu les articles 122 et suivants du code de procédure civile, - déclarer irrecevables les demandes de la société L’ESCARGOT pour défaut d’intérêt à agir, - débouter SMI ainsi que les sociétés MMA IARD, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES de leur demande d’irrecevabilité pour défaut de qualité à agir tournée à l’encontre des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA et L’ESCARGOT, Subsidiairement, si l’action des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA et L’ESCARGOT à l’encontre de SMI ainsi que des sociétés MMA IARD, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES était jugée irrecevable pour défaut de qualité à agir du fait de l’absence de contrat de prévoyance souscrit au profit des salariés de la société MAKE IT HAPPEN 2, - déclarer irrecevable car prescrite l’action des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA et L’ESCARGOT à l’encontre de la société AA. ASSURANCES au titre du contrat SMI, En tout état de cause, - déclarer irrecevable car prescrite l’action des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA et L’ESCARGOT à son encontre au titre de la résiliation du contrat SMI/MMA et de la souscription des contrats auprès de [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE à effet du 1er janvier 2018, - débouter toutes parties de toutes demandes, fins et conclusions tournées à son encontre, - condamner tout succombant à lui verser la somme de 2.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, - condamner tout succombant aux entiers dépens de l’incident. La société AA. Assurances précise qu’au stade de l’incident, elle ne discute pas les griefs qui lui sont faits, ce débat relevant exclusivement de la compétence du juge du fond. Elle soulève l’irrecevabilité des demandes de la société L’ESCARGOT, dans la mesure où le débat porte sur la mobilisation de garanties au titre d’un contrat prévoyance souscrit par la société MODENA auquel la société MAKE IT HAPPEN 2 a adhéré au profit de ses salariés, de sorte que la société L’ESCARGOT, qui reconnaît implicitement n’avoir, au mieux, qu’un intérêt indirect à agir, est irrecevable pour défaut d’intérêt à agir. Elle soutient que SMI a bien qualité à défendre, dès lors qu’il existe un contrat de prévoyance souscrit auprès de SMI et des MMA, garantissant les salariés de la société MAKE IT HAPPEN 2, et approuve la démonstration de cette dernière à cet égard. Elle ajoute que l’argumentation de SMI repose sur une confusion entretenue au niveau des dates et des sociétés assurées et qu’elle est contredite par les écrits produits aux débats. Elle relève que la société MAKE IT HAPPEN 2 affirme avoir réglé les cotisations à SMI au titre de la prévoyance. Subsidiairement, si les moyens des sociétés SMI et MMA étaient retenus, elle oppose aux demandes des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA, la prescription quinquennale de l’article 2224 du code civil. Elle considère que la société MAKE IT HAPPEN 2, assistée par son expert-comptable, - si elle n’a pas réglé de cotisation durant les 3 premiers trimestres de 2017 -, aurait dû savoir que ses salariés ne bénéficiaient d’aucun contrat de prévoyance. Elle en déduit que, même à retenir, comme point de départ du délai de prescription, le 3ème trimestre 2017, l’action initiée à son encontre, le 28 décembre 2022, est tardive pour être postérieure à l’expiration du délai de 5 ans. Elle oppose la prescription au grief tenant à la résiliation du contrat SMI à échéance du 31 décembre 2017, sollicitée par la société MAKE IT HAPPEN 2, le 15 septembre 2017. Elle estime également que les demandes fondées sur les reproches liés aux déclarations faites lors de la demande d’adhésion au contrat prévoyance [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, le 20 décembre 2017, sont prescrites. *** Par premières conclusions d’incident devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 15 décembre 2023, la société FIDUS AUDIT a soulevé l’irrecevabilité des demandes des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, MODENA ET L’ESCARGOT. Dans le dernier état des conclusions d’incident n°2 devant le juge de la mise en état notifiées par voie électronique le 9 avril 2024, les sociétés FIDUS AUDIT et FID’AUDIT, anciennement dénommée Cabinet TOUBER, demandent : Vu les articles 32, 122 et 789, 6° du code de procédure civile, Rejetant toutes fins, moyens et conclusions contraires, - prononcer l’irrecevabilité des demandes formulées par les sociétés L’ESCARGOT, MAKE IT HAPPEN 2 et MODENA à leur égard, - les condamner in solidum à payer à la société FIDUS AUDIT la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens qui pourront être recouvrés dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile par la SELARL RONSARD AVOCATS-Maître Georges de Monjour. La société FIDUS AUDIT soulève l’irrecevabilité des demandes formées à son encontre par les sociétés MODENA, l’ESCARGOT et MAKE IT HAPPEN 2, dans la mesure où elle n’avait aucune mission sociale pour le compte de la société MAKE IT HAPPEN 2. Les sociétés FIDUS AUDIT et FID’AUDIT, anciennement dénommée Cabinet TOUBER, contestent la prétendue confusion alléguée par les demanderesses au fond. La société FID AUDIT ne conteste pas sa qualité à défendre mais précise qu’il ne lui appartenait pas de gérer la souscription des contrats d’assurance ou d’y affilier les salariés, cette mission incombant exclusivement au courtier A.A ASSURANCES. Elles concluent, en tout état de cause, au défaut de qualité à agir des sociétés MODENA et l’ESCARGOT qui ne sont pas l’employeur de M. [E]. Elles indiquent que le préjudice allégué par ces sociétés n’est qu’indirect et qu’en toute hypothèse, celui-ci ne pourrait être pris en considération. *** Par conclusions en réponse sur incident n°3, devant le juge de la mise en état, notifiées par voie électronique le 30 avril 2024, les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA, demandent : Vu les articles 31, 32, et 122 du code de procédure civile, Vu les articles L.221-11 du code de la mutualité, L.932-13 du code de la sécurité sociale, L.114-1 du code des assurances et les articles 2224 et 2232 du code civil, - déclarer la SMI, la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, les sociétés MMA MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES mal fondées en leur incident et les en débouter de même que de l’ensemble de leurs demandes d’irrecevabilité, fins et prétentions dirigées à leur encontre pour défaut d’intérêt à agir et prescription, - DECLARER la société FIDUS AUDIT mal fondée en son incident et l’en débouter de même que de l’ensemble de ses demandes d’irrecevabilité, fins et prétentions dirigées à l’encontre des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT ET MODENA pour défaut d’intérêt à agir et de qualité à défendre, - déclarer la société AA. Assurances mal fondée en son incident à l’égard de MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA et l’en débouter de même que de l’ensemble de ses demandes d’irrecevabilité, fins et prétentions dirigées à l’encontre desdites sociétés pour défaut d’intérêt à agir et prescription, - les déclarer recevables en leur action et en leurs demandes, fins et prétentions dirigées, à titre principal, à l’encontre de la SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, aux fins de les voir condamner à mettre en œuvre au profit de M. [N] [E] les garanties incapacité et invalidité, et à lui verser les sommes qui lui sont dues au titre des indemnités journalières complémentaires maladie et de la rente d’invalidité, - les déclarer recevables en leur action et en leurs demandes, fins et prétentions dirigées, à titre subsidiaire à l’encontre de la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, aux fins de la voir condamner à mettre en œuvre au profit de M. [N] [E] la garantie invalidité, et à lui verser les sommes qui lui dont dues au titre de la rente d’invalidité, - les déclarer recevables en leur action et en leurs demandes, fins et prétentions dirigées, à titre très subsidiaire, * à l’encontre de la SMI, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, * à l’encontre de la société [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, * à l’encontre de la société AA. Assurances, * à l’encontre des sociétés FIDUS AUDIT et FID’AUDIT, Aux fins de voir constater que ces sociétés ont manqué à leurs obligations d’information et de conseil, et d’obtenir leur condamnation à garantir MAKE IT HAPPEN 2 des condamnations prononcées à son encontre au profit de M. [N] [E] du fait du défaut d’affiliation de ce dernier à la prévoyance, - condamner solidairement les sociétés [Localité 13] HUMANIS PREVOYANCE, SMI, FIDUS AUDIT, FID’AUDIT, AA. Assurances, MMA VIE, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA IARD, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, ou l’une à défaut de l’autre, à payer à chacune des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA une somme de 3.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens de l’incident qui pourront être recouvrés dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile par la SARL DELSOL AVOCATS représentée par Maître Stéphane PERRIN. Les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA soutiennent avoir qualité à agir contre les défenderesses au fond. Elles rappellent que l’intérêt à agir n’est pas subordonné à la démonstration préalable du bien-fondé de l’action et que l’existence du contrat, lequel nécessite une analyse approfondie des éléments du dossier, relève de l’appréciation du juge du fond et non du juge de la mise en état. La société MAKE IT HAPPEN 2 expose, qu’en sa qualité d’employeur de M. [E] et souscripteur d’un contrat d’assurance de groupe, elle a un intérêt légitime à obtenir les prestations qui sont dues à son salarié au titre des garanties souscrites auprès de la mutuelle SMI et des MMA. Elle discute l’absence alléguée de contrat de prévoyance, lequel ne peut être sérieusement contesté par SMI et souligne la confusion chez cette dernière et le fait que ses co-assureurs ne sont pas d’accord entre eux. Elle conclut produire suffisamment d’éléments pour démontrer avoir qualité à agir contre SMI, à titre principal, dès lors qu’elle est souscriptrice (par le biais du contrat “Groupe Modena HCR”) du contrat d’assurance collectif de prévoyance auquel M. [E] était affilié. Elle déclare avoir intérêt à agir au titre du versement des prestations Incapacité et Invalidité au profit du salarié. Elle ajoute, subsidiairement, avoir qualité à agir aux fins d’établir que SMI a manqué à son devoir d’information et de conseil et doit être tenue à des dommages et intérêts à son égard. Les sociétés L’ESCARGOT et MODENA considèrent avoir intérêt à agir contre SMI et les MMA, dès lors qu’en leur qualité de société mère et sœur, elles appartenaient au même périmètre pour lequel des contrats d’assurance étaient conclus par l’intermédiaire du courtier A.A Assurances. Elles soulignent que SMI argue d’une “imbrication des flux financiers” sur ce périmètre. Elles ajoutent que l’intention des parties était de retenir un même schéma contractuel d’un contrat “groupe MODENA HCR” pour la prévoyance décès/invalidité/incapacité. Elles contestent toute substitution d’une société par une autre mais se prévalent d’un recours commun. Elles soutiennent que le défaut de prise en charge par SMI et/ou [Localité 13] HUMANIS est susceptible de peser sur les résultats de MAKE IT HAPPEN 2, ce qui fragilise les sociétés mère et sœur. Elles en concluent avoir un intérêt à agir contre SMI en responsabilité délictuelle. Pour les mêmes raisons, la société L’ESCARGOT estime avoir un intérêt à agir contre la société AA. Assurances, et précise que si les négligences de cette dernière ont abouti au défaut de couverture par SMI /[Localité 13] HUMANIS, elles seront susceptibles de peser sur les résultats de MAKE IT HAPPEN 2, ce qui fragilise sa société mère L’ESCARGOT. La société MAKE IT HAPPEN 2 expose avoir intérêt à agir contre la société FIDUS AUDIT, dans la mesure où celle-ci et le Cabinet TOUBER, (renommé société FID AUDIT) ont entretenu volontairement une confusion dans leur rôle respectif et observe que leur numéro de RCS ne figurait pas sur les lettres de missions. Elle ajoute que les deux entités ont exercé une mission sociale, au long de leur relation contractuelle, et qu’elle a intérêt à agir à l’encontre des deux sociétés au titre de la responsabilité contractuelle et d’un manquement à leur obligation d’information et de conseil. Les sociétés L’ESCARGOT et MODENA exposent que le manquement par un contractant à une obligation contractuelle est de nature à constituer un fait illicite à l’égard d’un tiers au contrat lorsqu’il lui cause un dommage et que l’intérêt à agir est établi dès lors que le demandeur invoque un fait du défendeur qu’il considère fautif, toute appréciation qui relève du juge du fond. Elles estiment être concernées par l’équilibre financier de MAKE IT HAPPEN 2 et en déduisent que les manquements des sociétés FIDUS AUDIT et FID AUDIT à leurs obligations sont susceptibles de peser sur les résultats de cette dernière et donc de fragiliser sa société mère et sa société sœur. Elles contestent toute prescription. La société MAKE IT HAPPEN 2 se prévaut des dispositions de l’article L.221-11 du code de la mutualité applicable à SMI, de l’article L.932-13 du code de la sécurité sociale applicable à la société [Localité 13] HUMANIS et de l’article L.114-1 du code des assurances, applicable aux MMA. Elle considère que SMI ne peut invoquer la prescription biennale au regard des prestations dues au titre de la garantie Incapacité, alors que la prescription est de cinq ans. S’agissant de la garantie invalidité, elle fait valoir que si M. [E] a été classé en invalidité catégorie 2 le 26 août 2019 à effet du 1er octobre 2019, il n’en a pas informé la société MAKE IT HAPPEN 2, qui n’en a eu connaissance que le 11 mars 2021, date de convocation devant le Conseil de prud’hommes de Cergy-Pontoise. Elle soutient, dès lors, qu’elle n’a eu connaissance de la survenance du risque invalidité que le 11 mars 2021 et que le délai biennal de l’article L.221-11 du code de la mutualité et de l’article L.932-13 du code de la sécurité sociale n’était pas expiré quand l’assignation a été délivrée le 29 décembre 2022. Elle ajoute que le salarié et l’employeur sont dans une situation différente et que le point de départ de la prescription doit être apprécié selon “l’intéressé” dont il s’agit. Elle indique avoir communiqué les seules correspondances adressées par M. [E], qui ne font pas état d’un classement en invalidité. Elle souligne, au regard de l’absence de notice d’information par SMI en violation des obligations mises à sa charge par l’article L.221-6 du code de la mutualité, que les règles de prescription sont alors inopposables à l’assuré, M. [E], et qu’ainsi, les règles de prescription lui sont aussi inopposables. Elle fait valoir que l’ignorance du fait qui donne naissance à un droit ou qui fait courir un délai est un cas de report du délai, au sens de l’article 2232 du code civil, de sorte que le délai de prescription sera sans incidence sur la période des prestations recouvrables. Elle en conclut que ses demandes ne sont ni prescrites ni circonscrites à une période comprise entre le 29 décembre 2022 et le 29 décembre 2020. Les sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA soutiennent que leur action contre la société AA. Assurances n’est pas prescrite, au regard des dispositions de l’article 2224 du code civil. Elles font valoir que son action a été engagée, contre cette dernière, pour manquement à ses obligations contractuelles et pour défaut d’information et de conseil, moins de cinq ans après le 11 mars 2021, date à laquelle la société MAKE IT HAPPEN 2 a eu connaissance du classement en invalidité du salarié, après le 25 août 2021, date à laquelle elle a eu connaissance du refus de couverture par SMI et après le 4 février 2022, date de son courrier à la société [Localité 13] HUMANIS. *** Il sera expressément renvoyé aux conclusions des parties précitées pour un plus ample exposé des moyens et prétentions, conformément à l’article 455 du code de procédure civile. *** Les parties, dûment appelées à l’audience du juge de la mise en état du 14 mai 2024 ont été entendues en leurs explications. MOTIFS L’article 122 du code de procédure civile prévoit que :“Constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée.” Aux termes de l’article 789 du code de procédure civile, “lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu’à son dessaisissement, seul compétent, à l’exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 6°/ Statuer sur les fins de non-recevoir. Lorsque la fin de non-recevoir nécessite que soit tranchée au préalable une question de fond, le juge de la mise en état statue sur cette question de fond et sur cette fin de non-recevoir. Toutefois, dans les affaires qui ne relèvent pas du juge unique ou qui ne lui sont pas attribuées, une partie peut s’y opposer. Dans ce cas, et par exception aux dispositions du premier alinéa, le juge de la mise en état renvoie l’affaire devant la formation de jugement, le cas échéant sans clore l’instruction, pour qu’elle statue sur cette question de fond et sur cette fin de non-recevoir. Il peut également ordonner ce renvoi s’il l’estime nécessaire. La décision de renvoi est une mesure d’administration judiciaire. Le juge de la mise en état ou la formation de jugement statuent sur la question de fond et sur la fin de non-recevoir par des dispositions distinctes dans le dispositif de l’ordonnance ou du jugement. La formation de jugement statue sur la fin de non-recevoir même si elle n’estime pas nécessaire de statuer au préalable sur la question de fond. Le cas échéant, elle renvoie l’affaire devant le juge de la mise en état. Les parties ne sont plus recevables à soulever ces fins de non-recevoir au cours de la même instance à moins qu'elles ne surviennent ou soient révélées postérieurement au dessaisissement du juge de la mise en état.” Sur l’irrecevabilité tirée de la qualité et de l’intérêt à agir des sociétés MAKE IT HAPPEN 2, L’ESCARGOT et MODENA : En application des articles 30 et 31 du code de procédure civile, l’action est le droit, pour l’auteur d’une prétention, d’être entendu sur le fond de celle-ci, afin que le juge la dise bien ou mal fondée. Pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien-fondé de cette prétention. L’action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d’une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d’agir aux seules personnes qu’elle qualifie, pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. L’article 32 dudit code précise qu’est irrecevable toute prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d’agir. Il est de principe que l’intérêt à agir n’est pas subordonné à la démonstration préalable du bien-fondé de l’action et que l’existence du droit invoqué, tant par le demandeur que par le défendeur, n’est pas une condition de recevabilité de l’action mais de son succès. Sur la fin de non-recevoir à l’égard de la société MAKE IT HAPPEN 2 : En l’espèce, la société MAKE IT HAPPEN 2, en sa qualité d’employeur de M. [E], sollicite la mise en oeuvre, à titre principal, du contrat collectif Prévoyance, qu’elle soutient avoir été conclu avec les sociétés SMI et MMA, et, subsidiairement, la mise en oeuvre du contrat de prévoyance conclu avec la société [Localité 13] HUMANIS, à compter du 1er janvier 2018. La réalité ou l’absence de conclusion d’un contrat de prévoyance entre SMI/MMA et la société MAKE IT HAPPEN 2, le cas échéant par l’intermédiaire de la société la société AA. Assurances, exige un examen des relations entre les parties qui, eu égard à leur complexité, relève du tribunal statuant au fond. Toutefois, la potentialité de l’existence d’un contrat de prévoyance entre SMI/MMA et la société MAKE IT HAPPEN 2, lequel est susceptible de couvrir le salarié de cette dernière, M. [E], suffit à asseoir l’intérêt à agir de cette société, les moyens développés par SMI relevant en réalité d’une critique du bien-fondé de la demande à son égard. La société FIDUS AUDIT oppose également l’irrecevabilité des demandes, dans la mesure où elle n’avait aucune mission sociale pour le compte de la société MAKE IT HAPPEN 2. Or, compte tenu de l’éventuelle confusion entre la société FIDUS AUDIT et la société FID AUDIT (anciennement Cabinet TOUBER), telle qu’alléguée par la société MAKE IT HAPPEN 2, - sachant que cette dernière a pu avoir comme interlocuteur une même et seule personne se présentant sous l’intitulé “Cabinets TOUBER et FIDUSAUDIT” -, la société MAKE IT HAPPEN 2 présente un intérêt légitime à agir contre la société FIDUS AUDIT, l’examen du bien-fondé de l’action contre celle-ci relevant du tribunal, statuant au fond. En conséquence, les moyens tirés d’une irrecevabilité pour défaut d’intérêt et de qualité à agir de la société MAKE IT HAPPEN 2, soulevés par les sociétés SMI, MMA et FIDUS AUDIT seront rejetés. Sur la fin de non-recevoir à l’égard des sociétés L’ESCARGOT et MODENA : Il ressort des pièces versées aux débats et des explications des parties que le contrat initial - en frais de santé et de prévoyance - a été souscrit au nom de la société MODENA. Selon la société MAKE IT HAPPEN 2, les contrats santé et prévoyance concernant ses salariés, auraient été rattachés au contrat souscrit par la société MODENA. SMI expose également avoir conclu avec la société MODENA un contrat collectif de prévoyance, par l’intermédiaire du courtier AA Assurances et que les appels de cotisations de prévoyance qui lui ont été versés, et qui sont produits aux débats par les demanderesses au fond, ne concernent que la société MODENA. A cet égard, la société MODENA présente un intérêt à agir pour, entre autres, expliquer les modalités suivies pour la souscription des divers contrats, ainsi que du chef du versement des cotisations et de leur nature et ce, à l’égard des défenderesses au fond, y compris FIDUS AUDIT. Le moyen tiré de l’irrecevabilité soulevé par SMI, les MMA et la société FIDUS AUDIT, au regard de l’intérêt à agir de la société MODENA sera rejeté. En revanche, s’agissant de la société L’ESCARGOT, qui se présente comme la société mère des sociétés MODENA et MAKE IT HAPPEN 2, il n’est pas discuté qu’elle n’est pas l’employeur de M. [E] et il n’est pas prétendu que le contrat allégué de la société MAKE IT HAPPEN 2 ait été, initialement, rattaché au contrat à titre principal de la société L’ESCARGOT. Il ne ressort pas de l’assignation que cette société ait sollicité l’indemnisation d’un éventuel préjudice personnel. Dans ses conclusions devant le juge de la mise en état, elle n’envisage d’ailleurs qu’une conséquence purement indirecte qui résulterait d’un défaut de prise en charge par SMI et/ou [Localité 13] HUMANIS “susceptible de peser sur les résultats de MAKE IT HAPPEN 2”, avec une fragilisation de la société mère. Dans ces conditions, la société L’ESCARGOT ne justifie pas, de manière actuelle, d’une qualité et d’un intérêt à agir. Les moyens tirés de l’irrecevabilité de ce chef soulevés par les sociétés SMI, MMA, A.A Assurances, FIDUS AUDIT et FID AUDIT seront accueillis. Sur l’irrecevabilité tirée de la prescription : Les dispositions de l’article L.221-11 du code de la mutualité disposent que : “Toutes actions dérivant des opérations régies par le présent titre sont prescrites par deux ans à compter de l’événement qui y donne naissance. Toutefois, ce délai ne court : (...) 2° En cas de réalisation du risque, que du jour où les intéressés en ont eu connaissance, s’ils prouvent qu’ils l’ont ignoré jusque-là. (...) Dans le cadre des opérations collectives mentionnées au III de l’article L. 221-2, la prescription est portée à cinq ans en ce qui concerne l’incapacité de travail.” L’article L 114-1 du code des assurances prévoit :“Toutes actions dérivant d’un contrat d’assurance sont prescrites par deux ans à compter de l’'événement qui y donne naissance. Toutefois, ce délai ne court : 2° En cas de sinistre, que du jour où les intéressés en ont eu connaissance, s’ils prouvent qu’ils l’ont ignoré jusque-là.” En vertu de l’article L.932-13 du code de la sécurité sociale : “Toutes actions dérivant des opérations mentionnées à la présente section sont prescrites par deux ans à compter de l’événement qui y donne naissance. Toutefois, ce délai ne court : 2° En cas de réalisation du risque, que du jour où les intéressés en ont eu connaissance, s’ils prouvent qu’ils l’ont ignorée jusque-là. La prescription est portée à cinq ans en ce qui concerne l’incapacité de travail”. Conformément aux dispositions de l’article 2224 du code civil, “les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer”. L’examen de l’éventuelle prescription biennale soulevée par SMI (sur la base de l’article L 211-11 du code de la mutualité) et par les MMA (sur la base de l’article L 114-1 du code des assurances), -ces sociétés étant poursuivies, à titre principal, par la société MAKE IT HAPPEN 2-, est conditionné, au préalable, à l’examen de l’existence ou non du contrat de prévoyance que cette dernière soutient avoir été conclu avec lesdites sociétés. L’analyse de cette question de fond, - du chef des relations entre les parties, y compris par l’intermédiaire, le cas échéant, des sociétés A.A ASSURANCES, FIDUS AUDIT et FID AUDIT -, présente une complexité qu’il appartient à la formation de jugement de trancher au fond. Cet examen, au fond, présente une conséquence certaine sur la prescription soulevée, dans la mesure où, si l’existence du contrat n’est pas admise par le tribunal, la fin de non-recevoir, soulevée par SMI et les MMA, n’aura, a priori, plus d’objet. Si la réalité du contrat est en revanche retenue par le tribunal, il y aura lieu, également, d’apprécier la portée de la fin de non-recevoir au regard des articles précités, tant du chef de durée de la prescription que de son point de départ et, le cas échéant, au regard des éventuelles conséquences tirées de l’absence, alors, de délivrance de la notice d’information précisant les délais de prescription, (art. L 221-6, art. L 141-4 du code des assurances, art. 932-6 du code de la sécurité sociale), de l’opposabilité de l’éventuelle prescription à l’égard de M. [E], dans les droits duquel viendrait la société MAKE IT HAPPEN 2, voire à l’égard, directement, de cette dernière (cf. Cass. Civ. 2, 05.03.2020 - n°19-13.329). Aussi, l’affaire, du chef de l’existence d’un contrat de prévoyance et des prestations incapacité/invalidité dont la mise en oeuvre par les sociétés SMI/MMA est revendiquée par la société MAKE IT HAPPEN 2, sera renvoyée à la formation de jugement, statuant sur la question de fond et, le cas échéant, sur une éventuelle prescription consécutive. Par ailleurs, les demandes de la société MAKE IT HAPPEN 2 à l’encontre de la société [Localité 13] HUMANIS sont présentées à titre subsidiaire, et celles dirigées contre les sociétés A.A ASSURANCES, FIDUS AUDIT, et éventuellement contre la société FID AUDIT, sont formées à titre très subsidiaire. Il importe donc que soit tranché, au préalable, le litige portant sur les demandes principales dirigées contre les sociétés SMI/MMA. En conséquence, l’examen de l’éventuelle mise en oeuvre, subsidiaire, du contrat souscrit auprès de la société [Localité 13] HUMANIS et des responsabilités alléguées des sociétés A.A ASSURANCES, FIDUS AUDIT, et éventuellement de la société FID AUDIT ainsi que les prescriptions alors soulevées, sera également renvoyé à la formation de jugement. Sur les demandes accessoires : Les dépens de l’incident suivront le sort de ceux de l’instance au fond. Il n’y a pas lieu ici de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et les demandes à cet égard seront rejetées. *** SMI a régularisé des conclusions au fond le 22 juin 2023 ainsi que la société [Localité 13] HUMANIS le 30 août 2023. Les parties devront se conformer au calendrier suivant : - conclusions en réponse au fond des MMA avant le 23 octobre 2024, - conclusions en réponse au fond des sociétés A.A Assurances, FID AUDIT et FIDUS AUDIT avant le 10 décembre 2024, - conclusions en réponse au fond des sociétés MAKE IT HAPPEN 2 et MODENA avant le 24 janvier 2025, L’affaire sera renvoyée à l’audience de mise en état dématérialisée du 25 février 2025 pour éventuelle réplique des défenderesses, et à défaut pour clôture et fixation de la date de plaidoirie. PAR CES MOTIFS Nous, juge de la mise en état, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et susceptible de recours dans les conditions de l’article 795 du code de procédure civile, Rejetons les irrecevabilités soulevées par les sociétés SMI, MMA IARD, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA VIE, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES et FIDUS AUDIT, tirées d’un défaut de qualité et/ou d’intérêt à agir de la société MAKE IT HAPPEN 2 et de la société MODENA, Disons la société L’ESCARGOT irrecevable à agir contre la société SMI, les sociétés MMA IARD, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA VIE, MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES, la société AA. ASSURANCES, la société FIDUS AUDIT et la société FID AUDIT, faute d’intérêt à agir, Disons que les éventuelles irrecevabilités tirées d’une prescription soulevées par la société SMI et les sociétés MMA IARD, MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, MMA VIE et MMA VIE ASSURANCES MUTUELLES nécessitent que soit tranchée, au préalable, par la juridiction de jugement la question de fond, du chef de l’existence ou non d’un contrat de prévoyance et des prestations incapacité/invalidité dont la mise en oeuvre par les sociétés SMI/MMA est revendiquée par la société MAKE IT HAPPEN 2, Renvoyons l’examen de l’affaire à la formation de jugement, statuant sur la question de fond et, le cas échéant, sur une éventuelle prescription consécutive, dans les rapports entre la société MAKE IT HAPPEN 2 et les sociétés SMI/MMA, Disons que les demandes subsidiaires et plus subsidiaires nécessitent que soit tranché, au préalable, le litige entre la société MAKE IT HAPPEN 2 et les sociétés SMI/MMA, Renvoyons l’examen des demandes subsidiaires et plus subsidiaires et les fins de non-recevoir attachées tirées d’une éventuelle prescription, à la formation de jugement, Fixons le calendrier suivant : - conclusions en réponse au fond des MMA avant le 23 octobre 2024, - conclusions en réponse au fond des sociétés A.A Assurances, FID AUDIT et FIDUS AUDIT avant le 10 décembre 2024, - conclusions en réponse au fond des sociétés MAKE IT HAPPEN 2 et MODENA avant le 24 janvier 2025, Renvoyons l’affaire à l’audience de mise en état dématérialisée du 25 février 2025 pour éventuelle réplique des sociétés défenderesses, et à défaut pour ordonnance de clôture et fixation de la date de plaidoirie, Disons que les dépens de l’incident suivront le sort de ceux de l’instance au fond, Rejetons les demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Rejetons les plus amples demandes des parties. Faite et rendue à Paris le 12 septembre 2024 Le Greffier Le Juge de la mise en état Nadia SHAKI Antoinette LE GALL
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4128, "end": 5086 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 5086, "end": 5920 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 3453, "end": 4128 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 3453 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00128" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00128
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
Ventes
null
[]
66e34173c196c29cd74acf22
null
"2024-09-12T19:34:00.071000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
78A
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’[Localité 10] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE GREFFE M I N U T E (Décision Civile) JUGEMENT (Désistement) JUGEMENT : S.A. La BANQUE INTERNATIONALE A LUXEMBOURG / Société ROMARIO N° RG 23/00128 - N° Portalis DBWR-W-B7H-PINV N° 24/00171 Du 12 Septembre 2024 Grosse délivrée Me ROUILLOT Expédition délivrée Me ROUILLOT Me ALINOT Me ROTGE Me SALLES Le 12 Septembre 2024 Mentions : DEMANDERESSE S.A. La BANQUE INTERNATIONALE A LUXEMBOURG société anonyme de droit luxembourgeois, immatriculée au registre du commerce de Luxembourg sous le numéro B-6307, dont le siège social est situé au [Adresse 9], agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux en exercice domiciliés es qualité audit siège représentée par Maître Maxime ROUILLOT de la SELARL MAXIME ROUILLOT - FRANCK GAMBINI, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant, vestiaire : 144 CRÉANCIER POURSUIVANT LA VENTE DEFENDERESSE Société ROMARIO société civile monégasque au capital de 2.000 Euros, identifiée au Répertoire Spécial des sociétés civiles de la Principauté de [Localité 12] sous le numéro 12 SC 15637, dont le siège social se situe [Adresse 2] à [Localité 12] (Principauté de [Localité 12] de), représentée par sa gérante en exercice, Madame [M] [R] défaillant PARTIE SAISIE CREANCIER INSCRIT S.D.C. LE GARDENS PLAZA sis à [Adresse 11], représenté par son syndic en exercice, la société CITYA [Localité 13], dont le siège social est [Adresse 3] représentée par Maître Maxime ROUILLOT de la SELARL MAXIME ROUILLOT - FRANCK GAMBINI, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant S.D.C. LE GARDENS PLAZA domiciliée : chez SCP AUGER ATLANI, dont le siège social est sis [Adresse 8] non comparant Société TECHN’ART dont le siège social est sis [Adresse 6] représentée par Maître Laurent ROTGÉ de la SCP DELPLANCKE-POZZO DI BORGO-ROMETTI & ASSOCIES, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant SIP [Localité 13] EXTERIEURE PAILLON dont le siège social est sis [Adresse 5] non comparant Société HOME ELECTRIC ENERGIE domiciliée : chez Me SALLES, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Maître Jennifer SALLES de la SELARL CABINET D’AVOCATS SALLES & ASSOCIES, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant Société TECHN’ART au capital de 150 000 euros inscrite au RCS de Monaco sous le n° 10 S 05245 dont le siège social est sis [Adresse 7] à [Localité 12] agissant poursuites et diligences de son représentan légal [Z] [X], domicilié es qualité audit siège représentée par Maître Laurent ROTGÉ de la SCP DELPLANCKE-POZZO DI BORGO-ROMETTI & ASSOCIES, avocats au barreau de NICE, avocats plaidant Société UNION BANCAIRE PRIVEE ( EUROPE) représentée par son représentant légal en exercice, dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Céline ALINOT, avocat au barreau de NICE, avocat plaidant COMPOSITION DU TRIBUNAL JUGE UNIQUE : Monsieur MELHEM, Vice-Président GREFFIER : Madame BALDUCCI A l'audience du 27 Juin 2024, les parties ont été avisées que le prononcé aurait lieu par mise à disposition au Greffe le 12 Septembre 2024 conformément à l’article 450 alinea 2 du code de procédure civile. JUGEMENT En matière d’exécution immobilière, réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition au Greffe à l’audience du douze Septembre deux mil vingt quatre, signé par Monsieur MELHEM, Juge Unique, assisté de Madame BALDUCCI, Greffier, FAITS, PROCÉDURE ET MOYENS DES PARTIES Vu les commandements de payer valant saisie immobilière signifiés à la société ROMARIO le 30 juin 2023 ; Vu la publication de ces commandements déposés le 23 août 2023 au 1er bureau du service de la publicité foncière de [Localité 13], volume 2023 S n° 132 et S n° 133 ; Vu l’assignation à comparaître à l'audience d'orientation du débiteur saisi et la dénonciation de l’assigantion aux créanciers inscrits ; Vu le désistement d’instance et d’action exprimé par le créancier poursuivant par conclusions déposées le 13 juin 2024 ; Vu l’appel du dossier à l’audience du 27 juin 2024 et la mise en délibéré au 12 septembre 2024 ; MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 394 du Code de procédure civile, le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance. Selon l’article 395 du même code, le désistement n'est parfait que par l'acceptation du défendeur. Toutefois, l'acceptation n'est pas nécessaire si le défendeur n'a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste. En l’espèce, le demandeur informe la juridiction de son désitement d’instance et d’action, expliquant que sa créance et les frais de procédure de saisie immobilière ont été intégralement réglés. Il convient dès lors de constater ce désistement et d’ordonner par conséquent la radiation des commandements, selon les termes du dispositif. Il y a lieu de condamner la société ROMARIO aux frais de la procédure de saisie immobilière, la présente procédure ayant été engagée à cause de son manquement à ses obligations. Par ces motifs, Le juge de l’exécution, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe, Constate le désistement d’instance et d’action de la BANQUE INTERNATIONALE A LUXEMBOURG ; Constate l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la juridiction ; Ordonne la mention du présent jugement en marge des commandements publiés ; Ordonne en tant que besoin la radiation des commandements de payer valant saisie immobilière en date du 30 juin 2023 et publiés le 23 août 2023 au 1er bureau du service de la publicité foncière de [Localité 13], volume 2023 S n° 132 et S n° 133 ; Condamne la société ROMARIO aux frais de la procédure de saisie immobilière, qui ont déjà été réglés selon les déclarations du créancier poursuivant. La greffière Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 4722, "end": 7326 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7326, "end": 13537 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1398, "end": 4722 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1398 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/02874" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/02874
Désigne un expert ou un autre technicien
null
Référés
null
[]
66e342a194cb31101f930dad
null
"2024-09-12T19:39:02.882000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54Z
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTERRE RÉFÉRÉS ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 22/02874 - N° Portalis DB3R-W-B7G-YAJ5 N° : SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE LA RÉSIDENCE LES GINGKOS SISE, [Adresse 3] À [Localité 14] - représenté par son syndic la société ATRIUM GESTION - c/ Société SCCV [Localité 14] PARC 2 DEMANDERESSE SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE LA RÉSIDENCE LES GINGKOS SISE, [Adresse 3] À [Localité 14] - représenté par son syndic la société ATRIUM GESTION - [Adresse 7] [Localité 10] représenté par Maître Catherine FRANCESCHI de la SELEURL FRANCESCHI AVOCAT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C1525 DEFENDERESSE Société SCCV [Localité 14] PARC 2 [Adresse 6] [Localité 11] représentée par Maître Hélène LABORDE de la SELAS DS AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : T007 COMPOSITION DE LA JURIDICTION Présidente : Noémie DAVODY, Vice-présidente, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal, Greffière : Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats. Nous, Président , après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 10 juillet 2024, avons mis l'affaire en délibéré au 9 septembre 2024, et prorogé à ce jour. EXPOSÉ DU LITIGE La résidence " LES GINKGOS" sise [Adresse 3] à [Localité 14] est soumise au statut de la copropriété et a pour syndic le cabinet ATRIUM GESTION. Cette résidence est constituée de trois bâtiments à usage d'habitation A, B et C en R +6 avec 2 niveaux de sous-sol à usage de garage. Elle a été édifiée en VEFA sous la maîtrise d'ouvrage de la SCCV [Localité 14] PARC 2 dont la gérante est la SAS VINCI IMMOBILIER PROMOTION. La livraison des parties communes est intervenue en 3 fois et a été assortie de réserves. C'est pourquoi, par acte de commissaire de justice du 24 novembre 2022, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE LA RESIDENCE LES GINGKOS SISE [Adresse 3] A [Localité 14] (ci-après le syndicat des copropriétaires) a assigné en référé la société [Localité 14] PARC 2 devant le président du tribunal judiciaire de Nanterre aux fins d'obtenir, sur le fondement de l'article 145 du code de procédure civile, la désignation d'un expert afin notamment d'examiner et décrire inachèvements, désordres et non-conformités faisant l'objet des réserves dénoncées par le syndicat affectant les parties communes, de décrire les travaux nécessaires à la levée des réserves et de fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de déterminer les responsabilités encourues et d'évaluer s'il y a lieu les préjudices subis. Le syndicat des copropriétaires demande, par ailleurs, que la société [Localité 14] PARC 2 soit condamnée aux dépens. Cette affaire a été appelée le 9 mars 2023, a été renvoyée à l'audience du 12 juin 2023, puis à l'audience du 9 novembre 2023, puis à l'audience du 27 février 2024. Finalement, elle a été évoquée à l'audience du 10 juillet 2024. A l'audience du 10 juillet 2024, le syndicat des copropriétaires a soutenu les conclusions qu'il a déposées lors de cette audience, qui reprennent les demandes formulées dans l'assignation, et ajoutent une prétention nouvelle visant à que la société [Localité 14] PARC 2 soit déboutée de toutes ses demandes, fins et prétentions. Le syndicat des copropriétaires explique qu'un certain nombre de réserves ont été levées par la société [Localité 14] PARC 2 en cours de procédure mais que celles-ci n'ont certainement pas été toutes levées en intégralité. Le syndicat des copropriétaires actualise donc les réserves restant à lever. A cette même audience, la société [Localité 14] PARC 2 a soutenu les conclusions qu'elle a déposées aux termes desquelles elle demande de donner acte de ses plus expresses protestations et réserves sur le principe de l'expertise demandée, de réserver les dépens et qu'il soit jugé que la mission de l'expert soit cantonnée : - Aux seules réserves de livraison relatives aux reprises actuellement en cours dans les parkings ; - Aux seuls points de GPA, consignés par l'exposante pour traitement, qui resteraient à lever ne correspondant pas à des sujets apparents de la livraison. La société [Localité 14] PARC 2 soutient qu'elle a levé 95 % des réserves ce qui explique le cantonnement de la mission d'expertise. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l'exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux conclusions développées oralement à l'audience. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d'expertise Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé. L'application de ce texte, qui subordonne le prononcé d'une mesure d'instruction à la seule démonstration d'un intérêt légitime à établir ou à préserver une preuve en vue d'un litige potentiel, n'implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien-fondé des demandes formées ultérieurement, sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d'être engagé. En l'espèce, les parties conviennent que des réserves ont été notifiées par le syndicat des copropriétaires et que la société SCCV [Localité 14] PARC 2 a levé un certain nombre de réserves en cours de procédure. Les parties reconnaissent qu'un certain nombre de réserves ne sont pas complètement levées. Il convient de relever que la société SCCV [Localité 14] PARC 2 ne s'oppose pas à la mesure d'expertise, tout en formulant les protestations et réserves d'usage. Par ces différents éléments, le syndicat des copropriétaires justifie d'un motif légitime pour obtenir la désignation d'un expert en vue d'établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige. La mission sera limitée aux réserves alléguées par le syndicat des copropriétaires affectant les parties communes dans les conclusions n°1 déposées à l'audience de référé du tribunal judiciaire de Nanterre du 10 juillet 2024 puisque ces réserves sont moins nombreuses que celles figurant dans l'assignation du 24 novembre 2022. Il convient, dès lors, d'ordonner, selon les modalités prévues dans le présent dispositif la mesure d'expertise sollicitée. L'expertise étant ordonnée à la demande du syndicat des copropriétaires et dans son intérêt probatoire, les frais de consignation seront à sa charge. Sur les demandes accessoires L'article 491 du code de procédure civile impose au juge des référés de statuer sur les dépens, de sorte qu'il n'est pas possible de " réserver les dépens " comme le demande la société SCCV [Localité 14] PARC 2. L'article 696 du code de procédure civile énonce que la partie perdante est en principe condamnée aux dépens. Aucune partie ne pouvant être regardée comme perdante au sein de la présente instance, il y a lieu de laisser à chacune des parties la charge de ses propres dépens. PAR CES MOTIFS Statuant en référé, après débats publics, par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe, en premier ressort, d'exécution provisoire, Renvoyons les parties à se pourvoir sur le fond du litige, Par provision, tous moyens des parties étant réservés. Ordonnons une expertise et désignons en qualité d'expert : Monsieur [Z] [X] [Adresse 5] [Localité 9] Tél : [XXXXXXXX02]. Mail : [Courriel 13] qui pourra se faire assister de tout spécialiste de son choix dans une autre spécialité que la sienne, avec mission de, les parties régulièrement convoquées, après avoir pris connaissance du dossier, s'être fait remettre tous documents utiles, et avoir entendu les parties : - Prendre connaissance de tous documents contractuels et techniques, tels que plans, devis, marchés et autres ; - Se rendre sur les lieux sis [Adresse 3] à [Localité 14] après y avoir convoqué les parties et visiter les lieux ; - Examiner et décrire les inachèvements, désordres et non-conformités faisant l'objet des réserves dénoncées par le syndicat affectant les parties communes du syndicat alléguées dans les conclusions n°1 du syndicat des copropriétaires déposées à l'audience de référé du tribunal judiciaire de Nanterre du 10 juillet 2024 ; - Examiner et décrire ces inachèvements, désordres et non-conformités ; - Donner son avis sur les différentes origines de ces inachèvements, désordres et non-conformités ; - Réunir les éléments permettant de déterminer les responsabilités ; - Décrire les travaux nécessaires à la levée des réserves, et la suppression des inachèvements, désordres et non-conformités affectant les parties communes de l'immeuble syndical, chiffrer, le cas échéant, le coût des remises en état ; - Fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre à la juridiction éventuellement saisie de déterminer les responsabilités encourues et d'évaluer s'il y a lieu les préjudices subis ; - Faire toutes observations utiles au règlement du litige ; DISONS qu'en cas d'urgence reconnue par l'expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l'importance des travaux ; FAISONS injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ; DISONS que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM) au greffe du tribunal de grande instance de Nanterre, service du contrôle des expertises, extension du palais de justice, [Adresse 8] [Localité 12] ([XXXXXXXX01], dans le délai de 9 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ; DISONS que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera à une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte-rendu aux parties et au juge chargé du contrôle ; Dans le but de limiter les frais d'expertise, nous invitons les parties, pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure, à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE ; DISONS que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ; DISONS que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ; DÉSIGNONS le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ; DISONS que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ; FIXONS à la somme de 5000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui devra être consignée par le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE LA RESIDENCE LES GINGKOS SISE [Adresse 3] A [Localité 14] entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 4] [Localité 12], dans le délai maximum de six (6) semaines à compter de la présente ordonnance, sans autre avis ; DISONS qu'il convient de privilégier le paiement par virement, la partie demanderesse devant solliciter les coordonnées de la régie par mail (avec une copie scannée de la décision) : [Courriel 15] ; DISONS que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ; DISONS qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération, ; LAISSONS à chacune des parties la charge des dépens qu'elle a exposés ; REJETONS les demandes plus amples ou contraires. FAIT À NANTERRE, le 12 septembre 2024. LA GREFFIÈRE Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière LA PRÉSIDENTE Noémie DAVODY, Vice-présidente
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2801, "end": 6072 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6072, "end": 7589 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 778, "end": 2801 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 778 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00502" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00502
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Service des référés
null
[]
66e3474f94cb31101f940664
null
"2024-09-12T19:59:00.583000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
30B
[]
false
null
null
MINUTE ORDONNANCE DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER N° : N° RG 24/00502 - N° Portalis DBYQ-W-B7I-IL7T AFFAIRE : S.C.I. SASSOU, venant aux droits et obligations de la SCI PROLOG C/ [R] [L] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE SAINT ETIENNE Service des référés ORDONNANCE DE REFERE PRESIDENT : François-Xavier MANTEAUX GREFFIERE lors des débats: Julie BONNAMOUR GREFFIERE lors du délibéré : Céline TREILLE PARTIES : DEMANDERESSE S.C.I. SASSOU, venant aux droits et obligations de la SCI PROLOG, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Margot GASTREIN, avocat au barreau de SAINT-ETIENNE, DEFENDEUR Monsieur [R] [L], demeurant [Adresse 3] non représenté Débats tenus à l'audience du : 01 Août 2024 Date de délibéré indiquée par le Président: 12 Septembre 2024 ❖❖❖❖❖❖ EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé en date du 3 octobre 2002, la SCI Prolog a consenti à M. [B] [W] un bail commercial portant sur un local situé [Adresse 1]) pour une durée de 9 années à compter du 25 mars 1993 jusqu'au 24 mars 2002 et pour un loyer annuel de 3 658,73 euros, outre les charges, payable trimestriellement. Plusieurs cessions du fonds de commerce exploité dans les locaux loués sont intervenues et par acte notarié en date du 1er octobre 2018, M. [G] [X], cédant a cédé ledit fonds à M. [R] [L], qui est devenu titulaire du bail. Par acte de commissaire de justice en date du 16 juillet 2024, la SCI Sassou, venant aux droits et obligations de la société Prolog, a assigné M. [L] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Saint-Étienne, sur le fondement des articles L143-2 et L145-41 du code de commerce, afin de voir : - constater que le bail est résilié de plein droit en suite du commandement de payer resté sans effet, - ordonner son expulsion et celle de tout occupant de son chef, et ce, au besoin, avec l'aide de l'assistance de la force publique, - condamner M. [L] à lui payer les sommes provisionnelles suivantes : - 15 851 euros au titre des loyers et charges impayés avec intérêts de droit à compter de la mise en demeure, - 1585,10 euros au titre de la clause pénale prévue dans le bail, - une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer jusqu'au départ effectif des lieux, - aux sommes dues au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation dus entre la date de la présente assignation et la date d'audience à venir, - 1 000 euros à titre de participation aux frais et honoraires exposés en vertu de l'article 700 du Code de Procédure Civile, - aux entiers frais et dépens de l'instance. La société Sassou expose que le locataire ne paye plus les loyers, qu'un commandement de payer lui a été signifié mais est resté sans réponse. M. [L], régulièrement assigné par dépôt de l'acte à étude, ne comparait pas à l'audience. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est, toutefois, pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un contrat de bail. L'article L145-41 du code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit d'effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. Selon les stipulations du bail, « à défaut de paiement d'un seul terme de loyer et charges à son échéance exacte ou d'inexécution d'une seule des conditions du présent bail, un mois après un simple commandement de payer ou une sommation d'exécuter faite au preneur et contenant indication de la présente clause restée sans effet, le bail sera résilié de plein droit si bon semble au bailleur et l'expulsion du preneur et de tout occupant de son chef pourra avoir lieu envers une simple ordonnance du juge des référés du tribunal de grande instance (devenu tribunal judiciaire) de Saint-Étienne auquel les parties attribuent compétence, sans préjudice de tous dépens, dommages et intérêts et sans que l'effet de la présente clause puisse être annulé par des offres réelles passé le délai sus-indiqué. ». Un commandement de payer les loyers a été signifié à M. [L] le 26 janvier 2024 pour la somme principale de 9 224,51 euros, arrêtée au 15 décembre 2023, terme de décembre 2023 inclus. Le preneur, en ne réglant pas l'intégralité de la somme, ne s'est pas libéré du montant de la dette dans le délai d'un mois. Il convient donc de constater que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont réunies au 27 février 2024. M. [L] devra quitter les lieux dès la signification de la présente décision. À défaut, son expulsion sera ordonnée. Il n'est pas sérieusement contestable qu'il est redevable d'une indemnité d'occupation mensuelle provisionnelle égale au montant actuel du loyer et des charges à compter de la résiliation du bail et jusqu'à complète libération des lieux par la remise des clés. Au vu du décompte produit, les loyers, charges et indemnité d'occupation, arrêtés au 31 décembre 2023, terme de décembre 2023 inclu, s'élèvent à 9 224,51 euros. Il convient donc de condamner M. [L] à payer à la SCI Sassou la somme provisionnelle de 9 224,51 euros, arrêtée au 31 décembre 2023, outre les intérêts au taux légal à compter du commandement de payer les loyers en date du 26 janvier 2024. Les clauses pénales étant susceptibles de modulation par décision de la seule juridiction du fond, la demande de leur paiement formée devant le juge des référés se heurte à une contestation sérieuse. L'équité conduit à allouer à la bailleresse la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Enfin, il y a lieu de condamner M. [L] aux entiers dépens de l'instance, tels que définis à l'article 695 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe en application des articles 450 à 453 du code de procédure civile, les parties préalablement avisées, par ordonnance réputée contradictoire et rendue en premier ressort ; CONSTATE la résiliation du bail liant la SCI Sassou, venant aux droits et obligations de la société Prolog, à M. [R] [L] pour défaut de paiement des loyers et ce à compter du 27 février 2024 ; DIT que M. [R] [L] devra quitter les lieux dès la signification de la présente ordonnance ; A défaut de départ volontaire, ORDONNE son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, au besoin avec le concours de la force publique ; CONDAMNE M. [R] [L] à payer à la SCI Sassou, venant aux droits et obligations de la société Prolog, les sommes provisionnelles suivantes : – 9 224,51 euros, terme de décembre 2023 inclus, outre les intérêts au taux légal à compter du 26 janvier 2024 ; – une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant actuel du loyer et des charges à compter du 1er janvier 2024 jusqu'à la libération complète des lieux par la remise des clés ; DEBOUTE la SCI Sassou du surplus de ses demandes ; CONDAMNE M. [R] [L] à payer à la SCI Sassou, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE M. [R] [L] aux entiers dépens. LA GREFFIERE LE PRESIDENT Céline TREILLE François-Xavier MANTEAUX Grosse + Copie : Me Margot GASTREIN COPIES- - DOSSIER Le 12 Septembre 2024
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2146, "end": 2205 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2205, "end": 3348 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1567, "end": 2146 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1567 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01550" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01550
Prononce l'adoption simple
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9a81ea90490410b525
null
"2024-09-12T18:05:03.429000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/01550 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y3A7 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE N° RG 24/01550 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y3A7 Minute n° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [S] [I] Exp délivrées le à M. [S] [I] Mme [R], [K], [W] [B] Notification au Procureur de la République le : JUGEMENT RENDU LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier L’affaire ayant été appelée à l’audience de la Chambre du Conseil du TREIZE JUIN DEUX MIL VINGT QUATRE à laquelle siégeaient : Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente                          adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente          Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier LE TRIBUNAL, Après avoir entendu en Chambre du Conseil Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge rapporteur en son rapport, et le Ministère Public en ses conclusions, Après en avoir délibéré conformément à la loi, REQUÉRANT : Monsieur [S] [I] né le [Date naissance 4] 1975 à [Localité 7] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5] Comparant en personne PARTIE INTERVENANTE : Madame [R], [K], [W] [B] née le [Date naissance 2] 1998 à [Localité 8] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 1] [Localité 6] (Suède) Comparante en personne EXPOSÉ DES FAITS, DE LA PROCÉDURE ET DES DEMANDES DES PARTIES Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption simple du 31 octobre 2022,ci-après annexée et transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux le 27 février 2024. L’affaire a été appelée à l’audience du 13 juin 2024. Monsieur [S] [I] a confirmé sa demande d’adoption simple de [R], [K], [W] [B], née le [Date naissance 2] 1998 à [Localité 8] (Gironde), fille de son épouse, Madame [K], [W], [P] [J] et de [C] [B]. A l’audience, le Ministère Public a émis un avis favorable. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire, et en premier ressort, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION SIMPLE de : [R], [K], [W] [B] née le [Date naissance 2] 1998 à [Localité 8] (Gironde) de sexe féminin, par : [S] [I] né le [Date naissance 4] 1975 à [Localité 7] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 5] DIT que l’adoptée portera désormais le nom [I]. DIT que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. ORDONNE qu'à la diligence de Madame Le Procureur de la République, le jugement soit transcrit, dans les formes et délais de l'article 1175-1 du Code de procédure civile, sur les registres de l'Etat Civil. DIT que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception aux parties. LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [S] [I]. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 1456, "end": 1516 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1516, "end": 2255 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 824, "end": 1456 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 824 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/05680" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/05680
Interprète la décision, rectifie ou complète le dispositif d'une décision antérieure
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5db018211e27a4b7d9
null
"2024-09-12T18:04:02.564000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/05680 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZLC2 N° RG 24/05680 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZLC2 Minute n° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [R], [H] [E] DU 12/09/2024 Exp délivrées le à M. [R], [H] [E] M. [B], [N], [K] [V] - - [S] Notification PR le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT RECTIFIANT LE JUGEMENT RENDU LE 11 AVRIL 2024 A L’AUDIENCE DU 12 SEPTEMBRE 2024 TENUE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX, A laquelle siégeaient : -  Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe -  Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente -  Madame Sarah COUDMANY, Juge En présence de Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur assistées de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal Judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Monsieur [R], [H] [E] né le [Date naissance 1] 1977 à [Localité 6] (Ille-et-Vilaine) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 3] Vu le jugement en date du 11 avril 2024 prononçant l’adoption simple de [B], [N], [K] [V] - - [S], né le [Date naissance 2] 2006 à [Localité 5] (Gironde) par Monsieur [R], [H] [E] ; Vu la requête en rectification d’une erreur matérielle déposée par Madame Le Procureur de la République de Bordeaux en date du 9 juillet 2024 ; [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant par décision contradictoire, en premier ressort, et par mise à disposition au Greffe, RECTIFIE le jugement en date du 11 avril 2024 N° RG 24/01696 Minute n° 24/0418, page 2, en ce sens que l’adopté portera désormais les prénoms et nom de [B], [N], [Y] [E]- -[S]. DIT que cette décision sera mentionnée sur la minute et sur les expéditions du jugement initial et notifié comme celui-ci en application des dispositions de l’article 462 du Code de Procédure Civile. LAISSE les dépens à la charge du Trésor Public. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2472, "end": 11048 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 11048, "end": 11588 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1750, "end": 2472 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1750 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/13962" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/13962
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
null
1/2/1 nationalité A
null
[]
66e3311481ea90490411ac93
null
"2024-09-12T18:24:09.962000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
10B
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 1/2/1 nationalité A N° RG 22/13962 N° Portalis 352J-W-B7G-CYNBI N° PARQUET : 19-328 N° MINUTE : Assignation du : 08 Avril 2019 C.B. [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [H] [X] [F] [Adresse 4] [Localité 3] (MADAGASCAR) représenté par Me Iaviline RANDRIAMBELSON, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant, vestiaire #65 DEFENDERESSE LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Parquet 01 Nationalités [Adresse 5] [Localité 1] Madame Sophie BOURLA OHNONA, vice-procureure Décision du 12/09/2024 Chambre du contentieux de la nationalité Section A RG n° 22/13962 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Maryam Mehrabi, Vice-présidente Présidente de la formation Madame Victoria Bouzon, Juge Madame Clothilde Ballot-Desproges, Juge Assesseurs assistées de Madame Hanane Jaafar, greffière lors des débats et de Madame Christine Kermorvant, Greffière lors de la mise à disposition. DEBATS A l’audience du 06 Juin 2024 tenue publiquement sans opposition des représentants des parties, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile par Madame Maryam Mehrabi et Madame Victoria Bouzon, Magistrates rapporteures, qui ont entendu les plaidoiries et en ont rendu compte au tribunal dans leur délibéré. JUGEMENT Contradictoire en premier ressort Rendu publiquement, par mise à disposition au greffe, les parties ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Madame Maryam Mehrabi, vice-présidente et par Madame Christine Kermorvant, greffière à laquelle la minute de la décision a été remise par la magistrate signataire. Vu les articles 455 et 768 du code de procédure civile, Vu l'assignation délivrée le 8 avril 2019 par M. [H] [F] au procureur de la République, Vu l'ordonnance rendue le 29 octobre 2020 ayant ordonné la radiation de la procédure du rôle du tribunal, Vu les conclusions de M. [H] [F] aux fins de rétablissement de l'affaire au rôle du tribunal, notifiées par la voie électronique le 28 octobre 2022, Vu les dernières conclusions de M. [H] [F] notifiées par la voie électronique le 12 octobre 2023, Vu les dernières conclusions du ministère public notifiées par la voie électronique le 15 juin 2023, Vu l'ordonnance de clôture rendue le 2 mai 2024, ayant fixé l'affaire à l'audience de plaidoiries du 6 juin 2024, MOTIFS DE LA DECISION Sur la procédure Aux termes de l’article 1043 du code de procédure civile, applicable à la date de l'assignation, dans toutes les instances où s'élève à titre principal ou incident une contestation sur la nationalité, une copie de l'assignation est déposée au ministère de la justice qui en délivre récépissé. En l’espèce, le ministère de la justice a délivré ce récépissé le 16 août 2019. La condition de l’article 1043 du code de procédure civile est ainsi respectée. Il y a donc lieu de dire que la procédure est régulière au regard de ces dispositions. Sur l'action déclaratoire de nationalité française M. [H] [F], se disant né le 26 juillet 1972 à [Localité 2] (Madagascar), revendique la nationalité française par filiation, sur le fondement de l'article 18 du code civil. Il fait valoir qu'il a été adopté du temps de sa minorité par l'époux de sa grand-mère paternelle, [Z] [J], qui a conservé de plein droit la nationalité française à l'indépendance de Madagascar. Sur les demandes de M. [H] [F] M. [H] [F] sollicite du tribunal de dire et juger que [Z] [J] lui a transmis la nationalité française en sa qualité de fils adoptif. Cette demande constitue un moyen, et non une prétention au sens de l'article 4 du code de procédure civile. Par conséquent, elle ne donnera pas lieu à mention au dispositif. Sur le fond En application de l’article 30 alinéa 1 du code civil, la charge de la preuve en matière de nationalité incombe à celui qui revendique la qualité de Français lorsqu’il n’est pas déjà titulaire d’un certificat de nationalité délivré à son nom conformément aux dispositions des articles 31 et suivants du même code. Conformément à l'article 17-1 du code civil, compte tenu de la date de naissance revendiquée par le demandeur, l'action relève des dispositions de l'article 17 du code de la nationalité française dans sa rédaction issue de la loi du 9 janvier 1973, aux termes duquel est français l’enfant, légitime ou naturel, dont l’un des parents au moins est français. Décision du 12/09/2024 Chambre du contentieux de la nationalité Section A RG n° 22/13962 Il doit être également rappelé que les effets sur la nationalité de l’accession à l’indépendance des anciens territoires d’outre-mer d’Afrique (hors Algérie, Comores et Djibouti) sont régis par la loi n°60-752 du 28 juillet 1960 et par le chapitre VII du titre 1er bis du livre premier du code civil (soit ses articles 32 à 32-5), qui s’est substitué au titre VII du code de la nationalité française dans sa rédaction issue de la loi du 9 janvier 1973, qui s’est lui-même substitué aux articles 13 et 152 à 156 du même code dans sa rédaction issue de l’ordonnance du 19 octobre 1945 et modifiée par la loi du 28 juillet 1960. Il résulte de l’application combinée de ces textes que seuls ont conservé la nationalité française : - les originaires du territoire de la République française (et leur conjoint, veuf ou descendant) tel que constitué le 28 juillet 1960, et qui étaient domiciliés au jour de son accession à l'indépendance sur le territoire d'un Etat qui avait eu antérieurement le statut de territoire d'outre-mer de la République française, c'est-à-dire en ce notamment inclus La Réunion, auxquels étaient assimilés les “métis” (et leurs descendants) nés de parents dont l’un, demeuré légalement inconnu, était présumé de souche européenne et d’origine française, reconnus comme tels citoyens français par jugements rendus sur le fondement du décret du 5 septembre 1930 (pour l’Afrique Occidentale Française) ou du 15 septembre 1936 (pour l’Afrique équatoriale française), - les personnes qui ont souscrit une déclaration de reconnaissance de la nationalité française, - celles qui ne se sont pas vu conférer la nationalité de l’un des nouveaux Etats anciennement sous souveraineté française, - enfin, celles, originaires de ces territoires, qui avaient établi leur domicile hors de l’un des Etats de la Communauté lorsqu’ils sont devenus indépendants, - les enfants mineurs de 18 ans suivant la condition parentale selon les modalités prévues à l’article 153 du code de la nationalité française de 1945 dans sa version issue de l'ordonnance du 19 octobre 1945 telle que modifiée par la loi du 28 juillet 1960. Il appartient ainsi à M. [H] [F], qui n'est pas titulaire d'un certificat de nationalité française, de démontrer, d'une part, la nationalité française du parent duquel il la tiendrait et, d’autre part, un lien de filiation légalement établi a l’égard de celui-ci, au moyen d’actes d’état civil probants au sens de l’article 47 du code civil, étant précisé qu’afin de satisfaire aux exigences de l’article 20-1 du code civil, cet établissement doit être intervenu pendant sa minorité pour avoir des effets sur la nationalité. Aux termes de l’article 47 du code civil, tout acte de l'état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. Celle-ci est appréciée au regard de la loi française. En l'espèce, M. [H] [F] fait valoir qu'il a été adopté le 5 septembre 1985 à l'âge de 13 ans par [Z] [J] à la charge duquel il a vécu tout le temps de sa minorité, ce qui établit le lien de filiation entre eux et permet la transmission de la nationalité française. Il produit la copie de l'acte d'adoption n°5 du 5 septembre 1985 dressé par officier d'état civil de [Localité 6] (Madagascar) sur déclaration de l'adoptant en présence de deux témoins, aux termes duquel [Z] [J] l'a adopté (pièce n°7 du demandeur). En réplique, le ministère public soutient que l’adoption devant l'officier d'état civil dont M. [H] [F] se prévaut est une adoption simple qui, selon la loi malgache n°63-022 du 20 novembre 1963, ne modifie en rien la filiation de l’adopté, contrairement à l’adoption prononcée en justice qui crée un véritable lien de filiation entre l’adoptant et l’adopté qui cesse d’appartenir à sa famille d’origine. Aux termes de l'article 51 de la loi malgache n°63-022 du 20 novembre 1963 sur la filiation, applicable aux faits de l'espèce, « l'adoption judiciaire est une institution juridique ayant pour objet de créer artificiellement entre deux personnes, l'adoptant et l’adopté, un lien de filiation conférant à ce dernier la qualité d'enfant légitime ». L'article 59 ajoute que « l'adopté cesse d'appartenir à sa famille d'origine ». L'article 67 dispose que « l'adoption simple est un acte juridique destiné, soit à créer entre deux personnes étrangères l’une à l'autre un lien de parente fictive, soit à resserrer entre deux personnes d'une même famille le lien de parente ou d’alliance déjà existant ». L'article 72 ajoute que « l'adopté simple continue à appartenir à sa famille d'origine ». Enfin, l'article 75 prévoit que « l’adoption simple doit faire l’objet d'une déclaration devant l'officier d’état civil de la résidence habituelle de l’adoptant conformément aux articles 3 et 36 de la loi relative aux actes d’état civil ». Ainsi, le demandeur a fait l'objet d'une adoption simple par [Z] [J], qui n'a pas eu pour effet de modifier la filiation de l'adopté. L'article 21 du code civil dispose que « l'adoption simple n'exerce de plein droit aucun effet sur la nationalité de l'adopté ». Partant, [Z] [J] n'a pas transmis sa nationalité française au demandeur. En conséquence, M. [H] [F] sera débouté de sa demande tendant à se voir reconnaître la nationalité française par filiation paternelle. En outre, dès lors qu'il ne revendique la nationalité française à aucun autre titre, il sera jugé, conformément à la demande reconventionnelle du ministère public, qu'il n'est pas de nationalité française. Sur la mention prévue à l'article 28 du code civil Aux termes de l’article 28 du code civil, mention sera portée, en marge de l'acte de naissance, des actes administratifs et des déclarations ayant pour effet l'acquisition, la perte de la nationalité française ou la réintégration dans cette nationalité. Il sera fait de même mention de toute première délivrance de certificat de nationalité française et des décisions juridictionnelles ayant trait à cette nationalité. En conséquence, cette mention sera en l’espèce ordonnée. Sur les dépens En application de l’article 696 du code de procédure civile, M. [H] [F], qui succombe, sera condamné aux dépens. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, statuant publiquement, contradictoirement, en premier ressort et par mise à disposition au greffe : Dit la procédure régulière au regard des dispositions de l'article 1043 du code de procédure civile ; Juge que M. [H] [X] [F], né le 26 juillet 1972 à [Localité 2] (Madagascar), n'est pas de nationalité française ; Ordonne la mention prévue par l’article 28 du code civil ; Condamne M. [H] [X] [F] aux dépens. Fait et jugé à Paris le 12 Septembre 2024 La Greffière La Présidente C. Kermorvant M. Mehrabi
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1999, "end": 3496 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 811, "end": 1999 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 811 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06260" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/06260
Prononce l'adoption simple
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5eb018211e27a4b812
null
"2024-09-12T18:04:04.056000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26F
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/06260 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZNA7 N° RG 24/06260- N° Portalis DBX6-W-B7I-ZNA7 Minute n° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [R] [D] [P], [I] [B] [N] épouse [P] DU 12/09/2024 ADOPTION SIMPLE Exp délivrées le à M. [R] [D] [P] Mme [I] [B] [N] épouse [P] M. [S], [O] [T] Notification PR le TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE A L’AUDIENCE DU 12 SEPTEMBRE 2024 TENUE EN LA CHAMBRE DU CONSEIL DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX, A laquelle siégeaient : -  Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe -  Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente -  Madame Sarah COUDMANY, Juge En présence de Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur assistées de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal Judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Monsieur [R] [D] [P] né le [Date naissance 2] 1951 à [Localité 6] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 5] ET : Madame [I] [B] [N] épouse [P] née le [Date naissance 1] 1952 à [Localité 7] (Allier) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 5] Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption simple en date du 26 juillet 2024, ci-après annexée, transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l’intérêt de Monsieur [R] [D] [P] et de Madame [I] [B] [N], son épouse. L’affaire a été appelée à l'audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 360 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile, Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de la personne concernée. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire, et en premier ressort, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION SIMPLE de : [S], [O] [T] né le [Date naissance 3] 1996 à [Localité 8] (Gironde) de sexe masculin, par : [R] [D] [P] né le [Date naissance 2] 1951 à [Localité 6] (Gironde) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 5] et par : [I] [B] [N] épouse [P] née le [Date naissance 1] 1952 à [Localité 7] (Allier) DEMEURANT : [Adresse 4] [Localité 5]. DIT que l’adopté portera désormais le nom [P]-[T]. DIT que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. ORDONNE qu'à la diligence de Madame Le Procureur de la République, le jugement soit transcrit, dans les formes et délais de l'article 1175-1 du Code de procédure civile, sur les registres de l'Etat Civil. DIT que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception aux parties. LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [R] [D] [P] et de Madame [I] [B] [N] épouse [P]. FAIT par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé par mise à disposition au greffe, à Bordeaux, en l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5872, "end": 18961 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 18961, "end": 19779 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1469, "end": 5872 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1469 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/10572" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/10572
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
5ème chambre 2ème section
null
[]
66e3311b81ea90490411adb3
null
"2024-09-12T18:24:16.801000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
56C
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires Maître Isabelle CHENE Maître Amélie CHIFFERT +1 copie dossier délivrées le: ■ 5ème chambre 2ème section N° RG 23/10572 N° Portalis 352J-W-B7H-CZPHZ N° MINUTE : Assignation du : 05 Avril 2023 JUGEMENT rendu le 12 Septembre 2024 DEMANDEUR Monsieur [L] [W] [Adresse 4] [Localité 2] représenté par Me Isabelle CHENE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G0842 DÉFENDERESSE S.A. PANACEA ASSURANCES [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Me Amélie CHIFFERT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #A0845 COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Christine BOILLOT, Vice-Présidente, statuant en juge unique. assistée de Catherine BOURGEOIS, Greffier lors des débats et de Nadia SHAKI, Greffier lors de la mise à disposition au greffe Décision du 12 Septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 23/10572 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZPHZ DÉBATS A l’audience du 04 juillet 2024 tenue en audience publique devant Madame BOILLOT, statuant en juge unique, avis a été donné aux conseils des parties que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE Monsieur [L] [W] élève des chèvres laitières en zone AOC [Localité 5]. Du 14 au 27 avril 2020, compte tenu de la nécessité d’avoir des mises-bas pour la fin de l’année tenant notamment aux conséquences de la crise sanitaire du Covid, il a mis 90 chèvres en présence de 5 boucs vasectomisés, afin de lui permettre de repérer les femelles en période d’ovulation. Les vasectomies nécessaires sont régulièrement réalisées par des vétérinaires, soit les docteurs [R] et [H], du cabinet de la Gatine à [Localité 6]. Aucune de ces 90 chèvres en lactation longue n’a été inséminée. Néanmoins, à compter du 10 septembre 2020, des mises-bas non prévues ont commencé et au total 23 chèvres, parmi les 90 logées, ont mis bas. Les gestations non souhaitées ont affecté à la baisse la production laitière, notamment sur des chèvres en lactation longue. Monsieur [W] a alors effectué une déclaration de sinistre auprès de sa compagnie d’assurance, la société PACIFICA, son assureur, et une expertise amiable contradictoire a été organisée par un vétérinaire, au cours de laquelle le vétérinaire auteur des vasectomies a pu être auditionné. Le 16 mars 2021, la société PACIFICA a adressé une demande indemnitaire à la compagnie d’assurance du docteur [R], la société PANACEA, au vu de cette expertise qui chiffrait le préjudice à 16.374,70€. Le 24 juin 2021, la société PANACEA, sans reconnaître de responsabilité, a proposé une contre-offre indemnitaire à la société PACIFICA, à hauteur de 8.451,8€. Par courrier recommandé avec avis de réception en date du 19 janvier 2022, Monsieur [W], par l’intermédiaire de son avocat, a contesté la limitation de l’indemnité proposée et maintenu sa demande d’indemnisation à hauteur du montant déterminé par l’expert, soit 16.374,70 € en réparation de l’inexécution contrat. La compagnie n’a pas donné suite à cette demande Décision du 12 Septembre 2024 5ème chambre 2ème section N° RG 23/10572 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZPHZ Par exploit du 5 avril 2023, Monsieur [W] a assigné l’assureur de son vétérinaire, la société PANACEA, devant le tribunal judiciaire de Paris, en vue d’obtenir la réparation de son préjudice. Monsieur [W], dans ses dernières conclusions notifiées par voie dématérialisée le 25 janvier 2024, demande au tribunal, sous le bénéfice de l’exécution provisoire, au visa des articles des articles 1231-1 et suivants du code civil, et des articles L 124-1 et suivants du code des assurances, de condamner la société PANACEA à lui régler, 16.374,70 € en réparation de l’inexécution contrat, 2.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens dont distraction au profit de Maître Isabelle CHENE. La société PANACEA, dans ses dernières conclusions communiquées le 09 octobre 2023, demande au tribunal, au visa des articles 1231-1 du code civil, R 242-48 du code rural et de la pêche maritime, : A titre principal, de : débouter Monsieur [W] de l’ensemble des demandes formées à l’encontre de l’assureur du docteur [R], puisque la responsabilité de ce dernier n’est pas engagée, ni au titre d’une faute dans l’indication et la réalisation des vasectomies, ni au titre d’un défaut d’information ; le condamner à lui payer 2.000€, en application de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens.A titre subsidiaire, de : juger que la responsabilité du vétérinaire ne peut qu’être retenue au titre d’une perte de chance de 5% pour le demandeur de soustraire ses boucs à la vasectomie ; réserver, l’indemnisation des préjudices à hauteur des sommes suivantes dans l’attente des justificatifs produits par le demandeur: - 23 € de frais de testage des boucs; - 35,84 € de frais de vasectomie de 10 boucs. le débouter des demandes indemnitaires formulées au titre des frais de recherche génétique et au titre de la perte de production de lait ; Subsidiairement, de : réserver l’indemnisation de la perte de production de lait à hauteur de 727,50 € dans l’attente des justificatifs produits;réduire à de plus justes proportions la somme sollicitée au titre des frais irrépétibles.Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé aux dernières conclusions des parties pour un exposé plus complet de leurs prétentions et moyens. L'ordonnance de clôture a été rendue le 25 janvier 2024. L’affaire a été renvoyée à l’audience à juge unique du 4 juillet 2024 à 10h30. MOTIFS DE LA DÉCISION Monsieur [W] fait valoir au soutien de ses prétentions que les développements de la compagnie d’assurance PANACEA, fondés sur la distinction entre obligation de moyens et obligation de résultat, sont sans objet puisque la responsabilité retenue par l’expert est exclusivement fondée sur le défaut d’information quant à l’éventualité d’une fertilité accidentelle et résiduelle d’un bouc vasectomisé. Il soutient également que la perte de chance est totale et que sa quantification ne doit pas être fixée à 5%, mais à 100% car, d’une part, la perte de chance résultant du défaut d’information ne se résume pas à la perte de chance d’avoir pu renoncer à la vasectomie des boucs, et d’autre part, le fait qu’il soit un éleveur aguerri, c’est-à-dire un professionnel expérimenté, ne saurait décharger le vétérinaire de son obligation d’information. Enfin, quant au quantum de l’indemnisation fixée par la société PANACEA, il fait valoir que cette dernière n’apporte pas la preuve nécessaire au soutien de ses prétentions, le rapport d’expertise n’étant pas de nature à étayer une telle hypothèse. A titre principal, la société PANACEA oppose que la responsabilité du docteur [R] doit être écartée dans la mesure où Monsieur [W] n’établit pas la faute dans l’indication et la réalisation des vasectomies, et où aucun défaut d’information ou de conseil ne peut être retenu à son encontre, puisque le demandeur est un éleveur aguerri et techniquement performant, qui pratique la vasectomie sur ses boucs depuis la création de son exploitation. De ce seul fait, ce dernier ne pouvait légitimement ignorer le risque d’échec connu d’une vasectomie, et devait prendre le soin avant d’introduire le mâle parmi les femelles de faire réaliser un test de fertilité, avant de le faire introduire dans le troupeau comportant des femelles. Elle prétend qu’il n’existait aucune autre alternative possible pour procéder à la stérilisation des boucs, toutes les techniques comportant des risques en soi de proportion analogue et le taux d’échec demeurant exceptionnel. En prenant soin de vasectomiser uniquement des boucs de couleur, précisément dans le but de détecter un échec de vasectomie, Monsieur [W] prouve qu’il avait une parfaite connaissance du risque d’échec relatif aux vasectomies. A titre subsidiaire, elle oppose que si le tribunal caractérisait un manquement à l’information, en tenant compte du risque d’échec commun aux deux techniques de vasectomie, des connaissances aguerries de Monsieur [W] et de l’absence d’alternative thérapeutique en matière de stérilisation, seule une perte de chance de 5% d’avoir pu soustraire les boucs à l’intervention pourrait être retenue à l’encontre du docteur [R] et de la société PANACEA, conformément à la jurisprudence en vigueur sur ce point. Enfin, elle oppose que Monsieur [W] n’apporte aucune preuve ni aucun justificatif pour certaines demandes indemnitaires formulées, notamment les frais de testage des boucs ou quant à la vasectomie des boucs réalisés, et qu’aucune réponse à ses interrogations n’a été apportée sur la pertinence et l’utilité des frais de recherche génétique, sans que les écritures du demandeur n’apportent sur ce point davantage d’éclairage. Sur le principe de la responsabilitéL’article 1231-1 du Code civil dispose que le débiteur d’une obligation contractuelle est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a été empêchée par la force majeure. Retenir la responsabilité contractuelle d'une partie à une convention nécessite de caractériser un manquement aux obligations contractuelles, un préjudice et un lien de causalité entre le manquement et ledit préjudice, et la charge d’une telle preuve incombe au demandeur à l’action. Le débiteur d’une obligation contractuelle doit répondre du fait des personnes qu’il s’adjoint dans l’exécution des obligations qu’il a personnellement souscrites. Il résulte de l’article R.242-48 du code rural que le vétérinaire doit respecter le droit que possède tout propriétaire ou détenteur d'animaux de choisir librement son vétérinaire. Il formule ses conseils et ses recommandations, compte tenu de leurs conséquences, avec toute la clarté nécessaire et donne toutes les explications utiles sur le diagnostic, sur la prophylaxie ou la thérapeutique instituée et sur la prescription établie. Il est de principe que le vétérinaire est tenu vis-à-vis de ses clients d’une obligation de moyens dans le cadre de soins vétérinaires qu’il prodigue et non d’une obligation de résultat, de sorte qu’il appartient à celui qui entend engager sa responsabilité d’établir que le praticien n’a pas délivré des soins consciencieux et attentifs, conformes aux données acquises de la science. Il est également tenu vis-à-vis de ses clients, d’une obligation d’information. En l’espèce à titre liminaire il convient de relever qu’il est de principe que les pourparlers transactionnels ne sont pas constitutifs d'une reconnaissance de responsabilité. Et que l’offre d'indemnisation des dégâts ne l'est pas davantage, sauf à ce qu’elle comporte explicitement une telle reconnaissance. Or, en l’occurrence, dans le cadre de la procédure, la compagnie PANACEA conteste encore explicitement le lien de causalité certain et évident entre la baisse de production laitière et le manquement allégué du vétérinaire. Elle conteste également la prise en charge de la facture de recherche génétique. Et le protocole d’accord présenté au demandeur et soumis au tribunal ne fait nullement référence à une quelconque reconnaissance de responsabilité, si bien qu’il ne saurait être interprété, en l’occurrence, comme comportant une telle concession, alors que l’assureur y refuse la prise en charge de certains préjudices et conteste tant la nature du préjudice, qui s’analyse au mieux en une perte de chance, que le lien de causalité. Il résulte de ce qui précède que l’échec d’une vasectomie ne permet pas en soi et à lui seul d’engager la responsabilité du vétérinaire, en l’absence de preuve d’une faute ou d’une négligence, et alors que le rapport souligne que l’indication d’une vasectomie était conforme aux données acquises de la science, et comporte un risque exceptionnel d’échec (inférieur à 0,6%). N’est aucunement en cause un manquement du vétérinaire à son obligation d’information quant à la technique de castration, dans la mesure où il est constant que toutes ces techniques présentent le même risque, et qu’aucune alternative thérapeutique n’existait, mais plutôt une information quant au risque encouru quelle que soit la technique utilisée et quant à la nécessité corrélative de réaliser un testage des boucs avant de les placer dans l’enclos des chèvres. Certes l’indication d’une vasectomie était conforme aux données acquises de la science, et le risque d’échec était exceptionnel. Cependant, face à un tel risque, le professionnel n’est pas en mesure d’établir s’être acquitté de cette obligation de préciser au client les moyens d’y remédier, et sur l’opportunité d’un testage antérieur à la mise en présence des chèvres et des boucs, compte tenu des éléments produits, alors qu’une telle charge lui incombe en application de l’article 1353 du code civil. Or cette information était propre à éviter le risque encouru de sorte que sa responsabilité pour manquement à l’obligation d’information est établie, compte tenu des expertises produites. Et le vétérinaire professionnel n’est pas déchargé de son obligation d’information s’il est face à un professionnel expérimenté. Le seul fait qu’aient été introduits dans le troupeau des boucs de couleur, en présence de chèvre non colorées, en l’absence de preuve que le professionnel se soit acquitté de son obligation d’information, n’est pas propre à établir une intention de l’éleveur de prendre en défaut le vétérinaire, compte tenu des faibles taux d’échec rappelés des vasectomies. Le manquement du vétérinaire à son obligation d’information est donc avéré, compte tenu des éléments produits. Il est propre à engager leur responsabilité et la garantie de son assureur, quant aux préjudices qui en découlent tels qu’évalués par l’expert à supposer qu’ils soient en lien causal avec le manquement retenu. Sur les préjudices Il est de principe que la seule réparation à laquelle l’assuré peut prétendre à l’encontre du médecin ou du vétérinaire, en cas de manquement à l’obligation d’information du praticien professionnel, consiste en la perte de chance d’adapter un comportement qui aurait été plus adapté à la situation en cause, et de recourir, par exemple, à une intervention moins risquée. Il est également de principe que la réparation d’une perte de chance doit être mesurée à la chance perdue et ne peut être égale à l’avantage qu’aurait procuré cette chance si elle s’était réalisée. En l’occurrence, le montant de la facture de testage des boucs, contesté par la défenderesse, correspond au montant retenu par l’expert [C] en charge du chiffrage du préjudice, sans que ce chiffrage ait été contesté à l’occasion de l’expertise, et sans que la compagnie défenderesse propose un chiffrage alternatif, reposant sur des justifications plus pertinentes. En effet, les 23€ proposés pour minorer l’évaluation de ce chef de préjudice correspondent justement au 5% invoqué par le défendeur pour évaluer le pourcentage de perte de chance qu’il applique précisément au chiffrage retenu par l’expert [C], pour ce poste de préjudice. De sorte que le tribunal estime que son montant est suffisamment justifié par le demandeur et qu’il conviendra de lui appliquer le pourcentage affectant la perte de chance retenu par le tribunal. Et ce chef de préjudice est en lien causal avec l’évènement dans la mesure où précisément ce testage a été réalisé en vain, sans aller jusqu’au bout de la logique qui s’imposait qui aurait consisté ensuite à réaliser un testage préalable à la remise des boucs dans le cheptel, ces frais ont donc été engagés en pure perte dans la logique de la perte de chance invoquée et en tenant compte du pourcentage retenu par le tribunal. Et, la facture de recherche génétique et de génotype, est également en lien causal avec le préjudice puisqu’elle a permis de déterminer que les boucs en cause à l’origine des gestations avaient bien été stérilisés. Le pourcentage de perte de chance retenu par le tribunal, affectera aussi l’évaluation de la perte de production laitière évaluée par l’expert à 14.550€ et pour lequel la compagnie défenderesse ne propose aucun autre chiffrage, ni aucune autre technique d’évaluation que celle de l’expert [C], dont elle reprend le chiffrage en l’affectant du pourcentage de perte de chance qu’elle préconise, soit 5%, ce qui revient à consacrer la pertinence de ce chiffrage. Au demeurant, la compagnie défenderesse n’apporte aucune autre précision quant aux autres facteurs ayant pu altérer la lactation qu’il évoque dans ces écritures. Or, ce pourcentage tient compte de ce que, même si l’information avait été correctement délivrée, le professionnel éleveur aurait pu faire le choix de ne pas suivre cette indication et d’assumer le risque inhérent au faible taux d’échec de vasectomie, même si cette hypothèse est moins vraisemblable, compte tenu des objectifs non contestés du demandeur de retarder les gestations et de favoriser les lactations longues, alors qu’il avait précisément assumé les frais de vasectomie. Contrairement à ce que soutient le demandeur, la perte de chance ne saurait être évaluée à 100% en l’occurrence. Et il ne saurait être opposé que les chèvres, en état de gestation ont continué de produire du lait, dans la mesure où l’expertise avait pour but d’évaluer la perte de production laitière, compte tenu de ces gestations non programmées. Là encore, la perte de production laitière est suffisamment établie par l’expertise produite, alors que l’assureur défendeur ne propose aucun autre chiffrage et n’est pas en mesure de contester les techniques d’évaluation de ce chiffrage. Cette perte de chance sera évaluée par le tribunal à 30%, et non à 5% comme le préconise le défendeur, ce coefficient affectant les postes de préjudice retenus par l’expert en lien causal avec le manquement à l’obligation d’information, à savoir les frais de testage, et la perte de production laitière. Il en résulte que le préjudice imputable au vétérinaire résultant de sa défaillance dans son obligation d’information sera évalué à 4.912,41 €HT (soit 16.374,70 x 30%) que l’assureur, en tant que garant de la responsabilité du professionnel, devra verser au demandeur. Sur les demandes accessoiresLa compagnie PANACEA, qui succombe, sera condamnée aux dépens au profit de Maître Isabelle CHENE, ainsi qu’à régler au demandeur 2.500 €, en application de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire est compatible avec la nature de la décision rendue et justifiée en l'espèce, il y n’a donc pas lieu de l'écarter en application de l’article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, CONDAMNE la société PANACEA, assureur du vétérinaire, à payer à Monsieur [L] [W] - 4.912,41 €HT en indemnisation de son préjudice découlant du manquement à l’obligation d’information du vétérinaire, son assuré ; - 2.500 €, en application de l’article 700 du code de procédure civile ; DEBOUTE Monsieur [L] [W] de ses plus amples demandes ; DEBOUTE la société PANACEA du surplus de leurs demandes ; CONDAMNE la société PANACEA, aux dépens, dont distraction au profit de Maître Isabelle CHENE ; RAPPELLE que la présente décision est assortie de plein droit de l'exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 12 Septembre 2024. Le Greffier La Présidente Nadia SHAKI Christine BOILLOT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3023, "end": 6405 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 6405, "end": 7235 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 735, "end": 3023 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 735 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00801" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00801
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
null
Référé président
null
[]
66e34047c196c29cd74a6969
null
"2024-09-12T19:29:00.287000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
70C
[]
false
null
null
N° RG 24/00801 - N° Portalis DBYS-W-B7I-NEKA Minute N° 2024/734 ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ du 12 Septembre 2024 ----------------------------------------- S.A.R.L. DUOT PROMOTION C/ [E] [C] [H] [K] [O] [T] --------------------------------------- copie exécutoire délivrée le 12/09/2024 à : la SELARL ATLANTIC JURIS copie certifiée conforme délivrée le 12/09/2024 à : la SARL ANTIGONE - 338 la SELARL ATLANTIC JURIS dossier MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES (Loire-Atlantique) _________________________________________ ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ _________________________________________ Président : Pierre GRAMAIZE Greffier : Florence RAMEAU lors des débats et Eléonore GUYON lors du prononcé DÉBATS à l'audience publique du 08 Août 2024 PRONONCÉ fixé au 12 Septembre 2024 Ordonnance réputée contradictoire, mise à disposition au greffe ENTRE : S.A.R.L. DUOT PROMOTION (RCS LA ROCHE SUR YON 502 873 177), dont le siège social est sis [Adresse 2] Rep/assistant : Maître Pascal TESSIER de la SELARL ATLANTIC JURIS, avocats au barreau de LA ROCHE-SUR-YON Rep/assistant : Maître Pierre LEFEVRE de la SARL ANTIGONE, avocats au barreau de NANTES DEMANDERESSE D'UNE PART ET : Monsieur [E] [C], demeurant [Adresse 1] Non comparant Madame [H] [K], demeurant [Adresse 1] Non comparante Monsieur [O] [T], demeurant [Adresse 1] Non comparant DÉFENDEURS D'AUTRE PART PRESENTATION DU LITIGE La S.A.R.L. DUOT PROMOTION est propriétaire d'un immeuble à usage commercial d'hôtel à rénover situé [Adresse 1] à [Localité 3]. Se plaignant d'une intrusion et de l'occupation sans droit ni titre de cet immeuble pour lequel elle a reçu une offre d'achat libre de toute occupation, la S.A.R.L. DUOT PROMOTION a fait assigner en référé Monsieur [E] [C], Monsieur [O] [T] et Madame [H] [K] par actes de commissaires de justice du 22 juillet 2024 afin de solliciter : - l’expulsion des défendeurs et de tous occupants de leur chef des lieux occupés, y compris Mme [P], au besoin avec l'aide de la force publique et d’un serrurier, dans le délai de 15 jours suivant un commandement de quitter les lieux, sans application du délai de deux mois issu des dispositions de l'article L 412-1 du code de procédures civiles d'exécution, - la fixation d'une indemnité d'occupation mensuelle de 3 000,00 € à compter du 27 septembre 2023 et la condamnation des défendeurs à la payer jusqu'à libération complète des lieux, - le rappel que le sort des meubles sera réglé par les articles L 433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution, - la condamnation des défendeurs à lui payer la somme de 3 000,00 € en application de l'article 700 du code de procédure civile outre les dépens, comprenant les frais des procès-verbaux de constats des 27/09/23 et 28/05/24 et de l'assignation. Monsieur [E] [C], Monsieur [O] [T] et Madame [H] [K], cités par actes conservés à l'étude de commissaire de justice après confirmation de l'occupation des lieux par un voisin, n’ont pas comparu. MOTIFS DE LA DECISION La S.A.R.L. DUOT PROMOTION rapporte la preuve, par la copie d'un acte dressé le 30 octobre 2017 par Maître [F] [Y], notaire associé à [Localité 4], qu'elle est propriétaire d'un immeuble à usage d'hôtel situé [Adresse 1] à [Localité 3]. Elle justifie aussi avoir reçu une proposition d'achat de cet immeuble en vue d'en faire une crèche par la société EMERGENCE le 28 mars 2024. Il résulte des procès-verbaux de constats dressés par Maître [L] [X], commissaire de justice, des 27 septembre 2023 et 28 mai 2024 et des photographies annexées, que : - lors du premier constat, le commissaire de justice a constaté que malgré le renfort des ouvertures par des panneaux OSB, des occupants avaient réussi à s'introduire dans les lieux, dont Monsieur [E] [C], qui déclarait occuper des pièces avec son épouse et deux enfants, ainsi que deux hommes déclarant être de passage, - lors du second constat, des traces d'effraction sur une baie coulissante avec un vitrage cassé et la serrure forcée étaient visibles, d'autres occupants étaient présents, dont Madame [H] [K] accompagnée de deux enfants, qui indiquait que Madame [P] était également occupante, et Monsieur [E] [C] sans sa femme et ses enfants, mais avec Monsieur [O] [T], selon ses déclarations. Le seul fait que les occupants se soient installés dans l'immeuble à usage d'hôtel mais manifestement fermé, sans autorisation du propriétaire, est constitutif d'une voie de fait et empêche la société propriétaire de le revendre libre de toute occupation. Il convient donc de faire cesser le trouble manifestement illicite résultant de la violation du droit de propriété de la S.A.R.L. DUOT PROMOTION en ordonnant l'expulsion des défendeurs et de tous occupants de leur chef, au besoin avec l'aide de la force publique. Dès lors que l'entrée dans les lieux s'est produite sans autorisation, les articles L 412-1, L 412-3 et L 412-6 du code de procédures civiles d'exécution ne peuvent s'appliquer. Il n'est pas nécessaire de prendre des dispositions particulières concernant les meubles eu égard à celles générales du code des procédures civiles d'exécution qui s'appliquent de plein droit sans qu'il soit nécessaire de le préciser au dispositif. Il n'est pas possible de fixer une indemnité d'occupation et de condamner globalement les défendeurs à la payer depuis le premier constat et jusqu'à la libération des lieux, alors que l'occupation de l'hôtel n'est que partielle et temporaire, par des personnes qui varient en nombre et sur des surfaces peu importantes, et alors que la preuve n'est pas rapportée que la demanderesse subit un préjudice du fait de cette occupation, puisque les chambres ne sont manifestement pas en état d'être louées. La demande sera donc rejetée sur ce point. Les défendeurs sont les parties perdantes au sens de l'article 696 du code de procédure civile, de sorte qu'ils supporteront la charge des dépens, lesquels ne peuvent inclure des frais de constat qui sont des mesures probatoires sans autorisation préalable d'un juge. Il est équitable de dispenser les défendeurs du versement d'une indemnité à la demanderesse en application de l’article 700 du code de procédure civile en considération de leur situation précaire et au vu de la tolérance manifeste du propriétaire qui a laissé les lieux squattés pendant plusieurs mois sans réagir efficacement. DECISION Par ces motifs, Nous, juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, Ordonnons l’expulsion de Monsieur [E] [C], Monsieur [O] [T] et Madame [H] [K], et celle de tous occupants sans droit ni titre de leur chef notamment Madame [P], au besoin avec l’aide de la force publique et d'un serrurier, de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 3] dans les 15 jours de la délivrance du commandement de quitter les lieux suivant la signification de la présente décision, sans application du délai de deux mois prévu par les dispositions de l'article L 412-1 du code des procédures civiles d'exécution, Rejetons le surplus de la demande, Condamnons Monsieur [E] [C], Monsieur [O] [T] et Madame [H] [K] aux dépens. Le greffier, Le président, Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1795, "end": 4345 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 612, "end": 1795 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 612 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06166" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/06166
Prononce l'adoption plénière
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5bb018211e27a4b75e
null
"2024-09-12T18:04:00.503000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/06166 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZMYW JUGEMENT DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/06166 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZMYW MINUTE N° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [L], [W], [D] [V] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT D'ADOPTION PLÉNIÈRE Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANTE : Madame Le Procureur de la République de Bordeaux près le Tribunal judiciaire de BORDEAUX dont le domicile est au Palais de Justice de cette ville, POUR : Madame [L], [W], [D] [V] née le [Date naissance 1] 1982 à [Localité 8] (Calvados) DEMEURANT : [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 7] Exp délivrée le à Mme [L], [W], [D] [V] Notification PR le Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/06166 - N° Portalis DBX6-W-B7I-ZMYW Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption plénière en date du 24 juillet 2024 ci-après annexée transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux dans l'intérêt de Madame [L], [W], [D] [V]. L’affaire a été appelée à l’audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu les articles 343 et suivants du Code Civil, ainsi que les articles 1165 et suivants du Code de Procédure Civile ; Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de l’enfant. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire susceptible d'appel, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION PLÉNIÈRE de : [H] [M] [U] née le [Date naissance 4] 2021 à [Localité 7] (Gironde) de sexe féminin, par : [L], [W], [D] [V] née le [Date naissance 1] 1982 à [Localité 8] (Calvados) DEMEURANT : [Adresse 5] [Adresse 5] [Localité 7] Dit que l’adoptée portera désormais le nom de [M] [V] (1ère partie : [M] ; 2nde partie : [V]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 17 octobre 2023 et aura dans la famille de l’adoptante, les mêmes droits et les mêmes obligations que des enfants légitimes. Dit que l’acte de naissance de l’adoptée sera ainsi transcrit : Le vingt octobre deux mil vingt et un à quatre heures cinquante sept minutes, [Adresse 3] (Gironde) est née, de sexe féminin, [H] [M] [V] (1ère partie : [M] ; 2nde partie : [V]), selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 17 octobre 2023, fille de [K] [M] [U], née le [Date naissance 6] 1987 à [Localité 9] (Espagne), infirmière et de [L], [W], [D] [V], née le [Date naissance 1] 1982 à [Localité 8] (Calvados), infirmière coordonnatrice, son épouse, mariées à [Localité 7] (Gironde) depuis le [Date mariage 2] 2019, domiciliées à [Localité 7] (Gironde), [Adresse 5]. Dit que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. Dit que dans le délai prescrit par l’article 364 du Code Civil, le dispositif du présent jugement sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, transcrit sur les registres de l'Etat Civil de [Localité 7] (Gironde). Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l’adoptée et que l’acte de naissance originaire de cette dernière sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE revêtu de la mention “ADOPTION” et considéré comme nul. Dit que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception à Madame [L], [W], [D] [V]. Laisse les dépens à la charge de Madame [L], [W], [D] [V]. Fait par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé conformément aux articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, à BORDEAUX, l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 3648, "end": 7887 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 7887, "end": 8682 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1608, "end": 3648 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1608 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06036" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/06036
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
9ème Chambre JEX
null
[]
66e3301b81ea904904119e3c
null
"2024-09-12T18:20:00.657000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
5AZ
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/06036 - N° Portalis DBW3-W-B7I-47RT MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 12 septembre 2024 à Me ROBIN - Me SANGUINETTI Copie certifiée conforme délivrée le 12 septembre 2024 à Copie aux parties délivrée le 12 septembre 2024 JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, GREFFIER : Madame KELLER, Greffier L’affaire a été examinée à l’audience publique du 03 Septembre 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, Greffier. L’affaire oppose : DEMANDERESSE Madame [X] [K] née le 15 Mars 1989 à [Localité 2] (COMORES), demeurant [Adresse 3] représentée par Me Mélanie ROBIN, avocat au barreau de MARSEILLE (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro C13055-2024-012060 du 05/08/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Marseille) DEFENDERESSE S.C.I. FONCIERE DI 01/2004, dont le siège social est sis [Adresse 1] prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège représentée par Me Eliette SANGUINETTI, avocat au barreau de MARSEILLE Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 12 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : Par acte sous seing privé en date du 1er août 2018, la SCI FONCIERE DI 01/2004 a donné à bail à [X] [K] un appartement à usage d’habitation sis [Adresse 3] moyennant le paiement d’un loyer d’une montant de 653,57 euros, provision sur charges comprise. Par ordonnance de référé en date du 24 août 2023 le juge du contentieux de la protection de Marseille a notamment - constaté la résiliation du bail au 23 août 2022 - ordonné l’expulsion de [X] [K] - condamné [X] [K] à payer une indemnité d’occupation d’un montant mensuel de 703,03 euros et la somme provisionnelle de 3.487,60 euros au titre de la dette locative, comptes arrêtés au 31 mai 2023 - condamné [X] [K] à payer à la SCI FONCIERE DI 01/2004 la somme de 200 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à supporter les dépens. Cette décision a été signifiée le 7 septembre 2023. Selon acte d’huissier en date du 4 octobre 2023 la SCI FONCIERE DI 01/2004 a fait signifier à [X] [K] un commandement d’avoir à quitter les lieux. Par requête en date du 17 mai 2024 [X] [K] a fait convoquer la SCI FONCIERE DI 01/2004 devant le juge de l’exécution de Marseille. A l’audience du 3 septembre 2024, [X] [K] a, par conclusions réitérées oralement, demandé de - proroger le délai prévu à l’article L412-1 du code des procédures civiles d’exécution - proroger le délai prévu aux articles L412-3 et L412-4 du code des procédures civiles d’exécution - lui accorder les plus larges délais pour quitter les lieux et les plus larges délais de paiement. Au soutien de sa demande elle a exposé sa situation. Par conclusions réitérées oralement, la SCI FONCIERE DI 01/2004 s’est opposée à la demande eu égard au montant exorbitant de la dette et rappelant qu’il ne lui appartenait pas de pallier les carences de l’Etat en matière de relogement des personnes en situation de précarité. Elle a sollicité l’allocation de la somme de 1.500 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. MOTIFS Sur la demande tendant à proroger de 3 mois le délai prévu à l’article L412-1 du code de procédure civile d’exécution : L’article L412-1 du code de procédure civile d’exécution énonce “Si l'expulsion porte sur un lieu habité par la personne expulsée ou par» tout occupant de son chef, elle ne peut avoir lieu qu'à l'expiration d'un délai de deux mois qui suit le commandement, sans préjudice des dispositions des articles L. 412-3 à L. 412-7" Selon les dispositions de l’article L412-2 du même code “Lorsque l'expulsion aurait pour la personne concernée des conséquences d'une exceptionnelle dureté, notamment du fait de la période de l'année considérée ou des circonstances atmosphériques, le délai prévu à l'article L. 412-1 peut être prorogé par le juge pour une durée n'excédant pas trois mois”. En l’espèce, le commandement de quitter les lieux a été signifié le 4 octobre 2023. La demande apparaît donc sans objet. Sur la demande de délais pour quitter les lieux et de paiement : L’article L412-3, alinéa premier du code des procédures civiles d’exécution dispose que le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l'expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales, sans que ces occupants aient à justifier d'un titre à l'origine de l'occupation. Selon L412-4 du code des procédures civiles d’exécution, “la durée des délais prévus à l'article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l'occupant dans l'exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l'occupant, notamment en ce qui concerne l'âge, l'état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d'eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l'occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du code de la construction et de l'habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés”. Selon l’article 1343-5 du code civil, le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues. La situation de [X] [K] telle qu’elle est justifiée est la suivante ; elle est âgée de 35 ans, sans emploi et a 2 enfants âgés de 4 et 8 ans à charge. Elle perçoit les allocations familiales à hauteur de 141,99 euros. Elle est actuellement prise en charge par le Pôle psychiatrie de l’APHM pour un suivi intensif à domicile. Il s’agit en réalité d’une hospitalisation à domicile. Elle bénéficie dans ce cadre d’un suivi par une équipe médicale pluridisciplinaire. Selon le certificat médical produit elle remplit des critères de gravités cliniques et une adaptation du traitement pour gérer cette situation aigüe est en cours. Elle bénéficie également d’un accompagnement par une assistante sociale et une demande de logement social est en cours. L’expulsion actuelle de [X] [K], comme le relève son médecin, serait un événement délétère majeur pour son rétablissement psychiatrique et la prise en charge en cours. L’octroi de délais supplémentaires pour quitter les lieux ne porte pas une atteinte disproportionné au droit de propriété de la SCI FONCIERE DI 01/2004 qui est une société commerciale. En revanche, la demande de délais de paiement doit être rejetée puisque [X] [K] n’est aucunement en mesure de respecter un échelonnement de sa dette par mensualités de 933 euros (la dette s’élevant à la somme de 22.399,98 euros). Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile : La mesure étant favorable à [X] [K] elle supportera la charge des dépens. En revanche, l’équité et la situation économique des parties justifient qu’il ne soit pas fait application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, prononcé par mise à disposition du public au greffe, Accorde à [X] [K] un délai de 6 mois à compter du prononcé du présent jugement pour quitter les lieux sis [Adresse 3] ; Dit que, pendant ce délai, la procédure d’expulsion engagée à son encontre est suspendue ; Déboute [X] [K] du surplus de ses demandes ; Condamne [X] [K] aux dépens ; Dit n’y avoir lieu à application de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que le présent jugement bénéficie de l’exécution provisoire de droit ; Et le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.   Le greffier                                                                             Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 4002, "end": 4445 } ], "annexes": null, "expose": null, "introduction": [ { "start": 0, "end": 4002 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00825" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00825
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
null
PS élections pro
null
[]
66e3314881ea90490411b0bd
null
"2024-09-12T18:25:01.477000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
81C
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 12/09/2024 à : toutes les parties Pôle social ■ Elections professionnelles N° RG 24/00825 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4CH6 N° MINUTE : 24/00205 DÉSISTEMENT D'INSTANCE ET D’ACTION du jeudi 12 septembre 2024 (Articles 394 et 395 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : Syndicat CFDT DE L’HOTELLERIE, TOURISME, RESTAURATION ILE DE FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 23] ayant pour avocat Me Belkacem TIGRINE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C1729, non comparant à S.A.S. SOL MELIA FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. MADELEINE PALACE, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. HOTEL ROYAL ALMA VILLA MARQUIS, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. HOTEL ALEXANDER, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. HOTEL FRANCOIS, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. HOTEL COLBERT, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant S.A.S. HOTEL METROPOLITAIN, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant Décision du 12 septembre 2024 Pôle social - Elections professionnelles - N° RG 24/00825 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4CH6 S.A.S. CADSTAR FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 24] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant Syndicat UNION SYNDICALE CGT DU COMMERCE ET DES SERVICES PARIS, dont le siège social est sis [Adresse 22] ayant pour avocat Me Stéphane KADRI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant Monsieur [UT] [VV], demeurant [Adresse 6] ayant pour avocat Me Uriel SANSY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #, non comparant Monsieur [T] [TY], demeurant [Adresse 5] non comparant, ni représenté Madame [AS] [J] [ZD], demeurant [Adresse 25] non comparante, ni représentée Monsieur [H] [M], demeurant [Adresse 21] non comparant, ni représenté Madame [GZ] [AD], demeurant [Adresse 15] non comparante, ni représentée Monsieur [WY] [P], demeurant [Adresse 17] non comparant, ni représenté Madame [WP] [ED], demeurant [Adresse 2] non comparante, ni représentée Monsieur [AV] [L], demeurant [Adresse 3] non comparant, ni représenté Madame [O] [C], demeurant [Adresse 19] non comparante, ni représentée Monsieur [LH] [E], demeurant [Adresse 16] non comparant, ni représenté Madame [DN] [HP], demeurant [Adresse 7] non comparante, ni représentée Monsieur [X] [RY], demeurant [Adresse 11] non comparant, ni représenté Madame [ZO] [D], demeurant [Adresse 4] non comparante, ni représentée Monsieur [VB] [F], demeurant [Adresse 10] non comparant, ni représenté Monsieur [Z] [PB], demeurant [Adresse 14] non comparant, ni représenté Monsieur [R] [ZG], demeurant [Adresse 18] non comparant, ni représenté Monsieur [B] [BR] [G], demeurant [Adresse 8] non comparant, ni représenté Monsieur [KT] [A], demeurant [Adresse 12] non comparant, ni représenté Madame [IW] [S] [U], demeurant [Adresse 13] non comparante, ni représentée Monsieur [W] [I], demeurant [Adresse 1] non comparant, ni représenté Monsieur [YV] [V] [N] [YM], demeurant [Adresse 9] non comparant, ni représenté Madame [K] [Y], demeurant [Adresse 20] non comparante, ni représentée dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 07 février 2024, le Juge du pôle social à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse a déclaré, par courrier du 11 septembre 2024, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance et à l’action. Constate que les défendeurs ont accepté le désistement d'instance et d'action. Dit que l’instance sera retirée du rang des affaires en cours. Ainsi jugé sans frais, ni dépens et prononcé en audience publique le 12 septembre 2024 par Sandra MITTERRAND, Juge assistée de Alexis QUENEHEN, Greffier Le greffier Le président
false
null
[]
{}
{ "motivations": null, "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 1684, "end": 4141 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 588, "end": 1684 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 588 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00800" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00800
Prononce l'adoption plénière
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9981ea90490410b50d
null
"2024-09-12T18:05:02.877000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26K
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/00800 - N° Portalis DBX6-W-B7I-YXU4 JUGEMENT DU : 12 Septembre 2024 DOSSIER : N° RG 24/00800 - N° Portalis DBX6-W-B7I-YXU4 MINUTE N° : 24/0 AFFAIRE : [G] [O] [E] TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT D'ADOPTION PLÉNIÈRE Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier REQUÉRANT : Monsieur [G] [O] [E] né le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 8] (Royaume-Uni) DEMEURANT : [Adresse 5] [Localité 6] représenté par Maître Jean-François GAUSSEN de la SAS JEAN-FRANÇOIS GAUSSEN, avocat au barreau de BORDEAUX grosse délivrée le à Me Jean-François GAUSSEN Exp délivrée le à M. [G] [O] [E] Notification PR le Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/00800 - N° Portalis DBX6-W-B7I-YXU4 Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption plénière en date du 31 janvier 2024 ci-après annexée. Le Ministère Public, auquel le dossier a été communiqué, a conclu le 22 juillet 2024. L’affaire a été appelée à l’audience du 12 septembre 2024, sans débat, conformément aux dispositions de l’article 28 du Code de Procédure Civile. Le Tribunal, après avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent jugement en audience publique. Vu la loi Adoption and Children Act 2002 applicable au Royaume-Uni ; Il apparaît que les conditions de la loi sont remplies et que l'adoption est conforme à l'intérêt de l’enfant. PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire susceptible d'appel, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION PLÉNIÈRE de : [Z] [L] né le [Date naissance 2] 2007 à [Localité 9] (République Tchèque) de sexe masculin, par : [G] [O] [E] né le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 8] (Royaume-Uni) DEMEURANT : [Adresse 5] [Localité 6]. Dit que l’adopté portera désormais les prénom et nom de [B] [W], selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 26 février 2024 et aura dans la famille de l’adoptant, les mêmes droits et les mêmes obligations que des enfants légitimes. Dit que l’acte de naissance de l’adopté sera ainsi transcrit : Le dix neuf juin deux mil sept à [Localité 9] (République Tchèque) est né, de sexe masculin, [B] [W], selon déclaration conjointe de choix de nom en date du 26 février 2024, fils de [G] [O] [E], né le [Date naissance 1] 1988 à [Localité 8] (Royaume-Uni), cuisinier et de [D] [W], née le [Date naissance 4] 1981 à [Localité 10], Province du Zhejiang (Chine), responsable des ventes, son épouse, mariés à [Localité 7] (Charente-Maritime) depuis le [Date mariage 3] 2023, domiciliés à [Localité 6] (Gironde), [Adresse 5]. Dit que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. Dit que dans le délai prescrit par l’article 364 du Code Civil, le dispositif du présent jugement sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE, transcrit sur les registres de l'Etat Civil du Ministère des Affaires Etrangères à NANTES. Dit que cette transcription tiendra lieu d'acte de naissance de l’adopté et que l’acte de naissance originaire de ce dernier sera à la diligence de Madame LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE revêtu de la mention “ADOPTION” et considéré comme nul. Dit que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception à Monsieur [G] [O] [E]. Laisse les dépens à la charge de Monsieur [G] [O] [E]. Fait par le Tribunal, composé des Magistrats qui en ont délibéré et prononcé conformément aux articles 450 à 453 du Code de Procédure Civile, à BORDEAUX, l’an deux mil vingt quatre et le douze septembre. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6527, "end": 8744 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 8744, "end": 9631 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1803, "end": 6527 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1803 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/06621" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/06621
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
9ème Chambre JEX
null
[]
66e3301f81ea904904119ee1
null
"2024-09-12T18:20:04.283000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
78F
[]
false
null
null
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE JUGE DE L’EXECUTION DOSSIER : N° RG 24/06621 - N° Portalis DBW3-W-B7I-44MR MINUTE N° : 24/ Copie exécutoire délivrée le 12 septembre 2024 à Me SERVANT Copie certifiée conforme délivrée le 12 septembre 2024 à Me LODY Copie aux parties délivrée le 12 septembre 2024 JUGEMENT DU 12 SEPTEMBRE 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, GREFFIER : Madame KELLER, Greffier L’affaire a été examinée à l’audience publique du 27 Juin 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du Président du Tribunal Judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, Greffier. L’affaire oppose : DEMANDEUR Monsieur [V] [J] né le [Date naissance 7] 1957 à [Localité 10] (13), demeurant [Adresse 9] représenté par Maître Jean-Christophe SERVANT de la SELARL OMNIAJURIS AVOCATS, avocat au barreau de MARSEILLE DEFENDEURS Monsieur [W] [J] né le [Date naissance 1] 1947 à [Localité 10] (13), demeurant [Adresse 3] représenté par Maître Caroline LODY de la SCP S BRAUNSTEIN & ASSOCIES, avocat au barreau de MARSEILLE substituée par Maître Michaël AMAS-FORCIOLI, avocat au barreau de MARSEILLE Madame [I] [J] épouse [Z] née le [Date naissance 5] 1941 à [Localité 10] (13), demeurant [Adresse 4] représentée par Maître Caroline LODY de la SCP BRAUNSTEIN & ASSOCIES, avocats au barreau de MARSEILLE substituée par Maître Michaël AMAS-FORCIOLI, avocat au barreau de MARSEILLE Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 12 Septembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction. NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE : [V] [J], [W] [J] et [G] [Z] née [J] sont les héritiers réservataires de feus [X] [J], décédé le [Date décès 8] 2009, et [Y] [F] décédée le [Date décès 2] 2020, lesquels avaient fait donation à [V] [J] par preciput et hors part d’un fonds de commerce de station service de lavage, graissage, essence, mécanique et électricité automobile évalué à 600.000 francs (91.470 euros) par acte notarié du 27 décembre 1983. Cette donation a toutefois été consentie à la condition que [V] [J] rembourse trois prêts. [V] [J] a vendu le fonds de commerce le 1er février 2024 pour un montant de 385.000 euros. Par requête en date du 24 avril 2024 [W] [J] et [G] [Z] née [J] ont demandé au juge de l’exécution de Marseille qu’il les autorise à pratiquer une saisie-conservatoire sur les créances appartenant à [V] [J] soit la somme de 385.000 euros correspondant au prix de vente du fonds de commerce sis [Adresse 6] entre les mains de la CARPA de Marseille sur un compte maniement de fonds ou séquestre ouvert par Maître Patrick DUPIRE, avocat au Barreau de Marseille. Par ordonnance du 21 avril 2024 le juge de l’exécution a autorisé ladite saisie. Selon procès-verbal de saisie conservatoire de créance en date du 26 avril 2024 agissant en vertu de la décision susvisée, [W] [J] et [G] [Z] née [J] ont procédé à la saisie. Cette mesure a été dénoncée à [V] [J] par acte signifié le 26 avril 2024. Selon acte d’huissier en date du 3 juin 2024 [V] [J] a fait assigner [W] [J] et [G] [Z] née [J] devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Marseille. A l’audience du 27 juin 2024 [V] [J] a, par conclusions réitérées oralement, demandé de - écarter l’exception de nullité soulevée - cantonner la saisie conservatoire à la somme de 186.615,20 euros et ordonner la mainlevée pour le surplus - condamner [W] [J] et [G] [Z] née [J] à lui payer la somme de 2.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à supporter les dépens. Il a souligné que le litige opposant les parties concernait en définitive la seule valorisation de ce fonds de commerce et donc le montant de l’indemnité de réduction due. Il a fait valoir qu’en vertu de l’article 860 du code civil “le rapport est dû de la valeur du bien donné à l’époque du partage et d’après son état à l’époque de la donation” rappelant, d’une part, qu’au jour du décès de leur mère le fonds était évalué à la somme de 348.000 euros et, d’autre part, qu’en 40 ans d’exploitation la consistance du fonds avait été modifiée, notamment par l’adjonction de nouvelles activités dont la vente de véhicules automobiles à travers la conclusion d’un contrat de franchise avec Renault. Il a ajouté que selon le CRIDON, consulté par son notaire, la valeur du fonds, objet de la cession était au plus, charges déduites, de 299.610,41 euros, montant dont il convenait de déduire la part de l’activité de vente automobile. Il a donc soutenu que si l’on s’en tenait au projet d’état liquidatif établi par Maître [T], les droits de [W] [J] et [G] [Z] née [J] ne dépasaient pas la somme de 11.519,46 euros chacun, soit 23.039 euros et si l’on retenait la valeur donnée par les défendeurs (299.610 euros euros) les droits de [W] [J] et [G] [Z] née [J] ne dépassaient pas la somme de 84.000 euros chacun ; que dès lors la saisie conservatoire d’une somme de 385.000 euros était particulièrement abusive et ce d’autant que [W] [J] et [G] [Z] née [J] avaient, dans leur assignation devant le tribunal judiciaire de Marseille, évalué leurs droits à la somme de 93.307,60 euros soit à la somme de 186.615,20 euros. Par conclusions réitérées oralement, [W] [J] et [G] [Z] née [J] ont demandé de - in limine litis déclarer nulle pour défaut de motivation en droit l’assignation - débouter [V] [J] de ses demandes - subsidiairement cantonner la saisie conservatoire à la somme de 315.229,07 euros - condamner [V] [J] à leur payer la somme de 2.500 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Ils ont fait valoir qu’ils ne s’opposaient pas au cantonnement de la saisie conservatoire mais ont demandé qu’elle le soit à hauteur de 315.000 euros. Ils ont souligné que [V] [J] se basait sur leur demande formulée devant le juge du fond à hauteur de 96.307,60 euros chacun mais que cette somme était insuffisante pour satisfaire les obligations de la succession puisqu’il existait des créanciers opposants qui devaient être réglés, qu’il convenait d’ajouter les émoluments du notaire chargé de faire les comptes et que ces montants ne tenaient pas compte des autres charges et dettes que la succession devait honorer, telles que d’éventuelles dettes fiscales et autres passifs successoraux. MOTIFS Sur la nullité de l’assignation ; Si, aux termes de l'article 56 du code de procédure civile l'assignation doit contenir, à peine de nullité, l'objet de la demande avec un exposé des moyens en fait et en droit, le fait est que, dans son acte introductif d'instance, [V] [J] expose qu’il entend contester non pas le principe d’une saisie conservatoire opérée à son encontre mais le montant saisi ce que [W] [J] et [G] [Z] née [J] sont en mesure d’appréhender. L’exception doit donc être rejetée. Sur la contestation : En application des articles L. 511-1 et R. 512-1 du code des procédures civiles d'exécution, la mesure conservatoire ne peut être ordonnée que si le créancier démontre, d'une part, que la créance est fondée en son principe et, d'autre part, qu'il existe des circonstances susceptibles d'en menacer le recouvrement. Conformément à l'article L. 512-1 du même code, le juge peut, à tout moment, au vu des éléments qui lui sont fournis par le débiteur, le créancier entendu ou appelé, donner mainlevée de la mesure conservatoire s'il apparaît que les conditions prescrites par l'article L. 511-1 ne sont pas réunies. Il appartient au créancier de rapporter la preuve que les deux conditions cumulatives visées par l’article L511-1 sont remplies. Les parties s’accordent sur l’existence d’une créance fondée en son principe. [W] [J] et [G] [Z] née [J] ont eux-mêmes évalués, dans leur assignation devant le tribunal judiciaire de Marseille, leurs droits successoraux en leur qualité d’héritier réservataire à la somme de 93.307,60 euros. Il sera donc fait droit à la demande de cantonnement de saisie conservatoire telle que présentée par [V] [J], [W] [J] et [G] [Z] née [J] ne démontrant pas un principe de créance (ni davantage des menaces affectant son recouvrement) pour le surplus. Sur les autres demandes : [W] [J] et [G] [Z] née [J], succombant, supporteront les dépens de la procédure, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. [W] [J] et [G] [Z] née [J], tenus aux dépens, seront condamnés à payer à [V] [J] une somme, qu’il paraît équitable d’évaluer à 1.300 euros au titre des frais irrépétibles qu’il a dû exposer pour la présente procédure. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, prononcé par mise à disposition du public au greffe, Cantonne la saisie conservatoire opérée le 26 avril 2024 entre les mains de la CARPA de Marseille sur un compte maniement de fonds ou séquestre ouvert par Maître Patrick DUPIRE, avocat au Barreau de Marseille à la somme de 186.615,20 euros et prononce la mainlevée pour le surplus ; Condamne [W] [J] et [G] [Z] née [J] aux dépens ; Condamne [W] [J] et [G] [Z] née [J] à payer à [V] [J] la somme de 1.300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelle que le présent jugement bénéficie de l’exécution provisoire de droit ; Et le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.   Le greffier                                                                             Le juge de l’exécution
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 2197, "end": 2256 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 2256, "end": 3432 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1615, "end": 2197 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1615 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/01542" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/01542
Prononce l'adoption simple
null
2ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c5fb018211e27a4b818
null
"2024-09-12T18:04:04.256000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
26J
[]
false
null
null
Tribunal judiciaire de Bordeaux 2ème CHAMBRE CIVILE N° RG 24/01542 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y27L TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 2ÈME CHAMBRE CIVILE N° RG 24/01542 - N° Portalis DBX6-W-B7I-Y27L Minute n° : 24/0 AFFAIRE : MINISTÈRE PUBLIC, [J], [V], [M], [I] [B] Exp délivrées le à M. [J], [V], [M], [I] [B] Mme [U], [E], [R], [P], [F] [L] Notification au Procureur de la République le : JUGEMENT RENDU LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe assistée de Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier L’affaire ayant été appelée à l’audience de la Chambre du Conseil du TREIZE JUIN DEUX MIL VINGT QUATRE à laquelle siégeaient : Présidente : Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente                          adjointe Assesseurs : Madame Sandra HIGELIN, Vice-Présidente          Madame Sarah COUDMANY, Juge Ministère Public : Madame Sophie L’ANGEVIN, Vice-Procureur Greffier : Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier LE TRIBUNAL, Après avoir entendu en Chambre du Conseil Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe, Juge rapporteur en son rapport, et le Ministère Public en ses conclusions, Après en avoir délibéré conformément à la loi, REQUÉRANT : Monsieur [J], [V], [M], [I] [B] né le [Date naissance 2] 1971 à [Localité 6] (Haute-Marne) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 4] Comparant en personne PARTIE INTERVENANTE : Madame [U], [E], [R], [P], [F] [L] née le [Date naissance 1] 1993 à [Localité 5] DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 4] Comparante en personne EXPOSÉ DES FAITS, DE LA PROCÉDURE ET DES DEMANDES DES PARTIES Le Tribunal a été régulièrement saisi d'une requête aux fins d'adoption simple datée du 15 novembre 2022,ci-après annexée et transmise par Madame le Procureur de la République de Bordeaux le 27 février 2024. L’affaire a été appelée à l’audience du 13 juin 2024. Monsieur [J], [V], [M], [I] [B] a confirmé sa demande d’adoption simple de [U], [E], [R], [P], [F] [L], née le [Date naissance 1] 1993 à [Localité 5], fille de son épouse, Madame [Z], [Y] [L]. A l’audience, le Ministère Public a émis un avis favorable. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS : Le Tribunal, statuant publiquement, après débats en Chambre du Conseil, en matière gracieuse, par jugement contradictoire, et en premier ressort, PRONONCE, avec toutes ses conséquences de droit, l'ADOPTION SIMPLE de : [U], [E], [R], [P], [F] [L] née le [Date naissance 1] 1993 à [Localité 5] de sexe féminin, par : [J], [V], [M], [I] [B] né le [Date naissance 2] 1971 à [Localité 6] (Haute-Marne) DEMEURANT : [Adresse 3] [Localité 4]. DIT que l’adoptée portera désormais le nom [B]. DIT que l'adoption produira ses effets à compter du jour du dépôt de la requête. ORDONNE qu'à la diligence de Madame Le Procureur de la République, le jugement soit transcrit, dans les formes et délais de l'article 1175-1 du Code de procédure civil, sur les registres de l'Etat Civil. DIT que le présent jugement sera notifié par le Greffier au Ministère Public et par lettre recommandée avec accusé de réception aux parties. LAISSE les dépens à la charge de Monsieur [J], [V], [M], [I] [B]. La présente décision a été signée par Madame Marianne JAMET, Première Vice-Présidente adjointe et par Madame Bettina MOREL, faisant fonction de Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 5605, "end": 16428 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 16428, "end": 17292 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1692, "end": 5605 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1692 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "24/00676" ]
null
Autre
2024-09-12
null
24/00676
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
1ère chambre
null
[]
66e3404ac196c29cd74a6a0f
null
"2024-09-12T19:29:03.394000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
50D
[]
false
null
null
IC G.B LE 12 SEPTEMBRE 2024 Minute n° N° RG 24/00676 - N° Portalis DBYS-W-B7I-MYQP [K], [U] [P] [Z][D] C/ S.A.R.L. CRP REALISATIONS ET INVESTISSEMENTS (RCS NANTES n° 827 529 157) Le 12/09/24 copie exécutoire copie certifiée conforme délivrée à - Me Garance Lephilibert TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES ---------------------------------------------- PREMIERE CHAMBRE Jugement du DOUZE SEPTEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE Composition du Tribunal lors des débats et du délibéré : Président : Géraldine BERHAULT, Première Vice-Présidente, Assesseur : Florence CROIZE, Vice-présidente, Assesseur : Marie-Caroline PASQUIER, Vice-Présidente, Greffier : Isabelle CEBRON Débats à l’audience publique du 23 MAI 2024 devant Géraldine BERHAULT, 1ère vice-présidente, siégeant en juge rapporteur, sans opposition des avocats, qui a rendu compte au Tribunal dans son délibéré. Prononcé du jugement fixé au 12 SEPTEMBRE 2024, date indiquée à l’issue des débats. Jugement Réputé contradictoire prononcé par mise à disposition au greffe. --------------- ENTRE : Madame [K], [U] [P] née le 07 Avril 1989 à [Localité 4], demeurant [Adresse 2] Rep/assistant : Maître Garance LEPHILIBERT de la SARL MENSOLE AVOCATS, avocats au barreau de NANTES, avocats plaidant Monsieur [Z][D] né le 30 Décembre 1989 à [Localité 4], demeurant [Adresse 2] Rep/assistant : Maître Garance LEPHILIBERT de la SARL MENSOLE AVOCATS, avocats au barreau de NANTES, avocats plaidant DEMANDEURS. D’UNE PART ET : S.A.R.L. CRP REALISATIONS ET INVESTISSEMENTS (RCS NANTES n° 827 529 157), dont le siège social est sis [Adresse 1] NON comparante, NON représentée DEFENDERESSE. D’AUTRE PART EXPOSE DU LITIGE Par acte d’huissier du 8 février 2024, Monsieur [Z] [D] et Madame [K] [P] ont assigné la SARL CRP Réalisations et Investissements devant le tribunal judiciaire de Nantes, aux fins de : - Dire et juger les époux [D] bien fondés et recevables en leur action, - Condamner la société CRP Réalisations et Investissements à verser aux époux [D] : - la somme de 7 854 euros TTC au titre des travaux de reprise effectués par la société Coulon Frères, - la somme de 6 380 euros TTC au titre des travaux de reprise effectués par la société Aubron-Mechineau, - la somme de 10 021,93 euros TTC au titre des travaux devisés par la société Flora Paysage, - la somme de 9 600 euros en réparation de leur préjudice de jouissance pendant la durée des travaux, - la somme de 3 000 euros en réparation de leur préjudice moral, - Condamner la défenderesse à verser aux époux [D] la somme de 3000 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, - Dit n’y avoir lieu d’écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir, - Condamner la même aux entiers dépens de l’instance. M. [D] et Mme [P] exposent que le 23 décembre 2021, ils ont signé une promesse de vente portant sur une maison d’habitation sise [Adresse 2] à [Localité 4], cadastrée section KW numéro [Cadastre 3], pour la somme de 468 000 euros, avec la société CRP Réalisations et Investissements, marchand de biens. Ils expliquent que la promesse de vente prévoyait la réalisation par la société venderesse des travaux de mise en conformité du système d’assainissement. Lors de la signature de l’acte authentique de vente le 11 avril 2022, il a été stipulé que les travaux de mise en conformité avaient été effectués et que dans l’attente du certificat de raccordement devant être établi par Nantes Métropole, une somme de 10.000 euros a été séquestrée par le notaire. Le certificat de raccordement ayant été produit par la société CRP Réalisations et Investissement, cette somme lui a été restituée. Lors du contrôle du 29 juillet 2022, sollicité par les époux [D], Nantes Métropole a constaté que des éléments n’avaient pas été signalés par le précédent propriétaire et des travaux de remise aux normes ont dû être entrepris. Par lettre recommandée avec accusé réception du 23 octobre 2023, réitérée le 24 novembre 2023, leur conseil a vainement mis en demeure la société défenderesse. Les époux [D] formulent leurs demandes sur les fondements de la garantie des vices cachés, de la délivrance conforme et de l’omission dolosive. Sur le fondement de la garantie des vices cachés, les demandeurs font observer que les travaux d’assainissement n’ont pas été réalisés conformément à l’acte authentique de vente du 11 avril 2022 et que la société venderesse, professionnelle, leur a caché la réalité des travaux effectués. Les époux [D] se fondent également sur le défaut de délivrance conforme dès lors que le système d’assainissement, déclaré conforme dans l’acte authentique de vente, recouvre une réalité différente. M. [D] et Mme [P] estiment aussi, sur le fondement du dol, que la société CRP Réalisations et Investissements a vicié leur consentement en dissimulant l’état du système d’assainissement et ne révélant pas la réalité des travaux réalisés. *** La société CRP Réalisations et Investissements, cité en application de l’article 659 du code de procédure civile, n’a pas constitué avocat. En conséquence le jugement susceptible d’appel, sera réputé contradictoire à l’égard de la société défenderesse par application des dispositions de l’article 473 du code de procédure civile. Au-delà de ce qui a été repris pour les besoins de la discussion et conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, il est référé pour un plus ample exposé et moyens des demandeurs à leurs écritures. L’ordonnance de clôture est intervenue le 12 mars 2024. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. I - Sur la demande en paiement A titre liminaire, il convient de constater que les demandeurs ne priorisent pas leurs fondements juridiques, de sorte que le tribunal n’est pas lié par un ordre d’examen des trois fondements. Aux termes de l’article 1603 du code civil, deux obligations reposent sur le vendeur, celle de délivrer et celle de garantir la chose qu’il vend. Conformément à l’article 1604 du code civil, il pèse sur le vendeur une obligation de délivrance de la chose vendue, celle-ci devant présenter les caractéristiques convenues par les parties et il appartient à l’acheteur de démontrer la non-conformité de la chose délivrée. Les demandeurs considèrent que la discordance des raccordements du bien au réseau d’assainissement par rapport aux travaux demandés et la présence de la fosse sur la parcelle constituent des manquements de la SARL CRP Réalisations et Investissements à son obligation de délivrance conforme. En effet, il résulte du courrier de la Direction des Opérateurs Publics de l’Eau & de l’Assainissement (DOPEA) de Nantes Métropole du 5 juillet 2021, annexé à la promesse de vente du 23 décembre 2021, la nécessité “de remédier à la situation en réalisant les travaux” de mise en conformité. A ce titre, aux termes de la promesse de vente du 23 décembre 2021, la SARL CRP Réalisations et Investissements s’engage à fournir “un nouveau contrôle d’assainissement n’indiquant pas de proposition de mise en conformité” ainsi que la “facture de la suppression de la fosse ou sa vidange et son comblement”, au “plus tard au jour de la réitération des présentes par acte authentique”. Ces dispositions témoignent de l’intention des demandeurs d’acquérir un bien conforme notamment aux normes relatives au raccordement au réseau d’assainissement, exigence qui a été acceptée par le promettant et qui doit être considérée comme la commune intention des parties. Il convient de préciser que la facture n°FC20180659 de la SARL DVM Rénov portant sur “le comblement de la fosse septique et (la) reprise du réseau d’eau usées” pour un montant de 1 062 euros, datée du 17 mars 2022 a été transmise aux demandeurs. Cependant, l’acte de vente a été reçu le 11 avril 2022 par Maître [B], notaire à [Localité 5], alors même que le rapport de conformité des installations d’assainissement “sans préconisation de travaux” n’était pas produit par la société défenderesse. Pour contourner la difficulté, le notaire a prévu une clause de “Nantissement-Convention de séquestre” : “Les parties conviennent de séquestrer entre les mains de : Monsieur [F] [O], comptable du notaire soussigné. Intervenant aux présentes et qui accepte, la somme de DIX MILLE EUROS (10 000,00 EUR) représentant partie du prix à la sûreté des engagements pris par le vendeur d’obtenir un certificat de raccordement sans obligation de travaux du système d’assainissement dans les 45 jours des présentes”. Il est convenu entre les parties que le séquestre sera valablement déchargé de sa mission par la remise des fonds séquestrés : - à l’acquéreur, au cas où le rapport conclurait “à la non-conformité de l’installation ou à des préconisations de travaux ou dans l’hypothèse où il ne serait pas rendu de rapport dans le délai de 45 jours à compter des présentes”, - au vendeur, “dans le cas où le rapport conclurait au raccordement sans préconisation de travaux”. Les époux [D] versent aux débats l’attestation de raccordement au réseau d’assainissement du bien litigieux délivrée le 10 mai 2022 par la DOPEA de Nantes Métropole, laquelle ne préconise aucun travail et justifie le versement de la somme séquestrée à la SARL CRP Réalisations et Investissements. Pourtant, le courrier du 21 juillet 2023 faisant état des contrôles de raccordement des eaux usées opérés par “les techniciens de Nantes Métropole” le 29 juillet 2022, mentionne que : - “les raccordements d’une partie des canalisations se faisaient par le branchement du voisin”, ce qui est “contraire au règlement d’assainissement collectif de Nantes Métropole et n’est pas conforme aux travaux demandés”, - “la présence d’un ancien dispositif d’assainissement non collectif sur la parcelle”. La directrice des Opérations Publics de l’Eau & de l’Assainissement précise, aux termes de ce même courrier, que “plusieurs éléments (n’ont pas été) signalés par l’ancien propriétaire lors des anciens contrôles”. Dès lors, sans qu’il soit besoin d’examiner les autres fondements juridiques, il est manifeste que la SARL CRP Réalisations et Investissements, n’a pas délivré un bien conforme au bien vendu et que le manquement de la société venderesse à ses obligations contractuelles oblige les demandeurs à prendre en charge l’entier coût de la mise en conformité du bien litigieux. II - Sur les préjudices Les sanctions prévues en cas d’inexécution par la SARL CRP Réalisations et Investissements de son obligation de délivrance sont celles du droit commun, de sorte que les demandeurs sont bien fondés à solliciter en l’espèce des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi, sans perte ni profit. Sur la demande au titre des travaux de reprise de la société Coulon Frères Les époux [D] produisent la facture n°22, 11, 38 de la société Coulon Frères Maçonnerie, portant sur la “réalisation d’une tranchée”, le “percement (des) murs de soubassement et rebouchage”, “la fourniture et (la) pose tuyau PVC”, le “comblement (de l’)ancienne cuve Eaux pluviales sous (la) salle d’eau” et la “reconstitution dallage au droit ancienne trappe”, pour un montant total de 7 854 euros. Sur la demande au titre des travaux de reprise de la société Aubron Mechineau Les demandeurs transmettent la facture n°51291 du 31 janvier 2023 de la société Aubron-Mechineau portant sur la “reprise et (la) mise aux normes du réseau d’assainissement et raccordement au branchement existant desservant la parcelle”, pour un montant total de 6 380 euros. Sur la demande au titre des travaux de terrassement de la société Flora Paysage Les demandeurs produisent le devis n°D23/08017 du 28 août 2023 portant sur la “réalisation d’une terrasse bois” de la société Flora Paysage, pour un montant de 10 021, 93 euros. A ce titre, certes les époux [D] sont fondés à réclamer une indemnisation incluant le coût de reconstruction du bien détruit afin d’être replacés dans une situation identique à celle qui aurait été la leur en l’absence d’acte dommageable. Cependant, les demandeurs ne sauraient obtenir une somme correspondant à la réalisation d’une terrasse dont ils ne rapportent pas la preuve de son existence au moment de la vente. En effet, ni la promesse de vente du bien, ni l’acte authentique de vente, ni leurs annexes, versés aux débats, ne portent mention de l’existence antérieure d’une terrasse, et ce d’autant plus que la facture de la société Coulon Frères Maçonnerie prévoit la prise en charge de la “reconstitution (du) dallage au droit (de l’)ancienne trappe”. De surcroît, pour faire droit à une demande d’indemnisation d’un préjudice, il est nécessaire de justifier les caractères né, actuel et certain de ce préjudice. Il convient de souligner que les époux [D] ne transmettent qu’un devis non signé par les parties, ne justifiant par conséquent aucunement des préjudices actuels et certains. *** Dès lors, il convient de faire droit à la demande de M. [D] et Mme [P] à hauteur des sommes justifiées soit la somme de 14 234 euros (7 854 € + 6 380 €). Il convient de débouter les demandeurs au titre de la facture de la société Flora Paysage. Sur le préjudice de jouissance M. [D] et Mme [P] demandent le versement de la somme de 9 600 euros au titre de leur préjudice de jouissance. Ils expliquent que les travaux les ont obligés à payer une location en plus du remboursement de leur emprunt, tout en rendant impossible la mise en location ou la jouissance d’une partie de leur habitation. Or, aux termes de leurs écritures, les époux [D] ont indiqué effectuer des travaux de grande ampleur, “des travaux de rénovation et de surélévation du garage”, occasionnant nécessairement une jouissance limitée de leur habitation et ce d’autant plus qu’ils n’apportent pas de précisions quant à la nature de leurs travaux de rénovation. Dès lors, les demandeurs ne démontrent pas le lien de causalité existant entre les travaux supplémentaires relatifs au système d’assainissement et leur préjudice allégué, de sorte qu’il convient de les débouter au titre de leur préjudice de jouissance. Sur le préjudice moral Les demandeurs sollicitent le versement de la somme de 3 000 euros au titre de leur préjudice moral compte tenu “de la lourdeur de la procédure, de l’angoisse et des tracas qui s’en suivent mais également des nombreuses démarches amiables restées vaines”. Ils produisent un certificat médical daté du 26 janvier 2024 du Docteur [Y] [I], faisant état d’un syndrome anxieux affectant Mme [P]. L’acquisition d’un bien non conforme au contrat a nécessairement occasionné des tracas distincts et une mobilisation mentale outrepassant ceux inhérents à une procédure judiciaire, engendrant ainsi un préjudice moral indemnisable. Dès lors, il convient de condamner la SARL Réalisations et Investissements au paiement de la somme de 1 000 euros au titre du préjudice moral. III - Sur les autres demandes Sur les dépens Aux termes de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. La SARL CRP Réalisations et Investissements, qui succombe à l’instance, sera condamnée aux entiers dépens. Sur les frais irrépétibles Les dispositions de l’article 700 du code de procédure civile permettent au juge de condamner la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Dans tous les cas, le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à ces condamnations. Il serait, inéquitable de laisser à la charge des demandeurs M. [D] et Mme [P] les frais irrépétibles qu’ils ont dû engager pour faire valoir leurs droits et il convient de leur allouer la somme de 3 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Sur l’exécution provisoire Enfin, il est rappelé que l’exécution provisoire est de droit sans qu’il ne soit besoin de l’ordonner. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE la SARL CRP Réalisations et Investissements à payer à M. [Z] [D] et Mme [K] [P], les sommes suivantes : - 7 854 euros au titre des travaux de reprise de la société Coulon Frères, - 6 380 euros au titre des travaux de reprise de la société Aubron Mechineau, - 1 000 euros au titre du préjudice moral ; DEBOUTE M. [Z] [D] et Mme [K] [P] du surplus de leurs demandes ; CONDAMNE la SARL CRP Réalisations et Investissements à payer à M. [Z] [D] et Mme [K] [P] la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SARL CRP Réalisations et Investissements aux entiers dépens; RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit. LE GREFFIER, LE PRESIDENT, Isabelle CEBRON Géraldine BERHAULT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6277, "end": 23655 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 23655, "end": 24913 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1734, "end": 6277 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1734 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/00191" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/00191
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
null
2ème Chambre Cab3
null
[]
66e3301e81ea904904119ec9
null
"2024-09-12T18:20:03.535000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
71H
[]
false
null
null
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE DEUXIEME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT N°24/1128 Enrôlement : N° RG 23/00191 - N° Portalis DBW3-W-B7G-2ZIP AFFAIRE : M. [I] [S] (Maître Arnaud ABRAM de la SELARL GAIGNAIRE-BOUSQUET-ABRAM) ; Madame [M] [W] épouse [S] (Maître Arnaud ABRAM de la SELARL GAIGNAIRE-BOUSQUET-ABRAM) C/ S.A.S. .P.F. IMMOBILIERE PATRIMOINE ET FINANCES (Me Isabelle LEONETTI) DÉBATS : A l'audience Publique du 13 Juin 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré Président : Madame Anne-Claire HOURTANE Greffier : Mme Elisa ADELAIDE, lors des débats A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au : 12 Septembre 2024 Les parties ont été avisées que le prononcé public de la décision aura lieu par mise à disposition au greffe le 12 Septembre 2024 PRONONCE en audience publique par mise à disposition le 12 Septembre 2024 Par Madame Anne-Claire HOURTANE, Juge Assistée de Madame Elisa ADELAIDE, Greffière NATURE DU JUGEMENT réputée contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDEURS Monsieur [I] [S] né le 29 Juillet 1955 à [Localité 7], demeurant [Adresse 5] - [Localité 3] représenté par Maître Arnaud ABRAM de la SELARL GAIGNAIRE-BOUSQUET-ABRAM, avocats au barreau de MARSEILLE Madame [M] [W] épouse [S] née le 13 Janvier 1956 à [Localité 8], demeurant [Adresse 5] - [Localité 3] représentée par Maître Arnaud ABRAM de la SELARL GAIGNAIRE-BOUSQUET-ABRAM, avocats au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDERESSE S.A.S. .P.F. IMMOBILIERE PATRIMOINE ET FINANCES, prise en la personne de son représentant légal en exercice dont le siège social est sis [Adresse 6] - [Localité 2]/FRANCE représentée par Me Isabelle LEONETTI, avocat au barreau de MARSEILLE EXPOSÉ DU LITIGE Madame [M] [W] épouse [S] et Monsieur [I] [S] (ci-après “les époux [S]”) sont propriétaires d’un bien immobilier consistant en un appartement situé au 1er étage d’un immeuble dénommé “[Adresse 9]” soumis au statut de la copropriété sis [Adresse 4] - [Localité 1]. La gestion de ce bien, destiné à la location, est assurée par la société FONCIA. La SASU IMMOBILIRE PATRIMOINE ET FINANCES (ci-après “la SASU IPF”) a exercé le mandat de syndic de cette copropriété jusqu’au 19 octobre 2021. Monsieur [N] [X], locataire de l’appartement des époux [S], a déclaré à son assureur la MAIF un dégât des eaux survenu le 25 juin 2019. La MAIF a mandaté un expert, le cabinet ECORES, qui s’est rendu sur les lieux le 16 mars 2020 et a déposé son rapport le 24 mars 2020. Il a constaté la présence d’un dégât des eaux en plafond et murs d’une chambre, a relevé quelques manques d’étanchéité des joints de la douche de l’appartement supérieur et conclu à la nécessité d’investigations complémentaires “par passage de caméra dans la gaine technique avec au préalable la réalisation d’une trappe de visite”. Les époux [S] soutiennent que la société FONCIA, l’assureur MAIF et eux-mêmes ont ensuite contacté le syndic IPF à de nombreuses reprises aux fins de poursuivre les investigations en parties communes et découvrir l’origine des infiltrations affectant le logement, sans succès. Ils précisent que de ce fait, leur locataire Monsieur [N] [X] a donné son congé au 30 octobre 2020 et qu’ils n’ont pu louer leur appartement jusqu’à la réalisation des travaux de reprise en juin 2022 suite à la prise en charge du sinistre par l’assureur dommages ouvrage, la société ALBINGIA. Ils affirment que ce dernier aurait refusé de les indemniser de leur perte de loyers compte tenu de la tardiveté de la déclaration du sinistre par le syndic. Par courrier de leur conseil du 15 novembre 2022, les époux [S] ont mis en demeure la SASU IPF de les indemniser des préjudices de perte de loyer et de frais d’avocat engagés. * Par acte d’huissier signifié le 13 décembre 2022, les époux [S] ont fait assigner devant ce tribunal la SASU IPF aux fins d’obtenir, au visa de l’article 1240 du code civil et des articles L113-2 et suivants et A243-1 du code des assurances, sa condamnation à les indemniser des préjudices qu’ils soutiennent avoir subis du fait de l’inaction fautive alléguée. 1. Dans leurs conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 08 décembre 2023, les époux [S] sollicitent du tribunal, aux mêmes visas, de : - juger que la société IPF a commis des manquements en sa qualité de syndic de copropriété directement à l’origine du préjudice qu’ils ont subi, - condamner la société IPF à leur payer la somme de 10.554,43 euros au titre des loyers qu’ils n’ont pas pu percevoir à cause de l’inaction fautive de la société en sa qualité de syndic de la copropriété [Adresse 9], - condamner la société IPF à leur payer la somme de 3.000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance manifestement abusive, - condamner la société IPF à leur payer la somme de 3.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens de la procédure, - dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. 2. Dans ses conclusions récapitulatives notifiées par voie électronique le 04 septembre 2023, la SASU IPF demande au tribunal, au visa notamment des articles 1240 et 1353 et suivants du code civil, de : A titre principal, - débouter les époux [S] de toutes leurs demandes comme injustes et infondées, A titre subsidiaire, - limiter le montant de l’indemnisation au titre de la perte de chance compte tenu de la crise sanitaire à 05% des sommes réclamées, - débouter les époux [S] du surplus de leurs demandes, En tout état de cause, - condamner les époux [S] à lui payer la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens, - écarter l’exécution provisoire de droit. Il est expressément référé, en application de l'article 455 du Code de procédure civile, à l’acte introductif d’instance et aux conclusions des parties pour plus ample exposé des faits ainsi que de leurs moyens et prétentions. La clôture de l’instruction de l’affaire a été prononcée par ordonnance du 12 février 2024. Lors de l'audience de plaidoiries du 13 juin 2024, les conseils des parties ont été entendus en leurs observations, et l'affaire mise en délibéré au 12 septembre 2024. MOTIFS DU JUGEMENT 1 - Sur la demande indemnitaire relative aux loyers non perçus Il résulte des dispositions de l’article 1240 du code civil que tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. C’est sur ce fondement qu’un syndic de copropriété engage sa responsabilité à l’égard des copropriétaires qui subissent un dommage du fait de sa faute ou de son inaction fautive. Sur la faute En l’espèce, les époux [S] recherchent la responsabilité extracontractuelle de la SASU IPF en sa qualité d’ancien syndic. Ils soutiennent que cette dernière, par son inaction fautive à déclarer le sinistre et en rechercher l’origine, leur aurait causé un préjudice tenant en les loyers non perçus pendant la période au cours de laquelle leur bien était affecté d’infiltrations dont l’origine a tardé à être connue, et n’a pu être reloué suite au départ de Monsieur [N] [X] au mois d’octobre 2020 et jusqu’au mois de juin 2022, date à laquelle les travaux de reprise ont in fine été réalisés. Ils précisent que le syndic de l’époque a tardé, malgré les nombreuses relances qui lui ont été adressées en ce sens, à diligenter une recherche de fuite mais aussi à déclarer le sinistre à l’assureur dommages ouvrage, celui-ci ayant refusé de prendre en charge le préjudice de perte des loyers antérieurs à la déclaration de sinistre et aux travaux de réparation de la cause des désordres. La SASU IPF réfute tout manquement, indiquant avoir été avisée tardivement des désordres, avoir pris les mesures nécessaires dans le contexte toutefois particulier de la crise sanitaire et précise que l’origine des désordres ne se situe pas dans les parties communes de l’immeuble, de sorte qu’aucun manquement ne saurait lui être reproché. A titre liminaire, c’est à juste titre que la SASU IPF relève qu’il n’est pas justifié par les demandeurs de ce qu’elle aurait été avisée ni sollicitée au titre du sinistre subi par Monsieur [X] avant le 1er avril 2020. En effet, les parties s’accordent, en l’absence de communication de la déclaration de sinistre du locataire, pour fixer la date du dégât des eaux litigieux au 25 juin 2019, qui apparaît également sur les correspondances de l’assureur MAIF. Or, le premier document afférent communiqué constitue le rapport de la société ECORES, mandatée par l’assureur du locataire la MAIF, daté du 24 mars 2020 en suite d’une intervention du 16 mars précédent et concluant à la nécessité d’investigations complémentaires dans la gaine technique de l’immeuble. Sur cette base, l’assureur MAIF a sollicité de Monsieur [X] le 1er avril 2020 communication des coordonnées du syndic de l’immeuble. Le locataire a immédiatement saisi le gestionnaire FONCIA, qui a lui-même adressé un courriel à la SASU IPF ce même 1er avril 2020. Il est par ailleurs justifié d’un courrier de la MAIF à IPF en date du 14 avril 2020 sollicitant du syndic une recherche de fuite. Dans un courriel de relance au syndic en date du 13 décembre 2020, Monsieur [I] [S] lui a rappelé qu’il avait été informé du sinistre le 1er avril 2020 par le gestionnaire FONCIA et le 14 avril 2020 par la MAIF. Il en résulte qu’il n’est pas justifié d’une inaction fautive entre le 25 juin 2019 et le 1er avril 2020 soit pendant près de 10 mois, ce qui impacte nécessairement le délai d’inaction de 19 mois invoqué par les demandeurs. En revanche, à compter du 1er avril 2020, les époux [S] justifient des relances adressées au syndic par la société FONCIA le 08 juin 2020, le 24 septembre 2020 (mise en demeure par lettre recommandée avec avis de réception), le 02 octobre 2020 et l’assureur MAIF le 08 juillet 2020, le 29 septembre 2020, le 09 octobre 2020, toutes demeurées sans réponse établie de la part du syndic. Il résulte du courriel de la MAIF du 14 octobre 2020 que le syndic a sollicité de l’assureur la veille les coordonnées du locataire de l’appartement des époux [S], sans qu’il soit justifié de suite immédiate à cette demande de contact. Le gestionnaire FONCIA, après avoir diligenté lui-même une recherche de fuite confiée au cabinet ENERGIES PCS qui a déposé son rapport le 16 novembre 2020, a à nouveau relancé le syndic IPF par courriel du même jour sollicitant une intervention rapide. Le rapport ENERGIES PCS a constaté les infiltrations affectant le logement des époux [S], la présence d’eau dans la gaine technique mais n’a pu identifier l’originer de la fuite, renvoyant à des investigations au 4e et au 5e étage. La société pourra procéder à ces investigations le 19 janvier 2021, sans toutefois pouvoir déterminer l’origine des désordres. En l’état des pièces dont dispose le tribunal, ce n’est que par courriel du 14 décembre 2020, au lendemain d’un courriel qui lui a été adressé par Monsieur [S], que le syndic IPF s’est manifesté, en “confirmant avoir repris le dossier” et “que la société PCS allait poursuivre ses investigations”. Il est précisé que la société PCS a été confrontée à des difficultés d’accès et la résistance de certains occupants mais “qu’un rendez-vous groupé doit être organisé”. Un courriel du 22 décembre s’en est suivi. Monsieur [S] a sollicité par courriel du lendemain un certain nombre de précisions sur la saisine de la société PCS et la déclaration éventuelle du sinistre à l’assureur de la copropriété et l’assureur dommages ouvrage. Il n’est pas justifié d’une réponse à ce dernier courriel ni d’aucune autre démarche du syndic, qui affirme dans ses écritures avoir poursuivi les investigations en dépit de la crise sanitaire à compter du 31 octobre 2020, date du départ du locataire de l’appartement, sans justifier d’aucune démarche précise en amont ni en aval des courriels susvisés. Les époux [S] ont ensuite eu recours à un avocat qui a adressé diverses mises en demeure au syndic IPF à compter du 07 janvier 2021, rappelant l’historique du dégât des eaux et des relances adressées au syndic. Il n’est justifié d’une réponse au conseil des demandeurs que par courrier du 27 avril 2021. Il en résulte que le syndic IPF, avisé par écrit le 1er avril 2020 du sinistre subi par l’appartement des époux [S], n’a répondu à aucune des correspondances et relances qui lui ont été adressées par le gestionnaire FONCIA et l’assureur MAIF pendant huit mois, puis s’est borné à adresser des courriels succincts en décembre 2020 sans donner de précisions aux époux [S] quant aux diligences entreprises. Il n’est par ailleurs pas contesté qu’aucune recherche de fuite n’a été diligentée par le syndic sur cette période, les époux [S] indiquant que le syndic a entrepris de mettre en oeuvre des travaux début février 2021 sans qu’il soit fourni plus d’éléments sur ce point. Il n’est pas davantage justifié d’une déclaration de sinistre avant le début de l’année 2021. Sur ce dernier point, il résulte de la correspondance adressée par l’assureur dommages ouvrage ALBINGIA au syndic le 05 mars 2021 qu’une déclaration de sinistre a été régularisée en amont par IPF, mais a fait l’objet d’un classement sans suite comme ne comportant pas les renseignements requis par l’article A243-1 du code des assurances. C’est avec une particulière mauvaise foi que la SASU IPF soutient qu’il ne lui était alors pas possible de fournir à l’assureur les renseignements sollicités, alors qu’il résulte clairement du courrier émis par la société ALBINGIA que faisaient en particulier défaut “la description et la localisation précise des dommages affectant l’appartement [S]”. En effet, si à la date de la déclaration de sinistre, l’origine du dégât des eaux n’était pas connue, leur matérialité et localisation étaient suffisamment établies par les rapports de la société ECORES puis de la société ENERGIES PCS intervenue deux fois - à la demande de FONCIA - le 13 novembre 2020 puis le 19 janvier 2021. En outre, il incombait à la SASU IPF de fournir à l’assureur les éléments nécessaires, au besoin en faisant procéder à une recherche de fuite en amont de la déclaration. La déclaration de sinistre auprès de l’assureur dommages ouvrage a finalement été régularisée le 14 septembre 2021, après recherche de fuite diligentée par le syndic IPF et réalisée par le cabinet CERAC qui a déposé son rapport le 23 août 2021. Les époux [S] justifient ainsi bien d’une carence fautive de la SASU IPF, ancien syndic de copropriété à qui il incombait - outre, simplement, de répondre aux correspondances qui lui étaient adressées - de faire diligence pour d’une part, organiser une recherche de fuite, d’autre part, déclarer le sinistre à l’assureur dommages ouvrage - la matérialité des désordres affectant l’appartement [S] n’ayant jamais été contestée et ayant été constatée par tous les experts intervenus et l’hypothèse d’une possible fuite en parties communes ayant été émise par un technicien dès le mois de mars 2020. L’attention du syndic a d’ailleurs expressément été appelée, outre sur la nécessité de diligenter une recherche de fuite, sur la déclaration du sinistre. La SASU IPF se réfère tout au long de ses écritures au contexte de la crise sanitaire du COVID 19, dont il n’est pas contestable qu’elle a eu un impact individuel et collectif mais dont l’ancien syndic ne justifie pas de l’incidence précise sur son aptitude à gérer efficacement le sinistre qui lui était soumis. La SASU IPF n’est pas fondée à soutenir que le dommage affectant l’appartement des époux [S] n’aurait pas eu pour origine les parties communes de l’immeuble, alors qu’il résulte de l’expertise dommages ouvrage diligentée par l’assureur ALBINGIA que l’origine des désordres affectant l’appartement [S] consiste en des fuites sur 3 scellés dans la gaine technique au niveau de trois logements situés aux étages supérieurs (TRAM, BORG et BADI), et non les parties privatives de l’immeuble. Il doit être de surcroît rappelé que l’assureur dommages ouvrage a retenu sa garantie pour les seuls désordres affectant l’appartement des époux [S] à l’exclusion des autres désordres qui lui ont été déclarés. Il est exact que le second rapport dommages ouvrage conclut que l’origine des infiltrations provient du défaut d’étanchéité de la douche du logement du 3e étage. Cependant, il est précisé que l’eau s’écoulait dans la gaine technique voisine pour ressortir dans les étages inférieurs, ce qui ne remet pas en cause la présence d’eau dans les parties communes de l’immeuble, identifiée bien en amont. En tout état de cause, en l’état des sollicitations qui lui ont été adressées sur la base des premières conclusions de l’expert de la MAIF, il appartenait au syndic de faire procéder à une recherche de fuite et de déclarer le sinistre à l’assureur dommages ouvrage, aux fins, précisément, de déterminer avec certitude l’origine du sinistre et d’y mettre un terme. Le syndic ne peut se prévaloir d’une circonstance inconnue et qu’il lui incombait précisément de faire vérifier. La faute de l’ancien syndic est parfaitement établie. Sur le préjudice et son lien de causalité avec la faute La société ALBINGIA a, comme le soutiennent les demandeurs, considéré par notification au syndic du 18 novembre 2021 que les infiltrations subies par l’appartement des époux [S] étaient de nature à engager sa garantie, mais a expressément refusé de prendre en charge tout préjudice de perte de loyers ou afférent aux investigations effectuées dans la gaine technique entre les mois de mars 2020 et août 2021, position réitérée dans le cadre de son offre définitive du 16 juin 2022 et justifiée expressément par la tardiveté de la déclaration du sinistre. Les époux [S] justifient en effet que si l’expert mandaté par l’assureur dommages ouvrage avait retenu au titre des dommages subis le dommage immatériel consistant en la perte de loyers subis suite au départ de leur locataire, la compagnie ALBINGIA n’a pris en charge que le coût des travaux de réparation de l’appartement supérieur et de leur appartement. S’agissant du préjudice allégué à proprement parler, les époux [S] justifient de la résiliation du bail par Monsieur [N] [X] a effet au 31 octobre 2020. Les époux [S] justifient de ce que le bail de leur locataire arrivait à échéance le 18 mai 2021, soit plusieurs mois plus tard, de sorte qu’il s’agit bien d’un congé donné de façon anticipée et non du terme du contrat. Le locataire n’est pas tenu de motiver son congé et il est exact qu’aucun document ne vient expressément établir que les infiltrations en litige auraient été la cause exclusive du départ du locataire. Cela se déduit cependant aisément des constatations étayées par photographies des différentes sociétés intervenues, dont il résulte l’état d’insalubrité de la chambre affectée par les infiltrations, ainsi que des nombreuses démarches entreprises en vain par le locataire et son assureur aux fins d’obtenir les investigations et travaux nécessaires. Ces circonstances n’ont pu qu’a minima contribuer de façon significative à la motivation d’un départ du locataire concerné, sinon la justifier totalement. En tout état de cause, ces circonstances constituaient un motif suffisant à justifier un tel départ anticipé. Quant à l’impossibilité alléguée par époux [S] de redonner à bail leur logement à compter du 1er novembre 2020 et jusqu’au juin 2022, date à laquelle les travaux nécessaires en vue de mettre fin aux infiltrations auraient selon eux été réalisés, il y a lieu de relever que l’état de la chambre dégradée faisait sans discussion possible obstacle à ce que les époux [S] puissent louer à nouveau le logement, alors même que l’origine de la fuite demeurait inconnue depuis plusieurs mois. Ils justifient donc bien du principe d’un préjudice à compter du 1er novembre 2020. Quant au terme allégué, les demandeurs soutiennent que les travaux de remise en état auraient été réalisés le 24 juin 2022, sans en justifier. La SASU IPF oppose que l’expert dommages ouvrage a retenu que la fin des travaux était fin mai 2022, ce qui est exact. Il sera tenu compte de cette dernière date faute de justification contraire. Cependant, quant à l’évaluation de ce préjudice, il convient toutefois de relever que celui-ci ne peut consister en le coût intégral des loyers mensuels qui auraient été perçus sur la période, dès lors que comme le soulève à bon droit la SASU IPF, il ne peut être question que d’une perte de chance de louer l’appartement ou, dans l’hypothèse de l’espèce, d’obtenir de la part de l’assureur ALBINGIA l’indemnisation de leur préjudice. Cependant, cette perte de chance est significative dès lors que les infiltrations et leur origine inconnue consistaient un obstacle évident à la mise à bail du logement. La perte à 5% proposée à titre subsidiaire par la SASU IPF est manifestement insuffisante. La concomittance de la crise sanitaire liée au COVID19 et en particulier le second confinement fait partie des éléments de contexte étrangers à l’objet du litige qui auraient pu avoir une incidence sur la location ou non de l’appartement des époux [S], mais n’est pas de nature à remettre en cause le principe ni l’ampleur de leur préjudice. En conséquence de tout ce qui précède, les époux [S] justifient de la carence fautive de l’ancien syndic la SASU IPF, et du lien de causalité entre cette faute et le préjudice qu’ils ont subi du fait du défaut de location de leur bien suite au départ prématuré de leur locataire et dans l’attente de la réalisation des travaux nécessaires intervenue 19 mois plus tard. Le préjudice de perte de chance de louer ce bien immédiatement ou à tout le moins d’obtenir indemnisation de tout ou partie de la perte de loyers par l’assureur dommages ouvrage est en effet suffisamment établi. L’ensemble des motifs supra commande que cette perte de chance soit justement indemnisée à hauteur de 8.000 euros. 2 - Sur la résistance abusive Il résulte de l'article 1240 du code civil que l'exercice d'une action en justice, de même que la défense à une telle action, constitue, en principe, un droit, mais peut dégénérer en abus pouvant donner droit à des dommages et intérêts en cas de mauvaise foi ou d'erreur grossière équivalente au dol. En l’espèce, les époux [S] justifient d’une telle faute de la part de la SASU IPF, qui a fait preuve, outre son inaction fautive susdite, d’une particulière mauvaise foi ayant fait obstacle au règlement amiable de ce litige et ayant nécessairement causé aux demandeurs un préjudice non indemnisé par ailleurs tenant au temps et aux contraintes subis du fait de l’attitude de la défenderesse. Ce préjudice sera justement indemnisé par la condamnation de la SASU IPF à payer aux époux [S] la somme de 2.000 euros. 3 - Sur les autres demandes Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la SASU IPF, partie succombante, sera condamnée aux entiers dépens de la présente instance. Les époux époux [S] ayant été contraints d’agir en justice pour faire valoir leurs droits, il convient en outre de condamner la SASU IPF à leur payer la somme totale de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Enfin, il convient de rappeler que la présente décision est de plein droit exécutoire par provision, en vertu des articles 514 et suivants du code de procédure civile. Aucun motif n’impose de l’exclure ni de la limiter, d’autant qu’elle est compatible avec la nature de l’affaire et nécessaire vu l’ancienneté des faits. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire, en matière civile ordinaire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi, Condamne la SASU IMMOBILIRE PATRIMOINE ET FINANCES à payer à Madame [M] [W] épouse [S] et Monsieur [I] [S] la somme de 8.000 euros (huit mille euros) en réparation de la perte de chance de percevoir des loyers pendant 19 mois, consécutive à son inaction fautive en qualité d’ancien syndic de copropriété, Condamne la SASU IMMOBILIRE PATRIMOINE ET FINANCES à payer à Madame [M] [W] épouse [S] et Monsieur [I] [S] la somme de 2.000 euros (deux mille euros) au titre de la résistance abusive, Condamne la SASU IMMOBILIRE PATRIMOINE ET FINANCES à payer à Madame [M] [W] épouse [S] et Monsieur [I] [S] la somme de 2.000 euros (deux mille euros) au titre de l’article 700 du code de procédure civile, Condamne la SASU IMMOBILIRE PATRIMOINE ET FINANCES aux entiers dépens d’instance, Rappelle que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de plein droit. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR MISE À DISPOSITION AU GREFFE DE LA DEUXIÈME CHAMBRE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE LE DOUZE SEPTEMBRE DEUX MILLE VINGT-QUATRE. LA GREFFIRE LA PRÉSIDENTE
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 9337, "end": 40885 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 40885, "end": 44669 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1201, "end": 9337 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1201 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "22/03751" ]
null
Autre
2024-09-12
null
22/03751
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
1ère CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9981ea90490410b501
null
"2024-09-12T18:05:02.588000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
28A
[]
false
null
null
N° RG 22/03751 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WRDU PREMIERE CHAMBRE CIVILE PARTAGE NOTAIRE 28A N° RG 22/03751 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WRDU Minute n° 2024/00 AFFAIRE : [S] [Y] C/ [G] [Y] épouse [M] Exécutoires délivrées le à Avocats : Me Isabel ADJEMIAN Me Benoît BOUTHIER TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Statuant à Juge Unique Madame Hassna AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier DEBATS : A l’audience publique du 27 Juin 2024, JUGEMENT : Contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDEUR : Monsieur [S] [Y] né le 26 Juin 1955 à BORDEAUX (33000) de nationalité Française 9 la Gravette Sud 33410 CADILLAC représenté par Me Benoît BOUTHIER, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant DEFENDERESSE : Madame [G] [Y] épouse [M] née le 08 Octobre 1951 à BORDEAUX (33000) de nationalité Française 35 rue de la Gaieté 75014 PARIS représentée par Me Isabel ADJEMIAN, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant N° RG 22/03751 - N° Portalis DBX6-W-B7G-WRDU EXPOSE DU LITIGE Mme [N] [V] veuve de [O] [Y] est décédée le 30 mai 2017 à Libourne (33), laissant pour lui succéder ses deux enfants : -M. [S] [Y] -Mme [G] [Y] épouse [M] Selon acte reçu le 7 février 1981 par Maître [T], notaire à Salie en Béarn, les époux [O] et [N] [Y] avaient fait donation en avancement d’hoirie à leurs deux enfants [S] et [G], à hauteur de la moitié chacun de la pleine propriété d’un bien immobilier sis au Gardette sur la commune de Carbon Blanc, appartenant pour un tiers à [O] [Y] et pour les deux tiers aux deux époux. Puis aux termes d’un acte de donation partage reçu le 23 janvier 1993 par Maître [H] notaire à Saint Savin de Blaye (33) avaient fait donation en avancement d’hoirie : -à leur fille [G] de la nue propriété -d’un immeuble sis 73 rue Notre Dame à Bordeaux - d’un immeuble sis 10 rue Sainte Thérèse à Bordeaux -à leur fils [S] de la nue-propriété -d’un immeuble situé Pré de la Fosse à Cavignac -de diverses parcelles sur la commune de Cavignac lieu dit La Saye, Pré de la Fosse, et Bois de la Nauve , - de droits indivis sur une parcelle lieu dit le Terrier des Bottes Sud sur la commune de Laruscade. Les donataires s’étant réservé l’usufruit de ces biens leur vie durant avec réversion sur la tête et au profit du conjoint survivant. Au décès de [N] [V] veuve [Y], [S] [Y] s’inquiétait du faible montant des liquidités constituant l’actif successoral compte tenu des revenus que sa mère, en sa qualité d’usufruitière tirait de la mise en location des 2 immeubles de Bordeaux dont la gestion était confiée à la SAS FONCIA TOURNY. Il relevait également des débits sur les comptes bancaires de sa mère qui lui paraissaient suspects. Par acte en date des 15 mai 20 novembre 2018, il assignait la SAS FONCIA TOURNY devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Bordeaux qui a sa demande et par ordonnance du 4 mars 2019 ordonnait une expertise confiée à Mme [Z] [I] aux fins de vérifier les comptes de gestion établis par la SAS FONCIA TOURNY pour les deux immeubles de Bordeaux depuis le 30 mai 2012 et établir si nécessaire le compte rendu de gestion rectifié au vu des recettes et dépenses justifiées. Aux termes de son rapport d’expertise établi le 22 décembre 2021 Mme [I] relevait que des sommes importantes restaient due à [N] [Y] au titre de la location essentiellement de l’immeuble 73 rue Notre Dame à Bordeaux. Considérant par ailleurs qu’il ressort tant du rapport d’expertise judiciaire que de l’analyse des documents bancaires de [N] [Y] que sa fille [G] a bénéficié de libéralités non déclarés , notamment par la prise en charge par sa mère des travaux locatifs incombant à [G] [Y] en sa qualité de nue-propriétaire et du remboursement de ses prêts, M. [S] [Y] a par courrier en recommandé en date du 27 juillet 2020 mis en demeure [G] [Y] de rapporter à la succession l’intégralité des libéralités dont elle a pu bénéficier. Invoquant le blocage des opérations successorales du fait notamment de l’absence de réponse de sa soeur à ses demandes, M. [S] [Y] a par acte en date du 25 avril 2022 assigné Mme [G] [M] devant la présente juridiction aux fins de voir ordonner l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de la succession, la condamner au rapport des libéralités, au remboursement de dettes de rétablissement et la voir condamnée aux peines du recel successoral et au paiement d’une indemnité au titre des frais irrépétibles. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 22 novembre 2023 et auxquelles il convient de renvoyer pour l’exposé des moyens, M. [S] [Y] demande au tribunal au visa des articles 605 et suivants, 815 et suivants, 825 et suivants et 840 et suivants du code civil, 1359; 1377 et suivants du code de procédure civile de : -ordonner l’ouverture et la réalisation des opérations de compte, liquidation et de partage de l’indivision née consécutivement au décès de Mme [N] [V], -commettre un notaire pour procéder à ces opérations et à cette fin dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable, les droits des parties et la composition des lots, -condamner Mme [G] [Y] épouse [M] au rapport des libéralités suivantes : -25.000 euros au titre de la prise en charge des travaux de gros oeuvre sur le bien sis 73 rue Notre Dame à Bordeaux, -25.000 euros au titre du remboursement par Mme [N] [V] du prêt CIC, -40.000 euros au titre du remboursement par Mme [N] [V] du prêt“Libertimmo” Crédit du Nord, -condamner Mme [G] [Y] épouse [M] au remboursement de dettes de rétablissement suivantes : -11.466,98 euros au titre de l’opération réalisée le 12 juillet 2017 -11.161,27 euros au titre des concessions octroyées dans le cadre de l’accord transactionnel conclu avec le locataire, -7.612,18 euros au titre de la régularisation en sa faveur des charges locatives, -juger que les éléments constitutifs du recel successoral sont caractérisés à hauteur du montant des libéralités à rapporter, -juger que Mme [G] [Y] épouse [M] sera privée de tout droit dans la succession de Mme [N] [V], -juger qu’au titre du rapport de la donation reçue le 7 février 1981 par Maître [T], notaire, M. [S] [Y] et Mme [G] [Y] épouse [M] seront tenus de rapporter à la succession de leur mère la somme de 40.000 francs ou 6.097,96 euros, -débouter la défenderesse de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions, -condamner Mme [G] [Y] épouse [M] au paiement d’une somme de 3000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Par conclusions notifiées par RPVA le 5 février 2024, Mme [G] [Y] épouse [M] entend voir sur le fondement des articles 605 et suivants, 815 et suivants et 778 et suivants du code civil : -débouter M. [S] [Y] de toutes ses demandes, de ce fait au principal -désigner un expert pouvant être Mme [Z] [I] afin de complément d’expertise et/ou de contre expertise afin de : -vérifier les pièces et documents fournis par les parties concernant l’immeuble du 73 rue Notre Dame et du 10 rue Sainte Thérèse à Bordeaux ainsi que les biens sis à Cavignac lieudits “Pré de la Fosse” et “Le terrier des bottes Sud” commune de La Ruscade en tenant compte des dépenses au regard de la qualité d’usufruitière de Mme [Y] et de nue-propriété, tant de Mme [Y] épouse [M] pour ceux qui la concerne que de M. [S] [Y] pour les siens, -vérifier les autres comptes bancaires détenus par M. et Mme [Y], et indiquer les bénéficiaires, particulièrement celui du Crédit agricole et celui de la Banque Cantonale Vaudoise à Lausanne après avoir enjoint les parties à lui fournir tous documents correspondants, -évaluer le bien sis à Carbon Blanc (33070) 5 avenue de la Gardette, -fournir tous éléments chiffrés et techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction de se prononcer sur les resposnabilités encourues, les préjudices subis et par qui, en faisant le décompte des sommes correspondantes et/ou dues à la succession par chacun, -charger un magistrat du suivi de l’expertise, -indiquer la somme concernant la provision à verser pour l’expert ainsi désigné, -réserver les dépens et article 700 du code de procédure civile, subsidiairement -dire que le recel successoral n’est pas caractérisé, -ordonner l’ouverture et la réalisation des opérations de compte, liquidation et de partage de l’indivision née consécutivement au décès de Mme [N] [V], -commettre un notaire pour procéder à ces opérations et à cette fin dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable, les droits des parties et la composition des lots, -dire que M. [S] [Y] sera tenu de rapporter les libéralités suivantes : -bien sis à Carbon Blanc(33070) 5 avenue de la Gardette, -toutes les sommes ayant transité sur le compte CREDIT AGRICOLE provenant, entre autres, des retraites et reconversions de ses parents , ainsi que celui de la Banque Cantonale Vaudoise à Lausanne en tout état de cause -condamner le demandeur au titre de l’article 700 du code de procédure civile à la somme de 5000 euros ainsi qu’aux entiers dépens. L’ordonnance de clôture a été établie le 21 mai 2024. MOTIVATION A titre liminaire, et en application de l’article 16 du code de procédure civile, il a été souligné lors de l’audience la présence dans le dossier du requérant d’une pièce n° 7' (contrat de prêt CIC du 12 juin 2015) ne figurant pas dans le bordereau des pièces communiquées . La défenderesse a demandé à ce qu’elle soit écartée des débats. Toutefois, il apparaît que le contrat de prêt objet de la pièce n°7' du requérant est également joint au dire de Maître [L] du 30 juillet 2020 annexé au rapport d’expertise établi par Mme [I], lequel a été contradictoirement communiqué à la défenderesse, de sorte qu’il n’y a pas lieu d’écarter des débats la pièce n° 7' du requérant. Par ailleurs, il est formulé par le requérant dans son argumentaire, des demandes qui ne sont pas reprises dans le dispositif de ses conclusions et auxquelles le tribunal n’est pas tenu de répondre en application de l’article 768 al 2 du code de procédie civile ; le tribunal n’ayant à statuer que sur les prétentions visées au dispositif des conclusions des parties. 1-SUR L’OUVERTURE DES OPÉRATIONS DE COMPTE, LIQUIDATION ET PARTAGE DE LA SUCCESSION A titre principal, Mme [G] [Y] épouse [M] s’oppose à l’ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage de la succession de Mme [N] [V] veuve [K] sollicitée par le requérant. Elle juge en effet nécessaire au préalable d’ordonner une contre-expertise ou complément d’expertise et précise qu’elle n’a jamais refusé le partage et qu’elle n’a pas été conviée par le notaire à lui fournir le moindre justificatif.A titre subsidaire, elle sollicite la désignation d’un notaire pour procéder aux opérations de comptes, liquidation et partage de la succession. Selon l’article 815 du code civil, nul ne peut être contraint de demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou convention. L’article 840 du même code rappelle que le partage n’est fait en justice que lorsqu’au moins un des indivisaires refuse de consentir au partage amiable ou s’il s’élève des contestations sur la manière d’y procéder ou de le terminer, ou lorsque le partage amiable n’a pas été autorisé ou approuvé dans l’un des cas prévu aux articles 836 et 837. Ainsi qu’il résulte de l’acte de notoriété versé au débat Mme [N] [V] veuve de [O] [Y] est décédée le 30 mai 2017 à Libourne (33), laissant pour lui succéder ses deux enfants M. [S] [Y] et Mme [G] [Y] épouse [M]. Si aucune déclaration de succession n’est versée au débat, il n’est pas discuté que le patrimoine successoral comporte a minima des liquidités, sur lesquelles les héritiers sont nécessairement en indivision. M. [S] [Y] souhaite sortir de l’indivision. Toutefois, celle-ci perdure du fait du désaccod des parties sur les donations rapportables et les comptes de l’indivision. Le requérant justifie par ailleurs par la production des courriers adressés par son conseil à sa soeur [G] [Y] des démarches accomplies auprès de celle-ci, avant l’introduction de l’instance en vue de parvenir à un partage amiable, son assignation comporte un descriptif sommaire du patrimoine à partager et précise ses intentions qui sont d’être alloti à hauteur de ses droits, rendant son action recevable au sens de l’article 1360 du code de procédure civile. M. [S] [Y] est donc bien fondé à solliciter un partage judiciaire, nonobstant la contestation du rapport d’expertise judiciaire dont les conclusions n’ont une incidence que sur les sommes soumises à rapport et non sur l’existence de l’indivision successorale ouvrant droit au partage judiciaire. Compte tenu de la complexité des opérations du fait de l’existence de donations rapportables, et à la demande des parties, il sera désigné un notaire pour procéder aux opérations sus-ordonnées selon mission détaillée au dispositif. En l’absence d’accord des parties sur le nom du notaire, il y a lieu de désigner le président de la chambre des notaires de la Gironde, avec faculté de délégation et de remplacement, à l’exclusion, de Maître [A] [X] notaire à Gradignan ainsi que de tous membres de son office , vainement intervenu dans le cadre du partage amiable. 2-SUR LES DONATIONS RAPPORTABLES ET L’APPLICATION DES PEINES DU RECEL SUCCESSORAL AUX LIBÉRALITES DISSIMULÉES L’article 843 al 1 du code civil dispose que tout héritier, même ayant accepté à concurrence de l’actif, venant à une succession, doit rapporter à ses cohéritiers tout ce qu’il a reçu du défunt, par donation entre vifs, directement ou indirectement; il ne peut retenir les dons à lui faits par le défunt, à moins qu’ils ne lui aient été faits expressément hors part successorale. Par ailleurs, la dissimulation d’une donation rapportable ou réductible constitue un recel successoral obligeant l’héritier au rapport ou à la réduction de cette donation sans pouvoir y prétendre à aucune part au sens de l’article 778 du même code. A- les donations notariées Les donations consenties par les époux [O] et [N] [Y] à leurs enfants par actes notariés en date des 7 février 1981 et le 23 janvier 1993 sont rapportables à la succession de Mme [N] [Y] à hauteur des droits que celle-ci leur a donnés ce qui n’est pas véritablement contesté ; ces donations ayant été consenties en avancement d’hoirie. L’article 860 du code civil précise que le rapport est du de la valeur du bien donné à l’époque du partage, d’après son état à l’époque de la donation. Si le bien a été aliéné avant le partage, on tient compte de la valeur qu’il avait à l’époque de l’aliénation. Si un nouveau bien a été subrogé au bien aliéna, on tient compte de la valeur de ce nouveau bien à l’époque du partage, d’après son état à la date de l’acquisition. Toutefois, si la dépréciation du nouveau bien était , en raison de sa nature, inéluctable au jour de son acquisition, il n’est pas tenu compte de la subrogation. Le tout sauf stipulation contraire dans l’acte de donation. S’il résulte d’une telle stipulation que la valeur sujette à rapport est inférieure à la valeur du bien déterminé selon les règles d’évaluation prévues par l’atyicle 922ci-dessous, cette différence forme un avantage indirect acquis au donataire hors part successorale. Il n’ y a discussion que sur la valeur de rapport de la donation consentie le 7 février 1981 . En effet, sous couvert de sa demande en réévaluation du bien de Carbon Blanc, Mme [M] vise manifestement à obtenir une révision de la valeur de rapport de la donation de ce bien, rapport qu’elle sollicite à titre subsidiaire. Il convient de rappeler qu’aux termes de l’acte du 7 février 1981, les époux [O] et [N] [Y] ont fait donation en avancement d’hoirie à leurs deux enfants [S] et [G], à hauteur de la moitié chacun de la pleine propriété d’un bien immobilier sis au Gardette sur la commune de Carbon Blanc d’une valeur de 240.000 francs, appartenant pour un tiers à [O] [Y] et pour les deux tiers à la communauté des deux époux. Ainsi que souligné par le requérant, il est expressément stipulé à l’acte de donation du 7 février 1981 une clause de dispense de rapport en nature ainsi libellée : “de convention expresse et conformément aux articles 859 et 860 du code civil, Monsieur et Madame [Y], donateurs, dispensent formellement Mademoiselle [Y] [G] [F] [U], et Monsieur [Y] [S] [R] [J], donataires qui acceptent, de faire à leur succession respective, le rapport en nature de l’immeuble à eux donnés indivisément, mais les donateurs imposent, ce qui est accepté par les donataires, l’obligation de faire en lieu et place de ce rapport celui de la somme de DEUX CENT QUARANTE MILLE FRANCS (240.000) à laquelle les parties fixent dès à présent et d’une manière irrévocable, la valeur rapportable par chacun d’eux sur l’immeueble donné qu’elle qu’en soit la valeur à l’époque du décès.” La valeur du rapport de la donation du bien de Carbon Blanc ayant été irrévocablement fixée par cette stipulation, la défenderesse sera déboutée de sa demande tendant à voir préalablement au rapport, évaluer ce bien par voie d’expert. En exécution de la clause de dispense de rapport en nature stipulée à l’acte de donation, la valeur rapportable de la donation doit être fixée à 80.000 francs ( représentant les droits de Mme [N] [V] dans le bien initialement donné soit 1/3); la donation est donc rapportable à la succession par chacun des héritiers à hauteur de 40.000 francs (soit 6.097,96 euros). B-les libéralités dissimulées et l’application des peines du recel successoral a- les libéralités dissimulées au profit d’[G] [Y] épouse [M] M.[S] [Y] fait valoir que sa mère a pris en charge à hauteur de 25.000 euros le coût des travaux de gros oeuvre sur le bien sis 73 rue Notre Dame à Bordeaux qui incombaient à Mme [M] en sa qualité de nue-propriétaire , qu’elle a remboursé un prêt CIC souscrit par Mme [M] et son époux d’un montant de 25.000 euros et a également remboursé un prêt “Libertimmo” souscrit auprès du Crédit du Nord, par Mme [M] d’un montant de 40.000 euros, qui constituent autant de donations rapportables. Au soutien de sa demande il verse notamment au débat le rapport d’expertise judiciaire établi le 22 décembre 2021 par Mme [I]. Au motif de la dissimulation volontaire de ces libéralités aux fins de rompre l’égalité du partage, M. [Y] entend voir juger que les éléments constitutifs du recel successoral sont caractérisés à hauteur du montant des libéralités à rapporter et que Mme [M] sera privée de tout droit sur ce montant dans la succession de [N] [V] veuve [Y]. A titre principal, Mme [G] [M] conclut au débouté de ces demandes en l’état . S’agissanr du recel successoral reproché , la défenderesse souligne que le requérant ne rapporte pas la preuve de ses éléments constitutifs. Pour le surplus, elle fait valoir que l’expertise judiciaire ne lui est pas opposable en ce qu’elle, n’y était pas partie et n’a donc pas pu y faire valoir ses observations et produire tous justificatifs utiles. Elle indique que l’immeuble à usage locatif a subi deux sinistres nécessitant des réparations à la charge de l’usufruitière laquelle a d’ailleurs perçu les indemnités allouées par l’assurance et a pu déduire de ses impôts fonciers les travaux ainsi réalisés. Elle demande donc que soit ordonnée une contre-expertise ou un complément d’expertise afin d’éclaircir ces points. Il convient de rappeler que Mme [I], expert judiciaire inscrite près la Cour d’Appel de Bordeaux a été désignée par ordonnance du juge des référés du tribunal de grande instance de Bordeaux en date du 4 mars 2019 dans une instance opposant M. [S] [Y] à la SAS FONCIA TOURNY gestionnaire des biens immobiliers de la de cujus sur Bordeaux avec pour mission de vérifier les comptes de gestion établis par la SAS FONCIA TOURNY pour les deux immeubles de Bordeaux depuis le 30 mai 2012 et établir si nécessaire le compte rendu de gestion rectifié au vu des recettes et dépenses justifiées. Mme [G] [Y] épouse [M] n’était pas partie à cette instance. Il n’est pas justifié d’une ordonnance lui étendant les opérations d’expertise. Elle n’a été ni appelée ni représentée à ces opérations. Toutefois, ainsi que rappelé régulièrement par la Cour de Cassation et notamment récemment par sa 2ème chambre civile dans un arrêt du 30 novembre 2023, en application de l’article 16 du code de procédure civile, lorsqu’une partie à laquelle le rapport d’expertise est opposé n’a pas été appelée ou représentée au cours des opérations d’expertise, le juge ne peut refuser d’examiner ce rapport, dès lors que celui-ci a été régulièrement versé aux débats et soumis à la discussion contradictoire des parties. Il lui appartient alors de rechercher s’il est corroboré par d’autres éléments de preuve. En l’espèce, le rapport d’expertise établi le 22 décembre 2021 par Mme [I] a été régulièrement communiqué à Mme [G] [Y] épouse [M]et soumis à la libre discussion des parties dans le cadre de la présente instance ainsi que les pièces annexées, de sorte qu’il n’y a pas lieu de l’écarter -le financement par la de cujus de travaux à la charge de la nue-propriétaire Mme [I] conclut dans son rapport d’expertise judiciaire que l’analyse de l’ensemble des documents transmis par le mandataire FONCIA TOURNY concernant la gestion du bien immobilier 73 rue Notre Dame à Bordeaux fait apparaître diverses irrégularités et notamment l’apport d’une somme de 25.000 euros destinée à financer des travaux sur le gros oeuvre. Elle indique que ces travaux sont à la charge de Mme [G] [M], nue propriétaire et que malgré plusieurs demandes en ce sens, la SAS FONCIA TOURNY n’apporte pas d’élément prouvant clairement la provenance de ces fonds. Elle conclut que dans l’hypothèse où Mme [Y] aurait apporté les fonds précités de 25.000 euros ces derniers lui seraient dus et dans l’hypothèse où Mme [G] [M] aurait été effectivement été à l’origine de l’apport de 25000 euros, il serait du à Mme [Y] la somme de 3.019,01 euros correspondant à l’acompte n° 1 émis par l’architecte, M. [D] [P] , et porté au débit du compte de gestion de Mme [N] [Y] du 1/04/2016 au 30/06/2016 (intitulé :“acompte 1 travaux balcon”). Suite au démembrement du droit de propriété intervenu par l’effet de la donation partage du 23 janvier 1993, Mme [N] [Y] disposait de l’usufruit de l’immeuble 73 rue Notre Dame à Bordeaux et sa fille [G] [Y] de la nue propriété. Mme [N] [Y] était donc seule bénéficiaire des revenus locatifs et bailleresse. L’article 605 du code civil dispose que l’usufruitier n’est tenu qu’aux réparations d’entretien. Les grosses réparations demeurent à la charge du propriétaire à moins qu’elles n’aient été occasionnées par le défaut de réparation d’entretien, depuis l’ouverture de l’usufruit ; auquel cas l’usufruitier en est tenu. L’article 606 du même code précisant que les grosses réparation sont celles des gros murs et des voûtes, le rétablissement des poutres et des couvertures entières. Celui des digues et des murs de soutènement et de clôture aussi en entier. Toutes les autres réparations sont d’entretien. Il ressort du compte d’attente créditeur établi par FONCIA le 15 mai 2019, le virement le 25 août 2016 d’une somme de 25.000 euros au crédit du compte d’attente créditeur de Mme [N] [Y] intituté :”VIR [Y] TRVX G.223", mention dactylographiée, suivie de la mention manuscrite “[M].” Si cette pièce confirme le fait que le virement précité a permis de financer des travaux sur l’immeuble donné en location, ainsi que retenu par l’expert, le libellé très imprécis ne permet pas de déterminer la nature des travaux et de les qualifier de grosses réparations. L’expert judiciaire pas plus que les pièces qui lui ont été communiqués et qui sont versées au débat ne décrivant les travaux concernés, ni ne permettent d’en déterminer la cause. Il ne peut par ailleurs être affirmé, en l’état des pièces communiquées, que les travaux de gros oeuvre (confortement dans le magasin du rez de chaussée du 73 rue notre dame à Bordeaux) pour lesquels M. [P] architecte a perçu un acompte de 3019,01 euros TTC début juin 2016 correspondent à ceux objet de l’apport de 25.000 euros. En effet, le montant du marché pour lequel M. [P] est intervenu n’était que d’un montant de 12.574,22 euros HT, de sorte qu’en l’état, ainsi que souligné par la défenderesse les affirmations de l’expert judiciaire selon lesquelles l’apport de la somme de 25.000 euros a permis de financer des gros travaux à la charge de la nue propriétaire ne sont corroborées par aucun élément probant. Néanmoins et si l’expert judiciaire n’a pas été en capacité de déterminer l’origine exacte des fonds (25.000 euros) ayant permis de financer les “gros travaux”, il ne ressort d’aucun compte de gestion du mandataire, ni pièce produite par le requérant que lesdits travaux aient été financés par prélèvements sur les revenus locatifs. Il ressort au contraire des pièces produites que la somme de 25.000 euros a été apportée par les époux [M]. En ce sens plusieurs éléments : -dans un courriel du 31 mai 2019 le gestionnaire du CIC communique la ligne magnétique du virement de la somme de 25.000 euros qui fait apparaître que le compte débité est celui de M. ou Mme [E] [M], -dans un courriel du 3 juin 2019 FONCIA confirme que le virement de 25.000 euros a été émis par M. et Mme [M], - le nom [M] a été ajouté de façon manuscrite à coté du virement sur le compte d’attente créditeur du 15 mai 2019 communiqué par FONCIA, - le12 juin 2016, Mme [M] [G] et son époux M. [E] [M] ont souscrit auprès du CIC un prêt personnel d’un montant de 25.000 euros remboursable en 60 mensualités de 462,65 euros, ainsi que cela résulte du contrat de prêt versé au débat. Il s’ensuit qu’à supposer ainsi que le prétend le requérant que les travaux financés par l’apport de la somme de 25.000 euros aient constitué des grosses réparations à la charge de la nue-propriétaire, il est suffisament établi que cette somme a été apportée par celle-ci. Le requérant qui a la charge de la preuve n’apporte aucun élément contraire, ce qui conduit au rejet de sa demande de rapport de la somme de 25.000 euros au titre de cet apport, et ce, sans nécessité de recourir à l’expertise sollicitée par la défenderesse , étant ajouté que le demandeur ne formule aucune demande au titre de l’acompte versé à M. [P]. -le paiement par la de cujus des dettes de sa filles [G] - le remboursement de la dette de 25.000 euros Il est établi par les relevés du compte courant de Mme [N] [Y] près le CREDIT DU NORD le virement par celle-ci à M. [E] [M] de la somme mensuelle de 462,65 euros sur la période du 5 août 2015 au 8 mai 2016. Ce virement étant antérieur au prêt personnel souscrit le 12 juin 2016 par les époux [M] ne saurait correspondre ainsi que soutenu par le requérant à la prise en charge du remboursement de ce prêt par Mme [N] [Y]. Par ailleurs, il ressort de l’acte de notoriété versé aux débats que les époux [M] sont mariés sous le régime de la séparation de biens. Il n’est pas démontré que le compte bénéficiaire des virements critiqués serait un compte joint des époux [M], dès lors Mme [M] ne saurait être tenue de rapporter à la succession des fonds perçus par son époux seul. M. [M] n’ayant pas au surplus la qualité d’héritier ab intestat de Mme [N] [Y] n’est pas tenu au rapport des libéralités qui lui auraient été consenties à titre personnel par la défunte; celles-ci ne peuvent être que soumises à réduction si elles portent atteinte à la réserve. Or en l’espèce, outre le fait que M. [E] [M] n’a pas été appelé en la cause, le requérant n’a saisi la présente juridiction d’aucune demande de réduction de libéralités ; le dispositif de ses conclusions qui , ainsi que déjà rappelé plus haut, lie seul le tribunal, ne sollicitant que le rapport à la succession par Mme [M] des libéralités qui lui ont été consenties. La demande de rapport à la succession de la somme de 25.000 euros de ces chefs sera donc rejetée. - le remboursement du prêt de 40.000 euros Par contrat en date du 14 septembre 2009 Mme [N] [Y] et Mme [G] [M] agissant conjointement et solidairement entre elles, ont souscrit un emprunt dénommé “Libertimmo 1 ”, auprès du CREDIT DU NORD d’un montant de 40.000 euros remboursable en 84 mensualités de 554,33 euros destiné à financer des “travaux de réparation sur un immeuble à usage d’habitation principale d’un locataire ou des empruteurs”. Le paiement par Mme [N] [Y] des mensualités de ce prêt par prélèvement sur son compte CREDIT DU NORD, n’a donc pas pour objet le remboursement de la dette de sa fille, mais tient à sa seule qualité de co-emprunteur solidaire ; ce paiement n’a donc pas pour cause une libéralité mais une obligation contractuelle de la de cujus. Il n’est au surplus pas établi ni allégué par le requérant que les travaux financés par ce prêt seraient des grosses réparations à la charge de la seule Mme [M] en sa qualité de nue-propriétaire. Au demeurant, Mme [M] allègue que le prêt du 14 septembre 2009 a été souscrit pour faire face au coût conséquent des travaux de remise en état de l’immeuble 73 rue Notre Dame à Bordeaux dégradé en 2007 par deux sinistres consécutifs, dégâts des eaux et incendie. Elle justifie par le courrier de FONCIA adressé à [N] [Y] le 31 mai 2008, le devis CREA SOLS, le rapport du cabinet d’expertise NOSLIER et les courriers GROUPAMA , que l’assureur n’a pris en charge les sinistres qu’à hauteur de 79 213 euros , indemnité versée à [N] [Y], que FONCIA a invité Mme [N] [Y] à souscrire un emprunt pour financer les soldes des travaux de remise en état des parties privatives et communes endommagées suite aux sinistres et portant majoritairement sur des travaux de réparation de la plomberie et de réfection des peintures, revêtement, menuiseires, électricité, plâtrerie, cloisons intérieure et de quelques travaux de remaniement de la toiture et de la verrière. A supposer que l’emprunt “Libertimmo 1" de 40.000 euros souscrit solidairement le 14 septembre 2009 par Mme [N] [Y] et Mme [M] auprès du CREDIT DU NORD était destiné à financer ces travaux ainsi que soutenu par la défenderesse, ils convient de relever que sur leur grande majorité, ces travaux ne constitutent pas des grosses réparations incombant au nu-propriétaire au sens de l’article 606 du code civil précité. M. [Y] sera donc débouté de sa demande de rapport à la succession par Mme [M] de la somme de 40.000 euros au titre du prêt “Libertimmo 1" du 14 septembre 2009. -le recel successoral Dès lors qu’il n’est pas justifié que Mme [M] ait bénéficié des libéralités dissimulées invoquées par M. [S] [Y], les demandes de celui-ci au titre du recel successoral ne sauraient prospérer. b- les libéralités dissimulées au profit de [S] [Y] Mme [M] fait valoir que [S] [Y] usant de la procuration bancaire dont il disposait sur le compte CREDIT AGRICOLE de sa mère et de la BANQUE CANTONALE VAUDOISE de Lausanne des époux [Y] [O] et [N], a effectué des retraits pour financer des travaux sur les biens qui lui ont été donnés, de nature à constituer des libéralités rapportables, ou des dissimulations relevant du recel successoral et qu’il est donc important qu’il justifie des sommes perçues. Elle sollicite donc à titre principal la désignation d’un expert judiciaire aux fins de vérifier : - les pièces et documents fournis par les parties concernant les biens sis à Cavignac lieudits “Pré de la Fosse” et “Le terrier des bottes Sud” commune de La Ruscade en tenant compte des dépenses au regard de la qualité d’usufruitière de Mme [Y] et de nu-propriété de M. [S] [Y] - les autres comptes bancaires détenus par M. et Mme [Y], et indiquer les bénéficiaires, particulièrement celui du Crédit agricole et celui de la Banque Cantonale Vaudoise à Lausanne après avoir enjoint les parties à lui fournir tous documents correspondants. A titre subsidiaire, elle entend voir M. [Y] tenu de rapporter à la succession toutes les sommes ayant transité sur le compte CREDIT AGRICOLE, provenant entre autres des retraits et reconversions de ses parents , ainsi que celui de la Banque Cantonale Vaudoise à Lausanne. Ainsi que souligné par M. [S] [Y], les allégations de Mme [M] selon lesquelles il a bénéficié d’ une procuration sur les comptes CREDIT AGRICOLE et de la BANQUE CANTIONALE VAUDOISE de ses parents ne sont étayées par aucun élément pas plus que les retraits qui lui sont reprochés sur ces comptes. Une expertise judiciaire ne saurait être diligentée, en l’absence de tout commencement de preuve, pour pallier la carence d’une partie dans la charge de la preuve qui lui incombe ; le tribunal n’ayant pas à se substituer aux parties dans l’adminsitration de la preuve, ce qui conduit au rejet de la demande d’expertise formulée par Mme [M] pour procéder aux vérifications précitées et de sa demande subsidiaire de rapport. 3-SUR LES DETTES DE MME [M] ENVERS L’INDIVISION SUCCESSORALE M. [Y] fait valoir qu’il résulte du rapport d’expertise de Mme [I] que Mme [M] a perçu postérieurement au décès de Mme [N] [V] veuve [Y] des avoirs indivis dont elle doit remboursement à l’indivision successorale. Mme [M] conclut au débouté de ces demandes et à l’organisation d’un complément d’ expertise , ou contre-expertise pour les moyens déjà évoqués plus haut sans apporter d’autres observations. A- sur le remboursement de la somme de 11.466,98 euros versée par FONCIA à Mme [M] le 12 juillet 2017. L’expert judiciaire relève dans son rapport d’expertise que le mandataire , la SAS FONCIA TOURNY a versé à Mme [M] le 12 juillet 2017 (soit postérieurement au décès de Mme [N] [Y]) la somme de 11.466,98 euros, analyse qui est corroborée par le relevé de compte n° 3 établi par FONCIA le 21 septembre 2017 sur lequel il est précisé que la somme versée correspond aux loyers perçus au titre de la mise en location de l’immeuble 73 rue Notre Dame à Bordeaux . Mme [I] conclut “dus à Mme [Y] : 11466,98 euros ” après avoir précisé dans sa réponse au dire de Maître [L] du 4 décembre 2020 “je n’estime pas les sommes dues à Mme [N] [Y] 11.466,98 euros”. La contradiction soulignée, ne nécessite pas pour autant l’organisation d’une nouvelle expertise judiciaire tel que demandé par la défenderesse, dès lors que la détermination du créancier de la somme versée le 12 juillet 2017 est une question de droit dont l’appréciation relève de se la seule compétence du tribunal. A ce titre le tribunal relève que ni le rapport d’expertise judiciaire de Mme [I], ni les pièces communiquées ne permettent d’affirmer que la somme versée à Mme [M] le 12 juillet 2017 correspond à des loyers échus avant le décès de Mme [N] [Y]. Or, si en application des articles 582 et 584 du code civil le loyer d’un immeuble dont la propriété a été démembrée sont dus à l’usufruitier, tel n’est plus le cas des loyers échus après son décès. En effet, il est rappelé à l’article 617 du code civil que l’usufruit s’éteint par la mort de l’usufruitier. L’extinction de l’usufruit confère par le seul fait du décès de l’usufruitier la pleine propriété du bien au nu-propriétaire. L’acte de donation partage du 23 janvier 1993 précisant d’ailleurs que les donataires copartagés auront la jouissance des biens donnés à compter du jour du décès du survivant des donateurs. Il s’ensuit qu’au décès de Mme [N] [V] veuve [Y] survenu le 30 mai 2017, Mme [M] est devenue pleinement et seule propriétaire/ bailleresse du bien immobilier sis 73 rue Notre Dame à Bordeaux . Les loyers échus postérieurement au décès de [N] [Y], ne sont donc pas des biens entrant dans l’indivision successorale et reviennent à la seule Mme [M]. Faute pour M. [Y] de rapporter la preuve qui lui incombe de ce que la somme de 11486,98 euros versée à Mme [M] le 12 juillet 2017 correspond à des loyers échus avant le décès de Mme [N] [Y], donc dus à celle-ci et entrant de ce fait dans son patrimoine successoral, sa demande tendant au remboursement des revenus locatifs versés à Mme [M] le 12 juillet 2017 sera rejetée. B- sur le remboursement de la somme de 11.161,27 euros en application du protocole d’accord 21 juillet 2017 Il résulte des pièces communiquées qu’un litige a opposé d’une part, Mme [N] [Y] et Mme [M] et d’autre part la SARL RKR INTERNATIONAL locataire d’un bail commercial portant sur un local appartenant aux premières dans l’immeuble 73 rue Notre Dame et 10 rue Sainte Thérèse à Bordeaux donnant lieu à une procédure judiciaire initiée le 4 novembre 2015. Il a été mis fin à ce litige par l’effet d’un protocole transactionnel signé le 21 juillet 2017 par Mme [M], la SARL RKR INTERNATIONAL et la SARL BIOC’BON SUD OUEST repreneur du bail ; Mme [M] ayant signé en qualité de pleine propriétaire/bailleresse de l’immeuble objet du litige puisque la transaction est intervenue postérieurement au décès de [N] [Y]. M. [Y] fait valoir sans plus de précision, qu’il résulte du rapport d’expertise de Mme [W] [C] que Mme [M] a disposé , dans le cadre du protocole d’accord précité, de la somme de 11.161,27 euros prélevée sur les loyers échus antérieurement au décès de sorte qu’elle est tenue au “rétablissement” de cette somme. Dans son rapport d’expertise, Mme [W] [C] indique qu’au 30 mai 2017 la société RKR avait une dette locative de 11.161,27 euros avec renvoi aux pièces 3 et 4 et n’était donc pas à jour des loyers tel que mentionné en page 5 du protocole d’accord de sorte qu’il est du à Mme [Y] la somme de 11.161,27 euros. Il résulte du compte rendu de gestion établi par FONCIA concernant l’immeuble sis 73 rue Notre Dame à Bordeaux qu’au 30 juin 2017, la société RKR était redevable d’une somme de 12.750,15 euros au titre des loyers(pièce 4 visée par l’expert). En page 5 du protocole d’accord du 21 juillet 2017 (pièce3 visée par l’expert) il est mentionné “que le cédant (RKR) est au jour des présentes à jour du paiement des charges de loyers”. Outre le fait qu’il n’est justifié par aucune pièce du montant de la dette de loyers au décès de [N] [Y] retenu par l’expert à hauteur de 11.161,27 euros, il n’est en rien établi qu’à la date de signature du protocole, l’arriéré de loyer existant au 30 juin 2017 n’aurait pas été réglé par le locataire. Il s’ensuit qu’il ne saurait être reproché à Mme [M] en signant le protocole d’avoir renoncé à recouvrer des loyers dus à Mme [Y] amenuisant d’autant son patrimoine successoral étant rappelé qu’elle s’est désistée de son action judiciaire relatif aux conditions de renouvellement du bail commercial contre renonciation de la société KRK à ses demandes de travaux au titre des infiltrations d’eau dans l’immeuble qui s’ils avaient dus être réalisés auraient entamé de façon conséquente le patrimoine de Mme [Y]. La demande de M. [Y] tendant à obtenir le remboursement par Mme [M] de la somme de 11.161,27 euros sera donc rejetée. C-sur le remboursement de la somme de 7.612,18 euros au titre de la régularisation des charges locatives S’appuyant sur le rapport d’expertise judiciaire, M. [Y] indique que Mme [M] a perçu des régularisations de charges locatives alors même que ces créances dépendaient de l’indivision soit précisément la somme de 7612,18 euros dont elle doit “rétablissement” à dû concurrence. Mme [I] conclut que l’analyse des documents communiqués révèlent des irrégularités et notamment les régularisations de charges intervenues après le décès de Mme [N] [Y] mais concernant des périodes antérieures au 30 mai 2017 d’un montant global de 7.612,18 euros qu’elle décompose comme suit : –du 01/01/2015 au 31/12/2015 régularisation effectuée le 22 décembre 2017 : 2586,68 euros (pièce10) - du 01/01/2016 au 31/12/2016 régularisation effectuée le 08/03/2018 : 2830,82 euros (pièce 11) -du 01/01/2017 au 30/05/2017 régularisation effectuée le 12/03/2018 : 2194,68 euros (pièce 12) Les conclusions de l’expert sur ce point sont confirmées par les courriers que FONCIA a adressé aux locataires de l’immeuble du 73 rue Notre Dame à Bordeaux les 22 décembre 2017, 8 mars 2018 et 12 mars 2018 portant notification des régularisations de charges au titre des années 2015, 2016 et 2017. Mme [M] ne conteste pas avoir perçu ces régularisations de charges. Celles-ci étaient dues à l’usufruitière ainsi que retenu par l’expert judiciaire, puisque ces charges étaient exigibles avant son décès, même si elles n’ont été recouvrées que tardivement par le mandataire, de sorte que Mme [M] est débitrice envers l’indivision de la somme de 7.612,18 euros. 4-SUR LES DEMANDES ANNEXES Les dépens seront employés en frais privilégiés de partage. L’équité conduit par ailleurs au rejet des demandes indemnitaires des parties sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal, -DIT n’y avoir lieu d’écarter des débats la pièce n° 7' figurant au dossier de M. [S] [Y], -REJETTE la demande de complément d’expertise comme de contre expertise formulée par Mme [N] [Y] épouse [M], -ORDONNE l’ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage de la succession de Mme [N] [V] veuve [Y] décédée le 30 mai 2017 à Libourne (33), DESIGNE pour y procéder Monsieur le Président de la Chambre des notaires de la Gironde avec faculté de délégation à tout notaire de son ressort, à l’exception Maître [A] [X] notaire à Gradignan (33) ainsi que de tous membres de son office, DIT qu’en cas d’empêchement du notaire délégué, le Président de la Chambre des notaires de la Gironde procédera lui-même à son remplacement à la requête de la partie la plus diligente, DIT qu’il appartiendra notamment au notaire désigné de dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable et les droits de chacun d’eux conformément aux dispositions de l’article 1368 du code de procédure civile, RAPPELLE qu'en cas d'inertie d'un indivisaire, un représentant au copartageant défaillant pourra être désigné en application des dispositions des articles 841-1 du code civil et 1367 du code de procédure civile, RAPPELLE que le notaire désigné devra accomplir sa mission d'après les documents et renseignements communiqués par les parties et d'après les informations qu'il peut recueillir lui même, DIT qu'en application de l’article 1372 du code de procédure civile, si un acte de partage amiable est établi et signé entre les parties, le notaire en informera le juge commis qui constatera la clôture de la procédure, RAPPELLE qu'en cas de désaccord , le notaire délégué dressera un procès verbal de dires où il consignera son projet d'état liquidatif et les contestations précises émises point par point par les parties à l'encontre de ce projet, lequel sera transmis sans délai au juge commis, RAPPELLE que le notaire devra achever ses opérations dans le délai d’un an suivant sa désignation par le président de la Chambre des notaires de la Gironde, sauf suspension prévue par l’article 1369 du code de procédure civile ou délai supplémentaire sollicité dans les conditions de l’article 1370 du code de procédure civile, COMMET le juge de la mise en état de la première chambre civile du tribunal judiciaire de Bordeaux en qualité de juge-commis pour surveiller les opérations à accomplir, DIT que M. [S] [Y] et Mme [G] [Y] épouse [M] doivent rapporter en valeur à la succession de Mme [N] [V] veuve [Y] la donation qui leur a été consentie le 7 février 1981portant sur le bien sis 5 avenue de la Gardette à Carbon Blanc, DIT qu’au titre de ce rapport M. [S] [Y] et Mme [G] [Y] épouse [M] seront tenus chacun de rapporter à la succession de leur mère la somme de 6.097,96 euros, DEBOUTE Mme [G] [Y] épouse [M] de ses plus amples demandes de rapport, DIT que Mme [G] [Y] épouse [M] est débitrice envers l’indivision successorale de la somme de 7.612,18 euros au titre de la régularisation en sa faveur des charges locatives de l’immeuble 73 rue Notre Dame à Bordeaux pour les années 2015, 2016 et 2017, DEBOUTE M. [S] [Y] de toutes ses autres demandes, tant au titre du rapport de la somme globale de 90.000 euros (25.000 + 25.000 +40.000), que du remboursement des sommes de 11.466,98 euros et 11.161,27 euros et que du recel successoral, DEBOUTE les parties de leurs demandes d’indemnités sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, DIT que les dépens seront employés en frais privilégiés de partage. La présente décision est signée par Madame COLOMBET, Vice-Présidente et Madame AHMAR-ERRAS, Adjoint administratif faisant fonction de greffier. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 27834, "end": 117185 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 117185, "end": 120586 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 3474, "end": 27834 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 3474 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "19/05531" ]
null
Autre
2024-09-12
null
19/05531
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
Quatrième Chambre
null
[]
66e335bc81ea90490412a666
null
"2024-09-12T18:44:01.451000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
54G
[]
false
null
null
Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Quatrième Chambre JUGEMENT 12 SEPTEMBRE 2024 N° RG 19/05531 - N° Portalis DB22-W-B7D-O6VN Code NAC : 54G DEMANDERESSE : Syndic. de copro. de l’immeuble sis au [Adresse 1], pris en la personne de son Syndic en exercice le Cabinet GESTRIA SAS ayant son siège au [Adresse 19], [Localité 15] représentée par Me Virginie DESPORT-AUVRAY, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me Magda ELBAZ, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant DEFENDERESSES : S.A.R.L. CABINET BELLAJUAN [Adresse 6] [Localité 16] Compagnie d’assurances GENERALI IARD [Adresse 3] [Localité 12] représentées par Maître Michel BELLAICHE de l’ASSOCIATION BELDEV, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, Me Sophie ROJAT, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant Copie exécutoire à Maître Alain CLAVIER, Me Nadia CHEHAT, Me Virginie DESPORT-AUVRAY, Me Marie-christine GERBER, Me [T] [N], Me Banna NDAO, Me Emilie PLANCHE, Me Sophie ROJAT Copie certifiée conforme à l’origninal à délivrée le La compagnie GAN ASSURANCES IARD RCS DE PARIS sous le n° 542 063 797 [Adresse 18] [Localité 11] représentée par Me Emilie PLANCHE, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant La compagnie AREAS mmatriculée au RCS Paris n°775 670 466, [Adresse 8] [Localité 11] représentée par Me Hervé KEROUREDAN, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me Jean-Marc ZANATI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant S.A.R.L. TOITURE ET TRADITIONS inscrite au RCS CRETEIL sous le numéro 534 030 267, [Adresse 2] [Localité 20] représentée par Me Nadia CHEHAT, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant L’ ASSURANCE BANQUE POPULAIRE IARD (BPCE IARD) immatriculée au registre de commerce et des sociétés de Niort sous le numéro 401 380 472 [Adresse 22] [Localité 17] représentée par Maître Alain CLAVIER de l’ASSOCIATION ALAIN CLAVIER - ISABELLE WALIGORA - AVOCATS ASSOCIÉS, avocats au barreau de VERSAILLES, avocats plaidant/postulant S.A.R.L. EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE (E.P.P.) Société en liquidation représentée par son liquidateur, la SELARL FIDES, prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège [Adresse 9] [Localité 10] défaillante Société MIC INSURANCE (anciennement dénommée MILLENNIUM INSURANCE COMPANY) représentée en France par LEADER UNDERWRITING, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le numéro 750 686 941, dont le siège est sis [Adresse 24], [Adresse 23] [Localité 14] représentée par Me Fabien GIRAULT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, Me Banna NDAO, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant PARTIES INTERVENANTES : S.A. MIC INSURANCE COMPANY, immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 885 241 208, [Adresse 5] [Localité 13] représentée par Me Fabien GIRAULT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, Me Banna NDAO, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant S.C.I. C.D.M.P, RCS de VERSAILLES sous le numéro 398 457 010, Chez Mme [Y] [Adresse 7] [Localité 4] représentée par Me Marie-christine GERBER, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant ACTE INITIAL du 01 Juillet 2019 reçu au greffe le 03 Septembre 2019. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 30 Mai 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 12 Septembre 2024. COMPOSITION DU TRIBUNAL : Mme DUMENY, Vice Présidente Monsieur BRIDIER, Vice-Président Madame BARONNET, Juge GREFFIER : Madame GAVACHE PROCÉDURE L’immeuble du [Adresse 1] est placé sous le régime de la copropriété laquelle a désigné pour syndic le cabinet Bellajuan, assuré par Generali, lors de son assemblée générale du 27 juin 2011 jusqu’à la fin de son mandat du 9 septembre 2015. Par résolution adoptée à l’assemblée générale du 31 juillet 2012, la copropriété a décidé de procéder à des travaux de ravalement avec isolation extérieure, de réfection en toiture et de changement des VELUX, travaux confiés à la SARL Bathiver & Ecothiver, assurée par Areas, et financés au moyen d’un prêt souscrit par la copropriété auprès du Crédit Foncier de France. Certains travaux relatifs à la toiture en zinc de 70 m² avec gouttières et descente étaient urgents tandis que d’autres étaient soumis à l’autorisation administrative et un arrêté municipal du 4 octobre 2013 a fait connaître l’absence d’opposition à la déclaration préalable de ces travaux. La société Bathiver & Ecothiver est intervenue fin 2012 pour les travaux urgents puis courant 2013 pour les autres prestations jusqu’à son arrêt du chantier le 30 juin 2014. Le 8 juillet suivant un protocole d’accord a été signé avec le syndic pour mettre fin au contrat, réceptionner les ouvrages en réserve et que chaque partie renonce à demander à l’autre tout remboursement ou tout autre règlement. L’assemblée générale extraordinaire tenue le 30 octobre 2014 a refusé de signer ledit accord et a décidé de confier d’autres travaux relatifs au ravalement, aux appuis de fenêtres et au toit à des entreprises tierces, la SARL Toitures et traditions assurée par la BPCE et la SARL Europe Peinture et Plomberie (ci-après EPP) assurée par MIC. Le syndicat des copropriétaires faisant état de retards et de malfaçons dans la réalisation des travaux par la société Bathiver & Ecothiver, un expert judiciaire a été désigné par le juge des référés le 7 juillet 2016 et a déposé son rapport le 27 octobre 2017. Par assignations délivrées les 1er, 2, 5,19, 25 juillet 2019, le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] à [Localité 21] demande l’indemnisation de ses préjudices au syndic le cabinet Bellajuan, aux trois sociétés intervenues ainsi qu’à leurs assureurs, de manière solidaire. Le 21 octobre 2021 le conseil de MIC a communiqué un Kbis de la SARL Europe Peinture et Plomberie (EPP) mentionnant un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire prononcé le 25 novembre 2016, une cloture pour insuffisance d’actif par jugement du 23 janvier 2019 avec radiation du RCS. La société Bathiver & Ecothiver a, pour sa part, été placée en redressement judiciaire selon jugement du 8 janvier 2015 et en liquidation judiciaire le 5 février suivant avec clôture pour insuffisance d’actif prononcée le 12 avril 2016. Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique exclusivement le 31 janvier 2023 le syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] demande, au visa des articles 18 de la loi du 10 juillet 1965, 1992 et 1792 du code civil de : - le déclarer recevable et bien fondé en ses demandes, fins et prétentions Sur les travaux de ravalement avec isolation extérieure et réfection complète de la toiture - Constater, dire et juger que les travaux de ravalement avec isolation extérieure et de réfection complète de la toiture tels que votés lors de l’AG du 31 juillet 2012 ont été partiellement exécutés et mal exécutés - Constater, dire et juger que la toiture principale n’a pas été refaite conformément en dépit de ce qui avait été voté lors de l’AG du 31 juillet 2012 35 - Constater, dire et juger que la réfection complète de la toiture était une dépense inutile et injustifiée - Constater, dire et juger que seule la toiture en zinc a été refaite à neuf - Constater, dire et juger que les travaux de ravalement avec isolation extérieure n’ont pas été finalisés - Constater, dire et juger que les travaux de ravalement ne garantissent pas l’isolation thermique du bâtiment conformément à ce que les copropriétaires avaient voté lors de l’AG du 31 juillet 2012 en sorte qu’ils rendent impropres à sa destination l’ouvrage livré au syndicat - Constater, dire et juger que les travaux non finalisés de ravalement seront garantis au titre de la décennale par la société Areas, assureur de la société Bathiver, Le cabinet Bellajuan - Constater, dire et juger que le cabinet Bellajuan a agi en violation de son mandat de gestion et de ses obligations impératives visées à l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965 - Constater, dire et juger que le cabinet Bellajuan a failli dans la gestion des travaux de ravalement avec isolation extérieure et de réfection complète de la toiture dont il se devait d’assurer et de garantir le bon déroulement et la bonne exécution - Constater, dire et juger que le cabinet Bellajuan a failli à son obligation de conseil et d’information notamment s’agissant de la réfection complète de la toiture qui n’était pas justifiée et dont la copropriété a supporté les conséquences financières (une dépense de 100. 286,66 €, la souscription d’un prêt et son remboursement incluant cette dépense injustifiée) - Constater, dire et juger que les manquements fautifs du cabinet Bellajuan ont essentiellement et exclusivement concouru à l’inexécution et à la mauvaise exécution des travaux dont il se devait pourtant d’assurer la bonne conduite, ce dont il devra répondre vis-à-vis du SDC au visa de l’article 1992 du code civil La société Bathiver et ses successeurs - Constater, dire et juger que la société Bathiver a agi en violation du marché souscrit du 6 août 2012 et de son devis du 14 juin 2012 - Constater, dire et juger que la société toiture et traditions a agi en violation du devis soumis au vote des copropriétaires lors de l’AG du 30 octobre 2014 - Constater, dire et juger que la société EPP a agi en violation du devis soumis au vote des copropriétaires lors de l’AG du 30 octobre 2014 Sur les travaux préconisés par l’expert - condamner solidairement l’ensemble des défendeurs, à savoir le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali, la société bathiver et la société Areas, la société EPP et son assureur la société MIC INSURANCE, la société Toitures et Traditions et son assureur la société BPCE IARD à lui régler la somme de 68.662 € au titre des travaux de reprise préconisés par l’expert, - condamner en tout état de cause, la société Areas aux travaux de reprise au titre du ravalement, les travaux non finalisés de ravalement étant garantis au titre de la décennale par cette dernière société, A titre subsidiaire - condamner solidairement le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali ainsi que la société Bathiver et son assureur la société Areas à lui payer la somme de 68.662 € au titre des travaux de reprise préconisés par l’expert, Au titre du préjudice résultant du manquement à l’obligation de conseil et d‘information - condamner solidairement le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali à lui payer la somme de 92.886,66 €, - condamner solidairement le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali à le dédommager de la somme de 20.000€ au titre du préjudice moral Au titre des dépenses durant les opérations d’expertise A titre principal - condamner solidairement les défendeurs, savoir le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali, la société bathiver et la société Areas, la société EPP et son assureur la société MIC INSURANCE, la société Toitures et Traditions et son assureur la société BPCE IARD à lui payer la somme de 572 € A titre subsidiaire - condamner solidairement le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali ainsi que la société Bathiver et son assureur la société Areas à lui payer la somme de 572 € Sur l’intervention volontaire de la SCI CDMP - débouter la SCI CDMP de l’ensemble de ses demandes, fins et prétentions ; A titre subsidiaire - condamner solidairement le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali ainsi que la société Bathiver et son assureur la société Areas à le relever et garantir de toutes les condamnations qui seraient prononcées à son encontre ; En toute hypothèse - condamner solidairement les défendeurs, savoir le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali, la société bathiver et la société Areas, la société EPP et son assureur la société MIC INSURANCE, la société Toitures et Traditions et son assureur la société BPCE IARD à lui payer la somme de 10.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi qu’aux entiers dépens - condamner solidairement les défendeurs, savoir le Cabinet Bellajuan et son assureur la société Generali, la société bathiver et la société Areas, la société EPP et son assureur la société MIC INSURANCE, la société Toitures et Traditions et son assureur la société BPCE IARD à lui payer les entiers dépens dont les frais de délivrance de l’assignation en référé expertise (412,56 €) et d’expertise (6.000 €), - Rejeter toutes demandes, fins et prétentions articulées à son encontre, - ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir. La SARL Cabinet BELLAJUAN et son assureur la S.A. Compagnie GENERALI IARD ont notifié leurs conclusions le 2/10/2023 contenant les prétentions suivantes : A titre principal - débouter purement et simplement le syndicat des copropriétaires de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions dirigées à leur encontre, - débouter purement et simplement la société FENETRES ET TRADITION de sa demande tendant à l’irrecevabilité des conclusions au soutien de leurs intérêts, - débouter la société BATHIVER et son assureur, la Compagnie AREAS, de l’ensemble de ses demandes à leur encontre, - débouter la société civile CDMP de l’ensemble de ses demandes à leur encontre ; A titre subsidiaire Si le Tribunal devait considérer que le Cabinet BELLAJUAN est pour partie responsable des dommages allégués, - limiter toute condamnation à une quote-part des préjudices allégués correspondant à une perte de chance, laquelle ne saurait excéder 20% des préjudices ; - condamner in solidum la société AREAS, en qualité d’assureur de la société BATHIVER, la société TOITURES ET TRADITIONS et son assureur BPCE IARD, et la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE et son assureur MIC INSURANCE COMPANY à les garantir et relever indemnes de l’intégralité des condamnations en principal, frais et accessoires, susceptibles d’être prononcées à leur encontre, - declarer applicable et faire application, dans le quantum des condamnations, des conditions et limites de garantie de la société GENERALI et en conséquence de la franchise contractuelle correspondant à 10% des indemnités dues avec un minimum de 600 euros et un maximum de 3000 euros, En toute hypothèse - écarter l’exécution provisoire du jugement à venir, - condamner le Syndicat des Copropriétaires, pris en la personne de son syndic en exercice le Cabinet de Gestion Immobilière 94 (CGI 94), ou tout succombant au paiement à la somme de 5.000 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile - condamner le Syndicat des Copropriétaires ou tout succombant au paiement des entiers dépens - débouter le Syndicat des Copropriétaires de sa demande d’exécution provisoire. Le 20 mai 2022 la compagnie Areas a demandé au tribunal de faire application des dispositions des articles 1353, 1103, 1231-1 1792 et suivants du Code Civil, 9 du Code de Procédure Civile, L. 113-1 et L. 112-6 du Code des Assurances en vue de : - Dire et juger que le syndicat des copropriétaires échoue à rapporter la preuve de la réunion des conditions de mobilisation de la garantie décennale souscrite auprès d’elle - Dire et juger que les désordres imputés à la société BATHIVER ne sont pas susceptibles de relever de la garantie responsabilité civile décennale souscrite auprès d’elle - Dire et juger le syndicat des copropriétaires mal fondé en ses demandes dirigées à son encontre - prononcer sa mise hors de cause - Dire et juger que le volet Garantie responsabilité civile de la police souscrite auprès de la compagnie AREAS exclut la prise en charge de la reprise de la prestation de l’assuré - Dire et juger que le syndicat des copropriétaires échoue à rapporter la preuve de la réunion des conditions de mobilisation de la garantie responsabilité civile souscrite auprès d’elle - Dire et juger que le cabinet BELLAJUAN et la compagnie GENERALI échouent à rapporter la preuve de la réunion des conditions de mobilisation des garanties souscrites auprès d’elle - Dire et juger que la SCI CDMP échoue à rapporter la preuve de la réunion des conditions de mobilisation des garanties souscrites auprès d’elle - Dire et juger le syndicat des copropriétaires mal fondé en ses demandes dirigées à son encontre - Dire et juger le cabinet BELLAJUAN et la compagnie GENERALI mal fondés en leurs demandes dirigées à son encontre - Dire et juger la SCI CDMP mal fondée en ses demandes dirigées à son encontre - prononcer sa mise hors de cause - débouter le syndicat des copropriétaires, la SCI CDMP, le cabinet BELLAJUAN et la compagnie GENERALI de toute demande dirigée à son encontre A titre subsidiaire - condamner les sociétés EPP et TOITURE ET TRADITION, aux côtés de leurs assureurs respectifs les sociétés MIC INSURANCE et BANQUE POPULAIRE IARD, ainsi que le cabinet BELLAJUAN et la compagnie GENERALI, à la relever et garantir indemne de toute condamnation éventuelle prononcée à son encontre, tant au titre des préjudices matériels allégués que des préjudices immatériels A titre plus subsidiaire - Dire et juger qu’elle ne saurait être condamnée au-delà des limites de son contrat conformément aux dispositions de l’article L112-6 du Code des Assurances, avec application d’une franchise contractuelle de 2.000 €, - condamner le syndicat de copropriétaires ou toute autre partie succombante au paiement d’une somme de 6 000 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile à son profit , ainsi qu’aux entiers dépens, lesquels pourront être recouvrés par Maître [T] [N]. Les sociétés MIC INSURANCE (anciennement dénommée MILLENNIUM INSURANCE COMPANY) et MIC insurance company ont notifié le 5 juin 2023 leurs dernières conclusions fondées sur les articles 1134devenu l’article 1103, 1792, 1792-4-1, 1792-6 du Code civil, L.113-1, L 124-5, A243-1 du Code des assurances, afin de : A titre préalable, - dire et juger qu’à effet du 30 avril 2021, le portefeuille de contrats d’assurance souscrits en libre prestation de services auprès de la compagnie MILLENNIUM INSURANCE COMPANY LTD, et correspondant à des risques localisés en France, a été transféré à la compagnie MIC INSURANCE COMPANY, - prononcer la mise hors de cause de la compagnie MIC INSURANCE ; - donner acte à la compagnie MIC INSURANCE COMPANY de son intervention volontaire à la présente procédure, en lieu et place de la compagnie MILLENNIUM INSURANCE COMPANY ; A titre liminaire - constater qu’aucune demande n’est formulée à l’encontre de MIC INSURANCE ; A titre principal, - constater qu’il n’est pas prouvé que la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE est intervenue sur les travaux d’isolation d’extérieure ; - constater que Monsieur l’Expert [P] a écarté la responsabilité de la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE au terme de son rapport définitif ; - dire et juger que la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE n’est pas responsable des désordres allégués par le Syndicat des copropriétaires ; - débouter le Syndicat des copropriétaires de l’ensemble de ses éventuelles demandes, fins et conclusions formulées à l’encontre de la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE et de la compagnie MIC INSURANCE ; A titre subsidiaire, si par extraordinaire le Tribunal retenait la responsabilité de la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE, - constater que les travaux litigieux ont commencé avant la prise d’effet du contrat d’assurance souscrit par la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE auprès de la compagnie MIC INSURANCE ; - constater que les travaux réalisés par la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE n’ont fait l’objet d’aucune réception expresse ou tacite ; - constater que Monsieur l’Expert [P] ne relève l’existence d’aucun désordre de nature décennale au terme de son rapport définitif ; - dire et juger que la garantie décennale de la compagnie MIC INSURANCE n’est pas mobilisable dans le cas d’espèce ; - debouter le Syndicat des copropriétaires de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions formulées à son encontre - constater que la première réclamation est postérieure à la résiliation du contrat d’assurance souscrit par la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE auprès de la compagnie MIC INSURANCE ; - constater que la garantie « Responsabilité Civile Professionnelle » de la compagnie MIC INSURANCE ne couvre pas les inexécutions contractuelles reprochées à l’assuré ; - constater que les désordres allégués par le demandeur ne constituent pas un dommage matériel garanti par le contrat d’assurance souscrit par la société EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE auprès de la compagnie MIC INSURANCE ; - constater que les travaux de reprise de l’ouvrage sont expressément exclus de la garantie Responsabilité Civile Professionnelle de la compagnie MIC INSURANCE ; - dire et juger que la garantie Responsabilité civile professionnelle de la compagnie MIC INSURANCE n’est pas mobilisable dans le cas d’espèce ; - débouter le Syndicat des copropriétaires de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions formulées à l’encontre de la compagnie MIC INSURANCE ; A titre plus subsidiaire, si par extraordinaire le Tribunal entrait en voie de condamnation à l’encontre de la compagnie MIC INSURANCE, - constater que le Syndicat des copropriétaires ne fournit aucun élément permettant de justifier sa demande de préjudice moral ; - Debouter le Syndicat des copropriétaires de sa demande de condamnation au titre du préjudice moral ; - limiter en tout état de cause, le montant susceptible d’être alloué au Syndicat des copropriétaires au titre de son préjudice moral à de plus justes proportions ; En tout état de cause, - faire application des franchises contractuelles prévues au contrat de la compagnie MIC INSURANCE, soit : o 2.000 € au titre de la garantie décennale ; o 2.000 € au titre de la garantie « Responsabilité civile professionnelle » pour les dommages matériels ; o 2.000 € au titre de la garantie « Responsabilité civile professionnelle » pour les dommages immatériels ; - debouter toute autre concluante de ses demandes, fins et conclusions contraires aux présentes ; - condamner le Syndicat des copropriétaires à lui verser la somme de 3.000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ; - condamner le Syndicat des copropriétaires aux entiers dépens, lesquels seront directement recouvrés par Maître Banna NDAO ; - écarter l’exécution provisoire du jugement à venir. La SARL Toiture et traditions a échangé le 6 février 2023 ses dernières conclusions contenant les prétentions suivantes fondées sur les articles 1792 et subsidiairement 1103 et suivants du code civil, L111-3 et suivants du code des assurances, A titre principal, - rejeter toutes les demandes formulées à son encontre par le syndicat des copropriétaires, les sociétés Cabinet Bellajuan, Generali et la compagnie Areas ou, le cas échéant, émise tout autre partie A titre subsidiaire, - rejeter toute demande de condamnation solidaire et minorer sa quote part de responsabilité dans les plus larges proportions et retenir que la société BPCE IARD devra la garantir de toute condamnation mise à sa charge En toute hypothèse - Débouter le syndicat des copropriétaires de sa demande au titre de l’exécution provisoire - Condamner in solidum le syndicat des copropriétaires, les sociétés Cabinet Bellajuan, Generali et la compagnie Areas à lui payer une somme de 3.000 € - Condamner tout succombant aux entiers dépens dont distraction au profit de Me CHEHAT. Son assureur l’assurance banque populaire IARD (BPCE IARD) a notifié le 4/2/2022 ses dernières conclusions aux fins de : - Rejeter toute demande articulée à son encontre ; - Débouter les sociétés Cabinet Bellajuan et Generali, ainsi qu’Areas de leur prétention en tant que dirigée à son encontre ; - Condamner in solidum le syndicat des copropriétaires et les sociétés Cabinet Bellajuan, Generali et la compagnie Areas à lui verser la somme de 2 500 € en vertu des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ; - Condamner tout contestant aux entiers dépens dont distraction au profit de l'avocat signataire dans les termes de l'article 699 du code de procédure civile. Le 3 novembre 2020, la compagnie GAN ASSURANCES IARD demande à la juridiction de constater qu’aucune demande n’est formulée à son encontre et condamner le syndicat des copropriétaires à lui verser la somme de 1 500 € en vertu des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La SCI CDMP sollicite, au terme de ses écritures notifiées le 18/09/2023 visant les dispositions des articles 328 et suivants du code de procédure civile, l’article 14 de la loi du 10 juillet 1965 et les articles 1240 et 1241 du Code Civil de : - la juger recevable et bien fondée en son intervention volontaire ; A titre principal - Juger que la responsabilité du Syndicat des Copropriétaires est engagée à son égard à raison des fautes commises par le Cabinet BELLAJUAN ; - le condamner au paiement de l’indemnisation de son préjudice personnel s’établissant de la façon suivante : - 40.000 € au titre de la perte de valeur du lot n°8 à raison des travaux affectés de désordres et inachevés ainsi que de la mauvaise rédaction de la mention relative à l’obligation de l’acquéreur en cas de vente au niveau du prêt ; - 45.000 € au titre de la perte de valeur du lot n°10 à raison des travaux affectés de désordres et inachevés ainsi que de la mauvaise rédaction de la mention relative à l’obligation de l’acquéreur en cas de vente au niveau du prêt ; - 56.455 € au titre de la perte de loyer du 1 er janvier 2013 au 23/06/2017 sur le lot n°10 ; - 300,00 € au titre de la pose d’un premier velux ; - 4.456,40 € au titre des travaux de pose des velux du lot n°10 ; - 10.860,79 € au titre de la réfection des faux-plafonds du lot n°10 - 6.544,27 euros (30.000 euros X taux d’intérêts légal du 23 juin 2017 jusqu’à la date où une décision permettant le déblocage des fonds sera définitive) au titre du préjudice subi du fait de l’absence de toute action pendant deux ans alors qu’elle a une somme de 30.000 euros de bloquée en garantie du paiement des frais de procédure , et ce, avec intérêt au taux légal à compter de la signification des présentes écritures ; - Condamner le Syndicat des Copropriétaires à lui payer la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Le condamner aux entiers dépens de la présente instance. A titre subsidiaire - Juger que la responsabilité du Cabinet BELLAJUAN est engagée à raison des fautes commises dans le vote et le suivi des travaux de toiture et de ravalement ; - condamner le Cabinet BELLAJUAN, solidairement avec son assureur, la compagnie GENERALI au paiement des sommes susvisées en réparation du préjudice subi par elle tel qu’exposé ci-dessus ; A titre infiniment subsidiaire - Juger que la responsabilité de la Société BATHIVER est engagée au titre des désordres et retard affectant les travaux de l’immeuble du [Adresse 1] à [Localité 21] et se trouvant à l’origine du préjudice subi par celle-ci tel qu’exposé ci-dessus ; - Condamner la compagnie AREAS, pris en sa qualité d’assureur de la Société BATHIVER au paiement des sommes susvisées en réparation du préjudice subi par elle ; - Condamner tous succombant solidairement à lui payer la somme de 5.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Les condamner, sous la même solidarité aux entiers dépens de la présente instance. - Dire n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. La SARL EUROPE PEINTURE ET PLOMBERIE n’a pas constitué avocat de sorte que la présente décision sera réputée contradictoire. L’ordonnance de clôture a été prononcée le 7 novembre 2023 et les débats ont eu lieu au cours de l’audience tenue le 30 mai 2024 devant la formation collégiale qui a mis sa décision en délibéré ce jour. MOTIFS DE LA DÉCISION - sur la procédure Le tribunal considère que les demandes ainsi formulées “constater” ne sont pas des prétentions au sens de l’article 4 du code de procédure civile, si bien qu’il n’y sera pas répondu dans le présent dispositif. Il en sera de même de la demande visant à “constater qu’aucune demande n’est formulée à l’encontre de MIC INSURANCE”. **** Le tribunal note que la liquidation judiciaire de la société Bathiver clôturée par jugement du 12 avril 2016 et de la SARL EPP clôturée le 23 janvier 2019 sont antérieures à la délivrance de l’assignation et que les organes de la procédure n’ont pas été mis en cause et qu’aucune déclaration de créance n’est produite, de sorte que les demandes tournées contre ces deux sociétés sont irrecevables. **** Si une partie soulève la cessation du mandat du syndic représentant le syndicat des copropriétaires lors de l’introduction de l’instance, force est de constater que dans son dernier jeu d’écritures celui-ci indique être représenté par son syndic en exercice le Cabinet GESTRIA SAS, si bien qu’il n’y a aucune difficulté sur ce point. **** La SARL Toitures et traditions excipe l’irrecevabilité des demandes formées à son encontre par le cabinet Bellajuan et son assureur, au motif qu’aucun fondement juridique n’est exposé au soutien de leurs demandes et au visa des articles 56 et 768 du code de procédure civile. Les intéressés répondent que leurs dernières conclusions expriment leur intention d’exercer leur recours sur le fondement délictuel. Force est de constater que la demande ne vise pas à annuler l’assignation mais à déclarer des prétentions irrecevables en l‘absence de fondement juridique ; cependant aucun texte n’exige, à peine d’irrecevabilité, que les conclusions contiennent un fondement, de sorte que cette fin de non recevoir sera écartée et le cabinet Bellajuan comme la SA Generali IARD seront déclarées recevables à présenter des demandes contre la SARL Toitures et traditions. - sur l’intervention volontaire de MIC INSURANCE COMPANY et la mise hors de cause de la compagnie Millenium Insurance Company LTD La compagnie Millenium Insurance Company LTD expose que selon avis de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution publié au journal officiel le 12 juin 2021 le portefeuille de contrats d’assurance souscrits en libre prestation de services correspondant aux risques localisés en France a été transféré à la compagnie MIC insurance company, à effet au 30 avril 2021 et elle demande en conséquence sa mise hors de cause et d’acter l’intervention volontaire de la société MIC insurance company en ses lieu et place. Les pièces produites et l’absence d’opposition conduisent à mettre hors de cause la compagnie Millenium Insurance Company LTD et d’accueillir l’intervention volontaire de la compagnie MIC insurance company. - sur l’intervention volontaire de la SCI CDMP La SCI, ayant pour gérant Monsieur [U] [K], a acquis en 1994 le lot un au sein de l’immeuble qui a ensuite été divisé en 4 lots numérotés de 8 à 11. La copropriété a acquis le lot 11 et la SCI a vendu le lot 9 le 31 janvier 2012, le lot 8 le 4 octobre 2016 et le lot 10 le 23 juin 2017. Elle intervient volontairement afin d’engager la responsabilité du syndicat des copropriétaires et obtenir de sa part l’indemnisation de son préjudice personnel apparu à l’occasion de ces ventes. Le syndicat des copropriétaires demande d’écarter ses prétentions en l’absence de faute et du lien causal mais il ne s’oppose pas à l’intervention volontaire, pas plus que les autres parties. En conséquence le tribunal accueille l’intervention volontaire de la SCI CDMP. - sur la responsabilité du syndic le cabinet Bellajuan Au visa de l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965 ainsi que de l’article 1992 du Code civil, le syndicat des copropriétaires demande de constater que le syndic a agi en violation de son mandat de gestion et de ses obligations impératives, qu’il a failli dans la gestion des travaux de ravalement et dans son obligation de conseil et d’information, ces manquements ayant essentiellement et exclusivement concouru à l’inexécution et à la mauvaise exécution des travaux dont il devait pourtant assurer la bonne conduite. Il rappelle que le syndic de copropriété engage sa responsabilité à l’égard du syndicat dans l’exécution de son mandat et qu’il doit répondre des fautes qu’il commet dans sa gestion : la loi lui impose d’assurer l’exécution des délibérations de l’assemblée générale, d’administrer l’immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien. Il précise que le syndicat est responsable des fautes qu’il commet dans l’exercice de sa mission et notamment lorsqu’il doit assurer le bon déroulement et la bonne exécution des travaux votés en assemblée générale. Le syndicat demande à titre principal sa condamnation solidaire avec les autres défendeurs et leurs assureurs, et à titre subsidiaire seul avec son assureur, à financer le coût total des travaux de reprise estimée par l’expert à 68 662 € TTC, à lui rembourser la somme de 92 886,66 € indûment réglée ainsi qu’à réparer son préjudice moral, le coût des frais du huissier et d’expert. Le cabinet Bellajuan et son assureur Generali IARD concluent au rejet. Ils rappellent que l’assemblée générale a adopté la résolution des travaux devisés par l’entreprise Bathiver qui avait concédé en séance la pose gratuite de l’ensemble des fenêtres, avec des travaux urgents à hauteur de 11 770 € hors-taxes, dûment réalisés dès septembre 2012 et réglés à hauteur de 11 385 € TTC, et des travaux de réfection complète de la toiture et du ravalement pour 123 287 €. Ils reconnaissent avoir eu connaissance dès octobre 2012 de difficultés sur la santé financière de l’entreprise et avoir refusé de lui verser des avances sur le chantier tout en attirant l’attention du conseil syndical. Suite à l’autorisation de l’urbanisme et à l’octroi du prêt bancaire à la copropriété, ils ont réglé à l’entreprise un montant total de 70 039,76 € TTC pour les travaux non urgents, débutés en octobre 2013 et poursuivis en 2014. Ils font valoir que le devis était insuffisant par rapport aux travaux à réaliser et aux difficultés financières ce qui a conduit à signer le 8 juillet 2014, en présence du président du conseil syndical et de Monsieur [K], un avenant au contrat pour mettre fin à la mission de la société et ne payer aucune autre somme. Lors de l’assemblée générale du 30 octobre 2014 certains copropriétaires ont refusé de le régulariser. Ils insistent sur le fait que les travaux ont fait l’objet de 2 procès-verbaux de réception sans réserve signés également de 3 copropriétaires, ce qui a permis l’achèvement des travaux par les entreprises Toitures & Tradition et EPP. Le syndic indique avoir mis fin à sa mission au début de l’année 2015. Il rappelle que sa responsabilité contractuelle ne peut être recherchée qu’en démontrant des manquements ayant causé un préjudice au syndicat des copropriétaires. Le syndicat reproche trois types de fautes à son syndic qu’il convient d’examiner distinctement et dans l’ordre chronologique. Sur le manquement à l’obligation d’information et de conseil dans la gestion de ces travaux Le syndicat des copropriétaires fait grief à son mandataire d’avoir choisi la société Bathiver & Ecothiver pour établir un devis de réfection de la toiture, sans avoir préalablement vérifié l’utilité de tels travaux alors même que l’expert judiciaire a indiqué qu’ils ne se justifiaient pas ; de ce fait la copropriété a exposé une dépense conséquente pour une mesure inutile. Le cabinet ne lui a présenté qu’un seul devis au vote, le privant du bénéfice de la mise en concurrence obligatoire au vu du montant élevé et du choix de l’entreprise la mieux-disante, tant pour les travaux initiaux que pour les travaux de reprise. Ainsi le cabinet a privé les copropriétaires de tous les éclairages nécessaires en amont de toute prise de décision pour les travaux de ravalement et de réfection en toiture soumis au vote le 31 juillet 2012. Le syndic conteste que la décision de réaliser la réfection intégrale de la toiture, refaite depuis plus de 30 ans, était inadaptée en se fondant sur le constat d’huissier établi au préalable, sur la demande de réfection présentée par Madame [A], et sur la décision prise librement par l’unanimité des copropriétaires d’entreprendre les travaux au moyen d’un vote régulier validant le devis de la société Bathiver déjà intervenue pour des travaux au sein de la résidence et pour la réfection complète de l’appartement de la présidente du conseil syndical. Il soutient ne disposer d’aucune compétence technique pour contredire l’homme de l’art sur la nécessité de procéder ou non à la réfection totale de la toiture et répond que s’il avait disposé de l’avis de l’architecte de l’expert judiciaire il aurait agi différemment. Le devis était joint à la convocation de l’assemblée générale, chaque copropriétaire pouvait faire établir un devis concurrent, ce qui n’a pas été le cas, et la copropriété a décidé de s’affranchir de la mise en concurrence pourtant prévue du fait du geste commercial proposé par le gérant de l’entreprise Bathiver invité durant l’assemblée générale. En toute hypothèse le syndicat ne peut prétendre à un quelconque préjudice puisque la mise en concurrence n’aurait pas prémuni des difficultés financières de l’artisan ou de la mauvaise qualité d’exécution des travaux. Le syndic reconnaît que le marché a été conclu postérieurement à l’assemblée générale mais répond que l’étendue et les coûts des prestations sont strictement identiques à ceux mentionnés au devis soumis à la copropriété. Il insiste sur le fait qu’il n’a tiré aucun profit de toutes les fautes qui lui sont reprochées. **** L’article 17 de la loi du 10 juillet 1965 énonce que les décisions du syndicat sont prises en assemblée générale des copropriétaires : leur exécution est confiée au syndic placé éventuellement sous le contrôle d’un conseil syndical. L’article suivant donne au syndicat notamment missions - d’assurer l’exécution des dispositions du règlement de copropriété et des délibérations de l’assemblée générale, - d’administrer l’immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien et, en cas d’urgence, de faire procéder de sa propre initiative à l’exécution de tous travaux nécessaires à la sauvegarde celui-ci. L’article 21 de la même loi énonce que dans tout syndicat de copropriétaires un conseil syndical assiste le syndic et contrôle sa gestion. En son alinéa 2 il prévoit que l’assemblée générale des copropriétaires arrête un montant des marchés des contrats à partir duquel la consultation du conseil syndical est rendue obligatoire et un montant des marchés et contrats, autres que celui du syndic, à partir duquel une mise en concurrence est rendue obligatoire. L’article 11 3° du décret du 17 mars 1967 prévoit que le syndic notifie au plus tard en même temps que l’ordre du jour de l’assemblée générale les conditions essentielles du ou des contrats proposés notamment pour la réalisation de travaux. Aux termes de l’article 1992 du Code civil le mandataire répond non seulement du dol mais encore des fautes qu’il commet dans sa gestion. Il ressort des pièces que l’assemblée générale du 27 juin 2011 a désigné le cabinet Bellajuan comme syndic de l’immeuble. Par courrier adressé le 28 février 2012 l’une des copropriétaires Madame [A] lui a fait part de “fuites très importantes dans ses locaux”en lien avec l’étanchéité de la toiture, l’empêchant de réaliser des aménagements intérieurs ; le 21 mai suivant son père insistait auprès du syndic sur la non-exécution des travaux d’urgence pour étanchéifier la toiture et les gouttières en arguant d’un préjudice. La convocation à l’assemblée générale du 31 juillet 2012 indique un point 22 relatif aux travaux de réfection de la toiture, renvoie à ces deux courriers joints et mentionne qu’il existe deux possibilités quant à l’amplitude des travaux de réfection :” refaire la toiture dans sa complétude ou se limiter à une portion”. Au point 23 portant sur le ravalement il est également proposé de “refaire le ravalement dans sa complétude ou se limiter à une portion, ; en profiter pour faire une isolation ou un simple ravalement peinture”. Il n’est pas contesté qu’à la convocation était joint le devis établi par l’entreprise Bathiver rénovation daté du 14 juin 2012 pour la réfection complète de la toiture et le ravalement ainsi que celui de l’entreprise ABC’UP protection pour les boîtes aux lettres. Le tribunal constate que l’assemblée générale du 27 juin 2011, dernière en date avant celle autorisant les travaux, n’a pas fixé de montant des marchés ou contrats à partir duquel la mise en concurrence est obligatoire, de sorte qu’il ne peut être reproché au syndic un manquement à cette disposition. De plus la résolution votée en ce sens le jour de l’adoption des travaux ne pouvait s’appliquer rétroactivement audit marché. En effet le 31 juillet 2012, l’assemblée des copropriétaires a voté à l’unanimité la réalisation des travaux de toiture et de ravalement les plus complets et a accepté de les confier à la SARL Bathiver & Ecothiver, sans pouvoir en faire le reproche au syndic et encore moins obtenir une indemnisation à ce titre. Surtout qu’elle avait déjà confié à cette même société des travaux dont la réfection de la cage d’escalier pour laquelle elle avait relevé un retard dans leur réalisation, dans le procès-verbal de la précédente assemblée générale. Le fait que le marché ait été conclu postérieurement à la délibération des copropriétaires ne peut être imputé à faute, à ce stade. Sur les fautes dans la gestion des travaux de ravalement avec isolation extérieure et de réfection complète de la toiture confiés à la société Bathiver & Ecothiver Le demandeur affirme que le cabinet Bellajuan s’est abstenu de tout suivi et de toutes diligences dans la conduite des travaux alors qu’il était parfaitement informé des très mauvaises conditions d’exécution, des grosses périodes d’interruption ainsi que des abandons de chantier à répétition. Il n’a jamais entrepris aucune mesure vis-à-vis de la société pour la contraindre à respecter le marché et ses engagements durant les 2 ans du contrat mais a fait preuve d’une passivité responsable du retard de 18 mois, du défaut de réfection de la toiture principale et de la non finalisation du ravalement avec isolation extérieure. Le syndicat ajoute que le syndic réglait la société alors qu’elle était totalement défaillante et en sérieuses difficultés financières, en payant une somme sensiblement supérieure aux travaux urgents votés, en réglant des factures hors marché et en poursuivant les règlements alors qu’il était parfaitement informé de ses difficultés financières. Le syndicat fait ensuite valoir que son mandataire n’a émis aucune réserve ni observation quant aux travaux pourtant exécutés partiellement, comme cela ressort des comptes-rendus, alors qu’il devait s’assurer de leur bonne exécution. Il a même encouragé ou favorisé cette mauvaise exécution de la finition mais n’a jamais œuvré pour la sauvegarde des intérêts de la copropriété. Il répond que l’unique mise en demeure date du 7 juillet 2014, soit postérieurement à l’abandon total du chantier et la veille de la signature d’un avenant valant cessation du contrat, ce qui la privait de toute efficacité. Le syndic répond qu’il n’est ni maître d’œuvre ni entreprise en charge d’exécuter les travaux mais a pour rôle de connaître les travaux qui doivent être exécutés et de permettre leur exécution en convoquant l’assemblée des copropriétaires. Se fondant sur l’article 246 du code de procédure civile il affirme que l’on ne peut rechercher sa responsabilité pour les malfaçons sur les travaux réalisés par une entreprise sur la base de conclusions d’un expert judiciaire qui refuse d’accomplir sa mission sur la question des imputabilités techniques des malfaçons de sorte que son rapport est inopérant et subjectif et doit être écarté. S’agissant de l’absence de suivi des travaux de l’entreprise, le cabinet indique que le marché approuvé lors de l’assemblée générale exclut la mission de maîtrise d’œuvre qui a ainsi été confiée à l’entreprise elle-même. Il assure avoir parfaitement satisfait à ses obligations en assistant à chacune des 8 réunions de chantier, en exigeant l’établissement de comptes-rendus par la société, en s’entretenant avec elle et en la sollicitant pour la réalisation correcte des travaux jusqu’à la mise en demeure du 7 juillet 2014. Il conteste toute passivité et rappelle ne pas être un professionnel de la construction apte à endosser la qualité de conducteur de travaux. Il réplique avoir mis tous les moyens à disposition pour tenter de contraindre la SARL à réaliser sa prestation selon les délais et modalités prévus en prévoyant des indemnités de retard et obtenant des remises commerciales, puisqu’il ne pouvait se substituer à l’entreprise ni prévoir ou empêcher sa disparition. Au sujet des règlements des travaux, le cabinet rappelle l’obligation d’exécuter de bonne foi le marché qui prévoyait le paiement des travaux urgents dès leur réalisation pour un total de 11 770 € et non 7400 € et des autres prestations en 3 phases, à savoir 30 % à la réservation 20 % au début des travaux et 50 % en fin. Il assure que la défaillance de l’entreprise n’était pas prévisible lors du vote des travaux et ne saurait remettre en cause les termes du contrat qui devait être exécuté. S’il reconnaît avoir réglé directement la prime d’assurance décennale et les charges de l’URSSAF de la SARL, il l’explique par les importantes difficultés financières de celle-ci pour lui permettre de poursuivre la bonne exécution des travaux dans un cadre de sécurité économique et ainsi ouvrir droit à l’assurance décennale. Les 2 avances qu’il a réglées les 13 mars et 18 avril 2014 ont été faites en raison des difficultés financières de l’entreprise à régler ses fournisseurs et ont été indiquées en toute transparence dans les comptes-rendus de chantier. Il note que l’entreprise ne faisait l’objet d’aucune procédure collective et qu’il n’avait pas à retenir les paiements sous peine de la vouer à déposer le bilan. Il conteste avoir eu un intérêt personnel à procéder à ces règlements et indique qu’ils ont été régularisés par la copropriété aux termes du protocole d’accord librement conclue le 8 juillet 2014. Il ajoute qu’en corrigeant le montant réglé des avances accordées pour le paiement des fournisseurs il a payé une somme inférieure aux strictes exigences contractuelles. Il relève avoir versé un total de 122 143,45 € TTC pour un devis voté à 144 757,09 € TTC, de sorte que la copropriété a payé une somme inférieure à celle prévue par le devis approuvé si bien qu’il n’a pas engagé financièrement la copropriété au-delà du consentement de l’assemblée générale. **** Le contrat de syndic adopté par l’assemblée générale le 31/7/2012 précise en page 9 que le forfait annuel comprend les “appels d’offres, études des devis et mise en concurrence pour les travaux hors budget, recensement et mise en concurrence des prestataires : maître d’oeuvre, coordonnateur SPS, souscription de la dommage-ouvrage, contrôle technique etc”. Sont hors forfait les prestations relatives aux travaux hors budget votés en ASSEMBLÉE GÉNÉRALE “y compris l’amélioration, la reconstruction, les travaux urgents, ceux imposés par voie réglementaire ou par injonction judiciaire” pour les prestations suivantes : - notification des travaux nécessitant l’accès aux parties privatives, - obtention des autorisations d’urbanisme, appels, d’offres, étude des devis et mise en concurrence, pour les travaux hors budget, - recensement et mise en concurrence des prestataires : maître d’oeuvre, coordonnateur SPS, souscription de la dommage-ouvrage, contrôle technique, organisation des interactions entre prestataires intellectuels, - réception des ouvrages, signature des PV, levée des réserves, - obtention sans réserve des dossiers de fin de chantier DIUO etc. - assistance aux travaux et aux missions des prestataires, - préparation nécessitant recherches et études et analyses. Le cabinet Bellajuan s’est vu octroyer des “honoraires sur travaux importants (à savoir ceux qui n’entrent pas dans le budget de gestion courante et qui font l’objet d’un appel de fonds spécifique)” de 3.539,97€ TTC pour la toiture et de 1.838,49 € TTC pour le ravalement. Ceci démontre que le syndic a été chargé par son mandataire des prestations spécifiques ci-dessus listées dont l’assistance aux travaux et aux missions des prestataires, la réception des ouvrages, la signature des procès-verbaux et la levée des réserves. En contrepartie de cette rétribution, le syndic devait surveiller la bonne exécution des travaux. Le marché, signé le 6 août 2012 par le syndic et l’entreprise, indique en page 4 que“la maîtrise d’oeuvre et la réalisation des travaux incombera à la Sté BATHIVER : Il est entendu que le Syndic n’est pas maître d’oeuvre puisqu’il est dans l’impossibilité d’assurer le suivi technique des travaux, étant parfaitement incompétent en la matière. Le Syndic agit en tant que représentant du maître de l’ouvrage, à savoir le syndicat des copropriétaires déjà mentionné. La Sarl BATHIVER assurera, par conséquence, la maîtrise d’oeuvre en absence d’architecte pour le suivi des travaux, dans ce dossier. La Sarl BATHIVER devra ainsi justifier des choix techniques retenues. Ces derniers devront être conformes aux règles de l’art, et aux DTU”. Il n’est pas contesté qu’il a déposé le 27/08/2013 une demande de déclaration préalable pour les travaux auxquels le maire ne s’est pas opposé dans son arrêté du 4 octobre suivant. Avaient un caractère urgent spécifié dans le marché les travaux consistant en la “pose d’une nouvelle toiture en zinc (enlèvement skydome, éléments de cuisine, petite toiture qui fait le coin, du muret, et de la toiture en tuiles) + fourniture et pose d’une charpente traditionnelle+ fourniture et pose d’une toiture en zinc d’une superficie de 70 m²+ fourniture et pose de gouttières et d’une descente+ travaux de raccordement”. Dans le devis comme dans le marché cette pose d’une nouvelle toiture en zinc à l’arrière était évaluée à 7.400 € hors-taxes à laquelle s’ajoutait la somme de 3.600 € hors-taxes pour le remplacement des 2 SkyDome par des VELUX 134 par 140. Madame [A] a fait établir par huissier un procès-verbal le 7 novembre 2012 mentionnant un début des travaux le 10 septembre 2012 et constatant la réalisation de la charpente, la destruction d’une partie du mur pignon de la maison voisine, l’inachèvement des évacuations d’eaux pluviales, le non raccordement de la gouttière, le décrochement de pierres et la perforation au-dessus de la toiture en zinc et du linteau de la fenêtre du rez-de-chaussée, le remplacement de deux Skydome par 2 VELUX et la présence de nombreux matériaux et gravats à l’arrière. Il ressort des rapports de chantier que la toiture en zinc qui surplombe l’appartement de Mademoiselle [A] a été refaite à neuf le 27 janvier 2014 et que les VELUX en place ne convenant pas, cette copropriétaire a fourni 2 SkyDome qui devaient être posés par l’entreprise Bathiver & Ecothiver qui devait également poser la sortie de hotte en toiture. Aucun des comptes-rendus ne mentionne la réalisation des travaux mais le procès-verbal de réception signé par le syndic le 8 juillet 2014 porte sur la seule toiture zinc à l’arrière du bâtiment et mentionne que “les VELUX ont été remplacés par les skydomes qui ont été fournis et payés par Mademoiselle [A], la pose est effectuée par la SARL conformément à ce qui a été convenu dans le cadre du rendez-vous de chantier suite à l’erreur qui avait été relevée et le litige a été solutionné amiablement”de sorte que la réception est faite sans réserve. La société Toitures et traditions a été missionnée par la copropriété lors de son assemblée générale extraordinaire le 30 octobre 2014 pour procéder à des travaux de zinguerie et couverture portant sur le versant rue, le versant côté parking et le côté cour en tuiles plates, tuiles mécaniques et ardoises. Elle ne fait aucune référence à une prestation pour une toiture en zinc de 70 m². L’architecte Monsieur [V], mandaté par un copropriétaire, indique que le terrasson zinc a été entièrement refait par Toiture et traditions avec finalement incorporation de 2 Skydomes dont l’un n’a pas été dégagé d’un film vert de protection ce qui posera un problème d’aspect. Dans son courrier du 19 janvier 2017 il déplore l’encastrement et le mauvais positionnement des descentes d’eaux pluviales qu’il considère comme nécessaire de déposer et reposer correctement ; il constate que la descente d’eaux pluviales côté cour renvoie les eaux de l’ensemble des pans de toiture sur l’esplanade intérieure sans les drainer correctement et il ne voit pas le raccordement des descentes d’eaux pluviales prévues au devis. L’expert judiciaire confirme en page 15 que les travaux d’urgence ont débuté en septembre 2012 et concernent exclusivement la toiture en zinc située à l’arrière du bâtiment. Il ne fait état d’aucun désordre et ne retient pas de travaux réparatoires relatifs à la couverture puisqu’il estime en page 23 que « les malfaçons constatées n’ont pas été exécutées lors du programme de travaux 2012- 2015 » et que les travaux relatifs au réseau d’eaux pluviales ne sont pas nécessaires ; il préconise les raccords de VELUX car les reprises faites par la société ont été réalisées en ardoises fibrociment Eternit alors qu’elles auraient dû être faites en ardoises naturelles. Ces seuls éléments ne permettent donc pas d’imputer à faute au syndic la signature du procès-verbal de réception sans réserves lequel ne portait, au surplus, que sur une partie limitée des prestations. S’agissant du coût de ces travaux, la fourniture de ces lucarnes par la copropriétaire conduit à réduire le coût des prestations dues à la SARL à la seule toiture soit 7.400 € hors-taxes avec TVA de 7 % soit un montant de 7.918 € TTC. En l’absence de facture produite par l’entreprise ou le syndicat demandeur, il ne peut être démontré qu’une somme supérieure a été réglée pour cette prestation. Partant il ne peut donc être retenu aucune faute à l’encontre du syndic relativement aux travaux urgents. S’agissant du reste des travaux de toiture et de ravalement, il est soutenu par le syndic qu’il a réglé directement à l’assureur de l’entreprise Bathiver & Ecothiver une prime d’assurance décennale de 8.046 € le 15 octobre 2013. Or il a été prévu dans le marché que la société remettrait au syndic l’attestation d’assurance décennale et les justificatifs de l’URSSAF et le budget voté pour les travaux de ravalement était de 46 994,40 € TTC, pour la toiture de 75 579 et 14 926,50 pour l’échafaudage. Le syndic ne pouvait donc payer des sommes qui n’entraient pas dans le cadre de ce contrat et de cette enveloppe. Or le cabinet ne démontre pas le versement effectif de cette somme entre les mains d’un assureur pour le compte de la SARL et ne produit pas de quittance d’une autre compagnie ; de plus la compagnie Areas affirme que la SARL était assurée au bénéfice d’un contrat multirisque des entreprises de construction à effet du 1er avril 2011 et résilié le 15 avril 2014. Le cabinet Bellajuan a donc agi en dehors de la mission qui lui était déléguée par l’assemblée générale et ne peut démontrer qu’il a pris sa décision dans le seul intérêt de celle-ci. Le cabinet mandataire reconnaît également avoir réglé le même jour des cotisations URSSAF à hauteur de 6.129,76 € pour le compte de la SARL mais il ne produit aucun élément permettant de le justifier pour valider cette décision dépassant les pouvoirs délégués par les copropriétaires. Le syndic a aussi financé l’achat de matériaux nécessaires à la réalisation des travaux le 13 mars 2014 pour un montant de 3.541,44 euros et le 18 avril suivant pour 322,56 €. Si ces paiements ont été déduits de la facture finale émise par l’entreprise, ils s’ajoutaient aux prestations devisées pour la réalisation des travaux et ne peuvent être considérés comme étant dans l’intérêt exclusif de la copropriété puisque celle-ci s’est appauvrie d’une somme sans contrepartie du fait de la défaillance de la SARL qui ne peut donc plus lui restituer un éventuel trop payé. Cette attitude engage donc la responsabilité du syndic. Celui-ci peut également se voir reconnaître une inexécution de sa mission d’assistance du maître d’ouvrage dans les travaux puisqu’il n’y a eu aucun suivi des travaux urgents et que pour les autres travaux qui auraient débuté fin 2013 il n’y a eu que 7 comptes-rendus de chantier, un en janvier et en février, trois mars 2 en avril 2014 puis plus rien jusqu’à la résiliation du contrat au mois de juillet suivant. S’il n’appartenait pas vraiment au syndic d’établir ces rapports de chantier, le marché prévoyait que la réunion serait organisée tous les 15 jours pour faire le point sur la progression du chantier, ce qui ne semble pas être le cas. Les comptes-rendus communiqués démontrent à suffisance les nombreuses absences de l’entreprise du chantier et de certaines réunions, son absence de production de l’assurance décennale sur laquelle elle s’était engagée dès le marché signé plus d’un an avant l’ouverture, son erreur par rapport aux SkyDomes ainsi que les malfaçons et inachèvements relevés par les techniciens. Or le syndic ne démontre pas avoir écrit à l’entreprise pour se plaindre de ces manquements contractuels répétés jusqu’à la mise en demeure du 7 juillet 2014 qui n’a pas été suivie d’effet puisque le syndicat a signé dès le lendemain la fin du contrat et la réception de l’ouvrage. S’agissant de la réalisation de la prestation, l’expert judiciaire note - l’absence de tous travaux sur la couverture en tuiles - la non finalisation de l’isolation extérieure des façades à savoir l’entoilage n’a pas été retourné en périphérie des fenêtres du rez-de-chaussée de la façade sur le parking et de la pharmacie, les appuis maçonnés n’ont pas été sciés et se trouvent noyés dans l’isolant en créant un pont thermique, aucune bavette n’est posée sur les fenêtres de la façade côté parking et pharmacie ce qui peut laisser entrer de l’eau de pluie - les pentures des volets battants n’ont pas été adaptées à la nouvelle épaisseur du revêtement ce qui empêche les volets de s’ouvrir totalement - un dauphin en fonte de chute d’eaux pluviales est noyé dans l’isolant et créé un pont thermique - au 2e étage du bâtiment accessible depuis le parking latéral le noquet en zinc de la lucarne de droite est monté à l’envers et les tuiles présentes sous la bavette présentent des efflorescences de sels minéraux, témoignage d’une humidité passée et sont en béton - sur cette même façade la sous toiture est interrompue à 40 cm de l’égout, la jonction entre la menuiserie extérieure de la lucarne et la lucarne n’est pas parfaite en l’absence de joints d’étanchéité entre la bavette et le poteau de la lucarne - la toiture de ce versant est mal entretenue mais l’expert ne constate aucune infiltration d’eau après un essai d’arrosage. Il conclut que doivent être réalisés les travaux de reprise consistant à entoiler les tableaux et scier les appuis maçonnés de ces 2 fenêtres en reprenant l’isolation au droit, à allonger les pentures des gonds des volets de ces 2 fenêtres, à fournir et poser des bavettes aluminium en appui de ces 2 baies, à déposer un dauphin en fond encastré et reprendre l’isolation autour, à créer un regard en pied de chute et raccordement de ce dauphin et enfin à poser une bavette aluminium en appui de baies sur la cour intérieure au premier étage sur le pignon de gauche. À l’occasion du protocole de sortie du contrat le syndic a signé un procès-verbal de réception sans réserve des travaux de ravalement concernant a priori un seul mur situé sur l’arrière du bâtiment, selon le schéma qui est joint. Dans la mesure où l’expert judiciaire, ayant respecté le principe du contradictoire, décrit précisément les non façons et malfaçons, ses conclusions n’ont pas à être écartées. Au contraire elles permettent de démontrer l’absence de désordre concernant le ravalement réalisé sur ce mur et d’écarter toute faute du syndic à l’occasion de cette réception sans réserve. Enfin il n’est pas contesté que le syndic a réglé un montant total de 81.484,76 € soit après imputation de la somme de 7.918 € TTC au titre des travaux urgents une somme de 73.566,76 € pour ce poste. Le devis et le marché prévoyaient le règlement de 30 % soit 37.055,10 € à la réservation, de 20 % soit 24.703,40 % au démarrage des travaux et du solde de 61.758,50 € à l’achèvement. En payant une somme de 73 566,76 €, le syndic est allé au-delà des modalités contractuelles de paiement à hauteur de 11.808,26 €. Or le paiement de cette somme ne correspond à aucune disposition contractuelle ni contrepartie de l’entreprise et a été engagé sans l’aval de la copropriété qui ne peut plus prétendre au remboursement de cette somme de la part du cocontractant placé en liquidation judiciaire avant l’introduction de l’instance. Ce paiement sera donc considéré comme fautif pour cette somme différentielle. Sur l’avenant au contrat signé par le syndic avec l’entreprise de travaux le 8 juillet 2014 Le syndicat soutient que son mandataire a encore encouragé et incité à la régularisation d’un avenant modificatif défavorable à la copropriété en la privant d’un recours pour le retard accumulé et le trop payé. La présidente et le membre du conseil syndical affirment l’avoir signé a posteriori sous la pression de l’ancien syndic et rappellent qu’il n’a pas été validé par l’assemblée générale extraordinaire du 30 octobre 2014. Le demandeur déduit de ces manquements fautifs et notamment de l’inertie du syndic durant les travaux des fautes qui ont contribué et favorisé leur inexécution à son préjudice puisqu’il se voit contraint de supporter de nouvelles dépenses pour finaliser une prestation mal exécutée et inachevée, soit une double dépense. Il se fonde sur le rapport réalisé par l’architecte Monsieur [V] et l’expert judiciaire. Le syndic expose que l’avenant a été signé pour mettre fin à la mission de l’entreprise qui n’avait plus les moyens de poursuivre les travaux, pour envisager rapidement leur poursuite par d’autres prestataires alors qu’une procédure judiciaire n’aurait fait que retarder davantage leur exécution. Il affirme que c’est le conseil syndical qui a demandé à ce que la procédure soit mise de côté pour que d’autres entreprises dont Toitures et traditions prennent la suite, afin d’éviter des pertes de loyer notamment pour le commerçant. Il insiste sur l’accord express à la signature de cet avenant donné par le syndicat comme le montre la signature par la présidente de celui-ci, Madame [Z], et un autre membre Monsieur [K]. Il fait valoir que la présidente a voté en faveur de la régularisation de cet accord lors de l’assemblée générale extraordinaire et il conteste que le syndicat ait ratifié a posteriori. **** Le tribunal constate que si le syndic a mis la SARL Bathiver & Ecothiver en demeure de participer à la réunion du 8 juillet et reprendre le chantier sous 8 jours jusqu’à sa réalisation complète remise le 7 juillet 2014, il n’a pas attendu ce délai et a signé dès le lendemain un avenant au contrat mettant fin à celui-ci d’un commun accord. Pourtant il ne fait état d’aucune urgence à résilier et ne démontre pas avoir été préalablement autorisé par l’assemblée générale pour mettre fin à ce contrat dont elle avait autorisé la signature et l’assemblée générale extraordinaire du 30 octobre 2014 a refusé de régulariser ce protocole ; de plus les deux copropriétaires ayant porté leur signature sur cet accord en contestent les circonstances et cela n’est pas de nature à valider ledit protocole nuisant aux intérêts de la copropriété qui renonçait au droit de réclamer le remboursement du trop-payé ou à l’indemnisation du retard dans la réception de l’ouvrage. En agissant seul pour résilier le contrat et renoncer à des droits auxquels seule la copropriété pouvait renoncer, le syndic a outre passé ses pouvoirs de manière fautive. - sur la responsabilité de la société Bathiver & Ecothiver Le tribunal rappelle qu’en l’absence des organes de la procédure collective à la cause, les demandes formées contre cette société ne sont pas recevables. Cependant pour statuer sur les demandes tournées contre son assureur Areas au titre de l’action directe, il est nécessaire d’examiner les éventuelles fautes de cette assurée. Le syndicat des copropriétaires lui reproche une exécution partielle des travaux pour lesquels elle a été mandatée à savoir l’absence de réfection de la toiture principale, l’inachèvement avec malfaçons du ravalement avec isolation extérieure et la non-conformité aux règles de l’art et aux prescriptions de l’architecte des bâtiments de France, comme cela ressort des comptes-rendus de chantier et du rapport d’expertise. Il agit sur deux fondements. La SCI demande à titre infiniment subsidiaire de juger la SARL responsable des désordres et retards affectant les travaux et à l’origine de son préjudice en se rapportant aux écritures du syndicat des copropriétaires. Sur la garantie décennale Le syndicat des copropriétaires considère que les travaux de ravalement opérés par la SARL Bathiver & Ecothiver ne garantissent nullement l’isolation du bâtiment conformément à ce qui a été voté lors de l’assemblée générale et qu’ils rendent l’ouvrage impropre à sa destination de sorte qu’il demande le bénéfice de la garantie décennale par l’assureur Areas. Au visa principal de l’article 1792 du Code civil, le syndicat rappelle qu’à la place d’une isolation thermique a été posé un enduit épais ou une isolation thermique non finalisée notamment à la périmétrie des baies, au niveau des pièces d’appui des tableaux. Son architecte Monsieur [V] a considéré qu’il y avait une atteinte à la destination de l’ouvrage en raison de consommation d’énergie et l’expert judiciaire a évalué les travaux de reprise pour garantir l’isolation sans contester ces observations. La copropriété assure que les travaux ont fait l’objet d’une réception partielle du 8 juillet 2014 qui est contestable dans ses conditions de réalisation du fait de l’absence de réserves. Elle conteste le caractère apparent des désordres, insiste sur sa qualité de non sachant et plaide qu’elle n’aurait pas pu se rendre compte que les façades n’avaient pas été traitées en isolation thermique; de plus la réception a été prononcée par le syndic dont elle recherche la responsabilité. La compagnie Areas demande sa mise hors de cause au titre de la garantie décennale, le syndicat ne rapportant pas la preuve que les désordres sont susceptibles de relever des garanties souscrites par la société Bathiver & Ecothiver au titre de la police multirisque des entreprises de la construction à effet du 1er avril 2011 jusqu’à la résiliation du 15 avril 2014 pour la responsabilité civile décennale. Elle oppose au demandeur l’absence de réception formelle et contradictoire du fait du refus de valider les procès-verbaux lors de l’assemblée générale du 30 octobre 2014 et de l’exécution partielle des travaux. La compagnie ajoute que les désordres étaient apparents lorsque son assuré a quitté le chantier sans l’avoir achevé, comme cela ressort notamment des comptes-rendus, et que du fait de cet inachèvement le syndicat ne peut se prévaloir de l’existence de vices cachés révélés postérieurement à la réception. Elle relève que l’expert n’a nullement qualifié une atteinte à la destination ou à la solidité de l’ouvrage et que le syndicat n’est pas fondé à se prévaloir de la qualification donnée par son conseil technique. La compagnie fait ensuite valoir que le demandeur ne démontre pas la gravité des désordres dont il se prévaut, l’expert judiciaire n’ayant pas constaté de désordres de cette nature. **** Aux termes de l’article 1792 du code civil, tout constructeur d'un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. Le caractère apparent ou caché d’un vice de construction ou d’un défaut de conformité doit s’apprécier à la date de la réception et au regard du maître de l’ouvrage, et non par référence à un architecte ou à un maître d’oeuvre qui l’assisterait lors de la réception. En l’espèce les parties communiquent un procès-verbal de réception pour les travaux de 3 toitures ne comprenant que la toiture arrière en zinc et un procès-verbal de réception pour une partie seulement du ravalement. Ces 2 documents sont signés de l’entreprise et du maître d’ouvrage représenté par le syndic qui avait cette mission confiée dans le cadre de la délibération de l’assemblée générale et de son contrat de syndic de sorte qu’ils valent réception sans réserve pour ces seuls travaux. Le fait qu’ils n’aient pas ensuite été approuvés par l’assemblée générale est sans emport sur leur valeur. Il est donc possible d’engager la garantie décennale de l’assureur de l’entreprise en démontrant l’apparition de désordres de nature décennale postérieurement à la réception. Dans le cadre de son rapport définitif l’expert judiciaire a relevé les désordres suivants - l’absence de tout travaux sur la couverture en tuiles - la non finalisation de l’isolation extérieure des façades à savoir l’entoilage n’est pas retourné en périphérie des fenêtres du rez-de-chaussée de la façade sur le parking et de la pharmacie, les appuis maçonnés n’ont pas été sciés et se trouvent noyés dans l’isolant en créant un pont thermique, aucune bavette n’est posée sur les fenêtres de la façade côté parking et pharmacie ce qui peut laisser entrer de l’eau de pluie - les pentures des volets battants n’ont pas été adaptées à la nouvelle épaisseur du revêtement ce qui empêche les volets de s’ouvrir totalement - un dauphin en fonte de chute d’eaux pluviales est noyé dans l’isolant et créée un pont thermique - au 2e étage du bâtiment accessible depuis le parking latéral, le noquet en zinc de la lucarne de droite est monté à l’envers et les tuiles sous la bavette, en béton, présentent des efflorescences de sels minéraux, témoignage d’une humidité passée - sur cette même façade la sous toiture est interrompue à 40 cm de l’égout, la jonction entre la menuiserie extérieure de la lucarne et la lucarne n’est pas parfaite en l’absence de joints d’étanchéité entre la bavette et le poteau de la lucarne - la toiture de ce versant est mal entretenue mais il ne constate aucune infiltration d’eau après un essai d’arrosage. Il en ressort que certains désordres pouvaient être constatés par le syndic même non professionnel du bâtiment puisque comme cela ressort des photographies (non finalisation de l’isolation extérieure, pentures des volets trop courtes pour les fermer, sous toiture n’allant pas jusqu’à l’égout, absence de changement des tuiles) et du fait que dès le 11 juillet 2014, soit 3 jours après la réception le syndic obtenait de la société Toitures et traditions l’évaluation des travaux de zinguerie (tuyaux de descente et raccordement dans les fontes en pied de chute, rallongement de la rive, pose d’une rive) et de couverture (pose de cache moineaux pour éviter les ponts thermiques, de jouées en zinc, reprise de l’entourage la cheminée notamment). Ces désordres étaient donc apparents lors de la réception et ne peuvent donner lieu à garantie décennale. En l‘absence d’autre désordre noté par l’expert judiciaire lors de ses accedits, le syndicat des copropriétaires échoue à mobiliser la garantie décennale de la compagnie Areas assurant la SARL Bathiver & Ecothiver. Sur la responsabilité civile À titre subsidiaire le syndicat invoque la responsabilité contractuelle ou délictuelle de l’entreprise Bathiver & Ecothiver pour les fautes, négligences, manquements relevés par l’expert judiciaire, le non-respect des DTU et des règles de l’art, en partie reconnus par l’assureur. La compagnie soutient que les dispositions générales de la police souscrite excluent la garantie de la reprise de la prestation de l’assuré. Elle ajoute qu’aucun manquement de son assuré à son obligation de conseil n’est caractérisé et qu’en l’absence de toute responsabilité contractuelle sa garantie ne peut être mobilisée. Elle soutient que les désordres et non-conformités constatées lors de la réception doivent impérativement faire l’objet de réserves et qu’à défaut, la réception vaut purge et les désordres non relevés ne peuvent plus être invoqués à l’encontre des constructeurs. L’assureur rappelle que l’expert judiciaire a retenu nu exclusivement la responsabilité du syndic. Le syndic et son assureur demandent à titre subsidiaire la garantie par l’assureur de la société de travaux, en application de la police d’assurance souscrite par celle-ci, en se fondant sur la réception et sur le caractère non apparent des désordres et dans le cadre d’un recours fondé sur la faute. Ils affirment que la société a fait engager des dépenses pour la réfection de la toiture dont l’utilité est contestée et a causé des désordres ou malfaçons, de nature à engager sa responsabilité. Le syndicat étant le cocontractant de la SARL, il peut engager sa responsabilité sur le fondement contractuel en démontrant un manquement aux obligations du contrat lui ayant causé un préjudice aux conditions des articles 1147 et suivants du Code civil, dans leur version alors applicable. L’expert a répondu au juge des référés que les travaux de toiture n’avaient pas été réalisés, que la sous toiture n’allait pas jusqu’à l’égout de toit et ne remplissait pas sa fonction, que les travaux d’isolation n’étaient pas conformes à ce qui avait été devisé, prescrit par l’architecte des bâtiments de France et n’avait pas été totalement exécuté. Il relève également la non finition de certaines prestations. Ces non façons et malfaçons n’étant pas sérieusement contestées et la responsabilité contractuelle n’exigeant pas que les désordres soient cachés ou apparents et soient réceptionnés, la responsabilité de la SARL Bathiver & Ecothiver sera retenue envers le syndicat. Ces manquements contractuels constituent, à l’égard du syndic mandataire du syndicat, une faute qui lui cause préjudice puisque de ce fait il a engagé sa responsabilité et versera une indemnisation. Le syndic est donc bien fondé à obtenir la responsabilité délictuelle de la SARL Bathiver & Ecothiver au visa de l’article 1382 du Code civil applicable. Il sera statué sur la demande infiniment subsidiaire présentée par la SCI une fois examinée sa demande principale tournée à l’encontre du syndicat et la demande subsidiaire contre le cabinet Bellajuan. - sur la garantie du cabinet Bellajuan par son assureur Generali L’assureur du cabinet demande de déclarer applicable et faire application des conditions et limites de garantie soit la franchise contractuelle correspondant à 10% des indemnités dues avec un minimum de 600 euros et un maximum de 3.000 €, en application du code des assurances. Le syndicat des copropriétaires ne prend pas position sur cette prétention. S’agissant d’une police responsabilité civile professionnelle facultative, les limites contractuelles sont opposables aux tiers lésés, si bien qu’il sera fait droit à cette demande. - sur la responsabilité de la société Toitures et tradition Le syndicat des copropriétaires demande la condamnation solidaire de cette société au travaux de reprise préconisés par l’expert ainsi qu’aux dépenses exposées pendant l’expertise en se fondant sur les remarques de l’architecte Monsieur [V] qui n’a pas constaté de remaniage des toitures comme indiqué dans le devis et qui a considéré l’habillage façon chéneaux des gouttières pendantes comme un camouflage plus que comme une rénovation. L’assureur de la SARL Bathiver & Ecothiver, Areas, forme un appel en garantie contre cette société en considérant que le constructeur reprenant et finalisant les travaux se substitue à la première entreprise dans la responsabilité attachée à l’opération de construction puisqu’elle a accepté les supports en l’état, ce qui entraîne son engagement à supporter les risques attachés aux bâtiments ; il ajoute que cela est renforcé par la garde de l’ouvrage acceptée jusqu’à la réception des travaux et fait valoir que la société Toitures et tradition avait à sa charge la reprise de la toiture. Le syndic présente également un recours contre cette société en considérant que si des malfaçons affectent l’ouvrage elles sont nécessairement imputables à cette société en charge de la finalisation des travaux suite à l’abandon de chantier par la SARL Bathiver & Ecothiver. La SARL Toitures et tradition conclut au rejet en l’absence de preuve d’un désordre de nature décennale ou de moindre importance en lien causal avec un préjudice. Elle répond que l’expert judiciaire a retenu la conformité aux règles de l’art de son ouvrage qui ne présentait aucun désordre, malgré des tests d’arrosage, ni divergence entre les travaux objet du contrat et ceux réalisés si bien qu’il n’a prévu aucun poste de travaux réparatoires relatifs à la toiture. Elle ajoute que la réception s’est faite sans aucune réserve. Au sujet des raccords des VELUX, elle considère qu’ils ont été réalisés par la première entreprise, qu’elle n’avait pas pour mission d’intervenir sur ce point et qu’il s’agit d’une non-conformité contractuelle non génératrice de désordres. Son assureur, la BPCE IARD, sollicite le rejet des demandes présentées à leur encontre puisque l’expert judiciaire n’a rien trouvé à redire à ses prestations. **** Selon devis n° D 14 173 A accepté par le syndic, la SARL Toitures et tradition s’est engagée à réaliser les travaux suivants sur la copropriété du [Adresse 1] : - sur le versant rue : fourniture et pose de tuyaux de descente et raccordement dans les fontes en pied de chute, rallongement de la rive sur 10 cm et 5,60 m linéaires pour couvrir l’épaisseur de l’isolation, pose d’une rive à noquet et de bandes de rives en raccordement, reprise du faîtage - sur le versant côté parking : prestations identiques outre la fourniture et pose d’une isolation entre les chevrons pour éviter les ponts thermiques et pose de jouées - sur le versant côté cour en tuile plate : fourniture et pose de tuyaux de descente et raccordement dans les fontes en pied de chute, fourniture et pose d’une isolation entre les chevrons pour éviter les ponts thermiques et pose de jouées, allongement de 10 cm de la rive comme pour les autres versants, - sur le versant côté cour tuiles mécaniques : fourniture et pose de tuyaux de descente et raccordement dans les fontes en pied de chute, reprise de l’entourage de la cheminée, démolition de la ruellée en ciment et pose de rives en terre cuite - sur le versant côté cour en ardoises : fourniture et pose de tuyaux de descente et raccordement dans les fontes en pied de chute avec allongement de la rive comme pour les autres versants - sur le terrasson en zinc : raccordement en zinc des deux SkyDome. Ce devis d’un montant de 22.016,99 € hors-taxes, validé par l’assemblée générale du 30 octobre 2014, a fait l’objet d’une facturation intégrale indiquant la réalisation à 100 % entre juillet et décembre 2014. Les travaux ont fait l’objet d’un procès-verbal de réception sans réserve daté du 15 avril 2015. L’architecte mandaté par la SCI, Monsieur [V], note relativement à ces postes, que : - côté cour les zingueries ont été reprises de manière peu orthodoxe sans joints de fractionnement avec gouttière demie encastrée dans l’isolation thermique habillée suivant les zones par une tôle de zinc donnant l’impression d’une totale réfection - les descentes d’eaux pluviales étant encastrées dans l’isolant comme les solins sur rive notamment côté cour, cela crée des ponts thermiques inacceptables - une rive est traitée avec une tuile de rive scellée en contradiction avec les prescriptions de l’architecte des bâtiments de France et il ne voit aucune trace de remaniage de toiture, ardoise ou tuile mécanique pourtant prévu dans le devis - l’un des SkyDome n’a pas été dégagé du film vert de protection - l’ardoise de raccord des VELUX semble avoir été réalisée en ardoises PVC - les travaux de remplacement des planches de rives et de la gouttière n’ont pas été totalement réalisés ni la réfection de maçonnerie sur les tympans entre toiture ardoises et tuiles - l’habillage façon chéneau des gouttières pendantes démontre un camouflage plutôt qu’une rénovation notamment en bas de pente de la couverture en tuiles mécaniques et du retour de la couverture en ardoise qui n’a pas été révisée ou aménagée de quelconque façon. Le 21 décembre 2016 la société BBS a émis une facture pour la prestation de dépose de tuiles plates à divers endroits de la copropriété et repose après constatation des fuites par Monsieur [V]. Dans son courrier du 29 janvier 2017 Monsieur [V] précise que l’extension du débord de la toiture et le déplacement de la gouttière nécessités par l’épaisseur du ravalement ont justifié une recherche de fuites par l’entreprise BBS en novembre 2016 et la disposition actuelle ne respecte pas cette obligation, n’est pas conforme et se trouve à l’origine de dommages au moins au dernier niveau. Il déplore également l’absence de raccord de la descente d’eaux pluviales puisqu’elle renvoie les eaux de l’ensemble des pans de la toiture donnant côté cour sur l’esplanade intérieure sans être drainées. Selon lui cela justifiait la dépose de la gouttière et de plusieurs rangs de tuiles, le rallongement du chevronnage, la mise en place d’un voile sous toiture complémentaire et d’une bande découpe permettant de renvoyer les eaux dans la gouttière. L’expert judiciaire a considéré, en pages 22 et 26 de son rapport établi postérieurement, que les travaux prévus par la SARL Toitures et traditions avaient été correctement réalisés et il ne constatait pas de désordres sur la toiture, répondant au dire du conseil du syndicat des copropriétaires. En conséquence le tribunal ne dispose pas d’éléments techniques concordants démontrant des manquements de la SARL Toitures et traditions dans l’exécution des prestations objet du contrat pour engager sa responsabilité contractuelle envers le syndicat des copropriétaires ou délictuelle à l’égard du syndic et de l’assureur de la SARL Bathiver & Ecothiver. La SARL Toitures et traditions sera donc mise hors de cause ainsi que son assureur BPCE IARD. - sur la responsabilité de la société EPP S’il a été considéré qu’aucune demande ne pouvait être reçue à l’encontre de cette société, il convient d’examiner une éventuelle faute pour statuer sur les demandes présentées à son assureur MIC. Le demandeur entend retenir la responsabilité de cette société du fait de manquements dans la pose et la fourniture de 3 appuis de fenêtres même s’il précise que l’expert judiciaire ne l’a pas fait et il sollicite sa condamnation solidaire avec les autres défendeurs à lui régler le coût des travaux de reprise et des travaux durant l’expertise. L’assureur Areas entend être relevé et garanti indemne par cette entreprise et son assureur au motif qu’elle est intervenue dans les suites de son assuré pour finaliser les travaux de ravalement. Le syndic demande également sa garantie si des malfaçons affectent l’ouvrage. L’assureur de la société EPP, MIC, demande de constater l’absence de toute responsabilité de son assurée, l’expert judiciaire ayant écarté clairement sa responsabilité et l’ayant exonérée des désordres allégués à l’endroit des appuis de fenêtres en ce qu’il n’était pas démontré que cette prestation incombait à son assurée. **** L’assemblée des copropriétaires, réunie le 30 octobre 2014, a confié à la société EPP les travaux de pose, le matériel étant à la charge de la copropriété, de - évacuation de l’ensemble des gravats ravalement, - traitement des souches de cheminées, - pose des appuis de fenêtres, de l’ensemble des gardes corps, de l’enseigne de la pharmacie - mise en peinture de l’ensemble des portes, des volets de la pharmacie, des bordures de fenêtres de la pharmacie de la devanture au coût de 16 500 € TTC. Si l’assemblée générale indique dans sa 6e résolution qu’il y a également les travaux de ravalement (Crépi), elle précise dans la précédente qu’elle entend modifier la consistance des travaux “l’assemblée générale décide rectifier ses demandes : le ravalement avec isolation extérieure se limitera aux travaux effectués par bathiver ; il ne sera pas fait d’isolation extérieure sur les façades restantes (juste un crépi)”. Cependant elle se réfère à la facture d’acompte du 1er juillet 2014 qui n’est pas versée aux débats et celle établie le 23 octobre 2014 mentionne exclusivement les prestations ci-dessus listées comme le devis du 2 août 2014 repris in extenso par l’expert judiciaire de sorte qu’il sera jugé que les travaux étaient limités à celles-ci et ne visaient pas à reprendre le ravalement. Cette dernière facture indique la perception de 11.000 € d’acompte et un solde restant de 5.500 € dont il n’est pas précisé s’il a ensuite été réglé. Aucun procès-verbal de réception n’est allégué ni communiqué. L’architecte mandaté par la SCI relève en août 2015, au sujet du ravalement, une non-conformité dans les matériaux utilisés au regard des prescriptions des architectes de bâtiments de France, l’inachèvement de l’isolation thermique et des désordres dans la fermeture et la peinture des volets. Il ne note pas de désordres concernant les appuis de fenêtres les gardes corps mais préconise de les traiter comme d’assurer la pose de bavettes sur les appuis et de rectifier les poses déjà faites. M. [P] considère que la société EPP n’est pas directement intervenue sur les travaux d’isolation par l’extérieur mais a seulement posé les appuis de fenêtres et garde corps puis mis en peinture les portes, volets, les fenêtres de la devanture de la pharmacie. Il affirme que la fourniture et la pose des appuis de fenêtres ayant été scindée et non confiée à la même société il ne lui est pas possible de savoir si cette 2e entreprise est responsable de la non pose des 2 appuis de fenêtres en façade côté parking cour intérieur ainsi que celui du pignon de gauche. Ces éléments techniques ne suffisent pas à retenir la responsabilité de la SARL EPP ni la garantie de son assureur MIC. - sur la responsabilité du syndicat des copropriétaires La SCI CDMP recherche à titre principal la responsabilité du syndicat des copropriétaires à raison des fautes commises par le syndic au visa de l’article 14 de la loi du 10 juillet 1965 et des articles 1240 et 1241 du Code civil et lui demande la réparation de ses préjudices consistant en la perte de valeur de ses lots, le coût de travaux de réfection auxquels elle a procédé et les intérêts légaux sur la somme consignée durant la procédure. Elle affirme que le syndicat doit assumer la responsabilité des engagements contractuels souscrits en son nom par le syndic et qu’il est responsable à l’égard des copropriétaires des fautes commises par le syndic dans l’exercice de ses fonctions ; elle lui reproche 11 fautes. Elle expose avoir acquis en 1994 quatre lots puis avoir été dans l’obligation de les vendre le 31 janvier 2012, le 4 octobre 2016 et le 23 juin 2017 en conservant à sa charge les avantages et inconvénients de la présente procédure. Elle affirme qu’une somme de 30 000 € a été séquestrée chez le notaire dans le cadre de la dernière vente pour garantir les frais de cette procédure, qu’elle a saisi le tribunal pour obtenir le remboursement de sommes trop perçues lors des ventes ainsi que le déblocage de cette somme. La copropriété s’y oppose au motif que le syndic est seul responsable des fautes personnelles commises dans l’accomplissement de sa mission et qu’un copropriétaire ne peut réclamer au syndicat des dommages-intérêts. Elle conteste avoir failli dans sa mission de conservation de l’immeuble puisque les travaux nécessaires à sa sauvegarde ont été votés et se sont révélés nécessaires. Elle réplique que les préjudices revendiqués par cette copropriétaire sont dénués de tout lien causal avec son intervention puisqu’ils sont exclusivement imputables à la société de travaux et au syndic. **** L’article 14 alinéa 4 de la loi du 10 juillet 1965, dans sa version applicable au moment des faits, dispose que le syndicat a pour objet la conservation et l'amélioration de l'immeuble ainsi que l'administration des parties communes. Il est responsable des dommages causés aux copropriétaires ou aux tiers ayant leur origine dans les parties communes, sans préjudice de toutes actions récursoires. Les copropriétaires opposants ou défaillants sont en droit de réclamer au syndicat l'indemnisation du préjudice personnel que leur causeraient des décisions adoptées par l'assemblée générale, qu'elles soient positives ou négatives. Toutefois, un copropriétaire ne peut demander réparation au syndicat ou au syndic du préjudice causé par une résolution d’assemblée générale, faute d’avoir contesté l’assemblée générale. La responsabilité du syndicat peut être engagée lorsqu'il s'abstient de prendre une décision soit dans un domaine où précisément la loi lui attribue compétence pour statuer sur la demande d'un copropriétaire, soit dans le domaine de la gestion des parties communes dont il a la charge Le syndic, chargé de l'exécution des décisions prises par l'assemblée générale, engage la responsabilité du syndicat, son mandant, en raison des erreurs ou irrégularités constatées dans la gestion de la copropriété et qui causent un préjudice à certains copropriétaires sur le fondement de l' article 1998 du Code civil, lequel énonce que le mandant est tenu d’exécuter les engagements contractés par le mandataire, conformément au pouvoir qui lui a été donné. Un copropriétaire lésé peut agir contre le syndicat puisqu'il doit répondre du comportement de son mandataire s’il supporte un préjudice spécifique. En l’espèce le gérant de la SCI CDMP a voté avec tous les autres copropriétaires les résolutions 22 et 23 autorisant les travaux de ravalement et de réfection de la toiture confiés à la SARL Bathiver & Ecothiver, de sorte qu’il ne peut désormais reprocher au syndicat d’avoir fait voter des travaux non nécessaires, sans mission d’architecte et sans appel d’offre. Sur ce dernier point il est rappelé que l’assemblée générale de la résidence n’avait jusqu’au 31 juillet 2012 pas soumis la souscription des contrats à une mise en concurrence préalable, en application de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965. Si la SCI soutient que le cabinet Bellajuan est incompétent pour avoir proposé aux copropriétaires la souscription d’un emprunt bancaire pour financer les travaux avant que la loi en prévoit la possibilité, il ne démontre pas en quoi cela constitue une faute du syndic et partant du syndicat. La SCI CDMP reproche ensuite au syndic de ne pas avoir demandé le justificatif de l’assurance décennale préalablement à la conclusion du marché, ce qui aurait permis de s’apercevoir que la SARL n’était pas à jour de ses cotisations et non assurée pour permettre à l’assemblée générale de choisir un autre cocontractant. Toutefois il a déjà été jugé que l’entreprise doit bénéficier d’une assurance décennale au jour de l’ouverture du chantier et non de la conclusion du marché. En l’espèce le contrat signé le 6 août 2012 a été exécuté plusieurs mois après pour les travaux urgents, qui ne présentent aucun désordre et ne peuvent donc mettre en oeuvre la garantie décennale. Les autres prestations ont été réalisées alors que la SARL était assurée auprès d’AREAS qui conteste uniquement la nature décennale des litiges et l’étendue de sa garantie. Ce grief n’est donc pas plus fondé. Comme cela a été jugé ci-dessus, l’absence de réserve émise lors de la réception n’a pas de caractère fautif. Au contraire le suivi erratique du chantier par le syndic conduisant à des retards dans la réception comme à l’inachèvement des travaux constituent une faute du syndic dont le syndicat des copropriétaires doit répondre au nom de son obligation de conserver l’immeuble envers le copropriétaire qui justifie d’un préjudice personnel en lien causal. Il en va de même pour le règlement par le syndic de sommes non prévues dans le contrat d’entreprise et de la signature d’un avenant sans autorisation de l’assemblée générale, pouvant être qualifiés de fautes délictuelles engageant la responsabilité du syndicat des copropriétaires sur le fondement de l’article 1240 du code civil sur preuve d’un préjudice personnel causé directement. Enfin la copropriétaire reproche au syndicat et subsidiairement au syndic d’avoir retenu au titre des états datés des ventes de ces 3 lots la totalité du montant du prêt, contrairement à ce qui était prévu aux termes de l’assemblée générale du 31 juillet 2012. Elle indique que la formulation prévue à la résolution n° 26 l’a induite en erreur et l’a conduit à consentir à l’acquéreur une remise du prix de vente à raison des travaux affectés de désordres et du solde de prêt à hauteur de 40 000 € et à déduire lors de la vente le montant du solde du prêt de 14 019,72 € pour le lot n° 8, de 24 306,48 € pour l’autre lot ; elle demande également réparation du blocage de la somme de 30 000 € durant la procédure. Le syndicat des copropriétaires conclut au rejet, les préjudices invoqués n’étant pas existants ni démontrés puisque la copropriétaire devait bien continuer à assumer les charges liées aux prêts jusqu’à l’expiration en 2023 nonobstant la vente ou bien diminuer le prix de vente de ce montant ; il conteste également les autres préjudices. Le syndic ne s’exprime pas sur la faute reprochée mais conteste la démonstration des préjudices au visa de l’article 9 du code de procédure civile. La résolution n° 26 prévoyant la délégation au syndic de la décision de souscription d’un prêt auprès du crédit foncier d’un montant au plus égal au coût des travaux du par le copropriétaire emprunteur au titre de leur quote-part, a été votée à l’unanimité. Elle précise que « en cas de mutation d’un lot, le syndicat des copropriétaires oblige le nouvel acquéreur à reprendre les obligations dues par le vendeur au titre de cet emprunt. Les copropriétaires payant les travaux à l’aide de l’emprunt contracté par le syndicat dans les conditions visées ci- dessus donnent d’ores et déjà leur accord ». S’agissant de l’état pré daté erroné relatif à la vente conclue le 23 juin 2017 pour le lot n° 10, il indique que le cédant est redevable de la somme de 24.306,48 € pour la quote-part du Crédit Foncier correspondant à 24 trimestres à 1.012,77 €. Un autre document manuscrit portant une signature illisible indique que le vendeur devra recevoir le prix de vente après déduction de 20 677,39 € de charges dues au syndic et 14 019,72 € à rembourser à l’acheteur ; face à la ligne “remboursement du prêt” il n’y a aucun chiffre et il n’est pas précisé quel lot est cédé. Sans plus d’explications le tribunal ne voit pas en quoi ces informations seraient erronées puisque ce second document atteste d’un accord entre le vendeur et l’acheteur pour le remboursement d’une somme de 14 019,72 € qui ne peut être mise en lien avec aucune autre et notamment pas avec le solde du prêt qu’aurait contracté la SCI pour financer les travaux réalisés par la SARL. Par suite aucune faute du syndicat ne peut être retenue à ce titre. Le tribunal faisant droit à la demande principale de retenir la responsabilité du syndicat des copropriétaires, les demande subsidiaires concernant l’examen de la responsabilité du syndic et des entreprises intervenantes deviennent sans objet. - sur les préjudices du syndicat des copropriétaires Le syndicat présente quatre types de demandes indemnitaires. Sur les travaux de reprise Compte tenu des malfaçons et inexécutions, le syndicat demande l’octroi de la somme de 68 662 € TTC évaluée par l’expert judiciaire sur la base de deux devis de la société Pecoraro, à titre principal par tous les défendeurs pris solidairement et subsidiairement par le syndic, la SARL Bathiver & Ecothiver et leurs assureurs. Le cabinet Bellajuan et son assureur Generali affirment que l’indemnisation ne peut être mise qu’à la charge des entreprises responsables des malfaçons et que l’expert ne peut être suivi dans ses conclusions puisque les manquements qui sont reprochés au syndic sont sans lien avec les malfaçons. À titre subsidiaire ils affirment que seule une quote-part correspondant à la perte de chance de ne pas avoir approuvé un devis visant la réfection totale de la toiture et l’obtention de travaux exempts de malfaçons, qui ne saurait excéder 20 %, pourrait être mise à leur charge. Ils ne contestent pas le quantum réclamé, pas plus que l’assureur de l’entreprise Bathiver & Ecothiver, la compagnie Areas. Le tribunal ayant considéré qu’étaient fautifs le suivi des travaux par le syndic comme le règlement d’une somme dépassant celle qui était prévue dans le cadre du marché conclu avec la société Bathiver & Ecothiver et la signature d’un protocole défavorable à la copropriété, la nécessité de procéder à des travaux réparatoires est en relation causale avec ces fautes. Par suite le coût des travaux réparatoires sera logiquement imputé au syndic ainsi qu’à l’assureur de la SARL Bathiver & Ecothiver; en revanche les 2 autres sociétés ne se sont vues reprocher aucune faute pouvant donner lieu à indemnisation. Par contre la mauvaise exécution par le syndic de sa mission d‘assistance du maître de l’ouvrage comme les deux autres manquements ne sont pas exclusivement à l’origine des malfaçons et non-façons commises par l’entreprise de travaux. Il sera jugé que les fautes du syndic ont contribué à hauteur de 30% à la réalisation du dommage des copropriétaires, de sorte que sa condamnation sera limitée à proportion. Sur le remboursement des sommes réglées Le syndicat demande au syndic et à son assureur de lui allouer la somme de 92.886,66 euros provenant de la différence entre 100.286,66 et les 1.700 € réglés au titre de la réfection de la toiture en zinc. Il affirme que s’il avait eu connaissance de l’inutilité de la dépense afférente à la réfection complète de la toiture il n’aurait jamais voté cette dépense qui n’aurait pas été intégrée au prêt souscrit. Il répond que les travaux de reprise évalués par l’expert concernent presque exclusivement le ravalement et non la rénovation de la toiture. Le cabinet et son assureur rappellent que seul un préjudice certain peut donner lieu à réparation et excluent l’enrichissement sans cause. Ils soutiennent qu’il n’appartenait pas au syndic, qui ne dispose pas des compétences techniques en la matière, de contredire l’homme de l’art sur la nécessité de procéder ou non à la réfection totale de la toiture et ils ajoutent que le devis a été joint à la convocation de l’assemblée générale pour examen par les copropriétaires. Il a été jugé que le syndic n’avait pas failli à son devoir de conseil et d’information sur l’étendue des travaux à réaliser au vu des pièces qui avaient été produites de sorte qu’il n’y a pas lieu de statuer sur cette demande. Sur le préjudice moral La copropriété demande au seul syndic avec son assurance de lui allouer 20.000 € en réparation de la gêne incontestable subie durant les 2 ans de travaux, des abandons à répétition du chantier et des nécessaires reprises. La compagnie Generali et son assuré concluent au rejet en l’absence d’élément démontrant l’existence d’un quelconque préjudice moral et chiffrable. Effectivement le demandeur ne rapporte pas le moindre élément de preuve d’un dommage qu’aurait subi la collectivité des copropriétaires dans son ensemble pour obtenir une indemnisation à ce titre. Sur les dépenses durant les opérations d’expertise Le syndicat entend être remboursé des sommes qu’il a avancées à la société BBS pour 572 € ainsi que pour les frais d’expertise judiciaire consignés à hauteur de 6.000 €. Dans son dispositif il présente la première demande contre l’ensemble des défendeurs et inclut la seconde dans les dépens de l’instance. Le syndicat ne répond pas particulièrement à cette demande pas plus que les autres parties. Puisque la société BBS est intervenue avant le 21 décembre 2016 pour les travaux de démontage sur le toit ayant permis à Monsieur [V] de faire la lumière sur l’étendue des désordres, il sera considéré que cette somme de 572 € constitue un préjudice matériel en lien avec les malfaçons de la société Bathiver & Ecothiver ; l’assureur de celle-ci, Areas, comme le syndic avec son assureur doivent l’indemniser. En l’absence de contestation la S.A. Compagnie GENERALI IARD sera condamnée solidairement avec le cabinet Bellajuan, dans les conditions et limites de garantie soit la franchise contractuelle correspondant à 10% des indemnités dues. - sur la garantie de la SARL Bathiver & Ecothiver par Areas Le syndicat des copropriétaires demande de retenir la responsabilité de l’assureur de l’entreprise de travaux engageant sa responsabilité contractuelle ou délictuelle. Le syndic et son assureur forment un recours contre la société Areas au titre de la garantie responsabilité civile de droit commun pour le remboursement du coût de la toiture comme pour la réfection des désordres. Ils répondent que la clause d’exclusion relative au coût de reprise des désordres et malfaçons ne leur est pas applicable en ce qu’ils sollicitent une indemnité correspondant à la condamnation qui serait prononcée sur le fondement de l’obligation de conseil ; cette clause leur serait également radicalement inopposable en l’absence de signature des conditions générales démontrant qu’elles ont été acceptées par l’assuré. La compagnie Areas répond sur la garantie responsabilité civile que les conditions générales de la police souscrite excluent la garantie de reprise de la prestation de l’assuré, à l’article 2.43 b qu’elle considère être une clause d’exclusion opposable, prévue dans l’exemplaire des conditions générales que l’assuré reconnaît avoir reçues, en première et dernière page des conditions particulières signées et paraphées du gérant, M. [B]. Elle affirme avoir versé aux débats les conditions générales du contrat multirisques et explique que le numéro qui y est porté démontre qu’il s’agit de l’édition de juillet 2009 qui ont donc été portées à l’attention de l’assuré lors de la signature du contrat en octobre 2011. Elle fait encore valoir que le syndic lui demande la garantie pour la condamnation au titre des travaux de reprise de manière indistincte et non pas sur le fondement de son manquement à l’obligation de conseil. Elle considère qu’en l’absence d’un manquement de son assuré à son obligation de conseil elle n’a pas vocation à mobiliser les garanties souscrites. **** Le tribunal a reçu communication des conditions particulières de la police multirisque des entreprises de la construction souscrite auprès d’Areas, n°08357816H02, bénéficiant à la SARL Bathiver & Ecothiver à compter du 1er octobre 2011 et n°08357816H09 prenant effet à compter du 5 août 2013. La première est signée par le sociétaire et indique expressément au premier paragraphe que l’assureur “accorde sa garantie aux conditions générales, modèle P 654 BA et aux présentes conditions particulières. Le sociétaire reconnaît avoir reçu un exemplaire de chacun de ces documents qui constituent le contrat”. L’avant-dernière mention précédant la signature est ainsi libellée “le sociétaire déclare avoir reçu, préalablement à la signature du contrat, une information complète sur les garanties, les franchises, les exclusions, le tarif, les obligations qui lui incombent”. Les conditions particulières signées deux ans après visent le même numéro des conditions générales mais celles versées au débat sont intitulées P654 BA 709 et P654 BA 512. Les 2 versions excluent à l’article 2.4 pour la responsabilité de l’entreprise, garantie B, -les dommages aux ouvrages ou travaux que l’assuré a exécutés, y compris ceux entraînant l’application des garanties légales, ainsi que les frais divers entraînés par ses dommages - les dommages consécutifs à une violation délibérée de la part de l’assuré des règles de l’art - les dommages résultant de tout arrêt des travaux et survenant après l’expiration d’un délai de 30 jours suivant la cessation d’activité du chantier. Dès lors le tribunal considère que la police souscrite auprès d’Areas ne peut être mise en œuvre pour les manquements contractuels de l’entreprise Bathiver & Ecothiver qui sera donc mise hors de cause. - sur la solidarité Le syndicat prétend à indemnisation de ses préjudices par les défendeurs pris solidairement. Dans la mesure où la SARL Bathiver & Ecothiver n’a pas été régulièrement représentée dans l’instance et que son assureur est mis hors de cause, le syndic se retrouve seul à être condamné à indemniser le syndicat, ce qui exclut toute condamnation solidaire et tout recours. - sur les préjudices de la SCI CDMP Sur la diminution du prix de vente La SCI demande au syndicat la réparation de la perte de valeur de ses lots n° 8 et 10 à raison des travaux affectés de désordres ou inachevés ainsi que la mauvaise rédaction de la mention relative à l’obligation de l’acquéreur en cas de vente au niveau du prêt, à hauteur de 40 000 euros pour le premier lot et 45 000 € pour le second, avec intérêts légaux à compter de la signification de ses conclusions Le syndicat des copropriétaires conclut au débouté n’ayant pas dérogé, dans la résolution n° 26 de l’assemblée du 31 juillet 2012, au principe légal posé à l’article 6-2-2 du décret du 17 mars 1967 ; il soutient que sa copropriétaire a fait le choix d’accorder une réduction sur le prix de vente à l’acquéreur et qu’elle ne peut faire supporter les conséquences de cette décision au syndicat qui est un tiers au contrat et n’est pas intervenu dans la négociation. Elle rappelle que si le prix n’avait pas été baissé la SCI aurait dû exposer les mensualités du prêt jusqu’à son terme en 2023 ce qui aurait diminué in fine le prix de la vente. Enfin il relève que la SCI n’a pas contesté judiciairement cette résolution si bien qu’il est désormais malvenu de le faire. Le cabinet Bellajuan et son assureur plaident que la baisse de prix, librement consentie, n’est pas établie comme conséquence des travaux litigieux. Il a été rappelé que le représentant de la SCI avait adopté les résolutions relatives aux travaux et à leur financement par un prêt du crédit foncier au bénéfice du syndicat. Les pièces communiquées ne démontrent absolument pas que le prix de vente des lots 8 et 10 a été impacté par la mauvaise qualité des travaux tels que constatée par l’expert judiciaire et après que les entreprises Toitures et traditions et EPP soient intervenues pour parfaire les travaux de la SARL Bathiver & Ecothiver. La SCI ne rapporte pas la preuve qu’elle subit un préjudice du fait d’avoir remboursé à son acheteur les mensualités du prêt qu’elle a contracté pour financer ces travaux relatifs aux parties communes et probablement à certaines parties privatives et ne peut donc demander réparation au syndicat ou au syndic. Sur la perte de loyers Ensuite la SCI soutient que si les travaux de toiture avaient été réalisés dans les délais convenus elle aurait pu relouer l’appartement du lot 10 à partir du 1er janvier 2013 et qu’elle a été ainsi privée de la valeur locative de l’appartement de 1.050 € de cette date jusqu’à la vente le 23 juin 2017, si bien qu’elle demande la fixation de son préjudice à la somme de 56 455 € TTC avec intérêts légaux à compter de ses demandes. Elle réplique qu’il est incontestable que les locaux ne pouvaient pas être reloués à raison des infiltrations et des travaux à raison desquels les plafonds avaient été défoncés pour les sondages d’expertise et les travaux de réfection de l’isolation ; elle fait savoir que son gérant était obligé d’habiter une pièce de cet appartement pour permettre aux ouvriers d’accéder aux autres pièces qui leur servaient d’entrepôt. Le syndicat répond que le gérant de la SCI habitait dans l’appartement comme cela été constaté lors des opérations d’expertise et qu’il ne démontre pas que le lot était destiné à la location et ne pouvait être loué en l’état à tel prix. Il ajoute que le préjudice ne peut équivaloir aux hypothétiques loyers à percevoir sans prendre en considération les frais afférents à la location dont l’impôt sur les loyers perçus. Le syndic reprend l’absence de preuve de l’intention de louer et de l’impossibilité d’y procéder. Pour démontrer l’état de son lot n° 10 consistant en un appartement du premier étage, entre janvier 2013 et la vente le 23 juin 2017, la SCI communique uniquement un constat d’huissier dressé le 15 septembre 2011 montrant le décollement extérieur des plaques d’étanchéité, l’absence ou le bris de certaines tuiles, le mauvais état des gouttières fixées sous le toit en ardoises et des traces au niveau du revêtement du toit. L’huissier qui a visité le bien le 23 décembre 2014 constate la pose d’un seul VELUX, la non réalisation des isolations de la toiture et en pourtour du VELUX. Le contrat signé avec la SARL prévoyait le remplacement de 4 lucarnes par des VELUX à neuf, de 2 SkyDome par des VELUX à l’arrière du bâtiment avec l’isolation extérieure sur l’ensemble de la façade et la pose d’une isolation de laine de verre sur la totalité de la toiture avec un écran sous toiture. Il ressort du compte-rendu de chantier du 11/04/2014 que M. [K] a mis le plafond de son domicile à nu ce qui a permis de constater l’absence totale d’isolation dans cette partie du bâtiment. Dans ces conditions il paraît que le 23 décembre 2014 l’appartement n’était effectivement pas en état d’être occupé. Cependant la société Toitures et traditions a facturé le 27 avril 2015 la pose de châssis de toit à la SCI et l’expert judiciaire n’a pas noté l’absence d’isolation lors de ses accedits, ce qui démontre que les équipements ont été posés entre temps. Surtout la SCI ne démontre pas avoir acquis ce bien à seules fins locatives, aucun bail n’étant communiqué. Ceci s’oppose donc à l’octroi de sommes en compensation de loyers qui n’auraient pas été perçus du fait des fautes imputables au syndicat des copropriétaires ou au syndic. Sur le remboursement des travaux La SCI demande également au syndicat le remboursement des sommes de 300 € et 4.456,40 € réglée pour la pose des VELUX du lot 10 et de 10.860,79 € pour la réfection des faux plafonds de cet appartement. Elle fait valoir que ce logement était atteint par des infiltrations venant de la toiture et que des sondages ont été effectués dans le faux plafond de sorte qu’elle était dans l’obligation d’effectuer ces travaux à fin de le mettre hors d’eau. Le syndicat se fonde sur l’article 9 du code de procédure civile pour reprocher à son adversaire d’une part de ne pas rapporter la preuve de la présence d’infiltrations qui auraient nécessité de mettre l’appartement hors d’eau, le constat non contradictoire et non établi par un professionnel ne permettant pas de démontrer la réalité, surtout en l’absence de déclaration de sinistre auprès du syndicat ou de l’assureur multirisques habitation. Il fait ensuite valoir que la réfection des faux plafonds aurait nécessairement dû être prise en charge par cet assureur comme résultant de dégâts des eaux ou infiltrations. Au soutien de sa demande relative aux fenêtres de toit, la SCI CDMP communique un chèque de 300 € établi à l’ordre de Toitures et traditions le 12/11/2014 et le gérant a précisé à l’huissier constatant le 23/12/2014 avoir “dû verser un chèque de 300 € pour que l’entreprise accepte la pose dudit velux” ; de plus la société Toitures et traditions lui a adressé un devis et une facture d’un montant de 2.260 € TTC pour la pose d’un châssis de toit et les éléments de raccordements pour l’ardoise fournis par le client. Ces deux éléments établissent à suffisance que le copropriétaire a exposé la somme de 2.560 € et non de 4.756,40 € pour cette installation qui était pourtant incluse dans le marché de Bathiver & Ecothiver (remplacement de 4 lucarnes par des VELUX) mais qui n’a pas été mise en place suite aux manquements du syndic. Pour démontrer la nécessité de procéder à la réfection des faux plafonds du fait des manquements du syndicat des copropriétaires, la SCI verse aux débats le constat d’huissier dressé le 15 septembre 2011 qui ne concerne que les extérieurs ainsi que des factures et tickets de caisse de matériel de bricolage, de plaques de plâtre, de laine de verre datant des mois de mai à août 2015. L’huissier intervenu à sa demande le 23 décembre 2014 reproduit les déclarations du gérant selon lequel il a posé lui-même la laine de verre et les plaques de BA 13 et qu’il est bloqué dans ses travaux en attendant la pose des VELUX qui n’a pas encore eu lieu ; les photographies montrent effectivement l’absence de laine de verre d’isolant à certains endroits de la toiture. Par ailleurs il n’est pas allégué ni démontré que les entreprises intervenues par la suite sur financement de la copropriété aient réalisé ces prestations. Au vu de ces pièces il sera considéré que la négligence fautive du syndicat dans le suivi du chantier, qui peut-être imputable à faute au syndicat, a obligé le copropriétaire du lot 10 à exposer ces dépenses pour obtenir la réalisation de la prestation pour un total justifié cumulé de 2.355,57 € TTC et non les 10 860,79 réclamés mais non justifiés, et ce alors qu’il a réglé sa quote-part du coût des travaux. Sur les conséquences du blocage de la somme de 30 000 € La société copropriétaire demande principalement au syndicat et subsidiairement au syndic la réparation de la séquestration de la somme de 30 000 € bloquée à la demande de l’acquéreur pour garantir le paiement des frais de procédure entre le 27 juin 2017 date de la vente et le 31 août 2023 pour un total de 6.544,27 € calculé au taux légal. Le syndicat lui répond que la séquestration n’est pas préjudiciable et affirme avoir agi dans le délai imparti par la loi sans que l’on puisse lui reprocher une tardiveté; le syndic conclut dans le même sens. Dans la mesure où la SCI ne communique pas l’acte de vente contenant les modalités de la séquestration de cette somme permettant de savoir si elle est en lien avec d’éventuelles fautes du syndicat des copropriétaires ou du syndic, elle ne peut voir sa prétention prospérer. C’est donc une indemnité globale de 4.915,57 € que le syndicat sera condamné à verser à son ancien copropriétaire avec intérêts légaux à compter de la présente décision. - sur les recours Du syndicat des copropriétaires Le syndicat des copropriétaires demande à être relevé et garanti de toute condamnation à l’encontre de la SCI par le syndic et la SARL Bathiver & Ecothiver qu’il considère être seuls responsable des préjudices, pris solidairement avec leurs assureurs. Comme il a été précédemment vu le syndic forme un recours contre les 5 autres parties pour toutes les condamnations qui seraient mises à sa charge. La compagnie Areas conclut au rejet. Les éléments ci-dessus développés démontrent à suffisance que le syndicat n’engage sa responsabilité envers ce copropriétaire que du fait des fautes de son mandataire, le syndic, qui a mal assuré la mission qui lui avait été confiée moyennant rémunération. Il est donc normal que l’organe représentant les copropriétaires ne supporte finalement pas toute la charge financière et que le syndic soit condamné à le relever et garantir des indemnités prévues au seul bénéfice de la SCI, à hauteur du pourcentage de 30% précédemment retenu. Du syndic Si le syndic et son assureur Generali demandent à être relevés et garantis par toutes les autres parties défenderesses, il vient d’être jugé que celles régulièrement attraites à la cause ne se voient reprocher aucune faute de nature à engager leur responsabilité envers le syndic qui sera donc débouté de ses recours. - sur les autres prétentions Le cabinet Bellajuan et Generali, parties succombantes, seront condamnées solidairement aux dépens de l’instance, lesquels incluront le coût de l’expert judiciaire et de l’assignation en référé. Le bénéfice de distraction sera accordé à Me [N], Me [O] et Me [F]. Ces deux mêmes parties seront condamnées, sous la même solidarité, à allouer une indemnité de procédure de 1.500 € à Areas et BPCE IARD et de 6.000 € au syndicat des copropriétaires. Il est équitable de condamner le syndicat des copropriétaires, débouté de certaines de ses prétentions, à verser une indemnité de 3.000 euros à la SCI, de 1.500 euros au GAN et à MIC qu’elle a attrait, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. In solidum avec le syndic elle sera condamnée à une indemnité de procédure de 1.500 € à la SARL Toitures et traditions. Enfin le cabinet Bellajuan et Generali seront corrélativement déboutés de ce chef. L’ancienneté du litige conduit à assortir la présente décision de l’exécution provisoire. PAR CES MOTIFS le tribunal statuant publiquement, par décision réputée contradictoire et susceptible d’appel, Déclare irrecevables les demandes présentées contre les sociétés Bathiver & Ecothiver et EPP dont la liquidation judiciaire a été clôturée avant l’introduction de l’instance, Accueille l’intervention volontaire de la compagnie MIC insurance company et met hors de cause la compagnie Millenium insurance company LTD, Accueille l’intervention volontaire de la SCI CDMP, Déclare le cabinet Bellajuan et la SA Generali IARD recevables à présenter des demandes contre la SARL Toitures et traditions, Déclare le cabinet Bellajuan et la SARL Bathiver & Ecothiver responsables envers le syndicat des copropriétaires, Condamne le cabinet Bellajuan à allouer au syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] une indemnité de 68 662 € TTC au titre des travaux de réparation et de 572 € en règlement de la facture de l’entreprise BBS, à proportion de 30%, et le déboute du reste de ses demandes, Déclare le syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] responsable envers la SCI CDMP et le condamne à lui verser une indemnité de 4.915,57 € au titre des travaux réalisés à sa place, avec intérêts légaux à compter de la présente décision, Déboute la SCI CDMP de ses demandes d’indemnisation de la perte de valeur des lots 8 et 10, de la perte de loyers pour le lot 10 et d’indemnisation du blocage de la somme, Condamne le cabinet Bellajuan à relever et garantir indemne le syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] des sommes qu’il est condamné à verser à la SCI CDMP à proportion de 30%, Condamne la S.A. Compagnie GENERALI IARD, solidairement avec le cabinet Bellajuan, dans les conditions et limites de garantie soit la franchise contractuelle correspondant à 10% des indemnités dues, Déclare sans objet les demandes subsidiaires, Rejette les demandes tournées contre la SARL Toitures et traditions et son assureur l’assurance banque populaire IARD, contre MIC INSURANCE COMPANY assureur de la SARL EPP et contre Areas es qualité d’assureur de la SARL Bathiver & Ecothiver, Déboute le cabinet Bellajuan de ses recours, Condamne solidairement le cabinet Bellajuan et la S.A. Compagnie GENERALI IARD aux dépens de l’instance, lesquels incluront le coût de l’expert judiciaire et de l’assignation en référé, Accorde le bénéfice de distraction à Me [N], Me [O] et Me [F], Condamne solidairement le cabinet Bellajuan et la S.A. Compagnie GENERALI IARD à allouer une indemnité de procédure de 1.500 € à Areas et à l’assurance banque populaire IARD et de 6.000 € au syndicat des copropriétaires, Condamne le syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] à verser une indemnité de 3.000 euros à la SCI CDMP, de 1.500 euros à la compagnie GAN ASSURANCES IARD et à MIC INSURANCE COMPANY, Condamne le syndicat des copropriétaires in solidum avec le cabinet Bellajuan à une indemnité de procédure de 1.500 à la SARL Toitures et traditions, Déboute le cabinet Bellajuan et la S.A. Compagnie GENERALI IARD de leur demande fondée sur l’article 700 du code de procédure civile, Ordonne l’exécution provisoire de la présente décision, Rejette toute demande plus ample ou contraire. Prononcé par mise à disposition au greffe le 12 SEPTEMBRE 2024 par Mme DUMENY, Vice Présidente, assistée de Madame GAVACHE, greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
false
null
[]
{}
{ "motivations": [ { "start": 6262, "end": 32764 } ], "moyens": null, "dispositif": [ { "start": 32764, "end": 36613 } ], "annexes": null, "expose": [ { "start": 1627, "end": 6262 } ], "introduction": [ { "start": 0, "end": 1627 } ] }
[]
null
[]
null
Tribunal judiciaire
[ "23/08608" ]
null
Autre
2024-09-12
null
23/08608
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
null
6ème CHAMBRE CIVILE
null
[]
66e32c9881ea90490410b4e9
null
"2024-09-12T18:05:01.984000"
"2024-09-12T00:00:00"
null
2024-09-12
60A
[]
false
null
null
6EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 12 Septembre 2024 60A RG n° N° RG 23/08608 Minute n° AFFAIRE : [V] [G] [U] [Z] [R] [U] C/ CPAM de la Gironde S.A. AXA FRANCE IARD Grosse Délivrée le : à Avocats : la SELARL AUSONE AVOCATS la SELARL CAZALS RUDEBECK COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et de la mise à disposition : Madame Fanny CALES juge, statuant en juge unique. Madame Elisabeth LAPORTE, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition. DEBATS : à l’audience publique du 13 Juin 2024 JUGEMENT : Réputé contradictoire en premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDEURS Monsieur [V] [G] [U] né le [Date naissance 2] 1980 à [Localité 6] [Adresse 3] [Localité 6] Madame [Z] [R] [U] née le [Date naissance 4] 1981 à [Localité 8] de nationalité Française [Adresse 3] [Localité 6] [Z] [R] [U] et [V] [G] [U] agissant tant en leur nom personnel qu’es qualités de représentants légaux de leurs enfants mineurs [B] [U], né le [Date naissance 1]/2010 à [Localité 6] (33) et [P] [U] , né le 29/09/208 à [Localité 8] représentés par Maître Charlotte CAZALS de la SELARL CAZALS RUDEBECK, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES CPAM de la Gironde prise en la personne de son directeur en exercice domicilié es qualités audit siège [Adresse 9] [Localité 6] défaillante S.A. AXA FRANCE IARD prise en la personne de son représentant légal domicilié es qualités audit siège [Adresse 5] [Localité 7] représentée par Maître Claire LE BARAZER de la SELARL AUSONE AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Le 03/09/2021, Madame [U] conductrice et ses enfants [P] et [B] [U], passagers, ont été victimes d’un accident de la circulation, leur véhicule ayant été percuté par un camion assuré auprès de la S.A. AXA FRANCE IARD. Madame [U], à la suite de l’accident, souffrait : - De cervicalgies et dorsalgies, - De contracture intense au niveau des deux muscles trapèzes et douleurs jusqu’en regard de T2. [B] [U], était transporté aux urgences où il présentait à son arrivée : - Une plaie du menton ayant nécessité 7 points de suture, - Un traumatisme crânien et du rachis cervical, - Des contractures musculaires de la ceinture scapulaire, - des rachialgie et céphalée, - Un état de stress post traumatique. [P] [U], présentait à la suite du choc : - Des contractures musculaires de type coup du lapin, - Contusion frontale et dorsale, - Des dermabrasions au niveau des jambes, - Un état de choc de stress post traumatique. Leur droit à indemnisation n’étant pas contesté, des opérations d’expertises amiables et contradictoires étaient organisées par leur assureur la compagnie GAN Assurances au titre de la convention IRCA. Estimant que les propositions d’indemnisation formulées étaient insuffisantes, les consorts [U] ont, par actes d'huissier délivrés les 16 et 17/10/2023, fait assigner devant le présent tribunal la S.A. AXA FRANCE IARD pour voir indemniser leurs préjudices ainsi que, en qualité de tiers payeurs, la CPAM de la Gironde. L’ordonnance de clôture a été rendue le 19/03/2024 et l’affaire a été appelée à l’audience du13/06/ 2024 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date de ce jour, les parties en ayant été informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile. PRETENTIONS DES PARTIES Par assignation valant conclusions, les consorts [U] demandent au tribunal de : - LIQUIDER le préjudice définitif de Mme [U] à la somme totale de 25 544, 30 € - CONDAMNER AXA FRANCE IARD après déduction des provisions d’ores et déjà versées et de la créance des tiers payeurs, au paiement de la somme de 8 937, 43 € au titre du préjudice définitif de Mme [U], - CONDAMNER AXA FRANCE IARD au paiement de la somme de 5 000 € au titre du préjudice d’affection de Mme [U] en tant que victime par ricochet, - LIQUIDER le préjudice définitif de [P] [U] à la somme totale de 16 678, 76 € - CONDAMNER AXA FRANCE IARD après déduction des provisions d’ores et déjà versées et de la créance des tiers payeurs, au paiement de la somme de 6 828, 45 € au titre du préjudice définitif, de [P] [U] - CONDAMNER AXA FRANCE IARD au paiement de la somme de 3 000 € au titre du préjudice d’affection de [P] [U] en tant que victime par ricochet, - LIQUIDER le préjudice définitif de [B] [U] à la somme totale de 28 163, 02 € CONDAMNER AXA FRANCE IARD après déduction des provisions d’ores et déjà versées et de la créance des tiers payeurs, au paiement de la somme de 17 319 11 € au titre du préjudice définitif de [B] [U] - CONDAMNER AXA FRANCE IARD au paiement de la somme de 3 000 € au titre du préjudice d’affection de [B] [U] en tant que victime par ricochet. - CONDAMNER AXA FRANCE au paiement de la somme de 5 000 € au titre du préjudice d’affection de Monsieur [V] [G] [U] en tant que victime par ricochet - CONDAMNER AXA FRANCE IARD au règlement d’une somme de 2 500,00 € au titre de l’article 700 du CPC ainsi qu’aux entiers dépens. Au terme des conclusions responsives notifiées par voie électronique le 20/02/2024, la S.A. AXA FRANCE IARD, demande au tribunal de : - FIXER le préjudice de Madame [U] à la somme totale de 13.637,43 € - ALLOUER à Madame [U], déduction faite des provisions d’ores et déjà versées la somme de 437,43 € - FIXER le préjudice de [P] [U] à la somme totale de 9.328,45 € - ALLOUER à [P] [U], déduction faite des provisions d’ores et déjà versées la somme de 328,45 € - FIXER le préjudice de [B] [U] à la somme totale de 12.419,11 € - ALLOUER à [B] [U], déduction faite des provisions d’ores et déjà versées la somme de 1.619,11 € - DEBOUTER les consorts [U] de leurs demandes respectives au titre d’un préjudice d’affection. - Subsidiairement, réduire ce préjudice à de plus justes proportions. - En tout état de cause : DEBOUTER les consorts [U] de leur demande au titre de l’article 700 du CPC et des dépens. Pour l’exposé des moyens venant au soutien de ces demandes, il est renvoyé aux conclusions écrites des parties. La CPAM de la Gironde n’a pas constitué avocat. Il sera statué par jugement réputé contradictoire. MOTIFS DE LA DECISION Il résulte des dispositions de l’article 472 du code de procédure civile que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. I- SUR LES PREJUDICES CORPORELS Sur l’implication du véhicule assuré par la S.A. AXA FRANCE IARD et le droit à indemnisation des consorts [U], Aux termes de l’article 1er de la loi du 5 juillet 1985, “Les dispositions du présent chapitre s’appliquent, même lorsqu’elles sont transportées en vertu d’un contrat, aux victimes d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorques, à l’exception des chemins de fer et des tramways circulant sur des voies qui lui sont propres”. Les articles 2 à 4 de la loi du 5 juillet 1985 disposent notamment que lorsque plusieurs véhicules terrestres à moteur sont impliqués dans un accident de la circulation, chaque conducteur a droit à l’indemnisation des dommages qu’il a subis, directement ou par ricochet, sauf le conducteur qui a commis une faute ayant contribué à la réalisation de son préjudice, une telle faute ayant pour effet de limiter ou d’exclure l’indemnisation de ses dommages. En l’espèce, la S.A. AXA FRANCE IARD ne conteste pas le droit à indemnisation entier des consorts [U] et être tenue à cette indemnisation. Il convient en conséquence de la condamner à indemniser leur entier préjudice. Sur la liquidation du préjudice de Madame [R] [U] Le rapport des Docteurs [H] et [Y] indique que Madame [U] née le 21/10/1981, exerçant la profession de professeur d’espagnol au moment des faits, a présenté suite aux faits : - De cervicalgies et dorsalgies, - De contracture intense au niveau des deux muscles trapèzes et douleurs jusqu’en regard de T2. Après consolidation fixée au 14/11/2022, l’expert retient un déficit fonctionnel permanent de 4 % en raison de : - 2 % physique : discrète limitation dans les mouvements de rotation latérale en fin de course et douleurs cervicodorsales intermittentes, - 2% psychique : hypervigilance lors des trajets en voiture. Au vu de ce rapport, le préjudice corporel de Madame [U] sera évalué ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, le recours subrogatoire des tiers payeurs s’exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge. I - Préjudices patrimoniaux : Dépenses de santé actuelles (DSA) : Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. Il s’évince du relevé de débours de la CPAM que cette dernière a exposé entre le 07/09/2021 et le 14/11/2022, pour le compte de son assuré social Madame [U], un total de 1406,87€ (frais médicaux, pharmaceutiques et d’appareillage) qu'il y a lieu de retenir. Madame [U] fait état des dépenses demeurées à sa charge qu'il convient de retenir à hauteur de : 512 € - Franchise : 37 € (mentionnée sur le décompte de la Cpam ) - Séances ostéopathies 195 € - Suivi psychologique 280 € Dès lors, et en l'absence d'opposition de la S.A. AXA, ce poste de préjudice sera fixé à la somme totale de 1 918,87 €. 2 - Frais divers (F.D.) : Honoraires du médecin conseil. Les honoraires du médecin conseil de la victime sont une conséquence de l’accident. La victime a droit au cours de l’expertise à l’assistance d’un médecin dont les honoraires doivent être intégralement remboursés sur production de la note d’honoraires, sauf abus. En l’absence d’opposition, ce poste de préjudice sera réparé à hauteur de la somme de 1237,50 euros. Frais de déplacement Vu les justificatifs versés et en l'absence d’opposition du défendeur, il convient de retenir la somme de 216,68 € au titre des frais de déplacement. Assistance temporaire d’une tierce personne pour les besoins de la vie courante. Il s’agit du préjudice lié à la nécessité, pour la victime, du fait de son handicap, d’être assistée par une tierce personne, spécialisée (infirmière, kinésithérapeute...) ou non s’agissant notamment du ménage, des actes de la vie courante, d’une incitation ou simple surveillance nocturne... Il est constant que ces frais sont fixés en fonction des besoins de la victime et du rapport d’expertise et que l’indemnisation de ce poste de préjudice n’est pas subordonnée à la production de justificatifs et n’est pas réduite en cas d’assistance bénévole par un membre de la famille. Il convient en outre de rappeler que la tierce personne s’entend de l’aide pour tous les actes essentiels de la vie courante. En l’espèce, Madame [U] sollicite à voir reconnaitre un préjudice au titre du besoin en aide humaine à hauteur de 2h par semaine pour la période du 03/09/2021 au 03/10/2021. Elle expose qu’en raison de son état psychique postérieurement à l’accident, elle se trouvait dans l’impossibilité d’assurer seule les déplacements nécessaires notamment pour : - Se rendre à ses différents rendez-vous médicaux, - Emmener les enfants à leurs rendez-vous médicaux en lien avec l’accident, - Assurer les trajets pour emmener ses enfants à leurs activités extrascolaires, - Aller faire les courses. Elle verse une attestation de son conjoint, indiquant avoir assumé seul ces trajets. Les observations des médecins conseils sur ce poste de préjudice divergent. Le Dr [H], mentionne un besoin en aide humaine du 03/09/2021 au 03/10/2022, bien que n’ayant pas pu être quantifié faute de justificatif. Le médecin conseil de la compagnie GAN assurance estime que les gênes décrites ne justifiaient pas l’intervention d’un tiers de façon indispensable pour les déplacements pendant cette période. Néanmoins, il convient de relever que Madame [U] a fait l’objet d’un suivi psychologique et que le Dr [F] a mentionné dans son certificat médical du 05/05/2022, des éléments évocateurs de stress post-traumatique avec troubles du sommeil, manifestations anxieuses au volant, réminiscences de la scène de l’accident et difficulté à emprunter le même trajet. L’attestation de Madame [M] fait mention également de l’appréhension liée à la conduite. Les conclusions du rapport d’expertise mentionnent par ailleurs une période de DFT de classe III du 03 au 17/09/2021 puis de classe I du 18/09/2021 au 14/11/2022. Il sera retenu un taux horaire de 18 € s’agissant d’une aide nécessaire qui ne requiert aucune qualification spécialisée. A raison d’un besoin de 2h par semaine pour la période du 03/09/2021 au 03/10/2021 comme sollicité, il convient de fixer ce poste de préjudice à la somme de 159,43 €. II - Préjudices extra-patrimoniaux : A - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) : Déficit fonctionnel temporaire (DFT) : Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Calculée sur la base de 25 € par jour pour une DFT à 100%, et conformément à l’accord des parties, il doit être arrêté à un total de 1 151,25 €. Souffrances endurées (SE) : Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L'expert les a évalué à 2,5/7 en raison notamment des douleurs physiques et psychiques de la date de l’accident à la date de consolidation et les manifestations réactionnelles décrites outre les consultations réalisées sur le plan psychique. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 4000 €. Préjudice esthétique temporaire ( P.E.T.) L'expert a mentionné un préjudice esthétique temporaire en raison du port du collier cervical. la durée n'est pas précisée ni par la demanderesse ni par le rapport d'expertise. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 800 €. B - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) : Le déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) : Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L'expert a retenu un déficit fonctionnel permanent de 4% pour les raisons ci avant rappelées. Vu l’accord des parties, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 6320€, qui comprend les troubles dans les conditions d’existence et les douleurs séquellaires. Préjudice d’agrément ( P.A.) : Il vise exclusivement à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs. Le docteur [H] retient une gêne à la pratique des activités de loisird, gymnastique, peinture et tennis. Le Dr [Y] estime qu’il n’y a pas de limitation ou d’impossibilité à la reprise de ces activités sportives. Madame [U] verse deux attestations de proches faisant état d’une pratique du tennis et de la gymnastique régulièrement avant l’accident et de l’arrêt de ces activités en raison de ses douleurs. Néanmoins, en l’absence de caractérisation d’une impossibilité à la pratique et ne s’agissant que d’une gêne, il convient de limiter l’indemnité à la somme de 1000 €. Sur la créance des tiers payeurs et la répartition des créances: La créance des tiers payeurs au titre des prestations évoquées ci avant pour chaque poste de préjudice s’imputera conformément au tableau ci-aprés : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance victime PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 1 918,87 € 1 406,87 € 512,00 € -FD frais divers hors ATP 1 454,18 € 0,00 € 1 454,18 € - ATP assistance tiers personne 159,43 € 159,43 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 1 151,25 € 1 151,25 € - SE souffrances endurées 4 000,00 € 4 000,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 800,00 € 800,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 6 320,00 € 6 320,00 € - PA préjudice d'agrément 2 000,00 € 1 000,00 € - TOTAL 16 803,73 € 1 406,87 € 15 396,86 € Provision 13 200,00 € TOTAL après provision 2 196,86 € Après déduction de la créance des tiers-payeurs (1 406,87 €) et déduction des provisions versées, le solde dû à Madame [U] et à la charge de la S.A. FRANCE IARD s’élève à la somme de 2 196,86 €. Sur la liquidation du préjudice de [P] [U] Le rapport des docteurs [H] et [Y] indiquent que [P] [U] né le 29/09/2008, collégien au moment des faits, a présenté suite aux faits : - Des contractures musculaires de type coup du lapin, - Contusion frontale et dorsale, - Des dermabrasions au niveau des jambes, - Un état de choc de stress post traumatique. Après consolidation fixée au 03/07/2022, l’expert retient un déficit fonctionnel permanent de 2 % en raison de douleurs résiduelles et manifestations psychologiques et d’appréhension résiduelle. Au vu de ce rapport, le préjudice corporel de [P] [U] sera évalué ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, le recours subrogatoire des tiers payeurs s’exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge. I - Préjudices patrimoniaux : A - Préjudices patrimoniaux temporaires : Dépenses de santé actuelles (DSA) : Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. Il s’évince du relevé de débours de la CPAM que cette dernière a exposé entre le 07/09/2021 et le 22/06/2022 pour le compte de son assuré social [P] [U], un total de 50,31 € (frais médicaux et appareillage) qu'il y a lieu de retenir. [P] [U] fait état des dépenses demeurées à sa charge qu'il convient de retenir à hauteur de - Franchise CPAM, - Séances ostéopathies, - Suivi psychologique. Total retenu par les parties : 285 € Dès lors, ce poste de préjudice sera fixé à la somme totale de 335 , 31 €. 2 - Frais divers (F.D.) : Honoraires du médecin conseil. Les honoraires du médecin conseil de la victime sont une conséquence de l’accident. La victime a droit au cours de l’expertise à l’assistance d’un médecin dont les honoraires doivent être intégralement remboursés sur production de la note d’honoraires, sauf abus. Au vu de l’accord des parties, ce poste de préjudice sera réparé à hauteur de la somme de 750 €. Frais de déplacement Vu l’accord des parties, et les éléments versés, il convient de fixer ce préjudice à la somme de 33,45 euros. II - Préjudices extra-patrimoniaux : A - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) : Déficit fonctionnel temporaire (DFT) : Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Calculée sur la base de 25 € par jour pour une DFT à 100%, et selon calcul commun des parties, il doit être arrêté au regard des conclusions de l'expert à un total de 760 €. Souffrances endurées (SE) : Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L'expert les a évalué à 2/7 en raison notamment des douleurs physiques et psychiques de la date de l’accident à la date de la consolidation et les manifestations réactionnelles décrites. S’agissant de “l’inquiétude” sur l’état de son frère et de sa mère, cette demande sera envisagée sur fondement du préjudice d’affection. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 3 200 €. Préjudice esthétique temporaire ( P.E.T.) Le rapport ne conclut pas à un préjudice esthétique, néanmoins, il n’est pas contesté que [P] [U] présentait des dermabrasions au jambe outre des contusions dorsales, pour lesquels il verse une photographie et frontale (selon certificat médical initial). Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 250 €. B - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) : Le déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) : Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L'expert a retenu un déficit fonctionnel permanent de 2% pour les raisons ci avant rappelées. Il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 4 300 € selon calcul commun des parties. Préjudice d’agrément ( P.A.) : En l’espèce, [P] [U] fait valoir qu’il pratiquait plusieurs activités de loisirs, tels que rugby en club, au rythme d’un entrainement par semaine ainsi que des matchs le weekend et le piano. Il justifie de ces activités régulières et indique avoir réduit sa pratique du piano en raison des douleurs lombaires séquellaires et ne pas avoir pratiqué le rugby pendant une année ( soit avant la consolidation, préjudice indemnisé dans le cadre du DFT). Les experts n’ont pas retenu d'impossibilité de pratiquer ces activités de loisirs, il est seulement relevé une gêne à la pratique. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 1 000 €. Sur la créance des tiers payeurs et la répartition des créances: La créance des tiers payeurs au titre des prestations évoquées ci avant pour chaque poste de préjudice s’imputera conformément au tableau ci-après : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance [P] [U] PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 335,31 € 50,31 € 285,00 € -FD frais divers hors ATP 783,45 € 0,00 € 783,45 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 760,00 € 760,00 € - SE souffrances endurées 3 200,00 € 3 200,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 250,00 € 250,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 4 300,00 € 4 300,00 € - PA préjudice d'agrément 2 000,00 € 1 000,00 € - TOTAL 10 628,76 € 50,31 € 10 578,45 € Provision 9 800,00 € TOTAL aprés provision 778 Après déduction de la créance des tiers-payeurs (50,31 €) et déduction des provisions versées, le solde dû à [P] [U] et à la charge de la S.A. AXA, s’élève à la somme de 778,45 €. Sur la liquidation du préjudice de [B] [U] Le rapport d’expertise indique que [B] [U] né le [Date naissance 1]/2010, collégien au moment des faits, a présenté suite aux faits : - Des contractures musculaires de type coup du lapin, - Contusion frontale et dorsale, - Des dermabrasions au niveau des jambes, - Un état de choc de stress post traumatique. Après consolidation fixée au 03/07/2022 l’expert retient un déficit fonctionnel permanent de 2 % en raison de douleurs résiduelles et manifestations psyhoclogiques et appréhension résiduelle. Au vu de ce rapport, le préjudice corporel de [B] [U] sera évalué ainsi qu’il suit, étant observé qu’en application de l’article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, le recours subrogatoire des tiers payeurs s’exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge. I - Préjudices patrimoniaux : Dépenses de santé actuelles (DSA) : Ces dépenses correspondent aux frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation pris en charge par les organismes sociaux ou restés à la charge effective de la victime. Il s’évince du relevé de débours de la CPAM que cette dernière a exposé le 03/09/2021 pour le compte de son assuré social [B] [U], un total de 43,91 € (frais médicaux et pharmaceutiques) qu'il y a lieu de retenir. [B] [U] fait état des dépenses demeurées à sa charge qu'il convient de retenir à hauteur de : - Séances ostéopathiques: 175 € - Frais suivi psychologique: 100 € Dès lors, ce poste de préjudice sera fixé à la somme totale de 318,91 €. 2 - Frais divers (F.D.) : Honoraires du médecin conseil. Les honoraires du médecin conseil de la victime sont une conséquence de l’accident. La victime a droit au cours de l’expertise à l’assistance d’un médecin dont les honoraires doivent être intégralement remboursés sur production de la note d’honoraires, sauf abus. Au vu de la facture produite, et de l’accord des parties, ce poste de préjudice sera réparé à hauteur de la somme de 750€. Frais de déplacement Vu l’accord des parties, il convient de fixer ce poste de préjudice à la somme de 34,11 €. II - Préjudices extra-patrimoniaux : A - Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) : Déficit fonctionnel temporaire (DFT) : Ce poste de préjudice indemnise l'aspect non économique de l'incapacité temporaire, c'est-à-dire l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle que subit la victime jusqu'à sa consolidation. Ce préjudice correspond à la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Calculée sur la base de 25 € par jour pour une DFT à 100%, et selon calcul commun des parties, il convient de fixer ce poste de préjudice à la somme de 760 €. Souffrances endurées (SE) : Elles sont caractérisées par les souffrances tant physiques que morales endurées par la victime du fait des atteintes à son intégrité, sa dignité, des traitements subis. L'expert les a évalué à 2/7 en raison notamment des douleurs physiques et psychiques et manifestations réactionnelles. Vu le certificat médical initial, la plaie et traumatisme crânien, les soins subis, le transport seul à l’hôpital alors qu’il était agé de seulement 10 ans, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 4 500 €. Préjudice esthétique temporaire ( P.E.T.) L'expert a retenu une préjudice esthétique temporaire de 2/7 en raison de la plaie suturée au menton, avec cicatrisation progressive en un mois. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 1 600 €. Préjudice scolaire, En l’espèce, [B] [U], collégien au moment de l’accident, fait valoir la perte de jours de scolarité en raison des rendez-vous médicaux, outre une gêne lors des enseignements en raison de ses douleurs et de son état psychique. Il n’est cependant pas invoqué de perte d’année scolaire de nature à qualifier un préjudice distinct de celui du déficit fonctionnel temporaire qui a déja vocation à indemniser la gêne dans tous les actes de la vie courante que rencontre la victime pendant sa maladie traumatique et à la privation temporaire de sa qualité de vie. Enfin, l’inquiétude et anxiété s’agissant de l’état de santé de ses proches sera apprécié sous la demande au titre du préjudice d’affection. Par conséquent, la demande à ce titre sera rejetée. B - Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) : Le déficit fonctionnel permanent (D.F.P.) : Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d’existence. Plus précisément, il s'agit du préjudice non économique lié à la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel résultant de l'atteinte à l'intégrité anatomo-physiologique médicalement constatable, à laquelle s'ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques normalement liées à l'atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours. L'expert a retenu un déficit fonctionnel permanent de 2% pour les raisons ci avant rappelées. Vu l'accord des parties, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 4 300 €. Préjudice esthétique permanent ( P.E.P.) : L'expert a retenu une préjudice esthétique permanent de 1,5/7 en raison de la cicatrice au menton. Dès lors, il convient de fixer l'indemnité à ce titre à 2 000 €. Préjudice d’agrément ( P.A.) : Il vise exclusivement à réparer le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs. En l’espèce, [B] fait valoir qu’il pratiquait du tennis en club, ainsi que du rugby au sein d’une association sportive avant l’accident et que depuis l’accident, il est gêné dans la pratique de ces activités en raison de ses douleurs. L'un des experts retient une gêne à la pratique mais aucune impossibilité de pratiquer ces sports n’a été caractérisé, activités qu’il exerce d’ailleurs toujours. Dès lors, il convient de limiter l'indemnité à ce titre à 1 000 €. Sur la créance des tiers payeurs et la répartition des créances: La créance des tiers payeurs au titre des prestations évoquées ci avant pour chaque poste de préjudice s’imputera conformément au tableau ci-aprés : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance [B] [U] PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 318,91 € 43,91 € 275,00 € -FD frais divers hors ATP 784,11 € 0,00 € 784,11 € permanents PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 760,00 € 760,00 € - SE souffrances endurées 4 500,00 € 4 500,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 1 600,00 € 1 600,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 4 300,00 € 4 300,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 2 000,00 € 2 000,00 € - PA préjudice d'agrément 1 000,00 € 1 000,00 € - préj. Scolaire 0,00 € 0,00 € - TOTAL 15 263,02 € 43,91 € 15 219,11 € Provision 10 800,00 € TOTAL aprés provision 4 419,11 € Après déduction de la créance des tiers-payeurs (43,91€) et déduction des provisions versées, le solde dû à [B] [U] et à la charge de la S.A. AXA, s’élève à la somme de 4419,11 euros . II- SUR LES PREJUDICES D’AFFECTION Le préjudice d’affection constitue le préjudice moral subi par certains proches, parents ou non, justifiant d’un lien affectif réel, au contact de la souffrance de la victime directe. Il n’est pas nécessaire que ces souffrances aient un caractère exceptionnel pour être indemnisées. Au vu des liens familiaux, de l’âge des victimes au moment de l’accident, de l’importance des blessures et de la durée de la convalescence, il convient d’allouer à : - Monsieur [U], père : la somme de 1500 €, - Madame [U], la somme de 1500 €, - [B] [U] : 500 € - [P] [U] : 500 €. Sur les autres dispositions du jugement Succombant à la procédure, la S.A. AXA FRANCE IARD sera condamnée aux dépens. D’autre part, il serait inéquitable de laisser à la charge des consorts [U], les frais non compris dans les dépens. Il convient en conséquence de condamner la S.A. AXA FRANCE IARD à une indemnité en leur faveur de 2500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. L’organisme social n'a formulé aucune demande, ce qui laisse présumer qu'il a été ou sera désintéressé dans le cadre des dispositions du Protocole de 1983 ou de celui prévu à l’article 376-1 alinéa 6 du Code de la Sécurité Sociale modifié par la loi du 21 Décembre 2006. PAR CES MOTIFS : Le tribunal, FIXE le préjudice subi par Madame [Z] [R] [U], suite à l’accident dont elle a été victime le 03/09/2021 à la somme totale de 16 803,73 € suivant le détail suivant : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance Mme [U] PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 1 918,87 € 1 406,87 € 512,00 € -FD frais divers hors ATP 1 454,18 € 0,00 € 1 454,18 € - ATP assistance tiers personne 159,43 € 159,43 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 1 151,25 € 1 151,25 € - SE souffrances endurées 4 000,00 € 4 000,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 800,00 € 800,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 6 320,00 € 6 320,00 € - PA préjudice d'agrément 1 000,00 € 1 000,00 € - TOTAL 16 803,73 € 1 406,87 € 15 396,86 € Provision 13 200,00 € TOTAL aprés provision 2 196,86 € CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD à payer à Madame [U] la somme de 2 196,86 euros au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après déduction des provisions versées et de la créance des tiers payeurs ; FIXE le préjudice subi par [P] [U], suite à l’accident dont il a été victime le 03/09/2021 à la somme totale de 10 6258,76 € suivant le détail suivant : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance [P] [U] PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 335,31 € 50,31 € 285,00 € -FD frais divers hors ATP 783,45 € 0,00 € 783,45 € PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 760,00 € 760,00 € - SE souffrances endurées 3 200,00 € 3 200,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 250,00 € 250,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 4 300,00 € 4 300,00 € - PA préjudice d'agrément 1 000,00 € 1 000,00 € - TOTAL 10 628,76 € 50,31 € 10 578,45 € Provision 9 800,00 € TOTAL aprés provision 778,45 CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD à payer à [P] [U] la somme de 778,45 euros au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après déduction des provisions versées et de la créance des tiers payeurs ; FIXE le préjudice subi par [B] [U], suite à l’accident dont il a été victime le 03/09/2021 à la somme totale de 15 263,02 € suivant le détail suivant : Evaluation du préjudice Créance CPAM Créance [B] [U] PREJUDICES PATRIMONIAUX temporaires -DSA dépenses de santé actuelles 318,91 € 43,91 € 275,00 € -FD frais divers hors ATP 784,11 € 0,00 € 784,11 € permanents PREJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX temporaires - DFT déficit fonctionnel temporaire 760,00 € 760,00 € - SE souffrances endurées 4 500,00 € 4 500,00 € - PET préjudice esthétique temporaire 1 600,00 € 1 600,00 € permanents - DFP déficit fonctionnel permanent 4 300,00 € 4 300,00 € - PE Préjudice esthétique permanent 2 000,00 € 2 000,00 € - PA préjudice d'agrément 1 000,00 € 1 000,00 € Préj. Scolaire 0,00 € 0,00 € - TOTAL 15 263,02 € 43,91 € 15 219,11 € Provision 10 800,00 € TOTAL aprés provision 4 419,11 € CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD à payer à [B] [U] la somme de 4419,11 € au titre de l’indemnisation de son préjudice corporel, après déduction des provisions versées et de la créance des tiers payeurs ; CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD à payer, au titre du préjudice d’affection des victimes par ricochet, les sommes suivantes : - à Monsieur [V] [G] [U], la somme de 1500 €, - à Madame [Z] [R] [U], la somme de 1500 €, - à [B] [U], la somme de 500 € - à [P] [U], la somme de 500 € ; CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD à payer aux consorts [U] au titre de l’article 700 du code de procédure civile: la somme de 2500 € ; CONDAMNE la S.A. AXA FRANCE IARD aux dépens ; REJETTE les autres demandes des parties. Le jugement a été signé par Fanny CALES, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIER LE PRESIDENT
false
null
[]
{}