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23/02299
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Deuxième Chambre
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2024-01-12
53J
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Minute n° TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES Deuxième Chambre JUGEMENT du 18 DECEMBRE 2023 N° RG 23/02299 - N° Portalis DB22-W-B7H-RGF2 DEMANDERESSE : La Société CREDIT LOGEMENT, Société Anonyme dont le siège social est [Adresse 5], immatriculée au registre du commerce de PARIS sous le numéro B 302 493 275, agissant poursuites et diligences de son Directeur Général et tous représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siege. représentée par Me Marion CORDIER, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat plaidant/postulant DEFENDEURS : Monsieur [V] [X], né le [Date naissance 2] 1975, demeurant [Adresse 4] défaillant Madame Madame [W] [U] épouse [X], née le [Date naissance 1] 1969, demeurant [Adresse 4] défaillant ACTE INITIAL du 28 Mars 2023 reçu au greffe le 20 Avril 2023. DÉBATS : A l'audience publique tenue le 09 Octobre 2023, Madame LUNVEN, Vice-Présidente, siégeant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l’article 812 du Code de Procédure Civile, assistée de Madame SOUMAHORO, Greffier, l’affaire a été mise en délibéré au 01 Décembre 2023, prorogé au 18 décembre 2023. EXPOSE DU LITIGE Selon offre de crédit datée du 14 juin 2012 et acceptée le 26 juin 2012, la société anonyme CREDIT FONCIER DE FRANCE (ci-après le CREDIT FONCIER DE FRANCE) a consenti à M. [V] [X] et Mme [W] [U] épouse [X] les prêts suivants : -un prêt FONCIER INTEGRAL n°2614938 d'un montant de 156.100 euros, remboursable en 24 mensualités au taux d'intérêt fixe de 4,35 % l'an, devant être remboursé à la vente d'un bien situé [Adresse 3], -un prêt PAS LIBERTE n°2614939 d'un montant de 183.530 euros, remboursable en 300 mensualités au taux d'intérêt fixe de 4,35 % l'an, destinés à financer l'acquisition avec travaux d'un immeuble à usage de résidence principale situé [Adresse 4]. Puis, le 8 juin 2015, le CREDIT FONCIER DE FRANCE a consenti à M. [V] [X] et Mme [W] [X] un prêt n°4831898 d'un montant de 158.900 euros, remboursable en 300 mensualités au taux d'intérêt fixe de 2,95 % l'an. Par acte séparé du 2 juin 2015, la SA CREDIT LOGEMENT s'est portée caution pour le remboursement du prêt de 158.900 euros à hauteur de la somme empruntée. Informée de la défaillance de M. [V] [X] et Mme [W] [X] dans le paiement du crédit, la SA CREDIT LOGEMENT a informé les emprunteurs qu'à défaut de régularisation, elle serait amenée à rembourser leur dette en leurs lieu et place puis, par courriers recommandés avec accusé de réception du 20 décembre 2019, elle les a mis en demeure de lui payer la somme de 7.889,92 euros sous huitaine, en vain. Suivant quittance subrogative du 24 décembre 2019, la SA CREDIT LOGEMENT a réglé à la banque la somme de 7.889,92 euros. Puis, par courriers recommandés du 5 juin 2020, la SA CREDIT LOGEMENT a de nouveau mis en demeure M. [V] [X] et Mme [W] [X] de lui régler la somme de 7.889,92 euros sous huitaine, vainement. Les emprunteurs ont alors, par acte du 10 juin 2020, saisi le juge des contentieux de la protection du tribunal de proximité de Poissy, qui a ordonné la suspension du remboursement des échéances du prêt pendant 18 mois par jugement du 8 octobre 2020. Par courriers du 2 décembre 2020, le CREDIT FONCIER DE FRANCE a rappelé aux emprunteurs qu’ils n’avaient pas procédé au règlement des échéances impayées avant le prononcé du jugement de 4.714,81 euros. La SA CREDIT LOGEMENT les a mis en en demeure de régler ladite somme suivant courriers recommandés en date du 15 décembre 2020. En l'absence de régularisation de leur dette, la SA CREDIT LOGEMENT a payé au CREDIT FONCIER DE FRANCE la somme de 4.714,81 euros, suivant quittance subrogative du 21 décembre 2020. La SA CREDIT LOGEMENT a alors mis en demeure les emprunteurs, par courriers recommandés avec accusé réception des 10 février et 21 juillet 2021, de lui régler, sous huitaine, la somme de 11.104,73 euros, vainement. M. [V] [X] et Mme [W] [X] n'ayant pas repris le remboursement des échéances de leur prêt après expiration de la période de suspension judiciairement accordée, la SA CREDIT LOGEMENT les a informés, par courriers recommandés avec accusé de réception du 27 juillet 2022, que la banque prononcerait l'exigibilité anticipée du prêt et qu'il serait amené à régler leur dette en leurs lieu et place. Par courriers recommandés avec accusé réception des 15 septembre et 25 octobre 2022, la banque a mis en demeure les emprunteurs de régler les échéances impayées sous un mois puis prononcé la déchéance du terme du prêt. Et, après avoir mis en demeure les emprunteurs de lui verser la somme de 146.495,26 euros sous huitaine suivant courriers recommandés en date du 23 décembre 2022, la SA CREDIT LOGEMENT a versé au CREDIT FONCIER DE FRANCE la somme de 136.890,53 euros suivant quittance subrogative du 28 décembre 2022. M. [V] [X] et Mme [W] [X] n'ayant pas régularisé leur situation, la SA CREDIT LOGEMENT les a fait assigner devant le présent tribunal, par actes de commissaire de justice signifiés à étude le 28 mars 2023, aux fins de voir : Vu l'article 2305 du code civil, dans sa version antérieure à l’ordonnance n° 2021-1192 du 15 septembre 2021, - Déclarer la société CREDIT LOGEMENT recevable et bien fondée en sa demande et y faisant droit, - Condamner solidairement M. [V] [X] et Mme [W] [U] épouse [X] à payer à la société CREDIT LOGEMENT la somme principale de 9.751,50 euros (correspondant au solde restant dû sur les deux premières quittances subrogatives) outre intérêts au taux légal à compter du 2 mars 2022 jusqu’à parfait paiement ; - Condamner solidairement M. [V] [X] et Mme [W] [U] épouse [X] à payer à la société CREDIT LOGEMENT la somme principale de 136.890,53 euros outre intérêts au taux légal à compter du 28 décembre 2022 jusqu’à parfait paiement ; - Condamner in solidum M. [V] [X] et Mme [W] [U] épouse [X] à payer à la société CREDIT LOGEMENT une indemnité de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens dont distraction au profit de Me Marion CORDIER, membre de la SELARL SILLARD CORDIER et associés ; - Rappeler que l'exécution provisoire est de droit. M. [V] [X] et Mme [W] [X], régulièrement assignés, n'ont pas constitué avocat. Le présent jugement sera en conséquence réputé contradictoire. Conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé à l'assignation du demandeur, constituant ses uniques écritures, quant à l'exposé détaillé de ses prétentions et moyens. L'ordonnance de clôture est intervenue le 26 juin 2023. L'affaire a été fixée à l'audience du 9 octobre 2023 et mise en délibéré au 1er décembre 2023 par mise à disposition au greffe, prorogé au 18 Décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION A titre liminaire, il est rappelé qu'en application de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur le recours personnel de la caution La SA CREDIT LOGEMENT expose qu'elle exerce son recours personnel sur le fondement de l'article 2305 du code civil. *** Selon l’article 2305 du code civil, dans sa version applicable au litige, la caution qui a payé son recours contre le débiteur principal tant pour le principal que pour les intérêts et frais. En ce qui concerne les intérêts de retard, il est de principe que les intérêts visés sont ceux des sommes versées par la caution pour le compte du débiteur principal à compter de ces versements et non pas ceux payés par la caution au créancier, et qu’ils sont dus au taux légal, sauf convention contraire entre la caution et le débiteur. Ils courent à compter du versement. En l’espèce, pour justifier de sa créance, la SA CREDIT LOGEMENT verse aux débats : - l'offre de prêt immobilier d’un montant de 158.900 euros acceptée par les défendeurs, emprunteurs solidaires, - l’engagement de caution de la SA CREDIT LOGEMENT, - le nouveau tableau d’amortissement du prêt garanti tenant compte de la suspension judiciaire des échéances sur 18 mois, - les courriers recommandés avec avis de réception adressé aux emprunteurs de mise en demeure préalable puis de déchéance du terme du prêt avec mise en demeure de payer l’intégralité des sommes devenues exigibles, - les quittances subrogatives par lesquelles le CREDIT FONCIER reconnaît avoir reçu de la SA CREDIT LOGEMENT les sommes de 7.889,92 euros le 24 décembre 2019, 4.714,81 euros le 21 décembre 2020, 136.890,53 euros le 28 décembre 2022 au titre du prêt consenti aux défendeurs, - les mises en demeure et avertissements préalables de la SA CREDIT LOGEMENT, - un décompte de créance tenant compte des versements effectués par les débiteurs suivant les règles d’imputation des paiements précisées à l’article 1254 ancien du code civil. En conséquence, M. [V] [X] et Mme [W] [X] seront solidairement condamnés à payer à la SA CREDIT LOGEMENT les sommes de : - 9.751,50 euros, solde restant dû sur les deux premières quittances subrogatives au 2 mars 2022, outre intérêts au taux légal à compter du 2 mars 2022 et jusqu'à parfait paiement, - 136.890,53 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 28 décembre 2022, jusqu'à parfait paiement. Sur les frais irrépétibles et les dépens M. [V] [X] et Mme [W] [X], succombant à l’instance, ils seront condamnés in solidum au paiement des dépens par application des dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. Conformément à l'article 699 du même code, Maitre Marion CORDIER sera autorisée à recouvrer directement les dépens dont elle a fait l'avance sans avoir reçu provision. M. [V] [X] et Mme [W] [X] seront également condamnés in solidum à payer à la SA CREDIT LOGEMENT la somme de 800 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Sur l’exécution provisoire Il sera rappelé que selon les nouvelles dispositions de l’article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Le présent jugement est donc assorti de l'exécution provisoire de plein droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement réputé contradictoire, rendu en premier ressort par mise à disposition au greffe, CONDAMNE solidairement M. [V] [X] et Mme [W] [X] à payer à la SA CRÉDIT LOGEMENT les sommes de : - 9.751,50 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 2 mars 2022 et jusqu'à parfait paiement, - 136.890,53 euros, outre intérêts au taux légal à compter du 28 décembre 2022, jusqu'à parfait paiement, CONDAMNE in solidum M. [V] [X] et Mme [W] [X] au paiement des dépens, dont distraction au profit de Maitre Marion CORDIER, membre de la SELARL SILLARD CORDIER et associés, CONDAMNE in solidum M. [V] [X] et Mme [W] [X] à payer à la société CREDIT LOGEMENT une somme de 800 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit, Jugement prononcé par mise à disposition au greffe le 18 DECEMBRE 2023 par Madame LUNVEN, Vice-Présidente, siégeant en qualité de Juge Unique, assistée de Madame SOUMAHORO, Greffier, lesquelles ont signé la minute du présent jugement. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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[ "22/04664" ]
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22/04664
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Chambre 1/Section 2
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28A
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 1/Section 2 Affaire : N° RG 22/04664 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WEUC N° minute : 23/00995 Madame [G] [M] Représentant : Me Céline MARY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D1195 - Représentant : Me Rebecca STENNE, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : PB 226 C/ Monsieur [S] [H] [J] [X] Représentant : Me Myriam CALESTROUPAT, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : PB186 - Représentant : Me Laurine SALOMONI, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : PC 333 ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE ET D’ACTION (articles 385, 394 et suivants du Code de Procédure Civile) Nous, Sylviane LOMBARD, Juge de la mise en état, assisté de Laurie SERVILLO, Greffier, Vu les articles 385, 394 et suivants du code de procédure civile, Vu le désistement du demandeur, Vu l’acceptation du contradicteur, Il convient de faire droit à sa demande. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance et d’action, Constatons l’extinction de l’instance et de l’action et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 18 Décembre 2023, Le Greffier, Laurie SERVILLO Le Juge de la mise en état, Sylviane LOMBARD Transmis à : Me Myriam CALESTROUPAT, Me Céline MARY, Me Laurine SALOMONI, Me Rebecca STENNE
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Tribunal judiciaire
[ "23/00733" ]
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23/00733
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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6ème CHAMBRE CIVILE
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58E
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6EME CHAMBRE CIVILE DESISTEMENT TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 6EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 18 Décembre 2023 58E RG n° N° RG 23/00733 Minute n° AFFAIRE : S.A. L’EQUITE C/ S.A. AXA FRANCE IARD Grosse Délivrée le : à Avocats : la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats en juge rapporteur : Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, Lors du délibéré et de la mise à disposition ; Madame Louise LAGOUTTE, vice-président, Madame Marie-Aude DEL BOCA, vice-président, Madame Marie-Sylvie LHOMER, magistrat à titre temporaire, magistrat rédacteur, greffier présente lors des débats et de la mise à disposition : Madame Elisabeth LAPORTE, DEBATS: A l’audience publique du 16 Octobre 2023, JUGEMENT: Réputé contradictoire En premier ressort Par mise à disposition au greffe DEMANDERESSE S.A. L’EQUITE agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux et pour le compte de son établissement secondaire GENERALI BIKE. [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Gilles SAMMARCELLI de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSE S.A. AXA FRANCE IARD prise en la personne de son représentant légal [Adresse 2] [Localité 4] défaillante EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCEDURE Alors qu’il circulait en motocyclette sur la voie de gauche de l’[Adresse 5] à [Localité 6], Monsieur [P] [U] a été victime d’un accident de la circulation, le 27 août 2021, après avoir été percuté par un véhicule appartenant à Monsieur [M] qui roulait sur la voie de droite et tentait de passer sur la voie de gauche. Le véhicule de Monsieur [U] était assuré auprés de GENERALI-BIKE, établissement secondaire de la Société L’EQUITE et le véhicule de Monsieur [M] était assuré auprés de AXA FRANCE IARD. Aprés expertise, les dommages matériels ont été évalués au montant de 9954,99€. Une réclamation a été présentée pour ce montant à AXA FRANCE IARD. Une mise en demeure est restée sans effet. Par acte d’huissier en date du 24 janvier 2023, la SA L’EQUITE a délivré assignation devant le tribunal judiciaire de Bordeaux à la SA AXA FRANCE IARD sur le fondement des articles 1, 2 et 4 de la loi du 5 juillet 1985 afin de voir : - CONSTATER que la société L’EQUITE agissant au nom et pour le compte de son établissement secondaire GENERALI BIKE se trouve subrogée dans les droits de son assuré, Monsieur [U]; En conséquence, - CONDAMNER la société AXA FRANCE IARD à régler à la société L’EQUITE agissant au nom et pour le compte de son établissement secondaire GENERALI BIKE la somme de 9954.99€ avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure en date du 17 juin 2022, - ORDONNER la capitalisation des intérêts, - CONDAMNER la société AXA FRANCE IARD à régler à la société L’EQUITE agissant au nom et pour le compte de son établissement secondaire GENERALI BIKE la somme de 1 000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive ; - CONDAMNER la société AXA FRANCE IARD à régler à la société L’EQUITE agissant au nom et pour le compte de son établissement secondaire GENERALI BIKE la somme de 1.500 euros par application des dispositions de l’article 700 du Code de Procédure Civile, - CONDAMNER la société AXA FRANCE IARD aux entiers dépens dont distraction au profit de la SCP LAYDEKER SAMMARCELLI MOUSSEAU, avocats, sous ses affirmations de droit, - DIRE n’y avoir lieu à écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir. La SA AXA FRANCE IARD, régulièrement assignée en application des dispositions de l’article 658 du Code de procédure civile, n’a pas constitué avocat ; le jugement rendu sera dès lors réputé contradictoire. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, il convient de se référer à leurs dernières écritures devant le tribunal ci-dessus évoquées, auxquelles il est expressément renvoyé pour répondre aux exigences de l’article 455 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été ordonnée le 13 juin 2023 et l’affaire a été appelée à l’audience du 16 octobre 2023 au cours de laquelle elle a été retenue puis mise en délibéré par mise à disposition au greffe à la date du 18 décembre 2023, les parties en ayant été informées selon les modalités de l’article 450 alinéa 2 du Code de Procédure Civile. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande de rabat de l’ordonnance de clôture Selon l’article 803 du Code de procédure civile, l’ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s’il se révèle une cause grave depuis qu’elle a été rendue ; la constitution d’avocat postérieurement à la clôture ne constitue pas, en soi, une cause de révocation. Si une demande en intervention volontaire est formée aprés la clôture de l’instruction, l’ordonnance de clôture n’est révoquée que si le tribunal ne peut immédiatement statuer sur le tout. L’ordonnance de clôture peut être révoquée, d’office ou à la demande des parties, soit par ordonnance motivée du juge de la mise en état, soit, aprés l’ouverture des débats, par décision du tribunal. Aux termes de ses dernières conclusions transmises par RPVA en date du 23 juin 2023, la Société L’EQUITE indique que les parties se sont rapprochées en cours de procédure et qu’un accord est intervenu pour mettre fin au litige, et qu’elle souhaite se désister. En l’espèce, il y a lieu de prononcer le rabat de clôture pour cause grave, en l’espèce le désistement de la partie demanderesse. Il y a lieu de révoquer l’ordonnance de clôture et de prononcer la clôture des débats au 16 octobre 2023, jour de l’audience de plaidoirie. Sur le désistement d’instance de la Société L’EQUITE Selon l’article 394 du Code de procédure civile, le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance. L’article 395, alinéa 2 du même Code précise que l'acceptation n'est pas nécessaire si le défendeur n'a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste, et l’article 397 de ce Code dispose que le désistement est exprès ou implicite et qu’il en est de même de l’acceptation. Selon l’article 384 du Code de procédure civile, en dehors des cas où cet effet résulte du jugement, l'instance s'éteint accessoirement à l'action par l'effet de la transaction, de l'acquiescement, du désistement d'action ou, dans les actions non transmissibles, par le décès d'une partie. En l’espèce, la Société L’EQUITE indique qu’un accord a été trouvé entre les parties afin de mettre fin à la procédure et qu’elle entend se désister de son instance et de son action. Il convient de prendre acte du désistement d’action de la Société L’EQUITE à l’encontre de la SA AXA FRANCE IARD. Sur les dépens. En application de l’article 399 du Code de procédure civile, le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l'instance éteinte. En conséquence, faute de justifier d’une convention contraire, la Société L’EQUITE supportera la charge des dépens. PAR CES MOTIFS Le Tribunal statuant publiquement par mise à disposition au greffe par jugement réputé contradictoire et en premier ressort, Vu les dispositions des articles 394 et suivants du Code de procédure civile, DONNE ACTE à la Société L’EQUITE de son désistement d’action ; DECLARE parfait ledit désistement ; CONSTATE en conséquence le dessaisissement de la juridiction; CONDAMNE la Société L’EQUITE aux dépens de l’instance ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire. Le jugement a été signé par Louise LAGOUTTE, président et Elisabeth LAPORTE, greffier. LE GREFFIERLE PRESIDENT
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[ "23/01686" ]
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23/01686
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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REFERES 1ère Section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/975 N° RG 23/01686 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDJI 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMaître [T] [U] de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEURS Monsieur [G] [J] [Adresse 4] [Localité 6] représenté par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Madame [X] [H] épouse [J] [Adresse 4] [Localité 6] représentée par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [E] [J] [Adresse 2] [Localité 9] représenté par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [B] [J] Avenida Dom Carlos I NO 4TO PISO P1200647 P-1200-647 PORTUGAL représenté par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [S] [J] [Adresse 1] [Localité 8] représenté par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [W] [J] [Adresse 10] [Localité 7] représenté par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Madame [M] [J] [Adresse 11] [Localité 5] représentée par Maître Amélie CAILLOL de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE Madame [Z] [D] [K] [A] entrepreneur individuel immatriculé sous le numéro 828 276 253, exerçant sous l’enseigne [D] OLLEVER [Adresse 3] [Localité 6] non comparante I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 09 août 2023, Messieurs [J] [G], [E], [B], [S], [W] et Mesdames [J] [X] et [M] (les consorts [J]) ont assigné Madame [K] [A] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de [Localité 6], afin de voir : * constater la résiliation du bail commercial conclu entre eux par acquisition de la clause résolutoire ; * ordonner l’expulsion du preneur et de tous occupants de son chef,et ce avec le concours éventuel de la force publique et sous astreinte de 100 euros par jour de retard à compter de la signification de la décision à intervenir ; * condamner la défenderesse à leur payer la somme de 6.292,68 euros au titre des loyers et charges impayés ; * fixer une indemnité d’occupation équivalente au montant du loyer courant et des charges augmenté de 50 % du 24 juin 2023 et jusqu’à la libération effective des lieux ; * dire que le dépôt de garantie de 2.200 euros restera acquis au bailleur à titre d’indemnisation forfaitaire de son préjudice en application de la clause pénale insérée au bail; * condamner la défenderesse à leur payer la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Les demandeurs exposent que, par acte sous-seing privé en date du 30 novembre 2021, ils ont donné à bail à Madame [K] [A] des locaux à usage commercial situés [Adresse 3] à [Localité 6] ; que des loyers étant restés impayés, par acte du 24 mai 2023, ils ont fait délivrer au locataire uncommandement de payer visant la clause résolutoire qui est resté infructueux. L’affaire a été appelée et retenue à l’audience du 20 novembre 2023. Les demandeurs ont maintenu leurs demandes telles qu’elles figurent dans leur acte introductif d’instance auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de leurs demandes et moyens. La signification de l’assignation a été convertie en procès-verbal de recherches infructueuses en application des dispositions de l’article 659 du code de procédure civile. La défenderesse n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour préparer sa défense ; il y a lieu de statuer en son absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats que le bail commercial liant les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; qu'un commandement de payer visant la clause résolutoire et reproduisant le délai a été régulièrement signifié le 24 mai 2023 pour un montant de 5.034,22 euros au titre des loyers et charges impayés ; que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai ci-dessus prescrit ; que le bail comporte une clause (article 7 - 2 page 9) selon laquelle le dépôt de garantie demeurera acquis au bailleur en cas de résiliation du bail pour inexécution pour une cause imputable au preneur ; que selon décompte versé au débat, la dette locative s’établissait au 20 novembre 2023 à la somme de 12.634,85 euros au titre des loyers et charges impayés. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 24 juin 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc : - d'ordonner l'expulsion de Madame [A], de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique, sans qu’il y ait lieu d’assortir cette obligation d’une astreinte ; - de dire qu'à compter du 1er juillet 2023, le loyer du mois en cours à la date d’acquisition de la clause résolutoire étant compris dans les sommes dues au titre des loyers impayés, elle est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 1.258,46 euros ; de la condamner au paiement de cette somme ; - de condamner Madame [K] [A] à payer aux consorts [J] la somme provisionnelle de 6 292,68 euros (5.034,22 euros + 1.258,46 euros) au titre des loyers et des charges arriérés arrêtés au 24 juin 2023, mensualité de juin comprise, et ce, en application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, cette obligation de paiement n'étant pas sérieusement contestable. Les demandes tendant à la majoration de l’indemnité d’occupation et à la conservation du dépôt de garantie par le bailleur en application des stipulations contractuelles seront quant à elles rejetées car s’apparentant à une clause pénale susceptible de se heurter à des contestations sérieuses qu’il n’appartient pas au juge des référés de trancher. Il serait inéquitable de laisser à la charge des demandeurs les frais non compris dans les dépens qu'ils ont dû exposer pour faire valoir leurs droits. La défenderesse sera condamnée à leur payer, outre les dépens, la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. III - DECISION Le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision réputée contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant les consorts [J] et Madame [K] [A] ; Dit qu'à compter du 1er juillet 2023, Madame [K] [A] est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de Madame [K] [A], de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 3] à [Localité 6] et ce, avec le concours éventuel de la force publique ; dit n’y avoir lieu d’assortir la mesure d’une astreinte; Condamne Madame [K] [A] à payer aux consorts [J] : 1°) au titre des loyers, indemnités d'occupation ou charges dûs au 24 juin 2023, la somme provisionnelle de 6 292,68 euros, mensualité de juin comprise ; 2°) au titre de l'indemnité d'occupation, la somme de 1.258,46 euros par mois à compter du 1er juillet 2023 ; Déboute les consorts [J] de leurs demandes tendant à la majoration de l’indemnité d’occupation et à la conservation du dépôt de garantie ; Condamne Madame [K] [A] aux dépens, qui comprendront le coût du commandement de payer, et la condamne à payer aux consorts [J] la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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23/01669
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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REFERES 1ère Section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/990 N° RG 23/01669 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X3LB 3 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMaître Henri ARAN de la SELARL FLORENCE DASSONNEVILLE - HENRI ARAN Me Thomas FRALEUX Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEUR Monsieur [I] [L] [Adresse 1] [Localité 3] représenté par Me Thomas FRALEUX, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEUR Monsieur [C] [Y] [Adresse 2] [Localité 3] représenté par Maître Henri ARAN de la SELARL FLORENCE DASSONNEVILLE - HENRI ARAN, avocats au barreau de BORDEAUX I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 31 juillet 2023, Monsieur [L] a assigné Monsieur [Y] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : - constater l’acquisition de la clause résolutoire du contrat de bail ; - ordonner la résolution judiciaire du bail à la date du 05 mai 2023 ; - fixer l’indemnité d’occupation à la somme de 1 017 euros par mois ; - ordonner l’expulsion de Monsieur [Y] et de tous occupants de son chef passé un délai de 8 jours suivant la signification de l’ordonnance, sous astreinte de 100 euros par jour de retard ; - condamner le preneur à lui payer les sommes provisionnelles suivantes : - 7 853 euros à titre de paiement de loyers et d’indemnité d’occupation entre les mois de février 2023 et juillet 2023, à parfaire au jour du délibéré ; - 614 euros à titre de remboursement de la taxe foncière 2023 ; - 554,37 euros à titre de remboursement de frais et émoluments de commissaire de justice - 1 017 euros par mois à titre d’indemnité d’occupation jusqu’à départ effectif des lieux par le preneur ; - 2 500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre les dépens. Le demandeur expose que, par acte sous seing privé en date du 1er mars 2021, il a donné à bail à Monsieur [Y] des locaux à usage commercial situés [Adresse 2] à [Localité 3] moyennant le paiement d’un loyer annuel de 7 800 euros, soit 650 euros par mois et 678 euros après indexation du loyer ; que le preneur a laissé impayé un certain nombre de loyers ; que par acte du 31 janvier 2023, il lui a fait délivrer un commandement de payer la somme de 2 207,72 euros ; que Monsieur [Y] a régularisé cette dette le jour de l’expiration du délai d’un mois ; que dès le mois suivant, le preneur a persisté à ne plus régler les loyers ; que le 05 avril 2023, il a fait délivrer un second commandement de payer la somme de 2 167,05 euros visant la clause résolutoire qui est resté sans suite ainsi qu’un commandement d’avoir à justifier de l’assurance locative dans le délai d’un mois et de communiquer un extrait Kbis sous huitaine, qui est également resté sans suite. Appelée à l’audience du 18 septembre 2023, l’affaire a fait l’objet d’un renvoi à celle du 20 novembre 2023. Les parties ont conclu pour la dernière fois : - le demandeur, le 10 novembre 2023, par des conclusions dans lesquelles il a maintenu ses demandes ; - le défendeur, le 18 septembre 2023, par des conclusions dans lesquelles il sollicite la suspension du jeu de la clause résolutoire, l’octroi d’un délai de paiement de huit mois pour s’acquitter de sa dette, le rejet de la demande de majoration de loyer à hauteur de 50 % et la demande au titre de l’article 700 du code de procédure civile, et qu’il soit statué ce que de droit sur les dépens. La présente décision se rapporte à ces écritures pour un plus ample exposé des demandes et des moyens des parties. II – MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes principales L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats : - que le bail commercial qui lie les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; - que le demandeur a régulièrement signifié au preneur le 05 avril 2023 un commandement de payer la somme de 2 167,05 euros (dont 2034 euros de dettes locatives et 133, 05 euros au titre du coût de l’acte), ainsi qu’un commandement d’avoir à justifier de l’assurance locative, visant la clause résolutoire et reproduisant le délai ; - que le preneur n’a pas justifié dans le délai de la souscription d’une assurance ; - que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette et de justifier de son assurance dans le délai prescrit, la dette locative s’élevant en novembre 2023 à la somme de 5 480 euros [2 034 euros de dette locative mentionnés au commandement de payer incluant le loyer d’avril + (678 euros x 7mois = 4 746 euros) - le versement de 1 300 euros en mai 2023) au titre des loyers et des indemnités d’occupation de mai à novembre 2023སྦ. Monsieur [Y], qui verse aux débats une attestation d’assurance et la copie d’un mandat Western Union en date du 17 novembre 2023 de 1 196 euros, sollicite des délais de paiement pour s’acquitter de sa dette locative. Toutefois, de tels délais ne peuvent être accordés que sur démonstration à la fois d’une situation difficile et d’efforts sérieux tendant à l’apurement de la dette, avec la perspective réaliste d'un apurement dans les délais. Or Monsieur [Y] ne rapporte ni la preuve d’une situation difficile et ni celle d’une capacité à épurer sa dette dans le délai sollicité. En tout état de cause, l’attestation d’assurance qu’il produit, en date du 24 août 2023, est valable, sous les réserves habituelles, pour la seule période du 24 août au 24 septembre 2023, de sorte qu’il ne justifie d’aucune assurance en cours de validité à la date de délivrance du commandement. Sa demande sera donc rejetée. Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le 05 mai 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc : - d'ordonner, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de Monsieur [Y], de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique et d’un serrurier, sans qu’il y ait lieu d’assortir cette mesure d’une astreinte ; - de dire qu'à compter du 05 mai 2023, et jusqu'à complète libération des lieux, Monsieur [Y] est devenu redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 678 euros, au paiement de laquelle il sera condamné ; - de condamner Monsieur [Y] à payer à Monsieur [L] la somme provisionnelle de 5 480 euros au titre des loyers et charges et indemnités d’occupation impayés en novembre 2023 (indemnité d’occupation de novembre incluse) ; - de condamner Monsieur [Y] à payer à Monsieur [L] la somme provisionnelle de 614 euros au titre du remboursement de la taxe foncière 2023. La demande tendant appliquer une majoration de 50 % du montant du loyer au titre de l’indemnité d’occuoation sera rejetée dans la mesure où elle s’apparente à une clause pénale susceptible de se heurter à des contestations sérieuses qu’il n’appartient pas au juge des référés de trancher. Afin d’assurer l’effectivité du départ de Monsieur [Y], les biens meubles éventuellement laissés par lui après son départ des lieux loués pourront être transportés par le bailleur dans tout lieu qu’il lui paraîtra approprié, aux frais, risques et périls du preneur. Sur les demandes accessoires Il serait inéquitable de laisser à la charge du demandeur les frais non compris dans les dépens qu'il a dû exposer pour faire valoir ses droits. Le défendeur sera condamné à lui verser la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. Le défendeur sera condamné aux dépens, en ce compris le coût des frais des commandements du 05 avril 2023 et émoluments de commissaire de justice. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Déboute Monsieur [Y] de sa demande de délais ; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant Monsieur [L] et Monsieur [Y] ; Dit qu'à compter du 05 mai 2023, Monsieur [Y] est devenu redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de Monsieur [Y], de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 2] à [Localité 3] et ce, avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier ; Condamne Monsieur [Y] à payer à Monsieur [L] : 1°) au titre des loyers et charges et indemnités d’occupation impayés en novembre 2023, la somme de 5 480 euros (mensualité de novembre incluse), majorée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer sur la somme de 2 034 euros, et à compter de leur échéance pour les autres mensualités ; 2°) au titre de l'indemnité d'occupation, la somme de 678 euros par mois à compter du 1er décembre 2023 ; 3°) au titre du remboursement de la taxe foncière 2023, la somme de 614 euros ; Autorise Monsieur [L] à faire transporter dans tout lieu qu’il lui plaira les meubles éventuellement laissés par le preneur dans les lieux loués après son départ, et ce aux frais, risques et périls de Monsieur [Y] ; Déboute Monsieur [L] du surplus de ses demandes ; Condamne Monsieur [Y] à payer à Monsieur [L] la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne Monsieur [Y] aux dépens, en ce compris le coût des frais des commandements du 05 avril 2023 et émoluments de commissaire de justice. 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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Valérie COURTOIS Copie exécutoire délivrée le : à : Maître Christian PAUTONNIER Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/03857 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZX6K N° MINUTE : JUGEMENT rendu le 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. RLF - RESIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES, [Adresse 5] - [Localité 1] représentée par Maître Christian PAUTONNIER de la SELARL PAUTONNIER ET ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, DÉFENDERESSE Madame [S] [N], [Adresse 3] - [Localité 2] représentée par Me Valérie COURTOIS, avocat au barreau de PARIS, COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 JUGEMENT contradictoire et en premier ressort prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR fond - N° RG 23/03857 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZX6K Par exploit d’huissier du 20 mars 2023, la société RÉSIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES, propriétaire de locaux situés [Adresse 4] à [Localité 2] a fait assigner Mme [S] [N], locataire suivant bail d’habitation et convention de stationnement (emplacement n° 0384.92.01.0198) produits aux débats aux fins d’obtenir: - le paiement d’une somme de 7407,28€, à parfaire au jour de l’audience, au titre de loyers et charges dus au mois de février 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la date du commandement de payer pour les sommes qui y sont visées et de la décision à intervenir pour le surplus, et avec la précision que les intérêts échus, dus au moins pour une année entière, produisent intérêt conformément à l’article 1343-2 du Code civil; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion de la locataire et de tout occupant de son chef, avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier si besoin est, et ce sous astreinte de 10€ par jour à compter de la signification de la décision à intervenir; - subsidiairement, le prononcé de la résiliation des deux baux pour manquements à l’obligation principale de paiement des loyers et charges aux échéances convenues; - la fixation d’une indemnité d’occupation mensuelle égale au montant du loyer révisable majoré des charges, tel que si le bail s’était poursuivi, et la condamnation de la défenderesse à sonpaiement à compter de la résiliation du bail; - la condamnation de la défenderesse au paiement de 800€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile outre les entiers dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer; - le rappel de l’exécution provisoire de droit de la décision à venir. A l’audience du 20 octobre 2023 la partie demanderesse fait valoir, par l’intermédiaire de son conseil que la dette s’élève désormais à la somme de 9324,34€ au mois de septembre 2023 inclus. Elle déclare également ne pas s’opposer à l’octroi de délais sollicités, le paiement du loyer résiduel étant repris. Mme [N] représenté expose sa situation et sollicite des délais avec suspension de la clause résolutoire. Elle propose de verser 130€ par mois en plus du loyer courant. Elle demande enfin le débouté des demandes accessoires. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers et charges impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 9324,34€ avec décompte arrêté au mois de septembre 2023 inclus; Qu’il échet de le constater et de condamner Mme [N] au paiement de cette somme, avec intérêts au taux légal à compter du 26 août 2022, date du commandement de payer sur la somme de 3563,41€, et de la présente décision pour le surplus, et le cas échéant avec application des dispositions de l’article L1343-2 du Code civil; Sur l’acquisition de la clause résolutoire: Attendu qu’un commandement de payer la somme de 3563,41€ a été délivré le 26 août 2022 ; que cet acte qui rappelait tant l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 et l’article 6 de la loi du 31 mai 1990, que la clause résolutoire insérée dans le bail est resté sans effets ; qu’aucun paiement intégral n’est intervenu ; qu’en conséquence la clause résolutoire doit être regardée comme ayant été acquise le 26 octobre 2022 et l’expulsion ordonnée ; que le prononcé d’une astreinte n’est toutefois pas nécessaire, l’assistance de la force publique pouvant être sollicitée le cas échéant ; Mais attendu que la nature, le montant de la dette et la situation respective des parties rendent possible l'octroi de délais de paiement ; que notamment les parties sont d’accord pour un échéancier à hauteur de 130€ par mois en plus du loyer courant ; Qu’il convient en conséquence d' accorder les délais prévus par l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 ; Qu’il y a lien en conséquence de suspendre les effets de la clause résolutoire, sous réserve du paiement de la dette selon les modalités prévues au dispositif; Qu’en cas de défaillance audit plan d’apurement il convient d’assortir les règlements prévus d’une déchéance du terme et d’ordonner en conséquence l’expulsion pour le cas ou la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur la fixation d’une indemnité compensatoire: Attendu que l’occupation sans titre des locaux du bailleur justifie la fixation d’une indemnité d’occupation d’un montant égale au montant du loyer révisable majoré des charges, tel que si le bail s’était poursuivi ; que Mme [N] sera condamnée au paiement de cette indemnité d’occupation mensuelle à compter du 26 octobre 2022, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets; Sur l’exécution provisoire: Attendu que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile ; Sur la demande fondée sur l’article 700 du c.p.c.: Attendu qu’il y a lieu de faire droit à la demande formulée en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile à hauteur de 250€ ; Sur les dépens: Attendu que la partie défenderesse succombe à la procédure ; qu’elle sera condamnée aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 26 août 2022. PAR CES MOTIFS: Le tribunal statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe, Condamne Mme [S] [N] à payer à la société RÉSIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES la somme de 9324,34€, au titre des loyers, charges et/ou indemnités d’occupation dus au mois de septembre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 26 août 2022 sur la somme de 3563,41€, et de la présente décision pour le surplus, et le cas échéant avec application des dispositions de l’article L1343-2 du Code civil. Fixe l'indemnité d’occupation due à une somme égale au montant du loyer révisable majoré des charges, tel que si le bail s’était poursuivi, jusqu’à libération effective des lieux. Condamne Mme [N] à payer à la société RÉSIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES l’indemnité d’occupation mensuelle précitée à compter du 26 octobre 2022, pour le cas où la clause résolutoire reprendrait ses effets. Constate l’acquisition de la clause résolutoire. Suspend les effets de ladite clause, Dit que Mme [N] pourra se libérer de la dette par mensualités de 130€ payables en sus du loyer courant et à la même date que celui-ci la première mensualité étant due avec le premier terme de loyer qui viendra à échéance après la signification du présent jugement et la dernière mensualité (36ème) étant majorée du solde. Dit que si Mme [N] se libère ainsi de la dette la condition résolutoire sera réputée n’avoir jamais joué. Dit qu’à défaut d’un seul et unique versement d’une seule échéance ou d’un seul loyer venant à échéance pendant le plan d’apurement, la clause résolutoire reprendra ses effets de plein droit et le solde deviendra immédiatement exigible. Dit qu’en ce cas la locataire devra quitter les lieux et les rendre libres de tous occupants ou mobilier de son chef dans le délai de 2 mois à compter du commandement de quitter les lieux qui sera délivré à cette fin, à défaut de quoi il pourra être procédé à l’expulsion et à l’évacuation du mobilier dans les conditions et délais légaux, le cas échéant avec le concours de la force publique. Condamne Mme [N] à payer à la société RÉSIDENCES LE LOGEMENT DES FONCTIONNAIRES la somme de 250€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne Mme [N] aux entiers dépens comprenant les frais de commandement du 26 août 2022. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Greffier Le Juge
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Tribunal judiciaire
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23/00500
Autres mesures ordonnées en référé
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REFERES 1ère Section
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2023-12-21
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE R༄༅F༄༅R༄༅ 30B Minute n° 23/986 N° RG 23/00500 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XQOV 3 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT Me Elodie VERDEUN COPIE délivrée le18/12/2023 à Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEURS Monsieur [MH] [LI] [AH] [P] [Adresse 7] [Localité 22] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [AP] [C] épouse [E] [Adresse 3] [Localité 27] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [B] [MT] [JE] [K] [Adresse 25] [Localité 13] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [YG] [V] [Adresse 25] [Localité 13] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [U] [O] [KO] épouse [GV] [Adresse 19] [Localité 11] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [W] [GV] [Adresse 19] [Localité 11] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [JP] [ZZ] épouse [SU] [Adresse 20] [Localité 26] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [IF] [SU] [Adresse 20] [Localité 26] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [N] [OD] épouse [JY] [Adresse 6] [Localité 16] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [H] [JY] [Adresse 6] [Localité 16] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [H] [RV] [Adresse 5] [Localité 9] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [KX] [WI] [X] [DH] épouse [L] [Adresse 2] [Localité 23] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [YB] [IR] [M] [TT] [Adresse 10] [Localité 21] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [J] [ED] [Adresse 18] [Localité 15] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [BT] [PW] [Adresse 4] [Localité 12] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [OZ] [BE] [Y] [L] [Adresse 2] [Localité 23] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [T] [VL] épouse [F] [Adresse 17] [Localité 28] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [WN] [F] [Adresse 17] [Localité 28] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Madame [Z] [JE] [VG] épouse [R] [Adresse 31] [Localité 1] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [A] [DW] [S] [R] [Adresse 31] [Localité 1] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [G] [TN] [D] [Adresse 29] [Localité 24] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS Monsieur [JM] [UP] [E] [Adresse 3] [Localité 27] représenté par Maître Annie TAILLARD de la SCP ANNIE TAILLARD AVOCAT, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Me Thibault du MANOIR DE JUAYE, avocat plaidant au barreau de PARIS DÉFENDERESSE S.A.R.L. GESTLAC Pris en la personne de son représentant légal demeurant en cette qualité audit siège [Adresse 8] [Localité 14] représentée par Me Elodie VERDEUN, avocat au barreau de BORDEAUX I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 21 février 2023, Messieurs [P], [D], [RV], [TT], [PW] et [ED] et les époux [L], [F], [R], [C]-[E], [V], [SU] et [JY] ont assigné la SARL GESTLAC devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : constater la résiliation du bail commercial les unissant par acquisition de la clause résolutoire à effet au 06 avril 2021 ;ordonner en conséquence l’expulsion du preneur de l’immeuble situé [Adresse 32] et de tous occupants de son chef, si besoin, avec le concours de la force publique ;condamner la défenderesse au paiement, à titre provisionnel, des sommes suivantes au titre des arriérés locatifs :- 796,02 euros à Monsieur [P] ; - 1 879,91 euros aux époux [L] ; - 1 861,80 euros aux époux [F] ; - 1 245,32 euros aux époux [R] ; - 1 882,94 euros à Monsieur [D] ; - 2 531,68 euros aux époux [C]-[E] au titre du lot n° 119 ;  - 1 861,93 euros époux [C]-[E] au titre du lot n° 438 ; - 1 971,70 euros aux époux [V] ; - 1 806,38 euros aux époux [GV] ; - 1 813,00 euros aux époux [SU] ; - 1 083,34 euros à aux époux [JY] ; - 1 122,93 euros à Monsieur [RV] ; - 966,93 euros à Monsieru [TT] ; - 931,43 euros à Monsieur [PW] ; - 2 166,76 euros à Madame [I] et Monsieur [ED] ; - condamner la défenderesse à payer à Messieurs [P] et [TT] et aux époux [R] et [JY] une indemnité d’occupation de 447 euros par mois à compter du 06 avril 2021 et jusqu’à la restitution des lieux par la remise des clés ; - la condamner à payer aux époux [L], [F], [C]-[E], [V], [GV], [SU], et à Messieurs [D], [RV], [PW], [ED] et à Madame [I] une indemnité d’occupation de 605 euros par mois à compter du 06 avril 2021 et jusqu’à la restitution des lieux par la remise des clés ; la condamner à leur payer, à titre provisionnel et au titre de d’indemnité d’occupation équivalente à 21 mois d’indemnité correspondant à la période écoulée depuis l’acquisition de la clause résolutoire le 06 avril 2021, les sommes suivantes, sous réserve de versements effectués par la défenderesse depuis cette date :9 387 euros à Monsieur [P] ;12 705 euros aux époux [L] ;12 705 euros aux époux [F] ;9 387 euros aux époux [R] ;12 705 euros à Monsieur [D] ;12 705 euros aux époux [C]-[E] au titre du lot n° 119 ; 12 705 euros époux [C]-[E] au titre du lot n° 438 ;12 705 euros aux époux [V] ;12 705 euros aux époux [GV] ; 12 705 euros aux époux [SU] ; 9 387 euros à aux époux [JY] ; 12 705 euros à Monsieur [RV] ; 12 705 euros à Monsieru [TT] ; 12 705 euros à Monsieur [PW] ; 12 705 euros à Madame [I] et Monsieur [ED] ; condamner la défenderesse à leur payer à chacun la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;la condamner aux entiers dépens, en ce compris le coût des commandements de payer. Les demandeurs exposent qu’ils ont acquis des appartements au sein de la résidence de tourisme « [30] » située [Adresse 32] qu’ils ont donné à bail à la société GESTLAC, gestionnaire de la résidence ; que des loyers sont restés impayés dès 2020 ; que par actes du 26 mars 2021, ils ont fait délivrer à la SARL GESTLAC des commandements de payer visant la clause résolutoire qui sont restés sans suite ; qu’une expertise ayant par ailleurs révélé des manquements de la défenderesse à ses obligations contractuelles, ils lui ont fait délivrer le 10 août 2022 une sommation de respecter ses obligations lui rappelant leur volonté de se prévaloir de la clause résolutoire qui est restée sans effet. L’affaire, appelée à l’audience du 15 mai 2023, a fait l’objet de plusieurs renvois pour échange des conclusions des parties avant d’être retenue à l’audience du 20 novembre 2023. Les parties s’en sont remis à leur dossier et à leurs écritures respectives. Elles ont conclu pour la dernière fois : - les demandeurs, le 12 octobre 2023, par des conclusions aux termes desquelles, compte tenu des paiements intervenus après l’assignation, ils ne sollicitent plus que la condamnation de la défenderesse à payer aux époux [R] la somme de 1 245,32 euros et aux époux [C]-[E] celle de 945,13 euros ainsi qu’à chacun la somme de 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile outre les dépens ; - la défenderesse, le 16 novembre 2023, par des conclusions dans lesquelles elle sollicite le rejet de toutes les demandes et la condamnation solidaire des demandeurs à lui payer la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi que les entiers dépens. La présente décision se rapporte à ces écritures pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties. II – MOTIFS DE LA DECISION : Les demandeurs ont renoncé à toutes leurs demandes principales compte tenu du règlement par la défenderesse, en cours d’instance, des sommes réclamées. Seuls maintiennent leur demande les époux [R] et les époux [C]-[E]. Il ressort cependant de l’avenant produit aux débats par la défenderesse que les premiers ont renoncé à certains loyers, de sorte que leur demande se heurte à une contestation sérieuse qui commande son rejet. Quant aux seconds, ils ne démontrent pas que la somme de 3 468,48 euros qui leur a été versée par la société GESTLAC ne couvre pas l’intégralité de leur préjudice. Leurs demandes, qui se heurtent à une contestation sérieuse, seront rejetées. Dès lors que la défenderesse n’a réglé les sommes que postérieurement à l’assignation, il apparaît inéquitable de laisser à la charge des demandeurs les frais non compris dans les dépens qu'ils ont dû exposer pour faire valoir leurs droits. La défenderesse sera condamnée à leur verser à chacun une somme de 100 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. La défenderesse sera en outre condamnée aux dépens qui comprendront le coût des commandements de payer. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Déboute les époux [R] et les époux [C]-[E] de leurs demandes de provisions ; Condamne la SARL GESTLAC à payer à Messieurs [P], [D], [RV], [TT], [PW] et [ED] et les époux [L], [F], [R], [C]-[E], [V], [SU] et [JY] chacun la somme de 100 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne la SARL GESTLAC aux dépens qui comprendront le coût des commandements de payer du 26 mars 2021. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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50D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE RECTIFICATIVE 50D Minute n° 23/ N° RG 23/02534 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YRI5 5 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMe Myriam BEZZAZI la SELEURL CABINET SBA la SELARL MEYER & SEIGNEURIC Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDEUR Monsieur [C] [F] [Adresse 3] [Localité 6] représenté par Me Myriam BEZZAZI, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEURS Société SARL DG AUTOMOTIVE, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Stéphanie BERLAND de la SELEURL CABINET SBA, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [B] [D] [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Vanessa MEYER de la SELARL MEYER & SEIGNEURIC, avocats au barreau de BORDEAUX Par ordonnance en date du 13 novembre 2023, le juge des référés de ce tribunal a désigné Monsieur [G] pour réaliser l’expertise du véhicule de Monsieur [F] au contradictoire de Monsieur [D] et de la SARL DG AUTOMOBILE. Le conseil de Monsieur [F] a déposé le 04 décembre 2023, au visa de l’article 462 du code de procédure civile, une requête en rectification d’erreur matérielle de la décision en faisant valoir que la société assignée n’est pas la SARL DG AUTOMOBILE mais la SARL DG AUTOMOTIVE. II - MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes des dispositions de l’article 462 du code de procédure civile, les erreurs ou omissions matérielles qui affectent un jugement peuvent toujours être réparées par la juridiction qui l'a rendu selon ce que le dossier révèle ou, à défaut, ce que la raison commande. Il résulte sans conteste des pièces et des débats que la société en cause dans le litige, destinataire de l’assignation et qui a conclu en défense, est la SARL DG AUTOMOTIVE et non la SARL DG AUTOMOBILE comme le mentionne la décision critiquée, cette dénomination étant le fait d’une simple erreur matérielle qu’il convient de rectifier. Il y a lieu en conséquence de faire droit à la demande. Les dépens seront laissés à la charge du Trésor Public. PAR CES MOTIFS, Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et à charge d’appel ; Vu les articles 462 et 463 du code de procédure civile ; Rectifie comme suit le dispositif de l’ordonnance rendue le 13 novembre 2023 : Dit qu’il convient de lire, dans la décision, le nom de “SARL DG AUTOMOTIVE “ en lieu et place du nom “SARL DG AUTOMOBILE “ Dit que les autres mentions de l’ordonnance sont inchangées ; Dit qu'il sera fait mention de ces rectifications en marge de la minute de la décision en cause et des expéditions qui en seront délivrées ; Dit que la décision rectificative devra être notifiée au même titre que la décision rectifiée. Dit que les frais et dépens seront mis à la charge du Trésor Public. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Mme [O], [M] [L] M [F] [W] M [N] [H] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Christine ECHALIER DALIN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR référé N° RG 23/05074 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2D6N N° MINUTE : 8 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 18 décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [V] [U], demeurant [Adresse 2], représenté par Me Christine ECHALIER DALIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0337 Madame [B] [C] épouse [U], demeurant [Adresse 2] représentée par Me Christine ECHALIER DALIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0337 DÉFENDEURS Madame [O], [M] [L], demeurant [Adresse 1] comparante en personne Monsieur [F] [W], demeurant [Adresse 1] comparant en personne Monsieur [N] [H], demeurant [Adresse 3] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 20 octobre 2023 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Anne-Sophie STORELV, Vice-présidente, assistée de Lisa BOUCHEMMA, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP ACR référé - N° RG 23/05074 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2D6N EXPOSE DU LITIGE Par exploit d’huissier des 10 et 12 mai 2023, M. [V] [U] et Mme [B] [C] épouse [U], propriétaires de locaux situés [Adresse 1] à [Localité 4] ont fait assigner Mme [M] [L] et M. [F] [W], locataires suivant bail d’habitation produit aux débats et M. [N] [H] en qualité de caution, aux fins d’obtenir: - la condamnation in solidum des défendeurs au paiement d’une somme de 2639,18€ au titre de loyers et charges dus au mois de mai 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la délivrance l’assignation; - la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire et l’autorisation de faire procéder à l’expulsion des locataires et de tous occupants de leur chef, avec le concours de la Force Publique et d’un serrurier, si besoin est; - la fixation d’une indemnité d’occupation de 2000€ par mois et la condamnation in solidum des défendeurs à son paiement; - la condamnation in solidum des défendeurs au paiement de 1500€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile, et aux entiers dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer et de sa dénonciation. A l’audience du 20 octobre 2023, la partie demanderesse expose, par l’intermédiaire de son conseil, que la dette s’élève désormais à la somme de 1084,59€ au mois d’octobre 2023 inclus. Elle précise en conséquence se désister de ses demandes d’acquisition de clause résolutoire et d’expulsion et ne maintenir que ses demandes en paiement. M. [N] [H] cité en étude d’huissier ne comparait pas. Mme [O] [M] [L] et M. [F] [W], comparaissent et expliquent qu’ils vont bientôt devoir quitter le logement car ils viennent d’avoir un enfant, et régler la dette prochainement. MOTIFS DE LA DÉCISION: Attendu qu’il résulte des pièces versées aux débats que le représentant de l’Etat dans le Département a bien été avisé de l’assignation en expulsion plus de 2 mois avant la présente audience et que la demande parait recevable en conséquence. Que la CCAPEX a également été saisie conformément à l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014. Sur les loyers et charges impayés: Attendu qu’il résulte du bail et du décompte produits que le montant des loyers et charges impayées se monte à 1084,59€ selon décompte de sortie arrêté au mois d’octobre 2023 inclus; Attendu qu’il résulte de l’acte de caution versé aux débats valable en la forme que M. [N] [H] s’est effectivement engagé en qualité de caution au paiement des sommes dues par Mme [M] [L] et M. [F] [W] au titre de l’exécution du contrat de bail; Attendu que le commandement de payer a été dénoncé à la caution le 14 mars 2023; Qu’il convient en conséquence de condamner solidairement Mme [O] [M] [L] et M. [F] [W] (locataires) et M. [H] (caution) à payer à M. et Mme [U] la somme de 1084,59€, avec intérêts au taux légal à compter du 6 mars 2023, date du commandement de payer; Sur la demande d’exécution provisoire: Qu’il y lieu de rappeler que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile; Sur la demande fondée sur l’article 700 du Code de Procédure Civile : Attendu qu’il n’apparaît pas inéquitable d’allouer à M. et Mme [U] une somme de 500€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile; Sur les dépens: Attendu que Mme [O] [M] [L], M. [F] [W] et M. [N] [H] succombent à la procédure; qu’ils seront condamnées in solidum aux entiers dépens en application de l’article 696 du Code de Procédure Civile, en ce compris notamment le coût du commandement de payer. PAR CES MOTIFS: Le Juge des contentieux de la protecion, statuant en référé, publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, mise à disposition au greffe; Condamne solidairement Mme [M] [L] , M. [F] [W] et M. [N] [H] à payer à M. [V] [U] et Mme [B] [C], épouse [U] la somme de 1084,59€ au titre des loyers et charges impayés au mois d’octobre 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 6 mars 2023. Constate le désistement des demandes d’acquisition de la clause résolutoire et d’expulsion. Condamne Mme [M] [L], M. [F] [W] et M. [N] [H] in solidum à payer à M. et Mme [U] la somme de 500€ en application de l’article 700 du Code de Procédure Civile. Condamne Mme [M] [L], M. [F] [W] et M. [N] [H] aux entiers dépens, en ce compris notamment le coût du commandement de payer du 6 mars 2023. Rappelle que la présente décision est exécutoire à titre provisoire par application des dispositions de l’article 514 du Code de procédure civile. Le Juge. Le greffier.
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Tribunal judiciaire
[ "23/04080" ]
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Autre
2023-12-18
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23/04080
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi fond
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2023-12-20
72A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L Copie exécutoire délivrée le : à : Maître Nicolas GUERRIER Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/04080 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ7FU N° MINUTE : 5/23 JTJ JUGEMENT rendu le lundi 18 décembre 2023 DEMANDERESSE SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES [Adresse 1] [Localité 4], dont le siège social est sis [Adresse 1] - [Localité 4] représentée par Maître Nicolas GUERRIER de la SCP NICOLAS GUERRIER ET ALAIN DE LANGLE, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #P0208 DÉFENDERESSE S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L, dont le siège social est sis [Adresse 3] - [Localité 6] représentée par Mme [Y] [M] [H] COMPOSITION DU TRIBUNAL Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente, statuant en juge unique assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2023 JUGEMENT contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/04080 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ7FU EXPOSE DU LITIGE La S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. est propriétaire des lots n°7 et 13 dans l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5], cadastré section AI n°[Cadastre 2], soumis au régime de la copropriété. Faisant valoir divers impayés, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5], représenté par son syndic, la S.A. G.T.F.a assigné devant le tribunal d'instance de Paris Madame [M] et la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L., par acte de commissaire de justice en date des 19 mai et 23 mai 2023, en paiement des sommes suivantes, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : 1830,33 euros au titre des charges de copropriété arrêtés au 1er mai 2023 avec intérêts à compter de l'assignation,585,08 euros au titre des frais de recouvrement sur le fondement de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965,2000 euros de dommages et intérêts pour résistance abusive,2000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens de l'instance. Le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5] a également souhaité voir ordonner la capitalisation des intérêts en application des dispositions de l'article 1343-2 du Code civil. Au soutien de sa demande, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5] fait valoir que les appels de charges ne sont pas régulièrement payés, ce qui entraîne pour lui des difficultés de gestion. A l'audience du 14 juin 2023, l'examen de l'affaire a été renvoyé, afin de permettre aux parties de se mettre en état. A l'audience du 19 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5], représenté par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d'instance sauf à préciser que le montant des charges de copropriété impayé au 1er septembre 2023 s'élevait désormais à la somme de 1950,79 euros et qu'il s'en rapportait s'agissant de la question de l'octroi de délais de paiement à la défenderesse. La S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L., représentée par son conseil, a reconnu le principe et le montant de sa dette. Elle a précisé qu'elle entendait vendre des caves pour solder sa dette et a sollicité l'octroi de délais de paiement pour s'en acquitter. La décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 18 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Sur les charges et provisions sur charges de copropriété et les travaux Selon l’article 10 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges, que ce soit : les charges générales relatives à la conservation, à l'entretien et à l'administration des parties communes, ainsi que le fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 de la loi, lesquelles sont dues proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots,les charges spéciales entraînées par les services collectifs et éléments d'équipement communs, lesquelles sont dues en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot. Il incombe au syndicat qui poursuit le recouvrement de charges de rapporter la preuve de sa créance. A ce titre, il lui appartient de produire le procès-verbal de l'assemblée générale approuvant les comptes de l'exercice correspondant et rendant la créance certaine, liquide et exigible, un décompte de répartition de charges ainsi qu'un décompte individuel permettant de vérifier l'adéquation entre les montants à répartir par types de charges et les sommes demandées au copropriétaire. L'article 14-1 de cette même loi dispose également que, pour faire face aux dépenses courantes de maintenance, de fonctionnement et d'administration des parties communes et équipements communs de l'immeuble, le syndicat des copropriétaires vote, chaque année, un budget prévisionnel et les copropriétaires versent au syndicat des provisions égales au quart du budget voté. En vertu de l’article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Le recouvrement des provisions peut ainsi être poursuivi jusqu'à l'établissement des comptes définitifs qui seront soumis à l'approbation de l'assemblée générale. A ce titre, le syndicat doit produire la délibération de l'assemblée générale adoptant le budget prévisionnel et démontrer la date d'exigibilité des provisions impayées. Par ailleurs, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l'article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967, ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l'objet d'un vote à l'assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leur modalités de paiement et d'exigibilité. Enfin, il sera rappelé qu'en application de l'article 42 de la même loi, les décisions d'une assemblée générale s'imposent aux copropriétaires tant que la nullité n'en a pas été prononcée et ce même si une procédure pour obtenir cette nullité a été diligentée. En effet, les actions ayant pour objet de contester les décisions des assemblées générales ne suspendent que les travaux décidés par l'assemblée générale en application des articles 25 et 26 durant le délai de recours de deux mois. Le copropriétaire qui n'a pas contesté la décision de l'assemblée générale ayant approuvé les comptes, n'est ainsi pas fondé à refuser de payer les sommes qui lui sont réclamées. En l’espèce, le syndicat des copropriétaires produit à l'appui de sa demande : le relevé de matrice cadastrale concernant l'immeuble établissant la qualité de copropriétaire de la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. concernant les n°7 et 13, indiquant la répartition des tantièmes (2/1005ème),les appels de charges, provisions sur charges et travaux faisant état du solde du compte individuel pour la période du 30 juin 2014 au 1er septembre 2023,les décomptes annuels de répartition des charges définitives des exercices 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023,l'état récapitulatif détaillé de la créance sur la période du 30 juin 2014 au 1er septembre 2023 faisant état d’un solde débiteur de 2950,79 euros (en ce inclus 290,00 euros de frais), les procès-verbaux des assemblées générales des 24 mars 2015, 12 novembre 2015, 09 mars 2016, 11 juillet 2016, 19 décembre 2017, 14 novembre 2018, 18 mars 2019, 07 octobre 2020, 23 avril 2021, 20 avril 2022, 10 mars 2023 comportant approbation des comptes des exercices 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et votant les budgets prévisionnels 2014, 2015, 2016 et votant le fonds travaux et les travaux (remplacement de la colonne d'évacuation des eaux usées, réfection des souches des cheminées, révision de la couverture, réfection des services généraux et colonne de terre bâtiment rue, réfection ravalement façade extérieur bâtiment rue, réfection ravalement des murs mitoyens, travaux sur cave bâtiment rue, travaux hall d'entrée de l'immeuble et de la cage d'escalier bâtiment rue, travaux confortement structure bâtiment rue, travaux options/variante volets/ et grade corps,….),les attestations de non recours pour concernant les onze procès-verbaux. En l'espèce, en application des textes visés ci-dessus et au vu des pièces produites par le syndicat, la créance de ce dernier est parfaitement établie à hauteur de la somme de 1950,79 euros portant sur la période allant du 30 juin 2014 au 1er septembre 2023, incluant l'appel provisionnel du 3ème trimestre 2023, avec intérets au taux légal à compter de l'assignation en application des articles 1231-6 du code civil et 36 du décret n°67-223 du 17 mars 1967 pris pour l'application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis. En conséquence, la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L sera condamnée au paiement de la somme de 1950,79 euros. Sur les frais de recouvrement Aux termes de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965 sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations susmentionnées. Cette liste n'est pas limitative, les frais réclamés devant toutefois être justifiés. Il convient d'ajouter que les frais de recouvrement ne sont nécessaires au sens de l'article 10-1 précité que s'ils sortent de la gestion courante du syndic et traduisent des diligences réelles, inhabituelles et nécessaires propres à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire défaillant. En l'espèce, il est justifié de l'envoi de plusieurs lettres de relances, ainsi que de frais de commissaire de justice relatifs à un commandement de payer en date du 19 janvier 2023. Les frais de syndic et d'avocat pour leur rédaction et envoi, justifiés au moyen des factures, dont les montants ne sont pas disproportionnés seront accordés. En conséquence la somme globale de 290,00 euros sera accordée au titre des frais nécessaires. Sur les dommages et intérêts L'article 1231-6 du code civil dispose que le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts, distincts des intérêts moratoires de la créance. Par ailleurs, en application de l'article 1240 du même code, il est de jurisprudence constante que la faute, même non grossière ou dolosive suffit, lorsqu'un préjudice en résulte, à justifier une condamnation à des dommages-intérêts pour abus du droit d'agir en justice ou de résistance abusive à une action judiciaire. Les manquements répétés de la défenderesse à ses obligation essentielle à l'égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu'ils révèlent sa mauvaise foi, sont constitutifs d'une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d'une somme importante, nécessaire à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l'espèce, il est établi que la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. présente, de manière récurrente depuis plusieurs années, des impayés de charges de copropriété et de travaux. Ces manquements répétés perturbent la trésorerie et le bon fonctionnement de la copropriété et causent nécessairement un préjudice important au syndicat des copropriétaires qui doit pallier ces paiements manquants. La demande de dommages et intérêts du syndicat des copropriétaires sera donc accueillie à hauteur de 250 euros. Sur les délais de paiement En vertu de l'article 1343-5 du code civil compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, le juge peut, dans la limite de deux années, reporter ou échelonner le paiement des sommes dues. En l'espèce, la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. a précisé à l'audience du 19 septembre 2023, qu'elle envisageait de vendre des caves afin de s'acquitter de sa dette. Elle sollicite néanmoins l'octroi de délais de paiement. Compte tenu de ces éléments, des délais de paiements seront accordés selon les modalités précisées dans le dispositif. Toutefois, afin de tenir compte des besoins du syndicat des copropriétaires et compte tenu de la part non négligeable des tantièmes de copropriété détenue par la défenderesse, il sera précisé qu'à défaut de paiement d’une seule mensualité à son terme, la totalité des sommes restant dues deviendra immédiatement exigible. Sur la capitalisation La capitalisation des intérêts est de droit lorsqu'elle est demandée. Elle sera donc ordonnée dans les conditions de l'article 1343-2 du code civil. La demande de capitalisation ayant été formalisée pour la première fois dans l'assignation, le point de départ de la capitalisation sera fixé au 23 mai 2023. Sur les demandes accessoires Le défendeur, qui succombe, supportera les dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Il serait inéquitable de laisser à la charge du syndicat des copropriétaires les frais exposés par lui dans la présente instance et non compris dans les dépens. La somme de 800 euros lui sera donc allouée au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire, compatible avec la nature de l'affaire et apparaissant nécessaire compte tenu de l'ancienneté de la créance et de la nécessité pour le syndicat de recouvrer sans délai les charges dont les autres copropriétaires ont, jusque là, dû faire l'avance, sera ordonnée en application de l'article 515 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal statuant publiquement, après débats en audience publique, par jugement mis à disposition au greffe contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5], pris en la personne de son syndic la SA JEAN CHARPENTIER SOPAGI : - la somme de 1950,79 euros au titre des provisions sur charges et charges de copropriété et des travaux impayés, portant sur la période allant du 30 juin 2014 au 1er septembre 2023, incluant l'appel provisionnel du 3ème trimestre 2023, avec intérets au taux légal à compter de l'assignation, soit à compter du 23 mai 2023, - la somme de 290 euros au titre des frais de recouvrement, - la somme de 250 euros au titre des dommages-intérêts, ORDONNE la capitalisation des intérêts dans les termes de l'article 1343-2 du code civil à compter du 23 mai 2023, AUTORISE la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L.à s’acquitter des sommes susvisées en 24 mensualités de 100 euros, le 5 de chaque mois et pour la première fois le 5 du mois suivant la signification de la présente décision, la dernière mensualité étant majorée du solde de la dette, DIT qu’à défaut de paiement d’une seule mensualité à son terme, la totalité des sommes restant dues deviendra immédiatement exigible, RAPPELLE que les paiements des charges de copropriété intervenus postérieurement à l'assignation viennent s'imputer sur les sommes dues conformément à l'article 1342-10 du code civil et viennent ainsi en déduction des condamnations prononcées ; CONDAMNE la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 1] [Localité 5], pris en la personne de son syndic la SA JEAN CHARPENTIER SOPAGI, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE la S.C.I. FONCIERE ANDREA MORICE P.A.L. aux dépens, ORDONNE l'exécution provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits par le Président et le Greffier susnommés. Le greffier,Le président.
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=- Chambre 1/Section 5 N° du dossier : N° RG 23/01496 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X3HG ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 18 DECEMBRE 2023 MINUTE N° 23/03964 ---------------- Nous, Madame Anne BELIN, Première Vice-Présidente, au Tribunal judiciaire de BOBIGNY, statuant en référés, assistée de Madame Tiaihau TEFAFANO, Greffier, Après avoir entendu les parties à notre audience du 09 octobre 2023 avons mis l'affaire en délibéré et avons rendu ce jour, par mise à disposition au greffe du tribunal en application des dispositions de l'article 450 du Code de procédure civile, la décision dont la teneur suit : ENTRE : La SCI NEGRONI DE BELLOY, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Guillaume ABADIE de l’AARPI CABINET GUILLAUME ABADIE - FREDERIQUE MORIN, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : E0024 ET : La SAS [X], dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante, ni représentée Madame [T] [O] [X], demeurant [Adresse 2] non comparante, ni représentée ************************************************* EXPOSE DU LITIGE Par acte des 1er et 26 août 2023, la SCI NEGRONI DE BELLOY a assigné devant le président du tribunal judiciaire de Bobigny la société [X] et Madame [T] [X] pour : faire constater la résiliation du bail commercial du 30 juin 2017 par l’effet d’une clause résolutoire à la suite du défaut de paiement des loyers ;obtenir l'expulsion de la société et de tous occupants de son chef hors des locaux loués situés au [Adresse 4], lots 14 et 15, si besoin avec le concours de la force publique et d'un serrurier ;dire que le sort des meubles trouvés dans les lieux sera réglé conformément aux dispositions du code des procédures civiles d'exécution ;les voir condamner solidairement, Madame [X] en sa qualité de caution, à lui payer à titre provisionnel :une somme de 23.861,43 euros à valoir sur les loyers, charges, taxes et accessoires impayés arrêtés au 24 juillet 2023, échéance du 3ème trimestre 2023 incluse, avec intérêts au taux légal majoré de 4 points à compter du commandement de payer du 27 avril 2023 sur 22.053,97 euros et à compter de l'assignation pour le surplus ;une somme de 2.386,14 euros au titre de la clause pénale stipulée dans le bail ;une indemnité mensuelle d'occupation égale au montant du loyer, ainsi que les charges, jusqu'à la libération effective des lieux ;outre leur condamnation in solidum au paiement de la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile et les dépens qui comprendront le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution. A l'audience du 9 octobre 2023, la SCI NEGRONI DE BELLOY a maintenu ses demandes, précisant que sa créance arrêtée au 6 octobre 2023 s'élève à 6.215,92 euros. La société [X] et Madame [T] [X] n'ont pas comparu. L’affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023 afin de permettre la régularisation de la dette. Par une note en délibéré autorisée en date du 14 décembre 2023, la société demanderesse a indiqué que la dette principale a été soldée, et qu'elle maintient sa demande formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile et des dépens. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions de la partie demanderesse, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance. SUR CE Il convient de relever que les demandes principales sont devenues sans objet. Toutefois, la dette ayant été régularisée après la délivrance du commandement de payer et de l'introduction de la présente instance, la société [X] et Madame [T] [X] sont condamnées in solidum au paiement des dépens qui comprendront notamment le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution. Enfin, il est équitable de laisser à la SCI NEGRONI DE BELLOY la charge de ses frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, Constatons que les demandes principales formées par la SCI NEGRONI DE BELLOY sont devenues sans objet ; Condamnons in solidum la société [X] et Madame [T] [X] à supporter les dépens de la présente instance qui comprendront le coût du commandement de payer du 27 avril 2023 et de sa dénonciation à la caution ; Rejetons la demande de la SCI NEGRONI DE BELLOY fondée sur l’article 700 du code de procédure civile ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. AINSI JUGÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, LE 18 DECEMBRE 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "22/09484" ]
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Autre
2023-12-18
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22/09484
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP fond
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65833fa53ea7c8c1129c0581
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"2024-03-20T11:48:01.559000"
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2024-03-20
5AC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Me Abdelhalim BOUREGAA Copie exécutoire délivrée le : à : Me Catherine HENNEQUIN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 22/09484 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYSJF N° MINUTE : 2/23 JCP JUGEMENT rendu le lundi 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6], dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Me Catherine HENNEQUIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0483 DÉFENDEURS Monsieur [S] [I], demeurant [Adresse 5] représenté par Me Abdelhalim BOUREGAA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C0066 (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2022/039646 du 20/12/2022 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris) Monsieur [S] [V] [P] [I], demeurant [Adresse 5] représenté par Me Abdelhalim BOUREGAA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C0066 COMPOSITION DU TRIBUNAL Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2023 JUGEMENT contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP fond - N° RG 22/09484 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYSJF EXPOSE DU LITIGE Par contrat sous seing privé du 08 avril 1988, la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] (RIVP) a donné à bail à Monsieur [S] [I] et Madame [T] [I] née [K] un appartement à usage d'habitation (logement conventionné) de type F4, situé [Adresse 5], moyennant un loyer mensuel de 2 409.67 francs outre une provision sur charge mensuelle de 497.94 francs. Par jugement en date du 10 décembre 1996, le divorce de Madame [T] [I] née [K] et Monsieur [S] [I] a été prononcé. Aux termes de cette décision, le domicile conjugal a été attribué à l'épouse. Madame [T] [I] née [K] est décédée le 03 mai 2022. Par courrier en date du 25 juillet 2022, Monsieur [S] [V] [P] [I], fils de la preneuse, a sollicité le transfert de la cotitularité du bail avec son père, Monsieur [S] [I]. Le 02 août 2022, la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] a sollicité auprès de Monsieur [S] [I] et de Monsieur [S] [V] [P] [I], plusieurs documents afin d'étudier leur demande de transfert de bail, notamment un acte de mariage de moins de trois mois. Aucune réponse à ce courrier n'ayant été faite par Messieurs [S] [I] et [S] [V] [P] [I], la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] a fait assigner par acte d’huissier en date du 08 décembre 2022 devant le Juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Paris aux fins de, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : constater que le bail a été résilié du fait de l'inoccupation des lieux par Monsieur [S] [I],ordonner l'expulsion immédiate de Monsieur [S] [I] et de Monsieur [S] [V] [P] [I], et tous occupants de leur chef, avec assistance d'un serrurier et de la force publique si besoin est,condamner Monsieur [S] [I] et Monsieur [S] [V] [P] [I] à lui verser, à compter de la date de résiliation une indemnité d'occupation correspondant aux loyers qui auraient été dus si le bail s'était poursuivi, augmentés des charges et des taxes,condamner in solidum Monsieur [S] [I] et Monsieur [S] [V] [P] fixées [I] à lui verser la somme de 1 200 euros au titre des frais irrépétibles, outre aux dépens. Après trois renvois de l'examen de l'affaire, le dossier a été rappelé à l'audience du 19 septembre 2023, à laquelle la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6], représentée par son conseil, a déposé des conclusions, soutenues oralement, aux termes desquelles elle a repris les demandes de son assignation sauf à y ajouter qu'elle s'opposait aux demandes reconventionnelles. Au soutien de telles demandes, la RIVP insiste sur le fait que Monsieur [S] [I] n'occupe pas les lieux loués, le jugement de divorce en date du 10 décembre 1996 faisant état de la fixation de l'adresse par ce dernier au « [Adresse 4] », ainsi que du fait que Monsieur [S] [I] a quitté le domicile conjugal le 12 février 1992. S'agissant du transfert de bail à Monsieur [S] [V] [P] [I], la RIVP soutient que les conditions fixées par les articles 14 et 40 de la loi du 6 juillet 1989 et L.621-2 du code de la construction et de l'habitation ne sont pas réunies car Monsieur [S] [V] [P] [I] ne justifie pas de la condition de cohabitation d'un an au moment du décès de sa mère. Elle ajoute que la plupart des justificatifs produits par l'intéressé sont soit antérieurs au 03 mai 2021, soit postérieurs au 03 mai 2022, hormis ces deux avis d'imposition. Elle soutient, à cet égard, qu'une domiciliation fiscale dans le logement litigieux ne justifie pas d'une cohabitation stable et continue avec la défunte. La RIVP relève au surplus que les trois bulletins de salaire produits par Monsieur [S] [V] [P] [I] ne suffisent pas à justifier son éligibilité à un logement social. Enfin, la RIVP précise que compte tenu de sa taille (logement de type F4), le logement litigieux ne peut être attribué à Monsieur [S] [V] [P] [I] conformément aux dispositions des articles 40 de la loi du 6 juillet 1989 et L.621-2 du code de la construction et de l'habitation. Par conclusions déposées à l'audience et soutenues oralement, Monsieur [S] [V] [P] [I], représenté par son conseil, sollicite du tribunal qu'il juge que le bail est transféré à son profit ; qu'il condamne la RIVP à lui verser 2000 euros au titre des frais irrépétibles, outre aux entiers dépens. Au soutien de telles prétentions, Monsieur [S] [V] [P] [I] soutient qu'il a toujours vécu et qu'il vit toujours dans le logement litigieux. Il indique qu'il apporte pleinement la preuve de son occupation des lieux par ses derniers avis d'imposition et sa pièce d'identité, ainsi que par la production de divers courriers reçus au cours de la période allant de mai 2021 à mai 2022. L'affaire a été mise en délibéré au 18 décembre 2023 par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Sur la résiliation judiciaire et ses conséquences Aux termes de l'article 1224 du code civil, la résolution résulte soit de l'application d'une clause résolutoire soit, en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice. L'article 1229 du même code précise que lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat, il n'y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n'ayant pas reçu sa contrepartie et que, dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation. En application de l'article 1228 du code civil, le juge peut, selon les circonstances, constater ou prononcer la résolution ou ordonner l'exécution du contrat, en accordant éventuellement un délai au débiteur, ou allouer seulement des dommages et intérêts. S'agissant plus précisément d'un contrat de bail, il sera rappelé qu'en vertu des articles 2 et 8 de la loi du 6 juillet 1989, le locataire doit occuper personnellement les lieux, lesquels doivent constituer sa résidence principale. Par ailleurs, en application des articles L.442-3-5, L.442-6 et R.641-1 du code de la construction et de l'habitation, les locaux loués doivent être occupés au moins huit mois par an, sauf obligation professionnelle notamment. Il appartient à celui qui se prévaut de la résiliation judiciaire du contrat de rapporter la preuve du manquement et de justifier de sa gravité suffisante à entraîner la résiliation du contrat de bail aux torts du locataire et son expulsion des lieux. S'agissant de la preuve d'une absence d'habitation dans les lieux, la preuve peut être rapportée par la réception de documents administratifs à une autre adresse, la justification de la propriété d'un autre domicile ou encore un constat d'huissier. A ce titre, il sera rappelé qu'en application de l'article 1382 du code civil, les présomptions qui ne sont pas établies par la loi, sont laissées à l'appréciation du juge, qui ne doit les admettre que si elles sont graves, précises et concordantes. En l'espèce, il ressort en effet du jugement de divorce en date du 10 décembre 1996, que Monsieur [S] [I] ne réside plus au [Adresse 5], mais au « [Adresse 4] », et que cette situation perdure depuis le 12 février 1992. Monsieur [S] [V] [P] [I] ne conteste, ni ne produit aucune pièce remettant en cause cette circonstance. Compte tenu de ces éléments, l'inoccupation fautive des lieux par Monsieur [S] [I] sera constatée et la résiliation du bail à son égard sera prononcée. Il sera rappelé que le sort du mobilier garnissant le logement est prévu par les articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution dont l’application relève, en cas de difficulté -laquelle n'est à ce stade que purement hypothétique-, de la compétence du juge de l’exécution et non de la présente juridiction. Sur le transfert du bail et ses conséquences Il résulte de l'article 14 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 que lors du décès du locataire, le contrat de location est transféré aux descendants qui vivaient avec lui depuis au moins un an à la date du décès. A défaut de personnes remplissant les conditions prévues au présent article, le contrat de location est résilié de plein droit par le décès du locataire. Par ailleurs, s’agissant d’un logement HLM, en application de l'article 40 de loi du 6 juillet 1989 précitée, ce transfert est soumis à deux autres conditions cumulatives : d'une part, le demandeur au transfert doit remplir les conditions d’attribution des logements HLM, et d'autre part, le logement doit être adapté à la taille de son ménage. Il appartient à celui qui prétend avoir droit au transfert du bail de prouver qu'il en remplit les conditions. S'agissant de la preuve de la cohabitation d'une durée d'un an dans les lieux, fait juridique, la preuve peut être rapportée par tous moyens, et notamment la réception de documents administratifs à l'adresse du logement litigieux, les avis d'imposition ou encore des factures. Toutefois lorsque d'autres documents de même nature mentionnent une autre adresse et sont de nature à entraîner un doute sur la réalité de la domiciliation, il appartient à l'intéressé de rapporter de plus amples éléments, en produisant par exemple des attestations de tiers, et d'expliquer les raisons de cette dualité d'adresse en justifiant laquelle est une résidence secondaire et laquelle constitue le domicile. A ce titre, il sera rappelé qu'en application de l'article 1382 du code civil, les présomptions qui ne sont pas établies par la loi, sont laissées à l'appréciation du juge, qui ne doit les admettre que si elles sont graves, précises et concordantes. En l'espèce, l'un des preneurs, Madame [T] [I] née [K], étant décédé le 03 mai 2022, la période d'occupation à examiner est celle du 02 mai 2021 au 03 mai 2022 . Monsieur [S] [V] [P] [I] a produit la copie du livret de famille de ses parents, la copie de sa carte nationale d'identité expirant le 29 septembre 2020 faisant état d'une adresse au [Adresse 5], des certificats de scolarité pour la période allant de 1995 à 2001 au sein de l'école élémentaire du [Adresse 2], des bulletins de salaire pour les mois de septembre à novembre 2022 faisant état d'une adresse au [Adresse 5], deux avis d'imposition sur les revenus 2020 et 2021 et une attestation pole emploi en date du 03 juin 2022 visant la même adresse. Monsieur [S] [V] [P] [I] produit également un contrat d'engagements réciproques entre la ville de [Localité 6] et lui en date du 12 octobre 2020 et une attestation CAF en date du 18 janvier 2021 visant l'adresse suivante : « chez Madame [K] [I], [Adresse 5] ». Il ressort néanmoins de ces éléments que la plupart des justificatifs produits par Monsieur [S] [V] [P] [I] sont soit antérieurs au 03 mai 2021, soit postérieurs au 03 mai 2022, hormis les deux avis d'imposition. Par ailleurs, et comme le rappelle la RIVP, une domiciliation fiscale dans le logement litigieux ne justifie pas, à elle seule, d'une cohabitation stable et continue avec la défunte. In fine, Monsieur [S] [V] [P] [I] le défendeur, sur qui pèse la charge de preuve du droit au transfert du bail, n'a apporté aucun élément supplémentaire pour emporter la conviction et lever les éléments de doute apportés par le bailleur. En ces conditions, la preuve de l'occupation des lieux litigieux pendant plus d'un an avant le décès de la locataire n'est pas rapportée, et il sera fait droit à la demande de la RIVP de constatation de ce que les conditions du transfert du bail ne sont pas réunies, de sorte que ce dernier s'est trouvé résilié à la date du décès de la locataire, Madame [T] [I] née [K], soit au 03 mai 2022. Réciproquement la demande du défendeur de voir juger qu'il remplit les conditions du transfert du bail sera rejetée. Celui-ci étant sans droit ni titre depuis le 03 mai 2022, il convient d'ordonner son expulsion ainsi que l'expulsion de tous occupants de son chef, selon les modalités fixées au dispositif de la présente décision. Aucune circonstance particulière de l’espèce ne justifiant que le délai de deux mois prévu par les dispositions des articles L. 412-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution soit réduit ou supprimé, alors même que les loyers sont payés et qu'il n'est pas contesté que la défenderesse remplit les conditions d'attribution d'un logement social, il convient d'indiquer que passé le délai de deux mois suivant la signification du commandement d'avoir à libérer les lieux, il pourra être procédé à cette expulsion, avec le concours de la force publique. Il n'apparaît pas non plus nécessaire d'assortir l'obligation de quitter les lieux d'une astreinte. En effet, la condamnation au paiement d'une indemnité mensuelle d'occupation (voir ci-dessous), de nature à réparer le préjudice subi par la bailleresse satisfait déjà l'objectif assigné à l'astreinte en cette matière par l'article L.421-2 du code des procédures civiles d'exécution. Le maintien dans les lieux postérieurement à la date d’expiration du bail constitue une faute civile ouvrant droit à réparation en ce qu'elle cause un préjudice certain pour le propriétaire privé de la jouissance de son bien. Il revient au juge de fixer le montant de cette réparation sous la forme d'indemnité d'occupation, dont le montant dépend de son appréciation souveraine. En l'espèce, le bailleur sollicite que l'indemnité d'occupation soit égale au montant du loyer et des charges qui auraient été dues, si le bail s'était poursuivi. En conséquence, à compter du 03 mai 2022, Monsieur [S] [V] [P] [I] sera condamnée à une indemnité d'occupation égale au montant des loyers et charges qui auraient été dus si le bail s'était poursuivi. Sur les demandes accessoires Les défendeurs, qui succombent, supporteront les dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. L’équité justifie de ne pas faire droit à la demande formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire, compatible avec la nature de l'affaire et apparaissant nécessaire compte tenu de l'ancienneté de l'ancienneté du litige et des délais pour quitter les lieux octroyés, sera ordonnée en application de l'article 515 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection statuant publiquement, après débats en audience publique, par jugement mis à disposition au greffe contradictoire et en premier ressort, CONSTATE que Monsieur [S] [I] ne réside plus au logement sis [Adresse 5] depuis le 12 février 1992 ; CONSTATE la résiliation du contrat de bail liant la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] et Monsieur [S] [I] relativement au logement sis [Adresse 5] à la date du jugement de divorce avec Madame [T] [I] née [K], également locataire du bien , soit le 10 décembre 1996 ; CONSTATE la résiliation du contrat de bail liant la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] et Madame [T] [I] née [K] relativement au logement sis [Adresse 1] à la date de son décès, soit le 03 mai 2022 ; DEBOUTE Monsieur [S] [V] [P] [I] de sa demande de transfert de bail ; DIT qu’à défaut pour Monsieur [S] [V] [P] [I] d’avoir volontairement libéré les lieux et restitué les clés à l'issue de ce délai, la REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 6] pourra, deux mois après la signification d’un commandement de quitter les lieux, faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous occupants de son chef, y compris le cas échéant avec le concours d’un serrurier et de la force publique ; RAPPELLE que le sort du mobilier garnissant le logement est prévu par les articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; CONDAMNE Monsieur [S] [V] [P] [I] à payer une indemnité mensuelle d’occupation d'un montant équivalent à celui du loyer et des charges, tel qu'il aurait été si le contrat s'était poursuivi, à compter du 03 mai 2022 et jusqu’à la date de la libération effective et définitive des lieux (volontaire ou en suite de l'expulsion) ; REJETTE le surplus des demandes des parties ; CONDAMNE Monsieur [S] [I] et Monsieur [S] [V] [P] [I] aux dépens de l'instance ; DIT n'y avoir lieu à paiement d'une indemnité au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; ORDONNE l'exécution provisoire. LA GREFFIERE LA JUGE
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Tribunal judiciaire
[ "23/01838" ]
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2023-12-18
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23/01838
Expulsion "ferme" ordonnée en référé (sans suspension des effets de la clause résolutoire)
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REFERES 1ère Section
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30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 30B Minute n° 23/978 N° RG 23/01838 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YDG2 2 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SARL AHBL AVOCATS Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. DEMANDERESSE S.A. CLAIRSIENNE RCS 458 205 382, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Thomas BAZALGETTE de la SARL AHBL AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE S.A.S. CROCKBARBERSHOP RCS 892 264 607, prise en la personne de son représentant légal [Adresse 6] [Localité 4] non comparante I – FAITS, PROCEDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte en date du 17 août 2023, la SA CLAIRSIENNE a assigné la SAS CROCKBARBERSHOP devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de voir : - constater l’acquisition depuis le 14 juillet 2023 de la clause résolutoire contenue au bail du 20 juillet 2020 consenti à la SAS CROCKBARBERSHOP pour les locaux situés [Adresse 2]) et plus précisément un local commercial correspondant au lot de copropriété n°1 et une place de parking correspondant au lot de copropriété n°50 ; - constater la résiliation dudit bail à compter du 14 juillet 2023 ; - ordonner l’expulsion de la SAS CROCKBARBERSHOP et de tous occupants de son chef, des locaux litigieux au besoin avec l’appui de la force publique et l’assistance d’un serrurier - condamner la SAS CROCKBARBERSHOP à titre provisionnel au paiement d’une somme de 18 722,12 euros relative aux arriérés des loyers, charges, intérêts et coût du commandement arrêtés au 19 juillet 2023 ; - condamner la SAS CROCKBARBERSHOP au paiement d’une somme de 1 604,65 euros, par mois, à titre d’indemnité d’occupation, du 15 juillet 2023 jusqu’à justification de la libération totale des lieux et la remise des clés, selon le détail suivant : - pour la place de parking : 20,78 euros par mois à titre d’indemnité d’occupation - pour le local : 1 357,50 euros par mois à titre d’indemnité d’occupation et 226,37 euros à titre de provisions pour charges ; - condamner la SAS CROCKBARBERSHOP au paiement d’une indemnité de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. La demanderesse expose que, par acte sous seing privé en date du 20 juillet 2020 puis par acte constatant la levée des conditions suspensives du 04 novembre 2020, la SCCV [Localité 5], aux droits de laquelle elle vient pour avoir acquis l’ensemble immobilier par acte du 17 mai 2021, a donné à bail à Monsieur [O] des locaux à usage commercial situés [Adresse 2] ; que par acte du 26 novembre 2020 le bail a été réitéré au nom et pour le compte de la SAS CROCKBARBERSHOP, par ses associés Monsieur [O] et Monsieur [G] ; que le preneur ayant laissé impayés un certain nombre de loyers, par acte du 14 juin 2023, elle lui a fait délivrer un commandement de payer la somme de 15 518,20 euros visant la clause résolutoire qui est resté sans suite. L’affaire a été appelée à l’audience du 20 novembre 2023. La demanderesse s'en est remis à son dossier et à son acte introductif d’instance, auquel la présente décision se rapporte pour un plus ample exposé de ses demandes et moyens. Bien que régulièrement citée à comparaître à personne habilitée, la SAS CROCKBARBERSHOP n'a pas comparu ni ne s’est fait représenter. La procédure est régulière et elle a bénéficié d'un délai suffisant pour faire valoir sa défense. Il sera statué en son absence par décision réputée contradictoire. II – MOTIFS DE LA DECISION Sur les demandes principales L'article 834 du code de procédure civile permet au juge des référés, en cas d'urgence, de prendre les mesures qui ne se heurtent pas à l'existence d'une contestation sérieuse. En outre, l’article 835 alinéa 1 permet au juge de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser un trouble manifestement illicite, tel que l’occupation sans titre d’une propriété privée. L'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile permet au juge des référés, lorsque l'obligation n'est pas sérieusement contestable, d'allouer une provision au créancier ou d'ordonner l'exécution de cette obligation même lorsqu'il s'agit d'une obligation de faire. Aux termes de l’article L.145-41 du code du commerce, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit d’un bail commercial ne produit effet que passé un mois après un commandement de payer demeuré infructueux ; il impose au commandement de reproduire ce délai. Le juge saisi d’une demande de délai de grâce peut suspendre la réalisation et les effets de la clause résolutoire tant que la résiliation n’a pas été constatée par une décision ayant acquis l’autorité de la chose jugée. La clause résolutoire dans ce cas ne joue pas si le locataire se libère dans les conditions fixées par le juge. En l'espèce, il ressort des pièces versées aux débats : - que le bail commercial qui lie les parties comporte une clause résolutoire en cas de loyers impayés ; - que le demandeur a régulièrement signifié au preneur le 14 juin 2023 un commandement de payer la somme de 15 518,20 euros (dont 15 327,37 euros de dettes locatives et 190,83 euros au titre du coût de l’acte), visant la clause résolutoire et reproduisant le délai ; - que le preneur ne s'est pas acquitté de son obligation de paiement intégral de sa dette dans le délai prescrit, la dette locative s’élevant au 19 juillet 2023 à la somme de 18 536,67 euros (18 722,12 - 185,45 de frais d’huissier mentionnés au relevé de compte pièce 4 de la demanderesse). Il résulte de l'ensemble de ces éléments que la résiliation du bail commercial est intervenue le14 juillet 2023 par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire, et qu’il convient donc : - d'ordonner, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion la SAS CROCKBARBERSHOP, de ses biens et des occupants de son chef des locaux litigieux, et ce, avec l'assistance éventuelle de la force publique et d’un serrurier ; - de condamner la SAS CROCKBARBERSHOP à payer à la SA CLAIRSIENNE la somme provisionnelle de 18 536,67 euros au titre des loyers et charges et indemnités d’occupation impayés au 19 juillet 2023 (mois de juillet inclus), augmentée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer ; - de dire qu'à compter du 14 juillet 2023, et jusqu'à complète libération des lieux, la SAS CROCKBARBERSHOP est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant mensuel du loyer et des charges en vigueur avant cette date, soit 1 604,65 euros, et de la condamner au paiement de cette somme ; Afin d’assurer l’effectivité du départ de la SAS CROCKBARBERSHOP, les biens meubles éventuellement laissés par elle après son départ des lieux loués pourront être transportés par la bailleresse dans tout lieu qui lui paraîtra approprié, aux frais, risques et périls du preneur. Sur les demandes accessoires Il serait inéquitable de laisser à la charge de la demanderesse les frais non compris dans les dépens qu'elle a dû exposer pour faire valoir ses droits. La défenderesse sera condamnée à lui verser la somme de 1 500 euros par application de l'article 700 du code de procédure civile. La défenderesse sera condamnée aux dépens. III - DECISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux statuant par ordonnance réputée contradictoire, publiquement par mise à disposition au greffe et à charge d’appel ; Constate l'acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant la SA CLAIRSIENNE et la SAS CROCKBARBERSHOP ; Dit qu'à compter du 14 juillet 2023, la SAS CROCKBARBERSHOP est devenue redevable d'une indemnité mensuelle d'occupation ; Ordonne, à défaut de restitution volontaire des lieux dans le mois de la signification de la présente ordonnance, l'expulsion de la SAS CROCKBARBERSHOP, de ses biens et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 2] et ce, avec le concours éventuel de la force publique et d’un serrurier ; Condamne la SAS CROCKBARBERSHOP à payer à la SA CLAIRSIENNE : 1°) au titre des loyers et charges impayés au 19 juillet 2023 (mois de juillet inclus), la somme provisionnelle de 18 536,67 euros majorée des intérêts au taux légal à compter du commandement de payer ; 2°) au titre de l'indemnité d'occupation, la somme de 1 604,65 euros par mois à compter du 1er août 2023 ; Autorise la SA CLAIRSIENNE à faire transporter dans tout lieu qu’il lui plaira les meubles éventuellement laissés par le preneur dans les lieux loués après son départ, et ce aux frais, risques et périls de la SAS CROCKBARBERSHOP ; Condamne la SAS CROCKBARBERSHOP à payer à la SA CLAIRSIENNE la somme de 1 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne la SAS CROCKBARBERSHOP aux dépens. La présente décision a été signée par Elisabeth FABRY, Première Vice-Présidente, et par Karine PAPPAKOSTAS, Greffière. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
[ "22/08548" ]
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Autre
2023-12-18
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22/08548
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP fond
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2024-03-20
53F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Monsieur [X] [T] Madame [C] [T] Copie exécutoire délivrée le : à : Me Karine ALTMANN Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 22/08548 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYJCX N° MINUTE : 1/23 JCP JUGEMENT rendu le lundi 18 décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D’EQUIPEMENTS, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Karine ALTMANN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #E2070 DÉFENDEURS Monsieur [X] [T], demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté Madame [C] [T], demeurant [Adresse 2] comparante en personne COMPOSITION DU TRIBUNAL Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 19 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 18 décembre 2023 par Fairouz HAMMAOUI, Vice-présidente assistée de Inès CELMA-BERNUZ, Greffier Décision du 18 décembre 2023 PCP JCP fond - N° RG 22/08548 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYJCX EXPOSE DU LITIGE Selon offre préalable acceptée le 12 mai 2021, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT a consenti à Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] un crédit affecté à l'achat d'un véhicule d'un montant en capital de 35 000,00 remboursable au taux nominal de 3.886 % (soit un TAEG de 5.210 %) en 60 mensualités de 661,94 euros hors assurance (725,84 euros assurance comprise). Le 17 mai 2021, Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] ont acquis le bien financé par l'emprunt, soit un véhicule n° TMBJJ7NS6L8515384 de marque SKODA KODIAK 2.0 TDI 150 CR STYLE, pour la somme de 35 000,00 euros et ont signé un procès-verbal de réception et de conformité du bien financé par l'emprunt, livré le 13 mai 2021. Des échéances étant demeurées impayées, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT les a fait assigner devant le tribunal d'instance de Paris, par acte d'huissier en date du 28 octobre 2022, aux fins d’obtenir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire : - la condamnation solidairement de Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] au paiement de la somme de 35 621,40 euros au titre du crédit, avec intérêts contractuels au taux de 3,886% à compter du 03 mai 2022, - la restitution sous astreinte de 75 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement du véhicule et à défaut de restitution volontaire dans un délai de 8 jours, autorisation d'appréhension du véhicule en ses mains ou en quelques lieux qu'il se trouve, avec assistance de la force publique s'il y a lieu, - le paiement de la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, outre les entiers dépens de l'instance. Au soutien de sa demande, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT fait valoir que les défendeurs ont cessé de régler les échéances à compter du 20 janvier 2022. Elle précise leur avoir vainement notifié une mise en demeure le 12 avril 2022, puis leur avoir notifié la résiliation du contrat par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 03 mai 2022. Elle souligne que le contrat de prêt comportait une clause de réserve de propriété du véhicule, lui permettant d'être subrogée dans les droits du vendeur. Appelée à l'audience du 19 septembre 2023, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT, représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son acte introductif d'instance sauf à ajouter qu'il s'opposait à la demande présentée en défense relative à renégociation de la dette. Il précisait que le premier incident de paiement non régularisé datait du 22 janvier 2022. La forclusion, la nullité, la déchéance du droit aux intérêts contractuels (FIPEN, notice d'assurance, FICP, vérification solvabilité) et légaux ont été mis dans le débat d'office, sans que le demandeur ne présente d'observation supplémentaire sur ces points. Madame [C] [T] a sollicité une renégociation du prêt, des délais de paiement, ainsi que l'annulation des intérêts. Elle a expliqué que Monsieur [X] [T] a été victime d'un accident grave, au terme duquel il a perdu la vue et cessé toute activité professionnelle. Elle a précisé également souhaiter régler sa dette et exercer la profession de directrice de banque. La décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe au 18 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande en paiement Le présent litige est relatif à un crédit soumis aux dispositions de la loi n°2010-737 du 1er juillet 2010 de sorte qu'il sera fait application des articles du code de la consommation dans leur rédaction en vigueur après le 1er mai 2011 et leur numérotation issue de l'ordonnance n°2016-301 du 14 mars 2016 et du décret n°2016-884 du 29 juin 2016. L’article R.632-1 du code de la consommation permet au juge de relever d’office tous les moyens tirés de l’application des dispositions du code de la consommation, sous réserve de respecter le principe du contradictoire. Il a été fait application de cette disposition par le juge à l'audience du 10 novembre 2020. L'article L.312-39 du code de la consommation prévoit qu'en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent les intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. En outre, le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé par décret. L'article D.312-16 du même code précise que lorsque le prêteur exige le remboursement immédiat du capital restant dû en application de l'article L.312-39, il peut demander une indemnité égale à 8% du capital restant dû à la date de la défaillance. Ce texte n'a toutefois vocation à être appliqué au titre du calcul des sommes dues qu'après vérification, de l'absence de forclusion de la créance, de ce que le terme du contrat est bien échu et de l'absence de déchéance du droit aux intérêts conventionnels. Sur la forclusion L’article R. 312-35 du code de la consommation dispose que les actions en paiement à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur dans le cadre d’un crédit à la consommation, doivent être engagées devant le tribunal d’instance dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion. En l’espèce, au regard de l’historique du compte produit, il apparaît que le premier incident de paiement non régularisé est intervenu pour l'échéance de janvier 2022 de sorte que la demande effectuée le 28 octobre 2022 n’est pas atteinte par la forclusion. Sur la déchéance du terme Aux termes de l’article 1315 du code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver. Par ailleurs, selon l'article 1103 du code civil, les conventions légalement formées engagent leurs signataires et en application de l'article 1224 du même code, lorsque l'emprunteur cesse de verser les mensualités stipulées, le prêteur est en droit de se prévaloir de la déchéance du terme et de demander le remboursement des fonds avancés soit en raison de l'existence d'une clause résolutoire soit en cas d'inexécution suffisamment grave. L'article 1225 précise qu'en présence d'une clause résolutoire, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution. En matière de crédit à la consommation en particulier, la jurisprudence est venue rappeler qu'il résulte des dispositions de l’article L.312-39 du code de la consommation, que si le contrat de prêt d’une somme d’argent peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut sauf disposition expresse et non équivoque, être déclarée acquise au créancier sans la délivrance d’une mise en demeure restée sans effet, précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle (Ccass Civ 1ère, 3 juin 2015 n°14-15655 ; Civ 1ère, 22 juin 2017 n° 16-18418). En l’espèce, le contrat de prêt contient une clause d'exigibilité anticipée en cas de défaut de paiement (article I, 15. Résiliation- Déchéance du terme des conditions générales) et les défendeurs n'ont pas contesté le fait qu'une mise en demeure préalable au prononcé de la déchéance du terme de payer la somme de 2 358.78 euros précisant le délai de régularisation (de 8 jours) leur a été envoyée le 12 avril 2022. De sorte qu'en l'absence de régularisation dans le délai, ainsi qu'il en ressort de l'historique de compte, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT a pu régulièrement prononcer la déchéance du terme le 03 mai 2022. La banque demeure recevable à solliciter un titre exécutoire et à ce qu'il soit statué sur le fond de sa créance. Sur la déchéance du droit aux intérêts contractuels Il appartient au créancier qui réclame des sommes au titre d’un crédit à la consommation de justifier du strict respect du formalisme informatif prévu par le code de la consommation, en produisant des documents contractuels conformes, ainsi que la copie des pièces nécessaires, et notamment : - la fiche d'information précontractuelle -FIPEN- (article L.312-12 du code de la consommation) à peine de déchéance totale du droit aux intérêts (article L.341-1), étant précisé qu'il incombe au prêteur de rapporter la preuve de ce qu'il a satisfait à son obligation d'information et que la clause type, figurant au contrat de prêt, selon laquelle l'emprunteur reconnaît avoir reçu la fiche d'information précontractuelle normalisée européenne, ne peut être considérée que comme un simple indice non susceptible, en l'absence d'élément complémentaire et notamment de la production de la FIPEN, de prouver l'exécution par le prêteur de son obligation d'information (Ccass Civ 1ère 5 juin 2019 n° 17-27.066), - la justification, quel que soit le montant du crédit, de la vérification de la solvabilité de l'emprunteur au moyen d'un nombre suffisant d'informations, y compris des informations fournies par ce dernier à la demande du prêteur (article L.312-16), à peine de déchéance du droit aux intérêts, en totalité ou dans la proportion fixée par le juge (article L.341-2), étant précisé que le prêteur ne doit pas s’arrêter aux seules déclarations de l’emprunteur compilées dans la « fiche dialogue » mais effectuer ses propres vérifications et solliciter des pièces justificatives (au minimum la production de relevés bancaires et d’un avis d’imposition) et être ensuite en mesure de les produire devant la juridiction saisie de son action en paiement. En l'espèce, la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT verse à la procédure la FIPEN (pièce n°13). Elle justifie également de vérifications de solvabilité à propos de Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] (pièces n° 15 à 26). En ces conditions, il n'y a pas lieu de déchoir le prêteur du droit aux intérêts. Sur le montant de la créance En application de l'article L.312-39 du code de la consommation et au regard du décompte de créance, il y a lieu de faire droit à la demande en paiement de la SA CONSUMER FINANCE à hauteur de la somme de 35 621,40 euros au titre du capital restant dû. Il sera par ailleurs rappelé qu'en application de l'article 1152 devenu 1231-5 du code civil, le juge peut réduire d'office le montant de la clause pénale par le juge si elle est manifestement excessive. En l'espèce, la clause pénale de 8% du capital du à la date de la défaillance contenue au contrat de prêt est manifestement excessive compte tenu du préjudice réellement subi par la banque et du taux contractuel pratiqué, laquelle sera réduite à 300 euros. Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] sont ainsi tenus au paiement de la somme totale de 35 621,40 euros avec intérêts au taux contractuel de 3.886 % à compter du 03 mai 2022. Sur la restitution du véhicule En application des article 2367 et 2368 du code civil, la propriété d'un bien peut être retenue en garantie par l'effet d'une clause, écrite, de réserve de propriété qui suspend l'effet translatif d'un contrat jusqu'au complet paiement de l'obligation qui en constitue la contrepartie. La propriété ainsi réservée est l'accessoire de la créance dont elle garantit le paiement. L'article 2371 du code civil précise qu'à défaut de complet paiement à l'échéance, le créancier peut demander la restitution du bien afin de recouvrer le droit d'en disposer. La valeur du bien repris est imputée, à titre de paiement, sur le solde de la créance garantie. Lorsque la valeur du bien repris excède le montant de la dette garantie encore exigible, le créancier doit au débiteur une somme égale à la différence. Selon l'article 2372 du code civil, le droit de propriété se reporte sur la créance du débiteur à l'égard du sous-acquéreur. En l'espèce, bien que le contrat de vente du véhicule du 17 janvier 2017 ne soit pas produit, il n'est pas contesté par la défenderesse qu'une telle clause de réserve de propriété du bien a été contractée à l'occasion de la vente du bien auprès du vendeur, une telle clause étant mentionnée par ailleurs dans le procès-verbal de réception et de conformité du bien sollicitant le versement des fonds après du prêteur, signé par le vendeur et l'acheteur, et rappelée dans le contrat de prêt du 14 janvier 2017. Il est donc acquis que le vendeur dispose d'une clause réserve de propriété du véhicule à l'encontre de l'acheteur-emprunteur. Le procès-verbal précité contient en outre une subrogation conventionnelle du prêteur dans le bénéfice de la clause de réserve de propriété effectuée par l'intermédiaire (le vendeur), subrogation dont l'existence est justifiée par la société demanderesse par la production d'une quittance subrogative en date du 17 mai 2021 (pièce n°12). Compte tenu de cette circonstance, il sera fait droit à la demande de restitution du véhicule de la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT suivant les modalités précisées au dispositif de la présente. Sur les délais de paiement En vertu de l'article 1343-5 du code civil compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, le juge peut, dans la limite de deux années, reporter ou échelonner le paiement des sommes dues. En l'espèce, Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] justifie d'une situation financière délicate . Compte tenu de la situation des débiteurs, il leur sera accordé des délais de paiement de 24 mois, selon les modalités qui seront rappelées au dispositif. Il convient néanmoins de prévoir que tout défaut de paiement d'une mensualité justifiera de l'exigibilité totale de la somme due. Sur les demandes accessoires Le défendeur, qui succombe, supportera les dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. L'équité ne justifie pas de faire droit à la demande de la banque présentée au titre de l'article 700 du code de procédure civile. L'exécution provisoire, compatible avec la nature de l'affaire et apparaissant nécessaire compte tenu de l'ancienneté de la créance sera ordonnée en application de l'article 515 du code de procédure civile dans sa version applicable à l'instance. PAR CES MOTIFS, Le juge des contentieux de la protection, statuant publiquement, après débats en audience publique, par jugement mis à disposition au greffe réputé contradictoire et en premier ressort, RÉDUIT l'indemnité sollicitée par la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT au titre de la clause pénale à 300 (trois cents) euros ; ÉCARTE l'application de l'article L.313-3 du code monétaire et financier ; CONDAMNE en conséquence Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] à verser à la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT la somme de 35 621,40 euros au titre du capital restant dû avec intérêts au taux conventionnel 3.886 % à compter du 03 mai 2022, sans application de la majoration légale de l'article L.313-3 du code monétaire et financier, ainsi qu'à la clause pénale du capital du; AUTORISE Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] à s’acquitter des sommes susvisées en 24 mensualités de 665 euros, le 10 de chaque mois et pour la première fois le 10 du mois suivant la signification de la présente décision, la dernière mensualité étant majorée du solde de la dette, DIT qu’à défaut de paiement d’une seule mensualité à son terme, la totalité des sommes restant dues deviendra immédiatement exigible, ORDONNE en conséquence à Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] de restituer à la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT le véhicule n° TMBJJ7NS6L8515384 de marque SKODA KODIAK 2.0 TDI 150 CR STYLE immatriculé [Immatriculation 3], dans un délai de 2 mois à compter de la signification de la présente décision ; AUTORISE, à défaut de restitution volontaire dans ce délai, l'appréhension du véhicule par la SA COMPAGNIE GENERALE DE LOCATION D'EQUIPEMENT dans les conditions des articles L.222-1 et L.222-3, R.222-1 et R.222-1 à R.222-16 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; DIT n'y avoir lieu à paiement d'une indemnité au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; CONDAMNE Monsieur [X] [T] et Madame [C] [T] aux dépens ; REJETTE le surplus des demandes ; ORDONNE l'exécution provisoire de la présente décision. La greffière La juge des contentieux de la protection
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 04.86.94.91.74 JUGEMENT N°23/05704 du 18 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 18/02117 - N° Portalis DBW3-W-B7C-VEL4 AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF PACA - DRRTI TSA 30136 69833 SAINT PRIEST CEDEX 09 représentée par Maître Clémence AUBRUN de la SELARL BREU-AUBRUN- GOMBERT ET ASSOCIES, avocats au barreau d’AIX-EN-PROVENCE substituée par Me Marine GERARDOT, avocat au barreau D’AIX-EN-PROVENCE c/ DEFENDEUR Monsieur [S] [K] 306 bord de route 13120 GARDANNE comparant en personne DÉBATS : À l'audience publique du 18 Décembre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats: Président : PAWLOWSKI Anne-Sophie, Vice-Présidente Assesseurs : MOLINO Patrick LOZIER Michaël Lors des débats : ELGUER Christine, Greffier À l’issue de laquelle laquelle la décison a été rendue sur le siège. NATURE DU JUGEMENT contradictoire FAITS, MOYENS ET PROCÉDURE Le Directeur de l’Organisme URSSAF PACA - DRRTI a délivré une contrainte le 12 avril 2018 à [S] [K] d’un montant total de 172 € représentant des cotisations et majorations de retard. Cette contrainte a été signifiée le 17 mai 2018. Par courrier du 29 mai 2018, [S] [K] a formé opposition à cette contrainte au motif qu'il n'exerce plus aucune activité de gérance de société. À l'audience du 18 Décembre 2023, l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI, créancier, qui a la qualité de demandeur à l'instance en opposition à contrainte, déclare se désister au motif que la dette est soldée. [S] [K] a été régulièrement convoqué à l'audience, celui-ci est présent. MOTIFS Il convient de donner acte à l'Organisme URSSAF PACA -DRRTI de son désistement à l'instance, ce qui signifie qu'il renonce à la contrainte signifiée le 17 mai 2018 à [S] [K] et de ce qu'il n'y a plus de litige sur le montant de la contrainte. Il y a lieu, en conséquence, de lui donner acte et de constater l'extinction de l'instance emportant dessaisissement de la juridiction. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement et par jugement contradictoire : VU les articles 394 et 395 alinéa 2 du Code de procédure civile ; - DONNE ACTE à l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI de sa renonciation à sa contrainte du 12 avril 2018 d'un montant de 172 € à l'encontre de [S] [K] ; - CONSTATE que l'opposition est devenue sans objet ; - DIT que la contrainte ne produira aucun effet ; - CONSTATE l’extinction de l’instance et le dessaisissement du tribunal ; - LAISSE les dépens à la charge de l'Organisme URSSAF PACA - DRRTI. Notifié le : LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "15/40586" ]
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Autre
2023-12-18
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15/40586
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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JAF section 1 cab 4
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65809c883ea7c8c112101367
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2024-06-13
22G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ JAF section 1 cab 4 N° RG 15/40586 - N° Portalis 352J-W-B67-CF4KI Minute 4 JUGEMENT D’HOMOLOGATION rendu le 18 Décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [F] [X] [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 5] Représenté par Me Jérôme LE MEUR, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #B0091 DÉFENDEURS Monsieur [D] [H] CHEZ IN TRA TT [Adresse 1] [Localité 7] défaillant Madame [T] [S] mandataire ad’hoc désignée par une ordonnance du 16 avril 2018 par Mme BOLTEAU SERRE défaillant JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Sarah SALIMI GREFFIER : Tifenn GUILLOTIN DEBATS : A l’audience du 06 Novembre 2023, en chambre du conseil JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, réputé contradictoire susceptible d’appel EXPOSÉ DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE Mme [F] [X] et M. [D] [H] se sont mariés le [Date mariage 2] 2003 à [Localité 10] (Meurthe-et-Moselle), sans contrat de mariage préalable. Vu l'ordonnance de non-conciliation du juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Nanterre en date du 17 juin 2008 ; Vu le jugement rendu le 9 juin 2011, rectifié le 21 septembre 2011, par lequel le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Nanterre a prononcé le divorce des époux [H] pour altération définitive du lien conjugal et ordonné la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux ; Vu l'assignation délivrée le 16 juillet 2015 à M. [H] par Mme [X] devant le juge aux affaires familiales du tribunal judiciaire de Paris en partage judiciaire de leurs intérêts patrimoniaux ; Vu le jugement du juge aux affaires familiales de Paris en date du 6 juin 2016 ordonnant l'ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage des intérêts patrimoniaux des ex-conjoints et désignant Maître [Y] [M], notaire à [Localité 9], pour y procéder ; Vu le projet d'état liquidatif dressé par le notaire désigné et annexé au procès-verbal de lecture de l'acte signé le 31 mai 2023 par Mme [X] et en l'absence de M. [H] défaillant, représenté par un mandataire ad'hoc désigné par décision du président du tribunal judiciaire de Paris ; Vu les dernières conclusions de Mme [X] signifiées à M. [H] à son domicile auxquelles il sera renvoyé pour un plus ample exposé des prétentions et moyens conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile ; La clôture de la procédure a été prononcée par décision du juge de la mise en état en date du 6 novembre 2023 et le prononcé de la décision renvoyé au 18 décembre 2023 pour plus ample délibéré. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Sarah Salimi, vice-présente au tribunal judiciaire de Paris, déléguée aux affaires familiales, par jugement rendue publiquement après débats en chambre du conseil par mise à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, Homologue le projet d'état liquidatif établi par Maître [Y] [M], notaire, le 31 mai 2023, lequel est annexé au présent jugement ; Dit que cet acte, annexé au présent jugement, est indissociable de celui-ci ; Ordonne, à défaut de vente amiable du bien indivis dans un délai de six mois à compter de la présente décision, sur les poursuites de la partie la plus diligente et en présence de l'autre partie, ou celle-ci dûment appelée, la licitation en un lot, à l'audience des criées du tribunal judiciaire de Nancy auquel il est donné commission rogatoire à cette fin, du bien ci-après désigné situé à Nancy : - Un immeuble situé [Adresse 3], dans un ensemble immobilier en copropriété dénommé [Adresse 8], cadastré BO [Cadastre 6], pour une surface de 01 ha 01 a et 76 ca, composé des lots n°4 et n°94 ; Fixe la mise à prix de ce lot à la somme de 60 000 euros avec possibilité de baisse de mise à prix d'un tiers à défaut d'enchères ; Dit qu'il incombera à la partie la plus diligente : - de constituer avocat dans le ressort du tribunal chargé de la vente et de déposer le cahier des conditions de vente utile au greffe du tribunal, - de communiquer ce cahier à l'autre indivisaire dès son dépôt au greffe du tribunal ; Dit qu'il sera procédé par la partie la plus diligente aux formalités de publicité prévues aux articles R 322-31 à R 322-36 du code des procédures civiles d'exécution ; Autorise la partie la plus diligente à faire visiter par le commissaire de justice de son choix territorialement compétent les biens à vendre aux fins de rédaction d'un procès-verbal descriptif comprenant les informations prévues à l'article R 322-2 du code des procédures civiles d'exécution et de réalisation des diagnostics obligatoires avec l'assistance le cas échéant de tout expert nécessaire ; Autorise la partie la plus diligente à faire procéder par le commissaire de justice territorialement compétent de son choix à la visite des biens à vendre dans les jours précédant la vente ; Dit qu'à chaque fois, le commissaire de justice pourra pénétrer dans lesdits biens avec l'assistance, si nécessaire, d'un serrurier et de la force publique ou de deux témoins à condition d'avertir de sa venue les occupants des lieux au moins 7 jours à l'avance ; Ordonne l'exécution provisoire de la présente décision ; Condamne les copartageants à un partage des dépens par moitié en ce compris les frais de licitation comprenant les coûts du procès-verbal de description, de visite et d'affichage et les émoluments proportionnels du notaire désigné ; Fait à Paris le 18 Décembre 2023 Tifenn GUILLOTINSarah SALIMI GreffièreVice-Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "22/11962" ]
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Autre
2023-12-18
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22/11962
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 1/Section 3
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2024-06-13
26F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY CHAMBRE DU CONSEIL JUGEMENT RENDU LE 18 DECEMBRE 2023 Chambre 1/Section 3 N° RG 22/11962 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XCXV N° de minute : 23/00998 REQUÉRANT Monsieur [D], [L] [K], demeurant [Adresse 4] PERSONNE CONCERNÉE PAR L’ADOPTION [N], [H] [P] [I], demeurant [Adresse 3] COMPOSITION DU TRIBUNAL Président : Monsieur Thomas RONDEAU, Première Vice-Présidente Adjointe, magistrate rédacteur Assesseur : Madame Elsa MAZIERES, Vice-Présidente Assesseur : Madame Sandra ZGRABLIC, Vice-Présidente qui en ont délibéré GREFFIER Madame Carole BONHEUR MINISTÈRE PUBLIC A qui la procédure a été préalablement communiquée, Madame [O] [M]. JUGEMENT En application de l’article 28 du code de procédure civile, l’affaire a été retenue sans débat et mise en délibéré au 18 Décembre 2023. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en matière gracieuse et en premier ressort, Prononce l’adoption simple de [N], [H] [P] [I], né le [Date naissance 2] 1985 à [Localité 7] (Pologne), par M. [D], [L] [K], né le [Date naissance 1] 1965 à [Localité 5] (Sarthe), Dit que l’adopté conservera son nom, Dit que l’adoption prendra effet le 13 septembre 2022, date du dépôt de la requête au greffe, Dit que le dispositif du présent jugement sera mentionné, dans les formes et délais de la loi, sur les registres du service central de l'état civil de [Localité 6], à la diligence du procureur de la République, Dit que conformément à l’article 679 du code de procédure civile, la présente décision sera notifiée : - à Monsieur [D], [L] [K], - à Monsieur [N], [H] [P] [I], - au procureur de la République, Laisse les dépens à la charge du requérant. AINSI PRONONCÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, L’AN DEUX MIL VINGT-TROIS ET DIX-HUIT DÉCEMBRE, PAR MONSIEUR THOMAS RONDEAU, PREMIER VICE-PRESIDENT ADJOINT, ASSISTÉ DE MADAME CAROLE BONHEUR, GREFFIÈRE. LA GREFFIÈRELE PRÉSIDENT Carole BONHEURTHOMAS RONDEAU
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Tribunal judiciaire
[ "17/32956" ]
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Autre
2023-12-18
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17/32956
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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JAF section 1 cab 4
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2024-06-13
22G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ POLE FAMILLE AFFAIRES FAMILIALES JAF section 1 cab 4 Affaire : [E] / [D] N° RG 17/32956 - N° Portalis 352J-W-B7B-CJUTC N° MINUTE : 5 JUGEMENT rendu le 18 Décembre 2023 Liquidation des régimes matrimoniaux DEMANDEUR : Monsieur [P] [E] [Adresse 5] [Localité 8] Représenté par Me Lucas DOMENACH, Avocat, #C1757 DÉFENDEUR : Madame [R] [D] [Adresse 2] [Localité 8] Représentée par Me Delphine MAILLET, Avocat, #A0117 JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES : Sarah SALIMI GREFFIER : Tifenn GUILLOTIN DÉBATS : A l’audience tenue le 16 Octobre 2023, en chambre du conseil JUGEMENT : Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, Contradictoire, susceptible d’appel EXPOSE DU LITIGE M. [P] [E] et Mme [R] [D] ont contracté mariage le [Date mariage 1] 1971 à [Localité 8], et ce, sans contrat de mariage préalable. Par jugement en date du 8 novembre 1996, le tribunal de grande instance de Paris a homologué la convention reçue le 23 novembre 1995 par Maître [H], par laquelle les époux ont adopté le régime de la communauté universelle. Par ordonnance de non-conciliation rendue à la requête de l'époux le 3 avril 2006, le juge conciliateur a prescrit les mesures nécessaires. Maître [Z] [I] a déposé son rapport le 4 mai 2012. Par jugement en date du 3 mars 2014, le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Paris a entre autres mesures : - prononcé le divorce des époux pour altération définitive du lien conjugal, - ordonné la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux, - fixé la valeur du bien sis à [Adresse 10] à 49.500 euros, - fixé la valeur du bien sis à [Adresse 5] à 150 000 euros, - fixé la valeur du bien sis à [Adresse 9] à 175 000 euros, - attribué préférentiellement l'immeuble commun sis [Adresse 2] à [Localité 8] à Mme [D], - débouté Mme [D] de sa demande de prestation compensatoire. Par assignation en date du 29 décembre 2016, M. [E] a assigné Mme [D] aux fins de comptes, liquidation et partage devant le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Paris. Vu le jugement du 15 octobre 2018 ordonnant l'ouverture des opérations de comptes, liquidation et partage des intérêts patrimoniaux de M. [E] et Mme [D] et désignant Maître [X] [M], notaire à [Localité 7], pour y procéder ; Vu la transmission au juge commis par le notaire désigné du projet d'état liquidatif reprenant les dires des parties signés le 8 mars 2022 et reçu au greffe le 14 mars 2022 ; Vu le rapport au tribunal des points de désaccords subsistants transmis aux parties le 4 avril 2022 ; Vu les dernières écritures signifiées par M. [E] le 12 mai 2023 et par Mme [D] le 23 juin 2023 auxquelles il sera renvoyé pour un plus ample exposé des prétentions et moyens des parties conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civil ; La clôture de la procédure a été prononcée par décision du juge de la mise en état en date du 18 septembre 2023 fixant l'affaire à l'audience du 16 octobre 2023 à laquelle le prononcé de la décision a été renvoyé au 18 décembre 2023 pour plus ample délibéré. [DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée] PAR CES MOTIFS Sarah Salimi, vice-présente au tribunal judiciaire de Paris, déléguée aux affaires familiales, par jugement rendue publiquement après débats en chambre du conseil par mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort, Vu le projet d'état liquidatif dressé par Maître [X] [M] annexé au procès-verbal de dires du 8 mars 2022 ; Rejette les demandes de communications de pièces présentées par M. [E] ; Dit n'y avoir lieu de statuer sur les demandes non constitutives de points de désaccords devant être tranchés par le juge ; Fixe la valeur vénale du bien indivis situé en Italie à [Localité 11] à 223 750 € ; Confirme la valeur vénale retenue par le projet d'état liquidatif concernant les autres biens immobiliers indivis ; Déboute Mme [D] de sa demande de maintien du bien situé en Italie en indivision ; Déclare irrecevable sa demande d'attribution de la jouissance exclusive de ce bien situé en Italie à son profit ; Dit que les meubles indivis doivent être inscrits à l'actif indivis avec les valeurs vénales suivantes : - [Adresse 2] : 19 250 € - Bien situé en Italie : 11 187,50 € - Garde-meuble : 1 445 € Soit un total de 31 882,50 € ; Rejette les demandes d'attributions des biens meubles entre les copartageants ; Déboute M. [E] de ses demandes concernant les droits successoraux des ex-époux ; Dit que le compte ouvert au nom de Mme [D] auprès de l'établissement [12] n° [XXXXXXXXXX04] doit être inscrit en compte pour une solde de 525,97 € ; Déboute M. [E] de ses autres demandes concernant les avoirs bancaires au nom des époux inscrits en compte par le notaire ; Déclare irrecevable les demandes de M. [E] au titre des fonds prélevés par Mme [D] sur les comptes communs sur le fondement du recel de communauté ; Fixe l'indemnité d'occupation à la charge de M. [E] au profit de l'indivision concernant le bien sis [Adresse 5] ayant couru jusqu'au 18 février 2022 à la somme de 25 112 € ; Dit que cette indemnité d'occupation continue de courir jusqu'au partage ou la libération des biens à hauteur de 344 € par mois ; Fixe une indemnité d'occupation à la charge de M. [E] au profit de l'indivision concernant le bien sis [Adresse 3] depuis le 1er juillet 2011 jusqu'au partage ou la libération des biens à hauteur de 450 € par mois ; Fixe une indemnité d'occupation à la charge de M. [E] au profit de l'indivision concernant le bien sis [Adresse 10] depuis le 15 juillet 2009 jusqu'au partage ou la libération des biens à hauteur de 339,66 € par mois ; Fixe l'indemnité d'occupation à la charge de Mme [D] au profit de l'indivision concernant le bien sis [Adresse 2] ayant couru jusqu'au 18 février 2022 à la somme de 46 720 € ; Dit que cette indemnité d'occupation continue de courir jusqu'au partage ou la libération des biens à hauteur de 640 € par mois ; Déboute M. [E] de sa demande de fixation d'une indemnité d'occupation à la charge de Mme [D] au profit de l'indivision concernant le bien indivis situé en Italie à [Localité 11] ; Déboute M. [E] de ses demandes relatives au compte d'administration de Mme [D] ; Déboute M. [E] de ses demandes relatives à son propre compte d'administration ; Déclare irrecevable les demandes relatives au détournement de fonds indivis pendant l'indivision post-communautaire et à la gestion des biens indivis par Mme [D] ; Déboute M. [E] de ses demandes de dommages et intérêts à l'encontre de Mme [D] ; Déboute M. [E] de sa demande de fixation de créance au titre de la société [6] ; Déboute Mme [D] de sa demande de dommages et intérêts à l'encontre de M. [E] ; Déboute les parties de leurs demandes d'attribution ; Rejette toute demande plus ample ou contraire au présent dispositif ; Renvoie les parties devant Maître [X] [M], notaire, pour procéder au partage définitif et établir l'acte de partage conforme sur la base du projet d'état liquidatif du 18 février 2022 et des dispositions du présent jugement en ce qui concerne les désaccords subsistants ; Fixe la date de jouissance divise au 8 mars 2022 ; Dit qu'en l'absence d'accord des parties sur les attributions, le notaire procédera par tirage au sort conformément à l'article 1375 du code de procédure civile ; Dit que le juge commis pourra être saisi jusqu'à la signature de l'acte de partage conforme en cas de difficultés, par simple requête ; Condamne M. [E] à verser à Mme [D] la somme de 10 000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamne M. [E] et Mme [D] à un partage des dépens de l'instance en ce compris les émoluments de partage proportionnels du notaire désigné judiciairement ; Fait à Paris le 18 Décembre 2023 Tifenn GUILLOTIN Sarah SALIMI Greffière Vice-Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/01869" ]
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Autre
2023-12-18
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23/01869
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 2ème Section
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"2024-03-20T11:48:18.102000"
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2024-03-20
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01869 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YG4B 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELASU AD AVOCATS la SELARL ADRIEN BONNET COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSES Madame [J] [D] née le 04 Janvier 1979 à [Localité 9] [Adresse 3] [Localité 5] Madame [B] [G] née le 17 Avril 1979 à [Localité 10] [Adresse 3] [Localité 5] Tous deux représentés par Maître Philippe-Adrien BONNET de la SELARL ADRIEN BONNET, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE La SAS AZATO dont le siège social est : [Adresse 7] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Valérie ARMAND-DUBOURG de la SELASU AD AVOCATS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par acte délivré le 7 septembre 2023, Madame [D] [J] et Madame [G] [B] ont fait assigner la SAS AZATO devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile et d’être autorisées à poursuivre les travaux de reprise après que l’expert aura effectué ses constatations et procédé à l’évaluation du coût des travaux à réaliser. Elles exposent au soutien de leurs demandes avoir acquis de la SAS AZATO, suivant acte authentique du 2 juillet 2021, un immeuble à usage d’habitation situé [Adresse 3] à [Localité 11], et avoir constaté après leur prise de possession des lieux, des malfaçons dans la réalisation des travaux du 1er étage ainsi que des fissures et un affaissement du plancher, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SAS AZATO a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande d’expertise Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Madame [D] [J] et Madame [G] [B], et notamment du procès-verbal de constat du 1er août 2023 dressé par Maître [L], que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. Sur les autres demandes Dans le cadre d'une mesure d'expertise ordonnée sur le fondement de l'article 145 du Code de procédure civile, et d'une décision n'ayant qu'un caractère provisoire et ne préjugeant pas du fond, il n’appartient pas à la présente juridiction d’autoriser les demanderesses à poursuivre les travaux de reprise. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Madame [D] [J] et Madame [G] [B], sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire, en premier ressort, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [W] [R] Tél.: [XXXXXXXX01] Port.: [XXXXXXXX02] [Adresse 8] [Localité 6] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs utiles; visiter les lieux et les décrire ; – préciser les dates de réception des travaux, ou, à défaut, des procès-verbaux signés du maître de l’ouvrage, ainsi que la date de prise de possession effective; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner son avis sur les comptes établis entre les parties ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Madame [D] [J] et Madame [G] [B] devront consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, REJETTE toute autre demande; DIT que Madame [D] [J] et Madame [G] [B] conserveront provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01811 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YFR6 9 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELAS CABINET LEXIA la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL Me Eric FOREST la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE la SELARL RACINE BORDEAUX COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. RG n°23/1811 DEMANDEURS Monsieur [F] [X] né le 24 Janvier 1977 à [Localité 22] [Adresse 7] [Localité 11] Madame [Y] [O] née le 13 Janvier 1975 à [Localité 28] [Adresse 7] [Localité 11] Monsieur [H] [X], placé sous tutelle par jugement rendu le 18 Décembre 2020 par le Juge des tutelles de Bordeaux et représenté dans le cadre de la présente action par Monsieur [F] [X] et Madame [Y] [O] ès qualité de tuteurs habilités par le jugement précité né le 01 Octobre 2002 à [Localité 23] [Adresse 7] [Localité 11] BPCE IARD Assureur DO des consorts [O] [X] société anonyme dont le siège social est : [Adresse 25] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Tous représentés par Maître Benjamin LAJUNCOMME de la SELAS CABINET LEXIA, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES La SELARL PHILAE (anciennement MALMEZAT-PRAT) ès qualité de liquidateur judiciaire de la SARL AE 33 AQUTAINE, selon jugement de liquidation du 29 décembre 2014 société d’exercice libéral à responsabilité limitée dont le siège social est: [Adresse 2] [Localité 9] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La SA AXA FRANCE IARD Assureur responsabilité civile décennale de la SARL A.E.33 AQUITAINE (police n°4762876404) dont le siège social est : [Adresse 8] [Localité 19] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Eve DONITIAN de la SCP EYQUEM BARRIERE - DONITIAN - CAILLOL, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [Z] [S] dont le siège social est : [Adresse 3] [Localité 14] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître David CZAMANSKI de la SCP LATOURNERIE - MILON - CZAMANSKI - MAZILLE, avocats au barreau de BORDEAUX La MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS (MAF) Assureur responsabilité civile décennale et professionnelle de Monsieur [Z] [S] selon police n°150274/B société d’assurance à forme mutuelle dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 17] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante La SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION dont le siège social est : [Adresse 16] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Julie JULES de la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES, avocats au barreau de BORDEAUX La SA MAAF ASSURANCES Assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION (police n°133077481 N MCE 001) dont le siège social est : [Adresse 24] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Julie JULES de la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES, avocats au barreau de BORDEAUX L’entreprise individuelle [G] [P] exerçant sous l’enseigne AWG TRAVAUX dont le siège social est : [Adresse 6] [Localité 12] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Eric FOREST, avocat au barreau de BORDEAUX La SAS OPEN ENERGIE dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 17] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante RG n°23/2097 DEMANDERESSES La SA MAAF ASSURANCES Assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION (police n°133077481 N MCE 001) dont le siège social est : [Adresse 24] [Localité 18] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège La SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION dont le siège social est : [Adresse 16] [Localité 13] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Tous deux représentées par Maître Julie JULES de la SCP DEFFIEUX - GARRAUD - JULES, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSE QBE EUROPE SA/NV Assureur de [G] [P] au titre d’un contrat responsabilité civile et décennale société de droit étranger dont le siège social est : [Adresse 15] [Localité 29] représentée par son établissement principal en France sis [Adresse 26] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Emmanuelle MENARD de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Suivant actes délivrés les 17, 22, 23 et 29 août 2023, en l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01811, Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], ont fait assigner la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE, Monsieur [S] [Z], la MAF, ès-qualités d’assureur responsabilité décennale et professionnelle de Monsieur [S] [Z], la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION, l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, la SAS OPEN ENERGIE devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir: - désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile, - condamner in solidum Monsieur [S] [Z] et la MAF, ès-qualités d’assureur responsabilité décennale et professionnelle de Monsieur [S] [Z], à communiquer l’attestation d’assurance responsabilité professionnelle de Monsieur [S] [Z] au titre de l’année 2023, sous astreinte de 200 euros par jour de retard - condamner in solidum la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, et la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE jusqu’à son placement en liquidation judiciaire, à communiquer l’attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2013 de la SARL AE 33 AQUITAINE, sous astreinte de 200 euros par jour de retard -condamner in solidum la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, et la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION, à communiquer ses attestations d’assurance responsabilité civile décennale au titre des années 2020 et 2021 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023,sous astreinte de 200 euros par jour de retard, -condamner l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, à communiquer ses attestations d’assurance responsabilité civile décennale au titre des années 2020, 2021 et 2022 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023, sous astreinte de 200 euros par jour de retard - condamner la SAS OPEN ENERGIE à communiquer son attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2022 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023, sous astreinte de 200 euros par jour de retard, - condamner in solidum la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE, la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION, l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, la SAS OPEN ENERGIE au paiement d’une indemnité de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. Ils exposent au soutien de leurs demandes avoir fait construire en 2013 une maison sous la maîtrise d’oeuvre de Monsieur [S] [Z] sur une parcelle située à [Localité 27] et avoir confié à la SARL AE 33 AQUITAINE les travaux d’installation électrique. Ils indiquent avoir entrepris des travaux d’extension comprenant des travaux d’électricité et d’installation de panneaux photovoltaïques entre novembre 2021 et octobre 2022, et avoir à cette occasion constaté des dysfonctionnements du panneau électrique. Ils précisent qu’un incendie s’est déclaré dans la nuit du 30 novembre 2022, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire afin d’en déterminer l’origine. Suivant acte de commissaire de justice délivré le 9 octobre 2023, en l’instance enrôlée sous le n°RG 23/02097, la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION et la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur de la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, ont fait assigner la SA QBE EUROPE SA/NV, ès-qualités d’assureur de l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, afin de lui voir étendre ces opérations d’expertise au visa de l’article 145 du Code de procédure civile et de voir joindre les deux instances. L’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, a conclu au débouté des demandes formées par les consorts [O]-[X] faisant valoir que Monsieur [G] n’avait pas participé au serrage des câbles et qu’une action à son encontre n’avait donc aucune chance de succès. A titre subsidiaire, elle a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise judiciaire, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION et la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION ont sollicité la jonction des deux instances, et demandé l’extension des opérations d’expertise à la société QBE EUROPE, ès-qualités d’assureur responsabilité civile et responsabilité civile décennale de l’entreprise individuelle [G] EL WANNAS, exerçant sous l’enseigne AWG TRAVAUX. La SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur de la SARL AE 33 AQUITAINE, a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. Monsieur [S] [Z] a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SA QBE EUROPE SA/NV, ès-qualités d’assureur de l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, a indiqué ne pas s’opposer à ce que les opérations d’expertise lui soient rendues communes et opposables, sous toutes protestations et réserves d’usage, et a sollicité la jonction des deux instances. Bien que régulièrement assignées, la SAS OPEN ENERGIE, la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, la MAF, ès-qualités d’assureur de Monsieur [S] [Z] ne se sont pas fait représenter. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION À titre liminaire, il y a lieu de procéder à la jonction de l’instance enrôlée sous le n°RG 23/02097 avec l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01811, l’instance se poursuivant sous la plus ancienne de ces références. Sur la demande d’expertise Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. L’application de ce texte n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien fondé des demandes formées ultérieurement ou sur la responsabilité ou la garantie des personnes appelées comme parties à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. Il suffit de constater qu’un procès est possible, qu’il a un objet et un fondement suffisamment déterminés, qu’il est justifié d’un motif légitime. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], et notamment du rapport d’expertise unilatérale du 02/12/2022, que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. Sur les demandes de communication de pièces Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X] ont sollicité qu’il soit enjoit à à la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, et la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION, de communiquer les attestations d’assurance responsabilité civile décennale au titre des années 2020 et 2021 et l’attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023, ainsi qu’à l’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, de communiquer ses attestations d’assurance responsabilité civile décennale au titre des années 2020, 2021 et 2022 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023. L’entreprise [G] [P], exerçant sous le nom commercial AWG TRAVAUX, la SAS MULTISERVICE CONSTRUCTION, et la SA MAAF ASSURANCES, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SASU MULTISERVICE CONSTRUCTION, ayant communiqué les attestations d’assurance sollicitées, ces demandes deviennent sans objet. Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], ont en outre sollicité qu’il soit enjoit à : - à la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, et la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE, de communiquer l’attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2013 de la SARL AE 33 AQUITAINE, - à Monsieur [S] [Z] et la MAF, ès-qualités d’assureur responsabilité décennale et professionnelle de Monsieur [S] [Z], de communiquer l’attestation d’assurance responsabilité professionnelle de Monsieur [S] [Z] au titre de l’année 2023, - à la SAS OPEN ENERGIE de communiquer son attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2022 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023. La SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE, Monsieur [S] [Z], la MAF, ès-qualités d’assureur responsabilité décennale et professionnelle de Monsieur [S] [Z], et la SAS OPEN ENERGIE n’ayant pas satisfait à cette demande, il y a lieu de leur enjoindre de communiquer ces documents, dans le délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance, passé lequel courra à leur encontre une astreinte provisoire de 50€ par jour de retard pendant deux mois. Sur les autres demandes À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global, et il n’y a pas lieu à l’application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, en premier ressort, JOINT l’instance enrôlée sous le n°RG 23/02097 avec l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01811, l’instance se poursuivant sous la plus ancienne de ces références; ENJOINT à la SELARL PHILAE, ès-qualités de liquidateur de la SARL AE 33 AQUITAINE, et à la SA AXA FRANCE IARD, ès-qualités d’assureur responsabilité civile décennale de la SARL AE 33 AQUITAINE, de communiquer à Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], l’attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2013 de la SARL AE 33 AQUITAINE, dans le délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance, passé lequel courra à leur encontre une astreinte provisoire de 50€ par jour de retard pendant deux mois; ENJOINT à Monsieur [S] [Z] et à la MAF, ès-qualités d’assureur responsabilité décennale et professionnelle de Monsieur [S] [Z], de communiquer à Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], l’attestation d’assurance responsabilité professionnelle de Monsieur [S] [Z] au titre de l’année 2023, dans le délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance, passé lequel courra à leur encontre une astreinte provisoire de 50€ par jour de retard pendant deux mois; ENJOINT à la SAS OPEN ENERGIE de communiquer à Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], son attestation d’assurance responsabilité civile décennale au titre de l’année 2022 et son attestation d’assurance responsabilité civile professionnelle au titre de l’année 2023, dans le délai d’un mois à compter de la signification de la présente ordonnance, passé lequel courra à son encontre une astreinte provisoire de 50€ par jour de retard pendant deux mois; Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [I] [R] [Adresse 20] [Localité 10] Port.: [XXXXXXXX01] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux - [Adresse 21] en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs; visiter les lieux et les décrire ; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres et leur localisation ; - déterminer la chronologie des faits; - fournir les éléments permettant de déterminer l’origine exacte de l’incendie; - localiser le point de départ de l’incendie; - déterminer si l’incendie est d’origine électrique; - dans la mesure du possible, décrire l’installation électrique litigieuse en établissant un schéma de l’installation électrique de l’ensemble immobilier sinistré; - dire si l’installation électrique est affectée d’anomalies ou de désordres et, dans l’affirmative, les décrire; - rechercher la cause des désordres constatés; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis par chacun des demandeurs et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], devront consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, à moins que ces parties ne soient dispensées du versement d’une consignation par application de la loi sur l’aide juridictionnelle, auquel cas les frais seront avancés par le Trésor, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, REJETTE toutes autres demandes; DIT que Monsieur [X] [F], Madame [O] [Y], Monsieur [X] [H], Madame [O] [Y], ès-qualités de tutrice de Monsieur [X] [H], et la SA BPCE IARD, ès-qualités d’assureur dommage ouvrage des consorts [O]-[X], conserveront provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans leur éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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REFERES 2ème Section
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74D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 74D Minute n° 23/ N° RG 23/01171 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X3YT 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL HEXA Me Baptiste MAIXANT COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDEUR Monsieur [O] [H] né le 13 Juin 1967 à [Localité 9] Lycée [10] [Localité 7] (MARTINIQUE) Représenté par Maître Baptiste MAIXANT, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEUR Monsieur [V] [U] né le 01 Juillet 1964 à [Localité 8] [Adresse 3] [Localité 4] Représenté par Maître Geoffrey BARBIER de la SELARL HEXA, avocats au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte de commissaire de justice délivré le 24 mai 2023, Monsieur [H] a fait assigner Monsieur [U] devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de: - le voir condamné à démolir, à ses frais, le garage empiétant sur sa propriété, et de remettre, à ses fris, la servitude de passage dans l’état dans lequel elle se trouvait avant l’édification de la dalle béton, dans les huit jours suivant la signification de la décision à intervenir, sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard - à titre subsidiaire, voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile, - en toute hypothèse, voir condamner Monsieur [U] au paiement d’une indemnité de 3 600 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, ainsi que des entiers dépens de l’instance, en ce compris les frais de constat en date du 13 juillet 2021. Aux termes de ses dernières écritures, Monsieur [H] a maintenu ses demandes, et sollicité qu’il soit ordonné à Monsieur [U] de communiquer l’arrêté l’autorisant à effectuer cette construction nouvelle (déclaration préalable ou permis de construire) ainsi que l’entier dossier permettant de s’assurer de la conformité de la construction aux autorisations accordées, dans les huit jours suivant le prononcé de l’ordonnance à intervenir, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. Il expose au soutien de ses demandes être propriétaire d’un immeuble sis [Adresse 3], voisin de celui du défendeur, situé au [Adresse 3]. Il fait valoir que celui-ci a fait édifier un garage, prenant appui sur son mur et empiétant sur son fonds, ainsi qu’une dalle en béton sur l’assiette de la servitude de passage conventionnelle, lui occasionnant une rupture d’approvisionnement des réseaux, ainsi qu’une aggravation de l’écoulement des eaux pluviales, faits constitutifs d’un trouble manifestement illicite dont il est fondé à demander la cessation. Monsieur [U] a conclu au rejet de l’intégralité des demandes formées par Monsieur [H], et sollicité à titre reconventionnel sa condamnation au paiement de la somme de 5 000 euros pour procédure abusive, d’une amende civile de 5 000 euros, ainsi que d’une indemnité de 3 500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile et des entiers dépens de l’instance, en ce compris les frais de constat d’huissier du 16 juin 2023. Il conteste l’existence d’un quelconque risque de dommage imminent, ou d’un quelconque trouble manifestement illicite, faisant valoir que son garage n’est pas adossé au mur, mur dont le requérant ne démontre en tout état de cause pas être propriétaire. Il indique encore que la question de la remise en état de la servitude de passage dans l’état dans lequel elle se trouvait avant l’édification d’une dalle béton, a déjà tranchée par la Cour d’appel de Bordeaux en son arrêt prononcé le 9 mars 2023, et ajoute que la preuve des troubles invoqués par le requérant n’est en tout état de cause pas rapportée. Il expose subir un acharnement procédural de Monsieur [H], justifiant la condamnation de ce dernier à lui verser des dommages-intérêts, outre une amende civile. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande de démolition du garage Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, dans sa rédaction issue du décret du 11 décembre 2019 le juge des référés peut, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire toute mesure conservatoire ou de remise en état qui s’impose, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Monsieur [H] sollicite la condamnation du défendeur à démolir son garage, arguant de ce qu’il prend appui sur son mur et empiète sur son fonds. Il verse aux débats un procès-verbal de constat dressé le 5 août 2022 par Maître [M], faisant état de l’existence d’un garage “accolé au mur du jardin appartenant au requérant”, et précisant “nous constatons que le bas de la toiture de droite ainsi que la gouttière du garage se trouvent au-dessus du mur appartenant au requérant”. Ces éléments sont toutefois insuffisants à caractériser un empiétement qui serait constitutif d’un trouble manifestement illicite au sens de l’article 835 du Code de procédure civile précité, et justifierait d’ordonner sa démolition. La première demande formée par le requérant, tendant à voir ordonner au défendeur de démolir, à ses frais, le garage empiétant sur sa propriété, dans les huit jours suivant la signification de la décision à intervenir, sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard, ne peut dès lors prospérer. Les pièces produites par Monsieur [H] sont toutefois suffisantes à établir l’existence d’un intérêt légitime à faire établir par expertise la preuve des faits, leur cause, les responsabilités encourues et les éléments constitutifs de son éventuel préjudice. Sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il convient dès lors faire droit à sa demande d’expertise formée à titre subsidiaire, la mission de l’expert étant précisée au dispositif de la présente décision à l’exclusion de tout autre chef de mission. Sur la demande de remise en état de la parcelle grevée de la servitude de passage Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, dans sa rédaction issue du décret du 11 décembre 2019 le juge des référés peut, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire toute mesure conservatoire ou de remise en état qui s’impose, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Au soutien de sa demande tendant à voir condamner Monsieur [U] à remettre, à ses frais, la servitude de passage dans l’état dans lequel elle se trouvait avant l’édification de la dalle béton, dans les huit jours suivant la signification de la décision à intervenir, sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard, Monsieur [H] fait valoir que l’édification par Monsieur [U] d’une dalle béton es à l’origine d’une rupture d’approvisionnement de ses réseaux, ainsi que d’une aggravation de l’écoulement des eaux pluviales. Il convient cependant d’observer que la question de la demande de remise en état de la servitude de passage par enlèvement de la dalle béton à l’origine de ruissellements susceptibles de nuire à la propriété du requérant, a déjà été tranchée par la Cour d’appel de Bordeaux en son arrêt du 9 mars 2023, lequel a réformé l’ordonnance du 13 juin 2022 ayant condamné Monsieur [U] à remettre la servitude de passage dans l’état dans lequel elle se trouvait avant l’édification d’une dallé béton. Monsieur [H] fait valoir que sa demande est également fondée sur la rupture d’approvisionnement de ses réseaux imputable à la dalle béton litigieuse. Dans la mesure toutefois où il ne produit aucune élément susceptible de justifier de la réalité des troubles qu’il invoque, sa demande doit être rejetée en l’état, et il appartiendra à l’expert désigné ci-après de se prononcer sur les faits, leur cause, les responsabilités encourues et les éléments constitutifs de l’éventuel préjudice du requérant. Sur la demande de communication de pièces sous astreinte Monsieur [H] ne précise en l’espèce pas le fondement juridique de sa demande de communication de pièces, parmi lesquelles le permis de construire qu’il lui est possible, comme à tout tiers, de consulter. A considérer qu’il fonde sa demande sur l’article 835 du Code de procédure civile, et dans la mesure où il ne démontre pas une quelconque obligation non sérieusement contestable de Monsieur [U] d’avoir à lui transmettre, au demeurant sous astreinte, les pièces réclamées, sa demande doit être rejetée. Il appartiendra à l’expert de se faire remettre tous documents, notamment les autorisations administratives, qu’il estimera nécessaires à l’éccomplissement de sa mission. Sur les demandes formées à titre reconvneitonnel par Monsieur [U] Faute pour Monsieur [U] de justifier d’un préjudice occasionné par un comportement fautif de Monsieur [H], sa demande de provision à valoir sur les dommages-intérêts, non fondée sur une obligation non sérieusement contestable au sens de l’article 835 du Code de procédure civile précité, ne peut prospérer. Il n’a pas davantage lieu de condamner le requérant au paiement d’une amende civile en application de l’article 32-1 du Code de procédure civile, étant rappelé que cette amende ne peut être mise en oeuvre que de la seule initiative de la juridiction saisie, les parties ne pouvant avoir aucun intérêt moral au prononcé d’une amende cicile à l’encontre de l’adversaire. Sur les autres demandes S’agissant d’une expertise ordonnée sur le fondement de l’article 145 du Code de procédure civile, les dépens seront provisoirement mis à la charge du demandeur, sauf à celui-ci à les inclure dans son préjudice final les cas échéant, et il n’y a pas lieu à ce stade de faire application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile; les demandes sur ce fondement seront en conséquence rejetées. DÉCISION Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par une ordonnance contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et susceptible d’appel ; Vu l'article 145 du code de procédure civile, ordonne une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [S] [X] [Adresse 6] [Localité 5] Tél.: [XXXXXXXX01] Port.: [XXXXXXXX02] Dit que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment la citation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux ; visiter les lieux et les décrire ; – vérifier si les désordres et troubles allégués par le requérant dans son assignation, ses conclusions, et les pièces auxquelles elles se réfèrent, existent ; les décrire, en indiquer la nature, l’importance et la localisation ; – préciser la date d’apparition des désordres et troubles ; – pour chaque désordre et trouble, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser s’il est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – en rechercher la cause en précisant, pour chacun d’eux, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres et troubles constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, en communiquant au besoin aux parties en même temps que son pré-rapport, des devis et propositions chiffrées concernant les travaux envisagés, et ce, en enjoignant les parties de formuler leurs observations écrites dans le délai d'un mois suivant la date de cette communication ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis et proposer une base d'évaluation ; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises ; – établir un pré-rapport comportant devis et estimations chiffrées et, un mois avant la date prévue pour le dépôt du rapport définitif, le communiquer aux parties en leur enjoignant de formuler, dans le délai d'un mois suivant cette communication, leurs observations et dires récapitulatifs ; Dit que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles ; Fixe à la somme de 4 000 euros la provision que Monsieur [H] devra consigner au greffe du tribunal judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, entre les mains du régisseur, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, Dit que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, Dit que l’expert déposera son rapport dans le délai de 8 mois à compter de la consignation; Dit que le magistrat du tribunal judiciaire de Bordeaux chargé du contrôle des expertises assurera le suivi de la mesure conformément aux articles 232 et suivants du code de procédure civile ; Rejette toutes autres demandes ; Dit que Monsieur [H] conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. 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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/01605 - N° Portalis DBX6-W-B7H-X76U 7 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SELARL ADRIEN BONNET la SCP MAATEIS Me Charles PAUMIER la SELARL RACINE [Localité 6] COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. RG n°23/1605 DEMANDEUR Monsieur [Y] [I] [Adresse 5] [Localité 6] Représenté par Maître Charles PAUMIER, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES S.A.R.L. AMR dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Philippe-Adrien BONNET de la SELARL ADRIEN BONNET, avocats au barreau de BORDEAUX MIC INSURANCE COMPANY compagnie d’assurances dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 9] prise en la personne de son représentan légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Emmanuelle MENARD de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX RG n°23/1832 DEMANDERESSE MIC INSURANCE COMPANY compagnie d’assurances dont le siège social est : [Adresse 4] [Localité 9] prise en la personne de son représentan légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Emmanuelle MENARD de la SELARL RACINE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX DEFENDERESSES La SCP SILVESTRI - BAUJET agissant en qualité de liquidateur à la liquidation judiciaire de la SAS RMG BTP [Adresse 3] [Localité 6] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Défaillante SA MAAF ASSURANCES Assureur de la société RMG BTP dont le siège social est : ”[Adresse 11]” [Localité 10] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Loïc CHAMPEAUX de la SCP MAATEIS, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Suivant actes de comissaire de justice délivrés le 28 juillet 2023, en l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01605, Monsieur [I] [Y] a fait assigner la SARL AMR et la société MIC INSURANCE COMPAGNY devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile et de voir enjoindre à la SARL AMR de communiquer le contrat de sous-traitance, l’attestation d’assurance de la SAS RMG BTP et de tous les corps d’état qui sont intervenus dans la réalisation du chantier, sous astreinte de 200€ par jour de retard à compter de la décision à intervenir. Il expose au soutien de sa demande être propriétaire d’un appartement situé [Adresse 5], avoir confié la maîtrise d’oeuvre de travaux de rénovation à la SARL AMR, avoir réceptionné les travaux le 25 novembre 2022, réception assortie d’un certain nombre de réserves qui n’ont pas été levées. La SARL AMR a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. La SA MIC INSURANCE COMPAGNY a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. Suivant actes de commissaire de justice délivrés le 30 août 2023, en l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01832, la SA MIC INSURANCE COMPAGNY a fait assigner la SCP SILVESTRI-BAUJET, ès-qualités de liquidateur judiciaire de la SAS RMG BTP, et la SA MAAF ASSURANCES SA afin de leur voir étendre ces opérations d’expertise au visa de l’article 145 du Code de procédure civile et de voir joindre les deux instances. La SA MAAF ASSURANCES SA, ès-qualités d’assureur de la SAS RMG BTP, a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’extension des opérations d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. Elle a sollicité la jonction des deux instances. Bien que régulièrement assignée, la SCP SILVESTRI-BAUJET, ès-qualités de liquidateur judiciaire de la SAS RMG BTP, ne s'est pas fait représenter. Il y a dès lors lieu de statuer par décision réputée contradictoire. MOTIFS DE LA DÉCISION À titre liminaire, il y a lieu de procéder à la jonction de l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01832 avec l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01605, l’instance se poursuivant sous la plus ancienne de ces références. Sur la demande d’expertise Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par Monsieur [I] [Y], et notamment du procès-verbal de constat du 3 juillet 2023 dressé par Maître [L], que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. Sur la demande de communication de pièces Monsieur [I] [Y] sollicite par ailleurs la condamnation de la SARL AMR à lui communiquer le contrat de sous-traitance, l’attestation d’assurance de la SAS RMG BTP et de tous les corps d’état qui sont intervenus dans la réalisation du chantier. La SARL AMR ayant, la demande de communication de cette pièce devient sans objet. La SARL AMR, si elle a produit aux débats le contrat de sous-traitance, n’a toutefois pas communiqué l’attestation d’assurance de la SAS RMG BTP et de tous les corps d’état intervenus dans la réalisation du chantier. Il y a dès lors lieu de lui enjoindre de communiquer ces documents, sans qu’il y ait lieu d’assortir cette injonction du prononcé d’une astreinte. Sur les autres demandes À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de Monsieur [I] [Y], sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, en premier ressort, JOINT l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01832 avec l’instance enrôlée sous le n°RG 23/01605, l’instance se poursuivant sous la plus ancienne de ces références; ENJOIT à la SARL AMR de communiquer l’attestation d’assurance de la SAS RMG BTP et de tous les corps d’état intervenus dans la réalisation du chantier, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [C] [J] [Adresse 8] [Localité 6] Tél.: [XXXXXXXX01] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux; visiter les lieux et les décrire ; – déterminer la mission et le rôle effectif de chacun des intervenants à la construction ; – préciser le cas échéant, la date de début effectif des travaux, si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ou à déterminer à quelle date l'ouvrage était réceptionnable; - lister les travaux réalisés, et préciser si certains d’entre eux n’ont pas été effectués; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – proposer un apurement des comptes entre les parties en distinguant le cas échéant les moins values résultant de travaux entrant dans le devis et non exécutés, le montant des travaux effectués mais non inclus dans le devis en précisant sur ce point s'ils étaient nécessaires ou non, et plus généralement en distinguant les coûts de reprise nécessaires en fonction de chacune des entreprises intervenantes, – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; - donner son avis sur la moins-value éventuelle causée par ces désordres à l’immeuble; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis par chacun des demandeurs et proposer une base d'évaluation; - fournir tous éléments de fait de nature à caractériser l’existence et l’évaluation du trouble de jouissance, les frais exposés pour remédier aux difficultés, ainsi que les conséquences financières induites par les désordres observés sur l’ensemble du chantier; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, lesquels devront fournir au demandeur les coordonnées de leurs assureurs lors de la DROC et lors de l'assignation, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que Monsieur [I] [Y] devra consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, à moins que cette partie ne soit dispensée du versement d’une consignation par application de la loi sur l’aide juridictionnelle, auquel cas les frais seront avancés par le Trésor, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 12 mois suivant la date de la consignation, REJETTE toutes autres demandes ; DIT que Monsieur [I] [Y] conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/01592
Désigne un expert ou un autre technicien
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REFERES 2ème Section
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2024-03-20
54Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54Z Minute n° 23/ N° RG 23/01592 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YBFK 3 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àMaître Max BARDET de la SELARL BARDET & ASSOCIES Maître Clémence LEROY-MAUBARET de la SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET COPIE délivrée le à Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE Madame [N] [K] veuve [J] née le 04 Juillet 1940 à [Localité 9] [Adresse 2] [Localité 5] Représentée par Maître Max BARDET de la SELARL BARDET & ASSOCIES, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDEURS Monsieur [W] [O] né le 27 Décembre 1955 à [Localité 7] [Adresse 6] [Localité 5] Madame [X] [Y] née le 24 Janvier 1956 à [Localité 8] [Adresse 6] [Localité 5] Monsieur [B] [O] né le 02 Septembre 1986 à [Localité 8] [Adresse 3] [Adresse 3] Monsieur [F] [O] né le 16 Juin 1988 à [Localité 8] [Adresse 4] [Adresse 4] Tous représenté par Maître Clémence LEROY-MAUBARET de la SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par actes de commissaire de justice délivrés les 17, 25 et 26 juillet 2023, Madame [K] [N], veuve [J], a fait assigner Monsieur [O] [F], Monsieur [O] [W], Madame [Y] [X] et Monsieur [O] [B] devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Aux termes de ses dernières conclusions, elle a maintenu sa demande. Elle expose avoir vendu en viager avec son mari leur bien immobilier situé [Adresse 1], et avoir sollicité des acquéreurs les Consorts [O]/[Y], le changement des fenêtres et volets. Elle précise qu’il existe un désaccord sur la nature et la charge de ces réparations, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire pour qualifier l’ampleur, la cause et la nature des travaux de réparation litigieux. Monsieur [O] [F], Monsieur [O] [W], Madame [Y] [X] et Monsieur [O] [B] ont conclu au débouté de la demande d’expertise faisant valoir que le chiffrage du remplacement du volet était connu et que la seule question de la prise en charge financière ne relevait pas de la compétence du juge des référés mais de celle du juge du fond. Ils ont indiqué que la réparation des poignées, portes et fenêtres était à la charge de la crédirentière et qu’aucun élément n’établissait de désordres concernant la température du logement. Ils ont sollicité à titre reconventionnel la condamnation de Madame [K] au paiement d’une indemnité de 1 500 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, et ont demandé à titre subsidiaire, si une expertise devait être ordonnée, l’extension des chefs de mission de l’expert à l’examen des conditions d’occupation du logement. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande d’expertise Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, aucun désordre n’est démontré et aucune question technique ne justifie la désignation d’un expert judiciaire. En effet, le montant du remplacement du volet roulant est établi. Seule la question de la nature de la réparation et de sa prise en charge financière subsiste et elle relève de la compétence du juge du fond. Il n’est dès lors pas lors justifié d’un motif légitime à voir recourir à un expert judiciaire, dont la mission ne peut porter que sur des aspects techniques. Sur les autres demandes Les dépens seront laissés à la charge de Madame [K] [N], veuve [J], partie succombante. Il serait inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [O] [F], Monsieur [O] [W], Madame [Y] [X] et Monsieur [O] [B], tenus de se défendre, la part des frais non compris dans les dépens, et il convient en conséquence de condamner la requérante à leur verser une indemnité de 1 200 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire, en premier ressort, DEBOUTE Madame [K] [N], veuve [J] de sa demande d’expertise judiciaire; CONDAMNE Madame [K] [N], veuve [J] à verser à Monsieur [O] [F], Monsieur [O] [W], Madame [Y] [X] et Monsieur [O] [B] une indemnité de 1 200 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, DIT que Madame [K] [N], veuve [J], assumera les entiers dépens de la présente procédure. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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Tribunal judiciaire
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23/02356
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2024-03-20
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/02356 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YMSW 5 copies EXPERTISE GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU la SELARL VERBATEAM [Localité 3] COPIE délivrée le à 2 copies au service expertise Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 04 Décembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDERESSE SNC [Localité 3] BONNAC dont le siège social est : [Adresse 5] [Localité 3] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Alexandre JELEZNOV de la SELARL VERBATEAM BORDEAUX, avocat postulant au barreau de BORDEAUX, Maître Christophe NEROT de la SELARL VERBATEAM TOULOUSE, avocat plaidant au barreau de TOULOUSE DÉFENDERESSE SA ACTE IARD Assureur de société PAPPALARDO dont le siège social est : [Adresse 2] [Localité 7] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Gilles SAMMARCELLI de la SCP LAYDEKER - SAMMARCELLI - MOUSSEAU, avocats au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Par acte délivré le 8 novembre 2023, la SNC [Localité 3] BONNAC a fait assigner la SA ACTE IARD devant le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir désigner un expert au visa de l’article 145 du code de procédure civile. Elle expose au soutien de sa demande être propriétaire exploitante d’un fonds de commerce de résidence hôtelière situé [Adresse 5] à [Localité 3], avoir confié le remplacement de deux ballons de production d’eau chaude sanitaire à la SARL PAPPALARDO, aujourd’hui placée en liquidation judiciaire, et avoir constaté après la réception des travaux le percement d’un ballon dû à une corrosion prématurée, justifiant l’organisation d’une expertise judiciaire. La SA ACTE IARD ès-qualités d’assureur de la SARL PAPPALARDO a indiqué ne pas s’opposer à la demande d’expertise, sous toutes protestations et réserves d’usage. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 145 du Code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver et d’établir avant tout procès la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, des mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, notamment en référé. La mise en oeuvre de cette disposition suppose l’existence d’un litige dont l’objet et le fondement sont suffisamment caractérisés. En l’espèce, il résulte des pièces produites aux débats par la SNC [Localité 3] BONNAC, et notamment du procès-verbal de constat dressé le 15/09/2023 par Maître [N], que la demande d’expertise est fondée sur un motif légitime puisque le litige revêt des aspects techniques qui nécessitent le recours à une telle mesure. En effet, la mesure d’instruction apparaît nécessaire, notamment pour connaître l’origine des désordres constatés. Dans ces conditions, et sans que la présente décision ne comporte de préjugement quant aux responsabilités et garanties encourues, il sera fait droit à l’expertise sollicitée, la mission de l’expert étant celle précisée au dispositif de la présente décision. À ce stade de la procédure, et alors que la question du fond reste entière, tant les frais de consignation que les dépens seront laissés à la charge de la SNC [Localité 3] BONNAC, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. PAR CES MOTIFS Le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire, en premier ressort, Vu l'article 145 du Code de procédure civile, ORDONNE une mesure d'expertise, tous droits et moyens des parties réservés, et commet pour y procéder : Monsieur [B] [M] [Adresse 6] [Localité 4] Port.: [XXXXXXXX01] DIT que l’expert répondra à la mission suivante : – se rendre sur les lieux en présence des parties et de leurs conseils ou après les avoir dûment convoquées ; se faire communiquer, dans le délai qu'il estimera utile de fixer, tous documents et pièces qu'il jugera nécessaires à l'exercice de sa mission, et notamment l'assignation, ainsi que tous documents contractuels, techniques et administratifs se rapportant aux travaux litigieux; visiter les lieux et les décrire ; – préciser le cas échéant, la date de début effectif des travaux, si un procès-verbal de réception a été établi, et dans la négative fournir à la juridiction les éléments propres à caractériser une réception tacite ou à déterminer à quelle date l'ouvrage était réceptionnable; – vérifier si les désordres allégués dans la liste visée dans l’assignation, les conclusions ultérieures, les constats ou expertises amiables auxquelles elles se réfèrent, existent et dans ce cas, les décrire en indiquant leur nature et la date de leur apparition ; préciser l'importance de ces désordres, en indiquant ce qui relève respectivement des malfaçons ou des travaux inachevés, indiquer les parties de l'ouvrage qu'ils affectent, en spécifiant tous éléments techniques permettant d'apprécier s'il s'agit d'éléments constitutifs ou d'éléments d'équipement faisant corps ou non, de manière indissociable avec des ouvrages de viabilité, de fondations, d'ossature, de clos ou de couvert ; – dire si les désordres étaient apparents ou non, lors de la réception ou de la prise de possession, pour un profane,dans le cas où ces désordres auraient été cachés, rechercher leur date d'apparition ; – dire si ces désordres apparents ont fait l'objet de réserves, si des reprises ont été effectuées, leur nature, leur date et leur utilité ou leur inefficacité pour remédier aux réserves et indiquer si les réserves ont été levées ; – pour chaque désordre, dire s’il affecte un élément du gros oeuvre ou un élément d’équipement indissociablement lié au gros oeuvre ; préciser si le désordre est de nature à rendre l’immeuble, actuellement ou à terme certain, impropre à son usage ou à compromettre sa solidité, et préciser en quoi ; – rechercher la cause des désordres en précisant, pour chacun des désordres, malfaçons ou non conformité, s'il y a eu vice du matériau, malfaçons dans l'exécution, vice de conception, défaut ou insuffisance dans la direction ou le contrôle ou la surveillance du chantier, défaut d'entretien ou de tout autre cause, ou préciser en quoi les travaux réalisés ne sont pas conformes aux prescriptions contractuelles ou aux termes du marché ; – donner tous éléments techniques et de fait permettant au juge de déterminer les responsabilités éventuelles encourues par les différents intervenants et, le cas échéant, déterminer, en précisant les motifs techniques présidant à son appréciation, qui a eu un rôle prépondérant, secondaire ou mineur ; – donner son avis sur les travaux propres à remédier aux désordres constatés, en évaluer le coût hors-taxes et TTC, et la durée, désordre par désordre, à partir des devis que les parties seront invitées à produire, chiffrer le coût des travaux nécessaires pour remédier aux désordres, en préciser la durée, et préciser leur incidence sur la jouissance de l'immeuble; – donner son avis, en cas d’urgence pour la sécurité des personnes ou la préservation des biens, sur les mesures nécessaires pour remédier au péril ; cet avis sera donné dans une note préalable au rapport d’expertise et communiqué immédiatement et par tous moyens aux parties ; – donner au juge tous éléments techniques et de fait de nature à lui permettre de déterminer la nature et l'importance des préjudices subis et proposer une base d'évaluation; – constater l'éventuelle conciliation des parties sans manquer dans ce cas d'en aviser le juge chargé du contrôle des expertises; – établir une note de synthèse et la communiquer aux parties et les inviter à formuler leurs dires et observations récapitulatifs dans un délai de deux mois pour ce faire, et répondre aux dires et observations formulés dans ce délai; RAPPELLE QUE, en application de l'article 276 du code de procédure civile, les observations et dires précédents dont les termes ne seraient pas sommairement repris dans les dires récapitulatifs, seront réputés abandonnés par les parties, INVITE l'expert à signaler aux parties dans le délai de deux mois à compter de la première réunion d'expertise, les intervenants à la construction dont la présence aux opérations lui semblerait utile, lesquels devront fournir au demandeur les coordonnées de leurs assureurs lors de la DROC et lors de l'assignation, DIT que l'expert ne pourra recueillir l'avis d'un autre technicien que dans une spécialité distincte de la sienne, et qu'il pourra recueillir des informations orales ou écrites de toutes personnes, sauf à ce que soient précisés leur nom, prénom, adresse, et profession ainsi que, s'il y a lieu, leur lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêt avec elles, FIXE à la somme de 4 000 euros la provision que la SNC [Localité 3] BONNAC devra consigner virement auprès du régisseur d’Avance et de Recettes du Tribunal Judiciaire de Bordeaux dans le délai de 2 mois, faute de quoi l’expertise pourra être déclarée caduque, à moins que cette partie ne soit dispensée du versement d’une consignation par application de la loi sur l’aide juridictionnelle, auquel cas les frais seront avancés par le Trésor, DIT que l'expert doit établir un devis prévisionnel, l’ajuster en tant que de besoin en fonction de l’évolution de l’expertise, et veiller à ce que la somme consignée corresponde toujours aux coûts prévisibles de l’expertise, au besoin en demandant des consignations complémentaires, DIT que l'expert devra déposer son rapport en un seul exemplaire au greffe du tribunal judiciaire, dans le délai de 8 mois suivant la date de la consignation, DIT que la SNC [Localité 3] BONNAC conservera provisoirement les frais de la présente procédure, sauf à les inclure dans son éventuel préjudice global. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 54G Minute n° 23/ N° RG 23/00772 - N° Portalis DBX6-W-B7H-XVSU 3 copies GROSSE délivrée le18/12/2023 àla SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET la SCP DELAVALLADE - RAIMBAULT COPIE délivrée le à Rendue le DIX HUIT DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS Après débats à l’audience publique du 20 Novembre 2023 Par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de David PENICHON, Greffier. DEMANDEURS Monsieur [Y] [P] né le 10 Août 1984 à [Localité 6] [Adresse 5] [Localité 3] Madame [M] [O] née le 22 Décembre 1990 à [Localité 6] [Adresse 2] [Localité 3] Tous deux représentés par Maître Clément RAIMBAULT de la SCP DELAVALLADE - RAIMBAULT, avocats au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSE La société MAISONS MCA (MCA) société par actions simplifiée dont le siège social est : [Adresse 1] [Localité 4] prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège Représentée par Maître Clémence LEROY-MAUBARET de la SCP D’AVOCATS INTER-BARREAUX MAUBARET, avocats au barreau de BORDEAUX FAITS, PROCÉDURE ET DEMANDES DES PARTIES Par acte de commissaire de justice délivré le 5 avril 2023, Monsieur [P] et Madame [O] ont fait assigner la SAS MAISONS MCA devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, afin de la voir condamnée à leur verser: - une indemnité provisionnelle au titre des pénalités de retard dans la livraison du chantier, d’un montant de 56 300,68 euros, comprenant les 15 mois de retard pour la démolition et la reconstruction de l’immeuble et l’indemnité de retard arrêtée au 1er avril 2023, et qui devra être réévaluée au jour du jugement et à la date de réception des travaux - une indemnité provisionnelle de 10 257,84 euros au titre des premières consignations effectuées pour le fonctionnement de l’expertise judiciaire - une indemnité de 15 000 euros à titre de provision ad litem, ou à défaut au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, outre aux entiers dépens Ils ont en outre sollicité la condamnation de la défenderesse à leur rembourser les frais de recouvrement de l’Huissier qui pourrait âtre appelé à exécuter toute décision concourant à leur indemnisation, dans la limite des sommes versées à cet huissier au titre du droit de recouvrement de l’article 444-32 du Code de commerce. Aux termes de leurs dernières écritures, Monsieur [P] et Madame [O] ont maintenu leurs demandes, portant toutefois le quantum de leur réclamation au titre des pénalités de retard, à la somme de 64 165,03 euros, arrêtée au 12 octobre 2023. Ils exposent avoir confié à la société MAISONS MCA la construction d’une maison individuelle sur un terrain sis [Adresse 8] à [Localité 7], et font valoir que la maison est toujours en cours de construction, accusant plus de 30 mois de retard, et que les travaux effectués sont affectés de multiples désordres, lesquels ont été attestés par l’expertise judiciaire confiée à Monsieur [C] [W]. Ils font valoir que l’obligation du constructeur d’avoir à leur verser les indemnités de retard de livraison est dépourvue de contestation sérieuse, la société MAISONS MCA ne pouvant se prévaloir d’une suspension du chantier du fait de l’ordonnancement d’une expertise judiciaire et de la pandémie de COVID pour s’exonérer de son obligation de livrer la chantier à la date fixée contractuellement. La SAS MAISONS MCA a conclu au rejet de l’intégralité des demandes formées par les requérants, et sollicité à titre reconventionnel leur condamnation au paiement d’une indemnité de 2 000 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. Elle expose que la demande au titre des pénalités de retard n’est pas fondée sur une obligation non sérieusement contestable, faisant valoir qu’outre l’absence de justification de la date de la DROC, la durée d’exécution des travaux, contractuellement fixée à 12 mois, a été prorogée de 2 mois an accord avec les maîtres d’ouvrage, puis suspendue eu égard à la proclamation de l’état d’urgence sanitaire. Elle indique encore avoir convoqué les requérants à une réunion de réception le 30 novembre 2020, réception qui n’a pu intervenir du fait de leur refus injustifié de réception. Elle s’oppose au surplus des demandes provisionnelles formées par Monsieur [P] et Madame [O], ces demandes se heurtant à des contestations sérieuses. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la demande de provision au titre des pénalités de retard Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, dans sa rédaction issue du décret du 11 décembre 2019, le juge des référés peut, lorsque l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, allouer une provision au créancier. Il convient de rappeler que les pénalités de retard s'analysent en une clause pénale ayant vocation à réparer le préjudice né du retard du chantier, sur lequel le Juge du fond dispose, y compris d'office, d'un pouvoir modérateur. Si le Juge des référés ne dispose pas d'un tel pouvoir, il ne lui est pas interdit d'apprécier, à titre provisionnel, le montant non sérieusement contestable de la clause pénale. Au soutien de leur demande de provision au titre des pénalités de retard, les requérants font valoir que la DROC est intervenue le 12 septembre 2019, avec un délai d’exécution de 12 mois, de sorte que les travaux accusent plus de 30 mois de retard. La société MAISONS MCA s’oppose à cette demande, arguant de l’existence de contestations sérieuses tenant notamment à l’existence de causes légitimes de prorogation de délais, certaines prorogations étant intervenues en accord avec les maîtres de l’ouvrage, d’autres étant liées au confinement, ajoutant que la réception, prévue au 30 novembre 2020, soit dans le délai contractuel prévu au contrat après prorogations des délais, n’a pu intervenir du fait du refus injustifié opposé par les Consorts [P]/[O]. Dans la mesure où il n’est à ce stade pas justifié de la date de la DROC, et où il n’appartient pas au Juge des référés, Juge de l’évidence, de se prononcer sur le bien-fondé des causes de suspension invoquées par le constructeur, la demande de provision formée par les requérants au titre des pénalités de retard ne peut en l’état prospérer. Sur les autres demandes de provisions Aux termes de l’article 835 du code de procédure civile, dans sa rédaction issue du décret du 11 décembre 2019, le juge des référés peut, lorsque l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, allouer une provision au créancier. En considération des conclusions de Monsieur [C] [W], relevant l’absence de traitement anti-termites adapté, imputable au constructeur, il y a lieu de condamner la société MAISONS MCA à verser à Monsieur [P] et Madame [O] la somme provisionnelle de 10 257, 84 euros correspondant aux frais d’expertise judiciaire engagés par eux, le surplus de leurs demandes provisionnelles étant à ce stade rejeté. Sur les dépens et l’article 700 du Code de procédure civile La SAS MAISONS MCA, partie perdante, supportera la charge des entiers dépens de l’instance, en ce compris les frais de recouvrement et d’exécution de la présente décision. Il serait inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [P] et Madame [O] la part des frais non compris dans les dépens, et il convient en conséquence de condamner la SAS MAISONS MCA à leur verser une indemnité de 2 000 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile. DÉCISION Le Juge des référés du tribunal judiciaire de Bordeaux, statuant par décision contradictoire, prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, et à charge d’appel, Condamne la SAS MAISONS MCA à verser à Monsieur [P] et Madame [O] la somme provisionnelle de 10 257, 84 euros correspondant aux frais d’expertise judiciaire engagés par eux à ce stade, Condamne la SAS MAISONS MCA à verser à Monsieur [P] et Madame [O] la somme de 2 000 euros sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile, Rejette toutes autres demandes, Condamne la SAS MAISONS MCA aux entiers dépens de l’instance. en ce compris les frais de recouvrement et d’exécution de la présente décision. La présente décision a été signée par Sandra HIGELIN, Vice-Présidente, et par David PENICHON, Greffier. Le Greffier,Le Président,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : ■ 1/4 social N° RG 22/08079 N° Portalis 352J-W-B7G-CXHOX N° MINUTE : Admission P.R Assignation du : 29 Juin 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [S] [V] EHPA-USLD [7] [Adresse 1] [Adresse 6] [Localité 3] représentée par Maître Holly JESSOPP, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E0461 DÉFENDEUR Organisme MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Charles CUNY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0026 COMPOSITION DU TRIBUNAL Catherine DESCAMPS, 1er Vice-Président Emmanuelle DEMAZIERE, Vice-présidente Paul RIANDEY, Vice-président assistés de Elisabeth ARNISSOLLE, Greffier, Décision du 19 Décembre 2023 1/4 social N° RG 22/08079 N° Portalis 352J-W-B7G-CXHOX DÉBATS A l’audience du 24 Octobre 2023 tenue en audience publique devant Paul RIANDEY, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seul l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé publiquement par mise à disposition Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE Le régime de retraite complémentaire des salariés de droit privé non cadre a été soumis à l’accord national interprofessionnel de retraite complémentaire du 8 décembre 1961 puis est régi depuis le 1er janvier 2019 par l’accord national interprofessionnel de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO du 17 novembre 2017. L’institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO (ci-après l’Institution MALAKOFF HUMANIS), issue de la fusion de MALAKOFF MEDERIC et d’HUMANIS est chargée du paiement des pensions de retraite ainsi que des pensions de réversion et succède à plusieurs institutions gestionnaires, dont l’Institution de retraite des industries de l’habillement (IRIHA) ou l’Institution de retraite complémentaire des salariés du Centre-Ouest (IRESCO). Mme [S] [V], née le 13 octobre 1921 à [Localité 5] (56) a bénéficié de la liquidation de sa retraite complémentaire depuis le 1er novembre 1986. De plus, son mari étant décédé le 14 décembre 1984, elle devait bénéficier d’une pension de réversion de l’ancien régime ARRC depuis le 1er janvier 1985. A la suite d’une suspicion de décès, le versement de la pension de retraite complémentaire a été suspendu en janvier 2021. Après que son fils, M. [E] [V], ait pris contact avec l’Institution gestionnaire du régime, le service de cette pension a été repris, ainsi que le versement mensuel d’une somme de 134,36 euros au titre de la pension de réversion de son mari. N’en ayant trouvé aucune trace de versement antérieur, il a été indiqué par l’institution que lors d’une précédente suspicion de décès en 2016, l’IRIHA avait suspendu le paiement de cette pension de réversion tandis que l’IRSCO avait continué à verser la pension de retraite complémentaire. MALAKOFF HULANIS a alors assuré un versement volontaire de 8.330,32 euros correspondant à un rappel de pension de réversion pour la période du 1er février 2016 au 31 mars 2021. Décision du 19 Décembre 2023 1/4 social N° RG 22/08079 N° Portalis 352J-W-B7G-CXHOX Par lettre recommandée avec accusé de réception de son conseil du 25 juin 2021, Mme [V] a mis en demeure MALAKOF HUMANIS de communiquer l’historique des paiements de la pension de réversion depuis le 1er janvier 1985. Par lettre du 4 août 2021, cette dernière indiquait ne pouvoir donner suite à cette demande, en raison de l’évolution des outils informatiques et de la perte des anciennes données. Par nouvelle lettre recommandée avec accusé de réception du 16 septembre 2021, le conseil de Mme [V] mettait en demeure MALAKOF HUMANIS de régler la somme de 49 981,92 euros de rappel de pension de réversion pour la période du 1er janvier 1985 au 31 janvier 2016. Par lettres de MALAKOFF HUMANIS du 15 février 2022 ainsi que du médiateur AGIRC-ARRCO du 5 mai 2022, il était indiqué qu’aucune rétroactivité supplémentaire ne pouvait être accordée et qu’il était procédé au classement de sa saisine au motif qu’il était archivé une copie écran d’une décision de l’IRIHA portant suspension de paiement de la pension de réversion au 14 mars 1996. Enfin, le conseil de Mme [V] a adressé par dernier courrier le 22 mars 2022 la copie des relevés bancaires de sa cliente émis depuis le 1er janvier 2011 sur lesquels ne figurait aucun paiement de la pension de réversion. Par exploit d'huissier de justice du 29 juin 2022, Mme [S] [V] a fait assigner l’Institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS devant la présente juridiction aux fins d’entendre : Condamner, à titre principal, le paiement par l’AGIRA-ARRCO de la somme de 49.981,92 euros au titre d’un rappel de la pension de réversion non payée entre le 1er janvier 1985 et le 31 janvier 2016,Condamner, à titre subsidiaire, le paiement par l’AGIR-ARRCO de la somme de 15.960,28 euros au titre d’un rappel de la pension de réversion non payée entre le 14 mars 1996 et le 31 janvier 2016,Cordonner à titre infiniment subsidiaire, le paiement par l’AGIRC-ARCCO de la somme de 8.208,16 euros au titre d’un rappel de pension de réversion non payée entre le 1er janvier 2011 et le 31 janvier 2016,Condamner l’AGIRC-ARCCO à payer la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile,Condamner l’AGIRC-ARCCO aux entiers dépens,Dire et juger qu’il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire. En vertu de ses dernières conclusions notifiées le 20 janvier 2023, Mme [V] demande au tribunal, au visa des articles L.353-1 et suivants du code de la sécurité sociale, des articles 2224, 2230 et 2234 du code civil, et de l’article 700 du code de procédure civile, de : La déclarer recevable et bien fondée en ses demandes, Condamner l’AGIRC-ARRCO au paiement de la somme de 31.843,32 euros au titre d’un rappel de la pension de réversion non payée entre le 14 mars 1996 et le 31 janvier 2016, Condamner l’AGIRC-ARCCO à lui payer la somme de 3.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens,Dire et juger qu’il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire.Aux termes de ses dernières conclusions notifiées le 27 mars 2023, l’Institution MALAKOFF HUMANIS demande au tribunal de : A titre liminaire, Constater l’irrecevabilité des demandes de Mme [S] [V] compte tenu de la prescription acquise,En tout état de cause, Débouter Mme [S] [V] de l’ensemble de ses demandes,Condamner Mme [S] [V] à lui payer la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens, dont distraction au profit de l’AARPI PHI AVOCATS, Avocat au Barreau de Paris, conformément à l’article 699 du code de procédure civile. En application de l’article 455 et 768 du code de procédure civile, il est renvoyé aux dernières écritures des parties pour l’exposé complet de leurs moyens, qui seront repris en substance dans les motifs de la présente décision. L’ordonnance de clôture est intervenue le 23 mai 2023.   MOTIFS DE LA DÉCISION I) Sur la nature de la décision L’ensemble des parties est représenté à l’instance. La décision sera donc contradictoire. II) Sur la prescription Au soutien de sa fin de non-recevoir, l’Institution MALAKOFF HUMANIS fait valoir que l’allocation de réversion est quérable et qu’il lui revenait d’effectuer les démarches pour faire liquider son droit à pension de réversion ; que le dossier étant présent dans les bases de données de MALAKOFF HUMANIS, une telle démarche a été nécessairement réalisée, de sorte que l’intéressée avait connaissance de ses droits et aurait dû avoir conscience de la suspension des paiements intervenue en mars 1996 ; qu’elle ne justifie pas plus d’une impossibilité à agir ; la prescription quinquennale a donc commencé à courir à compter de mars 1996. Sur ce, En application de l’article 789 du code de procédure civile, le juge de la mise en état est, jusqu’à son dessaisissement, seul compétent, à l’exclusion de toute autre formation du tribunal, pour statuer sur les fins de non-recevoir. A moins qu’elles ne soient survenues ou révélées postérieurement au dessaisissement du juge de la mise en état, les parties ne sont plus recevables à les soulever au cours de la même instance. En l’espèce, la cause alléguée de la prescription était connue de l’Institution MALAKOFF HUMANIS avant que le juge de la mise en état n’ordonne le 23 mai 2023 la clôture de l’instruction et ne renvoie le dossier devant le tribunal. Il s’en suit que la fin de non-recevoir tirée de la prescription est désormais irrecevable. III) Sur le fond A l’appui de sa demande, Mme [V] considère qu’il appartient à l’Institution MALAKOFF MEDERIC de rapporter la preuve des paiements de la pension de réversion depuis le 14 mars 1996, date à laquelle l’AGIRC-ARRCO admet ne pas avoir effectué de paiement à la suite d’une première suspension des droits ; qu’elle démontre de son côté qu’aucun règlement n’est intervenu depuis le 1er janvier 2011, par la production de ses relevés bancaires. En réponse, l’Institution MALAKOFF HUMANIS soutient qu’une suspension des paiements est intervenue le 14 mars 1996 pour une suspicion de décès, ce qui permet de considérer que des versements antérieurs ont été assurés ; que les relevés de compte produits pour la période de 2011 à 2016 ne permettent pas de considérer qu’il n’y pas eu paiement entre 1985 et 1996. Sur ce, Il n’est pas contesté par les parties qu’en application de l’article L.353-1 du code de la sécurité sociale, dans sa rédaction applicable au 21 décembre 1985, en cas de décès de l’assuré, son conjoint survivant a droit à une pension de réversion s’il satisfait à des conditions de ressources personnelles, de durée de mariage et d’âge. Le litige porte en revanche sur l’existence des paiements de la pension de réversion pendant la période du 14 mars 1996 au 31 janvier 2016, puisqu’à compter de cette dernière date, une régularisation des droits de Mme [V] est intervenue. Il doit être relevé qu’il n’est plus sollicité dans ses dernières écritures de rappel de pension pour la période du 1er janvier 1985 au 13 mars 1996, comme la requérante le sollicitait dans son acte introductif d’instance. En application de l’alinéa 2 de l’article 1315 du code civil, dans sa rédaction antérieure à l’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016, il appartient à celui qui se prétend libéré de justifier du paiement ou le fait qui a produit l’extinction de l’obligation. L’Institution MALAKOFF HUMANIS produit elle-même une copie écran issue de ses archives, dont elle déduit que le paiement de la pension de réversion a été suspendue le 14 mars 1996. Il importe peu qu’on puisse éventuellement en déduire que pour la période antérieure, ladite pension a été versée. En revanche, la partie défenderesse ne communique aucune pièce établissant le moindre paiement, avant la reprise intervenue à compter du 1er avril 2021 sous forme de versements mensuels de 134,36 euros. Si Mme [V] n’a pas pu réunir des relevés de son compte bancaire antérieurs de plus de 10 ans, ce dont il ressort que même pour la période de 2011 à 2016, aucun paiement de pension de réversion n’y figure, cela n’est nullement de nature à alléger la charge probatoire de l’Institution de retraite complémentaire. En conséquence, Mme [V] est bien fondée à réclamer un rappel de pension de réversion sur la période réclamée du 14 mars 1996 au 31 janvier 2016, soit sur une période d’au moins 237 mois la somme de 31.843,32 euros, le quantum réclamé ne faisant pas l’objet d’une contestation, même à titre subsidiaire. IV) Sur les demandes accessoires Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie.   MALAKOFF HUMANIS, qui succombe, devra supporter les dépens de la présente procédure.   Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a lieu à condamnation.   L'équité commande de condamner MALAKOO HUMANIS à verser à Mme [V] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.   En application de l’article 514 du code de procédure civile, il est rappelé que la présente décision est exécutoire de droit, étant précisé qu’aucune des parties ne demande d’en écarter l’application. PAR CES MOTIFS    Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Déclare irrecevable l’Institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO en sa fin de non-recevoir tirée de la prescription des demandes de Mme [S] [V], Condamne l’Institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO à verser à Mme [S] [V] la somme de 31.843,32 euros de rappel de pension de réversion, Condamne l’Institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO aux entiers dépens, Condamne l’Institution de retraite complémentaire MALAKOFF HUMANIS AGIRC-ARRCO à verser à Mme [S] [V] une somme de 3.000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile et la déboute de ses propres demandes sur ce fondement, Rappelle que la présente décision est exécutoire par provision. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023 Le GreffierLe Président
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Expulsion "conditionnelle" ordonnée en référé avec suspension des effets de la clause résolutoire
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/57226 - N° Portalis 352J-W-B7H-C227T N° : 2 Assignation du : 27 Septembre 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par Cristina APETROAIE, Juge au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier DEMANDEURS Madame [G] [S] [V] [O] épouse [W] 16, rue Soufflot 75005 PARIS Monsieur [K] [D] [H] [O] 125 rue Michel-Ange 75016 PARIS représentés par Me Caroline FORTÉ, avocat au barreau de PARIS - #C2131 DEFENDERESSE S.A.S. LAC PARIS 38, rue de l’Aqueduc 75010 PARIS représentée par Me Patrick HAUDUCOEUR, avocat au barreau de PARIS - #R0267 DÉBATS A l’audience du 31 Octobre 2023, tenue publiquement, présidée par Cristina APETROAIE, Juge, assistée de Daouia BOUTLELIS, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, EXPOSE DU LITIGE Aux termes d'un acte sous signature privée du 29 juillet 2010, M. [N] [O], aux droits duquel vient Mme [G] [O] épouse [W] et M. [K] [O], a donné à bail à la société SGSP, aux droits de laquelle vient la SAS LAC PARIS, des locaux à usage commercial dépendant d'un immeuble situé 38, rue de l'Aqueduc à Paris (75010), moyennant le paiement d'un loyer annuel en principal de 11 000 euros hors charges hors taxes. Ledit bail a été renouvelé par acte sous signature privée du 20 juillet 2021, à effet rétroactif au 1er avril 2020, moyennant un loyer annuel en principal de 16 000 euros hors charges hors taxes. Faisant valoir le défaut de paiement de loyers, le bailleur a délivré à la SAS LAC PARIS par acte extrajudiciaire du 21 et 22 juin 2023, un commandement de payer visant la clause résolutoire portant sur la somme de 10 494,34 euros au titre des loyers échus au 2e trimestre 2023 inclus, outre le coût du commandement. Se prévalant de la clause résolutoire stipulée au contrat de bail et de la non régularisation des causes du commandement de payer, les consorts [O] ont, par exploit délivré le 27 septembre 2023, fait citer la SAS LAC PARIS devant le président du tribunal judiciaire de Paris, statuant en référé, aux fins de constatation de la clause résolutoire, expulsion, conservation du dépôt de garantie et condamnation de la défenderesse au paiement provisionner à hauteur de 10 494,34 euros au titre de l'arriéré locatif arrêté au 22 juin 2023, assorti d'intérêts au taux légal à compter de la délivrance du commandement, et une indemnité d'occupation provisionnelle égale au double du dernier loyer applicable avec provision sur charges, du 22 juin 2023 jusqu'à parfaite libération des lieux, 2 500 euros et les entiers dépens, en ce compris le coût du commandement de payer. Aux termes des conclusions développées oralement à l'audience du 31 octobre 2023, les demandeurs demanderesse réitèrent les demandes formulées au terme de leur acte introductif d'instance. Ils actualisent leurs demandes de provisions à la somme de 18 435,52 euros. Ils confirment avoir reçu à la barre un chèque de 5 000 euros et indique s'opposer à l'octroi de délais de paiement formulées en défense. Subsidiairement, si un tel délai devait être accordé, ils demandent à ce qu'il soit réduit à un an. Par conclusions déposées et développées oralement, la SAS LAC PARIS ne conteste pas le principe et le montant de la provision réclamée par les bailleurs au titre de l'arriéré locatif. Elle sollicite la suspension de la clause résolutoire, l'octroi de 24 mois de délais et dépose à la barre un chèque d'un montant de 5 000 euros. Par note en délibéré sollicitée par la présidente, les consorts [O] confirment l'encaissement du chèque déposé à la barre. Conformément aux dispositions de l'article 446-1 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé des faits, de la procédure et des moyens, il est renvoyé à l'acte introductif d'instance ainsi qu'aux notes d'audience, aux conclusions et à la note en délibéré susvisées. MOTIFS DE LA DECISION Sur l'acquisition de la clause résolutoire Aux termes de l'article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend. La juridiction des référés n'est toutefois pas tenue de caractériser l'urgence, au sens de l'article 834 du code de procédure civile, pour constater l'acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d'un bail. L'article L.145-41 du code de commerce dispose que " toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai ". En l'espèce, le contrat de bail stipule une clause résolutoire pour défaut de paiement des sommes résultant de l'exécution du contrat de bail, un mois après la délivrance d'un commandement resté infructueux. Le défendeur constitué n'oppose aucune contestation à la validité du commandement et il résulte du décompte actualisé, qui n'est pas davantage contesté, que les causes du commandement de payer n'ont pas été régularisées dans le délai d'un mois, de sorte que le contrat de bail s'est trouvé résilié de plein droit par l'effet de l'acquisition de la clause résolutoire. Sur la demande de provision Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Il résulte du décompte actualisé, arrêté au 1er octobre 2023, après déduction du règlement de la somme de 5 000 euros effectué en cours de délibéré, que la créance n'apparaît pas sérieusement contestable à hauteur de la somme de 13 435,52 euros au principal au titre de l'arriéré locatif échu à cette date, quatrième trimestre 2023 inclus, non contestée par la SAS LAC PARIS, au paiement de laquelle la société preneuse sera condamnée par provision. L'article 1343-5 du code civil dispose que " Le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues ". Compte tenu des éléments financiers versés aux débats, des efforts constants de paiement dont il est justifié, il y a lieu d'accorder à la défenderesse les délais de paiement sollicités, selon les modalités ci-après exposés dans le dispositif. Sur les mesures accessoires Dans la mesure où c'est la violation de ses obligations contractuelles par la défenderesse qui a conduit à la présente procédure, il n'apparaît pas inéquitable de la condamner à supporter les dépens de l'instance, en ce compris le coût du commandement de payer, et de payer au requérant une somme de 2 500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il est par ailleurs rappelé qu'en vertu des articles 514 et 514-1 de ce code les décisions prises par le juge statuant en référé sont assorties de plein droit de l'exécution provisoire et que celle-ci ne saurait être écartée. PAR CES MOTIFS Nous, juge des référés, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Renvoyons les parties à se pourvoir au fond ainsi qu'elles en aviseront, mais dès à présent par provision, tous les moyens des parties étant réservés ; Constatons que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont réunies ; Condamnons la SAS LAC PARIS à verser à Mme [G] [O] épouse [W] et M. [K] [O] la somme de 13 435,52 euros à titre de provision à valoir sur la dette locative échue au 1er octobre 2023, quatrième trimestre 2023 inclus ; L'autorisons à se libérer de cette somme en 24 mensualités égales et consécutives, le premier versement devant être effectué au plus tard le 15ème jour du mois suivant la signification de la présente ordonnance à défaut d'exécution volontaire de cette ordonnance, sauf meilleur accord des parties ; Suspendons pendant cette période, les effets de la clause résolutoire qui sera réputée n'avoir jamais été acquise en cas de respect des modalités de paiement ; Disons qu'à défaut de paiement d'une seule mensualité (loyer ou arriéré) à son échéance et dans son intégralité, le solde restant dû deviendra immédiatement exigible et ce, 30 jours après l'envoi à la société locataire d'une mise en demeure de payer restée sans effet, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; Constatons en ce cas la résiliation de plein droit du bail consenti sur des locaux situés 38, rue de l'Aqueduc à Paris (75010) ; Autorisons en ce cas l'expulsion de la SAS LAC PARIS et celle de tous occupants de son chef des lieux précités, et disons qu'à défaut de départ volontaire, la partie défenderesse pourra être contrainte à l'expulsion avec, si besoin est, l'assistance de la force publique ; Rappelons en ce cas que le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L.433-1 et L.433-2 du code des procédures civiles d'exécution ; Condamnons en ce cas SAS LAC PARIS à payer à Mme [G] [O] épouse [W] et M. [K] [O] une indemnité d'occupation mensuelle, à titre provisionnel, égale au montant du loyer contractuel augmenté des charges et taxes, jusqu'à la libération effective des lieux et la remise des clés ; Condamnons la SAS LAC PARIS à payer à Mme [G] [O] épouse [W] et M. [K] [O] une somme de 2 500 euros en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; Condamnons la SAS LAC PARIS au paiement des dépens, en ce compris le coût du commandement de payer ; Rappelons que la présente ordonnance bénéficie de plein droit de l'exécution provisoire. Fait à Paris le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Daouia BOUTLELISCristina APETROAIE
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Tribunal judiciaire
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Autre
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8ème chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie certifiée conforme délivrée le : à Me Me Juliette CROS Copie exécutoire délivrée le : à Me Chris VOGELGESANG ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 19/06078 N° Portalis 352J-W-B7D-CP5TM N° MINUTE : Assignation du : 09 mai 2019 JUGEMENT rendu le 19 décembre 2023 DEMANDERESSES S.C.I. [M] [Adresse 2] 75019 PARIS S.A. ILIAD [Adresse 1] 75008 PARIS représentées par Me Juliette CROS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G725 DÉFENDEURS Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 3] et [Adresse 2] 75019 PARIS représenté par son syndic le cabinet CREDASSUR [Adresse 4] [Localité 5] Madame [Y] [J] [Adresse 2] 75010 PARIS représentée par Me Chris VOGELGESANG, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C2264 Décision du 19 déembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 19/06078 - N° Portalis 352J-W-B7D-CP5TM COMPOSITION DU TRIBUNAL Laure BERNARD, Vice-Présidente, Muriel JOSSELIN-GALL, Vice-présidente, Julien FEVRIER, Juge, assistés de Nathalie NGAMI-LIKIBI, Greffier, lors des débats et de Delphine PROVOST-GABORIEAU, Greffier, lors du prononcé. DÉBATS A l’audience du 04 octobre 2023 tenue en audience publique devant Laure BERNARD, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE L'immeuble sis [Adresse 3] et [Adresse 2] à [Localité 6], composé de trois bâtiments A – B et C, est soumis au statut de la copropriété des immeubles bâtis. Au sein du bâtiment C : - la SCI Iliad est propriétaire d'un local à usage commercial en rez-de-chaussée, de deux boxes et d'un emplacement de parkings (lots n°57-58-63-70 et 71), - la SCI [M] est propriétaire d'un local au 1er étage gauche (lot n°74), - Mme [Y] [J] est propriétaire de locaux au même étage à droite (lots n°75 et 76). A la suite de l'apparition de traces d'humidité affectant le lot de la société [M] au mois d'août 2012, et en l'absence de solution amiable de règlement des difficultés, celle-ci et la société Iliad ont saisi le juge des référés qui, par ordonnance du 25 mai 2016, a ordonné une mesure d'expertise judiciaire, avec désignation de M. [R] à cette fin. L'expert a déposé son rapport le 18 mars 2019. Par actes d'huissier délivrés les 9 et 15 mai 2019, les sociétés [M] et Iliad ont assigné devant la juridiction de céans, en ouverture de rapport, Mme [J] et le syndicat des copropriétaires de l'immeuble précité, représenté par son syndic en exercice, aux fins de suppression des installations illicites de Mme [J] au sein de son lot, et d'indemnisation de leurs préjudices subséquents aux fautes de cette dernière et du syndicat des copropriétaires. Par acte du 26 mars 2020, les sociétés Iliad et [M] ont saisi la présente juridiction d'une demande d'annulation des résolutions n°24 et 25 de l'assemblée générale des copropriétaires du 26 mars 2020. Décision du 19 déembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 19/06078 - N° Portalis 352J-W-B7D-CP5TM Ces deux instances ont été jointes. Aux termes de leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 02 décembre 2022, les sociétés Iliad et Dorville demandent au tribunal de : « Vu le règlement de copropriété de l’ensemble immobilier dont s’agit, Vu la note de synthèse de M. [I] [R] du 8 janvier 2019, Vu les dispositions des articles 9, 10, 10-1, 14 et 15 de la loi du 10 juillet 1965, Vu les dispositions de l’article 238 alinéa 3 du code de procédure civile, Vu les dispositions des articles 1240 et suivants, 1383-2 du code civil, Vu les pièces versées aux débats et la jurisprudence citée, Sur la qualité à agir des sociétés Iliad et SCI [M] et l’absence de prescription, - Débouter Mme [J] de ses demandes d’irrecevabilité, particulièrement mal fondées, - Recevoir les sociétés Iliad et SCI [M] en leurs demandes, fins et conclusions, leur action n’étant ni prescrite, ni irrecevable dès lors qu’elles ont qualité agir, Sur la nullité de la résolution n°24 votée en Assemblée générale des copropriétaires du 21 janvier 2020 : - Annuler la résolution n°24 votée en assemblée générale des copropriétaires du 21 janvier 2020, visant à mettre à la charge des copropriétaires le montant de la facture de l’avocat de Mme [J], nulle et de nul effet, En conséquence : - Condamner le syndicat à raison de la faute commise constituant une violation grave des dispositions d’ordre public de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 et une rupture d’égalité entre les copropriétaires, en opérant une confusion entre les intérêts particuliers individuels de Mme [J] et les intérêts collectifs du syndicat, et en prenant le même conseil que le copropriétaire contrevenant qui a porté atteinte aux parties communes, dont les honoraires ne constituent pas une dépense commune, en conséquence, - Ordonner la suppression du montant de la facture du conseil de Mme [J], soit 6.400 euros, au titre des dépenses communes et son remboursement au budget de la copropriété ; Sur la responsabilité de Mme [J], - Condamner Mme [J] à réparer les désordres à raison de la faute commise - la reconnaissance de son obligation d’entretien de la sortie fuyarde d’alimentation en eau du toit-terrasse et de l’utilisation de son lot à usage d’habitation sans autorisation jusqu’au 21 janvier 2020, constituant un aveu judiciaire - en ce qu’elle est seule responsable de sa sortie en alimentation en eau privative affectée de deux points d’infiltration sur les trois constatés par l’expert judiciaire, qui constitue la cause prépondérante des pénétrations d’eau sous le complexe d’étanchéité, à l’origine des travaux de reprise d’étanchéité et des infiltrations dans les parties privatives de la SCI [M] ; En conséquence, - Condamner Mme [J] à prendre à sa charge à hauteur de 60% le coût des travaux d’étanchéité selon devis qui seront approuvés en assemblée générale des copropriétaires, et des travaux de réparation des désordres au niveau de la salle de bain et de la chambre des époux [M] ; - Condamner Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage illicites sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, et aux travaux de suppression de sa mezzanine et salle de bains illicites sur la structure maçonnée et la charpente partie commune du bâtiment C, sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25 b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 1.000 € par jour de retard à compter de la signification du jugement ; Sur la faute du syndicat, - Condamner le syndicat des copropriétaires, du [Adresse 3] et du [Adresse 2] à Paris 19eme, représenté par le cabinet CREDASSUR à réparer les préjudices subis par la société Iliad et à la SCI [M], à raison du manquement à son obligation de veiller à l’entretien des parties communes de l’immeuble ; En conséquence, - Condamner in solidum Mme [J] et le syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] et du [Adresse 2] à [Localité 6], représenté par le cabinet CREDASSUR, à verser à la société Iliad et à la SCI [M], chacune une somme de 3.000 € en réparation de leur préjudice en raison de la résistance abusive des défendeurs, outre la somme de 2.500 € à la SCI [M] au titre de son préjudice de jouissance ; - Condamner in solidum Mme [J] et le syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] et du [Adresse 2] à [Localité 6], représenté par le cabinet CREDASSUR, à verser à la société Iliad et à la SCI [M], chacune une somme de 8.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi que les entiers dépens de l’instance dont recouvrement au profit de Maître Juliette Cros, Avocat au Barreau de Paris, dans les conditions de l'article 699 du code de procédure civile ; - Débouter Mme [J] et le syndicat des copropriétaires de l’intégralité de leurs demandes, fins et prétentions, y compris indemnitaires, aucun abus de droit n’étant établi en l’espèce, et au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - Ordonner la dispense de toute participation des sociétés Iliad et SCI [M] à la dépense commune des frais de la présente procédure, dont la charge est répartie entre les autres copropriétaires ; - Ordonner l’exécution provisoire de droit du jugement à intervenir, nonobstant appel et sans caution, par application des dispositions de l’article 514 du code de procédure civile ». Les sociétés demanderesses contestent les moyens d'irrecevabilité soulevés en défense, soutenant agir en responsabilité à l'égard de Mme [J], au visa des articles 1240 et 1241 du code civil, soit une action personnelle soumise au délai quinquennal de prescription prévu à l'article 2224 du code civil, d'une part, et en suppression d'installations privatives constituant des appropriations de parties communes soit une action réelle soumise au délai de 30 ans de l'article 2227 du code civil, d'autre part. Elles soutiennent en outre avoir qualité à agir, en leur qualité de copropriétaire, afin de faire cesser l'atteinte aux parties communes et obtenir réparation de leur préjudice personnel. Sur le fond, au soutien de leur demande d'annulation des résolutions n°24 et n°25 de l'assemblée générale du 21 janvier 2020, portant notamment sur la prise en charge au titre des charges communes de la facture de l’avocat de Mme [J], les sociétés demanderesses soutiennent que s’agissant de désordres affectant les parties communes imputés, au moins en partie, à une copropriétaire, le syndicat des copropriétaires aurait du bénéficier de son propre conseil, distinct de celui de la copropriétaire « fautive », afin de défendre les intérêts de la collectivité, et qu'à défaut, la confusion entre les intérêts individuels du copropriétaire responsable d'une atteinte aux parties communes, d'une part, et les intérêts collectifs des copropriétaires, d'autre part, porte atteinte au principe de l’égalité entre les copropriétaires. Elles soutiennent que l’affectation de la facture du conseil de Mme [J] au titre des charges communes, constitue une violation des dispositions impératives de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 en ce sens que les honoraires de l’avocat d’un copropriétaire ne peuvent pas être qualifiées de charges communes de propriété, dès lors qu’elles ne présentent aucune utilité objective pour les autres copropriétaires. Elles en déduisent que l'abus de majorité est caractérisé, à leur détriment, et qu'elles sont fondées à solliciter, outre l'annulation des résolutions précitées de l'assemblée générale du 21 janvier 2020, la suppression du montant de la facture du conseil de Mme [J] au titre des dépenses communes et son remboursement au budget de la copropriété. S'agissant de leurs prétentions formées à l'encontre de Mme [J], les sociétés demanderesses arguent de ce que les conditions d'engagement de sa responsabilité sont réunies, sur le fondement des articles 14 et 15 de loi du 10 juillet 1965 ainsi que des articles 1240 et 1241 du code civil, se prévalant des conclusions du rapport d'expertise judiciaire mettant en exergue la non-conformité, pour défaut d'entretien, du système d'arrosage des jardinières de l'intéressée, installé en outre sans autorisation. Elles soutiennent que la part de responsabilité de Mme [J] dans la détérioration du complexe d’étanchéité du sol, partie commune, et dans la survenance des infiltrations dénoncées est supérieure à celle de 5 %, retenue par l'expert, dès lors les infiltrations constatées à l’endroit de cette arrivée d’eau ont eu un rôle causal déterminant dans l’accumulation d’eau au sein du complexe d’étanchéité, et, partant, dans sa détérioration, ainsi que dans la survenance des infiltrations constatées, outre qu'il s'agit d'un réseau privatif, installé sans autorisation préalable de l'assemblée générale qui nécessitait une surveillance accrue de la défenderesse. Elles sollicitent dès lors de quantifier la responsabilité de Mme [J] dans une proportion ne pouvant être inférieure à 60 %. S'agissant de leur demande tendant à la suppression des installations prétendument illicites de Mme [J], les sociétés Iliad et [M] font valoir que la résolution adoptée en 1990 autorisant la défenderesse à procéder aux travaux litigieux est illicite et doit être réputée non-écrite, aucune résolution ni clause du règlement de copropriété ne pouvant autoriser par avance un copropriétaire à effectuer sans autorisation de l’assemblée générale des travaux affectant les parties communes de la copropriété, ou l’aspect extérieur de l’immeuble ou encore sa destination, en violation de l’article 25 b) de la loi du 10 juillet 1965. Au soutien de leurs demandes de remise en état des lieux, les sociétés Iliad et [M] arguent de ce qu'il s'agit de travaux entrepris (création d'une mezzanine et d'une salle de bains, création de jardinières avec plantes) par Mme [J] sans information du syndic ni autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires, et qu'ils portent atteinte aux murs pignons parties communes de l'immeuble s'agissant de la mezzanine, le fait que les jardinières aient été présentes lors de l’entrée en jouissance de la défenderesse étant sans importance. Enfin, les sociétés demanderesses excipent de la résistance abusive des parties défenderesses dans la gestion du sinistre et les réparations à mener ainsi que du défaut d'entretien par le syndicat des copropriétaires des parties communes pour solliciter, à titre indemnitaire, la somme de 3.000 € outre la somme de 2.500 € au seul bénéfice de la SCI [M] au titre de son préjudice de jouissance. Aux termes de leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 05 février 2023, Mme [J] et le syndicat des copropriétaires demandent au tribunal de : « Vu l’article 32 du code de procédure civile et l’article 122 du code de procédure civile, Vu la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, Vu l’article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967 pris pour l'application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, Vu le code civil et le code de procédure civile, Vu l’article 700 du code de procédure civile, Vu l’article 2272 du code civil, Vu l’article 1240 du code civil, In limine litis : - Déclarer irrecevable la demande de condamnation de Mme [J] à prendre à sa charge à hauteur de 60% le coût des travaux qui seront approuvés en assemblée générale des copropriétaires, est irrecevable car prescrite ou forclose, - Déclarer irrecevable la demande de condamnation de Mme [J] à prendre à sa charge à hauteur de 60% le coût des travaux qui seront approuvés en assemblée générale des copropriétaires, car les demandeurs sont dépourvus de qualité pour agir ; - Déclarer irrecevable la demande de condamnation de Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage illicites sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement, - Déclarer irrecevable la demande de condamnation de Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de sa mezzanine et salle de bains illicites sur la structure maçonnée et la charpente partie commune du bâtiment C, sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement, - Déclarer sans objet la demande d’injonction à Mme [J] de justifier de l’autorisation de changement d’usage de son local, actuellement à usage de bureaux et d’activités, en habitation, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement à intervenir, Au fond : - Débouter les demanderesses de leur demande de faire prendre en charge par Mme [J] à hauteur de 60% le coût des travaux d’étanchéité et le coût des travaux de réparation au niveau de la salle de bain et de la chambre, A titre subsidiaire, revoir les prétentions des demanderesses à de plus justes proportions, - Juger que Mme [J] est propriétaire de l’emprise réalisée par la fixation de la mezzanine sur le mur partie commune de l’immeuble par l’effet de la prescription acquisitive, - Débouter les demanderesses de leur demande de condamnation de Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage illicites sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement, - Débouter les demanderesses de leur demande de condamnation de Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de sa mezzanine et salle de bains illicites sur la structure maçonnée et la charpente partie commune du bâtiment C, sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement, - Débouter les demanderesses de leur demande d’injonction à Mme [J] de justifier de l’autorisation de changement d’usage de son local, actuellement à usage de bureaux et d’activités, en habitation, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement à intervenir, - Débouter la Société Iliad de sa demande de condamnation in solidum des défendeurs à lui verser la somme de 3.000 euros au titre de la résistance abusive, - Débouter la société [M] de ses demandes de condamnation in solidum des défendeurs à lui verser la somme de 3.000 euros au titre de la résistance abusive et 2.500 euros au titre de son préjudice de jouissance et de sa demande de condamnation de Mme [J] à prendre en charge les travaux de réparation dans le lot de la SCI [M], En tout état de cause : - Condamner in solidum les demanderesses à verser la somme de 20.000 euros à chaque défendeur, - Condamner in solidum les demanderesses à verser la somme de 10.000 euros à chaque défendeur au titre de l’article 700 du code de procédure civile, - Condamner les demanderesses aux dépens, - Ordonner la capitation des intérêts et l’exécution provisoire ». Mme [J] et le syndicat des copropriétaires se prévalent de plusieurs moyens d'irrecevabilité à l'encontre des sociétés demanderesses. Ainsi et d'une part, ils soutiennent que la prétention tendant à la condamnation de Mme [J] de prendre en charge 60 % du coût des travaux d'étanchéité de la terrasse partie commune doit s'analyser comme tendant à obtenir l'annulation de la résolution n°11 adoptée lors de l'assemblée générale du 07 décembre 2015, et ce alors que le délai de forclusion prévue à l'article 42 de loi du 10 juillet 1965 quant à l'annulation des décisions d'assemblée est acquis depuis le 14 décembre 2015. Ils soutiennent d'autre part que les demanderesses n'ont aucune qualité à demander la condamnation de Mme [J] une quote-part de l'intégralité du coût des travaux, seul le syndicat des copropriétaires pouvant agir à cette fin. Ils excipent des mêmes moyens d'irrecevabilité à l'encontre des prétentions tendant à la condamnation de Mme [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, ainsi qu'aux travaux de suppression de sa mezzanine et salle de bains illicites sur la structure maçonnée et la charpente partie commune du bâtiment C, soutenant que lesdits travaux ont été autorisés lors d'une assemblée générale de 1989 devenue définitive et avant l'acquisition par l'intéressée dudit lot, d'une part, qu'à défaut elles relèvent d'une action personnelle et non réelle, prescrite depuis plus de dix ans, d'autre part, outre enfin que Mme [J] est dépourvue du droit d'agir dès lors qu'elle n'a, en l’état, pas d'autorisation de faire des travaux qui nécessitent, au préalable, l'accord de la majorité des copropriétaires conformément aux dispositions de l'article 25 b) de la loi du 10 juillet 1965. Sur le fond, Mme [J] et le syndicat des copropriétaires sollicitent que soient entérinées les conclusions du rapport d'expertise judiciaire qui fixent à 5% la part de responsabilité de Mme [J], soulignant que si elles critiquent ces conclusions, les sociétés demanderesses ne contestent pas la régularité du rapport d’expertise judiciaire, et ne forment aucune demande tendant au prononcé d'un complément d’expertise. Elles contestent toute inertie fautive du syndicat des copropriétaires dans la gestion du sinistre ainsi que dans l'entretien des parties communes, ainsi que l'absence de tout comportement d'opposition de la part de Mme [J]. Elles excipent à l'inverse de la mauvaise foi et de l'inertie de la société [M] qui a plus de quatre ans avant d’engager une procédure judiciaire alors que les désordres étaient en voie d’être réparés, d'une part, et qui n'a pas répondu aux diverses sollicitations du syndic pour la transmission des devis de réparations des dommages et n'a pas davantage réglé les appels de fonds émis en vue des travaux d'étanchéité de la terrasse, d'autre part, et prétendent que si les désordres ne sont toujours pas réparés, c’est uniquement en raison de l'opposition officielle des demanderesses depuis le mois de janvier 2017, à la réalisation des travaux. Elles soulignent enfin l'absence de preuve rapportée des préjudices dont les sociétés Iliad et [M] sollicitent réparation, et concluent au rejet de leurs prétentions indemnitaires formées tant au titre de la résistance abusive que de l'atteinte à leur droit de jouissance. S'agissant de la demande des sociétés Iliad et [M] tendant à la dépose des installations privatives de Mme [J], elles prétendent qu'elle est sans objet, arguant de ce que les travaux d’étanchéité ayant été votés et comprenant la suppression des équipements de la terrasse, pour qu’ils soient réalisés, des jardinières, plantes et système d’arrosage, Mme [J] procédera ipso facto à la dépose de ces équipements. Elles se prévalent également de la prescription acquisitive décennale au profit de Mme [J] à l'endroit des installations de la mezzanine et de la salle de bains, pour conclure au rejet des demandes tendant à leur suppression. Mme [J] et le syndicat des copropriétaires sollicitent le rejet de la prétention tendant à l'annulation de la résolution n°24 de l'assemblée générale du 21 janvier 2020, soutenant que Mme [J] assume financièrement seule la défense de ses propres intérêts et reçoit à ce titre des notes d’honoraires distinctes, et que la résolution précitée a eu pour objet de décider des appels de fonds pour payer la note d’honoraire à la charge du syndicat des copropriétaires uniquement, pour assurer sa défense dans la présente affaire en sa qualité de mis en cause. A titre reconventionnel, le syndicat des copropriétaires et Mme [J] forment une demande indemnitaire à hauteur de 20.000 euros chacun, se prévalant d'une attitude d’acharnement de la société Iliad à l'encontre de Mme [J] et d'une multiplication des procédures et des mises en cause, qui leur a été préjudiciable. Pour un exposé plus détaillé des moyens et prétentions des parties, il convient de renvoyer aux termes de leurs dernières écritures susvisées, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été prononcée le 06 février 2023. L'affaire, appelée à l'audience du 04 octobre 2023, a été mise en délibéré au 19 décembre suivant. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l'article 768 du code de procédure civile, tel que modifié par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 et applicables aux instances en cours à cette date : « Les conclusions doivent formuler expressément les prétentions des parties ainsi que les moyens en fait et en droit sur lesquels chacune de ces prétentions est fondée (...) Le tribunal ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examine les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. Les parties doivent reprendre dans leurs dernières conclusions les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures.(...)» En l'espèce il n'y a pas lieu d’examiner la demande formée par le syndicat des copropriétaires tendant à « Déclarer sans objet la demande d’injonction à Mme [J] de justifier de l’autorisation de changement d’usage de son local, actuellement à usage de bureaux et d’activités, en habitation, sous astreinte de 150 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement à intervenir,» dès lors que le tribunal n’est saisi d'aucune prétention en ce sens par les sociétés demanderesses. De même, si elles sollicitent dans le corps de leurs écritures de voir réputée non-écrite la résolution adoptée en 1990 autorisant la défenderesse à procéder à des travaux d'installation de mezzanine et de salle d'eau, outre d’aménagement des extérieurs, les sociétés demanderesses ne forment, aux termes du dispositif desdites écritures, aucune prétention tendant à voir déclarer cette résolution non-écrite, de sorte que le tribunal n'en est pas saisi. Sur la demande de « juger » Il n'y a pas lieu de statuer sur cette demande du syndicat des copropriétaires, laquelle ne constitue pas une prétention au sens de l'article 4 du code de procédure civile mais n'est que la reprise d'un des arguments développés dans les écritures par ledit syndicat. Sur la recevabilité de l'action Aux termes de l'article 122 du code de procédure civile « Constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir tel le défaut de qualité, le défaut d'intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. » Sur la recevabilité de la demande tendant à la condamnation de Mme [J] à prendre en charge 60% du coût des travaux d'étanchéité de la terrasse partie commune L'article 15 de la loi du 10 juillet 1965 dispose que « Le syndicat a qualité pour agir en justice, tant en demandant qu'en défendant, même contre certains copropriétaires ; il peut notamment agir, conjointement ou non avec un ou plusieurs de ces derniers, en vue de la sauvegarde des droits afférents à l'immeuble.  Tout copropriétaire peut néanmoins exercer seul les actions concernant la propriété ou la jouissance de son lot, à charge d'en informer le syndic. » Sur ce, Les sociétés Iliad et [M] sont irrecevables en leur prétention tendant à la condamnation de Mme [J] à prendre en charge 60 % du coût des travaux d'étanchéité de la terrasse partie commune dès lors que cela ne se rapporte pas à la jouissance ou à la propriété de leur lot, mais se rapporte à la ventilation du coût de travaux de parties communes, relevant de la mission du syndic et du pouvoir souverain de l'assemblée générale. Il convient donc de les déclarer irrecevables de ce chef, sans qu'il y ait lieu d'examiner le second moyen d'irrecevabilité allégué. Sur la recevabilité des demandes de suppression d'installations et de remise en état des lieux Aux termes de l'article 42 alinéa premier de loi du 10 juillet 1965, dans sa version applicable au litige, « Sans préjudice de l'application des textes spéciaux fixant des délais plus courts, les actions personnelles nées de l'application de la présente loi entre des copropriétaires, ou entre un copropriétaire et le syndicat, se prescrivent par un délai de dix ans ».  L'article 2227 du code civil dispose que « Le droit de propriété est imprescriptible. Sous cette réserve, les actions réelles immobilières se prescrivent par trente ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer. » Le point de départ de la prescription doit être fixé au jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer et dépendre des seules diligences de celui qui entend mettre en œuvre un droit. La prescription décennale prévue par l'article 42 de loi du 10 juillet 1965 dans sa version applicable au litige ne s'applique qu'aux actions personnelles auxquelles sont opposées les actions réelles, soumises à la prescription trentenaire, qui se trouvent définies comme celles visant à faire reconnaître ou protéger un droit de propriété comme, en matière de copropriété, l'action en revendication de parties communes indûment appropriées par un copropriétaire (Civ. 3ème, 05 avril 2018 n°17-16.272, au sujet d'une ouverture dans le sol séparant le rez-de-chaussée du sous- sol). La volonté d'appropriation d'un espace commun peut se manifester par l'installation d'équipements pérennes et de plantations pouvant difficilement être déplacées (Civ. 3ème, 26 janvier 2917, n°15-25.144). Sur ce, La demande des sociétés Iliad et [M] tendant à la condamnation de Mme [J] à faire procéder aux travaux de suppression de la mezzanine et de la salle de bains érigées de façon prétendument illicite et sans autorisation préalable de l'assemblée générale sur la structure maçonnée et la charpente partie commune du bâtiment C, est une action personnelle au sens de l'article 42 précité dès lors qu'il ressort des éléments au débat, notamment du rapport d'expertise, que ces éléments ont été construits à l'intérieur des parties privatives de Mme [J] et sans que soit caractérisée, par aucune des pièces au débat, une quelconque appropriation subséquente de parties communes, contrairement à ce que prétendent les sociétés demanderesses. Mme [J] a acquis son bien en l'état, la mezzanine et la salle de bains déjà existantes, par acte authentique du 12 février 1998, publié le 19 mai 1998. Il convient de retenir cette date comme point de départ du délai de prescription, les sociétés défenderesses ne prétendant ni ne justifiant avoir eu connaissance de la situation dommageable postérieurement. Elles ne se prévalent pas davantage de la survenance d’événements ayant pu suspendre ou interrompre ledit délai. Les sociétés Iliad et [M] avaient donc jusqu'au 19 mai 2008 pour agir à l'encontre de Mme [J] aux fins de suppression de la mezzanine litigieuse ; or l'acte introductif d'instance a été délivré au mois de mai 2019. Par conséquent, les sociétés demanderesses seront déclarées irrecevables en cette prétention. En revanche, concernant la demande des sociétés Iliad et [M] tendant à la suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage installés sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, les photographies des lieux incluses au rapport d'expertise (pages 21 et 22 du rapport) montrent qu'il s'agit de jardinières en béton installées tout le long d'au moins deux murs de la terrasse, comprenant des plantations imposantes par leur hauteur et leur densité (notamment des bambous), qui caractérisent a priori une volonté d'appropriation des éléments communs de ladite terrasse (sol, murs). Compte tenu de ces éléments, la demande tendant à leur suppression relève d'une action réelle, soumise au délai trentenaire de prescription. Les parties ne se prévalant ni ne justifiant d'aucun élément permettant de fixer le point de départ de ce delà au-delà de la date d'entrée en possession des lieux par Mme [J], soit le 19 mai 1998, il convient de la retenir comme telle. Les sociétés Iliad et [M], qui avaient donc jusqu'au 19 mai 2028 pour agir à l'encontre des installations extérieures litigieuses situées sur la terrasse partie commune du bâtiment C, ont effectivement introduit l'action avant cette date, de sorte qu'elles ne sont pas prescrites de ce chef. S'agissant du grief tenant au prétendu défaut de qualité à agir de Mme [J], il ne saurait être utilement retenu dès lors que les travaux de suppression des installations litigieuses, à les supposer justifiés, feront l'objet d'une condamnation judiciaire de sorte qu'aucune autorisation de l'assemblée générale ne sera nécessaire pour les réaliser. Les sociétés Iliad et [M] sont donc recevables de ce chef de prétention. Sur la demande d'annulation des résolutions n°24 et 25 de l'assemblée générale du 21 janvier 2020 Une décision d'assemblée générale peut être annulée pour abus de majorité s'il est établi qu'elle est contraire aux intérêts collectifs des copropriétaires, ou qu'elle a été prise dans le seul but de favoriser les intérêts personnels des copropriétaires majoritaires, au détriment de ceux minoritaires. Il appartient au copropriétaire qui demande la nullité d'une décision fondée sur l'abus de majorité de démontrer que celle-ci a été adoptée sans motif valable, et notamment dans un but autre que la préservation de l'intérêt collectif de l'ensemble des copropriétaires (Civ. 3ème, 8 février 1989, n° 87-14322) ou dans le seul but de favoriser les intérêts personnels de copropriétaires majoritaires au détriment des autres copropriétaires minoritaires (ex.: Civ. 3ème, 17 décembre 2014, n° 13-25.134). Le tribunal ne peut être saisi d'une demande de contestation d'une décision d'assemblée générale pour le seul motif qu'elle serait inéquitable ou inopportune (CA Paris, 23è. Chb A, 27 janvier 1999). Sur ce, Aux termes du procès-verbal de l'assemblée générale du 21 janvier 2020, les résolution querellées étaient libellées en ces termes : « 24. Décision à prendre pour le financement de la facture de l'avocat Me Vogelgesang Type de vote : majorité simple (art.24), impliquant une base de calcul de 661 tantièmes. Le syndic a réceptionné la facture jointe à la convocation de 6.400 euros à régler par le syndicat des copropriétaires. L'assemblée générale, après en avoir délibéré, décide de procéder aux appels de fonds suivants 3 appels de fonds 01/04/2020, 01/07/2020, 01/10/2020 en charges communes générales. Votent pour : 13 copropriétaires présents ou représentés totalisant 466 tantièmes. Votent contre : 2 copropriétaires présents ou représentés totalisant 195 tantièmes. [M] (62), IRE ou Sté Iliad (133) Absents : 22 copropriétaires totalisant 339 tantièmes. En vertu de quoi, cette résolution est adoptée dans les conditions de majorité de l'article 24. 25. A la demande de M. [M] et Sté Iliad, désignation d'un nouvel avocat pour défendre les intérêts du syndicat des copropriétaires Type de vote : majorité simple (art.24), impliquant une base de calcul de 661 tantièmes. (…) L'assemblée, après avoir pris connaissance du rapport d'expertise judiciaire de M. [R] déposé le 15 mars 2019, qui impute à Mme [J] 5% de responsabilité dans les désordres affectant le toit-terrasse/partie commune, et constaté que le syndicat des copropriétaires et Mme [J] sont défendus par le même avocat devant le tribunal appelé à statuer sur les conclusions de l'expert judiciaire, décide de mandater son propre avocat afin de se constituer dans la procédure actuellement en cours n°RG 19/06078 devant le tribunal de grande instance de Paris (8ème chambre – 1ère section) dans l'intérêt du syndicat, aux fins de solliciter la condamnation de Mme [J] à prendre en charge les conséquences des désordres au toit-partie commune qui lui sont personnellement imputables, dans la proportion qui sera décidée par le tribunal saisi, et à procéder à la suppression de tous travaux illicites sur les parties communes, dans les termes du jugement à venir. L'assemblée donne ainsi mandat au syndic de désigner un avocat, dans l'intérêt du syndicat, qui devra disposer d'une expertise significative en droit de la copropriété et n'avoir aucun lien, direct ou indirect, avec un copropriétaire, afin que cet avocat exerce sa mission en toute indépendance et qu'il ne privilégie pas les intérêts individuels d'un copropriétaire au détriment de la collectivité constituée par le syndicat. Votent pour : 2 copropriétaires présents ou représentés totalisant 195 tantièmes. [M] (62), IRE ou Sté Iliad (133) Votent contre : 13 copropriétaires présents ou représentés totalisant 466 tantièmes. Absents : 22 copropriétaires totalisant 339 tantièmes. En vertu de quoi, cette résolution est rejetée dans les conditions de majorité de l'article 24. » Les sociétés Iliad et [M] se contentent d'affirmer, sans le démontrer, que la confusion entre les intérêts individuels de Mme [J] et ceux collectifs du syndicat des copropriétaires prétendument opérée par le choix d'un avocat commun serait une atteinte au principe d'égalité entre les copropriétaires, alors que conformément à l'article 15 de loi du 10 juillet 1965 précité, le syndicat des copropriétaires peut agir « conjointement » avec un ou plusieurs copropriétaires. Elles n'établissent pas davantage en quoi la prise ne charge de la facture d'honoraire de l'avocat commun au titre des charges communes serait « une violation grave des dispositions impératives de l'article 10 de loi du 10 juillet 1965 », alors qu'aux termes de l'article 9 du code de procédure civile dispose que « il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. » Il doit être en outre relevé que la facture correspondante, versée au débat, est établie au seul nom du syndicat des copropriétaires, de sorte qu'il ne saurait être considéré que son montant ne doit pas être inclus dans les charges communes. Le fait pour les sociétés Iliad et [M] d'être en désaccord avec la décision prise par l'assemblée générale, souveraine, du choix d'un conseil commun pour le syndicat des copropriétaires et Mme [J] n'est pas, en soi, un motif valable d'annulation des résolutions querellées. Par conséquent, et faute pour les demanderesses de se prévaloir d'autres moyens au soutien de leur demande d'annulation des résolutions n°24 et 25 de l'assemblée générale du 21 janvier 2020, elles en seront déboutées. Sur les demandes de remise en état et indemnitaires Sur les désordres, leur nature, leur(s) cause(s), et les responsabilités Selon l’article 14 de la loi du 10 juillet 1965, dans sa version issue de l'ordonnance n° 2019-1101 du 30 octobre 2019, le syndicat des copropriétaires a pour objet la conservation de l’immeuble et l’administration des parties communes et il est responsable des dommages causés aux copropriétaires ou aux tiers ayant leur origine dans les parties communes, sans préjudice de toutes actions récursoires. La responsabilité de plein droit du syndicat est donc susceptible d'être engagée en présence de dommages causés aux copropriétaires ayant pour origine les parties communes, indépendamment de toute faute. La démonstration d’un dommage ayant pour origine les parties communes est la condition nécessaire mais suffisante pour justifier l’engagement de la responsabilité du syndicat des copropriétaires sur ce fondement. Par ailleurs, il est constant qu'en application de ce texte, le syndicat des copropriétaires ne peut s'exonérer de sa responsabilité au motif qu'il n'a commis aucune faute. La responsabilité qui pèse sur le syndicat des copropriétaires en application de l'article 14 de la loi du 10 juillet 1965 est une responsabilité objective. Le syndicat ne peut s'exonérer de cette responsabilité qu'en rapportant la preuve d'une force majeure ou d'une faute de la victime ou d'un tiers. Pour une exonération totale, la faute de la victime ou du tiers doit avoir causé l'entier dommage. Aux termes de l'article 1240 du code civil, «tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. » L’article 1242 alinéa 1er du code civil prévoit que “On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde”. Le principe de la responsabilité du fait des choses inanimées trouve son fondement dans la notion de garde, indépendamment de toute faute personnelle du gardien. Sur ce, Il ressort des éléments versés au débat qu'à la suite de l'apparition de traces d'humidité au niveau de la salle de bains de son lot, au mois d'août 2012, la société [M] a signé un constat amiable de dégât des eaux le 1er septembre 2012 avec Mme [J] (pièce 3 bis en demande), ledit constat portant l'observation suivante « en attente du rapport du plombier qui déterminera la cause du sinistre », mais qu'en revanche, à la suite de la survenance d'un deuxième dégât de même nature au mois de mars 2014, cette fois-ci localisé au niveau de la chambre du lot, Mme [J] a refusé de signer un nouveau constat amiable (pièce 16 en demande). Décision du 19 déembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 19/06078 - N° Portalis 352J-W-B7D-CP5TM Au cours des opérations d'expertise judiciaire, l'expert a constaté, au sein de l'appartement de la société [M], que « la salle de bains présente des tâches importantes de moisissures sur le faux plafond (proche de la gaine technique ). A d'autre endroits de la salle de bains, la peinture est écaillée. L'humidimètre MOISTURE FINDER affiche un DEL orange, ce qui signifie la présence d'un peu d'humidité à cet endroit. Suivant les affirmations de M. [M], les désordres se sont aggravés depuis ses premières apparitions (2012) ». L'expert a également noté, s'agissant de la chambre, « sur le plafond à droite une tâche d'humidité qui se présente comme une auréole. L'humidimètre MOISTURE FINDER affiche un DEL rouge, ce qui signifie la présence d'humidité importante à cet endroit ». Concernant la toiture terrasse, l'expert expose (pages 17 et 18 du rapport) que « les constats et investigations ont montré que l'étanchéité de la terrasse, de manière générale, présente des signes de vétusté : présence de cavités, de boursouflures qui sont favorables aux infiltrations. Création de batardeaux et mise en eau colorée effectuée le 21 juin 2017 : Au niveau de la sortie d'arrivée d'eau en milieu de la terrasse : Le constat en date du 23 juin 2017 en présence des parties et de l'expert ont montré qu le batardeau vert, à cet endroit a été complètement vidé. (…) Les observations du 23 juin 2017, ont confirmé la présence d'infiltrations à cet endroit (…). Constats et observations en date du 23 juin 2017 (après mise en eau colorée effectuée le 22 juin 2017 ) : Salle de bain de M. [M] : on note une absence de coulures d'eau colorée sur le plafond de la salle de bains. Gaine technique côté WC et baignoire : Les observations faites après l'ouverture de la trappe en partie supérieure ont démontré la présence de coulures d'eau colorée bleue au niveau de l'évacuation de la terrasse. Cette arrivée d'eau colorée signifie que l'étanchéité à cet endroit est défectueuse. Sondages au niveau des bacs à fleurs en maçonnerie terrasse de Mme [J] : Trois points de sondage ont été réalisés afin de vérifier l'impact des racines des plantes sur le complexe d'étanchéité, cependant, aucun de ces sondages, n'ont démontré que les plantes seraient en cause. Au niveau du sondage 3, des tests d'aspersion d'eau ont été faits, en présence des parties, afin de vérifier l'étanchéité du muret du bac à fleur et de son adossement par rapport à la remontée d'étanchéité de la terrasse. Les essais d'aspersions d'eau n'ont pas montré des signes d'infiltrations d'eau. Le sondage destructif du haut muret venant contre l'acrotère, a permis de constater la présence d'une protection polystyrène. Remarques générales : De manière générale, on peut conclure que lors de la construction des bacs à fleurs sur la terrasse, des mesures de protections ont été prises pour protéger l'étanchéité de la terrasse. » L'expert conclut en ces termes (pages 52 et suivantes du rapport) : « Etanchéité de la terrasse de Mme [J] (partie commune) La responsabilité du syndicat des copropriétaires est engagée pour ne pas avoir effectué la reprise de l'étanchéité de terrasse (partie commune) vétuste, favorisant des infiltrations ayant provoquées des désordres au niveau du plafond de la salle de bain des époux [M]. Les examens de mise en eau, ont démontré des infiltrations à cet endroit. Cette sortie d'alimentation est non conforme, il est de la responsabilité du syndicat des copropriétaires, représenté par le syndic, la société CREDASSUR d'effectuer les contrôles périodiques de l'état d'étanchéité de la terrasse (partie commune) et d'effectuer la mise en conformité de cette sortie étant donnée qu'elle représente une zone d'infiltrations. La terrasse est équipée d'un point d'eau à usage privatif. Il a été relevé que la sortie de ce point d'eau traversant le complexe d'étanchéité est aussi une zone d'infiltrations. Mme [J] étant l'utilisateur de ce point d'eau, il est de sa responsabilité d'assurer l'entretien de l'étanchéité du tuyau d'alimentation en connexion avec l'étanchéité de la terrasse ainsi que l'entretien de la robinetterie. (…) La répartition des responsabilités ayant provoqué les désordres au niveau de l'étanchéité de la terrasse est comme suivant : - environ 90% des désordres sont provoqués par la vétusté du complexe d'étanchéité – à la charge du syndicat des copropriétaires ; - environ 5% des désordres sont provoqués par des défauts d'entretien du point d'eau traversant le complexe d'étanchéité – à la charge de Mme [J] ; - environ 5% des désordres ont été provoqués au droit de l'arrivée du point d'eau non conforme et fuyante qui aurait dû être surveillé et/ou changé par la société CREDASSUR gestionnaire de l'immeuble. Désordres dans la salle de bain et chambre parentale de M. [M] : (…) Les désordres au niveau des plafonds de la salle de bain et chambre des époux [M] sont directement liés aux infiltrations venant de la terrasse. La répartition des responsabilités ayant provoqué les désordres au niveau des plafonds de la salle de bains et la chambre des époux [M] est comme suivant : - environ 90% – à la charge du syndicat des copropriétaires ; - environ 5% – à la charge de Mme [J] ; - environ 5% des désordres – à la charge de la société CREDASSUR gestionnaire de l'immeuble ». Il s'évince de la lecture combinée de ces éléments que le syndicat des copropriétaires, eu égard à son rôle de conservation de l'immeuble et d'administration des parties communes, doit voir sa responsabilité engagée dans la survenance des sinistres ayant endommagé la terrasse partie commune bâtiment C ainsi que le bien de la société [M], ce que le syndicat ne conteste pas. Il s'en évince également que Mme [J] doit également voir sa responsabilité engagée dans la survenance des mêmes sinistres, eu égard à sa qualité de gardienne du système d'arrosage, et en raison du défaut d'entretien de celui-ci ayant concouru au dommage, ce qui n'est pas davantage contesté en défense. S'agissant de la ventilation de l'imputabilité du sinistre entre le syndicat des copropriétaires et Mme [J], les sociétés demanderesses critiquant les conclusions expertales, produisent au débat une note émanant de M. [B] [F], expert architecte, daté du 17 octobre 2018, qui affirme, après avoir analysé la note de synthèse de M. [R], que « le complexe d'étanchéité est ancien, mais aucune infiltration, ainsi que l'ont démontré les sondages n'est due à son âge et/ou à sa vétusté. Les investigations et sondages ont montré que le seul point d'infiltration constaté est celui de la sortie d'alimentation en eau de Mme [J]. Il apparaît donc que cette installation privative est actuellement la seule cause des pénétrations d'eau sous le complexe d'étanchéité, quelque soit l'âge de celui-ci ». Or cette note, rédigée sans visite sur site, a été soumise à l'avis de l'expert dans le cadre du dire n°3 du conseil des demanderesses, qui a répondu que « l'imputabilité de Mme [J] dans la détérioration de l'étanchéité doit être proportionnelle à l'entretien de la sortie d'eau pour l'arrosage des plantes de sa terrasse » et que « sur le plan technique, la responsabilité du contrôle de l'étanchéité est comme suivante : le syndicat des copropriétaires doit effectuer un contrôle périodique de l'état général de l'étanchéité de la terrasse ; Mme [J] a la responsabilité du contrôle de l'étanchéité de la sortie de l'alimentation, y compris la partie robinetterie ». En conséquence, et faute pour les sociétés demanderesses de communiquer d'autres éléments venant contredire de façon objective, précise, détaillée et concordante les conclusions expertales, il convient de les retenir. Ainsi, eu égard à l'importance du sinistre, aux causes des désordres, et au rôle de chacune des parties responsables, il convient de fixer la ventilation de l'imputabilité du sinistre comme suit  - 90 % à la charge du syndicat des copropriétaires, - 5 % à la charge de Mme [J] ; - 5 % des désordres – à la charge de la société CREDASSUR, alors syndic de l'immeuble. Etant co-responsables du préjudice, le syndicat des copropriétaires et Mme [J] seront condamnés in solidum à le réparer, le partage de responsabilités n’ayant lieu qu’entre eux, étant relevé que faute pour les sociétés demanderesses d'avoir attrait à la cause la société CREDASSEUR en son nom personnel, elles ne pourront être indemnisées qu'à hauteur de 95% de leurs préjudices, à les supposer caractérisés. Sur la demande de réalisation des travaux de suppression des jardinières, plantes et système d’arrosage Le copropriétaire qui procède, sans autorisation de l’assemblée, à des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble doit être condamné à la remise des lieux dans leur état d’origine, dès lors qu'elle est matériellement possible (Civ. 3ème, 18 juin 1975, n° 74-10297) et en l'absence de disproportion manifeste entre son coût pour le débiteur et son intérêt pour le créancier, en application des dispositions de l'article 1221 du code civil. A défaut de ratification par l'assemblée générale de travaux irrégulièrement entrepris, la remise en état des parties communes dans leur configuration initiale doit donc être ordonnée (Civ. 3ème, 15 janvier 2003, n° 01-10.337). Sur ce, Il ressort des éléments produits au débat que lors de l'assemblée générale des copropriétaires du 16 novembre 1989, a été votée une résolution en ce sens : « Les copropriétaires autorisent le propriétaire du ou des lots constituant le bâtiment C, à effectuer, à ses frais exclusifs et sous la responsabilité de son architecte, tous travaux affectant les parties communes et l’aspect extérieur de ce bâtiment, nécessités par la restructuration dudit bâtiment qui devra rester d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage avec toit-terrasse accessible et aménageable.» Les travaux litigieux, réalisés selon un devis du 13 mars 1995 communiqué, s'inscrivaient donc dans le cadre de cette autorisation de l'assemblée générale, qui n'a pas été contestée et est désormais définitive. Les sociétés Iliad et [M] sont donc infondées à réclamer la suppression des jardinières, plantes et système d'arrosage, étant par ailleurs relevé que la réparation dudit système, outre la reprise de l'étanchéité de la terrasse, permettront de faire cesser les infiltrations subies par la société [M] au sein de son lot, comme le conclut l'expert. La demande de ce chef doit donc être rejetée. Sur la réparation des préjudices Le principe de la réparation intégrale du préjudice subi impose que la personne à l'origine des désordres indemnise celui qui les a subis de l'intégralité de ces préjudices, à les supposer caractérisés. Il appartient au juge d'évaluer le montant d'un dommage dont il constate l'existence dans son principe (ex. : Civ. 3ème, 25 janvier 2006, n° 04-20.726). Il sera relevé à titre liminaire qu'aucune des parties demanderesse ne forme de prétention indemnitaire tendant à réparer leur éventuel préjudice matériel. - Sur l'indemnisation pour résistance abusive A l'examen des pièces versées au débat il s'avère qu'à la suite du second dégât des eaux dénoncé par la société [M] en mars 2014, des investigations ont été menées à l'initiative du syndic (…) puis a été soumis au vote de l'assemblée générale des copropriétaires du 08 décembre 2014 le principe des travaux d'étanchéité de la terrasse partie commune, avec au préalable une mission d'expertise amiable confiée à M. [U]. Il s'avère également que le premier rendez-vous proposé par l'expert amiable et son sapiteur du 1er mars 2015 a été annulé et reporté au 17 avril 2015, pour finalement avoir lieu le 18 novembre 2015, en présence notamment de Mme [J]. Si, aux termes d'un courriel du 11 mars 2015 émanant de leur conseil, les sociétés demanderesses s'étonnent de l'annulation du premier rendez-vous et disent « croire comprendre que Mme [J] s'est à nouveau opposée à l'intervention de M. [U] », elles ne produisent aucune pièce probante venant caractériser cette prétendue opposition fautive de la défenderesse, que ce soit au cours de l'expertise amiable ou de celle judiciaire. Les pièces n°28 à 38 visées dans leurs écritures sont constituées de nombreux échanges écrits (courriels et lettre officielles) entre leur conseil et, pour l'essentiel, le syndic alors en charge de la gestion de l'immeuble qui ne permettent pas de comprendre pourquoi la réunion sur les lieux de l'expertise amiable a dû être décalée plusieurs fois, ni pour établir une quelconque faute de Mme [J] ou du syndicat des copropriétaires dans la gestion de cette expertise amiable. Relevons en outre que le syndic de l'époque n'a pas été attrait à la cause de sorte qu’aucune éventuelle inertie fautive dans la gestion du sinistre ne saurait lui être reprochée, à la supposer avérée. Le seul refus, non-contesté, de Mme [J] de signer, en mars 2014, le constat amiable relatif au deuxième sinistre proposé par la société [M] ne suffit pas à démontrer la prétendu résistance abusive de cette dernière, ce d'autant plus qu'il n'est ni prétendu ni au demeurant établi que ce refus a empêché la société demanderesse d'obtenir une indemnisation de son assureur. Quant au grief allégué à l'encontre du syndicat des copropriétaires d'avoir fait le choix d'un conseil commun avec Mme [J], outre que comme exposé supra une action conjointe entre un syndicat et un ou plusieurs copropriétaires est légalement possible, les sociétés demanderesses se bornent à affirmer, sans l'établir, que ce choix a été préjudiciable aux intérêts de la copropriété et aux leurs propres et serait constitutif d'une résistance abusive, étant au surplus relevé qu'en toute hypothèse il n'est pas démontré que l'expert judiciaire n'aurait pas mené sa mission avec impartialité et objectivité. Enfin, il importe de relever que les sociétés Iliad et [M] ont adopté une attitude défensive injustifiée en refusant, à trois reprises à l’occasion des assemblées générales des 24 janvier 2017 – 20 janvier 2018 et 17 janvier 2019 (pièces n°44 à 46 en demande), de voir inscrits à l'ordre du jour des résolutions portant sur l’exécution des travaux d'étanchéité de la terrasse du bâtiment C et le choix des sociétés intervenantes, au motif inopérant de l'expertise judiciaire en cours, alors que la nature juridique de ladite terrasse n'a jamais été contestée, d'une part, et que leur exécution en cours d'expertise n'aurait pas empêché, in fine, une juste répartition du coût final desdits travaux en fonction des responsabilités retenues, d'autre part. Au surplus, si elles le prétendent, les sociétés Iliad et [M] succombent à caractériser le préjudice qu'elles affirment avoir subi subséquemment à la prétendue résistance abusive des parties défenderesses. Pour l'ensemble de ces raisons, la demande indemnitaire de ce chef, formée par les sociétés Iliad et [M], sera rejetée. - Sur l'indemnisation pour préjudice de jouissance de la société [M] Rappelons qu'aux termes de l'article 768 du code de procédure civile, tel que modifié par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 et applicables aux instances en cours à cette date : « (...) Les conclusions comprennent distinctement un exposé des faits et de la procédure, une discussion des prétentions et des moyens ainsi qu'un dispositif récapitulant les prétentions. Les moyens qui n'auraient pas été formulés dans les conclusions précédentes doivent être présentés de manière formellement distincte. Le tribunal ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examine les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. Les parties doivent reprendre dans leurs dernières conclusions les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures. A défaut, elles sont réputées les avoir abandonnés et le tribunal ne statue que sur les dernières conclusions déposées. » Or et d'une part, aux termes de ses dernières écritures la société [M] sollicite la somme de 2.000 euros «en réparation de son trouble de jouissance » mais s'abstient d'expliciter, en droit et en fait, les moyens utiles au soutien de sa prétention. En outre et d'autre part, il n'est produit au débat aucune pièce de nature à permettre au tribunal de retenir le prétendu préjudice comme établi, que ce soit dans son principe ou dans son quantum. La demande indemnitaire pour préjudice de jouissance formée par la société [M], infondée et injustifiée, sera donc rejetée, sans qu'il y ait lieu d'examiner le grief allégué en défense tendant à une éventuelle faute de cette dernière. Sur la demande reconventionnelle indemnitaire Aux termes de article 32-1 du code de procédure civile, celui qui agit de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile sans préjudice des dommages intérêts qui seraient réclamés. La condamnation à des dommages-intérêts pour procédure abusive relève du droit de la responsabilité civile pour faute au sens de l'article 1240 du code civil. Elle suppose, d'une part, que soit caractérisée la faute de la partie perdante faisant dégénérer en abus l'exercice du droit d'ester en justice, et, d'autre part, que soit démontré un lien de causalité entre cette faute et le préjudice subi par la partie demanderesse des dommages et intérêts pour procédure abusive. Il en résulte que la mesure visée à l'article 32-1 du code de procédure civile est une mesure relevant du pouvoir discrétionnaire de la juridiction saisie, le défendeur ne pouvant la requérir, à l'exception de dommages et intérêts relevant de l'article 1240 précité. Sur ce, Si elles le prétendent, les parties défenderesses succombent à démontrer avoir subi un préjudice excédant celui réparé par l'octroi d'une indemnité pour frais irrépétibles. Leur demande indemnitaire pour procédure abusive sera donc rejetée. Sur les demandes accessoires Succombant en l'ensemble de leurs prétentions, les sociétés Iliad et [M] doivent être condamnées aux dépens de l'instance et seront déboutées de leur demande de dispense de contribution aux frais exposés par le syndicat des copropriétaires pour la présente procédure. Elles seront en outre condamnées à verser aux parties défenderesses une somme de 3.000 euros chacune, au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La nature et l'ancienneté du litige commandent d'ordonner l'exécution provisoire. Les parties seront déboutées du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens, de leur distraction, et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes plus amples ou contraires. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, mis à disposition au greffe et en premier ressort, DECLARE la SCI Iliad et la SCI [M] irrecevables en leurs prétentions tendant à « Condamner Mme [Y] [J] à prendre à sa charge à hauteur de 60 % le coût des travaux d’étanchéité selon devis qui seront approuvés en assemblée générale des copropriétaires, et des travaux de réparation des désordres au niveau de la salle de bain et de la chambre des époux [M] ; » et tendant à « Condamner Mme [Y] [J] à procéder, à ses frais, aux travaux de suppression de ses jardinières, plantes et système d’arrosage illicites sur le toit-terrasse partie commune du bâtiment C, e(...), sous le contrôle de l’architecte de l’immeuble et avec l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires au visa de l’article 25 b) de la loi du 10 juillet 1965, s’agissant de travaux affectant les parties communes du bâtiment C, sous astreinte de 1.000 € par jour de retard à compter de la signification du jugement ; » Les DECLARE recevables pour le surplus de leurs prétentions, DEBOUTE la SCI Iliad et la SCI [M] de leur demande d'annulation des résolutions n°24 et 25 de l'assemblée générale des copropriétaires du 21 janvier 2020 de l'immeuble sis [Adresse 3] et [Adresse 2] à [Localité 6], représenté par son syndic en exercice, DECLARE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 3] et [Adresse 2] à [Localité 6] et Mme [Y] [J] responsables du sinistre, à hauteur de 95 %, ayant affecté l'appartement de la SCI [M] ainsi que l’étanchéité de la terrasses partie commune du bâtiment C, DIT que dans leurs rapports entre eux les responsabilités sont partagées de la manière suivante : - 90 % à la charge du syndicat des copropriétaires, - 5 % à la charge de Mme [Y] [J] ; DEBOUTE la SCI Iliad et la SCI [M] du surplus de leurs demandes s'agissant de la part d'imputabilité du sinistre à charge de Mme [Y] [J], REJETTE les demandes indemnitaires formées par la SCI Iliad et par la SCI [M], REJETTE les demandes reconventionnelles indemnitaires, CONDAMNE in solidum la SCI Iliad et la SCI [M] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 3] et [Adresse 2] à [Localité 6], représenté par son syndic en exercice, une somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE in solidum la SCI Iliad et la SCI [M] à payer Mme [Y] [J] une somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE in solidum la SCI Iliad et la SCI [M] aux dépens, PRONONCE l'exécution provisoire de la présente décision, DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens, de leur distraction et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes. Fait à Paris, le 19 décembre 2023 Le GreffierLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/00347" ]
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Autre
2023-12-19
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23/00347
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Serv. contentieux social
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2023-12-19
89E
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 23/00347 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XM75 Jugement du 19 DECEMBRE 2023 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 DECEMBRE 2023 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/00347 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XM75 N° de MINUTE : 23/02092 DEMANDEUR Société [5] [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Maître Bertrand PATRIGEON de l’AARPI MLP AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : K0073 DEFENDEUR CPAM DE LA HAUTE GARONNE [Adresse 2] [Localité 3] dispense de comparution COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 14 Novembre 2023. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Philippe LEGRAND et Madame Laurence PETIT-LECOMTE, assesseurs, et de Madame Christelle AMICE, Greffier. Lors du délibéré : Président : Cédric BRIEND, Assesseur : Philippe LEGRAND, Assesseur non salarié Assesseur : Laurence PETIT-LECOMTE, Assesseur salarié JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Cédric BRIEND, assisté de Christelle AMICE, Greffier. Transmis par RPVA à : Maître Bertrand PATRIGEON de l’AARPI MLP AVOCATS FAITS ET PROCÉDURE Monsieur [W] [T], salarié de la société [5] en qualité de conducteur poids lourd, a déclaré avoir été victime d’un accident du travail le 6 janvier 2021. Aux termes de la déclaration d’accident du travail complétée par l’employeur le 7 janvier 2021, alors qu’il soulevait une palette avec l’aide de ses collègues, il a ressenti une douleur au bas du dos et à l’omoplate gauche. Le certificat médical initial, prescrivant un arrêt de travail jusqu’au 8 juillet 2021, mentionne une lombalgie avec sciatique gauche. Le 21 janvier 2021, la caisse primaire d’assurance maladie de la Haute Garonne (ci-après “la Caisse”) a notifié à la société [5] sa décision de prise en charge de cet accident au titre de la législation sur les risques professionnels. Monsieur [T] a bénéficié de 146 jours d’arrêt de travail au titre de cet accident du travail, qui ont été portés sur le compte employeur de la société [5]. Par courrier du 2 juin 2022, la société [5] a saisi la commission médicale de recours amiable de la caisse aux fins de contester la durée et l’imputabilité des arrêts de travail prescrits à Monsieur [T] au titre de l’accident du 6 janvier 2021. A défaut de réponse, elle a saisi aux même fins le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny, par requête reçue au greffe le 24 février 2023. Par jugement avant dire droit du 23 juin 2023, le tribunal judiciaire de Bobigny a ordonné une mesure d’expertise en confiant notamment à l’expert la mission de: - Dire s’il existe un état antérieur évoluant pour son propre compte susceptible d’avoir une incidence sur l’arrêt de travail, ses prolongations et les soins en lien avec l’accident du travail dont Monsieur [W] [T] a été victime le 6 janvier 2021, et préciser lequel, - Dire si d’autres événements postérieurs à l’arrêt de travail initial, sans lien direct et certain avec l’accident de travail, ont pu influer sur l’état de santé de Monsieur [W] [T], et préciser lesquels, - En présence d’un état pathologique antérieur évoluant pour son propre compte ou d’une cause totalement étrangère au travail, déterminer les lésions et les arrêts de travail et soins directement imputables à cet état pathologique antérieur ou à cette cause étrangère. L’expert a déposé son rapport le 22 août 2023, et l’affaire a été évoquée et retenue à l’audience de renvoi du 14 novembre 2023. Régulièrement représentée, par conclusions soutenues oralement à l’audience, la société [5] demande au tribunal de : - fixer la date de consolidation des lésions consécutives à l’accident du travail au 28 février 2021; - lui déclarer inopposables les soins et arrêts de travail prescrits à l’assuré postérieurement au 28 février 2021; - condamner la Caisse aux entiers dépens, en ce compris les frais d’expertise. Au soutien de ses demandes, elle sollicite l’enterinement des conclusions du rapport d’expertise judiciaire. La Caisse n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter à l’audience. Par courrier du 27 octobre 2023, elle a sollicité une dispense de comparution. Aux termes de ses écritures, elle a sollicité l’enterinement du rapport d’expertise du docteur [E]. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, le tribunal, conformément à l'article 455 du code de procédure civile, renvoie aux écritures des parties. L’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la qualification du jugement Selon l'article 446-1 du Code de procédure civile, “Lorsqu'une disposition particulière le prévoit, les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire. Néanmoins, le juge a toujours la faculté d'ordonner que les parties se présentent devant lui”. Aux termes de l’article R.142-10-4 du Code de la sécurité sociale, “La procédure est orale. Il peut être fait application du second alinéa de l'article 446-1 du code de procédure civile. Dans ce cas, les parties communiquent par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par notification entre avocats et il en est justifié auprès du tribunal dans les délais impartis par le président”. En l’espèce, par un courrier du 27 octobre 2023, la Caisse a sollicité une dispense de comparution et indique avoir adressé ses conclusions et pièces à son contradicteur. Il convient de faire droit à cette demande. Sur la demande d’inopposabilité Il résulte des articles L. 411-1 du code de la sécurité sociale et 1353 du code civil que la présomption d’imputabilité au travail des lésions apparues à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, dès lors qu’un arrêt de travail a été initialement prescrit ou que le certificat médical initial d’accident du travail est assorti d’un arrêt de travail s’étend à toute la durée d’incapacité précédant soit la guérison complète, soit la consolidation de l’état de la victime. Il appartient à l’employeur contestant cette présomption d'apporter la preuve contraire, soit celle de l'existence d'un état pathologique préexistant évoluant pour son propre compte sans lien avec l'accident, ou d'une cause postérieure totalement étrangère, auxquels se rattacheraient exclusivement les arrêts de travail postérieurs à l’accident. Aux termes de son rapport, le Docteur [E] indique: “Compte tenu du mécanisme accidentel, des lésions initiales qui sont une contracture musculaire lombaire aigue douloureuse sans plaie sans atteinte osseuse ni vasculaire sans déficit neurologique sans nécessité d’intervention chirurgicale, de l’ensemble des éléments mentionnés dans les certificats médicaux de prolongation, des recommandations de la société française de rhumatologie, de la société française de chirurgie orthopédique et traumatologie, de notre expérience médicale pour ce type de lésions, et en tenant compte du métier physique exercé par l’assuré, nous estimons que tous les soins et arrêts de travail du 06 01 2021 au 28 02 2021 sont imputables à l’accident du travail du 06 01 2021 puis la symptomatologie imputable à l’AT est épuisé, et tous les soins et arrêts ultérieurs, s’ils sont justifiés, sont imputables à une cause étrangère aux faits de l’instance”. Les termes de ce rapport apparaissent clairs, précis et dénués d’ambiguïté. La Caisse ne s’oppose à l’homologation du rapport d’expertise. Il y a lieu en conséquence d’entériner les conclusions du rapport d’expertise judiciaire en fixant la date de consolidation des lésions consécutives à l’accident du travail du 6 janvier 2021 au 28 février 2021 et déclarant inopposables à la société [5] les soins et arrêts de travail prescrits à M. [T] postérieurement au 28 février 2021. Sur les dépens En application des dispositions de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante supporte les dépens. La Caisse sera condamnée aux dépens de l’instance, qui comprennent les frais de l’expertise judiciaire ordonnée par jugement du 23 juin 2023. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Fixe la date de consolidation de l’état de santé de M. [W] [T] au 28 février 2021, au titre des suites de son accident du travail du 6 janvier 2021 ; Déclare inopposables à la société [5] les arrêts et soins prescrits à M. [W] [T] postérieurement au 28 février 2021 et pris en charge par la Caisse primaire d’assurance maladie de la Haute Garonne au titre de son accident du travail du 6 janvier 2021 ; Condamne la Caisse primaire d’assurance maladie de la Haute Garonne aux dépens de l’instance, qui comprennent les frais d’expertise judiciaire ; Rappelle que tout appel contre le présent jugement doit, à peine de forclusion, être interjeté dans le délai d’un mois à compter de sa notification. Fait et mis à disposition au greffe du service du contentieux social du tribunal judiciaire de BOBIGNY. La Minute étant signée par : LA GREFFIÈRE LE PRÉSIDENT CHRISTELLE AMICECÉDRIC BRIEND
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Tribunal judiciaire
[ "23/01255" ]
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Autre
2023-12-19
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23/01255
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Serv. contentieux social
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88B
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/01255 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X56Y N° de MINUTE : 23/02213 *CPAM DE SEINE-SAINT-DENIS Représentant : Me Mylène BARRERE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D 2104 C/ Madame [Z] [G] comparant en personne ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’ACTION (article 384 du Code de Procédure Civile) Nous, Cédric BRIEND, président, assisté de Denis TCHISSAMBOU, greffier, Vu l’article 384 du code de procédure civile, Vu le désistement d’instance et d’action de la caisse, PAR CES MOTIFS Constatons l’extinction de l’action et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 19 Décembre 2023, Le greffier, Denis TCHISSAMBOU Le président, [D] [V] Transmis par RPVA à : Me Mylène BARRERE
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/10157
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
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7ème CHAMBRE CIVILE
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 7ème CHAMBRE CIVILE N° RG 23/10157 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YPI7 Minute n°23/ DEMANDERESSES : SAS JOLY & LOIRET AGENCE SARL EVP INGENIERIE SA BUREAU MICHEL FORGUE toutes trois représentées par Me Alexendra DECLERCQ de la SAS AEQUO AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES : SA SMABTP assureur de BELLIARD représentée par Me Jean-Jacques BERTIN, avocat au barreau de BORDEAUX AXA FRANCE IARD assureur de la SAS APAVE SUD EUROPE défaillante SA ALLIANZ IARD assureur de la SAS APAVE SUDEUROPE défaillante SA. LLOYD S INSURANCE COMPANY SA assureur de la SAS SUDEUROPE eprésentée par Me Selim VALLIES, avocat au barreau de BORDEAUX SELARL FIRMA Liquidateur judiciaire de SAS MAESTRO défaillante ORDONNANCE DE CADUCITÉ Nous, Madame MURE, Président de la 7ème Chambre Civile du tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier, Vu les articles 406, 407 et 754 du Code de Procédure Civile, Attendu qu’aux termes de l’article 754 du Code de procédure civile, sous réserve que la date de l’audience d’orientation soit communiquée plus de quinze jours à l’avance, la remise doit être effectuée au moins quinze jours avant cette date sous peine de caducité de l’assignation constatée d’office par ordonnance du juge, ou, à défaut, à la requête d’une partie, Attendu que Me Alexendra DECLERCQ de la SELARL Cabinet AEQUO a été autorisée à assigner pour l’audience du 15 Décembre 2023 et que cette date a donc été communiquée plus de quinze jours à l’avance, Attendu que la date de l’audience d’orientation n’étant pas prise en compte, la mise au rôle devait intervenir au plus tard le 29 Novembre 2023 à 24 heures, Copie délivrée le à Me Alexendra DECLERCQ de la SAS AEQUO AVOCATS Me Jean-Jcques BERTIN Me Selim VALLIES Attendu que la mise au rôle a été effectuée le 05 Décembre 2023, soit moins de quinze jours avant la date d’orientation et qu’il convient donc de constater la caducité de cette assignation. PAR CES MOTIFS CONSTATONS la caducité de l’assignation délivrée par Me Alexendra DECLERCQ de la SELARL Cabinet AEQUO déposée au greffe le 05 Décembre 2023. Fait à BORDEAUX, le 19 Décembre 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/06157" ]
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23/06157
Constate ou homologue l'accord des parties et donne force exécutoire à l'acte
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PCP JTJ proxi requêtes
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : S.A.S. GAZ EUROPÉEN Copie exécutoire délivrée le : à : S.D.C. DU [Adresse 2] Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi requêtes N° RG 23/06157 - N° Portalis 352J-W-B7H-C27R6 N° MINUTE : 2/2023 JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDEUR S.D.C. DU [Adresse 2] dont le siège social est sis [Adresse 2] représenté par M. [J] [T], syndic bénévole DÉFENDERESSE S.A.S. GAZ EUROPÉEN dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par M. [G] [U], muni d’un pouvoir spécial COMPOSITION DU TRIBUNAL Juge : Franck RENAUD Greffière : Jihane MOUFIDI DATE DES DÉBATS Audience publique du 08 décembre 2023 JUGEMENT contradictoire, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023 par Franck RENAUD, Juge, assisté de Jihane MOUFIDI, Greffière. Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi requêtes - N° RG 23/06157 - N° Portalis 352J-W-B7H-C27R6 Vu la requête enregistrée le 10 octobre 2023, formée par le syndicat des copropriétaires du [Adresse 2], représenté par son syndic bénévole, monsieur [J] [T], devant ce tribunal, à l’encontre de la S.A.S. GAZ EUROPÉEN, représentée par monsieur [G] [U] ; Les parties ont conclu un constat d’accord devant madame la conciliatrice de justice le 8 décembre 2023 et confirment à l’audience leur demande d’homologation de cet accord. Il convient d’homologuer ce constat d’accord lequel sera annexé au présent jugement. SUR CE Le tribunal judiciaire, statuant par jugement mis à disposition des parties par le greffe, contradictoire et en dernier ressort : Homologue le constat d’accord signé, en présence de madame la conciliatrice de justice le 8 décembre 2023, entre d’une part le syndicat des copropriétaires du [Adresse 2], représenté par son syndic bénévole, monsieur [J] [T], et d’autre part, la S.A.S. GAZ EUROPÉEN, représentée par monsieur [G] [U], ainsi annexé au présent jugement ; Laisse les éventuels dépens à la charge respective des parties. Fait ce jour à Paris. La Greffière, Le Juge,
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Tribunal judiciaire
[ "23/57459" ]
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23/57459
Désigne un expert ou un autre technicien
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Service des référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/57459 - N° Portalis 352J-W-B7H-C25G5 N°: 2-CB Assignation du : 05 Octobre 2023 EXPERTISE[1] [1] 5 Copies exécutoires délivrées le: + 1 Expert ORDONNANCE DE REFERE rendue le 19 décembre 2023 par François VARICHON, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Clémence BREUIL, Greffier. DEMANDERESSE La S.C.I. PIERRE FLOURENS [Adresse 6] [Localité 13] représentée par Maître Vincent DAUGY, avocat au barreau de PARIS - #G0042 DEFENDEURS Madame [X] [U] épouse [D] [Adresse 10] [Adresse 10] [Localité 7] représentée par Maître Michael INDJEYAN - SICAKYUZ, avocat au barreau de PARIS - #D0611 Monsieur [R] [U] [Adresse 4] [Localité 14] représenté par Maître Simon VANDEWEEGHE de la SELAS AGN AVOCATS PARIS, avocats au barreau de PARIS - #K0107 La S.A. AXA ASSURANCE IARD MUTUELLE en sa qualité d’assureur de la SCI PIERRE FLOURENS [Adresse 9] [Localité 16] représentée par Maître Vincent BOIZARD de la SELARL SELARL BOIZARD EUSTACHE GUILLEMOT ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #P0456 La S.A. ALLIANZ FRANCE en sa qualité d’assureur de la propriété de Monsieur [U] et Madame [D] [Adresse 18] [Adresse 18] [Localité 17] représentée par Maître Philippe MARINO de la SCP DORVALD MARINO, avocats au barreau de PARIS - #P0143 DÉBATS A l’audience du 14 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par François VARICHON, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, EXPOSE DU LITIGE Par ordonnance du 8 février 2022, le juge des référés de ce tribunal, statuant à la demande de la société PIERRE FLOURENS, a désigné M. [H] [F] en qualité d’expert judiciaire pour donner son avis sur l’existence, les causes et conséquences d’infiltrations d’eau affectant l’immeuble édifié [Adresse 8], [Adresse 15] à [Localité 20]. L’expert a déposé son rapport le 21 juin 2023. Par acte du 5 octobre 2023, la société PIERRE FLOURENS a fait assigner les défendeurs devant le juge des référés de ce tribunal auquel elle demande de : - redésigner M. [H] [F] en qualité d’expert judiciaire; - ordonner à M. [R] [U] et Mme [X] [D] de produire la facture et le compte- rendu d’intervention de travaux exécutés sur la descente EP de l’immeuble du [Adresse 15] (pose d’une “coulisse”), sous astreinte de 100 € par jour de retard; - condamner M. [R] [U] et Mme [X] [D] à lui payer 3.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux dépens. A l’audience, les défendeurs constitués ont formulé des protestations et réserves sur la mesure d’instruction sollicitée. Conformément à l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé, pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions du demandeur, à l'assignation introductive d’instance. MOTIFS DE LA DECISION Sur la demande d’expertise A l’appui de sa demande, la société PIERRE FLOURENS expose qu’elle est propriétaire de l’immeuble édifié [Adresse 8], [Adresse 15] à [Localité 20], qui a fait l’objet de plusieurs dégâts des eaux; qu’aux termes de son rapport déposé le 21 juin 2023, M. [H] [F] a constaté que des travaux avaient été réalisés sur la descente EP de l’immeuble mitoyen du [Adresse 15], propriété de M. [R] [U] et Mme [X] [D] ; qu’à défaut de disposer de la facture des travaux correspondants, il a conclu, de façon incertaine, que la cause des désordres lui semblait éradiquée; que toutefois, fin juin 2023, les locaux de l’immeuble du [Adresse 8], [Adresse 15] ont été à nouveau victimes d’importantes infiltrations qui ont fortement dégradé les lieux; qu’il s’en déduit que la cause des désordres n’a pas été supprimée; que dans ces conditions, il convient de re-désigner M. [H] [F] pour une nouvelle expertise judiciaire. Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. L’application de ce texte, qui subordonne le prononcé d’une mesure d’instruction à la seule démonstration d’un intérêt légitime à établir ou à préserver une preuve en vue d’un litige potentiel, n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien-fondé des demandes formées ultérieurement, sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé. En l’espèce, au vu des pièces versées aux débats, notamment le rapport d’expertise judiciaire de M. [F] déposé le 21 juin 2023 et le procès-verbal de constat dressé par commissaire de justice le 29 juin 2023 à la demande de la société PIERRE FLOURENS, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. La mesure d’instruction sollicitée sera donc ordonnée dans les termes du dispositif ci-après. Sur la demande de production de la facture et du compte-rendu d’intervention des travaux exécutés sur la descente EP de l’immeuble du [Adresse 15] A l’appui de sa demande fondée sur l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, la société PIERRE FLOURENS explique que M. [R] [U] et Mme [X] [D] n’ont pas donné suite aux demandes de production de ces pièces formulées par l’expert judiciaire, ainsi qu’il ressort de la note aux parties n°4 constituant l’annexe 13 du rapport de l’expert. La société PIERRE FLOURENS n’a pas précisément caractérisé le fondement de l’obligation de faire qu’elle invoque dans son assignation au visa de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile. Par ailleurs, elle a omis de remettre au tribunal l’annexe du rapport d’expertise judiciaire sur lequel elle fonde sa demande. Dans ces conditions, il convient de dire n’y avoir lieu à référé sur sa demande. En tout état de cause, il sera rappelé qu’en application de l’article 275 du code de procédure civile, les parties doivent remettre sans délai à l'expert tous les documents que celui-ci estime nécessaires à l'accomplissement de sa mission. En cas de carence des parties, l'expert en informe le juge qui peut ordonner la production des documents, s'il y a lieu sous astreinte, ou bien, le cas échéant, l'autoriser à passer outre ou à déposer son rapport en l'état. La juridiction de jugement peut tirer toute conséquence de droit du défaut de communication des documents à l'expert. Sur les demandes accessoires La société PIERRE FLOURENS conservera la charge des dépens de l’instance. L’équité ne justifie pas qu’il soit fait application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. La société PIERRE FLOURENS sera donc déboutée de sa demande de ce chef. PAR CES MOTIFS Statuant par ordonnance de référé, par mise à disposition au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision contradictoire et en premier ressort, Donnons acte aux parties des protestations et réserves formulées en défense, Ordonnons une mesure d’expertise ; Désignons en qualité d'expert : M. [H] [F] [Adresse 5] [Localité 12] Tél : [XXXXXXXX01] Courriel : [Courriel 22] qui pourra prendre l’initiative de recueillir l’avis d’un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne, avec mission, les parties régulièrement convoquées, après avoir pris connaissance du dossier, s'être fait remettre tous documents utiles, et avoir entendu les parties ainsi que tout sachant, de : - se rendre sur les lieux sis [Adresse 8], [Adresse 15] à [Localité 20], après y avoir convoqué les parties ; - examiner les désordres allégués dans l'assignation; et, le cas échéant, sans nécessité d’extension de mission, tous désordres connexes, ayant d’évidence la même cause mais révélés postérieurement à l’assignation, sans préjudice par ailleurs des dispositions de l’article 238 alinéa 2 du code de procédure civile ; - les décrire, en indiquer la nature, l'importance, la date d'apparition; en rechercher la ou les causes; - fournir tout renseignement de fait permettant au tribunal de statuer sur les éventuelles responsabilités encourues ; - après avoir exposé ses observations sur la nature des travaux propres à remédier aux désordres, et leurs délais d'exécution, chiffrer, à partir des devis fournis par les parties, éventuellement assistées d'un maître d'œuvre, le coût de ces travaux; - fournir tous éléments de nature à permettre ultérieurement à la juridiction saisie d'évaluer les préjudices de toute nature, directs ou indirects, matériels ou immatériels résultant des désordres, notamment le préjudice de jouissance subi ou pouvant résulter des travaux de remise en état ; - dire si des travaux urgents sont nécessaires soit pour empêcher l'aggravation des désordres et du préjudice qui en résulte, soit pour prévenir les dommages aux personnes ou aux biens; dans l'affirmative, à la demande d'une partie ou en cas de litige sur les travaux de sauvegarde nécessaires, décrire ces travaux et en faire une estimation sommaire dans un rapport intermédiaire qui devra être déposé aussitôt que possible ; - faire toutes observations utiles au règlement du litige Disons que pour procéder à sa mission l’expert devra : ✏ convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise ; ✏ se faire remettre toutes pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, notamment, s’il le juge utile, les pièces définissant le marché, les plans d’exécution, le dossier des ouvrages exécutés ; ✏ se rendre sur les lieux et si nécessaire en faire la description, au besoin en constituant un album photographique et en dressant des croquis ; ✏ à l’issue de la première réunion d’expertise, ou dès que cela lui semble possible, et en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai : → en faisant définir un enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations ; → en les informant de l’évolution de l’estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s’en déduisent, sur le fondement de l'article 280 du code de procédure civile, et dont l'affectation aux parties relève du pouvoir discrétionnaire de ce dernier au sens de l'article 269 du même code ; → en fixant aux parties un délai impératif pour procéder aux interventions forcées ; → en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse ; ✏ au terme de ses opérations, adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception dont il s’expliquera dans son rapport (par ex : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport), et y arrêter le calendrier impératif de la phase conclusive de ses opérations, compte-tenu des délais octroyés devant rester raisonnable ; → fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ; → rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au delà de ce délai ; Fixons à la somme de 4.000 € (quatre mille euros) le montant de la provision à valoir sur les frais d’expertise qui devra être consignée par la société PIERRE FLOURENS à la régie du tribunal judiciaire de Paris avant le 15 février 2024; Disons que, faute de consignation de la présente provision initiale dans ce délai impératif, ou demande de prorogation sollicitée en temps utile, la désignation de l’expert sera aussitôt caduque et de nul effet, sans autre formalité requise, conformément aux dispositions de l'article 271 du code de procédure civile ; Disons que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du contrôle des expertises, spécialement désigné à cette fin en application des articles 155 et 155-1 du même code ; Disons que le terme du délai fixé par l'expert pour le dépôt des dernières observations marquera la fin de l'instruction technique et interdira, à compter de la date à laquelle il est fixé, le dépôt de nouvelles observations, sauf les exceptions visées à l'article 276 du code de procédure civile; Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 255, 263 à 284-1 du Code de procédure civile et qu'il déposera l'original de son rapport au greffe du Tribunal judiciaire de Paris (Contrôle des expertises) avant le 15 septembre 2024, pour le rapport définitif, sauf prorogation de ces délais dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle ; Disons que, dans le but de favoriser l’instauration d’échanges dématérialisés et de limiter la durée et le coût de l’expertise, le technicien devra privilégier l’usage de la plateforme OPALEXE et qu’il proposera en ce cas à chacune des parties, au plus tard lors de la première réunion d’expertise, de recourir à ce procédé pour communiquer tous documents et notes par la voie dématérialisée dans les conditions de l’article 748-1 du code de procédure civile et de l’arrêté du 14 juin 2017 validant de tels échanges ; Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande de condamnation sous astreinte de M. [R] [U] et de Mme [X] [D] de remettre à l’expert judiciaire la facture des travaux exécutés sur la descente EP de l’immeuble du [Adresse 15] (pose d’une “coulisse”) et le compte-rendu d’intervention de ces travaux ; Déboutons la société PIERRE FLOURENS de sa demande au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Laissons les dépens de l’instance à la charge de la société PIERRE FLOURENS. Fait à Paris le 19 décembre 2023. Le Greffier,Le Président, Clémence BREUILFrançois VARICHON Service de la régie : Tribunal de Paris, [Adresse 21], [Localité 11] ☎ [XXXXXXXX03] Fax [XXXXXXXX02] ✉ [Courriel 23] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : [XXXXXXXXXX019] BIC : [XXXXXXXXXX024] en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du Tribunal judiciaire de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax). Expert : Monsieur [H] [F] Consignation : 4000 € par La S.C.I. PIERRE FLOURENS le 15 Février 2024 Rapport à déposer le : 15 Septembre 2024 Juge chargé du contrôle de l’expertise : Service du contrôle des expertises Tribunal de Paris, [Adresse 21], [Localité 11].
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Tribunal judiciaire
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Chambre des Référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01393 - N° Portalis DB22-W-B7H-RTMG AFFAIRE : [G] [Y] C/ S.E.L.A.S. DOCTEUR [F] [B], S.A. LA CLINIQUE DE [6], [H] [Z], [T] [A] DEMANDEUR Monsieur [G] [Y], né le [Date naissance 1] 1979 à [Localité 7] (78), demeurant [Adresse 3], agissant en son nom et en qualité d’ayant droit de Madame [W] [Y] représenté par Me Olivier AMANN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 116, Me Antoinette FRETY, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C0031 DEFENDEURS S.E.L.A.S. DOCTEUR [F] [B] Société d’exercice libéral par action simplifiée, immatriculé sous le SIREN 877698910, dont le siège social est situé [Adresse 2], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège. représentée par Me Magali DURANT-GIZZI, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 671, Me BOILEAU Christelle, avocat au barreau de PARIS. S.A. LA CLINIQUE DE [6] Société anonyme à conseil d’administration immatriculée sous le SIREN 383 060 431, dont le siège social est situé [Adresse 4], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège. représentée par Me Danielle ABITAN-BESSIS, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 1, Maitre CHIFFERT Amélie, avocat au barreau de PARIS. Madame [H] [Z] Entrepreneur individuel immatriculé sous le SIREN 405 355 363, domicilié [Adresse 4] représentée par Me Christophe DEBRAY, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 627, Maitre RICOUARD Soledad, avocat au barreu de PARIS. Monsieur [T] [A] né le [Date naissance 1] 1965 à [Localité 5] (ALGERIE), demeurant [Adresse 4] représenté par Me Francis CAPDEVILA, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 85, Maitre LIMONTA Christine, avocat au barreau de PARIS. Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY,, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Par actes de Commissaire de Justice en date des 9 et 12 octobre 2023, M. [G] [Y] a assigné la société La Clinique de [6], le Docteur [F] [B], le Docteur [H] [Z] et le Docteur [T] [A] en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir ordonner une expertise médicale et condamner les défendeurs à lui verser la somme de 3000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Par acte de Commissaire de Justice en date du 24 octobre 2023, M. [G] [Y] a assigné la CPAM des Yvelines en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles. Les deux instances seront jointes. Le demandeur expose que sa mère, Mme [W] [Y], âgée de 73 ans, était hospitalisée au sein de la Clinique de la [6] du 15 au 18 mars 2021, pour la réalisation d’un bilan pré-endoscopique à la demande du Docteur [F] [B] ; que malgré la bénignité de l’intervention prévue, elle décédait le 18 mars 2021 ; que profondément choqué par la survenance de ce décès, il sollicitait la communication du compte-rendu d’hospitalisation, qui lui était transmis le 30 mars 2021, puis la transmission du dossier médical, qui lui était envoyé le 5 mai 2021 ; que l’analyse du dossier médical de Mme [Y] par un médecin-conseil démontrait que la prise en charge de celle-ci n’était pas conforrne aux règles de l’art et avait causé son décès (faute dans l'organisation du service hospitalier, défaut d’information, faute technique dans la réalisation de l’acte d’endoscopie, faute dans le suivi post opératoire). Aux termes de leurs conclusions respectives, les parties défenderesses formulent protestations et réserves, et sollicitent une mission d'expertise classique Dintilhac. Elles sont ailleurs d'accord sur la désignation d'un collège d'experts anesthésiste et gastroentérologue. La CPAM des Yvelines n'a pas fait d'observations (représentation non obligatoire). La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Sur la jonction Il y a lieu de joindre les instances n°23/1393 et 23/1457. Sur la demande d'expertise L'article 143 du code de procédure civile dispose que "Les faits dont dépend la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d'office, être l'objet de toute mesure d'instruction légalement admissible." L'article 232 du code de procédure civile ajoute que "Le juge peut commettre toute personne de son choix pour l'éclairer par des constatations, par une consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert la lumière d'un technicien." Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. ». En l'espèce, la mesure demandée est légalement admissible ; le litige potentiel a un objet et un fondement suffisamment caractérisés ; la prétention du demandeur n'est pas manifestement vouée à l'échec ; le demandeur, dont les allégations ne sont pas imaginaires et présentent un certain intérêt, justifie par la production des pièces médicales, du caractère légitime de sa demande. Il y a lieu d'y faire droit, dans les conditions détaillées dans le dispositif. Il y a lieu de déclarer commune à la CPAM des Yvelines la présente ordonnance. Sur les frais irrépétibles et les dépens Au stade de l'expertise, aucune des parties n'est considérée comme succombante, il n'y a donc pas lieu de faire application de l'article 700 du code de procédure civile. Les dépens seront à la charge du demandeur. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, juge des référés, statuant par ordonnance contradictoire et en premier ressort : Ordonnons la jonction des instances n°23/1393 et 23/1457, Ordonnons une mesure d'expertise et désignons pour y procéder un collège d'experts, composé : - du Docteur [C] [J], gastro-entérologue, - du Docteur [K] [X], anesthésiste, experts auprès la Cour d'appel de Versailles, avec mission, après s'être fait communiquer tous documents utiles, avoir consulté toute personne susceptible de l'éclairer et s’être adjoint tout sapiteur de son choix de : - convoquer toutes les parties, - aviser les parties de la faculté de se faire assister par le médecin-conseil de leur choix, - interroger contradictoirement toutes les parties et leurs conseils, - prendre connaissance de l'identité de Mme [W] [Y], décédée, de son mode de vie, de ses conditions d'activités professionnelles (passées et présentes), - à partir des documents médicaux fournis et des déclarations, reconstituer l'ensemble des faits ayant conduit à la présente instance, - prendre connaissance des divers examens pratiqués et du dossier médical de Mme [Y], - décrire en détails les pathologies et lésions qui y apparaissent, - dire si des investigations, traitements ... complémentaires auraient dû être effectués, - déterminer l'état de santé de Mme [Y] avant son décès, - consigner les doléances du demandeur et procéder si nécessaire à l'audition de tous sachants, - fournir, au vu des pièces produites et des informations recueillies auprès des parties, tous les éléments permettant au juge d'apprécier si les parties défenderesses ont rempli leur devoir de conseil, d'information et de suivi médical à l'égard de Mme [Y], - dire si les actes de soins ont été attentifs, diligents et conformes aux données acquises de la science médicale ; dans la négative, analyser de façon détaillée et motivée, la nature des erreurs, imprudence, manque de précautions, négligences, maladresses, et autres défaillances et fautes relevées, - rechercher si des actes médicaux auraient dû être effectués et dans l'affirmative, indiquer en quoi leur absence a conduit au décès de Mme [Y], - de manière générale, fournir toute précision technique et de fait de nature à permettre la juridiction éventuellement saisie d’apprécier les responsabilités encourues et d’évaluer les préjudices subis, Fixons à 1500 euros la provision à valoir sur la rémunération de chaque expert, Disons que la somme totale de 3000 euros sera consignée par le demandeur au plus tard le 4 mars 2024, au Greffe du Tribunal judiciaire de Versailles à la Régie d’avances et de recettes, faute de quoi la désignation de l'expert sera caduque, Disons que l'expert accomplira sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248 et 263 à 284 du code de procédure civile, en présence des parties ou elles dûment convoquées, qu'il entendra les parties en leurs observations et explications, y répondra, qu'il joindra ces observations à son rapport lorsqu’elles seront écrites et que la demande lui en sera faite, qu’il devra impartir un délai de rigueur pour déposer les pièces justificatives qui lui paraîtront nécessaires et, à l’expiration du délai, aviser le juge de l’éventuelle carence des parties, qu’il vérifiera que les parties ont été à même de débattre des constatations et documents au vu desquels il entend donner son avis et qu’il devra procéder personnellement à ses opérations, avec le cas échéant l’avis d’autres techniciens qu’il aura sollicités, Disons que l’expert devra déposer un pré-rapport, qu’il devra, lors de l’établissement de sa première note d’expertise indiquer le calendrier des opérations et le coût prévisionnel de la mesure d’expertise, qu’il informera le juge de l’avancement de ses opérations et de ses diligences et qu’il devra déposer un rapport de ses opérations et conclusions qu'il déposera au Greffe du service des expertises de cette juridiction dans le délai de 6 mois à compter de l'avis de la consignation au Greffe, Disons qu'en cas de refus ou d'empêchement de l'expert, il sera procédé à son remplacement par le Magistrat chargé du contrôle des expertises qui est par ailleurs chargé de la surveillance des opérations d’expertise, Déclarons commune à la CPAM des Yvelines la présente ordonnance, Disons que les dépens seront à la charge du demandeur. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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23/03521
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [T] [P] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Eric SIMONNET Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/03521 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZZSF N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE Le Syndicat des Copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] représenté par son syndic le cabinet IFNOR sis [Adresse 3] représentée par Me Eric SIMONNET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #E0839 DÉFENDEURS Monsieur [T] [P] demeurant [Adresse 4] et encore [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Présidente assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT rendue par défaut, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/03521 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZZSF EXPOSE DU LITIGE Monsieur [T] [P] est propriétaire du lot n°78 d'un immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5], soumis au régime de la copropriété. Par acte de commissaire de justice en date du 30 mars 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5], représenté par son syndic, le Cabinet IFNOR, a fait assigner Monsieur [T] [P] devant le tribunal judiciaire de Paris pour obtenir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire, sa condamnation à lui verser les sommes suivantes : - 2 825,17 euros au titre des charges de copropriété arrêtées au 1er avril 2023 avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 29 décembre 2022, - 1 000 euros à titre de dommages et intérêts, - 1 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les dépens. Au soutien de ses prétentions, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble explique que malgré des relances, des charges échues restent impayées, ce qui lui cause des difficultés de gestion et de trésorerie. A l'audience du 29 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble, représenté par son avocat, a maintenu l'ensemble de ses demandes. Monsieur [T] [P], régulièrement assigné par procès-verbal de recherches infructueuses, conformément à l'article 659 du code de procédure civile, n'a pas comparu Il sera référé aux écritures des parties déposées à l’audience pour un plus ample exposé de leurs moyens en application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile. À l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où elle a été mise à disposition des parties au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Selon l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les charges de copropriété En application de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges entraînées par les services collectifs et les éléments d'équipement commun en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot et aux charges relatives à la conservation, à l'entretien et à l'administration des parties communes, générales et spéciales, et de verser au fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l'article 5. L'obligation à la dette existe, dès lors que l'assemblée générale des copropriétaires a approuvé les comptes présentés par le syndic et qu'aucun recours n'a été formé dans le délai légal, mentionné à l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965. En vertu de l'article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Enfin, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l'article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967, ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l'objet d'un vote à l'assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leurs modalités de paiement et d'exigibilité. Il incombe au syndicat qui poursuit le recouvrement de charges de rapporter la preuve de sa créance. A ce titre, il lui appartient de produire le procès-verbal de l'assemblée générale approuvant les comptes de l'exercice correspondant et rendant la créance certaine, liquide et exigible, un décompte de répartition de charges ainsi qu'un décompte individuel permettant de vérifier l'adéquation entre les montants à répartir par types de charges et les sommes demandées au copropriétaire. Le grand livre du syndic ne constitue pas la preuve de l'exigibilité de la créance du syndicat. En l’espèce le syndicat des copropriétaires verse notamment aux débats : - le justificatif de la qualité de copropriétaire de Monsieur [T] [P] tel que cela résulte du relevé de propriété pour les lot n°78, - le relevé individuel de compte portant sur la période du 1er janvier 2017 au 1er avril 2023 et arrêté à cette date à 2 825,17 euros (en ce inclus 1 852,51 euros de frais), - les appels de fonds couvrant la période, - les comptes de charges pour les années 2017 à 2022, - les procès-verbaux d'assemblée générale de copropriété en date du 13 décembre 2017, 18 septembre 2018, 3 juillet 2019, 4 novembre 2020, 5 mai 2021 et 28 juin 2022, ayant notamment : ? approuvé les comptes pour les exercices 2017, 2018, 2019, 2020, ? approuvé le budget prévisionnel pour les exercices 2021, 2022, 2023, ? décidé des travaux ou opérations suivants : fixation de la cotisation obligatoire au fonds travaux, étude plancher, réfection plancher haut, vérification descente EP, travaux supplémentaire des soubassements, déplacement sécurisé tableau électrique + borne, serrurerie, bandeau zinc, création d'un mur en parpaing, diagnostic technique global. En l'absence d'élément justificatif sur la reprise de solde imputée au compte de Monsieur [T] [P], il n'en sera pas tenu compte. Ainsi, au vu des pièces produites, Monsieur [T] [P] est redevable, au titre des charges de copropriété et de travaux, de la somme de 468,18 euros, pour la période allant du 1er janvier 2017 au 1er avril 2023, incluant l'appel provisionnel du 2e trimestre 2023. En application des articles 1231-6 du code civil et 36 du décret n°67-223 du 17 mars 1967 pris pour l'application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, les intérêts au taux légal courront à compter du 3 janvier 2023 (date de réception de la mise en demeure), pour la somme de 454,32 euros (somme réellement due hors frais à la date de la mise en demeure). Sur les frais de recouvrement Aux termes de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article10, sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations effectuées au profit de ce copropriétaire. Si le syndicat de copropriétaires peut prétendre imputer au seul copropriétaire défaillant la charge des frais qu'il a exposé pour le recouvrement de sa créance, encore faut-il qu'il justifie de leur montant et de leur caractère postérieur à une mise en demeure et que ces frais ne soient pas déjà compris dans les dépens. Le syndicat des copropriétaires ne justifie de l’envoi d’aucune mise en demeure de payer adressée selon les modalités requises par l’article 64 du décret du 17 mars 1967, ou par acte extrajudiciaire avant la sommation de payer délivrée le 15 juillet 2021. La demande portant sur les frais de recouvrement exposés antérieurement à la délivrance de cet acte sera donc rejetée soit la somme de 390 euros. Il est sollicité 1 182 euros d'honoraires de syndic pour l'envoi du dossier à l'avocat et le suivi contentieux du dossier, or il s'agit de frais ressortant de la gestion courante du syndic et il n'est pas démontré qu'ils traduisent des diligences réelles inhabituelles et nécessaires propre à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l’encontre d'un copropriétaire défaillant. Cette somme sera écartée. Par ailleurs, les frais de sommation du 8 juin 2022 (132,88 euros) ne sont pas justifiés par la production de l'acte, ils seront donc écartés. Les frais de mise en demeure du 29 décembre 2022 (réceptionné le 3 janvier 2023) sont justifiées avec la production du bordereau d’accusé réception (36 euros), ainsi que les frais de la sommation de payer du 15 juillet 2021 (111,63 euros). En conséquence la somme globale de 147,63 euros sera accordée au titre des frais nécessaires. Avec intérêts au taux légal à compter du 3 janvier 2023, date de réception de la mise en demeure. Sur les dommages et intérêts Conformément à l'article 1231-6, alinéa 3 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Les manquements répétés des copropriétaires à leur obligation essentielle à l'égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu'ils révèlent leur mauvaise foi, sont constitutifs d'une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d'une somme importante, nécessaire à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l'espèce, il ressort des pièces versées que Monsieur [T] [P] ne paye pas ses charges depuis 1er janvier 2017. Son comportement a causé à la copropriété un préjudice certain et distinct de celui qui est réparé par les intérêts moratoires, les copropriétaires étant contraints de procéder à des avances de trésorerie et d'initier une procédure judiciaire. Il convient donc de le condamner au paiement de la somme de 90 euros à titre de dommages et intérêts. Sur les demandes accessoires Monsieur [T] [P], partie perdante, sera condamné aux dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Condamné aux dépens, Monsieur [T] [P] devra verser au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5] une somme qu’il est équitable de fixer à 800 euros, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal judiciaire, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, par défaut et en dernier ressort, CONDAMNE Monsieur [T] [P] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5], pris en la personne de son syndic le Cabinet IFNOR, les sommes suivantes : - 468,18 euros au titre des charges de copropriété et de travaux impayés pour la période allant du 1er janvier 2017 au 1er avril 2023, incluant l'appel provisionnel du 2e trimestre 2023, avec intérêt au taux légal à compter du 3 janvier 2023, pour la somme de 454,32 euros, - 147,63 euros au titre des frais de recouvrement, avec intérêts au taux légal à compter du 3 janvier 2023, - 90 euros au titre des dommages-intérêts, CONDAMNE Monsieur [T] [P] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic le Cabinet IFNOR, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 5] du surplus de ses demandes, CONDAMNE Monsieur [T] [P] aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits, et signé par le président et le greffier susnommées. Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
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23/06920
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Élection professionnelle
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81C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=- Élection professionnelle N° du dossier : N° RG 23/06920 - N° Portalis DB3S-W-B7H-X6FV JUGEMENT DU 19 DECEMBRE 2023 MINUTE N° 23/00136 ---------------- COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Monsieur Ulrich SCHALCHLI, Vice-Président Greffier : Madame Valérie RAJASINGAM DÉBATS : Audience publique du 28 Novembre 2023 Affaire mise en délibéré au 19 DECEMBRE 2023 JUGEMENT : Rendu publiquement par mise à disposition au greffe le 19 DECEMBRE 2023 par Monsieur Ulrich SCHALCHLI, Vice-Président assisté de Madame Valérie RAJASINGAM, Greffier ENTRE : Syndicat LA CONFEDERATION AUTONOME DU TRAVAIL (CAT), dont le siège social est sis [Adresse 15] représenté par M. [RJ] [GC] Syndicat LA CONFEDERATION AUTONOME DU TRAVAIL DU SECTEUR PRIVE (CAT SECTEUR PRIVE), dont le siège social est sis [Adresse 15] représenté par M. [RJ] [GC] ET : Société GESTION INTERACTIVE DES METIERS DE L’AVION ET DES PASSAGERS ( SOCIETE GIMAP), dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Anne LEPARGNEUR, avocat au barreau de TOULOUSE, substituée par Me Isabelle VIALA, avocat au barreau de TOULOUSE Syndicat UNSA SNAA, SYNDICAT NATIONAL DE L’ASSISTANCE AEROPORTUAIRE, dont le siège social est sis [Adresse 9] non comparante, ni représentée Syndicat FEDERATION GENERALE DES TRANSPORTS CFTC, dont le siège social est sis [Adresse 18] non comparante, ni représentée Syndicat SUD AERIE, dont le siège social est sis [Adresse 6] non comparante, ni représentée Syndicat SNASACTA-CAT, dont le siège social est sis [Adresse 15] non comparante, ni représentée Syndicat UNION LOCALE CGT [Localité 34], dont le siège social est sis [Adresse 3] non comparante, ni représentée Syndicat FO ACTA CHEZ FEDERATION DE L’EQUIPEMENT, DE L’ENVIRONNEMEN, dont le siège social est sis [Adresse 29] non comparante, ni représentée Monsieur [W] [X], demeurant [Adresse 13] non comparant, ni représenté Madame [DP] [T], demeurant [Adresse 12] non comparante, ni représentée Monsieur [Y] [C], demeurant [Adresse 25] non comparant, ni représenté Monsieur [YI] [V], demeurant [Adresse 20] non comparant, ni représenté Monsieur [HA] [S], demeurant [Adresse 5] non comparant, ni représenté Madame [VY] [I], demeurant [Adresse 26] non comparante, ni représentée Monsieur [CP] [J], demeurant [Adresse 30] non comparant, ni représenté Madame [IZ] [D], demeurant [Adresse 22] non comparante, ni représentée Monsieur [GB] [G], demeurant [Adresse 11] non comparant, ni représenté Monsieur [MA] [M], demeurant [Adresse 27] non comparant, ni représenté Monsieur [F] [Z], demeurant [Adresse 23] non comparant, ni représenté Madame [O] [N], demeurant [Adresse 16] non comparante, ni représentée Monsieur [EO] [H], demeurant [Adresse 1] non comparant, ni représenté Monsieur [P] [B], demeurant [Adresse 33] non comparant, ni représenté Monsieur [IN] [E], demeurant [Adresse 21] non comparant, ni représenté Monsieur [VN] [R], demeurant [Adresse 24] non comparant, ni représenté Monsieur [TI] [U], demeurant [Adresse 31] non comparant, ni représenté Madame [HO] [RP] [SL], demeurant [Adresse 28] non comparante, ni représentée Monsieur [K] [BP], demeurant [Adresse 7] non comparant, ni représenté Madame [EC] [ML], demeurant [Adresse 23] non comparante, ni représentée Monsieur [WJ] [TO], demeurant [Adresse 32] non comparant, ni représenté Monsieur [NZ] [JN], demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté Monsieur [WJ] [MX], demeurant [Adresse 17] non comparant, ni représenté Madame [NO] [XX], demeurant [Adresse 19] non comparante, ni représentée Monsieur [ZK] [KM], demeurant [Adresse 8] non comparant, ni représenté Monsieur [UK] [VH], demeurant [Adresse 14] non comparant, ni représenté Syndicat SMA, dont le siège social est sis [Adresse 10] non comparante, ni représentée Copie exécutoire délivrée à : Me Anne LEPARGNEUR Copie certifiée délivrée aux parties par LRAR Le 19 DECEMBRE 2023 EXPOSE DU LITIGE Par requête du 30 juin 2023, la confédération autonome du travail (CAT) et la confédération autonome du travail du secteur privé (CAT SECTEUR PRIVE) demandent que soient annulées les élections de la délégation du personnel au CSE de la société GIMAP intervenues le 16 juin 2023, qu’il soit fait injonction à la société GIMAP de convoquer dans les 15 jours du jugement les organisations syndicales intéressées à la négociation du PAP et que la société GIMAP soit condamnée à lui payer la somme de 2500 € au titre des frais irrépétibles. Elles font valoir que la personne qui a déposé les listes du syndicat SNASACTA-CAT ne disposait d’aucun pouvoir régulier pour le faire et que “le fonctionnement interne prévoit que les listes CAT sont déposées par la confédération autonome du travail ou la CAT SECTEUR PRIVE, mais jamais directement par les syndicats affiliés. Elles ajoutent que l’employeur, en dépit d’une lettre recommandée du 20 février 2023, n’a pas mis à la disposition de la section syndicale CAT les moyens légaux prévus par le code du travail, notamment les panneaux réservés à l’affichage syndical et un local syndical. La société GIMAP conclut au débouté des demanderesses en leurs prétentions en faisant valoir : - que la première réunion de négociation du PAP s’est tenue le 17 février 2023 et que le CAT PRIVE a mandaté Monsieur [PY] pour négocier le 22 février 2023 et a désigné le 20 février 2023 Madame [A] en qualité de représentante de section syndicale; - que les listes devaient être déposées le 18 mai 2023 à 17h au plus tard et que le SNASACTA-CAT a déposé la sienne le 18 mai 2023 à 17h par voie de courriel par le biais de Madame [A]; - que cette liste mentionnait expressément que “Madame [L] [A] est habilitée pour déposer, au nom de la CAT, ces listes auprès de la direction de GIMAP 93 et si besoin, y apporter, sans notre accord préalable, les modifications qui seraient nécessaires”; - que les 6 listes de candidats ont été affichées; - que les demandeurs ne rapportent la preuve d’aucune irrégularité contraire aux principes généraux du droit électoral ou ayant influencé le résultat du scrutin ou ayant été déterminante pour apprécier la représentativité des organisations syndicales ou le droit pour un candidat d’être désigné délégué syndical; - que les trois syndicats CAT ont la même adresse et le même numéro de téléphone et le pouvoir selon leurs statuts de procéder à l’établissement des listes pour les élections professionnelles; - que les demanderesses n’ont ni l’une ni l’autre déposé de listes dans les délais impartis ni n’ont émis une quelconque observation sur la liste déposée sous le sigle CAT; - que la demande n’est en réalité motivée que par le mauvais score qu’a réalisé le SNASACTA-CAT (5,2%); - que dès le 8 mars 2023 le syndicat CAT PRIVE a été informé de la mise à disposition d’un panneau et dès le 17 mars 2023 de l’existence d’un local et de sa visite prévue le 21 mars 2023. MOTIFS Le défaut de justification d’un mandat exprès du syndicat par celui qui dépose une liste au nom de ce syndicat ne constitue pas une violation d’un principe général du droit électoral; En l’espèce, la liste SNASACTA CONFEDERATION AUTONOME DU TRAVAIL a été déposée le 18 mai 2023 par Madame [L] [A] qui avait été désignée le 20 février 2023, après l’ouverture du processus d’organisation des élections, en qualité de représentante de section syndicale par la confédération autonome du travail du secteur privé; Le SNASACTA CAT, régulièrement convoqué, ne conteste pas le pouvoir qu’avait Madame [A] pour déposer une liste en son nom; Les statuts de ce syndicat l’autorisent à présenter des listes de candidats aux élections professionnelles et les statuts des deux confédérations demanderesses n’interdisent pas aux syndicats affiliés de présenter des listes; Aucune autre liste n’ayant été déposée sous le sigle CAT alors que la liste litigieuse a elle-même été déposée aux date et heure limites prévues par le protocole d’accord préélectoral, à supposer même que le dépôt de cette liste constitue une irrégularité, elle n’aurait pas été de nature à influencer le scrutin et notamment à priver les syndicats demandeurs de la possibilité de déposer eux-mêmes une liste; L’employeur justifie que dès le mois de mars il a mis à la disposition du syndicat CAT SECTEUR PRIVE un panneau d’affichage et un local; Les demandeurs seront déboutés de toutes leurs demandes; PAR CES MOTIFS, Statuant par jugement public, réputé contradictoire et en dernier ressort, mis à disposition au greffe, - Déboute de toutes leurs demandes la confédération autonome du travail (CAT) et la confédération autonome du travail du secteur privé (CAT SECTEUR PRIVE); - Sans frais.- AINSI JUGÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, LE 19 DECEMBRE 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Le : Copie conforme délivrée à : BOOKING Copie exécutoire délivrée à : M. [F] Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi requêtes N° RG 23/05154 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2RFH N° MINUTE : 6/2023 JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [H] [F], demeurant [Adresse 1] comparant en personne DÉFENDERESSE Société BOOKING.COM B.V, dont le siège social est sis [Adresse 2] - PAYS BAS non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Jean-Claude KAZUBEK, Juge, statuant en juge unique assisté d’Arjun JEYARAJAH, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 24 octobre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Jean-Claude KAZUBEK, Juge assisté d’Arjun JEYARAJAH, Greffier Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi requêtes - N° RG 23/05154 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2RFH Aux termes d'une requête reçue le 3 août 2023, Monsieur [H] [F] a fait convoquer la société BOOKING COM BV aux fins d'obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes : - 789 € en principal. - 1500 € à titre de dommages-intérêts. Au soutien de ses prétentions, le requérant a indiqué avoir effectué un séjour en Turquie du 10 au 16 juillet 2023, via la société BOOKING COM BV, avoir subi un préjudice non contesté par cette dernière qui a reconnu devoir lui restituer une somme de 798 €. Monsieur [H] [F] a tenu à préciser que la société BOOKING COM BV n’a effectué aucun versement ; qu'il a subi un préjudice lui ouvrant droit au paiement d'une somme de 1000 € a titre de dommages-intérêts outre celle de 500 € titre de l'article 700 du code de procédure civile. Régulièrement convoquée , la société BOOKING COM BV n'a ni comparu ni mandaté personne pour la représenter. MOTIFS. Il résulte des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, que lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime recevable, régulière et bien fondée L'article 9 du code de procédure civile dispose qu'il incombe à chaque partie de prouver, conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. L'article 1101 du Code civil indique que le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou étendre des obligations. L'article 1103 du Code civil énonce que les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits et l'article 1104 du Code civil précise qu'ils doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. Cette disposition est d'ordre public. L'article 1353 du Code civil énonce que celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation En l'espèce, il n'apparaît pas sérieusement contestable que la défenderesse a reconnu devoir effectuer un versement indemnitaire à Monsieur [H] [F]. En conséquence, il convient de condamner la société BOOKING COM BV à payer, en deniers ou quittances, au requérant la somme réclamée par celui-ci en principal soit 789 €. Le quantum revendiqué au titre de dommages-intérêts ne correspond aucunement à un préjudice subi de cette importance ; que seule une somme de 150 € sera allouée à Monsieur [H] [F] et au paiement de laquelle doit être condamnée la société BOOKING COM BV . La demande au titre des frais irrépétibles, telle que présentée à la barre à l'audience du 24 octobre 2023 est irrecevable et doit être rejetée comme n'ayant pas été portée contradictoirement à la connaissance de la société défenderesse. Conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile, la société BOOKING COM BV doit être condamnée aux entiers dépens. PAR CES MOTIFS. Statuant, après débats publics, par jugement prononcé par mise à disposition au greffe, dans les conditions de l'article 450 du code de procédure civile, réputé contradictoire et en dernier ressort. Condamne la société BOOKING COM BV à payer à Monsieur [H] [F] les sommes suivantes : - 789 € , en deniers ou quittances, à titre principal. - 150 € à titre de dommages-intérêts. Déboute Monsieur [H] [F] du surplus de ses demandes. Condamne la société BOOKING COM BV aux entiers dépens. Ainsi jugé, le 19 décembre 2023. Le greffier le Président
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Madame [Z] [K] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Hervé CASSEL Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/05876 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2Z4P N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE Le Syndicat des Copropriétaires sis à [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7], Représenté par son syndic le cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE sis [Adresse 4] représentée par Me Hervé CASSEL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #K0049 DÉFENDERESSE Madame [Z] [K] demeurant [Adresse 3] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/05876 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2Z4P EXPOSE DU LITIGE Madame [Z] [K] est propriétaire des lots n°4 et 64 d'un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 5], soumis au régime de la copropriété. Par acte de commissaire de justice en date du 31 août 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7] à [Localité 5], représenté par son syndic, le Cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE, a fait assigner Madame [Z] [K] devant le tribunal judiciaire de Paris pour obtenir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire, sa condamnation à lui verser les sommes suivantes : - 801,53 euros au titre des charges de copropriété arrêtées au 21 août 2023 inclus (avant répartition exercice 2022, avec intérêts au taux légal à compter de l'assignation, - 779,84 euros au titre des frais de recouvrement, - 3 500 euros à titre de dommages et intérêts, - 1 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les dépens comprenant le coût de la sommation de payer s’il n’est pas retenu au titre des frais. Au soutien de ses prétentions, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble explique que malgré des relances, des charges échues restent impayées, ce qui lui cause des difficultés de gestion et de trésorerie. A l'audience du 29 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble, représenté par son avocat, a maintenu l'ensemble de ses demandes. Madame [Z] [K], régulièrement assignée à étude, n'a pas comparu. À l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où elle a été mise à disposition des parties au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Selon l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les charges de copropriété En application de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges entraînées par les services collectifs et les éléments d'équipement commun en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot et aux charges relatives à la conservation, à l'entretien et à l'administration des parties communes, générales et spéciales, et de verser au fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l'article 5. L'obligation à la dette existe, dès lors que l'assemblée générale des copropriétaires a approuvé les comptes présentés par le syndic et qu'aucun recours n'a été formé dans le délai légal, mentionné à l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965. En vertu de l'article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Enfin, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l'article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967, ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l'objet d'un vote à l'assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leurs modalités de paiement et d'exigibilité. En l’espèce le syndicat des copropriétaires verse notamment aux débats : - le justificatif de la qualité de copropriétaire de Madame [Z] [K] tel que cela résulte du relevé de propriété pour les lots n°4 et 64, - le relevé individuel de compte portant sur la période du 31 décembre 2020 au 1er juillet 2023 et arrêté à cette date à 801,53 euros, - les comptes de charges pour les années 2020 et 2021, - les procès-verbaux d'assemblée générale de copropriété, ayant notamment : - approuvé les comptes pour les exercices 2020 et 2021 - approuvé le budget prévisionnel pour les exercices 2021, 2022 et 2023 - décidé des travaux ou opérations correspondant aux appels de fonds. Au vu des pièces produites, Madame [Z] [K] est redevable, au titre des charges de copropriété et de travaux, de la somme de 801,53 euros, pour la période allant du 31 décembre 2020 au 1er juillet 2023, incluant l'appel charges et fonds travaux du 3e trimestre 2023, outre les intérêts au taux légal à compter du 31 août 2023 date de l’assignation à défaut de demande plus ample. Sur les frais de recouvrement Aux termes de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article10, sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations effectuées au profit de ce copropriétaire. Si le syndicat de copropriétaires peut prétendre imputer au seul copropriétaire défaillant la charge des frais qu'il a exposé pour le recouvrement de sa créance, encore faut-il qu'il justifie de leur montant et de leur caractère postérieur à une mise en demeure et que ces frais ne soient pas déjà compris dans les dépens. Il est sollicité 200 euros d'honoraires de syndic pour frais contentieux, or il s'agit de frais ressortant de la gestion courante du syndic et il n'est pas démontré qu'ils traduisent des diligences réelles inhabituelles et nécessaires propre à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l’encontre d'un copropriétaire défaillant. Ces sommes seront écartées. Ne sont pas justifiés, faute de preuve d'envoi, les frais de mise en demeure et de relance du 31 août 2021, 26 avril 2022, 27 mai 2022, 26 juillet 2022, 26 août 2022 (219,30 euros) Sont réclamés également les frais de trois mises en demeure, justifiées avec la production du bordereau d’accusé réception, (du 21 août 2021, 7 février 2023 et du 12 octobre 2021 par avocat) ainsi que d'une sommation de payer (du 9 février 2022). Il sera relevé que l'envoi d'autant de relance avant toute action judiciaire est un choix qui appartient au syndicat. En outre, le coût des mises en demeure ne sera retenu qu'à hauteur de 6,50 euros, coût réel de l'envoi d'un courrier recommandé avec accusé de réception. Ainsi, s’avèrent justifiées : - la mise en demeure du 21 août 2021 (6,50 euros), - la sommation de payer du 9 février 2022 (75,06 euros), - la mise en demeure du 7 février 2023 (6,50 euros). En conséquence la somme globale de 88,06 euros sera accordée au titre des frais nécessaires. Sur les dommages et intérêts Conformément à l'article 1231-6, alinéa 3 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Les manquements répétés des copropriétaires à leur obligation essentielle à l'égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu'ils révèlent leur mauvaise foi, sont constitutifs d'une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d'une somme importante, nécessaire à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l'espèce, il ressort des pièces versées que Madame [Z] [K] ne paye pas régulièrement ses charges. Son comportement a causé à la copropriété un préjudice certain et distinct de celui qui est réparé par les intérêts moratoires, les copropriétaires étant contraints de procéder à des avances de trésorerie et d'initier une seconde procédure judiciaire. Il convient donc de la condamner au paiement de la somme de 200 euros à titre de dommages et intérêts. Sur les demandes accessoires Madame [Z] [K], partie perdante, sera condamnée aux dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Condamnée aux dépens, Madame [Z] [K] devra verser au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7] à [Localité 5], pris en la personne de son syndic le Cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE, une somme qu’il est équitable de fixer à 800 euros, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal judiciaire, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE Madame [Z] [K] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7] à [Localité 5], pris en la personne de son syndic le Cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE, les sommes suivantes : - 801,53 euros au titre des charges de copropriété et de travaux impayés pour la période allant du 31 décembre 2020 au 1er juillet 2023, incluant l'appel charges et fonds travaux du 3e trimestre 2023, avec intérêt au taux légal à compter du 31 août 2023, - 88,06 euros au titre des frais de recouvrement, - 200 euros au titre des dommages-intérêts, CONDAMNE Madame [Z] [K] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic le Cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble situé [Adresse 6], SOCOPAR [Adresse 1], [Adresse 11], [Adresse 9], [Adresse 8], [Adresse 10], [Adresse 7] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic le Cabinet LOISELET & DAIGREMONT PATRIMOINE, du surplus de ses demandes, CONDAMNE Madame [Z] [K] aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits, et signé par la présidente et la greffière susnommées. La greffièreLa présidente
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Tribunal judiciaire
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Autre
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19/10583
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère CHAMBRE CIVILE
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N° RG 19/10583 - N° Portalis DBX6-W-B7D-T34I PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE PARTAGE NOTAIRE 29E N° RG 19/10583 - N° Portalis DBX6-W-B7D-T34I Minute n° 2023/00 AFFAIRE : [X] [H] épouse [K], [D] [H] C/ [R] [Z], [F] [J] épouse [U], [B] [Z] Exécutoires délivrées le à Avocats : Maître Xavier DELAVALLADE de la SCP DELAVALLADE - RAIMBAULT Maître Raphaël MONROUX de la SCP HARFANG AVOCATS Me Stéphane LEMPEREUR 1CCC au Psdt chb des notaires Gironde (par mail) TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 19 DECEMBRE 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Madame Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge Madame Ophélie CARDIN, Greffier DEBATS : A l’audience publique du 14 Novembre 2023 sur rapport de Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge, conformément aux dispositions de l’article 785 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT: Réputé contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSES : Madame [X] [H] épouse [K] née le 17 Août 1968 à CENON (33150) 31 avenue du Pinsan 33370 ARTIGUES PRES BORDEAUX Madame [D] [H] née le 19 Septembre 1969 à CENON (33150) 12 rue Clément Ader 33150 CENON représentées par Me Stéphane LEMPEREUR, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant DEFENDEURS : Monsieur [R] [L] [Z] en qualité d’héritier de Monsieur [G] [C] [Z], né le 21 novembre 1971 à Cenon (Gironde) et décédé à Mérignac (Gironde) le 18 juillet 2022 né le 02 Janvier 1945 à LE NIZAN (33430) de nationalité Française N° RG 19/10583 - N° Portalis DBX6-W-B7D-T34I 16 Rue André Malraux 33700 MERIGNAC défaillant Madame [F] [J] épouse [U] née le 09 Juillet 1945 à CENON (33150) 30 rue de l’Armistice 33150 CENON représentée par Maître Raphaël MONROUX de la SCP HARFANG AVOCATS, avocats au barreau de LIBOURNE, avocats plaidant Madame [B] [Z] née le 18 Mars 1966 à FLOIRAC (33270) 14 allée Le Clos de la Bergerie 33650 CABANAC ET VILLAGRAINS représentée par Maître Xavier DELAVALLADE de la SCP DELAVALLADE - RAIMBAULT, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant EXPOSE DU LITIGE M. [Y] [J], né le 6 août 1926 à BORDEAUX et Mme [I] [M] née le 16 mars 1928 à BORDEAUX, de leurs vivants retraités, mariés sous le régime de la communauté des biens meubles et acquêts à défaut de contrat de mariage préalable, sont décédés les 16 juin 2016 et 19 février 2017 à BORDEAUX. Ils laissent pour recueillir leur succession : Leur fille, Mme [F] [J] épouse [U]Mme [D] [H] et Mme [X] [H] épouse [K], leurs petites filles, qui viennent en représentation de leur fille, Mme [E] [J], décédée le 1er mars 2001Mme [B] [Z] et M.[G] [Z], leurs petits- enfants, qui viennent en représentation de leur fille, Mme [N] [J] décédée le 1er octobre 2008Maître [X] [T], notaire à LORMONT, a été désignée pour effectuer le règlement de la succession de M. [Y] [J] et de Mme [I] [M]. L’actif de la succession des défunts se compose exclusivement de liquidités. Le total à partager s’élève à la somme de 46.776,41 euros et le notaire a sollicité de Mme [F] [U] la restitution de la somme de 7.424,20 euros, ce afin de mettre fin au règlement de la succession. L’examen des relevés de compte des défunts et d’un compte joint ouvert au nom de Mme [I] [M] veuve [J] et de Mme [F] [U] laisse apparaître l’émission d’un certain nombre de chèques et de virements au profit de cette dernière et de bénéficiaires indéterminés. Souhaitant connaître le nom des bénéficiaires de ces chèques et virements, le conseil de Mmes [D] et [X] [H] a adressé deux mises en demeure successives à Mme [F] [U]. Estimant que Mme [F] [U] a bénéficié de dons manuels qui lui auraient été consentis par sa mère Mme [I] [M] veuve [J], qu’elle devrait rapporter à la succession, Mmes [D] et [X] [H] l’ont faite citer devant le tribunal de grande instance devenu tribunal judiciaire de BORDEAUX, par exploit d’huissier du 19 novembre 2019. Dans leurs dernières conclusions notifiées par la voie électronique le 15 septembre 2021, elles demandent au tribunal : Ordonner l’ouverture des opérations de liquidation partage des successions de M. [Y] [J] né le 6 août 1926 à BORDEAUX et décédé le 16 juin 2016 et de Mme [I] [M] veuve [J] née le 16 mars 1928 à BORDEAUX et décédée le 19 février 2017Donner acte à Mmes [X] et [D] [H] de ce qu’elles s’en remettent à justice sur l’expertise avant dire droit sollicitée par Mme [B] [Z]Dire et juger bien fondée leur proposition de voir désignée Maître [X] [T] en qualité de notaire aux fins de procéder aux opérations de liquidation partage desdites successionsDésigner en conséquence l’étude de Maître [X] [T] notaire demeurant 1 rue Marcel Pagnol 33305 LORMONT CEDEX aux fins de procéder aux opérations de liquidation partage jusqu’au parfait règlement desdites successionsCondamner Mme [F] [U] à rapporter à la succession de Mme [I] [M] épouse [J] la somme de 5.910, 28 euros par le paiement de cette somme au sein de la comptabilité de Maître [X] [T] notaire demeurant 1 rue Marcel PAGNOL 33310 LORMONTCondamner Mme [F] [J] épouse [U] à payer à Mme [X] [H] épouse [K] et à Mme [D] [H] la somme de 2.500 euros de dommages et intérêts chacune pour résistance abusiveCondamner Mme [F] [J] épouse [U] au paiement d’une indemnité de 3.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civileCondamner Mme [F] [J] épouse [U] aux entiers dépens. Mmes [X] [H] épouse [K] et [D] [H] font grief à Mme [F] [J] épouse [U] d’avoir perçu diverses sommes du compte joint des défunts ou bien de son propre compte joint avec sa mère, et de n’avoir restitué que 1.513,92 euros sur les 5.910,28 euros qu’elle resterait devoir à la succession, dont elles demandent le rapport, au visa des dispositions des articles 840 843 et 1360 du code civil et de procédure civile. Les demanderesses précisent qu’elles limitent leurs prétentions à ce montant, dans un but d’apaisement, alors même qu’elles n’ont jamais obtenu le nom des bénéficiaires des différentes sommes virées des comptes en cause. Mmes [X] [H] épouse [K] et [D] [H] disent la défenderesse mal fondée à réclamer une créance pour les soins apportés aux consorts [J], laquelle se serait déjà largement rétribuée. En réponse à l’irrecevabilité des demandes de rapport et de recel soulevées en défense, les demanderesses exposent qu’un partage amiable aurait pu s’effectuer, et que seul le refus persistant de leur cohéritière de rapporter les sommes trop perçues a entraîné la nécessité d’agir en justice. Dans ses conclusions notifiées par la voie électronique le 2 mars 2022, Mme [B] [Z] demande au tribunal : sur l’ouverture des opérations de compte liquidation partage  ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage de la communauté des époux [J] et de leurs successions respectivesdésigner à cet effet Monsieur le Président de la Chambre des notaires de Gironde avec faculté de délégation à l’exception de Maître [X] [T]sur les rapports aux successions Sur les rapports des dons manuelsA titre principalOrdonner le rapport par Mme [F] [U] à la succession de M. [Y] [J] de la somme de 10.000 euros au titre du virement du 16 juin 2016 au débit du compte de M. [Y] [J]Ordonner le rapport par Mme [F] [U] à la succession de Madame [I] [M] veuve [J] des sommes suivantes :La somme de 18.000 euros virée au profit de Mme [U] par Mme [M] veuve [J]La somme de 11.623,49 euros par virement débité du compte de Mme [M] veuve [J] au profit de Mme [U] le 21 février 2017 alors que Mme [M] venait de décéder quelques jours plus tôtLa somme de 4.000 euros par virement débité du compte de Mme [M] veuve [J] au profit de Mme [U] le 17 mars 2018La somme de 7.624, 31 euros virée au profit de Mme [U] par Mme [M] veuve [J] le 22 mars 2018La somme de 31.391, 50 euros encaissée par chèques non justifiés au profit de Mme [U] : chèque n°230 40 00 du 15 août 2016 1000 euroschèque n°211 92 91 du 17 octobre 2016 1000 euroschèque n°211 93 16 du 2 décembre 2016 1000 euroschèque n°887 34 90 du 28 décembre 2016 2550 euroschèque n°020 22 09 du 20 février 2017 1000 euroschèque n°020 22 13 du 22 février 2017 2000 euroschèque N°020 22 14 du 24 février 2017 2500 euroschèque n° 020 22 20 du 6 mars 2017 5000 euroschèque n° 020 22 20 du 24 mars 2017 1200 euroschèque n° 496 26 75 du 15 mai 2017 1500 euroschèque n°496 26 79 du 15 juin 2017 1000 euroschèque n°496 26 87 du 12 juillet 2017 3 000 euroschèque n°496 26 89 du 30 novembre 2017 8.641,50 eurosà titre subsidiairecondamner Mme [F] [U] à régler à la succession de Mme [M] veuve [J] la somme de 5.910, 28 eurossur le rapport de la donation indirecte à titre principalordonner le rapport par Mme [F] [U] à la succession de M. [Y] [J] de la moitié de la donation indirecte constituée par la construction de l’annexe sur le terrain appartenant à Madame [F] [U] donation devant être évaluée à la somme de 161.300 euros compte tenu du prix de l’immobilier à l’époque de la vente dudit bienà titre subsidiaireordonner une expertise judiciaire sur pièce du bien situé au 30 rue de l’armistice à CENON au jour du décès et jour plus proche du partage et désigner pour ce faire tel expert qu’il plaira aux fins d’évaluer la valeur vénale et locative dudit biendire et juger que les frais d’expertise judiciaire seront employés en frais privilégiés de partagesur le recel successoral condamner Mme [F] [U] aux peines du recel successoral sur les dons manuels et la donation indirecteen tout état de causedébouter Mme [F] [J] épouse [U] de l’ensemble de ses demandes fins et conclusions condamner Mme [F] [J] épouse [U] au paiement de la somme de 8.000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusivecondamner Mme [F] [J] épouse [U] au paiement de la somme de 4.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Mme [B] [Z] sollicite l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage et rappelle que Mme [F] [J] épouse [U] reste devoir une somme de 7.424, 20 euros à la succession. Elle fait part de ce que Mme [F] [J] épouse [U] aurait perçu une somme de 9.300 euros en règlement d’un contrat d’assurance vie, sans pour autant formuler de prétention à ce titre. Elle expose qu’après analyse des comptes bancaires de ses grands-parents, les consorts [J], elle a constaté l’existence de différents virements ou chèques listés au dispositif de ses conclusions. Selon la défenderesse, ces opérations constituent des dons manuels dont Mme [F] [U] aurait bénéficié et devrait le rapport à la succession. Mme [F] [U] ne contesterait pas l’existence de ces dons manuels, excipant d’une créance de soins qui ne serait pas fondée. Elle fait grief à Mme [F] [U] de s’être ouvert un compte bancaire joint avec celui de sa mère, pour favoriser les transferts d’argent. Elle soutient par ailleurs que Mme [F] [U] a vendu le 29 mai 2020 un ensemble immobilier sis 30 rue de l’armistice à CENON, pour un prix de 250.000 euros. Or ce bien comportait deux maisons à usage d’habitation dont l’une aurait été intégralement financée par M. et Mme [J]. Mme [B] [Z] analysant cette opération comme une donation indirecte dont elle évalue la valeur à 3.226 euros du mètre carré, multiplié par la surface de 50 m2 de l’annexe, soit 161.300 euros. Enfin, Mme [B] [Z] estime que les éléments matériel intentionnel et frauduleux du recel successoral sont en l’espèce constitués, puisque Mme [F] [U] aurait bien bénéficié de sommes et d’une donation indirecte qu’elle aurait dissimulées. Elle devrait dès lors restituer l’ensemble des sommes sans pouvoir y prétendre au titre de la succession. Dans ses conclusions notifiées par la voie électronique le 5 avril 2022, Mme [F] [U] demande au tribunal de : ordonner la liquidation et le partage des successions de feux [Y] [J] et [I] [M]désigner tel Notaire qu’il plaira pour y procéder sous la surveillance de l’un des juges du tribunaljuger les demandes en paiement en rapport et en recel irrecevables en l’état et mal fondéesjuger irrecevable la contestation portée sur l’acte de vente du 29 mai 2020juger exclus de la succession les contrats d’assurance vierenvoyer les parties devant le notaire commis pour faire valoir l’ensemble de leurs revendicationsjuger Mme [F] [U] créancière en aliments frais hébergement des défunts et confier au Notaire commis la mission de calculer la créancecondamner Mmes [H] [K] et [Z] in solidum à 3.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Se fondant sur les dispositions de l’article 850 du code civil, Mme [F] [U], fait valoir qu’à défaut d’avoir sollicité l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage, les demandes de rapport et de condamnation pour recel successoral formulées seraient irrecevables. Sur le fond, Mme [F] [U] rappelle qu’elle a hébergé les défunts depuis l’année 1970 jusqu’à leur décès, et qu’elle entend faire valoir une créance de soin de ce fait, sur le fondement des dispositions de l’article 852 du code civil, qu’il incombera au notaire liquidateur de calculer. Elle reproche aux petits enfants qui viennent à la succession des consorts [J] de s’être désintéressés de leur sort. Selon la défenderesse, les sommes réglées par application des contrats d’assurance vie ne sauraient donner lieu à rapport car ils sont exclus de la succession. En réponse à la demande relative à la vente de la maison à usage d’habitation dont Mme [B] [Z] affirme que la construction aurait été financée par les consorts [J], Madame [F] [U] considère cette prétention sans objet, puisqu’elle se dit propriétaire du tout. La défenderesse sollicite enfin la désignation d’un Notaire neutre et non pas de Maître [X] [T], déjà intervenue à l’amiable. Monsieur [G] [Z] n’a pas constitué avocat. La clôture de l'instruction a été prononcée le 6 novembre 2020, puis le 3 mars 2022, puis ensuite de deux rabats de clôture, le 8 juillet 2022. Le tribunal ayant été informé par message électronique adressé par le conseil de Mme [B] [Z] du 30 septembre 2022, du décès de M. [G] [Z], survenu le 18 juillet 2022, a ordonné la réouverture des débats, par jugement du 15 novembre 2022, afin de faire intervenir dans la cause les héritiers de M. [G] [Z]. Par assignation du 4 mai 2023, Mmes [X] et [D] [H] ont fait citer M. [R] [L] [Z], en sa qualité d’héritier de M. [G] [Z], devant le tribunal judiciaire de céans. Leurs prétentions sont strictement identiques à celles de leurs précédentes conclusions à l’exception de la demande de condamnation de Mme [F] [U] au titre de la résistance abusive qui s’élève à 3.500 euros chacune. La jonction a été prononcée entre cette procédure et la procédure initiale. M. [R] [L] [Z] n’a pas constitué avocat. Pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures visées ci-dessus conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. La clôture a été prononcée le 26 octobre 2023. MOTIFS Sur l’irrecevabilité des demandes au titre du rapport et du recel successoral Mme [F] [U] soutient que les demandes de Mmes [X] [H] épouse [K], [D] [H] et [B] [Z] aux fins de rapport et de recel successoral sont irrecevables car elles ne sont pas formulées dans le cadre d’une demande d’ouverture des opérations de compte liquidation et partage. Alors qu’elles ne l’avaient pas demandé dans leur assignation, Mmes [X] [H] épouse [K] et [D] [H], dans leurs dernières écritures, sollicitent l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage, de sorte que la situation donnant lieu à fin de non recevoir a été régularisée, et que sa cause a disparu au moment où le tribunal statue, ce qui conduit à écarter l’irrecevabilité, conformément aux dispositions de l’article 126 du code de procédure civile. Sur l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage L’ensemble des parties, dans leurs dernières écritures respectives, demande l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage. Sur ce, Nul ne pouvant être contraint à demeurer dans l’indivision, il y a lieu, en application des articles 815 et 840 du code civil et conformément à la demande des parties, d’ordonner l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de la succession de M. [Y] [J], né le 6 août 1926 à BORDEAUX et Mme [I] [M] épouse [J] née le 16 mars 1928 à BORDEAUX, décédés les 16 juin 2016 et 19 février 2017 à Bordeaux. Les cohéritières ne s’accordant pas sur la désignation d’un Notaire, Mesdames [H] souhaitant voir désigner Maître [X] [T] et les autres parties le président de la chambre des Notaires avec faculté de délégation, Maître [X] [T] notaire à LORMONT étant vainement intervenue à l’amiable, le président de la Chambre des notaires de la Gironde sera désigné pour y procéder en application de l'article 1364 alinéa 2 du code de procédure civile avec faculté de délégation à tout notaire de son ressort à l'exception de Maître [X] [T], notaire à LORMONT (Gironde). Le président de la chambre des Notaires de GIRONDE disposera d’une année suivant sa désignation pour achever ses opérations conformément à l’article 1368 du code de procédure civile. Un magistrat sera commis pour surveiller les opérations à accomplir et en particulier pour s’assurer que ce délai sera respecté. Aux termes de l'article 1368 du code de procédure civile susvisé, il appartiendra en particulier au notaire liquidateur de dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable et les droits de chacun d'eux. Il appartiendra au notaire de se faire remettre tout document utile à l'accomplissement de sa mission, notamment les comptes de l'indivision, d'examiner les sommes éventuellement dépensées pour le compte de celle-ci ou perçues pour son compte. En effet, chaque indivisaire peut être créancier de la masse au titre d'impenses qu'il a faites, de frais divers qu'il a acquittés, de la rémunération de sa gestion ou de ses travaux personnels, comme débiteur de cette masse au titre des pertes ou détériorations qu'un bien indivis aurait subi par sa faute, de la perception de fonds indivis qu'il n'aurait pas remis à l'indivision ou prélevés dans la caisse de celle-ci, ou encore d'une avance en capital. En cas de situation de blocage durant les opérations ou de désaccord ou carence des parties quant au projet de partage établi à leur terme, le notaire dressera un procès-verbal de difficultés accompagné de son projet d'état liquidatif et le juge commis pourra être saisi sur simple requête aux fins de conciliation conformément aux dispositions de l'article 1373 du code de procédure civile. Le tribunal tranchera le cas échéant les différends persistants dans le cadre d'une nouvelle instance et pourra homologuer le projet de partage dressé par le notaire délégué s'il est saisi à cette fin. Sur les demandes de rapports Mme [B] [Z] sollicite le rapport par Mme [F] [U] de diverses sommes, virées du compte des époux [J], de Madame [I] [M] épouse [J] puis du compte joint de celle-ci avec Mme [F] [U] à son profit ou bien réglées par chèques à son ordre, ou celui de bénéficiaires non identifiés. Mmes [X] et [D] [H] demandent uniquement le rapport de la somme de 5.910,28 euros, somme que le Notaire a demandé à Mme [F] [U] de restituer en sa comptabilité. Mme [F] [U] rétorque qu’elle a hébergé les défunts sans contrepartie financière depuis l’année 1970 jusqu’à leur décès, de sorte que ces sommes correspondraient à des frais “ordinaires” que l’article 852 du code civil exclurait du rapport.Elle se dit à ce titre créancière envers la succession d’un montant qu’elle demande au notaire liquidateur de fixer. Sur ce, En vertu des articles 843, 860 et 860-1 du code civil : « Tout héritier, même ayant accepté à concurrence de l’actif, venant à une succession, doit rapporter à ses cohéritiers tout ce qu’il a reçu du défunt, par donations entre vifs, directement ou indirectement; il ne peut retenir les dons à lui faits par le défunt, à moins qu’ils ne lui aient été faits expressément hors part successorale. Les legs faits à un héritier sont réputés faits hors part successorale, à moins que le testateur n’ait exprimé la volonté contraire, auquel cas le légataire ne peut réclamer son legs qu’en moins prenant. » « Le rapport est dû de la valeur du bien donné à l’époque du partage, d’après son état à l’époque de la donation. Si le bien a été aliéné avant le partage, on tient compte de la valeur qu’il avait à l’époque de l’aliénation. Si un nouveau bien a été subrogé au bien aliéné, on tient compte de la valeur de ce nouveau bien à l’époque du partage, d’après son état à l’époque de l’acquisition. Toutefois, si la dépréciation du nouveau bien était, en raison de sa nature, inéluctable au jour de son acquisition, il n’est pas tenu compte de la subrogation. Le tout sauf stipulation contraire dans l’acte de donation. S’il résulte d’une telle stipulation que la valeur sujette à rapport est inférieure à la valeur du bien déterminé selon les règles d’évaluation prévues par l’article 922 ci-dessous, cette différence forme un avantage indirect acquis au donataire hors part successorale. » « Le rapport d’une somme d’argent est égal à son montant. Toutefois, si elle a servi à acquérir un bien, le rapport est dû de la valeur de ce bien, dans les conditions prévues à l’article 860. » Le rapport est une institution qui sert à préserver l’égalité des héritiers légaux, sauf clauses contraires prises par le défunt. Il constitue donc une opération de partage et s’impose aux héritiers. L’obligation au rapport ne peut être levée que par le donateur. Si aucune stipulation n’est prévue en ce sens, la loi présume alors le caractère rapportable de la libéralité qui doit venir s’imputer en moins prenant sur les droits successoraux du donataire. Il appartient au cohéritier qui s’en prévaut de prouver l’existence du don dont il sollicite le rapport. Il est constant qu’une donation peut être constituée par un don manuel, fait par le de cujus au moyen de la remise d’un chèque ou par virement bancaire, à condition qu’il y ait tradition réelle dans des conditions telles qu’elle assure la dépossession du donateur et l’irrévocabilité de la donation. Le dessaisissement doit avoir lieu avant le décès.Ainsi, la jurisprudence est unanime pour considérer que la mise en possession des fonds postérieurement au décès ne peut constituer un don manuel. Par ailleurs, l’article 852 du code civil dispose : « Les frais de nourriture, d’entretien, d’éducation, ceux de noces et les présents d’usage ne doivent pas être rapportés sauf volonté contraire du disposant. Le caractère de présent d’usage s’apprécie à la date où il est consenti et compte tenu de la fortune du disposant. » Les frais d’entretien ne doivent pas entraîner un appauvrissement significatif du disposant. Sur le rapport de la somme de 10.000 euros Madame [F] [U], au terme de divers courriers versés aux débats par les demanderesses, explique que cette somme de 10.000 euros lui a été versée par sa mère Madame [I] [M] épouse [J] pour régler les obsèques de son père, le jour de son décès. Elle justifie par une facture de la société ROC ECLERC, et le relevé bancaire correspondant, tous deux joints à l’un de ses courriers, avoir utilisé une partie de cette somme, 5.467.50 euros, pour financer les obsèques de son père. Elle indique avoir gardé par devers elle le solde restant soit 4 352,50 euros dont sa mère aurait souhaité lui faire cadeau pour ses 70 ans. En application des dispositions combinées de l’article 775 du code général des impôts L312-1-4 du code monétaire et financier et de l’article 1 de l’arrêté du 7 mai 2015, il est constant que les héritiers sont tenus de régler les frais d’obsèques qui peuvent être déduits de la succession dans la limite de 1.500 euros, les héritiers pouvant demander à la banque du de cujus de prélever les sommes avancées sur ses comptes et nécessaires ou paiement de tout ou partie des frais funéraires, dans la limite de 5.000 euros et devant présenter la facture réglée. C’est donc à bon droit que Mme [F] [U] a employé la somme de 5.467,50 euros au règlement des obsèques et elle n’en doit pas le rapport. Quant à la somme de 4.352,50 euros, que la défenderesse considère comme un présent d’usage, il convient de rappeler, que, pour recevoir cette qualification, le don doit, premièrement, avoir été fait à l'occasion d'un événement où il est d'usage de consentir une donation (anniversaire, mariage, fiançailles, étrennes, réussite aux examens...), deuxièmement, le don doit être d'une valeur modique, compte tenu de la fortune du disposant. Celui qui demande à voir qualifier de présents d'usage des remises de chèques doit établir à l'occasion de quel événement et selon quel usage avaient été faits de tels cadeaux. Le caractère de présent d'usage s'apprécie à la date où il est consenti et compte tenu de la fortune du disposant. En l’espèce, Mme [F] [U] a perçu la somme de 10.000 euros le jour du décès de son père, soit le 16 juin 2016, tandis que son anniversaire est le 9 juillet, de sorte qu’il n’est pas établi de manière certaine que la somme en cause lui a été donnée à cette occasion. De plus le montant de 4.352,50 euros représente une part trop importante de la fortune de la donataire, dont l’actif de succession est de 46.776,41 euros, pour correspondre à un présent d’usage. Il en ressort que Madame [F] [U] doit rapporter à la succession la somme de 4.352,50 euros. Sur le rapport de la somme de 18.000 euros Madame [B] [Z] sollicite le rapport de la somme de 18.000 euros dont la défenderesse dit ne rien savoir, dans l’un de ses courriers du 7 mars 2018. Aucune pièce versée aux débats ne permet d’étayer l’existence de ce don. Par conséquent, cette demande sera rejetée. Sur le rapport des autres sommes Madame [B] [Z] sollicite le rapport des sommes suivantes : chèque n°230 40 00 du 15 août 2016 1000 euroschèque n°211 92 91 du 17 octobre 2016 1000 euroschèque n°211 93 16 du 2 décembre 2016 1000 euroschèque n°887 34 90 du 28 décembre 2016 2550 euroschèque n°020 22 09 du 20 février 2017 1000 euroschèque n°020 22 13 du 22 février 2017 2000 euroschèque N°020 22 14 du 24 février 2017 2500 euroschèque n° 020 22 20 du 6 mars 2017 5000 euroschèque n° 020 22 20 du 24 mars 2017 1200 euroschèque n° 496 26 75 du 15 mai 2017 1500 euroschèque n°496 26 79 du 15 juin 2017 1000 euroschèque n°496 26 87 du 12 juillet 2017 3 000 euroschèque n°496 26 89 du 30 novembre 2017 8.641,50 euros4000 euros virée au profit de Madame [F] [U] par Madame [I] [M] veuve [J] le 17 mars 20187.624,31 euros virée au profit de Madame [F] [U] par Madame [I] [M] veuve [J] le 22 mars 2018 S’agissant des deux chèques suivants : chèque n°230 40 00 du 15 août 2016 1000 euros (vu sur le relevé de compte joint de la défunte avec son mari communiqué sous la pièce n°8 de Mme [B] [Z],bénéficiaire inconnu) chèque n°887 34 90 du 28 décembre 2016 2550 euros (vu sur le relevé de compte personnel de la défunte communiqué sous la pièce n°8 de Mme [B] [Z],bénéficiaire inconnu) Leur destinataire est inconnu, de sorte que la demande de rapport de ces sommes sera rejetée. S’agissant des 9 autres chèques (vus sur le relevé de compte joint de la défunte, communiqué sous la pièce n°8 de Mme [B] [Z]) et des 3 virements suivants : chèque n°020 22 09 du 20 février 2017 1000 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n°020 22 13 du 22 février 2017 2000 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque N°020 22 14 du 24 février 2017 2500 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n° 020 22 20 du 6 mars 2017 5000 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n° 020 22 20 du 24 mars 2017 1200 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n° 496 26 75 du 15 mai 2017 1500 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n°496 26 79 du 15 juin 2017 1000 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n°496 26 87 du 12 juillet 2017 3 000 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)chèque n°496 26 89 du 30 novembre 2017 8.641,50 euros (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)4.000 euros virée au profit de Madame [F] [U] par Madame [I] [M] veuve [J] le 17 mars 20187.624,31 euros virée le 22 mars 2018 (du compte joint de la défunte et de Madame [F] [U] destinataire non précisé)somme de 11.623,49 euros virée le 21 février 2017 du compte de Mme [J] sur son compte joint avec Madame [F] [U] Les 9 chèques et trois virements ont été effectués postérieurement au décès de Madame [I] [M] veuve [J], survenu le 17 février 2017, de sorte qu’ils ne peuvent s’analyser comme des dons manuels, à défaut de remplir la première condition d’existence d’une libéralité, soit le dessaisissement du donateur ou tradition réelle avant son décès. La demande de rapport de ces sommes sera donc rejetée. Précisément, sur la somme de 11.623,49 euros, dans son courrier du 2 décembre 2017, Madame [F] [U] rapporte qu’elle a perçu cette somme qui était le solde du compte joint de ses parents ouvert dans les livres du LCL. Elle justifie avoir viré à chacun des 4 petits-enfants venant à la succession de ses parents la somme de 2.005, 14 euros suivant relevés de compte bancaire LCL, et avoir gardé pour elle la somme de 3.700 euros.Ces versements de 2005,14 euros correspondent aux droits des héritiers de M. [Y] [J] et de Mme [I] [M] veuve [J] dans les actifs de leur succession, à savoir un tiers pour leur fille, Mme [F] [U], et un sixième pour chacun de leurs petits-enfants, Mmes [X] [H] épouse [K], Mme [D] [H], Mme [B] [Z] et M. [G] [Z] venant aux droits de leurs deux filles prédécédées. Ils apparaissent sur les relevés de compte joint de la défunte et de Mme [F] [U] : 11.623,49 euros le 21 février 2017, 2004,15 euros les 27 et 30 octobre 2017, et 2005,14 euros les 21 et 23 juin 2017, sans que le nom des destinataires de ces virements ne soit précisé. Le notaire intervenu à l’amiable a ainsi estimé à bon droit dans son courrier du 8 mars 2019, que cette somme avait été équitablement répartie entre tous les héritiers. Il en ressort que seuls les chèques suivants, qui ont été faits à Mme [F] [U] avant son décès par Madame [I] [M] épouse [J] de son compte personnel, constituent des dons manuels : - chèque n°211 92 91 du 15 octobre 2016 1000 euros (à l’ordre de Madame [F] [U], versé aux débats) - chèque n°211 93 16 du 2 décembre 2016 1000 euros (à l’ordre de Madame [F] [U], versé aux débats) soit au total la somme de 2.000 euros. Mme [F] [M] épouse [J], qui ne verse aucune pièce aux débats, ne démontre pas qu’il s’agirait de frais d'entretien, représentant l'expression d’un devoir familial, excédant la simple piété filiale. De plus à défaut de justifier de la situation financière de Mme [I] [M] veuve [J],elle n’établit pas non plus que ces sommes n’ont pas représenté un appauvrissement significatif de celle-ci, dont l’actif de succession s’élève à la somme 46.776,41 euros. Dès lors, ne revêtant pas le caractère des frais visés à l’article 852 du code civil, ces sommes doivent être rapportées par Mme [F] [U]. Il ne ressort pas des éléments du dossier de “créance de soins” au bénéfice de Mme [F] [U] qui sera donc déboutée de sa demande à ce titre. Sera également considérée comme sans objet la demande de Mme [F] [U] tendant au débouté de Mme [B] [Z] au titre des assurances vie pour lesquelles aucune prétention n’est formulée par cette dernière. Sur la donation indirecte Mme [B] [Z] sollicite le rapport de la plus-value apportée par les défunts au bien dont Mme [F] [U] était propriétaire. Il s’agit d’un terrain comportant une maison, sur lequel les consorts [J] auraient fait construire à leur frais, affirme Madame [B] [Z], leur propre maison, la défenderesse ayant vendu le tout en 2020, pour la somme de 250.000 euros et ayant conservé la totalité de cette somme à son profit. Madame [F] [U] dément ce fait, affirmant que l’immeuble en cause lui appartenait, à elle-même ainsi qu’à son mari. Sur ce, Il appartient à celui qui s’en prévaut de rapporter l’existence de la donation indirecte dont il sollicite le rapport par tous moyens. Sont applicables aux donations indirectes l’ensemble des conditions de fond régissant les donations entre vifs ordinaires, soit l’intention libérale, le dessaisissement du donateur et l’acceptation du donataire. Mme [B] [Z] produit la version imprimée de la copie de l’acte de vente intervenu le 29 mai 2020,que le notaire a transmis sur support électronique à la direction générale des finances publiques, intervenu entre Mme [F] [U], ses filles et M. et Mme [O]. La construction de l’extension qui aurait été financée par les défunts est mentionnée à l’acte de vente de la manière suivante : « construction d’une extension, suite à ladite démolition, comprenant cuisine séjour chambre aux termes d’un permis de construire n°91101 en date du 27 mars 1969. » Il n’est pas discuté que les défunts ont vécu dans cette extension, que Mme [F] [U] considère quant à elle comme son propre domicile, ajoutant que ses parents ne lui réglaient ni loyer ni indemnité ni impôt. Le tribunal ne dispose pas d’élément, ni sur la provenance des fonds ayant permis de financer cette construction, ni sur les intentions supposées libérales des parents de Mme [F] [U]. Force est de constater que Mme [B] [Z] échoue à rapporter la preuve de la donation indirecte dont elle se prévaut, à défaut de mettre en évidence un dépouillement des disposants, la vente de l’ensemble immobilier ayant été effectuée postérieurement à leur décès, ou encore une intention libérale de leur part de procurer un avantage à Mme [F] [U]. Par conséquent, Madame [B] [Z] sera déboutée de sa demande au titre de la donation indirecte. Sur la demande d’expertise Mme [B] [Z] sollicite une expertise afin de connaître la valeur de la maison vendue par Mme [F] [U] en même temps que sa propre maison. Les consorts [H] s’en rapportent. Mme [F] [U] conclut au débouté, affirmant que les demanderesses n’ont aucun droit sur le bien qui appartient aux consorts [U]. L’article 263 du code de procédure civile dispose : « L'expertise n'a lieu d'être ordonnée que dans le cas où des constatations ou une consultation ne pourraient suffire à éclairer le juge. » La demande de rapport de la donation indirecte ayant été rejetée, il n’y a pas lieu d’ordonner l’expertise judiciaire de l’ensemble immobilier en cause. Sur le recel successoral Madame [B] [Z] sollicite la condamnation de Madame [F] [U] aux peines du recel successoral sur les dons manuels et la donation indirecte, cette dernière soutenant que la soustraction de fruits ou revenus de biens dépendant de l’indivision ne pourrait pas faire l’objet d’un recel. L’article 778 du code civil dispose : « Sans préjudice de dommages et intérêts, l'héritier qui a recelé des biens ou des droits d'une succession ou dissimulé l'existence d'un cohéritier est réputé accepter purement et simplement la succession, nonobstant toute renonciation ou acceptation à concurrence de l'actif net, sans pouvoir prétendre à aucune part dans les biens ou les droits (L. no 2009-526 du 12 mai 2009, art. 10) «détournés» ou recelés. Les droits revenant à l'héritier dissimulé et qui ont ou auraient pu augmenter ceux de l'auteur de la dissimulation sont réputés avoir été recelés par ce dernier. Lorsque le recel a porté sur une donation rapportable ou réductible, l'héritier doit le rapport ou la réduction de cette donation sans pouvoir y prétendre à aucune part. L'héritier receleur est tenu de rendre tous les fruits et revenus produits par les biens recelés dont il a eu la jouissance depuis l'ouverture de la succession. » Le recel successoral s’entend de toutes les fraudes au moyen desquelles un héritier cherche à rompre l’égalité du partage au détriment de ses cohéritiers. Le recel successoral, qualifié par ses éléments matériel et intentionnel, permet de sanctionner la fraude d'un héritier à l'égard de ses cohéritiers, du fait de la soustraction ou dissimulation de biens devant être compris dans la masse partageable. La dissimulation d'une libéralité rapportable, d'une libéralité réductible peut constituer un recel comme la dissimulation de biens appartenant au défunt devant être compris dans la succession à partager. Il incombe aux héritiers qui exercent une action en recel de succession à l’encontre d’un héritier de rapporter la preuve de la dissimulation ou du détournement commis par l’héritier assigné, mais également de la volonté frauduleuse de celui-ci. Si le recel peut résulter d’actes antérieurs à l’ouverture de la succession, il ne saurait cependant exister s’il ne se maintient pas après son ouverture. Interrogée par le Notaire en charge du partage amiable – qui établit l’acte de notoriété le 5 octobre 2017 et revient vers elle pour faire les comptes le 8 mars 2019- ainsi que par le conseil de Mmes [X] [H] épouse [K] et [D] [H] – par des courriers d’avocat des 20 février 2018, 11 janvier et 13 mai 2019- sur la question des dons manuels, Mme [F] [U] a donné des explications et des justificatifs parmi lesquels des relevés bancaires, et une facture des obsèques, par courriers successifs des 21 novembre 13 et 29 décembre 2017, puis 31 janvier,22 mars, 23 avril 2019, et enfin 21 mai 2019. L’élément matériel du recel est ainsi constitué puisqu’il ressort de ces échanges et pièces que Mme [F] [U] a perçu des sommes de sa mère via l’émission de deux chèques et du solde d’un virement, qui ont été qualifiés de dons manuels rapportable ci-dessus. Il convient, dès lors, d’apprécier si l’élément intentionnel du recel, à savoir la volonté frauduleuse de rompre l’équilibre du partage est également démontrée. Il ressort des pièces versées aux débats que la défenderesse n’a pas spontanément averti ses cohéritiers de ce qu’elle avait été gratifiée de la somme de 4.352,50 euros, puis de deux chèques de 1.000 euros par la de cujus. Seules les demandes de ses cohéritiers, de leurs avocats et du notaire en charge de la succession ont permis de révéler ces faits. Or ces gratifications représentent, en l’état des pièces versées aux débats, un total de 6.352,50 euros soit plus d’un tiers de la part successorale de Mme [F] [U] qui s’élève à 15.592,13 euros. Celle-ci ne pouvait donc se dispenser de les rapporter sans fausser considérablement le partage. Il est d’ailleurs observé que le notaire, au terme de son courrier du 8 mars 2019, ne disposait pas des fonds suffisants pour régler la succession. Il a alors réclamé la somme de 5.910,28 euros à Mme [F] [U] qui a refusé de la lui payer en totalité, n’ayant accepté de verser que la somme de 1.513,92 euros en arguant d’un présent d’usage. Il est donc établi que Mme [F] [U] a tenté de dissimuler la perception de ces sommes à l’égard de ses cohéritiers, dans l’intention de rompre l’équilibre du partage, et qu’elle a en outre maintenu sa position après l’ouverture de la succession, ce qui exclut le repentir dont elle aurait alors pu faire preuve. Le recel de la somme de 6.352,50 euros est ainsi caractérisé. En application de l’article 778 du code civil, celui qui s’est rendu coupable de recel doit les intérêts de la somme détournée à compter de l’appropriation injustifiée. En conséquence, il y a lieu de dire que les sommes recelées porteront intérêts au taux légal à compter du 15 octobre 2016, s’agissant du chèque émis à cette date à hauteur de 1 000 euros, du 2 décembre 2016 s’agissant du chèque émis à cette date à hauteur de 1.000 euros et du 20 février 2017 s’agissant du solde du virement à hauteur de 4.352,50 euros. Mme [F] [U] s’étant appropriée le solde du virement de 10.000 euros à compter de la date à laquelle elle a réglé la facture des obsèques, datée du 20 février 2017. Mme [F] [U] ne pourra en conséquence prétendre à aucune part sur les sommes respectivement de 1.000 euros augmentée des intérêts légaux à compter du 15 octobre 2016, de 1.000 euros augmentée des intérêts à compter du 2 décembre 2016, de 4.352, 50 euros augmentée des intérêts à compter du 20 février 2017, étant précisé que le rapport de ces sommes a déjà été ordonné ci-dessus, et qu’il n’y a pas lieu à double rapport. Sur la résistance abusive En l’espèce, Mme [B] [Z] et Mmes [X] [H] épouse [K] et [D] [H] sollicitent l’allocation de la somme de 8.000 euros et de 3.500 euros chacune, exposant que Mme [F] [U] aurait abusivement bloqué le règlement de la succession afin de léser leurs droits successoraux. Sur ce Il est de jurisprudence constante que la défense à une action en justice ne dégénère en abus pouvant donner lieu à des dommages et intérêts qu’en cas de malice ou de mauvaise foi dans cette défense. Cependant les demanderesses et Mme [B] [Z] n'établissent pas l'existence d'un préjudice particulier, autre que celui résultant de la contestation par leur tante de l’existence de libéralités qui les a contraint à l’attraire en justice. Elles ne caractérisent pas plus la mauvaise foi de la défenderesse, le rejet d’une partie de ses prétentions ne suffisant pas à établir le caractère dilatoire ou malicieux de sa défense ou de la résistance qu’elle a pu opposer dans le cadre des opérations amiables. Il en résulte que leur demande de dommages-intérêts ne peut aboutir et sera rejetée. Sur la demande de dommages et intérêts Conformément aux dispositions de l’article 1240 du code civil, toute demande de dommages et intérêts suppose la démonstration d’une faute d’un dommage et d’un lien de causalité entre ceux-ci, que Madame [F] [U] échoue en l’espèce à rapporter au soutien de sa demande de 3.000 euros de dommages et intérêts. Sur les demandes accessoires Compte tenu de la nature successorale du litige, l’équité ne commande pas de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Il résulte de l’analyse de la procédure et en particulier des différents courriers échangés que l’échec des opérations amiables de compte liquidation et partage de la succession concernée ne résulte pas davantage de l’un ou de l’autre des cohéritiers, de sorte que les dépens seront employés en frais privilégiés de partage. Enfin, l’exécution provisoire est de droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, rendu en premier ressort et par mise à dispositions au greffe : -ECARTE l’irrecevabilité des demandes de rapport et de recel soulevée par Mme [F] [U] - DECLARE Mesdames [X] [H] épouse [K] et [D] [H] recevables en leur assignation en partage délivrée les 4 octobre 6 et 8 novembre 2019 -ORDONNE l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage de la succession de M. [Y] [J], et de Mme [I] [M], décédés les 16 juin 2016 et 19 février 2017 à BORDEAUX (Gironde) -DESIGNE pour y procéder M. le président de la Chambre des Notaires de GIRONDE avec faculté de délégation à tout notaire de son ressort, à l’exclusion de Maître [X] [T] notaire à LORMONT (Gironde), -DIT qu’en cas d’empêchement du Notaire délégué, le Président de la Chambre des Notaires de GIRONDE procédera lui-même à son remplacement à la requête de la partie la plus diligente ; - DIT que le Notaire devra achever ses opérations dans le délai d’un an suivant sa désignation par le Président de la Chambre des Notaires de GIRONDE, sauf suspension prévue par l’article 1369 du code de procédure civile ou délai supplémentaire sollicité dans les conditions de l’article 1370 du code de procédure civile ; RAPPELLE qu’en cas d’inertie d’un indivisaire, un représentant au copartageant défaillant pourra être désigné en application des dispositions des articles 841-1 du code civil et 1367 du code de procédure civile, RAPPELLE que le notaire désigné devra accomplir sa mission d’après les documents et renseignements communiqués par les parties et d’après les informations qu’il peut recueillir lui-même, RAPPELLE que le notaire a en outre le devoir de contrôler par tous moyens les déclarations des intéressés, RAPPELLE que le notaire pourra si nécessaire s’adresser aux centres des services informatiques cellules FICOBA et FICOVIE qui seront tenus de lui communiquer l’ensemble des informations qu’il réclame, DIT que le notaire devra soumettre aux parties son acte de partage ou établir un procès-verbal de difficultés dans un délai d’un an à compter de sa désignation, DIT qu’en application de l’article 1372 du code de procédure civile, si un acte de partage amiable est établi et signé entre les parties, le notaire en informera le juge commis qui constatera la clôture de la procédure, RAPPELLE qu’en cas de désaccord, le notaire délégué dressera un procès-verbal de dires où il consignera son projet d’état liquidatif et les contestations précises émises point par point par les parties à l’encontre de ce projet, lequel sera transmis sans délai au juge commis, COMMET le juge de la mise en état de la première chambre civile du tribunal de grande instance de BORDEAUX en qualité de juge commis pour surveiller les opérations à accomplir, -ORDONNE le rapport par Madame [F] [U] de la somme de 2.000 euros au titre des deux dons manuels consentis par Madame [I] [M] veuve [J] par chèques des 15 octobre et 2 décembre 2016, -ORDONNE le rapport par Mme [F] [U] de la somme de 4.352,50 euros, -DEBOUTE Madame [B] [Z] de ses autres demandes de rapport, -DEBOUTE Madame [B] [Z] de sa demande au titre de la donation indirecte, -DEBOUTE Madame [B] [Z] de sa demande d’expertise, -DIT qu’en application des peines de recel successoral, Mme [F] [U] ne pourra prétendre à aucune part sur les deux sommes de 1.000 euros et sur la somme de 4.352,50 euros, dont le rapport a été ordonné ci-dessus, -DIT que ces sommes porteront intérêt au taux légal de la manière suivante : pour la première somme de 1.000 euros à compter du 15 octobre 2016, pour la seconde somme de 1.000 euros à compter du 2 décembre 2016, pour la somme de 4.352, 50 euros à compter du 20 février 2017, -DIT n’y avoir lieu à statuer sur les contrats d’assurance vie pour lesquels aucune demande n’est formulée, -DEBOUTE Mme [F] [U] de sa demande de fixation de sa créance de soin par le notaire liquidateur, -DEBOUTE Madame [B] [Z] et Mesdames [X] [H] épouse [K] et [D] [H] de leur demande de dommages et intérêts pour résistance abusive, -DEBOUTE Madame [F] [U] de sa demande de dommages et intérêts, -DEBOUTE les parties de leurs demandes en application de l’article 700 du code de procédure civile, -DIT que les dépens seront employés en frais privilégiés de liquidation et partage, -RAPPELLE que l’exécution provisoire du présent jugement est de droit, -REJETTE toutes autres demandes comme non fondées. La présente décision est signée par Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, et Madame Ophélie CARDIN, Greffier. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
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Autre
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 6ème chambre 1ère section N° RG 21/13626 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVBYY N° MINUTE : Assignation du : 27 août 2021 JUGEMENT rendu le 19 décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [I] [M] [Adresse 3] [Localité 13] représentée par Maître Raphaël ARBIB, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire #PC222 DÉFENDEURS S.A.R.L. K RENOV HABITAT Représentée par Madame [X] [F] en qualité de liquidateur amiable et mandataire ad hoc [Adresse 5] [Localité 8] Madame [X] [F] Prise en qualité de liquidateur amiable et mandataire ad hoc de la société K RENOV HABITAT [Adresse 12] [Localité 11] représentées par Maître Julie LANCEL, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire #PC207 Décision du 19 décembre 2023 6ème chambre 1ère section N° RG 21/13626 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVBYY S.A.S. ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD domiciliée : chez SOCIETE MSI ASSURANCES ET REASSURANCES SAS [Adresse 2] [Localité 7] [Localité 7] Compagnie d’assurance MSI ASSURANCES REASSURANCES [Adresse 2] [Localité 7] représentées par Maître Hélène LACAZE de l’ASSOCIATION MONTALESCOT AILY LACAZE & ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R0070 Monsieur [T] [L] [Adresse 4] [Localité 9] non représenté Madame [P] [Z] [Adresse 1] [Localité 6] représentée par Maître Romain HAIRON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D567 Compagnie d’assurance GAN ASSURANCES [Adresse 10] [Localité 7] représentée par Maître Gaëlle THOMAS, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D1073 COMPOSITION DU TRIBUNAL Céline MECHIN, vice-président Marie PAPART, juge Clément DELSOL, juge assisté de Audrey BABA, greffier lors des débats et de Catherine DEHIER, greffier lors de la mise à disposition. DÉBATS A l’audience du 24 octobre 2023 tenue en audience publique devant Céline MECHIN, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Réputé contradictoire en premier ressort Prononcé par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signé par Céline MECHIN, président et par Catherine DEHIER greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. **************** EXPOSE DU LITIGE Madame [I] [M] a fait réaliser des travaux de curage et de rénovation complète d'un appartement dont elle est propriétaire situé [Adresse 3] à [Localité 13]. Sont intervenus au titre de ces travaux : - Madame [P] [Z], au titre d'une mission complète de maîtrise d’œuvre ; - la société K RENOV HABITAT, au titre de travaux de démolition, d'électricité, de plomberie, de maçonnerie, de parquet, de menuiserie et de peinture ; - Monsieur [T] [L], auto-entrepreneur exerçant sous l'enseigne MINERAL ART CONCEPT, au titre des travaux de sol terrazzo, de banquettes, de revêtement mural en béton ciré, de réalisation d'un plan de travail et d'un lavabo. Un procès-verbal de réception des travaux effectués par la société K RENOV HABITAT a été établi le 27 juin 2018. La société K RENOV HABITAT a fait l’objet d’une radiation du registre du commerce et des sociétés le 29 août 2018, suite à la clôture d'opérations de liquidation amiable. Par ordonnance du tribunal de commerce de Paris du 17 mai 2019, Madame [X] [F], en qualité de mandataire ad hoc, a été désignée aux fins de représenter la société K RENOV HABITAT dans le contentieux l'opposant à Madame [I] [M]. Par ordonnance du 30 août 2019, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris, saisi à cette fin par Madame [I] [M] se plaignant de désordres affectant les travaux, a ordonné une expertise judiciaire confiée à Monsieur [Y] [U]. L'expert judiciaire a clos son rapport le 9 juin 2021. Madame [P] [Z] a indemnisé Madame [I] [M] à hauteur de 5 145,63 € suite aux conclusions de l'expert. Par ordonnance du tribunal de commerce de Paris du 9 juillet 2021, Madame [X] [F], en qualité de mandataire ad hoc, a de nouveau été désignée aux fins de représenter la société K RENOV HABITAT dans le contentieux l'opposant cette fois au fond à Madame [I] [M]. Suivant actes d'huissier délivrés les, 27, 30 août, 28 octobre et 21 novembre 2021, Madame [I] [M] a fait assigner devant le tribunal judiciaire de Paris Madame [X] [F] en qualité de liquidateur amiable et de mandataire ad hoc de la société K RENOV HABITAT ; Monsieur [T] [L] ; Madame [P] [Z] ; la société GAN ASSURANCES en qualité d'assureur de la société K RENOV HABITAT et la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES, assureur de Monsieur [T] [L] aux fins de les voir condamnés à l'indemniser des préjudices qu'elle estime subir en raison des désordres affectant les travaux. Suivant acte d'huissier délivré le 23 septembre 2022, Madame [I] [M] a fait assigner devant le tribunal judiciaire de Paris la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED. Ces deux instances ont été jointes par mentions aux dossiers le 31 octobre 2022. Par conclusions notifiées par voie électronique le 16 janvier 2023, la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY est intervenue volontairement à l’instance. Dans ses dernières conclusions numérotées 3, notifiées par voie électronique le 12 juin 2023 et signifiées à Monsieur [T] [L] le 2 juin 2023, Madame [I] [M] sollicite : « Vu l’article 1231-1, 1792 et suivants du Code civil, Vu le rapport d’expertise du 9 juin 2021 Il est demandé à la Juridiction de céans de : - RECEVOIR Madame [M] en ses demandes, fins et conclusions; L’y déclarant bien fondée : - CONSTATER que les travaux effectués par Monsieur [L] (MINERAL ART CONCEPT) et la société K RENOV HABITAT, ont fait l’objet d’une réception, en dates respectivement, des 21 mai 2018 et 27 juin 2018 ; - CONDAMNER Madame [F], en qualité de liquidateur amiable et mandataire ad hoc de la société K RENOV HABITAT, à verser à Madame [M] les sommes suivantes : - 4.524,42 euros au titre du préjudice matériel ; - 3.169,48 euros au titre du préjudice de jouissance. - STATUER ce que de droit sur la garantie de la société GAN ASSURANCES ; - CONDAMNER in solidum Monsieur [L], la société M S I ASSURANCES ET REASSURANCES ès qualités, et la société ACASTA d’ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD, à verser à Madame [M], les sommes suivantes : - 18.487,97 euros au titre du préjudice matériel ; - 13.073,81 au titre du préjudice de jouissance. - CONDAMNER in solidum Madame [F], prise en qualité de liquidateur amiable et mandataire ad hoc de la société K RENOV HABITAT, Monsieur [L], Madame [Z], la société GAN ASSURANCES, la société M S I ASSURANCES ET REASSURANCES, la société ACASTA European Insurance Company Limited, verser à Madame [M], à concurrence des responsabilités respectives déterminées par l’Expert : - 6.000,00 euros au titre du préjudice moral distinct ; - 10.000,00 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile; - les entiers dépens y compris ceux exposés en vue de la délivrance des assignations en référé-expertise, et les frais d’expertise ; - REJETER toutes demandes formées à l’encontre de Madame [M] ; - RAPPELER que la décision à intervenir est exécutoire de droit. » Dans ses dernières conclusions numérotées 1, notifiées par voie électronique le 14 juin 2023 et signifiées à Monsieur [T] [L] le 12 juin 2023, Madame [P] [Z] sollicite de voir : « DEBOUTER Madame [M] de l'ensemble de ses demandes formées à l'encontre de Madame [Z] DEBOUTER les autres parties de l'ensemble des demandes formées a l'encontre de Madame [Z] DIRE qu'il n'y a pas lieu à condamnation de Madame [Z] a une somme au titre de l’article 700 CPC PROCEDER au partage des responsabilités entre les parties défenderesses. et ce dans une limite de 18% pour ce qui concerne Madame [Z], et CONDAMNER Monsieur [L] (MINERAL ART CONCEPT) la société K RENOV HABITAT, ainsi que leurs assureurs respectifs, GAN ASSURANCE et M S I ASSURANCES ET REASSURANCES à relever et garantir Madame [Z] de toute condamnation qui serait mise a sa charge en principal, intérêts, frais et dépens, au-delà de 725,04 €. » Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 29 avril 2022, la société K RENOV HABITAT représentée par Madame [X] [F] sollicite : « Vu l’article Vu le rapport d’expertise en date du 9 juin 2021 Vu les pièces versées aux débats, Il est demandé au Tribunal de céans de : RECEVOIR la société KRENOV HABITAT en ses demandes et la déclarer bien fondée ; REJETER les demandes présentées à son encontre par Madame [M] et la société GAN ASSURANCE En conséquence : CONSTATER que les désordres matériels imputables à la société KRENOV HABITAT n’excède pas 2.015,55€ pour le préjudice matériel et 1.611,60€ pour le préjudice de jouissance, CONDAMNER la société GAN ASSURANCES à garantir l’ensemble des condamnations qui seraient prononcées à l’encontre de la société KRENOV HABITAT LIMITER la condamnation de la société KRENOV HABITAT à 16 pour les dépens et l’article 700 du CPC ». Dans ses dernières conclusions notifiées par voie électronique le 17 janvier 2023, la société GAN ASSURANCES sollicite : « Vu l’article 1231- 1 du code civil Vu les articles 1792 et suivants du code civil Vu l’article 1240 du code civil et L124-3 du code des assurances Vu le rapport d’expertise judiciaire déposé par M. [U] Vu la police souscrite par la société K RENOV HABITAT auprès de la compagnie GAN ASSURANCES - Dire et juger que la police souscrite par la société K RENOV HABITAT auprès de la compagnie GAN ASSURANCES n’a pas pour objet de garantir la responsabilité contractuelle de l’assuré - Dire et juger que les griefs objet de la demande étaient apparents à la réception - Dire et juger que la réception sans réserve couvre les défauts de conformité et les désordres apparents - Dire et juger que le caractère décennal des griefs imputés à la société K RENOV n’est pas démontré - Dire et juger que la garantie décennale n’est pas mobilisable - Déclarer les demandes mal fondées à l’encontre de GAN ASSURANCES - Mettre la compagnie GAN ASSURANCES hors de cause Subsidiairement -Dire et juger qu’aucun dommage n’étant garanti à titre principal, aucune garantie ne saurait être mobilisable au titre des dommages consécutifs -Dire et juger que les demandes au titre des dommages immatériels, préjudice de jouissance et préjudice moral, ne constituent pas des dommages immatériels au titre de la définition de ceux-ci par les conditions générales de la police - Déclarer les demandes mal fondées à l’encontre de GAN ASSURANCES - Mettre la compagnie GAN ASSURANCES hors de cause - Dire et juger les demandes au titre du préjudice de jouissance et du préjudice moral mal fondées dans leur quantum - Déclarer les demandes mal fondées à l’encontre de GAN ASSURANCES - Débouter la société K RENOV, MSI ASSURANCES ET REASSURANCES, Mme [Z] de leurs demandes en garantie dirigées à l’encontre de GAN ASSURANCES - Condamner MSI ASSURANCES ET REASSURANCES et Mme [Z] à relever et garantir GAN ASSURANCES des condamnations qui seraient prononcées à son encontre - Débouter tout demandeur en garantie à l’encontre de la compagnie GAN ASSURANCES et mettre GAN ASSURANCES hors de cause - Dire et juger que toute condamnations prononcées à l’encontre de la compagnie GAN ASSURANCES ne pourrait intervenir que dans les limites de la police, et des franchises opposables aux tiers - Condamner Madame [M] et tout succombant à payer à la compagnie GAN ASSURANCES la somme de 4000 € au titre de l’article 700 CPC ainsi qu’aux entiers dépens Dans leurs dernières conclusions numérotées 3 notifiées par voie électronique le 17 avril 2023, la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED sollicitent de voir : - DEBOUTER Madame [M] de ses demandes dirigées à l’encontre de la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES, qui n’a pas qualité d’assureur de Monsieur [L] et qui n’a pas mandat pour se substituer à la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD, qui seule a qualité d’assureur de Monsieur [L], - RENVOYER dans ces conditions MSI ASSURANCES ET REASSURANCES hors de cause, En tout état de cause, - DEBOUTER Madame [M] de ses demandes dirigées à l’encontre de l’assureur de Monsieur [L], sur le fondement d’un rapport d’expertise judiciaire radicalement inopposable tant à ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD, qu’à la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES, qui n’étaient pas parties à ces opérations d’expertise, - RENVOYER de plus fort MSI ASSURANCES ET REASSURANCES et ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD hors de cause, - DEBOUTER Madame [M] de son argumentation tendant à voir consacrer une réception expresse ou tacite des travaux de Monsieur [L], dont il n’est pas justifié, alors et surtout que les malfaçons, non façons, désordres ou non conformités dont réparation est demandée ont été mis en exergue dès avant ou au moment de la prétendue réception expresse ou tacite des travaux de Monsieur [L], - DEBOUTER dès lors Madame [M] de ses demandes fondées sur les dispositions des articles 1792 et suivants du code civil, la responsabilité décennale de Monsieur [L] ne pouvant être recherchée, - DEBOUTER en toute hypothèse Madame [M] de ses demandes formulées au titre de la police souscrite par Monsieur [L] auprès d’ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD, dont l’assurance des conséquences de la responsabilité décennale de Monsieur [L], n’est pas mobilisable en l’absence de réception des travaux, et alors que sont exclus de la garantie des conséquences de la responsabilité civile professionnelle de Monsieur [L] les dommages affectant, comme en l’espèce, les travaux de l’assuré, conformément aux dispositions de l’article 2.15 des conditions générales de la police, - RENVOYER de plus fort MSI ASSURANCES ET REASSURANCES et ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD hors de cause, À titre infiniment subsidiaire, - DEBOUTER Madame [M] de ses demandes dirigées à l’encontre de l’assureur de Monsieur [L], à proportion des franchises de 1.500 € pour les dommages matériels et de 1.500 € pour les dommages immatériels visées en page 6 des conditions particulières de la police, opposables aux tiers en matière d’assurances non obligatoire comme en l’espèce, et qui seront déduites de toute éventuelle condamnation mise à la charge de l’assureur de Monsieur [L], - CONDAMNER in solidum au-delà de la somme de 23.465,14 € Madame [Z] et le GAN ASSURANCES, au visa des articles 1240 et suivants du Code civil et L 124-3 du Code des assurances, à relever et garantir l’assureur de Monsieur [L] de toute condamnation qui serait mise à sa charge en principal, intérêts, frais et dépens, En tout état de cause, - DEBOUTER Madame [M] de sa demande en réparation d’un prétendu préjudice moral qui n’est fondé ni dans son principe, ni dans son montant, - DEBOUTER Madame [M] de sa demande en remboursement des frais irrépétibles comme injustifiée en son montant parfaitement exorbitant, - CONDAMNER Madame [M] et tous succombants à payer à MSI ASSURANCES ET REASSURANCES et à ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LTD une somme de 5.000 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, - CONDAMNER Madame [M] et tous succombants aux dépens dont distraction pour ceux la concernant par Maître [B] [E] dans les termes de l’article 699 du code de procédure civile. » Bien qu'assigné à étude conformément aux dispositions de l'article 656 du code de procédure civile, Monsieur [T] [L] n'a pas constitué avocat. Pour un plus ample exposé des moyens des parties, il est renvoyé aux écritures visées ci-dessus conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été rendue le 19 juin 2023. MOTIFS DE LA DECISION A titre liminaire, il convient de préciser que les demandes des parties tendant à voire « dire et juger », « déclarer » ou « constater » ne constituent pas nécessairement des prétentions au sens des dispositions des articles 4 et 30 du code de procédure civile dès lors qu'elles ne confèrent pas de droit spécifique à la partie qui en fait la demande. Elles ne feront alors pas l'objet d'une mention au dispositif. 1. Sur la défaillance de Monsieur [T] [L] Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile « Si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. » En l'espèce, il convient donc de vérifier la régularité et le bien fondé des demandes formées à l'encontre de Monsieur [T] [L]. 2. Sur la matérialité et la qualification des désordres Aux termes de l'article 1792 du code civil « Tout constructeur d'un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l'acquéreur de l'ouvrage, des dommages, même résultant d'un vice du sol, qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rendent impropre à sa destination. Une telle responsabilité n'a point lieu si le constructeur prouve que les dommages proviennent d'une cause étrangère. » Décision du 19 décembre 2023 6ème chambre 1ère section N° RG 21/13626 - N° Portalis 352J-W-B7F-CVBYY 2.1 Sur la réception des travaux Aux termes de l'article 1792-6 du code civil «  La réception est l'acte par lequel le maître de l'ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserves. Elle intervient à la demande de la partie la plus diligente, soit à l'amiable, soit à défaut judiciairement. Elle est, en tout état de cause, prononcée contradictoirement. » La réception tacite impose de caractériser une volonté non équivoque du maître de l'ouvrage d'accepter les travaux (Civ. 3ème, 3 mai 1990 N° 88-19.301). La prise de possession de l'ouvrage et le paiement des travaux font présumer la volonté non équivoque du maître de l'ouvrage de le recevoir avec ou sans réserves (Civ. 3ème, 18 avril 2019 N°18-13.734). Il est produit aux débats le procès-verbal de réception des travaux signé par Madame [I] [M] et la société K RENOV HABITAT le 27 juin 2018, les travaux de cette entreprise ont donc été réceptionnés par le maître d'ouvrage à cette date, ce qui n'est au demeurant pas contesté. S'agissant des travaux exécutés par Monsieur [T] [L], si Madame [I] [M] produit aux débats un message électronique adressé le 25 mai 2018 par Madame [P] [Z] à Monsieur [T] [L] et faisant état d'une liste de réserves et de sujets restant en attente suite à la réception du lundi 21 mai, ce document n'émanant pas du maître d'ouvrage ne caractérise pas une volonté non équivoque de ce dernier de réceptionner les travaux en l'état. S'agissant d'une éventuelle réception tacite des travaux, dès lors que Madame [I] [M] a indiqué s'être acquittée uniquement d'une somme de 7 000 € alors que le coût total du devis était de 14 000 € net hors option, elle n'est pas davantage caractérisée. Ainsi, les travaux de Monsieur [T] [L] n'ont pas été réceptionnés. 2.2 Sur la matérialité et la nature des désordres S'agissant du non fonctionnement de la sonnette, de l'absence de pose de l'interphone et de l'absence de raccordement de la box à la prise RJ45, la matérialité de ces non-façons a été constatée par l'expert judiciaire. Il n'est pas démontré que ces désordres compromettraient la solidité de l'ouvrage ou le rendrait impropre à sa destination, ils ne peuvent donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant du désordre affectant le placard de l'entrée, l'expert judiciaire a constaté qu'une charnière du vantail de la porte n'était pas posée correctement, sa matérialité est établie. Il n'est pas démontré que ce désordre compromettrait la solidité de l'ouvrage ou le rendrait impropre à sa destination, s'agissant simplement d'une fixation défectueuse, il ne peut donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant du décollement du cadre dormant accueillant la trappe dans le placard, l'expert judiciaire l'a constaté, sa matérialité est établie. Il n'est pas démontré que ce désordre compromettrait la solidité de l'ouvrage ou le rendrait impropre à sa destination, s'agissant d'un désordre esthétique, il ne peut donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant des désordres affectant le revêtement de sol terrazzo, l'expert judiciaire a indiqué que les désordres et malfaçons étaient multiples et rendaient l'ouvrage inacceptable en l'état, précisant que des fissures continuaient à évoluer. Le procès-verbal de constat d'huissier établi le 20 février 2019 précise que le terrazzo est affecté de micro-fissures, de quelques manques de surface, d'un effritement et décollement des joints et d'une différence de niveau par rapport au parquet. La matérialité des désordres est établie. S'agissant de désordres portant sur les travaux confiés à Monsieur [T] [L], non réceptionnés, ils ne peuvent relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant des défauts de finition concernant les travaux confiés à la société K RENOV HABITAT, l'expert judiciaire a relevé une plinthe manquante en retour de meuble de l'entrée à la limite avec ceux de la cuisine ; des traces de colle sur un meuble bas du séjour ; une peinture des plinthes mal réalisée derrière le canapé du salon, derrière les radiateurs sur pied et autour du trumeau de façade ainsi qu'un défaut de peinture derrière les radiateurs. La matérialité de ces désordres est établie. Il n'est pas démontré que ces désordres compromettraient la solidité de l'ouvrage ou le rendraient impropre à sa destination, s'agissant de désordres esthétiques, ils ne peuvent donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant des radiateurs en plinthe des portes fenêtres du séjour et de la chambre non fixés et dont le corps de robinet ne permet pas la mise en place des têtes thermostatiques, ce désordre a été constaté par l'expert judiciaire, sa matérialité est établie. Il n'est pas démontré que ces désordres compromettraient la solidité de l'ouvrage ou le rendraient impropre à sa destination, ils ne peuvent donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant des défauts et défaillances du plan vasque, l'expert judiciaire a constaté que le plan vasque en béton n'avait pas reçu de finition cirée, que l'écoulement vers la bonde se faisait mal, qu'une fissure était présente au niveau de la bonde, que le béton se désagrégeait et que deux canalisations n'étaient pas dissimulées, leur matérialité est établie. S'agissant de désordres portant sur les travaux confiés à Monsieur [T] [L], non réceptionnés, ils ne peuvent relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant du miroir épaufré, l'expert judiciaire a constaté ce désordre dont la matérialité est établie. Il n'est pas démontré qu'il compromettrait la solidité de l'ouvrage ou le rendrait impropre à sa destination, s'agissant d'un désordre esthétique. Il ne peut donc relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant des défauts affectant la cabine de douche, l'expert judiciaire a constaté que l'aspect béton ciré n'était pas satisfaisant et que le terrazzo du sol de la douche était également fissuré. La matérialité des désordres est établie. S'agissant de désordres portant sur les travaux confiés à Monsieur [T] [L], non réceptionnés, ils ne peuvent relever de la garantie décennale des constructeurs. L'expert a également constaté un défoncé de l'ordre de 1 cm par rapport au siphon de sol, en lien avec les travaux confiés à la société K RENOV HABITAT dont la matérialité est établie. Il n'est pas démontré que ce désordre compromettrait la solidité de l'ouvrage ou le rendrait impropre à sa destination, aucune conséquence sur son fonctionnement n'étant relevé par l'expert, il ne peut donc davantage relever de la garantie décennale des constructeurs. S'agissant enfin des désordres affectant la robinetterie de la douche, l'expert judiciaire a constaté que la robinetterie n'était pas correctement posée et que les trois types de fonction pour lesquelles la robinetterie était prévue n'étaient pas assurées, à savoir douchette seule, douchette et ciel de pluie et ciel de pluie seul. La matérialité des désordres est établie. S'agissant de désordres portant sur les travaux confiés à Monsieur [T] [L], non réceptionnés, ils ne peuvent relever de la garantie décennale des constructeurs. 3. Sur les responsabilités encourues vis-à-vis du maître d'ouvrage Aux termes de l'article 1217 du code civil : «  La partie envers laquelle l'engagement n'a pas été exécuté, ou l'a été imparfaitement, peut : - refuser d'exécuter ou suspendre l'exécution de sa propre obligation; - poursuivre l'exécution forcée en nature de l'obligation ; - obtenir une réduction du prix ; - provoquer la résolution du contrat ; - demander réparation des conséquences de l'inexécution. Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent toujours s'y ajouter. » Les entrepreneurs sont tenus d'une obligation de résultat à l'égard du maître de l'ouvrage (Civ.3, 1er juillet 2009 N° 08-14.714). L'architecte est tenu d'une obligation de moyen dans l'exécution de sa mission de direction des travaux (Civ 3ème, 28 octobre 2003 N°02-13.986). Les défauts de conformité contractuels apparents sont, comme les vices de construction apparents, couverts par la réception sans réserve (Civ. 3 24 mai 2006, n°04-19.716). Aux termes du contrat de maîtrise d’œuvre signé par Madame [I] [M] et Madame [P] [Z] le 26 avril 2017, cette dernière était chargée d'une mission complète de maîtrise d’œuvre allant de la conception à la réception et à l'élaboration du dossier des ouvrages exécutés. 3.1 Sur les responsabilités encourues au titre des désordres affectant les travaux confiés à la société K RENOV HABITAT Sur le non fonctionnement de la sonnette, l'absence de pose de l'interphone et l'absence de raccordement de la box à la prise RJ45 (grief 1) Le bon de commande établi par la société K RENOV HABITAT le 14/11/2027 prévoit bien en page 2 la réfection de l'électricité, la fourniture d'une prise RJ45 gamme Siemens Delta Line et en page 3 le remplacement du boîtier interphone intérieur par un interphone audio Easy Bus EXTEL. Madame [I] [M] ne précise pas les fautes qu'elle reproche à la société K RENOV HABITAT et à Madame [P] [Z]. L'expert judiciaire considère que l'entreprise se devait de maintenir la sonnette en état de marche, il n'indique toutefois pas les causes de la panne de sorte qu'il n'est pas possible de déterminer si elle est en lien avec les travaux alors qu'aucune prestation afférente à cette sonnette n'est prévue au devis. Il n'est dès lors pas caractérisé de faute de la société K RENOV HABITAT et de Madame [P] [Z] au titre de ce désordre. S'agissant de l'inadaptation de l'interphone commandé qui n'a donc pas été posé, cette non-façon était apparente à la réception et n'a pas fait l'objet de réserve. La responsabilité de la société K RENOV HABITAT ne peut donc pas être recherchée à ce titre. En revanche, la responsabilité de Madame [P] [Z] est engagée, cette dernière ne s'étant pas assurée que l'ensemble des travaux prévus aux devis était exécuté lors des opérations de réception. S'agissant de la prise RJ 45 installée, l'expert judiciaire n'a pas constaté de défaillance de la prise en elle-même mais uniquement son inadaptation par rapport à la box de Madame [I] [M]. S'il relève qu'un coffret multimédia n'a pas été installé, aucune prestation de ce type n'est toutefois mentionnée sur le devis. Dans ces conditions, aucune faute d'exécution n'est caractérisée à l'encontre de la société K RENOV HABITAT. En revanche, la responsabilité de Madame [P] [Z] est engagée dans la mesure où il lui appartenait de concevoir des travaux adaptés aux besoins de sa cliente et où elle ne justifie pas même avoir établi un cahier des charges définissant les travaux à exécuter. Sur le désordre affectant le placard de l'entrée (grief 2) La société K RENOV HABITAT ne conteste pas que sa responsabilité soit engagée au titre de la charnière du vantail de la porte du placard mal posée qui figurait à son marché. S'agissant d'une faute d'exécution, sa responsabilité est engagée. En revanche, il n'est pas démontré que Madame [P] [Z] a commis une faute au titre de sa mission de maîtrise d’œuvre, sa responsabilité n'est pas engagée. Sur le décollement du cadre dormant accueillant la trappe dans le placard (grief 3) La société K RENOV HABITAT ne conteste pas que sa responsabilité soit engagée au titre du décollement du cadre dormant accueillant la trappe dans le placard qui figurait à son marché. Aucune pièce du dossier ne permet d'établir que ce désordre aurait été apparent à la réception. S'agissant d'une faute d'exécution, sa responsabilité est engagée. En revanche, il n'est pas démontré que Madame [P] [Z] a commis une faute au titre de sa mission de maîtrise d’œuvre, sa responsabilité n'est pas engagée. Sur les défauts de finition concernant les travaux confiés à la société K RENOV HABITAT (grief 5) La société K RENOV HABITAT ne conteste pas ne pas avoir procédé à la reprise des défauts de finition constatés. Toutefois, comme l'a relevé l'expert, ces défauts étaient apparents à la réception et n'ont pas fait l'objet de réserve. Dès lors, la responsabilité de la société K RENOV HABITAT ne peut être engagée à ce titre. En revanche, la responsabilité de Madame [P] [Z] est engagée, cette dernière n'ayant pas relevé ces désordres pourtant apparents lors des opérations de réception. S'agissant des radiateurs en plinthe des portes fenêtres du séjour et de la chambre non fixés et dont le corps de robinet ne permet pas la mise en place des têtes thermostatiques (grief 7) Le bon de commande établi par la société K RENOV HABITAT le 14 novembre 2017 prévoit la fourniture et la pose d'un radiateur JAGA hauteur 8 cm sur pied. L'expert judiciaire a constaté que les radiateurs en plinthe des portes fenêtres du séjour et de la chambre n'étaient pas fixés ni au sol, ni au mur alors que la fiche technique le permet et que le corps de robinet ne permet pas la mise en place des têtes thermostatiques. Si l'expert indique que la fixation des radiateurs serait obligatoire, il n'est produit aux débats aucune norme ni aucune fiche technique en attestant alors que ces radiateurs disposent de pieds et qu'aucune mention en ce sens n'est prévue dans le bon de commande. Aucune faute n'est en conséquence établie de ce chef, tant à l'encontre de la société K RENOV HABITAT, que de Madame [P] [Z] . S'agissant de l'impossibilité de fixer des têtes thermostatiques, les bons de commande communiqués ne prévoyant pas de telles prestations, il n'est pas davantage caractérisé de faute à l'encontre de la société K RENOV HABITAT, comme de Madame [P] [Z] dont il n'est pas démontré qu'elle aurait dû prévoir une telle prestation. S'agissant du miroir épaufré (grief 9) Si l'expert indique que le miroir a été installé après les opérations de réception des travaux, aucune mention en ce sens ne figure pourtant dans le procès-verbal de réception des travaux. Dès lors, il n'est pas démontré que ce miroir a été installé après les opérations de réception. Si tel n'est pas le cas il s'agirait d'un désordre apparent qui aurait dû faire l'objet d'une réserve à la réception. Dans le cas contraire, il n'est pas établi qu'il aurait été installé dégradé ni même dégradé par la société K RENOV HABITAT après son installation. En l'état, la responsabilité de la société K RENOV HABITAT et de Madame [P] [Z] ne peut donc être retenue. Sur des désordres affectant la robinetterie de la douche (grief 11) Le bon de commande établi par la société K RENOV HABITAT le 14 novembre 2017 inclut la fourniture et la pose de la robinetterie de la douche, ce qu'elle ne conteste au demeurant pas. L'expert judiciaire souligne que la fiche produit de la robinetterie de la douche prévoit bien son fonctionnement selon trois positions qui n'est pas possible en l'espèce. Il n'est pas démontré que ce désordre était apparent avant la réception des travaux pour le maître d'ouvrage alors qu'il suppose d'utiliser la douche. Dès lors que la société K RENOV HABITAT a installé une robinetterie qui ne permet pas d'utiliser l'ensemble des fonctions prévues, sa responsabilité est engagée. Madame [P] [Z] ne s'étant pas assurée du bon fonctionnement de la douche, pourtant facile à vérifier, avant les opérations de réception des travaux, sa responsabilité est également engagée. 3.2 Sur les responsabilités encourues au titre des désordres affectant les travaux confiés à Monsieur [T] [L] Sur des désordres affectant le revêtement de sol terrazzo (grief 4) Le devis établi par Monsieur [T] [L] le 31 octobre 2017 prévoyait la pose des sols en terrazzo. L'expert judiciaire indique que le parquet a été posé avant le sol en terrazzo alors que ce dernier aurait dû être posé avant le parquet et que les tentatives de ponçages pour pallier aux défauts de réalisation, notamment aux différences d'épaisseurs entre matériaux, ont détruit sa couche superficielle provoquant les fissurations. Les fautes d'exécutions imputables à Monsieur [T] [L] et la faute de Madame [P] [Z] au titre sa mission de suivi des travaux sont ainsi caractérisées. Leur responsabilité contractuelle est ainsi engagée. Sur des défauts et défaillances du plan vasque (grief 8) Le devis établi par Monsieur [T] [L] le 31 octobre 2017 prévoyait la réalisation d'un lavabo pour la salle d'eau. L'expert judiciaire indique que Monsieur [T] [L] aurait dû prévoir un fond en pente vers l'évacuation de la vasque et remet en cause la qualité du matériau utilisé et sa compatibilité avec l'usage attendu. Les fautes d'exécutions imputables à Monsieur [T] [L] sont ainsi caractérisées. Madame [P] [Z] a également commis une faute, cette dernière ne justifiant ni avoir conçu cette vasque afin qu'elle soit adaptée à son usage, ni s'être assurée que les travaux tels qu'exécutés étaient conformes à l'usage attendu. Leur responsabilité contractuelle est ainsi engagée. 3.3 Sur les responsabilités encourues au titre des désordres affectant les travaux confiés à la fois à Monsieur [T] [L] et à la société K RENOV HABITAT S'agissant des défauts affectant la cabine de douche (grief 10), l'expert judiciaire relève les mêmes fissures et dégradations du sol de la douche en terrazzo que pour le reste des sols en terrazzo de l'appartement. Cette prestation était prévue au devis établi par Monsieur [T] [L] le 31 octobre 2017. Ces défauts d'exécutions lui sont donc imputables et sa responsabilité est engagée. S'agissant de la société K RENOV HABITAT, le bon de commande qu'elle a établi le 14 novembre 2017 inclut la fourniture et la pose du siphon de sol de la douche. Or, l'expert relève que la société K RENOV HABITAT n'a pas posé correctement la grille du siphon du receveur, un défoncé de l'ordre de 1 cm étant relevé par rapport au siphon de sol. Sa responsabilité est donc engagée à ce titre. S'agissant de Madame [P] [Z], cette dernière ne justifie pas avoir donné des instructions adaptées au titre de sa mission de conception, ni avoir effectué un suivi efficace des travaux. Sa responsabilité est donc également engagée. 4. Sur la garantie des assureurs Aux termes de l'article L. 124-3 du code des assurances « Le tiers lésé dispose d'un droit d'action directe à l'encontre de l'assureur garantissant la responsabilité civile de la personne responsable. L'assureur ne peut payer à un autre que le tiers lésé tout ou partie de la somme due par lui, tant que ce tiers n'a pas été désintéressé, jusqu'à concurrence de ladite somme, des conséquences pécuniaires du fait dommageable ayant entraîné la responsabilité de l'assuré. » Il appartient à l'assureur qui évoque une exclusion de garantie de produire la police d'assurance souscrite (Civ. 3 29 mai 2002 01-00.350). 4.1 Sur la garantie de la société GAN ASSURANCES, assureur de la société K RENOV HABITAT Aux termes des conditions particulières de la police d'assurance souscrite par la société K RENOV HABITAT le 6 juillet 2018 et produite aux débats, cette dernière a souscrit auprès de la société GAN ASSURANCES une police d'assurance dont il est mentionné que la garantie relative aux dommages aux biens sur chantiers inclut les dommages matériels de nature non décennale survenant à la construction après réception et non uniquement avant réception comme l'affirme la société GAN ASSURANCES. Ces conditions particulières renvoient aux conditions générales A5200, conventions spéciales et/ ou annexes jointes. Toutefois, les seules conditions générales communiquées par la société GAN ASSURANCES sont intitulées « Assurances Incendie-Accidents » de sorte qu'il n'est pas démontré qu'elles correspondent aux conditions générales sur lesquelles les parties se sont entendues. Dès lors, il convient de dire que la société GAN ASSURANCES doit sa garantie au titre des désordres pour lesquels la responsabilité de son assurée est engagée. Les limites contractuelles de sa police qu'elle invoque ne seront pas opposables dans le cadre du présent litige, faute pour elle d'en préciser les montants. 4.2 Sur la garantie de la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED et la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES Sur la garantie contractuellement souscrite La société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED reconnaît avoir été l'assureur de Monsieur [T] [L] conformément aux conditions particulières à effet à compter du 2 août 2017 produites aux débats. Si ces conditions particulières mentionnent en en-tête à la fois la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED et la société TETRIS ASSURANCE, le paragraphe intitulé « COMPAGNIE » en page 5 mentionne que « le produit décennal sélectionné est distribué par la compagnie ACASTA » et précise ses coordonnées. L'attestation d'assurance produite aux débats par Madame [I] [M], si elle mentionne en en-tête la société TETRIS ASSURANCE, indique expressément que cette société agit en qualité de mandataire de la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED. En outre, aucune pièce produite aux débats ne démontre que la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES serait l'assureur de Monsieur [T] [L]. Ainsi, les parties formant des demandes à l'encontre de la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES en seront déboutées. Aux termes des conditions particulières de la police d'assurance produite aux débats, cette dernière porte sur la responsabilité civile professionnelle et la responsabilité décennale de Monsieur [T] [L]. Au titre de la responsabilité civile professionnelle, il est indiqué en page 4 que « Le contrat garantit la responsabilité civile professionnelle de l'assuré pouvant lui incomber en vertu du droit commun, en raison de dommages corporels, matériels et immatériels consécutif ou non à un dommage matériel, causés à des tiers du fait de l'exercice de ses activités professionnelles et survenus tant en cours de travaux qu'après leur achèvement ». Ces conditions particulières renvoient aux conditions générales CGE2016/01. S'il est produit aux débats des conditions générales intitulées « police d'assurance responsabilité civile décennale des entreprises du bâtiment », ainsi qu'une annexe aux conditions générales intitulée « police d'assurance responsabilité civile décennale des entreprises du bâtiment », ces documents, non signés, ne mentionnent nulle part la référence CGE2016/01 dont il est fait état dans les conditions particulières. Dès lors il n'est pas démontré que ces documents correspondent aux documents contractuels sur lesquels se sont mises d'accord les parties et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED ne rapporte pas la preuve de l'exclusion de garantie qu'elle invoque au titre de la responsabilité civile de son assuré. Sur l'opposabilité des opérations d'expertise à la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED L'assureur, qui, en connaissance des résultats de l'expertise dont le but est d'établir la réalité et l'étendue de la responsabilité de son assuré qu'il garantit, a eu la possibilité d'en discuter les conclusions, ne peut, sauf s'il y a eu fraude à son encontre, soutenir qu'elle lui est inopposable (Civ. 3ème, 29 septembre 2016, N° 15-16.342). En l'espèce, la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED n'était pas partie aux opérations d'expertise judiciaires ordonnées par le juge des référés le 30 août 2019, seule la société TETRIS ASSURANCE ayant été assignée. Monsieur [T] [L] a été attrait aux opérations d'expertise par ordonnance du juge des référés du 10 septembre 2020. Dès lors, la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED ne peut soutenir que le rapport d'expertise judiciaire lui est inopposable alors que son assuré a été attrait aux opérations ; que le rapport a été régulièrement produit aux débats et qu'aucune fraude ne pourrait être caractérisée en l'espèce, la société TETRIS ASSURANCE, attraite aux opérations d'expertise, ne justifiant pas avoir alerté les parties sur une confusion entre l'assureur et le courtier. Ainsi la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED doit sa garantie au titre des désordres pour lesquels la responsabilité de Monsieur [T] [L] est engagée. Elle sera toutefois bien fondée à opposer à tous une franchise de 1500 € au titre du préjudice matériel et une franchise de 1 500 € au titre du préjudice immatériel prévues aux conditions particulières, s'agissant d'une garantie facultative. 5. Sur la réparation des désordres affectant les travaux Aux termes des dispositions de l'article 1231-2 du code civil : « Les dommages et intérêts dus au créancier sont, en général, de la perte qu'il a faite et du gain dont il a été privé, sauf les exceptions et modifications ci-après. » Madame [I] [M] ne sollicitant pas la condamnation in solidum des différents constructeurs, ces derniers ne seront condamnés à l'indemniser qu'à hauteur des parts de responsabilité qui leur sont imputables, conformément à ses demandes. Sur la réparation des désordres imputables exclusivement à Madame [P] [Z] (grief 1) S'agissant de l'absence de raccordement possible de la box à la prise RJ45, de l'absence de pose de l'interphone et des défauts de finition concernant les travaux confiés à la société K RENOV HABITAT, la responsabilité de Madame [P] [Z] étant seule retenue et Madame [I] [M] ne sollicitant pas sa condamnation au titre de ce préjudice matériel eu égard à l'indemnisation déjà obtenue, il n'y a pas lieu à indemnisation au titre de ces désordres. Sur désordre affectant le placard de l'entrée (grief 2) S'agissant du désordre affectant le placard de l'entrée, l'expert judiciaire a évalué ce préjudice à hauteur de 62 € HT, évaluation qui n'est contestée ni par la société K RENOV HABITAT, ni par son assureur. Ainsi, le préjudice de Madame [I] [M] au titre de ce désordre s'élève à la somme de 62 € HT, soit 68,20 € TTC après application de la TVA à 10%. La responsabilité de la société K RENOV HABITAT étant retenue, elle sera condamnée in solidum avec son assureur, la société GAN ASSURANCES, à indemniser Madame [I] [M] à hauteur de 68,20 € TTC au titre de ce préjudice. Sur le décollement du cadre dormant accueillant la trappe dans le placard (grief 3) S'agissant du décollement du cadre dormant accueillant la trappe dans le placard, l'expert judiciaire a évalué ce préjudice à hauteur de 70 € HT conformément au devis établi par la société PINTO du 23 décembre 2020 et produit aux débats. Cette évaluation n'est contestée ni par la société K RENOV HABITAT, ni par son assureur. Ainsi, le préjudice de Madame [I] [M] au titre de ce désordre s'élève à la somme de 70 € HT, soit 77 € TTC après application de la TVA à 10%. La responsabilité de la société K RENOV HABITAT étant retenue, elle sera condamnée in solidum avec son assureur, la société GAN ASSURANCES, à indemniser Madame [I] [M] à hauteur de 77 € TTC au titre de ce préjudice. Sur les désordres affectant la robinetterie de la douche (grief 11) S'agissant des désordres affectant la robinetterie de la douche, l'expert judiciaire a évalué ce préjudice à hauteur de 1 000 € HT, sans devis correspondant. Il expose que rien n'indique que la robinetterie soit défectueuse et considérer qu'un démontage soigné, la vérification de son fonctionnement (au besoin en changeant certaines pièces comme le boîtier d'encastrement) et sa remise en place correcte sont possibles. Dès lors, en l'état, la preuve d'un préjudice n'est pas rapportée dès lors qu'il n'est pas prouvé qu'un simple réglage ne sera pas suffisant pour y remédier et que Madame [I] [M] ne produit aux débats aucun devis permettant d'estimer le coût de cette prestation. Sur des désordres affectant le revêtement de sol terrazzo et la cabine de douche (griefs 4 et 10) S'agissant des désordres affectant le revêtement de sol terrazzo et la cabine de douche, l'expert judiciaire a évalué ce préjudice à hauteur de 20 968,70 € HT, retenant le devis établi par la société ARTI DECO (13 659,70 € pour le premier désordre + 7 309 € pour le second). Toutefois, le devis 20-400 établi le 24 novembre 2020 par la société ARTI DECO produit aux débats n'évalue le coût de l'ensemble de ces prestations que pour un montant de 20 818,370 € HT, soit 24 982,44 € TTC. Ainsi, le préjudice de Madame [I] [M] au titre de ces désordres sera évalué à la somme de 24 982,44 € TTC. S'agissant des fautes respectives de Monsieur [T] [L], de Madame [P] [Z] et de la société K RENOV HABITAT, elles ont été précédemment décrites, étant précisé que la seule faute retenue à l'encontre de la société K RENOV HABITAT est le défaut de pose concernant la grille du siphon. Elles justifient qu'une part de responsabilité soit imputée à hauteur de 2% à la société K RENOV HABITAT, 20% à Madame [P] [Z] et de 78% à Monsieur [T] [L]. Dès lors, la société K RENOV HABITAT sera condamnée in solidum avec son assureur, la société GAN ASSURANCES, à indemniser Madame [I] [M] à hauteur de 499,65 € TTC au titre de ces préjudices (24 982,44 x 2 / 100) ; Monsieur [T] [L] et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED seront condamnés in solidum à indemniser Madame [I] [M] à hauteur de 19 486,30 € TTC au titre de ces préjudices (24 982,44 x 78 / 100) ; étant rappelé que la demanderesse ne forme aucune demande à l'encontre de Madame [P] [Z] au titre de ce préjudice matériel. Sur des défauts et défaillances du plan vasque (grief 8) S'agissant des défauts et défaillances du plan vasque, Madame [I] [M] a précisé à l'expert qu'elle sollicitait uniquement les frais de démolition et d'évacuation de la vasque et allait financer une solution qui lui convienne. L'expert judiciaire a évalué ce préjudice à hauteur de 170 € HT, eu égard au devis établi par la société PINTO. Cette évaluation n'est pas contestée par Madame [P] [Z] et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED et apparaît cohérente avec le coût prévisible des frais de dépose et d'évacuation de la vasque. Ainsi, le préjudice de Madame [I] [M] au titre de ce désordre sera évalué à la somme de 170 € HT, soit 187 € TTC après application de la TVA à 10%. S'agissant des fautes respectives de Madame [P] [Z] et de Monsieur [T] [L], elles ont été précédemment décrites. Elles justifient qu'une part de responsabilité soit imputée à hauteur de 10% à Madame [P] [Z] et de 90% à Monsieur [T] [L]. Dès lors, Monsieur [T] [L] sera condamné in solidum avec son assureur, la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED, à indemniser Madame [I] [M] à hauteur de 168,30 € TTC au titre de ce préjudice (187 x 90 / 100), étant rappelé que cette dernière ne forme aucune demande à l'encontre de Madame [P] [Z] au titre de ce préjudice matériel. Sur le préjudice de jouissance L'expert judiciaire a proposé de retenir un préjudice de jouissance de 30% pour la zone séjour entrée, de 10% pour la chambre et de 60% pour la salle d'eau. Pour évaluer ce dernier, l'expert judiciaire a retenu une valeur locative de 26,60 € le m2 eu égard à l'attestation établie par la société ORPI le 29 mars 2021. Il convient toutefois de relever que les préjudices subis par Madame [I] [M], s'ils sont multiples, n'ont eu que des conséquences esthétiques, hormis l'impossibilité d'utiliser toutes les fonctionnalités de la douche qui n'empêchait toutefois pas cette dernière d'être fonctionnelle. En outre, l'estimation de la société ORPI est une simple estimation locative qui a été effectuée en ligne en fonction des déclarations de Madame [I] [M], elle ne peut donc servir d'assiette pour le calcul de son préjudice de jouissance. Aussi, le préjudice de jouissance subi par Madame [I] [M] sera estimé à hauteur de 50 € par mois, du 9 juillet 2018, date à laquelle il n'est pas contesté que Madame [I] [M] a récupéré les clés de son appartement, au 19 juin 2023, date de la clôture des débats, soit 59 mois et 10 jours. Ainsi, le préjudice de jouissance de Madame [I] [M] est arrêté à la somme de 2 966,66 € (50 x 59 + 50 /30 x 10). Eu égard aux fautes respectives de Madame [P] [Z], de la société K RENOV HABITAT et de Monsieur [T] [L], leur part de responsabilité respective au titre de ce préjudice sera réparti comme suit : - 20% la société K RENOV HABITAT ; - 40% Madame [P] [Z] ; - 40% Monsieur [T] [L].  Ainsi, au titre de ce préjudice, la société K RENOV HABITAT et la société GAN ASSURANCES seront condamnés in solidum à payer une somme de 593,33 € (2 966,66 x 20 /100) à Madame [I] [M] et Monsieur [T] [L] et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED une somme de 1 186,66 € (2 966,66 x 40 /100), étant rappelé que Madame [I] [M] ne forme aucune demande à l'encontre de Madame [P] [Z] au titre de ce préjudice. Sur le préjudice moral Madame [I] [M] ne justifie pas d'un préjudice moral distinct de son préjudice de jouissance, cette dernière ne produisant aucun élément permettant d'établir qu'elle souhaitait vendre ou louer son bien et ne justifiant pas de sa situation financière de sorte qu'il n'est pas permis d'évaluer si la nécessité d'avancer les frais d'expertise était de nature à lui occasionner un préjudice moral comme elle l'affirme. Elle sera en conséquence déboutée de sa demande d'indemnisation au titre de son préjudice moral. ***** La société K RENOV HABITAT et la société GAN ASSURANCES seront donc condamnées in solidum à payer à Madame [I] [M] les somme de 145,20 € TTC au titre de son préjudice matériel (68,20 + 77) et 593,33 € au titre de son préjudice de jouissance. Monsieur [T] [L] et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED seront condamnés in solidum à payer à Madame [I] [M] les sommes de 19 654,60 € au titre de son préjudice matériel (19 486,30 + 168,30) et 1 186,66 € au titre de son préjudice de jouissance. Chacun étant condamné à indemniser Madame [I] [M] uniquement à hauteur de sa part de responsabilité, il convient de débouter les parties condamnées de leurs appels en garantie au titre de ces indemnisations. 6. Sur le montant du solde des marchés dont Madame [I] [M] sollicite le remboursement 6.1 Sur les sommes sollicitées au titre du marché conclu avec la société K RENOV HABITAT Alors que Madame [I] [M] a reconnu rester devoir la somme de 1 166,02 € à la société K RENOV HABITAT en fin de chantier, elle considère qu'il convient de déduire de ce solde la somme de 1 342,61 € correspondant à des prestations non réalisées ou à du matériel non posé. L'expert judiciaire, quant à lui, a retenu la somme de 159,59 € à restituer à Madame [I] [M] à ce titre. Toutefois, ce solde en faveur de Madame [I] [M] inclut une somme de 488,01 € au titre d'une franchise qui serait restée à sa charge suite à un bris de vitre occasionné par la société K RENOV HABITAT dont elle ne justifie pas, la facture afférente au changement de cette baie vitrée n'étant pas communiquée. Dès lors, Madame [I] [M] échoue à rapporter la preuve que la société K RENOV HABITAT lui serait redevable d'une somme quelconque, que ce soit au titre du solde du marché ou en réparation du préjudice qu'elle a subi suite au bris d'une baie vitrée et elle sera déboutée de sa demande. 6.2 Sur les sommes sollicitées au titre du marché conclu avec Monsieur [T] [L] Madame [I] [M] a affirmé pendant les opérations d'expertise qu'elle s'était acquittée de la somme de 7 000 € sur les 7 600 € de travaux prévus au marché, restant ainsi devoir une somme de 600 €. Elle considère toutefois qu'il convient de déduire de ce solde la somme de 1 390,90 € correspondant à des frais de reprise du parquet endommagé, une visite du plombier pour déplacer un radiateur et la perte d'un badge VIGIK. Toutefois, le montant total du devis produits aux débats s'élevait à la somme de 14 000 € TTC hors option sans que Madame [I] [M] précise quelles prestations elle retire pour aboutir au montant de 7 600 €. En outre, les frais qu'elle entend déduire correspondent à des indemnisations pour lesquelles il lui appartient de démontrer que la responsabilité de Monsieur [T] [L] serait engagée, ce qu'elle s'abstient de faire. Enfin elle ne produit aucune facture justifiant du paiement des sommes correspondantes. Dès lors, Madame [I] [M] sera déboutée de sa demande. 7. Sur les dépens et frais irrépétibles Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile « La partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie ». La responsabilité de Madame [P] [Z], de la société K RENOV HABITAT et de Monsieur [T] [L] étant engagée et la garantie de la société GAN ASSURANCES et de la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED étant due, ces parties succombantes supporteront in solidum la charge des dépens incluant les frais d'expertise de 10 967,34 € et les frais d'assignation dans le cadre de l'instance en référé. Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile « Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer: 1° A l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; (...) Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à ces condamnations. Néanmoins, s'il alloue une somme au titre du 2° du présent article, celle-ci ne peut être inférieure à la part contributive de l'Etat. » En équité et eu égard à la situation économique des parties, Madame [P] [Z], la société K RENOV HABITAT, Monsieur [T] [L], la société GAN ASSURANCES et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED seront condamnés in solidum à payer 10 000 € à Madame [I] [M] au titre des frais irrépétibles. Eu égard aux fautes respectives de Madame [P] [Z], de la société K RENOV HABITAT et de Monsieur [T] [L], leur contribution à ces frais et indemnités au titre de la procédure sera arrêtée comme suit : - 20% la société K RENOV HABITAT ; - 40% Madame [P] [Z] ; - 40% Monsieur [T] [L].  Ainsi, en fonction des appels en garantie formés par les parties, la société K RENOV HABITAT et la société GAN ASSURANCES seront condamnées in solidum à relever et garantir Madame [P] [Z] de ces condamnations à hauteur de 20%. Madame [P] [Z] sera condamnée à relever et garantir la société GAN ASSURANCES à hauteur de 40%. La société GAN ASSURANCES sera condamnée à relever et garantir la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED de ces condamnations à hauteur de 20% et Madame [P] [Z] sera condamnée à la relever et garantir à hauteur de 40%. Monsieur [T] [L] sera condamné à relever et garantir Madame [P] [Z] à hauteur de 40% de cette condamnation. Madame [P] [Z] et la société GAN ASSURANCES seront déboutées de leurs appels en garantie formés à l'encontre de la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES dont il a été démontré qu'elle n'était pas l'assureur de Monsieur [T] [L]. La société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES sera déboutée de sa demande formée au titre des frais irrépétibles. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe et en premier ressort; Condamne in solidum la société K RENOV HABITAT représentée par Madame [X] [F] et la société GAN ASSURANCES à payer à Madame [I] [M] les somme de 145,20 € TTC au titre de son préjudice matériel et 593,33 € au titre de son préjudice de jouissance; Condamne in solidum Monsieur [T] [L] et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED à payer à Madame [I] [M] les sommes de 19 654,60 € au titre de son préjudice matériel et 1 186,66 € au titre de son préjudice de jouissance, après déduction de sa franchise de 1 500 € pour chacun de ces deux préjudices en ce qui concerne la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED ; Déboute Madame [I] [M] de ses demandes formées à l'encontre de la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES ; Déboute la société GAN ASSURANCES et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED de leurs appels en garantie au titre des indemnisations allouées à Madame [I] [M] en réparation de ces préjudices matériels et de jouissance; Condamne in solidum Madame [P] [Z], la société K RENOV HABITAT représentée par Madame [X] [F], Monsieur [T] [L], la société GAN ASSURANCES et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED au paiement des dépens incluant les frais d'expertise de 10 967,34 € et les frais de l'assignation devant le juge des référés; Condamne in solidum Madame [P] [Z], la société K RENOV HABITAT représentée par Madame [X] [F], Monsieur [T] [L], la société GAN ASSURANCES et la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED à payer à Madame [I] [M] une somme de 10 000 € au titre des frais irrépétibles ; Déboute Madame [I] [M] du surplus de ses demandes ; Déboute Madame [P] [Z] et la société GAN ASSURANCES de leurs appels en garantie formés à l'encontre de la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES ; Condamne in solidum la société K RENOV HABITAT représentée par Madame [X] [F] et la société GAN ASSURANCES à relever et garantir Madame [P] [Z] à hauteur de 20% des condamnations prononcées au titre des frais irrépétibles et dépens ; Condamne Monsieur [T] [L] à relever et garantir Madame [P] [Z] à hauteur de 40% des condamnations prononcées au titre des frais irrépétibles et dépens ; Condamne Madame [P] [Z] à relever et garantir la société GAN ASSURANCES à hauteur de 40% des condamnations prononcées au titre des frais irrépétibles et dépens ; Condamne la société GAN ASSURANCES à relever et garantir la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED à hauteur de 20% des condamnations prononcées au titre des frais irrépétibles et dépens ; Condamne Madame [P] [Z] à relever et garantir la société ACASTA EUROPEAN INSURANCE COMPANY LIMITED à hauteur de 40%des condamnations prononcées au titre des frais irrépétibles et dépens ; Déboute la société MSI ASSURANCES ET REASSURANCES de sa demande formée au titre des frais irrépétibles ; Rappelle que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire conformément aux dispositions de l'article 514 du code de procédure civile ; Rejette le surplus des demandes. Fait et jugé à Paris le 19 décembre 2023 Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
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2023-12-19
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Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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7ème chambre 1ère section
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54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies exécutoires délivrées le : ■ 7ème chambre 1ère section N° RG 19/07647 N° Portalis 352J-W-B7D-CQFSH N° MINUTE : Assignation du : 24 Juin 2019 Désistement ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT rendue le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.A. GENERALI IARD [Adresse 5] [Localité 8] représentée par Maître Claire PRUVOST de la SELAS CHEVALIER - MARTY - PRUVOST Société d’Avocats, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R0085 DEFENDERESSES S.A.R.L. ETABLISSEMENTS CUNHA [Adresse 2] [Localité 7] Société SMABTP [Adresse 3] [Localité 8] représentées par Maître Laurence BROSSET de la SELARL SELARL BROSSET - TECHER Avocats Associés, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #B0449, Me Yohan VIAUD, avocat au barreau de NANTES, avocat plaidant S.C.P.A. AVERTY DELESTRE [Adresse 1] [Adresse 1] [Localité 6] Société MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS en qualité d’assureur de la SCPA AVERTY DELESTRE [Adresse 4] [Localité 8] représentée par Maître Sophie TESSIER de la SELARL PARINI-TESSIER, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #G0706, Me Claire LIVORY, avocat au barreau de NANTES, avocat plaidant, vestiaire N°64 MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT Madame Perrine ROBERT, Vice-Président assistée de Madame Marie MICHO, Greffier DEBATS A l’audience du 13 novembre 2023 , avis a été donné aux avocats que l’ordonnance serait rendue le 19 Décembre 2023. ORDONNANCE Contradictoire en premier ressort Prononcée par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues aux deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. Signée par Madame Perrine ROBERT, Juge de la mise en état, et par Madame Marie MICHO, Greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire. Vu l’ordonnance du 24 mai 2016 aux termes de laquelle le juge des référés du tribunal de commerce de Saint Nazaire a débouté la société HALGAND et la SCI QUADOR de leur demande d’expertise judiciaire; Vu l’arrêt du 10 octobre 2017 aux termes duquel la cour d’appel de Rennes a réformé l’ordonnance du 24 mai 2016, a ordonné une expertise judiciaire et a désigné Monsieur [I] pour y procéder ; Vu l’assignation à comparaître devant le tribunal judiciaire de Paris, délivrée le 24 juin 2019 à la requête de la société GENERALI IARD, en qualité d’assureur de la société GOUGAUD, à l’encontre de la société ETABLISSEMENTS CUNHA et de la société SMABTP en qualité d’assureur de la société ETABLISSEMENTS CUNHA, aux fins d’interrompre les délais de prescription et de les voir condamner à la relever et garantir indemne de toute condamnation susceptible d’être mise à sa charge, enrôlée sous le numéro RG 19/07647; Vu l’assignation à comparaître devant le tribunal judiciaire de Paris, délivrée le 16 et le 17 mars 2021 à la requête de la société GENERALI IARD, en qualité d’assureur de la société GOUGAUD, à l’encontre de la société AVERTY DELESTRE et de la société MAF, en qualité d’assureur de la société AVERTY DELESTRE, aux fins d’interrompre les délais de prescription et de les voir condamner à la relever et garantir indemne de toute condamnation susceptible d’être mise à sa charge, enrôlée sous le numéro RG 21/04267; Vu la jonction des instances, et la poursuite de l’affaire sous le numéro RG 19/07647; Vu le dépôt du rapport d’expertise judiciaire le 5 juin 2021; Vu l’assignation au fond en ouverture du rapport délivrée le 15 novembre 2021 à la requête de la société HALGAND et de la SCI QUADOR à l’encontre des intervenants à l’opération de construction et de leurs assureurs respectifs, devant le tribunal de commerce de Saint Nazaire; Vu l’ordonnance du 25 octobre 2022 aux termes de laquelle le juge de la mise en état du tribunal judiciaire de Paris, dans le cadre de l’affaire enrôlée sous le numéro RG 19/07647, a ordonné le sursis à statuer dans l’attente de la décision du tribunal de commerce de Saint-Nazaire; Vu le jugement du 29 mars 2023 aux termes duquel le tribunal de commerce de Saint Nazaire a pris acte du désistement d’instance et d’action de la société HALGAND et de la SCI QUADOR et a constaté l’extinction de l’instance; Vu les dernières conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 11 octobre 2023 aux termes desquelles la société GENERALI IARD, en qualité d’assureur de la société GOUGAUD, a demandé au juge de la mise en état de constater son désistement d’instance et d’action à l’égard de l’ensemble des défendeurs, de juger le désistement parfait, de constater l’extinction de l’instance, et d’ordonner que chaque partie conserve à sa charge les frais irrépétibles et dépens; Vu les conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 13 octobre 2023 aux termes desquelles la société AVERTY DELESTRE et la société MAF, en qualité d’assureur de la société AVERTY DELESTRE, ont fait part de leur acceptation au désistement d’instance et d’action de la société GENERALI IARD à l’égard de l’ensemble des défendeurs, et ont demandé au juge de la mise en état de laisser à chaque partie la charge de ses propres dépens et frais irrépétibles; Vu les conclusions d’incident notifiées par voie électronique le 13 octobre 2023 aux termes desquelles la société ETABLISSEMENTS CUNHA et la société SMABTP, en qualité d’assureur de la société ETABLISSEMENTS CUNHA, ont fait part de leur acceptation au désistement d’instance de la société GENERALI IARD à l’égard de l’ensemble des défendeurs, et ont demandé au juge de la mise en état de renvoyer à l’accord des parties concernant la prise en charge des dépens de l’instance; Vu les articles 384 et 385, 394 et suivants du Code de procédure civile; Attendu que le désistement d’instance et d’action de la société GENERALI IARD à l’égard de l’ensemble des défendeurs est parfait, que l’instance et l’action sont désormais éteintes; Que les parties ont demandé à ce que chacune conserve la charge de ses propres dépens et frais irrépétibles, qu’il y a lieu de statuer en ce sens. PAR CES MOTIFS Nous, juge de la mise en état, statuant par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, CONSTATONS que le désistement d'instance et d’action de la société GENERALI IARD à l’égard de l’ensemble des défendeurs est parfait; CONSTATONS que ce désistement met fin à l’instance et à l’action et dessaisit le tribunal judiciaire de Paris de la présente procédure; DISONS que chacune des parties conservera à sa charge ses propres dépens et frais irrépétibles; RAPPELONS que la présente décision est exécutoire de droit conformément aux dispositions de l'article 514 du code de procédure civile. Faîte et rendue à Paris le 19 Décembre 2023 Le GreffierLe Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "22/07750" ]
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22/07750
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7ème CHAMBRE CIVILE
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N° RG 22/07750 - N° Portalis DBX6-W-B7G-XDOA 7EME CHAMBRE CIVILE SUR LE FOND TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 7EME CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 19 Décembre 2023 62B N° RG 22/07750 N° Portalis DBX6-W-B7G-XDOA Minute n°2023/ AFFAIRE : [Z] [N] C/ SARL MLGA [O] [M] Grosse Délivrée le : à SELARL DELOM MAZE SELARL GALY & ASSOCIÉS Me Carol LAGEYRE COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame Alice VERGNE, Vice-Présidente, statuant en Juge Unique. Lors des débats et du prononcé : Monsieur Eric ROUCHEYROLLES, Greffier DÉBATS : à l’audience publique du 24 Octobre 2023 JUGEMENT : Contradictoire En premier ressort Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe DEMANDERESSE Madame [Z] [N] née le [Date naissance 3] 1982 à [Localité 4] (GIRONDE) [Adresse 7] [Localité 6] représentée par Me Carol LAGEYRE, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDEURS SARL MLGA [Adresse 1] [Localité 4] représentée par Me Xavier SCHONTZ de la SELARL GALY & ASSOCIÉS, avocat au barreau de BORDEAUX N° RG 22/07750 - N° Portalis DBX6-W-B7G-XDOA EURL [O] [M] [Adresse 2] [Localité 5] représenté par Me Christine MAZE de la SELARL DELOM MAZE, avocat au barreau de BORDEAUX EXPOSÉ DU LITIGE Courant 2020, Madame [Z] [N] a entrepris des travaux de rénovation de la maison dont elle est propriétaire sise [Adresse 7] à [Localité 6]. La société MLGA était en charge de la maîtrise d’œuvre suivant contrat du 12 novembre 2020 et l’EURL [O] [M] s’est vue confier les travaux de démolition, charpente, couverture, maçonnerie, plâtrerie. En avril 2021, la société [M] a procédé à la dépose de la couverture et de la charpente. En cours de chantier, des infiltrations d’eau par la toiture découverte se sont produites, occasionnant des dommages. L’EURL [O] [M] a pris à sa charge les dommages occasionnés au plancher du séjour. Faute d’entente sur les autres dommages, Madame [Z] [N] a, suivant exploit signifié le 14 octobre 2022, assigné la SARL MLGA et l’EURL [O] [M] devant le tribunal judiciaire de Bordeaux en réparation de ses préjudices. Aux termes de son acte introductif d’instance, Madame [N] demande, au visa des articles 1231 et suivants et 1241 et suivants du Code civil, de voir : - condamner solidairement les défenderesses à lui payer : 10.590,16 euros de dommages et intérêts pour préjudice matériel 30.000 euros de dommages et intérêts complémentaire 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile - les condamner aux entiers dépens. Par conclusions communiquées par voie électronique le 6 avril 2023, la société MLGA demande de voir : - débouter Madame [N] de l’intégralité de ses demandes, A titre subsidiaire - condamner l’EURL [O] [M] à la relever indemne de l’intégralité des condamnations qui pourraient être prononcées à son encontre - condamner Madame [N] ou toute partie succombante à lui verser une somme de 2.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens - écarter l’exécution provisoire de la décision à intervenir ; subsidiairement la subordonner à la constitution d’une garantie, réelle ou personnelle, suffisante pour répondre de toutes restitutions ou réparations. Par conclusions en défense communiquées par voie électronique le 9 juin 2023, l’EURL [O] [M] demande de voir : - débouter Madame [N] de l’ensemble de ses demandes - condamner Madame [N] à lui verser la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. En application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, il est renvoyé aux écritures des parties pour un plus ample exposé de leurs prétentions et moyens. L’ordonnance de clôture a été rendue le 13 octobre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes indemnitaires de Madame [N] Madame [N] fait valoir que suite à la dépose de la charpente, Monsieur [M] a tardé à installer la nouvelle charpente et n’a pas protégé son chantier si bien que plusieurs dégâts des eaux ont eu lieu, sur le plancher du séjour mais également en sous-sol ; que l’entreprise [M] a ainsi, par sa négligence, engagé sa responsabilité pour faute sur le fondement des articles 1241 et suivants du Code civil ; que la SARL MLGA, en sa qualité de maître d’œuvre, n’a pas exécuté son obligation contractuelle de suivi de chantier et a engagé sa responsabilité pour défaut de surveillance sur le fondement des articles 1231 et suivants du Code civil ; que la maison a perdu de sa valeur du fait des malfaçons et que du fait de l’absence de décennale elle se trouve seule responsable en cas de vente si un sinistre apparaît. L’EURL [O] [M] soutient qu’elle n’a commis aucune faute engageant sa responsabilité délictuelle ; que Madame [N] a, a minima, participé à la réalisation de son dommage en stockant des meubles sur le chantier et en les laissant dans le sous-sol exposés aux infiltrations et à l’humidité ambiante dont elle avait connaissance depuis juin 2021 et qu’elle n’établit pas l’existence des préjudices allégués qui sont invérifiables, que les malfaçons invoquées ne sont même pas décrites et qu’elle ne produit aucun justificatif quant à la soit-disant absence de décennale. La société MLGA affirme que les griefs relatifs à un manquement à son obligation de surveillance du chantier pour ne pas s’être assurée que le bâchage de la société [O] [M] était efficient et que cette dernière était bien assurée pour les conséquences de sa responsabilité décennale, qui lui sont faits par Madame [N], ne se rattachent à aucune de ses obligations contractuelles dès lors qu’elle n’avait pas de mission DET à proprement parler, que le bâchage relevait de la responsabilité exclusive de l’entreprise et que la vérification relative à l’assurance décennale de la société [O] [M], dont il n’est pas démontré à ce stage qu’elle ne serait pas couverte, incombait tout autant au maître d’ouvrage avec qui elle est contractuellement liée, qu’elle n’a commis aucune faute et qu’il n’y a en toute hypothèse pas de préjudice indemnisable dès lors que les dommages mobiliers qui découleraient des infiltrations ne sont pas justifiés et n’ont fait l’objet d’aucun constat contradictoire, que Madame [N] ne démontre pas qu’elle n’a pas été indemnisée par son assureur MRH au titre du sinistre dégât des eaux qu’elle a déclaré, qu’il n’y a pas de malfaçon et qu’il n’est pas justifié que l’absence d’assurance décennale de l’entreprise si tant est qu’elle soit démontrée puisse avoir une quelconque incidence sur la valeur de l’immeuble. > au titre des dommages mobiliers Aux termes des dispositions de l’article 1241 du Code civil, chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. Il est établi par le procès-verbal de constatations suite à une réunion d’expertise amiable contradictoire du 24 mars 2022 que des entrées d’eau se sont produites sur la partie cuisine existante et au sous-sol après que la couverture/charpente ait été déposée. La société [O] [M] a incontestablement tardé à bâcher et/ou a mal bâché la toiture découverte, engageant ainsi sa responsabilité délictuelle à l’égard de Madame [N]. La société MLGA, dans le cadre de sa mission de maîtrise d’œuvre, était en charge de l’étude d’avant projet sommaire, de l’étude d’avant projet définitif, du permis de construire, de l’estimatif des travaux, de l’assistance pour passation de travaux, de la maîtrise d’œuvre d’exécution et de l’assistance aux opérations de réception. La maîtrise d’œuvre d’exécution en particulier consistait à «vérifier les plans d’exécutions proposés par les entreprises, quand cela est utile. Les décision à prendre pour tout problème rencontré, se feront en concertation entre le Maître d’œuvre et le Maître d’ouvrage. Le cabinet d’architecture se charge des plans de conception qui feront «règle de chantier»». Elle n’avait ainsi aucune obligation contractuelle de suivi de chantier, de sorte que c’est à tort que Madame [N] recherche sa responsabilité pour défaut de surveillance sur le fondement des articles 1231 et suivants du Code civil. S’agissant des dommages allégués dont la société [O] [M] aurait à répondre, il ressort du même procès-verbal de constatations du 24 mars 2022 que les infiltrations ont engendré des ruissellements d’eau dans le séjour situé au rez-de-chaussée et dans le sous-sol aménagé en chambre et utilisé lors des travaux à des fins de stockage mobilier, provoquant des dommages sur le plancher OSB du séjour et aux biens de Madame [N] dans le sous-sol. Les éléments de plancher OSB endommagés ont été remplacés par, et aux frais, de l’entreprise [M] dès avant les constatations de mars 2022. S’agissant des dommages aux biens mobiliers, s’il est incontestable qu’ils existent puisqu’établis par le procès-verbal de constat et évoqués par le représentant de la société MLGA dans un courriel du 12 août 2021, Madame [N] ne produit au soutien de sa demande qu’une planche photographique, un tableau récapitulatif réalisé par ses soins, une lettre de demande d’indemnisation adressée à l’expert désigné par son assureur et un devis de réparation d’un accordéon, qui ne permettent pas de les déterminer et de les chiffrer objectivement. Elle ne rapporte en outre pas la preuve de ce qu’elle n’aurait pas été indemnisée ou n’aurait été indemnisée que partiellement par son assurance habitation dans le cadre de la garantie dégât des eaux. Dès lors, en l’absence de dommage indemnisable, la société [O] [M], bien qu’ayant engagé sa responsabilité, ne saurait être condamnée au paiement de dommages et intérêts. Madame [Z] [N] sera déboutée de sa demande. > au titre des dommages complémentaires Madame [N] ne justifie ni des malfaçons alléguées ni de la perte de valeur de sa maison ni de l’absence de décennale. Elle sera déboutée de sa demande de dommages et intérêts complémentaires. Sur les frais irrépétibles et les dépens L’équité commande de condamner Madame [Z] [N] à payer à la SARL MLGA et à l’EURL [O] [M] une indemnité de 1.000 euros chacune sur le fondement des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile. Succombant, Madame [Z] [N] sera condamnée aux dépens. Par application de l’article 514 du Code de procédure civile, l’exécution provisoire est de droit. Aucun motif ne justifiant de l’écarter, il ne sera pas fait droit à la demande de la société MLGA, par application de l’article 514-1 du même Code. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement contradictoire, rendu en premier ressort et par mise à disposition au greffe, DÉBOUTE Madame [Z] [N] de l’ensemble de ses demandes ; CONDAMNE Madame [Z] [N] à payer à la SARL MLGA et à l’EURL [O] [M] une indemnité de 1.000 euros chacune sur le fondement des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNE Madame [Z] [N] aux dépens ; RAPPELLE que la présente décision est de droit exécutoire à titre provisoire et DIT n’y avoir lieu de l’écarter. La présente décision est signée par Madame Alice VERGNE, la Présidente, et par Monsieur Eric ROUCHEYROLLES, Greffier. LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "23/06465" ]
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Autre
2023-12-19
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23/06465
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PCP JCP ACR fond
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2023-12-29
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : Pôle civil de proximité ■ PCP JCP ACR fond N° RG 23/06465 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SCJ N° MINUTE : 1/2023 DÉSISTEMENT D'INSTANCE du mardi 19 décembre 2023 (Articles 394 et 395 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : S.A. 1001 VIES HABITAT, dont le siège social est sis [Adresse 2], représentée par Maître Karim-Alexandre BOUANANE, avocat au barreau de PARIS, 4 Rue de la Coutellerie 75004 Paris, Toque E1971, comparant à Monsieur [D] [N], demeurant [Adresse 1], non comparant Madame [L] [C] épouse [N], demeurant [Adresse 1], non comparante dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 27 juillet 2023, le Juge des contentieux de la protection (JCP) à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse a déclaré, par courrier du 7 novembre 2023 et oralement à l’audience de ce jour, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance, la dette, objet du litige, ayant été soldée Constate que les défendeurs n’ont présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir ; Dit que les frais de l'instance éteinte seront supportés par la demanderesse, sauf convention contraire des parties. Ainsi jugé et prononcé le 19 décembre 2023 par Pascal CHASLONS, Vice-président assisté de Caroline CROUZIER, Greffière. Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
[ "23/09542" ]
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Autre
2023-12-19
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23/09542
Autres décisions constatant le dessaisissement en mettant fin à l'instance et à l'action
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Chambre 8/Section 3
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2023-12-22
78F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGE DE L'EXECUTION JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 Décembre 2023 MINUTE : 23/1209 RG : N° 23/09542 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YHVB Chambre 8/Section 3 Rendu par Madame SAPEDE Hélène, Juge chargé de l'exécution, statuant à Juge Unique. Assisté(e) de Madame MOUSSA Anissa, Greffière, DEMANDEURS : Madame [N] [I] [Adresse 2] [Localité 4] Non comparante Monsieur [S] [J] [Adresse 2] [Localité 4] Non comparant représentés par Me François HONNORAT, avocat au barreau de PARIS, P0084 ET DÉFENDEUR: Monsieur [R] [O] [Adresse 1] [Localité 3] Non comparant représenté par Me Frédéric DUBERNET, avocat au barreau de PARIS, C2612 COMPOSITION DU TRIBUNAL LORS DES DÉBATS : Madame SAPEDE, juge de l’exécution, Assistée de Madame MOUSSA, Greffière. L'affaire a été plaidée le 26 Octobre 2023, et mise en délibéré au 19 Décembre 2023. JUGEMENT : Prononcé le 19 Décembre 2023 par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et en premier ressort. EXPOSÉ DU LITIGE : Par jugement du 26 janvier 2023, le tribunal judiciaire de BOBIGNY a, notamment, déclaration l’acte de donation du 15 avril 2017, consenti par M. [S] [J] à Mme [N] [I], inopposable à M. [R] [O]. Appel a été interjeté à l’encontre de ce jugement. Par ordonnance sur requête du 27 avril 2023, le juge de l’exécution a autorisé M. [O] à pratiquer une saisie conservatoire des créances détenues par M. [J] au titre des comptes dont il est titulaire auprès de la société BANQUE POSTALE, pour garantie de la somme de 440.000 euros. Le 27 avril 2023, M. [O] a diligenté ladite saisie sur le compte joint ouvert par M. [J] et Mme [I] auprès de la société BANQUE POSTALE. Par acte du 23 mai 2023, M. [J] et Mme [I] ont fait assogner M. [O] devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de BOBIGNY aux fins de voir : - ordonner la mainlevée de la saisie conservatoire de créance opérée le 27 avril 2023 sur le compte joint ouvert auprès de la société BANQUE POSTALE par eux, - condamner M. [O] à leur payer la somme de 3.000 euros à titre de dommages-intérêts, - condamner M. [O] à leur payer la somme de 3.000 euros au titre des frais irrépétibles ainsi qu’aux dépens. L’affaire a été appelée à l’audience du 26 octobre 2023. A cette audience, les parties ont oralement déclaré qu’il avait été procédé à la mainlevée de la saisie litigieuse. M. [J] et Mme [I] ont maintenu leur demande au titre des frais irrépétibles. M. [O] a sollicité le rejet de ces demandes et, à titre reconventionnel, la condamnation des demandeurs à lui payer la somme de 3.000 euros au titre des frais irrépétibles ainsi qu’aux dépens. Après clôture des débats, l’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. SUR CE, Sur les demandes accessoires : Conformément à l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En application de l’article 700 du même code, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer : 1° A l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ; 2° Et, le cas échéant, à l'avocat du bénéficiaire de l'aide juridictionnelle partielle ou totale une somme au titre des honoraires et frais, non compris dans les dépens, que le bénéficiaire de l'aide aurait exposés s'il n'avait pas eu cette aide. Dans ce cas, il est procédé comme il est dit aux alinéas 3 et 4 de l'article 37 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 . Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à ces condamnations. Les parties peuvent produire les justificatifs des sommes qu'elles demandent. La somme allouée au titre du 2° ne peut être inférieure à la part contributive de l'Etat majorée de 50 %. En l’espèce, aucune considération tirée de l’équité ne justifie, compte tenu de la mainlevée de la saisie litigieuse en cours de procédure et de la nature du litige, de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Chacune des parties conservera la charge des dépens par elle engagés. PAR CES MOTIFS, Le juge de l’exécution , statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, DIT n’y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, DIT que chacune des parties conservera la charge des dépens par elle engagés. Ainsi jugé, signé et prononcé par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023. LA GREFFIÈRE LA JUGE DE L’EXÉCUTION
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Tribunal judiciaire
[ "22/01523" ]
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Autre
2023-12-19
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22/01523
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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PS ctx protection soc 2
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2023-12-20
88E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] 2 Expéditions exécutoires délivrées en LS aux parties le : 1 Expédition délivrée à Maître CHEWTCHOUK en LS le : ■ PS ctx protection soc 2 N° RG 22/01523 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXEHR N° MINUTE : Requête du : 22 Mai 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [I] [L] veuve [X] [Adresse 4] [Adresse 5] - [Localité 2] ALGERIE Représentée par Maître Nicolas CHEWTCHOUK, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant (bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2022026535 du 07/02/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris) DÉFENDERESSE C.N.A.V. [Adresse 1] [Localité 3] Représentée par Madame [W] [J] (Agente de la Direction Realtions Assurés) munie d’un pouvoir spécial COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur BEHMOIRAS, Vice-Président Monsieur ROUGE, Assesseur, Monsieur TERRIOUX, Assesseur, assistés de Cecile STAVRIANAKOS, Faisant fonction de greffier DEBATS A l’audience du 03 Octobre 2023 tenue en audience publique avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023. Décision du 19 Décembre 2023 PS ctx protection soc 2 N° RG 22/01523 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXEHR JUGEMENT rendu par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort Par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 24 mai 2022, Madame [I] [L] veuve [X] a saisi le tribunal de céans à l'effet de contester la décision de la commission de recours amiable de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (C.N.A.V. ) rendue relative à sa demande de révision du point de départ de sa pension. Maître CHEWTCHOUK conseil de la demanderesser désigné au titre de l'aide juridictionnelle indique que sa cliente se désiste de son instance ayant obtenu satisfaction. La CNAV accepte le désistement et observe que la situation a été régularisée par la production en cours de procédure d‘éléments et demande que les dépens soient laissés à charge de la demanderesse. Maître [S] précise qu’il s’en rapporte. Il convient de donner acte aux parties de leurs dires respectifs. En application de l’article 399 du code de procédure civile, le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l'instance éteinte. Toutefois en raison de la régularisation intervenue, les dépens éventuels seront à la charge de la CNAV. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, après en avoir délibéré conformément à la loi, statuant publiquement par jugement contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe Donne acte à Madame [X] de ce qu'elle se désiste de l’instance et de l’action introduites par elle contre la C.N.A.V. et à cette dernière de son acceptation, Déclare le désistement parfait, Dit que l’instance est éteinte et que le tribunal est dessaisi. Dit que les dépens de la présente procédure restent à charge de la CNAV. . Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023 Le GreffierLe Président N° RG 22/01523 - N° Portalis 352J-W-B7G-CXEHR EXPÉDITION exécutoire dans l’affaire : Demandeur : Mme [I] [L] veuve [X] Défendeur : C.N.A.V. EN CONSÉQUENCE, LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE mande et ordonne : A tous les huissiers de justice, sur ce requis, de mettre ladite décision à exécution, Aux procureurs généraux et aux procureurs de la République près les tribunaux judiciaires d`y tenir la main, A tous commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu`ils en seront légalement requis. En foi de quoi la présente a été signée et délivrée par nous, Directeur de greffe soussigné au greffe du Tribunal judiciaire de Paris. P/Le Directeur de Greffe 3ème page et dernière
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Tribunal judiciaire
[ "23/58056" ]
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Autre
2023-12-19
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23/58056
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58056 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3CBX N° : /MM Assignation du : 26 Octobre 2023 N° Init : 22/58081 [1] [1] 1 Copie exécutoire +1 expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par François VARICHON, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Minas MAKRIS, Faisant fonction de Greffier, DEMANDERESSE S.A. ENTREPRISE GENERALE LEON GROSSE [Adresse 3] [Localité 1] représentée par Me Raphaëlle BOULLOT GAST, avocat au barreau de PARIS - #A0359 DEFENDERESSE S.A.S. ENTREPRISE GENERALE AMENAGEMENT DEMOLITION INTERIEURE SCIAGE (ADIS) [Adresse 4] [Localité 2] non constituée DÉBATS A l’audience du 14 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par François VARICHON, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparants, Vu l’assignation en référé en date du 26 octobre 2023 et les motifs y énoncés ; Vu notre ordonnance du 19 Janvier 2023 par laquelle Monsieur [U] [N] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes à la partie défenderesse. Compte tenu de cette nouvelle mise en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, RENDONS COMMUNE à : - la S.A.S. ENTREPRISE GENERALE AMENAGEMENT DEMOLITION INTERIEURE SCIAGE (ADIS) notre ordonnance de référé du 19 Janvier 2023 ayant commis Monsieur [U] [N] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 20 mars 2025 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Minas MAKRISFrançois VARICHON
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Tribunal judiciaire
[ "22/00804" ]
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2023-12-19
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22/00804
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Serv. contentieux social
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2023-12-19
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 22/00804 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WOJN Jugement du 19 DECEMBRE 2023 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 DECEMBRE 2023 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 22/00804 - N° Portalis DB3S-W-B7G-WOJN N° de MINUTE : 23/02082 DEMANDEUR Madame [V] [L] née le 19 Juillet 1981 à [Localité 4] ([Localité 4]) de nationalité Française [Adresse 1] [Localité 3] comparante DEFENDEUR CPAM DE SEINE-SAINT-DENIS [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Me Mylène BARRERE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D 2104 COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 14 Novembre 2023. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Philippe LEGRAND et Madame Laurence PETIT-LECOMTE, assesseurs, et de Madame Christelle AMICE, Greffier. Lors du délibéré : Président : Cédric BRIEND, Assesseur : Philippe LEGRAND, Assesseur non salarié Assesseur : Laurence PETIT-LECOMTE, Assesseur salarié JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en dernier ressort, par Cédric BRIEND, assisté de Christelle AMICE, Greffier. Transmis par RPVA à : Me Mylène BARRERE FAITS ET PROCEDURE Par courrier du 22 décembre 2021, la Caisse primaire d'assurance maladie de Seine-Saint-Denis (ci-après “la Caisse”) a adressé à Madame [V] [L], exerçant une activité d’avocate, une notification de payer la somme de 736,12 euros correspondant aux indemnités journalières versées du 14 juillet 2021 au 27 juillet 2021 au titre d’un congé pathologique. Par courrier du 8 mars 2022, la Caisse a adressé à Mme [L] une mise en demeure d’avoir à payer cette somme. Par lettre du 21 février 2022, Mme [L] a contesté devoir cette somme devant la commission de recours amiable de la Caisse. Par décision du 30 mars 2022, la commission de recours amiable a rejeté son recours au motif que le minimum légal de jours à prendre au titre d’un congé pathologique concernant les travailleurs indépendants est de 15 jours et que Madame [L] a pris 14 jours de congé pathologique du 14 au 27 juillet 2021. Par requête reçue le 23 mai 2023 au greffe du pôle social du tribunal judiciaire de Bobigny, Mme [L] a saisi ce tribunal aux fins de contestation de la décision de la Caisse. L'affaire a été évoquée à l'audience du 20 septembre 2022 du service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny puis renvoyée aux audiences du 15 novembre 2022, 3 janvier 2023, 4 avril 2023, 20 juin 2023 et 14 novembre 2023, date à laquelle les parties, présentes ou représentées, ont été entendues en leurs observations. A l’audience, Mme [L] soutient ses conclusions en réponse et fait valoir qu’il y a une erreur dans les dates inscrites sur les imprimés tant du congé pathologique que du congé maternité. La Caisse sollicite la condamnation de Madame [L] au paiement de la somme de 736,12 euros. Elle fait valoir qu’à défaut pour l’assurée de respecter les conditions d’ordre public relatives au congé pathologique, elle ne pouvait en bénéficier de sorte que c’est bien les indemnités journalières versées dans leur intégralité qui présentent un caractère indu. L'affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur le bien fondé de l’indu L’article D.623-4 du code de la sécurité sociale dispose que: “Par dérogation à l'article D. 623-2, en cas d'état pathologique résultant de la grossesse ou de l'accouchement attesté par un certificat médical, la durée du versement de l'indemnité prévue à l'article D. 623-2 peut être prolongée, à la demande de l'assurée, par une période de trente jours consécutifs fractionnables en deux périodes de quinze jours”. En l’espèce, si les imprimés de congés sur lesquels la Caisse s’est fondée font état d’un congé pathologique du 14 juillet 2021 au 27 juillet 2021 et d’un congé maternité du 28 juillet 2021 au 16 janvier 2021, Madame [L] verse au débat deux documents rectificatifs du 13 juin 2023 remplis par le docteur [G] selon lesquels le congé pathologique de Madame [L] a été pris du 14 juillet 2021 au 28 juillet 2021 et le congé maternité du 29 juillet 2021 au 26 janvier 2022. Mme [L] justifie donc d’une période de quinze jours de congé pathologique. Par conséquent, le versement de la somme de 736,12 euros à Mme [L] au titre de son congé pathologique était justifié et il convient de débouter la Caisse de sa demande de remboursement. Sur les mesures accessoires Mme [L] qui succombe supportera les dépens en application des dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. L’exécution provisoire sera ordonnée en application de l’article R. 142-10-6 du code de la sécurité sociale. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, en dernier ressort, et rendu par mise à disposition au greffe ; Déboute la Caisse primaire d'assurance maladie de Seine-Saint-Denis de sa demande de condamnation de Madame [V] [L] au remboursement de la somme de 736,12 euros ; Condamne la Caisse primaire d'assurance maladie de Seine-Saint-Denis aux dépens ; Ordonne l’exécution provisoire du présent jugement ; Rappelle que tout pourvoi en cassation à l'encontre du présent jugement doit, à peine de forclusion, être formé dans le délai de deux mois à compter de sa notification. Fait et mis à disposition au greffe du service du contentieux social du tribunal judiciaire de BOBIGNY. La Minute étant signée par : LA GREFFIÈRE LE PRÉSIDENT CHRISTELLE AMICECÉDRIC BRIEND
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Tribunal judiciaire
[ "23/04044" ]
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Autre
2023-12-19
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23/04044
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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J.L.D.
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2023-12-19
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ J.L.D. N° RG 23/04044 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3SCS ORDONNANCE SUR DEMANDE DE TROISIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Monsieur Franck KESSLER, vice-président au tribunal judiciaire de Paris chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention, assisté de Madame Maureen BIKOUE, greffier ; En présence de Monsieur [S] [Y] interprète en langue somali, serment prêté ; ; Vu les dispositions des articles L. 742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 12 mois en date du 07 mars 2023, notifiée le 07 mars 2023 à l’intéressé ; Vu la décision écrite motivée en date du 20 octobre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 20 octobre 2023 à 20h06 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 23 octobre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 19 novembre 2023 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 19 novembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 19 Décembre 2023 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 19 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 19 décembre 2023 Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [H] [U] [I] né le 30 Décembre 1988 à INC de nationalité Somalienne, Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de maître [N] [V] son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement [R] [X], représentant la préfecture de Police de Paris et le conseil de l’intéressé sur le fond ;  L’intéressé a déclaré : Mentionnons que sur la demande de M. Le Président, M. [I] a été sorti par les escortes après des menaces de mort proférées envers un autre retenu à l’audience . SUR LE FOND A titre exceptionnel, le juge des libertés et de la détention peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparaît dans les quinze derniers jours : 1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ; 2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement : a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 9° de l'article L. 611-3 ou du 5° de l'article L.631-3 ; b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ; 3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai. L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué. Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours. Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application du huitième alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours. Attendu que les autorités consulaires somaliennes ont été saisies le 23 octobre 2023 ; qu’une relance a été effectuée le 15 novembre 2023 ; qu’un courrier de la préfecture a été transmis aux autorités somaliennes le 06 décembre 2023 ; qu’une nouvelle relance a été effectuée le 15 décembre 2023 ; que l’intéressé s’est revendiqué de nationalité somalienne à huit reprises lors des signalisations par les services de police entre 2017 et 2023 et il a confirmé sa nationalité somalienne lors de ses passages devant le juge des libertés et de la détention, la délivrance d’un laissez-passer pourrait donc intervenir à brève échéance ; qu’un vol sera pris dès reconnaissance ; Attendu que l’autorité préfectorale justifie avoir effectué, pendant les premières périodes de prolongation de la rétention administrative, les démarches nécessaires pour mettre à exécution la mesure d’éloignement ; Qu’il convient en conséquence d’ordonner de façon exceptionnelle la prolongation du maintien en rétention administrative de l’intéressé pour une durée de 15 jours supplémentaires ; PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [H] [U] [I] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 15 jours, soit jusqu’au 03 janvier 2024 - ORDONNONS que l’intéressé soit examiné dans un délai de sept jours par le responsable du service médical du centre de rétention ou par tel praticien désigné par ce dernier afin de déterminer si son état de santé est compatible avec la mesure de rétention et d’éloignement. Fait à Paris, le 19 Décembre 2023, à 10h57 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : 01.44.32.78.05, et dont le courriel est [Courriel 1]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
[ "19/02280" ]
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Autre
2023-12-19
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19/02280
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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GNAL SEC SOC : URSSAF
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2023-12-22
88A
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 JUGEMENT N°23/05589 du 19 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 19/02280 - N° Portalis DBW3-W-B7D-WDXS AFFAIRE : DEMANDERESSE S.A.R.L PLOMBERIE ELECTRICITE CHAUFFAGE SOLAIRE 26 Impasse Evariste Gallois 13790 ROUSSET représentée par Me Cécile BERTOLDI, avocat au barreau de MARSEILLE c/ DEFENDERESSE Organisme URSSAF PACA TSA 30136 69833 SAINT-PRIEST CEDEX 9 représentée par Mme [D] [Z], Inspectrice juridique de l’organisme munie d’un pouvoir régulier DÉBATS : ༢ l'audience publique du 05 Octobre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : PAWLOWSKI Anne-Sophie, Vice-Présidente Assesseurs : DEODATI Corinne ZERGUA Malek L’agent du greffe lors des débats : GRIB Assya ༢ l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 19 Décembre 2023 NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort RG N°19/02280 EXPOSE DU LITIGE Par requête remise en mains propres le 25 février 2019, la société PLOMBERIE ELECTRICITE CHAUFFAGE SOLAIRE (ci-après PECS) a - par l'intermédiaire de son avocate - saisi le Pôle social du Tribunal de grande instance de Marseille, devenu Tribunal judiciaire, afin de contester la décision explicite de rejet de la commission de recours amiable du 31 octobre 2018 saisie d'un recours à l'encontre de la mise en demeure du 26 mai 2017 consécutive à une lettre d'observations du 29 novembre 2016 de l'URSSAF PACA. L'affaire a été retenue à l'audience du 05 octobre 2023. Représentée par son avocate, la société PECS demande au tribunal d'infirmer la décision de la commission de recours amiable du 31 octobre 2018 et d'annuler le redressement de 5 405 €. Par voie de conclusions soutenues oralement par une inspectrice juridique, l'URSSAF PACA conclut au débouté de la société PECS et demande pour sa part au tribunal de : - constater que la mise en demeure du 26 mai 2017 est régulière - confirmer le bien fondé de la décision rendue par la commission de recours amiable du 31 octobre 2018 et de sa mise en demeure subséquente - constater que le redressement a été réglé par la société. En application de l'article 455 du code de procédure civile, il convient de se reporter aux pièces et conclusions déposées par les parties à l'audience, reprenant l'exposé complet de leurs moyens et prétentions. L'affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la régularité de la mise en demeure La lettre d'observations du 29 novembre 2016 notifiée à la société PECS, vise comme objet : " Travail dissimulé - Lettre d'observations concernant la mise en œuvre de la SOLIDARITE FINANCIERE prévue aux articles L 8222-1 et suivants du code du travail ". Elle mentionne que la société PECS a confié durant la période de janvier 2015 à août 2016 une partie de son activité en sous-traitance à [G] [E]-[F] - TRAVAUX DE MACONNERIE, PAVAGE, qui a assuré cette prestation en violation des articles L.8221-1, L.8221-2, L.8221-3 et L.8221-5 du code du travail, ce qui est constitutif du délit de travail dissimulé par dissimulation de salariés et /ou dissimulation d'activité ; qu'il est apparu que la société PECS ne s'est pas assurée de la régularité de la situation en se faisant remettre les documents mentionnés aux articles D.8222-5 et D.8222-7 du code du travail. La société requérante invoque l'irrégularité de la mise en demeure en soutenant qu'elle n'a pas été en mesure de connaître la cause, la nature et le montant des cotisations réclamées. Elle soutient en effet que les périodes et les sommes visées dans la lettre d'observations ne correspondent pas aux périodes et sommes visées dans la mise en demeure. Il est néanmoins acquis, et de jurisprudence constante, que la référence dans la mise en demeure de chefs de redressement précédemment communiqués par lettre d'observations notifiée (à une date visée expressément dans l'acte), constitue une motivation suffisante, et que leur validité n'est pas affectée si elle ne reprend pas de manière détaillée la cause, la nature et l'étendue de chacun des chefs de redressement retenus, à l'encontre de l'employeur. En l'espèce, la mise en demeure du 26 mai 2017 vise la lettre d'observations du 29 novembre 2016 qui comprend - de la page 2 à 5 - un extrait du procès-verbal de travail dissimulé n° 04-040-2016 établi le 14 novembre 2016 à l'encontre de l'entreprise [G] [E] [F] ; ce procès-verbal indique les périodes, les bases de régularisations, les montants de régularisations ainsi que le montant des majorations de redressement de l'entreprise [G] [E] [F]. Dans les pages 6, 7 et 8, l'inspecteur a déterminé le prorata de la valeur du travail réalisé par l'entreprise sous-traitante auprès de son donneur d'ordres en calculant le pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise [G] [E] [F] auprès de la société PECS (87,03 %). Le montant du redressement de l'entreprise [G] [E] [F] mis à la charge de la société PECS au titre de la solidarité financière est proratisé selon ce pourcentage, soit la somme de 5 779 x 87,03 = 5 029 € outre les majorations de retard. Ce montant est détaillé dans la mise en demeure, année par année, distinction faite entre les cotisations et les majorations de redressement. Compte tenu de ces éléments, la société PECS ne peut donc pas prétendre qu'elle n'a pas été en mesure de connaître la nature, la cause et l'étendue de son obligation, et ce avant même la délivrance de la mise en demeure du 26 mai 2017. Par voie de conséquence, les moyens de nullité soulevés par la société seront écartés, la mise en demeure délivrée le 26 mai 2017 étant recevable et régulière. La décision de la commission de recours amiable du 31 octobre 2018 sera confirmée. Sur les dépens Les dépens de la présente instance seront mis à la charge de la société PECS qui succombe à ses prétentions, conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort : DÉCLARE recevable, mais mal fondé, le recours introduit le 25 février 2019 par la société PLOMBERIE ELECTRICITE CHAUFFAGE SOLAIRE (PECS) ; DÉBOUTE la société PLOMBERIE ELECTRICITE CHAUFFAGE SOLAIRE (PECS) de l'ensemble de ses demandes et prétentions ; DIT que la mise en demeure du 26 mai 2017 est régulière ; CONFIRME la décision de la commission de recours amiable du 31 octobre 2018 ; CONDAMNE la société PLOMBERIE ELECTRICITE CHAUFFAGE SOLAIRE (PECS) aux dépens de l'instance ; DIT que tout appel de la présente décision doit être formé dans le délai d’un mois, sous peine de forclusion, à compter de la réception de sa notification. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023. LA GREFFIÈRE LA PRÉSIDENTE Notifié le :
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Tribunal judiciaire
[ "22/01245" ]
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2023-12-19
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22/01245
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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2023-12-20
88E
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] 2 Expéditions exécutoires délivrées aux parties en LRAR le : 1 Expédition délivrée à Maître DAVILA en LS le : ■ PS ctx protection soc 2 N° RG 22/01245 - N° Portalis 352J-W-B7G-CW5DW N° MINUTE : Requête du : 29 Avril 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [I] [D] veuve [D] [Adresse 4] [Localité 2] ALGERIE Représentée par Maître Maria eugenia DAVILA, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant ( bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 200230002750 du 07/03/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de Paris) DÉFENDERESSE C.N.A.V. [Adresse 1] [Localité 3] Représentée par Madame [N]- [V] [T] ( Agente de la Direction Relations Assurés) munie d’un pouvoir spécial COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur BEHMOIRAS, Vice-Président Monsieur ROUGE, Assesseur, Monsieur TERRIOUX, Assesseur, assistés de Cecile STAVRIANAKOS, Faisant fonction de greffier DEBATS A l’audience du 03 Octobre 2023 tenue en audience publique avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023. Décision du 19 Décembre 2023 PS ctx protection soc 2 N° RG 22/01245 - N° Portalis 352J-W-B7G-CW5DW JUGEMENT rendu par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort FAITS, PROCÉDURE, PRÉTENTIONS ET MOYENS DES PARTIES Le 29 avril 2022, Madame [I] [D] a saisi le Pôle social du Tribunal judiciaire de Paris, juridiction spécialement désignée pour connaître du contentieux général de la sécurité sociale d’un recours contre la décision explicite de rejet de la commission de recours amiable en date du 9 mars 2022 qui a confirmé la décision de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (ci-après CNAV) du 2 juin 2021 de refus de sa demande de pension de réversion. Les parties ont été régulièrement convoquées à l'audience de renvoi du 3 octobre 2023 date à laquelle l’affaire a été plaidée et mise en délibéré au 19 décembre 2023. Oralement et dans sa requête, auxquelles il est reporté pour l’exposé complet des moyens de droit et en fait conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, représentée par son conseil, Madame [I] [D] sollicite du Tribunal qu'il annule la décision de rejet de la commission de recours amiable en date du 9 mars 2022 qui a confirmé le refus de la CNAV de sa demande de pension de réversion en exposant que son mari avait travaillé sous un autre nom avec un autre numéro de sécurité sociale en sorte que les cotisations qu’il avait versées au régime général l’avaient été au bénéfice d’une autre personne. Oralement et dans ses conclusions, auxquelles il est reporté pour l’exposé complet des moyens de droit et en fait conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, représentée par son conseil, la Caisse Primaire d’Assurances Maladie de Paris sollicite le rejet du recours de Madame [I] [D] en faisant valoir que son conjoint n’avait pas, de son vivant, le droit à une pension de retraite auprès du régime général et que les éléments d’information communiqués par la requérante à l’audience sont insuffisants pour rapporter la preuve des cotisations alléguées. MOTIFS Selon l'article L. 353-1 alinéa 1 du code de la sécurité sociale, en cas de décès de l'assuré, son conjoint survivant a droit à une pension de réversion à partir d'un âge et dans des conditions déterminées par décret si ses ressources personnelles ou celles du ménage n'excèdent pas des plafonds fixés par décret. L'article L. 351-2 du même code dispose que les périodes d'assurance ne peuvent être retenues, pour la détermination du droit à pension ou rente que si elles ont donné lieu au versement de minimum de cotisations. En cas de force majeure ou d'impossibilité manifeste pour l'assuré d'apporter la preuve du versement de cotisations, celle-ci peut l'être à l'aide de documents probants ou de présomptions concordantes. Il appartient donc à la requérante de démontrer que son conjoint avait la qualité d’assuré au sens des dispositions précitées. Il ressort du dossier que Madame [I] [D] a présenté, le 17 août 2020, une demande de pension de vieillesse ou de survivant, analysée comme une demande de pension de réversion par la CNAV à la suite du décès de son époux, Monsieur [Y] [D], le 25 décembre 2013. Cette demande a été rejetée, par notification du 2 juin 2021, au motif que son conjoint n’avait pas, de son vivant, le droit à une pension de retraite auprès du régime général. Le tribunal observe que la requérante, pour contredire l’argumentation de la Caisse, ne produit pas de documents probants ou de présomptions concordantes permettant de démontrer que son conjoint a cotisé au régime général et que les conditions d’attribution d’une pension de réversion étaient réunies au jour de la demande en sorte que la CNAV pouvait valablement lui notifier un refus, et ce quand bien même son époux aurait été immatriculé au régime général. Il convient en conséquence de rejeter le recours de de Madame [I] [D] contre la décision de la commission de recours amiable du 9 mars 2022. Les dépens sont supportés par Madame [I] [D] conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, Statuant publiquement par jugement contradictoire et en premier ressort et mis à la disposition des parties au greffe, Rejette le recours de Madame [I] [D] contre la décision de la commission de recours amiable du 9 mars 2022, Dit que Madame [I] [D] supporte les dépens, qui seront pris en charge par le trésor public, Madame [D] bénéficiant d’une aide juridictionnelle totale. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, après en avoir délibéré conformément à la loi, statuant publiquement par jugement contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023 Le GreffierLe Président N° RG 22/01245 - N° Portalis 352J-W-B7G-CW5DW EXPÉDITION exécutoire dans l’affaire : Demandeur : Mme [I] [D] veuve [D] Défendeur : C.N.A.V. EN CONSÉQUENCE, LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE mande et ordonne : A tous les huissiers de justice, sur ce requis, de mettre ladite décision à exécution, Aux procureurs généraux et aux procureurs de la République près les tribunaux judiciaires d`y tenir la main, A tous commandants et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu`ils en seront légalement requis. En foi de quoi la présente a été signée et délivrée par nous, Directeur de greffe soussigné au greffe du Tribunal judiciaire de Paris. P/Le Directeur de Greffe ème page et dernière
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Tribunal judiciaire
[ "22/02705" ]
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Autre
2023-12-19
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22/02705
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi fond
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 19/12/2023 à : Me Arthur BOUCHAT, Me Fabrice PRADON Copie exécutoire délivrée le : 19/12/2023 à : Me Laurence JEGOUZO, Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 22/02705 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWZQA N° MINUTE : 1/2023 JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [M] [W], demeurant [Adresse 3] représenté par Me Laurence JEGOUZO, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #D1079 DÉFENDERESSES MISTERFLY, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Arthur BOUCHAT, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #A785 Société AIR FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Me Fabrice PRADON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0429 COMPOSITION DU TRIBUNAL Christine FOLTZER, Vice-présidente, statuant en juge unique assistée de Florian PARISI, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 03 octobre 2023 JUGEMENT contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Christine FOLTZER, Vice-présidente assistée de Florian PARISI, Greffier Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 22/02705 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWZQA Par exploit d’huissier, Monsieur [W] [M] a fait assigner la société MISTER FLY et la Société AIR FRANCE aux fins d’obtenir: Condamner solidairement les défendeurs à payer à Monsieur [W] la somme de 3296,60 Euros au titre du remboursement de la réservation 2176175 Condamner les défendeurs à payer à Monsieur [W] la somme de 233,44 Euros au titre de la commission d’intermédiaire . Condamner solidairement les défendeurs à payer à Monsieur [W] la somme de 1500,00 Euros au titre des dommages et intérêts pour résistance abusive . Condamner solidairement les défendeurs à payer la somme de 3000,00 Euros au titre de l’article 700 du CPC A l’audience de plaidoirie , la partie demanderesse expose par l’intermédiaire de son conseil, que ses demandes sont maintenues à l’exception des demandes principales en raison du règlement intervenu La société MISTER FLY citée régulièrement devant la juridiction est comparante car représentée par son avocat à l’audience de plaidoirie. Par conclusions elle sollicitait de la juridiction : Mettre hors de cause la société MISTER FLY pour tout autre fondement Débouter Monsieur [W] de l’ensemble de ses demandes contre la société MISTERFLY Condamner la compagnie aérienne AIR France à garantir MISTER FLY d l’ensemble des condamnations susceptibles d’être prononcées à son encontre au profit du demandeur Condamner Monsieur [W] à verser à MISTERFLY la somme de 1000,00 Euros au titre de l’article 700 du CPC Condamner la compagnie aérienne à verser la somme de 1000,00 euros au titre de l’article 700 du CPC Condamner Monsieur [W] et la compagnie aérienne aux dépens A l’audience de plaidoirie la défenderesse prend note du désistement du demandeur quant à ses demandes principales et conteste les demandes annexes maintenues La société AIR France citée régulièrement devant la juridiction est comparante car représentée par son avocat à l’audience de plaidoirie. Par conclusions elle sollicitait de la juridiction : Déclarer irrecevable les demandes de Monsieur [W] dirigées contre la société air France pour défaut de qualité à agir Débouter Monsieur [W] et la société MISTERFLY de l’ensemble de leurs demandes A titre subsidiaire Débouter Monsieur [W] et la société MISTER FLY de leurs demandes En tout état de cause Condamner MISTER FLY à relever et garantir la société air France de l’ensemble des condamnations Condamner la société MISTER FLY à verser à AIR France la somme de 1000,00 Euros Condamner la société MISTER FLY aux dépens A l’audience de plaidoirie la défenderesse prend note du désistement du demandeur quant à ses demandes principales et conteste les demandes annexes maintenues MOTIFS DE LA DÉCISION Attendu qu’il convient de constater que le demandeur se désiste de ses demandes principales en raison du règlement intervenu en cours de procédure mais maintient ses autres demandes Attendu que la Compagnie Air France a soulevé l’irrecevabilité de la demande de Monsieur [W] pour défaut de qualité à agir Mais attendu que la Compagnie Air France n’a pas justifié suffisamment de son défaut de qualité à agir Qu’il convient de dire que la demande de Monsieur [W] est recevable Attendu que la demande de dommages et intérêts est justifiée par la résistance abusive pour obtenir le remboursement de l’ensemble des sommes sollicitées qu’il convient d’y faire droit et d’accorder la somme de 800,00 Euros à ce titre. Attendu qu’il serait inéquitable de laisser à la charge du demandeur les sommes non comprises dans les dépens. Attendu que les demandes respectives de la Compagnie aérienne de la société MISTER FLY d’être relevée et garantie par l’autre ne sont pas suffisamment justifiées qu’elles seront rejetées. Attendu qu’il n’y a pas lieu de prononcer la solidarité des condamnations. Attendu que les dépens seront mis à la charge des défendeurs. Attendu que l’exécution provisoire est justifiée par l’ancienneté du litige PAR CES MOTIFS: La juridiction, statuant publiquement par décision en premier ressort et contradictoire Constate le désistement de Monsieur [W] quant à ses demandes principales. Dit que la demande de Monsieur [W] est recevable Condamne la Compagnie aérienne AIR France et la société MISTERFLY au payement de la somme de 800,00 Euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive au profit de Monsieur [W] Condamne la Compagnie aérienne AIR France et la société MISTERFLY au payement de la somme de 1500,00 Euros au titre de l’article 700 du CPC au profit de Monsieur [W] . Rejette les demandes respectives de chacun des défendeurs au titre du relevé de garantie. Rejette la demande de solidarité Mets les dépens à la charge des défendeurs Dit que l’exécution provisoire est de droit Le GREFFIER Le JUGE
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Tribunal judiciaire
[ "23/00564" ]
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Autre
2023-12-19
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23/00564
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre des Référés
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658dd00fe5473c8abb61c823
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2023-12-28
54C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/00564 - N° Portalis DB22-W-B7H-RHEV AFFAIRE : S.A.S.U. EXQUISSE C/ S.A.R.L. MAXIM, [Y] [W], [C] [Z] DEMANDERESSE La Société EXQUISSE, SASU d’architecture au capital de 8000 euros, inscrite au RCS de Pontoise sous le n° 789 146 180, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Sophie POULAIN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 180, Me Sabine GICQUEL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P03 DEFENDEURS La Société MAXIM, SARL immatriculée au RCS de Versailles sous le n° 420 795 544, au capital de 595.542 euros, prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Me Olivier AMANN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 116, Me Antoine BOLZE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B202 Monsieur [Y] [W] de nationalité française, gérant, né le 23 Mars 1962 à [Localité 4] (VAL D’OISE) ([Localité 4]), demeurant [Adresse 2] représenté par Me Olivier AMANN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 116, Me Antoine BOLZE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B202 Madame [C] [Z] de nationalité française, née le 30 Mars 1963 à [Localité 6] (SEINE SAINT DENIS=, demeurant [Adresse 2] représentée par Me Olivier AMANN, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 116, Me Antoine BOLZE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B202 PARTIE INTERVENANTE : Société FOCH 49 Société civile immobilière, dont le siège social est [Adresse 3], enregistrée au registre du commerce et des sociétés de Versailles sous le numéro 795 119 486 représentée par son gérant, M. [Y] [W], domicilié en cette qualité audit siège [Adresse 3] représentée par Me Olivier AMANN, avocat au barreau de VERSAILLES, avocat postulant, Me Antoine BOLZE, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE La SCI FOCH 49 a entrepris en qualité de maître d’ouvrage la construction d’un ensemble immobilier situé [Adresse 5] (93), sous la maîtrise d’œuvre d’exécution de la SASU d’architecture EXQUISSE suivant contrat du 4 septembre 2014. Le bien a été réceptionné le 5 juillet 2017. Les acquéreurs, les époux [X], ont assigné la société FOCH 49 en résolution de la vente du bien immobilier, après avoir visité l’appartement litigieux et constaté que des modifications avaient été opérées. La société FOCH 49 a appelé en intervention forcée la société EXQUISSE afin qu’elle soit condamnée à la garantir. Par jugement du 9 mai 2022, le Tribunal judiciaire de Bobigny a notamment condamné la société FOCH 49 à payer à la société EXQUISSE la somme de 13 064,48 euros avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018 au titre du solde du contrat de maîtrise d’œuvre. Ladite condamnation était assortie de l’exécution provisoire. Les époux [X] ont interjeté appel devant la Cour d’appel de Paris uniquement à l’encontre de la société FOCH 49, qui a elle-même assigné la société EXQUISSE aux fins d’incident d’appel provoqué. Cette procédure est actuellement pendante devant la Cour d’appel de Paris. La société EXQUISSE a par la suite tenté de faire exécuter le jugement rendu par le Tribunal judiciaire de Bobigny, la société FOCH 49 ne s’étant pas acquittée spontanément de la dette. Elle a donc procédé à une première saisie-attribution le 29 novembre 2022 auprès de la banque BCP AG Siège à hauteur de 14 147,86 euros correspondant au principal, aux intérêts et aux frais. Cette saisie s’est révélée partiellement fructueuse à hauteur de 932,24 euros. Une seconde saisie attribution a été opérée le 3 mars 2023 auprès de la même banque pour un montant de 13 684 euros (la somme au principal, intérêts et frais déduite de la somme de la précédente saisie-attribution à savoir 932,24 euros) mais s’est révélée infructueuse. La société EXQUISSE souhaite donc poursuivre les associés de la SCI FOCH 49 afin qu’ils répondent, conformément aux dispositions combinées des articles 1857 et 1858 du Code civil, des dettes sociales de la personne morale à proportion de leur part dans le capital social. Par acte de Commissaire de Justice en date du 11 avril 2023, la société EXQUISSE a assigné M. [Y] [W], Mme [C] [Z] et la société MAXIM en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir sur le fondement de l’article 835 du code de procédure civile : condamner M. [W] à lui payer la somme de 5 702,15 euros (soit 47% x 12 132,24 euros (13 064,48 euros – 932,24 euros recouvrés par saisie attribution du 29 novembre 2022) ),condamner Mme [Z] à lui payer la somme de 5 702,15 euros (soit 47% x 12 132,24 euros (13 064,48 euros – 932,24 euros recouvrés par saisie attribution du 29 novembre 2022) ), condamner la société MAXIM à lui payer la somme de 727,93 euros (soit 6% x 12 132,24 euros (13 064,48 euros - 932,24 euros recouvrés par saisie attribution du 29 novembre 2022) ), assortir ces sommes des intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018 conformément au dispositif du jugement du Tribunal judiciaire de Bobigny du 9 mai 2022 et jusqu’au 17 janvier 2023 et au taux légal majoré de cinq points à compter du 17 janvier 2023,condamner M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM à lui payer chacun la somme de 4000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens. Aux termes de ses conclusions, la demanderesse maintient ses demandes et conclut au débouté de la demande reconventionnelle de la SCI FOCH 49. La société EXQUISSE fait tout d’abord valoir qu’il n’y a pas lieu de surseoir à statuer, quand bien même un appel du jugement du Tribunal judicaire de Bobigny du 9 mai 2022 serait actuellement pendant devant la Cour d’appel de Paris. Elle précise que le moyen prétendument sérieux qui pourrait conduire à l’infirmation du jugement n’est autre que la même argumentation qui n’avait pas convaincu en première instance. De plus, le jugement querellé est assorti d’une exécution provisoire qui n’a fait l’objet d’aucune demande de suspension auprès du Premier Président de la Cour d’appel. Elle rappelle qu’elle a préalablement tenté de faire exécuter le jugement du tribunal judiciaire de Bobigny notamment par le biais de deux saisies-attribution susmentionnées, en vain. Elle indique également que sa créance est fondée en son principe. Elle demande l’obligation à paiement de M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM au regard des dispositions combinées des articles 1857 et 1858 du Code civil, obligation non sérieusement contestable. Elle prouve notamment leur qualité d’associés à la société FOCH 49 et demande donc à pouvoir exécuter provisoirement ledit jugement à hauteur des parts sociales que chacun détient, soit M. [W] et Mme [Z] à hauteur chacun de 47% et la société MAXIM à hauteur des 6% restants. Elle précise que cette obligation de paiement des associés n’est pas conditionnée à la preuve d’une liquidation ou d’une insolvabilité mais seulement à la justification de préalables et vaines poursuites contre la personne morale. Elle relève l’existence de contestations sérieuses s’agissant de la demande de la SCI FOCH d’une somme provisionnelle de 15 000 euros au titre tant des frais engagés par la société Foch pour la défense de ses droits que pour l’indemnisation des époux [X] pour éviter un procès. De plus, elle précise que l’intervention volontaire principale de la SCI FOCH 49 pour demander cette provision ne présente pas de lien suffisant avec sa propre demande, objet de la présente instance et donc qu’elle doit être déclarée irrecevable en sa demande. L’appréciation de cette connexité relève d’ailleurs d’un débat de fond dont est d’ores et déjà saisie la Cour d’appel de Paris. La demande de la SCI FOCH 49 (créance de responsabilité) n’a pas non plus la même nature que celle de la société EXQUISSE (créance certaine, liquide et exigible). La SCI FOCH 49 a conclu en intervention volontaire. Aux termes de leurs conclusions respectives, M. [W], Mme [Z], la société MAXIM et la SCI FOCH 49, représentés par le même conseil, sollicitent de voir : accueillir l’intervention volontaire de la SCI FOCH 49,à titre principal, ordonner le sursis à statuer jusqu’à la décision de la Cour d’appel de Paris (RG 22/12364),à titre subsidiaire, débouter la société EXQUISSE de sa demande de provision,à titre infiniment subsidiaire, ordonner que la provision à laquelle les défendeurs seraient condamnés soit déposée à la Caisse des Dépôts et Consignations,à titre reconventionnel, condamner la société EXQUISSE à payer à la SCI FOCH 49 la somme provisionnelle de 15 000 euros, condamner la société EXQUISSE à payer à la SCI FOCH 49 la somme de 4000 euros et à M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM la somme de 2000 euros chacun au titre de l’article 700 du code de procédure civile, et aux dépens. Les parties défenderesses sollicitent un sursis à statuer au regard de la bonne administration de la justice, faisant valoir que la Cour d’appel de Paris est déjà saisie au fond du litige qui oppose la SCI FOCH 49 et la société EXQUISSE sur le règlement de la facture des honoraires. La SCI FOCH 49 soutient que le juge qui l’a condamnée en première instance à régler la société EXQUISSE s’est fondé sur une demande reconventionnelle irrecevable, moyen considéré comme suffisamment sérieux pour conduire à l’infirmation de ce jugement. Dans l’hypothèse d’une infirmation, la Cour d’appel serait alors amenée à examiner la question de la responsabilité de la société EXQUISSE, objet de la demande reconventionnelle de provision de 15 000 euros à titre de dommages et intérêts contractuels formulée par la SCI FOCH 49. M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM font valoir qu’il existe une contestation sérieuse, et indiquent notamment que la SCI FOCH 49 n’est ni en liquidation judiciaire ou amiable ni ne fait l’objet d’une procédure collective qui établirait son insolvabilité laquelle pourrait déclencher en référé l’action de l’article 1858 du Code civil. La société EXQUISSE n’apporte pas la preuve de la vanité des poursuites qui lui permettrait d’échapper au bénéfice de discussion au profit des associés de la SCI FOCH 49. Les mesures d’exécution forcée opérées par la société EXQUISSE sont insuffisantes à qualifier de vaines poursuites qui doivent s’entendre comme la certitude et l’évidence que la SCI FOCH 49 est insolvable. Cette discussion relève d’un débat au fond et non d’un référé. De plus, si la créance détenue par la société EXQUISSE contre la SCI FOCH 49 n’était pas sérieusement contestable, son existence définitive sera établie par la décision à venir de la Cour d’appel de Paris. Le doute sur la créance est aujourd’hui total et la faute de la société EXQUISSE manifeste. De sa part, la SCI FOCH 49 fait valoir qu’elle fonctionne normalement et qu’elle n’est pas en cessation de paiement ni en liquidation judiciaire ou amiable ni en procédure collective établissant son insolvabilité. Elle a subi des préjudices par la faute de la société EXQUISSE qui ne l’a pas informée à temps des inversions des pièces qui avaient été réalisées ce qui a conduit à ce qu’elle-même ne puisse pas informer tous les acquéreurs à temps. Le lien de causalité entre cette faute et le préjudice qui en découle est indiscutablement direct et certain. La SCI FOCH avait écrit à la société EXQUISSE en juillet 2017 pour l’informer de l’incidence directe de l’inversion des pièces et de l’existence de malfaçons et non-respect de règles. Ces modifications effectuées par la société EXQUISSE auraient dû être avalisées par la SCI FOCH 49. La faute de l’architecte est évidente puisque les époux [X] ont assigné la SCI FOCH 49 en résolution de la vente au motif de cette inversion des pièces. La SCI FOCH 49 a alors dû indemniser ces clients pour éviter un procès additionné aux frais de résiliation amiable pour les acheteurs qui ont refusé cette modification de plan. C’est pourquoi, la SCI FOCH 49 demande une provision de 15 000 euros. De plus, le lien de connexité est suffisant puisqu’il s’agit d’une demande de paiement d’une facture d’honoraires d’un architecte à laquelle le maître d’ouvrage oppose une faute professionnelle, faute ayant causé de multiples préjudices. Le principe de responsabilité de la société EXQUISSE étant établi, les demandes sont connexes. D’autant que la vanité des poursuites arguée par la société EXQUISSE est loin d’être établie. Il n’existe pas de contestation sérieuse sur la demande de provision de la SCI FOCH 49 puisqu’il est indéniable que la société EXQUISSE a inversé les pièces en violation de ses obligations contractuelles sans en informer la SCI FOCH 49 et donc qu’elle est la seule responsable de cette situation. La SCI 49 est d’ailleurs en attente de l’intervention de l’assurance de la société EXQUISSE sur les désordres des modifications de plusieurs appartements et sur le reprise de nombreuses malfaçons. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Sur l’intervention volontaire Il y a lieu d’accueillir l’intervention volontaire de la SCI FOCH 49. Sur le sursis à statuer L’instance au fond pendante en appel ne dispense pas le juge des référés, saisi sur le fondement des articles 834 et 835 du code de procédure civile, distincts des articles fondant les demandes au fond, de statuer. Cette demande sera rejetée. Sur la demande de provision Aux termes de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, le Président du Tribunal judiciaire peut, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. L’article 1857 du Code civil, relatif à la société civile, dispose qu’à l’égard des tiers, les associés répondent indéfiniment des dettes sociales à proportion de leurs parts dans le capital social à la date de l’exigibilité ou au jour de la cessation des paiements. L’article 1858 du même code ajoute que les créanciers ne peuvent poursuivre le paiement des dettes sociales contre un associé qu'après avoir préalablement et vainement poursuivi la personne morale. Il est établi que dès lors qu’il existe un titre exécutoire contre la société, à l’encontre de laquelle toute poursuite a été vaine, la demande en référé-provision dirigée contre les associés de ladite société ne se heurte à aucune contestation sérieuse. En l’espèce, aux termes du jugement rendu par le Tribunal judiciaire de Bobigny en date du 9 mai 2022, la SCI FOCH 49 a été condamnée à payer à la société EXQUISSE Architecte la somme de 13 064,48 euros avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018, au titre du solde du contrat de maîtrise d’œuvre, avec exécution provisoire, étant précisé qu’aucune demande de suspension de cette exécution n’a été formulée par l’une des parties défenderesses. L’obligation de paiement de la SCI FOCH 49 n’est donc pas sérieusement contestable dès lors que la société EXQUISSE, créancière, dispose d’un titre exécutoire à l’encontre de la SCI FOCH 49, débitrice. Par ailleurs, la société EXQUISSE justifie avoir préalablement et vainement poursuivi la SCI FOCH 49, en ce qu’elle a exercé plusieurs saisies-attribution, la première en date du 29 novembre 2022 s’étant avérée partiellement infructueuse, et la seconde en date du 3 mars 2023, s’étant avérée infructueuse. Il y a donc lieu d'accorder à la société EXQUISSE une provision à hauteur de 12 132,24 euros, déduction faite de la somme de 932,24 euros recouvrés dans le cadre de la procédure de saisie-attribution, et répartie entre M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM à proportion des parts sociales détenues par chacun d’eux, soit pour M. [W] la somme de 5 702,15 euros, pour Mme [Z] la somme de 5 702,15 euros, et pour la société MAXIME la somme de 727,93 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018 conformément au dispositif du jugement du Tribunal judiciaire de Bobigny du 9 mai 2022. Il n’y a pas lieu d’ordonner la consignation des provisions susvisées à la Caisse des Dépôts et Consignations. Sur la demande reconventionnelle de provision Aux termes de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, le Président du Tribunal judiciaire peut, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l’espèce, la responsabilité de la société EXQUISSE, alléguée par la SCI FOCH 49, est sérieusement contestable et n’a d’ailleurs pas été établie par le jugement du 9 mai 2022 du Tribunal judiciaire de Bobigny. Cette question relève de la compétence du juge du fond actuellement saisi en appel. Il n’y a donc pas lieu à référé sur cette demande. Sur les frais irrépétibles et les dépens Il convient de condamner in solidum M. [W], Mme [Z] et la société MAXIM, parties succombantes, à lui payer la somme de 2500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. M. [W], Mme [Z], la société MAXIM et la SCI FOCH 49, qui succombent, seront condamnés in solidum aux dépens. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Versailles, statuant en référé, par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort : Accueillons l’intervention volontaire de la SCI FOCH 49, Disons n’y avoir lieu à surseoir à statuer, Condamnons M. [Y] [W] à verser à la société EXQUISSE la somme de 5 702,15 euros à titre de provision, avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018, Condamnons Mme [C] [Z] à verser à la société EXQUISSE la somme de 5 702,15 euros euros à titre de provision, avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018, Condamnons la société MAXIM à verser à la société EXQUISSE la somme de 727,93 euros à titre de provision, avec intérêts au taux légal à compter du 13 décembre 2018, Rejetons la demande de consignation des provisions à la Caisse des Dépôts et Consignations, Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande reconventionnelle de provision de la SCI FOCH 49, Condamnons in solidum M. [Y] [W], Mme [C] [Z] et la société MAXIM à payer à la société EXQUISSE la somme de 2500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile Condamnons in solidum M. [Y] [W], Mme [C] [Z], la société MAXIM et la SCI FOCH 49 aux dépens. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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Tribunal judiciaire
[ "15/16291" ]
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15/16291
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE [Localité 5] [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : 19ème chambre civile N° RG 15/16291 N° MINUTE : Assignations des : 21 et 22 Octobre 2015 CONDAMNE EG JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [N] [W] [Adresse 6] [Localité 3] Représenté par Maître Frédéric LE BONNOIS de la SELARL Cabinet Rémy LE BONNOIS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0299 DÉFENDERESSES La Société MUTUELLE D’ASSURANCE DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS (SMABTP) [Adresse 8] [Localité 5] Représentée par Maître Ghislain DECHEZLEPRETRE de la SELARL CABINET DECHEZLEPRETRE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E1155 La CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE LA GIRONDE [Adresse 10] [Localité 2] Représentée par Maître Jean-Paul YILDIZ de la SELARL YZ AVOCAT, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #C0794 et par Maître Max BARDET de la SELARL BARDET ET ASSOCIES, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant La S.A. SWISSLIFE PREVOYANCE ET SANTE [Adresse 4] [Localité 9] Non représentée Décision du 19 Décembre 2023 19ème chambre civile RG 15/16291 PARTIE INTERVENANTE Madame [O] [S] [Adresse 7] [Localité 3] Représenté par Maître Frédéric LE BONNOIS de la SELARL Cabinet Rémy LE BONNOIS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0299 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Géraldine CHARLES, Première Vice-Présidente adjointe Présidente de la formation Madame Laurence GIROUX, Vice-Présidente Madame Emmanuelle GENDRE, Vice-Présidente Assesseurs Assistées de Madame Erell GUILLOUËT, Greffière, lors des débats et au jour de la mise à disposition au greffe. DEBATS A l’audience du 24 Octobre 2023 présidée par Madame [V] [Z] tenue en audience publique avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023. JUGEMENT - Réputé contradictoire - En premier ressort - Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile. EXPOSE DU LITIGE Monsieur [N] [W], né le [Date naissance 1] 1975, a été victime le 26 janvier 2012 à [Localité 11], d’un accident de la circulation en chutant sur la voie publique en raison de la présence de boue sur la chaussée alors qu’il circulait au guidon d’un scooter appartenant à son employeur, la société Illico Presto, et assuré par la société AXA. Cet accident a été pris en charge en tant qu’accident travail-trajet. Par actes des 21 et 22 octobre 2015 et 26 juillet 2016, Monsieur [N] [W] a assigné la compagnie d’assurance SMABTP, la CAISSE D’ASSURANCE MALADIE (CPAM) de la Gironde et SA SWISSLIFE prévoyance et santé et le FONDS DE GARANTIE DES ASSURANCES OBLIGATOIRES DES DOMMAGES (FGAO) devant la 19ème chambre du tribunal de grande instance de Paris pour solliciter la réparation de son préjudice corporel à la suite de l’accident. Décision du 19 Décembre 2023 19ème chambre civile RG 15/16291 Par jugement en date du 2 juin 2017, le tribunal de grande instance de Paris a : Dit que les dispositions de la loi du 5 juillet 1985 étaient applicables au présent litige ;Dit qu’un ou plusieurs véhicules de la société FAYAT étaient impliqués dans l’accident de la circulation dont a été victime M. [W] ;Dit que le droit à indemnisation de M. [N] [W] est entier sur le fondement de l’article 4 de la loi du 5 juillet 1985 ;Mis hors de cause le FGAO ;Ordonné avant dire droit une expertise confiée au Dr [R] [K] ;Déclaré le jugement commun à la SA SWISSLIFE prévoyance et santé ;Sursis à statuer sur les demandes de la CPAM de Gironde ; Condamné la compagnie SMABTP à payer à M. [N] [W] une provision de 20.000 euros et la somme de 2.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;Condamné la compagnie SMABTP aux dépens ;Rejeté le surplus des demandes plus amples ou contraires ;Renvoyé l’affaire à l’audience de mise en état. Par arrêt rendu le 27 mai 2019, la Cour d’appel de [Localité 5] a : Confirmé le jugement du tribunal de grande instance de Paris en date du 2 juin 2017 en ce qu’il a :. dit que les dispositions de la loi du 5 juillet 1985 étaient applicables au litige ; . dit qu’un ou plusieurs véhicules de la société Fayat étaient impliqués dans l’accident de la circulation dont a été victime [N] [W] ; . dit que le droit à indemnisation de [N] [W] était entier sur le fondement de l’article 4 de la loi du 5 juillet 1985 ; . Mis hors de cause le FGAO ; . avant dire droit sur le fond, ordonné une mesure d’expertise ; . déclaré le jugement commun à la société Swisslife Prévoyance et Santé ; . sursis à statuer sur les demande de la CPAM de Gironde ; . condamné la SMABTP aux dépens ; Infirmé le jugement pour le surplus ;Condamné la SMABTP à payer à [N] [W] une provision de 50.000 euros à valoir sur la réparation de son préjudice corporel ;Rejeté la demande de provision présentée par la CPAM de Gironde ; Déclaré l’arrêt commun à la société Swisslife Prévoyance et Santé ;Condamné la SMABTP aux dépens ;Condamné la SMABTP à payer à [N] [W] la somme de 3.000 euros et à la CPAM de Gironde la somme de 1.500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Deux expertises avaient été préalablement diligentées par les médecins conseils de l’assureur et M.[N] [W] le 31 janvier 2013 et le 12 mars 2015, concluant à l’absence de consolidation de l’état de santé de l’intéressé. L'expert judiciaire aux termes d'un rapport dressé le 29 mars 2021, a conclu ainsi que suit : *blessures subies : luxation externe du genou droit, fracture déplacée du plateau tibial interne du genou droit, lésions du sciatique poplité externe et du sciatique poplité interne ; *hospitalisation : . du 26 janvier au 3 février 2012 . du 28 mars 2012 au 6 avril 2012, . de jour 5 jours sur 7 du 10 avril 2012 au 28 septembre 2012 ; . du 27 avril au 18 mai 2012 ; . de jour les 26 juin 2012, 25 juillet et 3 octobre 2012 . du 6 au 10 février 2013. *Arrêt d’activité : du 26 janvier 2012 au 30 novembre 2014 *consolidation des blessures : 1er décembre 2014 en accident du travail avec un taux d’incapacité permanente fixé à 45% ; *déficit fonctionnel temporaire :  . DFTT du 26 janvier au 3 février 2012 correspondant à l’hospitalisation initiale ; . DFT partiel à 75% lors de la prise en charge en cadre familial avec alitement et fauteuil roulant manuel du 4 février au 27 mars 2012 ; . DFTT du 28 mars au 6 avril 2012 ; . DFT partiel au taux de 75% du 7 au 26 avril 2012 ; . DFTT lors du problème infectieux du 27 avril au 18 mai 2012 ; . DFT 75% du 19 au 29 mai 2012 ; . DFTT du 30 mai au 3 juin 2012 ; . DFT partiel 75% du 4 juin au 28 septembre 2012 ; . DFT partiel 50% du 29 septembre 2012 au 5 février 2013 ; . DFTT du 6 au 10 février 2013 ; . DFT partiel à 50% du 11 février 2013 au 1er décembre 2014. *déficit fonctionnel permanent : 38% : enraidissement douloureux du genou droit instable avec varum majoré/ atteinte SPI-SPE sensitivomotrice/ mouvements sous-taliens réduits et équinisme du pied/amyotrophie étagée du membre inférieur droit/retentissement psychologique et psychotraumatique *souffrances endurées : 5/7 ; *préjudice esthétique temporaire : 4/7 ; *préjudice esthétique définitif : 3,5/7 *préjudice d'agrément : abandon de la pratique de la moto, le VTT, le ski alpin, le football en salle, les randonnées, il est handicapé pour toutes les activités sportives sollicitant les membres inférieurs et s’est investi dans une activité de handball en fauteuil roulant ; *préjudice sexuel : existant gênes posturales et du fait du retentissement psychotraumatique tout en maintenant la fonction sexuelle et la fonction de procréation ; *retentissement professionnel : inaptitude définitive à l’activité de dépanneur immobilier. Imputabilité de la nécessité d’une reconversion en relation avec l’inaptitude. Statut RQTH justifié. Restrictions sur activité professionnelle. *Assistances : . 2h30 par jour sur la période du 26 janvier 2012 au 28 février 2013 hors périodes d’hospitalisation ; . 1 h par jour du 1er mars 2013 au 1er décembre 2014 ; . viagère 2h par semaine ; .Entretien du parc immobilier qu’il ne peut assumer qui devra être pris en considération en complément des assistances déjà formulées par ailleurs *aménagement du véhicule :  inversion des commandes aux pieds avec boîte automatique; * aménagement du logement : aménagement au rez-de-chaussée, chambre, salle de bains, chaise douche, barre de soutien ; * soins futurs : . matériels : Semelles orthopédiques dans la chaussure droite (une à deux semelles annuelles à renouveler de façon définitive) ; Une orthèse anti-équin à renouveler tous les ans ou tous les deux ans ; Une canne pour les déplacements extérieurs avec renouvellement des embouts ; Une chaise douche pour faciliter la toilette. . traitement médicamenteux : Traitement antalgique : efferalgan 1000 1 boîte tous les mois Nouvelles séances de kinésithérapie possibles réduites et d’entretien . suivi médical : Surveillance orthopédique Suivi par le médecin traitant. * Réserves évolutives : elles sont significatives car il est fort probable que M. [W] développe une gonarthrose majeure de son genou droit qui devra nécessiter des traitements complémentaires, soit d’ostéotomie de valgisation mais il ne les a pas acceptées à ce jour. Il est probable que lorsque l’évolution se fera vers une accentuation significative des éléments douloureux il ne sera plus possible de retenir une telle indication chirurgicale et que très probablement, avec toutes les réserves susceptibles d’être retenues en raison du problème infectieux survenu, il pourra nécessiter avec investigations complémentaires d'un traitement chirurgical de prothèse totale de genou droit. Il est également possible qu’il puisse bénéficier d’autres séances d’injection d’acide hyaluronique. Aux termes de conclusions récapitulatives signifiées le 27 février 2023, auxquelles il est référé expressément conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, M. [N] [W] et Mme [O] [S] demandent au tribunal de : * de condamner la SMABTP, à payer à M.[N] [W] : - 2.426,90 euros au titre des frais divers avant consolidation - 43.975 euros au titre de la tierce personne avant consolidation - 5.574 euros au titre des frais divers post consolidation - 46.157,30 euros au titre de l’aménagement du véhicule - 205.412,40 euros au titre de la tierce personne post consolidation ; - 17.887,50 euros au titre du DFT ; - 35.000 euros au titre des souffrances endurées ; - 10.000 euros au titre du préjudice esthétique temporaire ; - 138.000 euros au titre du DFP ; - 15.000 euros au titre du préjudice d’agrément ; - 8.000 euros au titre du préjudice esthétique ; - 15.000 euros au titre du préjudice sexuel ; - 6.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; - aux dépens avec distraction au profit de maître Frédéric LE BONNOIS avocat, par application des articles 699 et suivants du code de procédure civile ; * de condamner la SMABTP à payer à [O] [S] : - 7.259,84 euros au titre des frais divers ; - 7.000 euros au titre du préjudice d’affection ; - 1.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile * prononcer le doublement des intérêts légaux sur la totalité des indemnités fixées par le tribunal à compter du 26 septembre 2012 et jusqu’à ce que le jugement à intervenir devienne définitif ; * dire que la sanction prononcée au titre du doublement des intérêts légaux sera assortie de l’anatocisme à compter du 29 septembre 2013 ; * juger que les sommes allouées porteront intérêts à compter de la première demande soit par assignation signifiée par voie d’huissier à SMABTP, par application des dispositions de l’article 1344 du code civil, ces intérêts formant anatocisme à l’expiration d’une année échue conformément à l’article 1343-2 du code civil ; * rendre le jugement à intervenir commun à la CPAM de Gironde et à la Swisslife Prévoyance ; * ne pas écarter l’exécution provisoire de droit ; * mentionner dans le jugement que, dans l’hypothèse où, à défaut de règlement spontané des condamnations prononcées par le présent jugement, l’exécution forcée devra être réalisée par l’intermédiaire d’un huissier, le montant des sommes retenues par l’huissier en application des tarifs des huissiers devra être supporté par SMABTP en sus de l’article 700 du code de procédure civile. Aux termes de ses conclusions récapitulatives signifiées le 18 avril 2023, auxquelles il est référé expressément conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, la SMABTP demande au tribunal de : *A titre principal  - déclarer satisfactoires les offres de la SMABTP formulées après imputation de la créance de la CPAM au profit de M.[W] et évaluer le préjudice corporel aux sommes suivantes : . dépenses de santé actuelles : 0 euro . frais divers : 2.426,90 euros ; . tierce personne temporaire : 23.700 euros ; . perte de gains professionnels actuels : 0 euro . dépenses de santé futures : 0 euro . frais divers : 5.574 euros ; . frais de véhicule adapté : 8.737,70 euros . tierce personne future : 78.401,79 euros ; . perte de gains professionnels futurs : à euros . incidence professionnelle : 0 euro . déficit fonctionnel temporaire : 6.643,75 euros ; . pretium doloris : 35.000 euros . préjudice esthétique temporaire : 4.500 euros . déficit fonctionnel permanent : 133.000 euros . préjudice esthétique permanent : 5.000 euros . préjudice d’agrément : 5.000 euros . préjudice sexuel : 5.000 euros déduire des sommes allouées à Monsieur [W] la somme de 71.959,92 euros ;Déclarer satisfactoires les offres de la SMABTP formulées au profit de Mme [S] :. frais de déplacement : 500 euros ; . préjudice d’affection : 6.000 euros Déclarer n’y avoir lieu au doublement des intérêts ;Déclarer que les sommes allouées produiront intérêts à compter de la décision à intervenir ;Réduire à de plus justes proportions les demandes au titre des frais irrépétibles ;Limiter l’exécution provisoire à 50% ;Débouter les demandeurs de toutes leurs demandes, fins et conclusions plus amples ou contraires ;*A titre subsidiaire - évaluer la tierce personne « immobilière » temporaire et définitive de M.[W] à la somme globale de 9.054,44 euros ; - débouter M.[N] [W] de toutes ses demandes, fins et conclusions plus amples ou contraires. Aux termes de ses conclusions récapitulatives signifiées le 21 décembre 2021, auxquelles il est référé expressément conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile, la CPAM de la Gironde demande au tribunal de : Dire et juger les demandes de la CPAM de la Gironde recevables et bien fondées et y faire droit,Constater que le préjudice de la CPAM de la Gironde est constitué par les sommes exposées dans l’intérêt de son assuré social M. [N] [W] qui s’élèvent à la somme de 420.786,10 euros ;Donner acte à la CPAM de la Gironde de son désistement dans le cadre des présents débats et faire valoir les droits qu’elle tient de l’article L454-1 du code de la sécurité sociale ;Rejeter toute demande qui serait formulée à l’encontre de la CPAM de la Gironde. Le FGAO initialement assigné a été mis hors de cause en vertu du jugement du 2 juin 2017 confirmé par arrêt de la Cour d’appel du 27 mai 2019. La compagnie SWISSLIFE PREVOYANCE SANTE n’a pas constitué avocat. Le présent jugement, susceptible d'appel, sera donc réputé contradictoire. La clôture de la présente procédure a été prononcée le 20 juin 2023. L’affaire a été plaidée le 24 octobre 2023 et mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION I – Sur le droit à indemnisation : En l'espèce, par jugement rendu le 2 juin 2017, confirmé par arrêt de la Cour d’appel de Paris rendu le 27 mai 2019, le tribunal de grande instance de PARIS a retenu l’implication d’un ou plusieurs véhicules de la société FAYAT dans l’accident survenu le 26 janvier 2012 et dit que le droit à indemnisation de M. [N] [W] était entier sur le fondement de l’article 4 de la loi du 5 juillet 1985. La compagnie SMABTP sera tenue en conséquence de réparer son entier préjudice ainsi que celui des victimes par ricochet. I – Sur l’évaluation du préjudice corporel de M. [N] [W] : Au vu de l'ensemble des éléments versés aux débats, le préjudice subi par M. [N] [W], né le [Date naissance 1] 1975 et âgé par conséquent de 36 ans lors de l'accident, 39 ans à la date de consolidation de son état de santé, 48 ans au jour du présent jugement, et exerçant la profession de dépanneur immobilier lors des faits, sera réparé ainsi que suit, étant observé qu'en application de l'article 25 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006, d'application immédiate, le recours subrogatoire des tiers payeurs s'exerce poste par poste sur les seules indemnités qui réparent des préjudices qu'ils ont pris en charge. Les parties s’opposent sur le barème de capitalisation applicable en l’espèce, M. [N] [W] sollicitant l’application du barème de la Gazette du Palais du 31 octobre 2022 à un taux de capitalisation de -1% et la SMABTP sollicitant l’application du barème de la Gazette du Palais de 2020 au taux de 0%. Il convient, en l’espèce, d’utiliser le barème de capitalisation publié dans la Gazette du Palais le 31 octobre 2022, mais en retenant le taux de 0%, qui est le mieux adapté aux données sociologiques et économiques actuelles. Les préjudices patrimoniaux : - Dépenses de santé Les dépenses de santé sont constituées de l’ensemble des frais hospitaliers, de médecins, d’infirmiers, de professionnels de santé, de pharmacie et d’appareillage en lien avec l’accident. En l'espèce, aux termes du relevé définitif, daté du 9 août 2021, le montant des débours de la CPAM de la Gironde s'est élevé à 87.984,26 euros, avec notamment : Frais hospitaliers : 63.630,96 eurosFrais médicaux : 5.229,50 eurosFrais Pharmaceutiques : 1.373,88 eurosFrais d’appareillage : 1.524,03 eurosFrais de transport : 16.225,89 euros Elles ont été prises en charge par la société mutuelle pour la somme de 613,32 euros M. [N] [W] ne sollicite aucune somme au titre de ce poste de préjudice qui n’est constitué que des débours des organismes sociaux. - Frais divers avant consolidation L'assistance de la victime lors des opérations d'expertise par un, ou des, médecin conseil en fonction de la complexité du dossier, en ce qu'elle permet l'égalité des armes entre les parties à un moment crucial du processus d'indemnisation, doit être prise en charge dans sa totalité. De même, ces données peuvent justifier d'indemniser les réunions et entretiens préparatoires. Les frais d'expertise font partie des dépens. En l'espèce, M.[N] [W] sollicite la somme totale de 2.426,90 euros incluant la somme de 1.913,60 euros au titre de la rémunération de son médecin conseil, la somme de 49,30 euros au titre des frais de télévision à l’hôpital et 464 euros au titre de frais de conduite. La SMABTP accepte cette indemnisation. Au vu de l’accord des parties, la somme de 2.426,90 euros sera allouée à M.[N] [W] au titre des frais divers. - Assistance tierce personne provisoire Il convient d'indemniser les dépenses destinées à compenser les activités non professionnelles particulières qui ne peuvent être assumées par la victime directe durant sa maladie traumatique, comme l'assistance temporaire d'une tierce personne pour les besoins de la vie courante, étant rappelé que l’indemnisation s'entend en fonction des besoins et non en fonction de la dépense justifiée. Le montant de l'indemnité allouée au titre de l'assistance d'une tierce personne ne saurait être subordonné à la production de justificatifs des dépenses effectives. Outre le volume d’heure évalué par l’expert au titre de l’assistance par tierce personne M. [N] [W] demande l’indemnisation d’une heure d’assistance par semaine correspondant à l’entretien des immeubles lui appartenant. Il demande l’application d’un taux horaire de 25 euros conforme aux tarifs pratiqués par les associations et se réfère à l’étude de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et la direction générale de la cohésion sociale du mois de mai 2016. Il souligne son incapacité à gérer son parc immobilier ajoutant que les avis d’impositions produits mentionnant des revenus fonciers, établissent sa qualité de propriétaire. Il communique également les mandats de gestion de 3 appartements de 2004 et 2007 justifiant qu’il est bien propriétaire de 3 appartements, en location depuis 2004 pour l’un et depuis 2007 pour les deux autres. L’aide humaine à ce titre est selon lui justifiée par la nécessité d’entretenir et de remettre en état les biens. Il procède donc au calcul suivant : - 2,5 heures du 26 janvier 2012 au 28 mars 2013 (hors 41 jours d’hospitalisation), soit 386 jours : 2,5hx386 jours x 25 euros= 24.125 euros - 1h par jour du 1er mars 2013 au 1er décembre 2014, soit 641 jours : 641 jours x 1h x 25 euros = 16.025 euros - 1h par semaine du 26 janvier 2012 au 1er décembre 2014, soit pendant 1.069 jours, 153 semaines : 153 x 25 euros = 3.825 euros. La SMABTP sollicite le rejet de la demande d’aide humaine au titre de la gestion du patrimoine immobilier, cette demande n’étant étayée par aucune pièce et n’étant pas liée à l’accident. Elle souligne l’absence d’éléments sur le nombre et les qualités des immeubles concernés ainsi que leur date d’acquisition. Elle relève que l’existence de mandats de 2004 et 2007 indique que la gestion avait été déléguée alors que [N] [W] résidait à la Martinique en 2004. Elle ajoute que l’entretien des biens immobiliers incombe aux locataires, qu’aucun bail n’est produit, que les frais éventuellement exposés à ce titre ont été passés en charge sur les revenus fonciers permettant de minorer le revenu fiscal. Elle fait valoir subsidiairement que cette aide ne pourrait être évaluée qu’à hauteur d’une heure par mois. La SMABTP relève que les besoins d’aide ont été satisfaits bénévolement par la famille de M. [N] [W] et demande l’application d’un taux horaire de 15 euros pour les 1.580 heures retenues par l’expert. SUR CE, Il ressort du rapport d'expertise ce qui suit s'agissant de l'assistance tierce-personne temporaire : 2h30 par jour, hors hospitalisations du 26 janvier 2012 au 28 février 2013 et non le 28 mars 2013 comme indiqué dans les écritures de M. [N] [W]1h par jour du 1er mars 2013 au 1er décembre 2014En complément l’entretien du parc immobilier confié à des tiers. S’agissant du besoin d’assistance par tierce personne précisément évalué par l’expert, sur la base d’un taux horaire de 18 euros, adapté à la situation de la victime, il convient de lui allouer la somme suivante : 2,5 heures x (400 jours – 41 jours d’hospitalisation) x 18 euros = 16.155 euros1 heure x 641 jours x 18 euros = 11.538 eurosSoit un total de 27.693 euros. S’agissant du complément sollicité au titre de l’entretien du parc immobilier, M. [N] [W] exerçait la profession de dépanneur immobilier avant l’accident et indique, aux termes de ses écritures, être propriétaire de 3 appartements mis en location. Pour en justifier, M. [N] [W] produit ses avis d’impôts sur le revenu mentionnant des revenus fonciers nets : pour l’année 2015 : 9.879 euros ;pour l’année 2016 : 14.040 euros ;pour l’année 2017 : 17.116 euros ;pour l’année 2018 : 4.209 euros. Il verse également des mandats de gérance confiés à une agence en date des 4 juin 2004, 27 décembre 2007 et 5 novembre 2007 concernant des biens immobiliers situés à deux adresses différentes et prévoyant notamment l’entretien des immeubles à l’agence. Si ces éléments indiquent que M. [N] [W] et sa compagne étaient propriétaires de biens immobiliers mis en location, ils demeurent très lacunaires s’agissant de l’importance de ce patrimoine immobilier, des modalités de gestion et d’entretien actuelles de ces biens en l’absence de production des titres de propriété et de baux en cours. Il n’est notamment pas démontré que M. [N] [W] les entretenait précédemment personnellement en y réalisant des travaux d’entretien et qu’il ait recours à des tiers depuis l’accident. Il sera en conséquence débouté de sa demande au titre de l’assistance par tierce personne supplémentaire pour la gestion de son parc immobilier, ce poste de préjudice étant de surcroît destiné à la compensation d’activités non professionnelles. - Perte de gains professionnels avant consolidation Il s'agit de compenser les répercussions de l'invalidité sur la sphère professionnelle de la victime jusqu'à la consolidation de son état de santé. L'évaluation de ces pertes de gains doit être effectuée in concreto au regard de la preuve d'une perte de revenus établie par la victime jusqu'au jour de sa consolidation. M.[N] [W] travaillait en tant que dépanneur pour la société ILLICO PRESTO et percevait un salaire de 1.601 euros. Il indique avoir perçu les indemnités de la CPAM et n’avoir subi aucune perte de salaire à ce titre. La CPAM de GIRONDE indique avoir versé des indemnités journalières à hauteur de 56.681,40 euros conformément au décompte définitif produit. Ce poste de préjudice n'étant constitué que des débours de la CPAM de la Gironde, il ne revient à M.[N] [W] aucune indemnité complémentaire. - Dépenses de santé futures Les dépenses de santé futures sont évaluées à la somme de 69.056,84 euros par la CPAM. Ce poste de préjudice n'étant constitué que des débours de la CPAM, il ne revient à M.[N] [W] aucune indemnité complémentaire. - Frais divers après consolidation M.[N] [W] demande à ce titre la somme de 5.574 euros correspondant aux honoraires de son médecin conseil ayant participé à l’expertise. La SMABTP accepte cette demande. Il y a donc lieu d’allouer à M. [N] [W] la somme de 5.574 euros. - Assistance par tierce personne pérenne Il convient d'indemniser les dépenses destinées à compenser les activités non professionnelles particulières qui ne peuvent être assumées par la victime directe après la consolidation de son état de santé, comme l'assistance temporaire d'une tierce personne pour les besoins de la vie courante, étant rappelé que l’indemnisation s'entend en fonction des besoins et non en fonction de la dépense justifiée. Le montant de l'indemnité allouée au titre de l'assistance d'une tierce personne ne saurait être subordonné à la production de justificatifs des dépenses effectives. M.[N] [W] sollicite la somme de 205.412,40 euros sur la base d’un montant horaire de 25 euros, correspondant à : - 2h par semaine du 2 décembre 2014 au 31 décembre 2022, soit 2.582 jours, 369 semaines (369 x 2h x 25 euros) = 18.450 euros - 2h par semaine à compter du 1er janvier 2023 à titre viager : (57 semaines x 2h x 25 euros x 41,576) = 118.491,60 euros - 1h par semaine du 2 décembre 2014 au 31 décembre 2022 soit pendant 2.582 jours, 369 semaines (369 x 1h x 25 euros )= 9.225 euros ; - 1h par semaine à compter du 1er janvier 2023 à titre viager (57 semaines x 1h x 25 euros x 41.576) = 59.245,80 euros La SMABTP sollicite le débouté de l’assistance tierce personne pour la gestion du parc immobilier. Elle demande ensuite de retenir pour la période échue un coût horaire de 15 euros soit 317 semaines x 2h x 15 euros = 9.510 euros. Pour l’indemnité à échoir, elle propose de retenir un coût horaire de 18 euros soit 57 semaines x 18 euros x 2h x 33,573 = 68.891,79 euros. En l'espèce, il ressort du rapport d'expertise ce qui suit s'agissant de l'assistance tierce-personne pérenne: 2 h par semaine en viager post-consolidationEn complément l’entretien du parc immobilier confié à des tiers, à préciser. Compte tenu des développements consacrés à l’assistance par tierce personne temporaire, au vu des pièces produites, il n’y a pas lieu de retenir une heure hebdomadaire supplémentaire pour l’entretien du parc immobilier. Sur la base d’un taux horaire de 20 euros pour les arrérages échus et de 22 euros pour les arrérages à échoir, adapté à la situation de la victime, il convient d’allouer à M.[N] [W] la somme suivante : Au titre des arrérages échus : du 2 décembre 2014 au 2 décembre 2023 soit 3.288 jours et 469,71 semaines, une somme de (469,71 x 2 heures x 20 euros) = 18.788,40 euros.Au titre des arrérages à échoir à compter du 2 décembre 2023 : (57 semaines x 2h x 22 euros x 33,002 correspondant au prix de l’euro de rente viagère homme de 48 ans GP 2022 à 0%) = 82.769,01 euros. Il sera en conséquence alloué à M.[N] [W] la somme totale de 101.557,41 euros au titre de la tierce personne pérenne. - Perte de gains professionnels futurs Ce poste indemnise la victime de la perte ou de la diminution de ses revenus consécutive à l'incapacité permanente à laquelle elle est confrontée du fait du dommage dans la sphère professionnelle après la consolidation de son état de santé. M.[N] [W] indique avoir été contraint de se reconvertir et avoir trouvé un CDI en qualité de dessinateur projecteur au sein de la société BIGBAT le 3 décembre 2018. Il n’a donc pas pu travailler pendant 4 ans du 1er décembre 2014 au 3 décembre 2018 soit pendant 1.463 jours correspondant à 1.463 jours x 1.601 euros/30 jours = 78.075 euros dont il déduit les indemnités pôle emploi, rémunération de stage soit 69.375 euros. Il estime avoir perdu la somme de 8.701,43 euros compensée entièrement par l’allocation de la rente accident du travail. La SMABTP fait valoir que M.[N] [W] travaillait en CDD dont rien ne démontre qu’il aurait été renouvelé à l’issue de son terme. Donc la perte de gains doit être calculée sur la base d’une perte de chance estimée à 50%, soit une perte de 4.350 euros. En l’espèce, au moment de l’accident, M.[N] [W] était employé en contrat à durée déterminée depuis le 17 octobre 2021 au sein de la société ILLICO PRESTO, son contrat arrivant à échéance le 22 octobre 2012 après un premier renouvellement signé le 22 janvier 2012. Il retient un salaire mensuel moyen de 1.601 euros, somme que la SMABTP ne conteste pas. Il ressort de l’expertise qu’il a fait l’objet d’arrêts de travail successifs jusqu’à la consolidation le 1er décembre 2014, étant précisé qu’il a alors entrepris un cursus de réinsertion professionnelle en s’inscrivant en Bac Pro Etudes de Bâtiments puis en BTS. Aux termes de l’expertise, M.[N] [W] a été considéré comme définitivement inapte à la reprise de son ancienne activité et la reconversion nécessaire afin d’exercer une activité adaptée doit être considérée comme totalement imputable à l’accident. Il a finalement obtenu un contrat de travail à durée indéterminée au sein de la SARL BIG BAT le 3 décembre 2018. M.[N] [W] n’apporte pas d’élément relatif à ses revenus avant son embauche pour la société ILLICO PRESTO permettant notamment d’apprécier la continuité de ses activités professionnelles avant l’accident et d’en mesurer donc précisément l’incidence sur ses revenus. Toutefois, compte tenu de son inaptitude à poursuivre l’activité pour laquelle il était employé et formé et de la nécessité de suivre un parcours de reconversion, il convient de retenir une perte de chance totale de continuer à percevoir des revenus équivalents à ceux qu’il percevait entre le 1er décembre 2014 et le 3 décembre 2018. Conformément au calcul opéré par [N] [W] il y a donc lieu de retenir une perte de gains professionnels futurs de 8.701,43 euros après imputation des sommes réellement perçues durant cette période. En conséquence, après déduction du capital de la rente accident du travail d’un montant de 166.355,09 euros, il ne demeure aucune somme au profit de M.[N] [W] au titre des pertes de gains professionnels futurs. - Incidence professionnelle Ce poste d'indemnisation a pour objet d'indemniser les incidences périphériques du dommage touchant à la sphère professionnelle comme le préjudice subi par la victime en raison de sa dévalorisation sur le marché du travail, de sa perte d'une chance professionnelle, ou de l'augmentation de la pénibilité de l'emploi qu'elle occupe imputable au dommage ou encore du préjudice subi qui a trait à sa nécessité de devoir abandonner la profession qu'elle exerçait avant le dommage au profit d'une autre qu'elle a dû choisir en raison de la survenance de son handicap. Ce poste indemnise également la perte de retraite que la victime va devoir supporter en raison de son handicap, c'est-à-dire le déficit de revenus futurs, estimé imputable à l'accident, qui va avoir une incidence sur le montant de la pension auquel pourra prétendre la victime au moment de sa prise de retraite. M.[N] [W] indique qu’il a été reconnu comme travailleur handicapé et qu’il a travaillé pendant deux ans au sein de la société BIGBAT avant de créer une société avec son frère. Il estime à 100.000 euros cette incidence avec un solde nul après déduction de la rente accident du travail. La SMABTP relève qu’il n’est pas justifié en quoi la privation de son ancien emploi lui cause un préjudice spécifique en l'absence de dévalorisation sur le marché du travail. Elle estime que la somme de 25.000 euros est satisfactoire. En l'espèce, il convient de noter que M.[N] [W] qui exerçait un travail manuel a été contraint du fait de son inaptitude à se reconvertir afin d’exercer une activité conforme aux conclusions de l’expert nécessitant un poste sédentaire sans port de charges, sans piétinement, sans montée et descente d’escaliers, sans déplacements et sans accroupissement. Au prix d’efforts de réinsertion, M.[N] [W] a été employé en qualité de dessinateur projecteur au sein d’une société de BTP à compter du 3 décembre 2018, puis a créé son entreprise de nettoyage de bâtiments le 27 avril 2021. Au regard des éléments versés aux débats, les séquelles de l’accident dont a été victime M.[B] [W] ont une incidence sur sa sphère professionnelle et en particulier sur le plan de la pénibilité et de la fatigabilité au travail, de l’impossibilité de poursuivre son activité antérieure alors qu’il s’y épanouissait et d’une certaine dévalorisation sur le marché du travail compte tenu de l’impossibilité de poursuivre une activité physique à l’avenir. Or ces données doivent être appréciées au regard de l’âge de la victime, soit 39 ans lors de la consolidation de son état. Dans ces conditions, il convient de lui allouer la somme de 50.000 euros à ce titre. Après déduction du reliquat de la rente accident du travail d’un montant de 157.653,66 euros (166.355,09-8.701,43), aucune somme ne sera allouée à ce titre à M.[N] [W]. - Aménagement du véhicule M.[N] [W] sollicite la somme totale de 46.157,30 euros. S’agissant de l’inversion des pédales, M.[N] [W] explique avoir procédé à l’aménagement préconisé sur son véhicule en 2014, 2017 et 2019 pour un total de 419,37+578,15+770,15 = 1.767,67 euros et retient le prix de référence de sa dernière facture, soit 770,15 euros avec un changement réalisé tous les deux ou trois ans, soit un coût de 1.767,67 euros + (770,15 eurosx41,576)/3 ans = 12.440 euros. S’agissant de la boîte automatique, il évalue le surcoût à 2.000 euros en moyenne et procède au calcul suivant : (2.000 euros x 3) + (2.000 euros x 41,576)/3 ans = 33.717,30 euros. La SMABTP retient la nécessité d’un renouvellement tous les 7 ans. Pour l’inversion des pédales elle accepte la prise en charge des frais déjà exposés soit 1.767,52 euros. Elle s’oppose au calcul de M.[N] [W] qui conduit à indemniser deux fois le renouvellement de 2019 et estime qu’il y a lieu de le décaler au prochain renouvellement qui aura lieu en 2026 alors que M.[N] [W] sera âgé de 51 ans, soit 770/7ans x 30,016 = 3.301,76 euros. S’agissant de la boîte automatique, la SMABTP relève que M.[N] [W] n’a pas encore acquis un tel véhicule et que l’indemnisation ne pourra donc intervenir qu’à compter du 1er décembre 2022 avec un premier renouvellement en 2029 lorsqu’il sera âgé de 54 ans. Elle estime qu’il n’y a pas lieu à capitalisation viagère dès lors qu’à compter du 1er janvier 2035 la commercialisation des véhicules neufs à moteur thermique sera prohibée et que la distinction entre boîtes de vitesse sera caduque. Elle propose donc une capitalisation jusqu’au 1er janvier 2035 et de retenir le prix de l’euro de rente temporaire jusqu’à 60 ans pour une victime âgée de 54 ans. Elle offre donc le prix de l’achat initial 2.000 euros et 2.000 euros/7 ans x 5,857 = 2.000 + 1.673,42 euros = 3.673,42 euros. SUR CE, Compte tenu des séquelles présentées par M.[N] [W], l’expert retient au titre des aménagements nécessaires du véhicule, la nécessité de procéder à l’inversion des commandes aux pieds et à l’installation d’une boîte automatique. Inversion des commandes aux pieds : M.[N] [W] produit pour cet aménagement trois factures de garage du 19 juin 2014 pour un montant de 419,37 euros, du 12 septembre 2017 pour un montant de 578,15 euros et du 8 août 2019 pour un montant de 770,15 euros. Il y a lieu de faire droit à sa demande d’indemnisation des aménagements déjà réalisés acceptée par la SMABTP correspondant à la somme de 1.767,67 euros. Pour l’avenir, il convient de retenir un délai de renouvellement du véhicule de 7 années qui apparaît raisonnable sur la base du montant de la dernière facture produite, soit 770,15 euros correspondant à un montant annuel de 770,15 euros/7 = 110,02 euros. Il y a lieu de retenir la nécessité d’un renouvellement à compter du 8 août 2026, date à laquelle M.[N] [W] sera âgé de 50 ans, soit un montant de 110,02 euros x 31,211 (prix de l’euro de rente viagère GP 2022 à 0%) = 3.433,83 euros. Il en résulte un montant total pour l’inversion des commandes de 5.201,50 euros. Boîte de vitesse automatique : M.[N] [W] et la SMABTP s’accordent sur le montant du surcoût lié à l’achat d’un véhicule muni d’une boîte automatique à hauteur de 2.000 euros. Il n’y a par ailleurs pas lieu de limiter le besoin de cette adaptation au vu d’une nouvelle règlementation proscrivant les véhicules équipés d’une boîte de vitesse manuelle susceptible d’entrer en vigueur le 1er janvier 2035 et susceptible de modification dans l’intervalle. Ce besoin sera indemnisé à compter de la consolidation de l’état de santé de M.[N] [W] donc du 1er décembre 2014 sur la base d’un renouvellement tous les 7 ans, soit un coût annuel de 285,71 euros. Ainsi, au titre des arrérages échus entre le 1er décembre 2014 et le 30 novembre 2023, il revient à M.[N] [W] la somme de (2.000 euros+285,71 euros + 285,71 euros) = 2.571,42 euros. Au titre des arrérages à échoir, à compter du 1er décembre 2023, M. [N] [W] étant âgé de 48 ans : 285,71 euros x 33,002 = 9.429 euros. Soit un montant total pour une boîte automatique de 12.000,42 euros et un montant total pour l’aménagement complet du véhicule de 17.201,92 euros. 2. Les préjudices extra-patrimoniaux : - Déficit fonctionnel temporaire Ce poste de préjudice indemnise l'invalidité subie par la victime dans sa sphère personnelle pendant la maladie traumatique. Le déficit fonctionnel temporaire inclut pour la période antérieure à la date de consolidation, l'incapacité fonctionnelle totale ou partielle ainsi que le temps d'hospitalisation et les pertes de qualité de vie et des joies usuelles de la vie courante durant la maladie traumatique. Par conséquent, il inclut les préjudices sexuel et d’agrément durant la période temporaire. M.[N] [W] sollicite le calcul sur une base de 30 euros par jour, soit 17.887,50 euros. La SMABTP demande un calcul sur une base de 25 euros par jour. En l'espèce, il ressort du rapport d'expertise ce qui suit s'agissant du déficit fonctionnel temporaire : . DFTT du 26 janvier 2012 au 3 février 2012, du 28 mars 2012 au 6 avril 2012, du 27 avril 2012 au 18 mai 2012, du 30 mai 2012 au 3 juin 2012 et du 6 février 2013 au 10 février 2013, soit 51 jours ; . DFT partiel à 75% du 4 février au 27 mars 2012, du 7 avril 2012 au 26 avril 2012, du 19 mai 2012 au 29 mai 2012, du 4 juin 2012 au 28 septembre 2012, soit 201 jours ; . DFT partiel 50% du 29 septembre 2012 au 5 février 2013 et du 11 février 2013 au 1er décembre 2014, soit 789 jours; Sur la base d’une indemnisation de 27 € par jour pour un déficit total, au regard de la situation de la victime, il sera alloué la somme suivante : (51 jours x 27 euros) + (201 jours x 27 eurosx75%) + (789 jours x 27 euros x 50%)= 16.098,75 euros. - Souffrances endurées Il s'agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi que des troubles associés, que doit endurer la victime durant la maladie traumatique, c'est-à-dire du jour de l'accident à celui de sa consolidation. A compter de la consolidation, les souffrances endurées vont relever du déficit fonctionnel permanent et seront donc indemnisées à ce titre. M.[N] [W] demande la somme de 35.000 euros compte tenu de leur évaluation à 5/7 par l’expert en raison du choc initial, des hospitalisations, des interventions chirurgicales, du port d’un fixateur externe, des soins, de la rééducation, des immobilisations et des répercussions psychologiques. La SMABTP accepte cette somme. Conformément à l’accord des parties, il convient d'allouer la somme de 35.000 euros à ce titre. - Préjudice esthétique temporaire Ce préjudice est lié à la nécessité de se présenter dans un état physique altéré au regard des tiers, et ce jusqu'à la date de consolidation. M.[N] [W] demande la somme de 10.000 euros. La SMABTP offre la somme de 4.500 euros. Le préjudice esthétique temporaire a été coté à 4/7 par l'expert en raison notamment des abords chirurgicaux, du port d’orthèse, du port du fixateur externe, de l’usage d’un fauteuil roulant, de l’usage de béquilles double et simple, de la déformation du genou droit, de la marche avec importante boiterie et des atteintes neurologiques. Compte tenu de ces éléments, il y a lieu d’allouer la somme de 5.000 euros à ce titre. - Déficit fonctionnel permanent Ce préjudice a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à ces conditions d'existence. M.[N] [W] demande la somme de 138.000 euros et rappelle que la rente accident du travail ne s’impute pas sur cette indemnisation. La SMABTP évalue ce préjudice à 133.000 euros. L’expert a retenu un taux global de déficit fonctionnel permanent de 38 % correspondant aux séquelles suivantes : Un genou droit instable, douloureux à l’effort, enraidi et présentant une déformation accentuée d’un genu varum préexistant du fait des atteintes des plans ligamentaires profonds touchant de façon plus prononcée le ligament croisé postérieurIl n’y a pas de flexum, il persiste une limitation en flexion et une mobilité rotulienne réduite Il y a une atteinte significative du compartiment interne Une atteinte sensitivo-motrice touchant les sciatiques poplités interne et externe avec steppage et fauchage. Il s’y associe de ce fait une amyotrophie étagée du membre inférieur droit, un équinisme réductible nécessitant une orthèse de rappel et un enraidissement des mouvements sous-taliens.Il existe par ailleurs un retentissement psychotraumatique avec troubles du sommeil, état dépressif, en raison d’une atteinte et blessure narcissique avec sentiment de dévalorisation et rétrécissement du champ existentiel. La victime étant âgée de 39 ans lors de la consolidation de son état, il lui sera alloué une indemnité de 137.560 € (valeur du point fixée à 3.620€). - Préjudice esthétique permanent Ce préjudice est lié à la nécessité de se présenter dans un état physique altéré au regard des tiers, et ce de manière pérenne à compter la date de consolidation. M.[N] [W] sollicite la somme de 8.000 euros précisant qu’il a conservé des cicatrices, une amyotrophie étagée du membre inférieur droit, une déformation du genu varum, une marche perturbée avec fauchage et steppage et un équinisme distal du pied droit. La SMABTP offre 5.000 euros. En l'espèce, il est coté à 3,5/7 par l'expert en raison notamment des cicatrices chirurgicales sur le versant interne du genou droit, des cicatrices en relation avec la mise en place puis le retrait d’un fixateur externe fémoro-tibial versant externe, une amyotrophie étagée du membre inférieur droit, une déformation en genu varum plus prononcée du genou droit, une marche perturbée avec fauchage et steppage, un équinisme du pied droit. Dans ces conditions, il convient d’allouer une somme de 8.000 euros à ce titre. - Préjudice d'agrément Ce préjudice vise à réparer le préjudice spécifique lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique, sportive ou de loisirs ainsi que les limitations ou difficultés à poursuivre ces activités. Ce préjudice particulier peut être réparé, en sus du déficit fonctionnel permanent, sous réserve de la production de pièces justifiant de la pratique antérieure de sports ou d’activités de loisirs particuliers. M.[N] [W] sollicite la somme de 15.000 euros rappelant qu’il était très sportif. La SMABTP relève que les témoignages produits attestent d’une activité sportive de loisir sans réel détail sur la fréquence de sa pratique et offre 5.000 euros. En l'espèce, l'expert a retenu à ce sujet ce qui suit : «il existe à l’évidence des éléments justifiant un préjudice d’agrément compte tenu des séquelles orthopédiques et neurologiques. M.[N] [W] était un grand sportif, il faisait de la moto qu’il a abandonnée. Il pratiquait le VTT, le ski alpin, le football en salle et des randonnées, toutes activités qu’il a abandonnées ne pouvant plus les pratiquer. En clair il est handicapé pour toutes les activités sportives sollicitant les membres inférieurs. Il s’est investi dans une activité de handball en fauteuil roulant. L’ensemble de ces éléments justifie un préjudice d’agrément. » S’agissant de sa pratique sportive antérieure, M.[N] [W] produit trois attestations de proches témoignant de leur pratique de la randonnée, du VTT, du football en salle. M.[N] [W], dès les premières expertises amiables a fait état de la pratique régulière de ces activités. Dans ces conditions, au regard de l’âge de la victime à la consolidation, il sera alloué la somme de 8.000 euros à ce titre. - Préjudice sexuel La victime peut être indemnisée si l’accident a atteint, séparément ou cumulativement mais de manière définitive, la morphologie des organes sexuels, la capacité de la victime à accomplir l’acte sexuel (perte de l'envie ou de la libido, perte de la capacité physique de réaliser l'acte sexuel, perte de la capacité à accéder au plaisir), et la fertilité de la victime. [N] [W] demande la somme de 15.000 euros en lien avec une gêne posturale liée aux atteintes motrices touchant le membre inférieur droit. La SMABTP offre la somme de 5.000 euros. Au titre du préjudice sexuel, l’expert retient qu’il existe des éléments justifiant un préjudice d’ordre sexuel, bien que la fonction sexuelle soit cependant conservée de même que la fonction de procréation. Il relève notamment les doléances de M.[N] [W] en lien avec les atteintes motrices touchant le membre inférieur droit, les troubles sensitifs de contact et d’hypoesthésie désagréable, les gênes posturales ainsi que les conséquences du retentissement psychotraumatique et de la blessure narcissique. Compte tenu de ces éléments, il convient de lui accorder la somme de 6.000 euros au titre du préjudice sexuel. III – Sur l’évaluation du préjudice de Madame [O] [S] : Frais divers Mme [O] [S], compagne de M.[N] [W], sollicite la somme de 7.259,84 euros selon le dispositif de ses dernières écritures. Elle explique avoir engagé des frais de déplacement important pour se rendre à son chevet durant ses hospitalisations correspondant à : Du 26.01.2012 au 6.02.2012 : 572 kmDu 28.03.2012 au 06.04.2012 : 468 kmDu 27.04.2012 au 18.05.2012 : 1.092 kmDu 30.05.2012 au 03.06.2012 : 260 km Soit la somme de 1.216,50 euros sur une base d’indemnisation de 0,50 euros par kilomètre outre 20,50 euros de frais de parking. La SMABTP propose la somme de 500 euros relevant que les frais ne sont pas justifiés. En l’absence de justificatifs du nombre de déplacements hormis les déclarations de Mme [O] [S] et de la distance entre son domicile et le lieu d’hospitalisation de son conjoint, il y a lieu de lui allouer la somme de 500 euros correspondant au montant de l’offre de la SMABTP. Préjudice d’affection Ce poste de préjudice tend à réparer le préjudice moral que subissent certains proches à la suite de la survie handicapée de la victime directe et notamment à la vue de la douleur de la déchéance et de la souffrance de leur proche. Mme [O] [S] demande la somme de 7.000 euros aux termes du dispositif de ses écritures précisant qu’elle a été choquée par l’accident de son conjoint alors que leur enfant était âgé seulement de quelques mois. Elle ajoute qu’il a été difficile de voir son conjoint diminué et touché psychologiquement. La SMABTP propose la somme de 6.000 euros indiquant que la durée du concubinage entre M.[N] [W] et sa compagne n’est pas connue. Il ressort des éléments relatés au cours des expertises que M.[N] [W] et Mme [O] [S] vivent en concubinage depuis 2001 et qu’il ont deux enfants, nés en 2011 et 2014. Compte tenu de la durée relativement longue ayant précédé la consolidation, des quatre hospitalisations nécessitées par son état de santé durant cette période, des séquelles persistantes tant physiques que psychologiques, il y a lieu de retenir un préjudice d’affection pour Mme [O] [S] qui justifie l’allocation de la somme de 6.000 euros. IV – Sur le doublement des intérêts au taux légal et l’anatocisme : Aux termes de l'article L 211-9 du code des assurances, une offre d'indemnité, comprenant tous les éléments indemnisables du préjudice, doit être faite à la victime qui a subi une atteinte à sa personne dans le délai maximal de 8 mois à compter de l'accident. Cette offre peut avoir un caractère provisionnel lorsque l'assureur n'a pas, dans les trois mois de l'accident, été informé de la consolidation de l'état de la victime. L'offre définitive doit alors être faite dans un délai de 5 mois suivant la date à laquelle l'assureur a été informé de cette consolidation. En tout état de cause, le délai le plus favorable à la victime s'applique. Lorsque l'assureur n'est pas informé de la consolidation de l'état de la victime dans les trois mois suivant l'accident, il doit faire une offre d'indemnisation provisionnelle dans un délai de huit mois à compter de l'accident. L'offre définitive doit être faite dans un délai de 5 mois suivant la date à laquelle l'assureur a été informé de la consolidation. A défaut d'offre dans les délais impartis par l'article L 211-9 du code des assurances, le montant de l'indemnité offerte par l'assureur ou allouée par le juge, produit, en vertu de l'article L 211-13 du même code, des intérêts de plein droit au double du taux de l'intérêt légal à compter de l'expiration du délai et jusqu'au jour de l'offre ou du jugement devenu définitif. Il est demandé de fixer le point de départ du doublement des intérêts légaux au 26 septembre 2012 jusqu’à la décision et ce, sur l’indemnité globale allouée. La SMABTP s’y oppose en faisant valoir qu’elle a contesté dès l’origine l’implication du véhicule de son assuré, cette question n’ayant été tranchée que le 27 mai 2019 par la Cour d’appel de [Localité 5]. Elle ajoute avoir ensuite adressé une offre définitive dans les délais suivant la remise du rapport de l’expert. L’accident a eu lieu le 26 janvier 2012. La consolidation de l’état de santé de la victime n’est intervenue qu’au-delà du délai de trois mois visé à l’article L211-9 du code des assurances puisqu'elle a été fixée au 1er décembre 2014. La SMABTP devait produire une offre provisionnelle avant le 26 septembre 2012. Il est par ailleurs constant que la contestation sur la responsabilité du conducteur assuré ou de l’implication de son véhicule dans l’accident ne dispense pas l’assureur de présenter à la victime une offre d’indemnisation. En outre, le versement de provisions ne saurait s’analyser comme une offre provisionnelle. En l’espèce, l’assureur produit des procès-verbaux de transaction signés par M.[N] [W] et la compagnie AXA les 6 mars 2012 (3.000 euros), le 21 juin 2012 (2.000 euros), le 20 novembre 2012 (3.000 euros) et le 15 mars 2013 (10.000 euros). Ces provisions ne sont accompagnées d’aucune offre détaillant les postes de préjudice ni d’aucune lettre explicitant un refus de prise en charge. Il n’est dès lors pas justifié d’une offre provisionnelle dans les 8 mois de l’accident et la sanction du doublement des intérêts au taux légal est encourue à compter du 26 septembre 2012. La SMABTP justifie avoir formulé une offre définitive le 17 mai 2021 adressée à M.[N] [W] par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette offre comporte plusieurs postes chiffrés ou détaillés, mais aucune proposition au titre de l’assistance par tierce personne pérenne en dépit des conclusions de l’expert en ce sens. Cette offre incomplète n’a donc pas eu pour effet d’interrompre le cours des intérêts. Seule l’offre contenue dans les conclusions signifiées par la SMABTP le 10 février 2022 apparaît complète et non manifestement insuffisante. Il convient par conséquent d’assortir la condamnation au paiement au titre de la réparation des préjudices de M.[N] [W] d’intérêts au double du taux de l’intérêt légal, sur le montant de l’offre contenue dans les conclusions du 10 février 2022, avant imputation de la créance des tiers payeurs et déduction des provisions versées, du 26 septembre 2012 au 10 février 2022. Il y a également lieu de dire que les intérêts échus des capitaux produiront intérêts dans les conditions fixées par l'article 1343-2 du code civil à compter de la demande en ce sens dans les conclusions de M.[N] [W] du 9 décembre 2021. Il n’y a en revanche pas lieu d’appliquer le doublement des intérêts aux sommes allouées à Mme [O] [S]. V – Sur les demandes accessoires : S’agissant d’une action en réparation dont le bien-fondé relève de l’appréciation du tribunal, il y a lieu de rejeter la demande de report des intérêts au taux légal à compter de l’assignation en plus de la sanction au titre de l’offre tardive déjà prononcée à laquelle il a été fait droit. Ainsi les intérêts au taux légal ne seront alloués qu’à compter du prononcé du jugement. La SMABTP, qui est condamnée, supportera les dépens incluant les frais d’expertise avec distraction au profit de Maître [E] [H]. En outre, la SMABTP devra supporter les frais irrépétibles engagés dans la présente instance et que l'équité commande de réparer à raison de 3 000 euros au profit de M.[N] [W] et de Mme [O] [S]. Il n’est en revanche pas justifié de faire exception aux règles de tarification des émoluments des huissiers de justice en matière d'exécution forcée.  Conformément aux dispositions de l’article 515 du code de procédure civile dans sa version applicable au litige, l'ancienneté de l'accident justifie que soit ordonnée l'exécution provisoire sollicitée à concurrence des deux tiers des indemnités allouées, et en totalité en ce qui concerne celle relative à l'article 700 du code de procédure civile et les dépens. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire mis à disposition au greffe et rendu en premier ressort, Vu le jugement du tribunal de grande instance de Paris du 2 juin 2017 ; Vu l’arrêt de la cour d’appel de [Localité 5] du 27 mai 2019 ; RAPPELLE que le droit à indemnisation de M.[N] [W] des suites de l’accident de la circulation survenu le 26 janvier 2012 est entier ; CONDAMNE la SMABTP à payer à M.[N] [W], à titre de réparation de son préjudice corporel, en deniers ou quittances, provisions non déduites, les sommes suivantes : - Dépenses de santé actuelles : 0 euros (après déduction de la créance de la CPAM 87.984,26 euros et de la mutuelle et 613,32 euros) - Frais divers: 2.426,90 euros - Assistance par tierce personne temporaire : 27.693 euros - Pertes de gains professionnels actuels : 0 euros (après déduction des indemnités journalières versées par la CPAM de 56.681,40 euros) - Frais divers post-consolidation : 5.574 euros - Dépenses de santé futures : 0 euros (après déduction de la créance de la CPAM à ce titre de 69.056,84 euros) - Assistance par tierce personne permanente : 101.557,41 euros - Frais de véhicule adapté: 17.201,92 euros - Pertes de gains professionnels futurs : 0 euros (après déduction de la rente accident du travail de 166.355,09 sur la somme fixée à 8.701,43 euros) - Incidence professionnelle : 0 euros (après déduction du reliquat de la rente accident du travail de 157.653,66 euros sur la somme fixée à 50.000 euros) - Déficit fonctionnel temporaire: 16.098,75 euros - Souffrances endurées: 35.000 euros - Préjudice esthétique temporaire: 5.000 euros - Déficit fonctionnel permanent: 137.560 euros - Préjudice esthétique permanent: 8.000 euros - Préjudice d’agrément: 8.000 euros - Préjudice sexuel: 6.000 euros DIT qu’il conviendra de déduire de ces sommes celles versées à titre de provision ; DIT que les sommes allouées produiront intérêts au taux légal à compter du jugement ; CONDAMNE la SMABTP à payer à M.[N] [W] les intérêts au double du taux de l'intérêt légal sur le montant de l'offre effectuée le 10 février 2022, avant imputation de la créance des tiers payeurs et avant déduction des provisions versées, à compter du 26 septembre 2012 et jusqu'au 10 février 2022 ; DIT que les intérêts échus des capitaux produiront intérêts dans les conditions fixées par l'article 1343-2 du code civil à compter du 9 décembre 2021 ; DONNE ACTE à la CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE GIRONDE de son désistement ; Constate que la créance de la CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DE GIRONDE s’élève à la somme de 420.786,10 euros ; Condamne la SMABTP à payer à Mme [O] [S], à titre de son préjudice par ricochet les sommes suivantes : - Frais divers : 500 euros ; - Préjudice d’affection : 6.000 euros ; REJETTE la demande formée au titre du doublement des intérêts légaux sur les sommes allouées à Mme [O] [S] ; REJETTE la demande relative à la prise en charge exclusive du débiteur des frais d'exécution forcée ; CONDAMNE la SMABTP aux dépens qui comprendront les frais d'expertise et pouvant être recouvrés directement par Maître [E] [H] pour ceux dont il a fait l’avance sans avoir obtenu provision conformément aux dispositions de l’article 699 du code de procédure civile ; CONDAMNE la SMABTP à payer à M.[E] [W] et à Mme [O] [S] la somme de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, cette somme avec intérêts au taux légal à compter de ce jour ; ORDONNE l'exécution provisoire du présent jugement à concurrence des deux tiers de l'indemnité allouée et en totalité en ce qui concerne les frais irrépétibles et les dépens ; DÉCLARE le présent jugement commun à la CPAM de GIRONDE et à la compagnie SWISSLIFE PREVOYANCE ; DÉBOUTE les parties de leurs demandes plus amples ou contraires. Fait et jugé à [Localité 5] le 19 Décembre 2023. La GreffièreLa Présidente Erell GUILLOUËTGéraldine CHARLES
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Tribunal judiciaire
[ "22/04122" ]
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22/04122
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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8ème chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 22/04122 N° Portalis 352J-W-B7G-CWPIA N° MINUTE : Assignation du : 25 Mars 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE Société SANITAS [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Adrien PELON, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E0639 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires du [Adresse 3] représenté par son syndic, la Société AZUR SYNDIC [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Eric FORESTIER de la SELEURL FORESTIER AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #R0197 COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Monsieur Julien FEVRIER, Juge, statuant en juge unique. assisté de Madame Lucie RAGOT, Greffier, DÉBATS A l’audience du 27 Septembre 2023 tenue en audience publique Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 22/04122 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWPIA JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE L'ensemble immobilier situé [Adresse 3] à [Localité 6] est constitué en copropriété, actuellement administrée par son syndic, la société AZUR SYNDIC. Par acte sous seing privé du 19 avril 2016, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 3] a régularisé avec la société SANITAS un contrat de nettoyage des parties communes et de gestion des containers à effet du 1er août 2016 pour une durée de 5 ans (expirant le 31 juillet 2021). Soutenant que des factures en lien avec ce contrat n'ont pas été réglées, la société SANITAS a assigné en paiement le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 3] par acte d'huissier de justice du 25 mars 2022. En cours de procédure, le syndicat des copropriétaires défendeur a réglé une somme de 15.840,48 € par virements des 20 et 23 mai 2022 (10.000 € + 5.840,48 €). * Dans ses dernières écritures notifiées par le réseau privé des avocats le 10 octobre 2022, la société SANITAS demande au Tribunal, au visa des articles 1134 devenu 1103, 1147 devenu 1231-1 et 1154 devenu 1343-2 du code civil, de : - condamner le syndicat des copropriétaires défendeur à lui payer la somme de 1.447,77 € ; - juger que le montant de chaque facture portera intérêt, au taux de trois fois l'intérêt légal, à compter de la date d'échéance mentionnée sur chaque facture ; - condamner le syndicat des copropriétaires à lui payer la somme de 1.051,99 € au titre des pénalités contractuelles sur les factures acquittées par les virements des 20 et 23 mai 2022, ainsi que les pénalités contractuelles dues sur le solde impayé de 1.447,77 € à compter du 24 mai 2022 jusqu'au jour du paiement effectif ; - à titre subsidiaire, juger que les condamnations porteront intérêt au taux légal à compter du 26 octobre 2020 sur la somme de 12.764,15 € et à compter de l'assignation pour le surplus, jusqu'au 20 et 23 mai 2022 ; - ordonner la capitalisation des intérêts ; - condamner le syndicat des copropriétaires à lui payer une somme de 1.440 € au titre des indemnités forfaitaires pour frais de recouvrement ; En tout état de cause - condamner le syndicat des copropriétaires à lui payer une somme de 3.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - condamner le syndicat des copropriétaires aux entiers dépens ; - rappeler que l'exécution provisoire du jugement à intervenir est de droit. * Dans ses dernières écritures notifiées par le réseau privé des avocats le 7 octobre 2022, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 3] demande au Tribunal, au visa des articles 1103 et 1153 du code civil, de : - le déclarer recevable et bien fondé en ses demandes ; - dire et juger qu'il s'est acquitté du paiement de l'ensemble des factures que lui a adressées la société SANITAS et que la demande principale en paiement est devenue sans objet ; - débouter la société SANITAS de l'ensemble de ses demandes ; - débouter la société SANITAS de sa demande de condamnation au titre des pénalités de retard et d'indemnité forfaitaire ; - condamner la société SANITAS à lui payer une somme de 2.000 € en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ; - condamner la société SANITAS aux entiers dépens de l'instance. * Il est renvoyé aux conclusions récapitulatives des parties pour l'exposé des moyens de droit et de fait à l'appui de leurs prétentions conformément à l'article 455 du code de procédure civile. La clôture de la procédure a été ordonnée le 10 octobre 2022. L'affaire a été plaidée le 27 septembre 2023. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes principales de la société SANITAS A l'appui de ses demandes principales, la société SANITAS fait valoir que : - un contrat a été régularisé et elle a exécuté ses obligations, mais des factures sont impayées ; - une mise en demeure a été adressée le 26 octobre 2020 ; - au jour de l'introduction de l'instance, la dette s'élevait à 17.288,25 €, somme arrêtée au 31 juillet 2021; - un règlement de 15.840,48 € est intervenu en cours de procédure ; - la dette s'établit désormais à 1.447,77 € au titre des factures C18-1847 0417, 0514 et 0619 ; - le virement du 21 août 2018 a été imputé sur des factures plus anciennes en l'absence de mention des factures réglées par ce virement ; - la preuve du règlement des trois factures litigieuses n'est pas apportée ; - elle est en droit de réclamer les pénalités contractuelles et les indemnités forfaitaires. En défense, le syndicat des copropriétaires fait valoir que : - il a réglé par chèques les factures, à l'exception des factures C18-1847 0417, 0514 et 0619 qu'il a réglé par virement bancaire pour un montant de 1.447,77 € ; - elle a été contrainte d'attendre des lettres de désistement pour régler les factures impayées ; - la société SANITAS n'a pas reçu les chèques émis par lui ; - il n'y a pas de dette prouvée car les factures litigieuses ont été réglées ; - il n'est pas responsable de l'absence de réception des chèques et du délai de désistement. Vu l'article 1353 du code civil qui prévoit que celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation. En l'espèce, la société SANITAS verse aux débats le contrat qui unissait les parties entre le 1er août 2016 et le 31 juillet 2021. L'existence de ce contrat n'est pas contestée. La demanderesse produit également un décompte des impayés au 31 juillet 2021, ainsi que les factures dont le paiement est réclamé. De son côté, le syndicat des copropriétaires justifie avoir effectué un virement de 1.447,77 € le 21 août 2018. Il indique avoir réglé les factures C18-1847 0417, 0514 et 0619 avec ce virement. La société SANITAS ne conteste pas avoir reçu ce virement mais indique avoir imputé la somme reçue sur des factures plus anciennes C18-1847 0314, 0110, 0210. L'article 1342-10 du code civil prévoit que le débiteur de plusieurs dettes peut indiquer, lorsqu'il paie, celle qu'il entend acquitter. A défaut d'indication par le débiteur, l'imputation a lieu comme suit : d'abord sur les dettes échues ; parmi celles-ci, sur les dettes que le débiteur avait le plus d'intérêt d'acquitter. A égalité d'intérêt, l'imputation se fait sur la plus ancienne ; toutes choses égales, elle se fait proportionnellement. En l'espèce, le virement précité n'indique pas les factures qu'il entend acquitter. Le syndicat des copropriétaires ne justifie pas du paiement des factures C18-1847, 0314, 0110, 0210 versées aux débats. La société SANITAS, qui justifie d'une dette plus ancienne au titre des factures C18-1847, 0314, 0110, 0210, pouvait donc imputer le virement sur ces dettes plus anciennes que celles résultant des factures C18-1847 0417, 0514 et 0619. Il sera donc retenu que ces dernières factures n'ont pas été réglées. En revanche, le décompte des impayés au 31 juillet 2021 comporte la facture C18-1847 0314, déjà réglée par le virement précité. Il convient donc de supprimer cette facture de la liste des impayés. Sur le décompte des impayés à hauteur de 17.288,25 €, il convient de déduire les sommes de 482,59 € (facture C18-1847 0314 réglée par virement de 2018) et 15.840,48 € réglée en cours de procédure (virement de 2022). La créance non réglée de la société SANITAS se monte donc à 965,18 €. Le syndicat des copropriétaires défendeur sera condamné à lui régler cette dette. L'article 10 du contrat régularisé entre les parties prévoit effectivement des pénalités de retard (trois fois le taux de l'intérêt légal minimum) et une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement (40 € par paiement en retard). Le décompte des intérêts proposé à hauteur de 1.051,99 € se révèle inexact puisque les calculs intègrent à tort une somme de 482,59 € déjà réglée. La demande principale au titre des pénalités de retard de 1.051,99 € sera donc rejetée. En revanche, la somme de 965,18 € produira des intérêts au taux légal à compter de l'assignation. La mise en demeure du 26 octobre 2020 n'est pas versée aux débats et le Tribunal ne peut donc contrôler la dette invoquée à l'époque dans ce courrier. La capitalisation des intérêts, qui est de droit, sera ordonnée. S'agissant de l'indemnité forfaitaire, elle peut être réclamée pour 35 factures (déduction de la C18-1847 0314) et fixée à 1.400 € (35 x 40 €). L'envoi des chèques de règlement n'est en effet pas démontré. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En l'espèce, le syndicat des copropriétaires défendeur, partie perdante, supportera les dépens. En application de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. Le syndicat des copropriétaires défendeur sera condamné à verser à la société SANITAS une somme de 1.500 € à ce titre. En application des articles 514 et 515 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Le juge peut écarter l'exécution provisoire de droit, en tout ou partie, s'il estime qu'elle est incompatible avec la nature de l'affaire. Il statue d'office ou à la demande d'une partie. En l'espèce, il n'y a pas lieu de suspendre l'exécution provisoire du jugement. PAR CES MOTIFS Le Tribunal, statuant après débats en audience publique, en premier ressort et par jugement contradictoire, par mise à disposition au greffe : CONDAMNE le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 3] à payer à la société SANITAS les sommes suivantes : - 965,18 € au titre des impayés au 31 juillet 2021, avec intérêts au taux légal à compter de l'assignation ; - 1.400 € au titre de l'indemnité forfaitaire ; - 1.500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; ORDONNE la capitalisation des intérêts ; REJETTE les demandes au titre des pénalités contractuelles ; CONDAMNE le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 3] aux dépens ; REJETTE les autres demandes des parties ; DIT n'y avoir lieu à suspendre l'exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. Le GreffierLe Président
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Tribunal judiciaire
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Juge des libertés et de la détention N° RG 23/04039 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3SA2 ORDONNANCE SUR DEMANDE DE TROISIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Article L.742-6 et L.742-7 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Monsieur Franck KESSLER, vice-président au tribunal judiciaire de Paris chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention, assisté de Madame Maureen BIKOUE, greffier ; En présence de Madame [H] [M] interprète en langue russe, serment prêté Vu les dispositions des articles L614-1, L. 742-4 et suivants et R743-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L.744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’arrêté ministériel d’expulsion en date du 20 novembre 2020 notifié à l’intéressé le03 décembre 2020; Vu les dispositions de l’article L.742-6 et L.742-7 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu la décision écrite motivée en date du 19 octobre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire Rennes à compter du 19 octobre 2023 à 15h45 ; Vu l’ordonnance du Juge des libertés et de la détention de Rennes du 21 octobre 2023 ordonnant la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé jusqu’au 18 novembre 2023 Vu l’ordonnance du Juge des libertés et de la détention de Paris en date du 19 novembre 2023 ordonnant la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé jusqu’au 18 décembre 2023 Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 18 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 18 décembre 2023 à 10h36 Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [J] [P] né le 24 Août 1992 à GOURDERMES de nationalité Russe 05 rue Le Notre 37300 JOUE LES TOURS Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de maître Philibert LEPY son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu le conseil de l’intéressé sur le fond ; Mentionnons que la préfecture n’est pas représentée à l’audience ; L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité. Attendu qu’aux termes de l’article L.742-6 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, si l’étranger a été condamné à une peine d’interdiction du territoire pour des actes de terrorisme, ou s'il fait l'objet d'une décision d'expulsion édictée pour un comportement lié à des activités à caractère terroriste pénalement constatées, le Juge des Libertés et de la détention près le Tribunal judiciaire de Paris peut, dès lors qu’il existe une perspective raisonnable d’exécution de la mesure d’éloignement et qu’aucune décision d’assignation à résidence ne permettrait un contrôle suffisant de cet étranger, ordonner la prolongation de la rétention pour une durée de trente jours qui peut être renouvelée ; Sur le fond : Attendu que l’intéressé a été condamné le 16 novembre 2018 par la 16ème chambre du tribunal correctionnel de Paris à une peine de 6 ans d’emprisonnement assortie d’une période de sûreté des deux tiers ; Qu’il a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion du 20 novembre 2020 émanant du préfet de la Vienne ; Que la préfecture d’Indre et Loire atteste avoir accompli les démarches nécessaires, tant auprès des autorités consulaires de Russie en France qu’auprès du gouvernement russe par le truchement de l’ambassade de France en Russie pour obtenir les documents nécessaires à l’éloignement de l’intéressé ; Qu’une décision d’assignation à résidence ne permettrait pas un contrôle suffisant de l’intéressé ; Qu’il y a lieu d’ordonner la prolongation de sa rétention administrative pour une durée de trente jours. PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [J] [P] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée de 30 jours, à compter du 18 décembre 2023 soit jusqu’au 17 janvier 2024 Fait à Paris, le 19 Décembre 2023, à 10h25 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : 01.44.32.78.05. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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23/04421
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [K] [U] Copie exécutoire délivrée le : à :Maître Sébastien MENDES GIL Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 23/04421 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ5JF N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE La société SOGEFINANCEMENT dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Maître Sébastien MENDES GIL de la SELAS CLOIX & MENDES-GIL, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #P0173 DÉFENDEUR Monsieur [K] [U] demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Juge des contentieux de la protection assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, juge des contentieux de la protection, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP fond - N° RG 23/04421 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ5JF EXPOSÉ DU LITIGE Suivant offre de contrat acceptée le 12 février 2020, la société SOGEFINANCEMENT a consenti à Monsieur [K] [U] un crédit à la consommation d’un montant de 10000 euros, remboursable en 60 mensualités de 195,37 euros, assurance comprise, moyennant un taux d’intérêt annuel nominal de 2,860 % et un taux annuel effectif global de 2,900 %. Des mensualités étant restées impayées à leur échéance, la société SOGEFINANCEMENT a, par acte de commissaire de justice du 10 mai 2023, fait assigner Monsieur [K] [U] devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Paris, afin de voir, sous le bénéfice de l’exécution provisoire, constater que la déchéance du terme est acquise, à défaut de voir prononcer la résiliation judiciaire du contrat et d’obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes : - 8793,02 euros au titre de l’intégralité des sommes restant dues en exécution du contrat du 12 février 2020, dont 641,65 euros au titre de la clause pénale, outre intérêts au taux contractuel de 2,860 % à compter de la mise en demeure du 11 février 2022, avec capitalisation, - 500 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, en plus des entiers dépens. À l’audience du 29 septembre 2023, la société SOGEFINANCEMENT représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son exploit introductif d’instance. La forclusion, la nullité, la déchéance du droit aux intérêts contractuels et légaux ont été mis dans le débat d'office. Bien que régulièrement assigné par acte de commissaire de justice délivré selon les formes prévues par l'article 659 du code de procédure civile, Monsieur [K] [U] n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où le présent jugement a été rendu par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait alors droit à la demande que s’il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Selon l’article R.632-1 du code de la consommation, le juge peut relever d’office tous les moyens tirés de l’application des dispositions de ce code. Il convient donc, en l'espèce, d'appliquer d’office au contrat litigieux les dispositions du code de la consommation, dans leur numérotation et rédaction en vigueur au 12 février 2020, sur lesquelles les parties ont été en mesure de présenter leurs observations, conformément aux dispositions de l'article 16 du code de procédure civile. Sur la demande en paiement L'article L.312-39 du code de la consommation prévoit qu'en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent les intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. En outre, le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé par décret. L'article D.312-16 du même code précise que lorsque le prêteur exige le remboursement immédiat du capital restant dû en application de l'article L.312-39, il peut demander une indemnité égale à 8% du capital restant dû à la date de la défaillance. Ce texte n'a toutefois vocation à être appliqué au titre du calcul des sommes dues qu'après vérification de l'absence de forclusion de la créance, de ce que le terme du contrat est bien échu et de l'absence de déchéance du droit aux intérêts conventionnels. Sur la forclusion La forclusion de l’action en paiement est une fin de non-recevoir qui doit être relevée d’office par le Juge en vertu de l’article 125 du Code de Procédure Civile. En outre, les actions en paiement à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur dans le cadre d’un crédit à la consommation, doivent être engagées devant le Juge des Contentieux de la Protection du Tribunal Judiciaire dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion. Au regard de la date du contrat, il apparaît que la présente action a été engagée avant l’expiration d’un délai de deux années à compter du premier incident de paiement non régularisé soit celui concernant l’échéance du 20 mai 2021, la société SOGEFINANCEMENT qui a assigné le 10 mai 2023, sera dite recevable en ses demandes. Sur la déchéance du terme En matière de prêt, la déchéance du terme entraîne l’exigibilité immédiate des sommes dues en principal, intérêts et accessoires. Sauf dispense conventionnelle expresse et non équivoque, une telle déchéance est subordonnée à la délivrance d’une mise en demeure préalable, précisant au débiteur le délai dont il dispose pour y faire obstacle. En l'espèce, est restée sans effet la mise en demeure de payer la somme de 368,71 euros du 17 janvier 2022 précisant qu'en l’absence de reprise du paiement des échéances de la créance dans le délai mentionné (en l'espèce, 15 jours) la déchéance du terme produirait effet. De sorte qu'en l'absence de régularisation dans le délai, ainsi qu'il en ressort de l'historique de compte, la société SOGEFINANCEMENT a pu régulièrement prononcer la déchéance du terme. Sur le droit du prêteur aux intérêts La société SOGEFINANCEMENT demande à bénéficier des intérêts au taux contractuel. Il lui appartient donc de démontrer, conformément aux dispositions de l'article 1353 du code civil, que la formation du contrat du 12 février 2020 et son exécution sont conformes aux dispositions d'ordre public du code de la consommation. L’article L.341-2 du code de la consommation prévoit que le prêteur qui n’a pas respecté les obligations fixées aux articles L.312-14 et L.312-16 du code de la consommation est déchu du droit aux intérêts, en totalité ou dans la proportion fixée par le juge. L’article L.312-16, auquel ce texte fait référence, impose au prêteur de consulter, avant de conclure le contrat de crédit, le fichier national recensant les informations sur les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits accordés aux personnes physiques pour des besoins non professionnels, géré par la Banque de France, et prévu à l'article L.751-1 du même code. En l'espèce, la société SOGEFINANCEMENT produit un justificatif de consultation du FICP ne mentionnant aucune réponse de la Banque de France. Par ailleurs, l’article L.312-16 du code de la consommation, dispose qu’avant de conclure le contrat de crédit, le prêteur vérifie la solvabilité de l’emprunteur à partir d’un nombre suffisant d’informations, y compris des informations fournies par ce dernier à la demande du prêteur. En l’espèce n’est produit que le contrat de travail de Monsieur [K] [U] signé le 6 février 2020 soit quelques jours avant la signature du contrat de crédit. Ce seul élément n’est pas suffisant à remplir l’obligation du prêteur de vérifier la solvabilité de l’emprunteur. La société SOGEFINANCEMENT sera, en conséquence, intégralement déchue de son droit aux intérêts. Sur le montant de la créance Conformément à l'article L 341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, le débiteur n'est tenu qu'au remboursement du seul capital. Cette déchéance s’étend donc aux intérêts et à tous leurs accessoires. Les sommes dues se limiteront par conséquent à la somme de 7265,93 euros, correspondant à la différence entre le montant effectivement débloqué au profit de Monsieur [K] [U] (10000 euros) et celui, justifié et non contesté, des règlements effectués par ce dernier (2734,07 euros). Le prêteur, bien que déchu de son droit aux intérêts, demeure fondé à solliciter le paiement des intérêts au taux légal, en vertu de l’article 1153 devenu 1231-6 du code civil, sur le capital restant dû, majoré de plein-droit deux mois après le caractère exécutoire de la décision de justice en application de l'article L.313-3 du code monétaire et financier. Ces dispositions légales doivent cependant être écartées s’il en résulte pour le prêteur la perception de montants équivalents ou proches de ceux qu’il aurait perçus si la déchéance du droit aux intérêts n’avait pas été prononcée, sauf à faire perdre à cette sanction ses caractères de dissuasion et d’efficacité (CJUE 27 mars 2014, affaire C-565/12, Le Crédit Lyonnais SA / Fesih Kalhan). En l’espèce, le crédit personnel a été accordé à un taux d’intérêt annuel fixe de 2,86 %. Dès lors, les montants susceptibles d’être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal (4,22% au 2nd semestre 2023) majoré de cinq points ne seraient pas significativement inférieurs à ce taux conventionnel. Il convient, en conséquence, d'écarter toute application des articles 1231-6 et 1231-7 du code civil et L 313-3 du code monétaire et financier et de dire que les sommes dues au prêteur ne produiront aucun intérêt, même au taux légal. La demande de capitalisation des intérêts est donc sans objet. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, Monsieur [K] [U], partie perdante, sera condamné aux dépens. En revanche, l’équité et la situation économique respective des parties commandent d’écarter toute condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Enfin, selon l'article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. PAR CES MOTIFS, La juge des contentieux de la protection, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, PRONONCE la déchéance totale du droit aux intérêts de la société SOGEFINANCEMENT au titre du crédit souscrit le 12 février 2020 par Monsieur [K] [U], CONDAMNE Monsieur [K] [U] à payer à la société SOGEFINANCEMENT la somme de 7265,93 euros (sept mille deux cent soixante-cinq euros et quatre-vingt-treize centimes), à titre de restitution des sommes versées en application du contrat précité, DIT que cette somme ne produira pas d'intérêt, même au taux légal, DÉBOUTE la société SOGEFINANCEMENT du surplus de ses demandes, DIT n'y avoir lieu à condamnation au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE Monsieur [K] [U] aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi signé par la juge des contentieux de la protection et la greffière susnommées et mis à disposition des parties le 19 décembre 2023. La GreffièreLa juge des contentieux de la protection
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01475 - N° Portalis DB22-W-B7H-RUYJ AFFAIRE : Société EUROPEAN HOMES 282 C/ [O] [C], [N] [C], [Y] [B], [S] [D], [Z] [E], [H] [A], [W] [J], [I] [J], [R] [K], S.D.C. SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 14], [Y] [B], [S] [D], [Z] [E], [H] [A], [W] [J], [I] [J] DEMANDERESSE La société EUROPEAN HOMES 282, Société Civile Immobilière de construction vente, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés de PARIS sous le numéro SIREN 913 114 518, dont le siège social est situé [Adresse 6] [Localité 12], agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège, représentée par Me Maja ROCCO, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : R 60, Me Anne-laure WIART, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 437 DEFENDEURS Monsieur [O] [C] Es qualité de propriétaire de la parcelle cadastrée AM [Cadastre 1]., demeurant [Adresse 8] - [Localité 13] représenté par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [N] [C] Es qualité de propriétaire de la parcelle cadastrée Section AM [Cadastre 1]., demeurant [Adresse 8] - [Localité 13] représentée par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [Y] [B], demeurant [Adresse 7] - [Localité 13] représentée par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Monsieur [S] [D], demeurant [Adresse 15] - [Localité 13] représenté par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [Z] [E], demeurant [Adresse 15] - [Localité 13] représentée par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [H] [A], demeurant [Adresse 11] - [Localité 13] représentée par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Monsieur [W] [J], demeurant [Adresse 9] - [Localité 13] représenté par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [I] [J], demeurant [Adresse 9] - [Localité 13] représentée par Me Geneviève NEUER-JOCQUEL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 369 Madame [R] [K] , es qualité de propriétaire de la parcelle cadastrée Section AM [Cadastre 2] née le 04 Juin 1930 à [Localité 16] (78), demeurant [Adresse 5] - [Localité 13] non comparante S.D.C. SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 14], représenté par son syndic en exercice la société PERSPECTIVE [Adresse 14], société civile immobilière de construction vente, inscrite au RCS de BAYONNE sous le numéro 822 624 102, dont le siège social est situé [Adresse 4] [Localité 10], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, ès qualité de propriétaire de la parcelle cadastrée section AM [Cadastre 3], non comparante Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Par acte de Commissaire de Justice en date du 26 octobre 2023, la société EUROPEANS HOMES 282 a assigné M. [O] [C], Mme [N] [C], Mme [Y] [B], M. [S] [D], Mme [Z] [E], Mme [H] [A], M. [W] [J], Mme [I] [J], Mme [R] [K] et le Syndicat des copropriétaires de l'immeuble du [Adresse 14] [Localité 13], représenté par son syndic la société PERSPECTIVE [Adresse 14], en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir ordonner une expertise à titre préventif. Aux termes de ses conclusions, la demanderesse maintient ses demandes et conclut au débouté de la demande des défendeurs fondée sur l'article 700 du code de procédure civile. M. [O] [C], Mme [N] [C], Mme [Y] [B], M. [S] [D], Mme [Z] [E], Mme [H] [A], M. [W] [J], Mme [I] [J] et Mme [R] [K] ont formulé protestations et réserves, et sollicité un complément de mission d'expertise et la condamnation de la demanderesse à leur verser la somme de 800 euros à chacun au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Le Syndicat des copropriétaires de l'immeuble du [Adresse 14] [Localité 13] n'est pas représenté. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS L'article 143 du code de procédure civile dispose que "Les faits dont dépend la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d'office, être l'objet de toute mesure d'instruction légalement admissible." L'article 232 du code de procédure civile ajoute que "Le juge peut commettre toute personne de son choix pour l'éclairer par des constatations, par une consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert la lumière d'un technicien." Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. ». Sur la base de ce texte, une expertise peut donc être prescrite dès lors qu'il est justifié de l'intérêt de son organisation, peu important que les prétentions de la partie demanderesse soient contestées sur le fond. La notion de motif légitime suppose seulement l'existence d'un procès en germe pouvant être conduit sur la base d'un fondement juridique suffisamment déterminé et dont la solution peut dépendre de la mesure sollicitée. Il est en l'espèce constant que la demande d'expertise sollicitée s'inscrit dans le cadre d'un référé dit "préventif" dont l'objet, avant le démarrage des travaux de construction, est de vérifier l'incidence possible du projet sur l'état des bâtiments voisins et de prendre toutes mesures préventives pour éviter l'aggravation des faiblesses éventuellement constatées ou l'apparition de désordres du fait des travaux entrepris. En l'espèce, la mesure demandée est légalement admissible ; le litige potentiel à un objet et un fondement suffisamment caractérisés ; la prétention de la demanderesse n'est pas manifestement vouée à l'échec ; la demanderesse, dont les allégations ne sont pas imaginaires et présentent un certain intérêt, justifie par la production du permis de construire, de la matrice cadastrale et du contrat de maîtrise d'oeuvre, du caractère légitime de sa demande. Il y a lieu d'y faire droit selon la mission habituelle, dans les conditions détaillées dans le dispositif. Au stade de l'expertise, aucune des parties n'est considérée comme succombante, il n'y a donc pas lieu de faire application de l'article 700 du code de procédure civile. Les dépens seront à la charge de la demanderesse. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Versailles, statuant en référé, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort : Ordonnons une expertise, Commettons pour y procéder M. [L] [V], expert inscrit sur la liste de la Cour d'appel de Paris, avec mission de : * convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise, * se faire remettre toutes les pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, * se rendre sur les lieux et en faire la description * indiquer si les travaux ont déjà commencé et dans l'affirmative en préciser l'état d'avancement, * dresser tous états descriptifs et qualitatifs des immeubles voisins, dire si, à son avis, ceux-ci présentent ou non des dégradations et des désordres inhérents à leur structure, leur mode de construction, de fondation ou leur vétusté ou encore consécutifs à la nature du sous-sol sur lequel ils reposent et éventuellement consécutifs aux travaux ayant déjà pu être entrepris pour le compte du demandeur * donner son avis sur toute difficulté consécutive à l'existence de servitude, d'emprise, de mitoyenneté, * en cas de danger et d'urgence constatés, dire s'il convient de mettre en place des mesures de sauvegarde, et autoriser le maître d'ouvrage à faire exécuter à ses frais avancés les travaux estimés indispensables par l'expert, * rapporter toutes autres constatations utiles de nature à prévenir toute difficulté, * mettre, en temps utile, au terme des opérations d'expertise, par le dépôt d'un pré-rapport, les parties en mesure de faire valoir, dans le délai qu'il leur fixera, leurs observations qui seront annexées au rapport, Disons que l'expert pourra s'adjoindre, si besoin, le recours à un sapiteur, Fixons à 8000 euros le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui sera versé par la demanderesse, au plus tard le 4 mars 2024, entre les mains du régisseur d'avance et de recettes de cette juridiction, Impartissons à l'expert, pour le dépôt du rapport d'expertise, un délai de 24 mois à compter de l'avertissement qui lui sera donné par le greffe du versement de la provision, Disons qu'en cas d'empêchement ou de refus de l'expert, il sera procédé à son remplacement par le juge chargé du contrôle des expertises, par ailleurs chargé du contrôle des opérations d'expertise, Disons n'y avoir lieu à l'application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, Disons que les dépens seront à la charge de la demanderesse. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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N° RG 21/00343 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VCQU PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE 64B N° RG 21/00343 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VCQU Minute n° 2023/00 AFFAIRE : Commune CAMBLANES ET MEYNAC C/ S.A.S.U. HECODIS Exécutoires délivrées le à Avocats : la SCP CORNILLE-FOUCHET-MANETTI SOCIETE D’AVOCATS INTER BARREAUX la SELARL TEN FRANCE BORDEAUX TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 19 DECEMBRE 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Madame Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge Madame Ophélie CARDIN, Greffier DEBATS : A l’audience publique du 14 Novembre 2023 sur rapport de Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, conformément aux dispositions de l’article 785 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT: Contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSE : Commune CAMBLANES ET MEYNAC Hôtel de Ville 1 place du Général de Gaulle 33360 CAMBLANES ET MEYNAC représentée par Maître Julien FOUCHET de la SCP CORNILLE-FOUCHET-MANETTI SOCIETE D’AVOCATS INTER BARREAUX, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant DEFENDERESSE : S.A.S.U. HECODIS 4 route de Morillon 33360 CAMBLANES ET MEYNAC représentée par Maître Claude MOULINES de la SELARL TEN FRANCE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats postulant, et par Maître Alexandre BRUGIERE de la SCP D’AVOCATS TEN FRANCE, avocats au barreau de POITIERS, avocats plaidant N° RG 21/00343 - N° Portalis DBX6-W-B7F-VCQU EXPOSE DU LITIGE La SAS HECODIS, qui exploite un espace commercial sous l’enseigne SUPER U comprenant un parking a, par requête du 15 juillet 2020, saisi le tribunal administratif d’un recours tendant à obtenir l’annulation du permis de construire obtenu par la commune de CAMBLANES ET MEYNAC le 13 mars 2020 pour la réalisation d’un espace culturel sur les parcelles cadastrées section AL n°892, 895 et 911 sises Chemin du Pessy. Se plaignant du caractère abusif de ce recours à l’encontre de son permis de construire, la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC a saisi le tribunal judiciaire de Bordeaux par exploit du 21 décembre 2020 d’une action indemnitaire sur le fondement de l’article 1240 du code civil. Postérieurement à la saisine du tribunal judiciaire, la SAS HECODIS a contesté dans un mémoire enregistré le 29 novembre 2021 la légalité du permis de construire modificatif obtenu par la commune par arrêté du 14 septembre 2021. Par jugement du 14 septembre 2022, le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la requête de la société HECODIS en annulation des arrêtés du 13 mars 2020 et du 14 septembre 2021. Dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 29 mars 2023, auxquelles il convient de se reporter pour l’exposé complet des moyens développés, la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC demande au tribunal, sut le fondement de l’article 1240 du code civil de: - Juger la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC recevable et bien fondée en son action, A titre principal : - Débouter la société HECODIS de l’ensemble de ses demandes reconventionnelles, - Condamner la société HECODIS à verser à la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC la somme de 1 351 691,13 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice actuel, direct et certain causé par son recours abusif, sauf à parfaire en cours de procédure, - Juger que toute somme que la société HECODIS sera jugée devoir verser à titre de réparation à la demanderesse sera augmentée des intérêts au taux légal à compter de la date de signification de la présente assignation, - Condamner la société HECODIS à verser à la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC la somme de 10 000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile ainsi qu’aux entiers dépens, A titre subsidiaire : - Surseoir à statuer dans l’attente de la décision à intervenir devant le Tribunal Administratif de BORDEAUX statuant sur le recours formé à l’encontre du permis de construire. Dans ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 4 juillet 2023, auxquelles il convient de se reporter pour l’exposé complet des moyens développés, la SAS HECODIS demande au tribunal, au visa de l’article 1240 du code civil de: - Constater l'absence d’abus de droits commis par la société HECODIS dans la procédure engagée à l'encontre de l'arrêté de permis de construire délivré par la commune de CAMBLANES ET MEYNAC à elle-même et actuellement pendante devant le Tribunal Administratif de Bordeaux ; - En conséquence, débouter la commune de CAMBLANE ET MEYNAC de l'ensemble de ses demandes fins et conclusions les jugeant mal fondées ; - A titre reconventionnel, dire recevable et bien fondée la société HECODIS en sa demande de constatation d'abus droit de la présente procédure, - En conséquence, condamner la commune de CAMBLANES ET MEYNAC à payer à la société HECODIS la somme de 1 € symbolique à titre de dommages et intérêts, - Condamner la commune de CAMBLANES ET MEYNAC à publier l’intégralité de la décision à intervenir dans le journal local, outre sur son site internet et ce pendant une période continue de 2 mois, - En conséquence, la commune de CAMBLANES ET MEYNAC sera condamnée à lui payer la somme de 10 000 € par application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens, - Condamner les mêmes en tous dépens. L’ordonnance de clôture est intervenue le 26 octobre 2023. MOTIVATION Sur le caractère abusif de la contestation du permis de construire Moyens des parties La commune de CAMBLANES ET MEYNAC fait grief à la société HECODIS d’avoir abusivement usé d’un recours à l’encontre de son permis de construire afin de faire échec à son projet sans aucun souci réel de contrôle des règles d’urbanisme, alors qu’elle était dépourvue d’intérêt à agir en ce que : - la condition relative à la proximité immédiate du projet ne semble pas remplie alors que les constructions sont situées à 85 m de distance, - l’élément mis en avant pour justifier de l’intérêt à agir, à savoir la préservation du stationnement sur sa parcelle comme élément déterminant de son fonctionnement commercial est critiquable compte tenu de la destination différente des constructions en cause (espace culturel d’intérêt collectif/ activité commerciale de supermarché) et du caractère hypothétique du préjudice invoqué fondé sur le comportement des automobilistes de vouloir stationner au plus proche alors qu’elle développe les autres possibilités d’accès à l’espace culturel ( autres stationnements communaux gratuits, bus, vélo, navettes depuis le parking du stade de foot lors des grandes manifestations occasionnelles), - la société HECODIS n’a pas justifié de son titre de propriété, l’argumentation relative à l’usage du parking ne pouvant être prise en compte. La commune de CAMBLANES ET MEYNAC soutient que le recours est manifestement irrecevable au regard des critères retenus par le juge administratif, ce dont la société HECODIS ne pouvait ignorer, démontrant son intention de nuire et sa volonté de ralentir voire de signer l’arrêt de mort du projet de salle culturelle, pour la seule défense de ses intérêts commerciaux malgré la nécessité absolue du projet pour les administrés de la commune. La commune de CAMBLANES ET MEYNAC fait par ailleurs grief à la société HECODIS d’avoir persisté dans la contestation systématique des autorisations d’urbanisme qu’elle a obtenues malgré une irrecevabilité manifeste résultant du caractère tardif du recours dirigé contre le permis modificatif et du caractère infondé de la contestation de la légalité du PLU élevé à cette occasion par voie d’exception. Elle conclut que la société HECODIS n’établit pas un intérêt légitime à agir qui s’apprécie selon la notion d’intérêt à agir au sens de l’article L 600-1-2 du code de l’urbanisme qui n’est pas démontré. Elle précise, s’agissant de la décision du tribunal administratif de Bordeaux du 14 septembre 2022, que la juridiction a rejeté les conclusions aux fins d’annulation présentées par la société HECODIS “sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les fins de non-recevoir opposées en défense”, rédaction qui permet de rejeter au fond sans statuer sur la recevabilité afin d’éviter la réitération d’un contentieux voué à l’échec. Elle affirme que le tribunal a souhaité souligner le caractère manifestement infondé de la requête en rédigeant de la sorte sans écarter les fins de non-recevoir tirées du défaut d’intérêt pour agir et de la tardiveté du recours. La SAS HECODIS conclut au rejet des prétentions en contestant le caractère abusif de son recours à l’encontre du permis de construire de la commune introduit au motif que ce projet, de nature à impacter l’utilisation de son parking privé par les usagers du centre culturel, était de nature à contrevenir aux règles d’urbanisme local. Elle dénonce une confusion entre l’irrecevabilité ou le mal fondé d’une requête avec son caractère abusif et plaide que la présente procédure n’ a pour but d’exercer une pression pour qu’elle se désiste de son recours devant le juge administratif, seul compétent pour statuer sur la recevabilité de sa requête et plus particulièrement sur son intérêt à agir au sens de l’article L600-1-2 du code de l’urbanisme. Elle conclut qu’il ne saurait y avoir de preuve de l’existence même d’un fait dommageable en l’absence d’irrecevabilité de sa requête pour défaut d’intérêt lui donnant qualité à agir. Et elle ajoute que, même une irrecevabilité pour défaut d’intérêt, ne saurait suffire à caractériser un abus de l’exercice du droit d’ester en justice, alors qu’elle n’a nullement maintenu son recours abusivement. De même, elle fait valoir que le caractère fondé ou non des moyens développés devant le juge administratif ne peut caractériser en tant que tel un abus de droit. Au contraire, elle fait plaider le caractère légitime de son action en invoquant le non respect de l’article UA 12 du règlement du PLU et en faisant valoir que le nombre de place de stationnement nécessaires à la réalisation du projet ne peut être inférieur à 270, et même de 418 places en retenant la capacité d’accueil de l’établissement, alors que le projet n’en compte que 65, les autres ne pouvant être localisées à l’extérieur de l’assiette du projet. Elle fait notamment valoir qu’une modification simplifiée du PLU a été engagée, pour permettre une utilisation des places hors du terrain d’assiette s’agissant des bâtiments d’intérêt général, postérieurement à la saisine du tribunal administratif de Bordeaux, dans le seul et unique but de permettre la régularisation de son projet. Elle fait plaider qu’il s’agit là de l’aveu de la commune de ce que sa position est légitime et à tout le moins fondée, si bien qu’il ne saurait y avoir aucun abus de droit. Elle ajoute qu’elle n’a échoué dans sa contestation qu’à la faveur de cette modification du PLU et de la délivrance d’un permis rectificatif pour corriger l’irrégularité initiale. Elle objecte également que le tribunal administratif de Bordeaux n’a pas, décidé de rejeter son recours par simple ordonnance pour irrecevabilité manifeste ainsi qu’il en a la possibilité en application des dispositions de l’article R 222-1 du code de la justice administrative et qu’il n’a pas relevé celle-ci dans sa décision. Ainsi, faisant valoir qu’elle a cherché à préserver ses intérêts légitimes en réaction à une autorisation d’urbanisme irrégulière lui causant grief, elle fait valoir que la commune ne démontre pas en quoi son recours aurait été exercé par malice ou dans l’intention de nuire, aucun abus de droit n’étant caractérisé. sur ce En application de l’article L 600- 7 du code de l’urbanisme, lorsque le droit de former un recours pour excès de pouvoir contre un permis de construire, de démolir ou d'aménager est mis en œuvre dans des conditions qui excèdent la défense des intérêts légitimes du requérant et qui causent un préjudice excessif au bénéficiaire du permis, celui-ci peut demander, par un mémoire distinct, au juge administratif saisi du recours de condamner l'auteur de celui-ci à lui allouer des dommages et intérêts. La demanderesse, qui soulevait déjà devant le juge administratif, les motifs d’irrecevabilité invoqués dans la présente instance n’a pas fait usage de l’article L 600-7 du code de l’urbanisme, bien que la décision soit intervenue le 14 septembre 2022, préférant laissé le juge judiciaire apprécier d’un abus du droit d’agir en justice devant le juge administratif. Il est admis que la compétence du juge judiciaire pour indemniser le préjudice subi du fait d’un recours abusif demeure. L’exercice d’une action en justice constitue en principe un droit et ne dégénère en abus pouvant donner naissance à une dette de dommages et intérêts que dans le cas de malice, de mauvaise foi ou d’erreur grossière équipollente au dol. La voie du recours pour excès de pouvoir, qui constitue une garantie efficace contre l'arbitraire, ne peut être rendue aléatoire pour les justiciables directement affectés par le projet ayant donné lieu à permis de construire en les soumettant à la menace de voir leur recours en annulation systématiquement déboucher sur une action indemnitaire initiée par le bénéficiaire de cette autorisation en cas de rejet. La commune de CAMBLANES ET MEYNAC, qui convient qu’il n’appartient pas au juge judiciaire d’apprécier de la recevabilité de la requête introduite devant le juge administratif, lequel a rejeté le recours de la société HECODIS pour des motifs de fond “sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les fins de non-recevoir opposées en défense”, soulève néanmoins le caractère manifestement irrecevable du recours au regard des critères retenus par le juge administratif et de sa tardiveté pour en déduire son caractère abusif. Le tribunal administratif de Bordeaux a manifestement considéré que l’instruction du dossier qui a nécessité l’échange de plusieurs mémoires était nécessaire sans procéder au rejet des requêtes manifestement irrecevables par une “ordonnance de tri” prévue à l’article R.222-1. 4° du code de la justice administrative. Les jurisprudences invoquées par la commune de CAMBLANES ET MEYNAC, chacune relatives à des cas d’espèce particuliers, apparaissent inopérantes pour caractériser un caractère manifestement irrecevable du recours introduit par la société HECODIS et montrent au contraire qu’une appréciation motivée du juge administratif est nécessaire à chaque cas d’espèce, aucune évidence ne se dégageant de l’argumentation de la commune dans le présent litige pour débattre de la recevabilité du recours. Par ailleurs, elle déduit du caractère manifestement irrecevable une intention de nuire qui serait caractérisée par une volonté affichée de ralentir le projet de centre culturel. Or, l’intention de nuire ne saurait se déduire du seul exercice du recours, ni même de son caractère irrecevable. Aucun élément complémentaire que ceux développés pour contrebattre les arguments juridiques et factuels avancés par la société HECODIS au soutien de son recours en annulation ne vient démontrer cette intention de nuire. Or, il ressort de la lecture du jugement du tribunal administratif que les moyens aux fins d’obtenir la nullité des permis de construire ont été analysés par cette juridiction qui les a rejetés aux termes d’une motivation qui ne fait nullement état d’une argumentation fantaisiste, téméraire ou de mauvaise foi. La société HECODIS n’a pas fait preuve de manque de discernement dans son droit à accéder à un juge ou de prudence, de telle sorte que la commune de CAMBLANES ET MEYNAC, qui ne rapporte pas davantage la preuve d’une volonté malicieuse ou de lui nuire ne démontre aucun abus dans l’exercice d’un recours contre le permis de construire. Toutes les demandes de la commune de seront rejetées. Sur la demande reconventionnelle indemnitaire au titre du caractère abusive de la procédure diligentée par la commune de CAMBLANES ET MEYNAC Faisant état d’une chronologie des faits ayant conduit la commune de CAMBLANES ET MEYNAC à modifier ses règles d’urbanisme pour régulariser son projet et ensuite à lui délivrer assignation, la société HECODIS conclut que la présente procédure a pour seul et unique but de lui mettre la pression pour qu’elle retire le recours qu’elle a dirigé à l’encontre du permis de construire de la commune. Elle demande la condamnation de la commune à lui verser 1 euro de dommages et intérêt outre la publicité de la décision. La commune de CAMBLANES ET MEYNAC conclut au rejet des demandes contestant toute intention de nuire, mauvaise foi, malice ou dol soulignant qu’elle a été proactive pour trouver une solution amiable. Sur ce Il est manifeste que l’assignation délivrée par la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC a été signifiée dès le 21 décembre 2020, soit avant même que le tribunal administratif n’ait statué sur le recours de la société HECODIS. La Commune de CAMBLANES ET MEYNAC a ensuite fait évoluer ses demandes indemnitaires dans des proportions considérables pour atteindre plus d’un million d’euros et de nature à impressionner, tout comme sa demande au titre de l’article 700 du code de procédure civile chiffrée de manière particulièrement conséquente, à hauteur de 10 000 euros, dès le début de l’instance. La chronologie procédurale est de nature à caractériser que la présente procédure a constitué une menace d’une lourde condamnation financière pour tenter d’imposer une renonciation à un recours mesuré dans l’exercice qui en a été fait, si bien qu’il y a lieu de retenir une faute à l’encontre de la commune de CAMBLANES ET MEYNAC. Néanmoins, la défenderesse ne démontre pas de préjudice particulier autre que celui d’avoir engager des frais de défense et pour lesquelles elle sollicite une condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile. En conséquence, en l’absence de préjudice caractérisé, les demandes indemnitaires et de publicité sont rejetées. Sur les demandes annexes Il résulte des dispositions de l’article 696 du code de procédure civile que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie. En outre l’article 700 du même code prévoit que le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à cette condamnation. En l’espèce, il serait inéquitable de laisser à la charge de la société HECODIS l’intégralité de ses frais irrépétibles. La commune de CAMBLANES ET MEYNAC sera condamnée à lui payer la somme de 3000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant, par jugement contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition au greffe, - REJETTE toutes les demandes, - CONDAMNE la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC à payer à la SASU HECODIS la somme de 3000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, - CONDAMNE la Commune de CAMBLANES ET MEYNAC aux dépens. La présente décision est signée par Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, et Madame Ophélie CARDIN, Greffier. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 20/00345 N° Portalis 352J-W-B7E-CRNV5 N° MINUTE : Assignation du : 27 Décembre 2019 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.C.I. GUILLAUME MARCEAU, représentée par sa gérante, Madame [E] [O] [Adresse 2] [Localité 5] représentée par Maître Sylvie BELTRAN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1591 DÉFENDEURS Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] représenté par son syndic en exercice, le Cabinet BLANKENBERG JOBARD [Adresse 3] [Localité 4] représenté par Maître Séverine SPIRA de l’ASSOCIATION CABINET SPIRA, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #A0252 Société ULAN IMMOBILIER [Adresse 1] [Localité 5] représentée par Maître Bruno TURBÉ, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0237 Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 20/00345 - N° Portalis 352J-W-B7E-CRNV5 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Laure BERNARD, Vice-Présidente Madame Elyda MEY, Juge Monsieur Julien FEVRIER, Juge assistés de Madame Lucie RAGOT, Greffière, DÉBATS A l’audience du 21 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Mesdames Laure BERNARD, Vice-Présidente, et Elyda MEY, Juge, juges rapporteurs, qui, sans opposition des avocats, ont tenu seules l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en ont rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE La SCI Guillaume Marceau est copropriétaire du lot n°23 consistant en un appartement situé au 7ème étage de l'immeuble sis [Adresse 2] soumis au statut de la copropriété des immeubles bâtis. Suivant convocation du 30 septembre 2019, le syndic, la SARL Ulan Immobilier a convoqué les copropriétaires à une assemblée générale en seconde lecture, le 19 novembre 2019. Soutenant que le procès-verbal de l'assemblée générale du 19 novembre 2019 était entaché d'irrégularités, la SCI Guillaume Marceau, par acte du 27 décembre 2019, a fait assigner, devant le tribunal judiciaire de Paris, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] représenté par son syndic en exercice, la SARL Ulan Immobilier, ainsi que la SARL Ulan Immobilier in personam, aux fins d'obtenir l'annulation de l'assemblée générale. Par conclusions récapitulatives en demande n°2 notifiées par voie électronique le 22 juin 2021, la SCI Guillaume Marceau demande au tribunal de : Vu l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965, modifié par la loi du 23 novembre 2018, Vu le règlement de copropriété et notamment l'article 62, Vu les irrégularités affectant le procès-verbal d'AGO du 19 novembre 2019, Vu l'absence de renouvellement du mandat du syndic à la suite du procès-verbal d'assemblée des copropriétaires du 19 novembre 2019, - Dire et juger la SCI Guillaume Marceau recevable et bien fondée en son action en nullité, En conséquence, Vu l'absence de renouvellement du mandat du syndic, - Juger que la copropriété du [Adresse 2] est en absence de syndic et de défense, faute par le syndic, dont le mandat est expiré depuis le 31 décembre 2020 (SIC), de ne plus pouvoir convoquer une assemblée générale, - Prononcer la nullité du procès-verbal de l'assemblée générale ordinaire du 19 novembre 2019 de la copropriété du [Adresse 2] , qui aura pour effet que le Cabinet Ulan Immobilier, syndic, n'a plus la possibilité de convoquer depuis cette date, et que le mandat du syndic de copropriété a pris fin à l'expiration du délai d'un an après l'assemblée générale des copropriétaires du 26 juin 2018, en l'absence de renouvellement de son mandat, Vu l'article 1240 du Code Civil, - Condamner le syndicat des Ccpropriétaires du [Adresse 2] à payer une indemnité de 1.000 euros à titre de dommages et intérêts à la SCI Guillaume Marceau, - Ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir, - Condamner solidairement le syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] , et la société Ulan ès qualité de syndic de l'immeuble du [Adresse 2], à payer à la SCI Guillaume Marceau une indemnité de 3.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - Dire que la SCI Guillaume Marceau sera exonérée, en sa qualité de copropriétaire, de sa quote-part dans les dépens, frais et honoraires exposés par le syndicat dans la présente procédure, au titre des charges générales d'administration, conformément aux dispositions de l'article 10-1 de la loi n° 65-5 57 du 10 Juillet 1965. - Condamner solidairement les défendeurs aux dépens, dont distraction au profit de Me Sylvie Beltran, avocat à la Cour, sur le fondement de l'article 699 du CPC. En réponse, le syndicat des copropriétaires, par conclusions récapitulatives n°1 notifiées le 8 septembre 2020 par voie électronique sollicite du tribunal de : Vu les dispositions de l'article 42 alinéa 2 de la loi du 10 juillet 1965, Vu les dispositions des articles 15 et 18 du décret du 17 mars 1967, Dire et juger le syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 2], recevable et bien fondé en l'ensemble de ses demandes. Débouter la SCI Guillaume Marceau de l'ensemble de leurs demandes, fins et conclusions, Ordonner l'exécution provisoire du jugement à intervenir, Condamner la SCI Guillaume Marceau à régler au syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] , la somme de 5.000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, La Condamner aux entiers dépens dont distraction au profit de l'AARPI AUDINEAU GUITTON, Avocat aux offres de droit, par application des dispositions de l'article 699 du code de procédure civile. Enfin, pour sa part, la société Ulan Immobilier, par conclusions en réponse notifiées le 9 septembre 2020 par voie électronique demande au tribunal : Vu les articles 10, 42 de la loi du 10 juillet 1965 et 11, 31 et 55 du décret du 17 mars 1967, Vu les pièces versées aux débats, RECEVOIR le cabinet Ulan Immobilier en ses conclusions, Y faisant droit, A titre principal, DIRE ET JUGER la SCI Guillaume Marceau irrecevable en ses demandes pour défaut de justifier de sa qualité à agir, A titre subsidiaire, DEBOUTER la SCI Guillaume Marceau de toutes ses demandes fins et conclusions. En tout état de cause, CONDAMNER la SCI Guillaume Marceau à payer au cabinet Ulan Immobilier une somme de 5.000 euros à titre de frais irrépétibles sur le fondement des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. CONDAMNER la SCI Guillaume Marceau aux entiers dépens. Pour un exposé plus détaillé des moyens et prétentions des parties, il convient de renvoyer aux termes de leurs dernières écritures susvisées, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. L'affaire a été close par ordonnance du 12 janvier 2022. Par message RPVA du 24 juillet 2023, Maître Séverine Spira s'est constituée en lieu et place de Me Eric Audineau pour le compte du syndicat des copropriétaires. Le syndicat des copropriétaires, représenté par son nouveau syndic en exercice, le cabinet Blankenberg Jobard, a notifié par voie électronique, le 18 septembre 2023, ses conclusions n°2. L'affaire a été fixée à l'audience du 4 juillet 2022 puis du 16 février 2023 enfin à l'audience du 21 septembre 2023 à l'issue de laquelle la décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes de "dire" "dire et juger" et "constater" Il sera préalablement rappelé qu'il n'y a pas lieu de statuer sur ces demandes, lesquelles n'emportent aucune conséquence juridique et ne constituent donc pas des prétentions au sens de l'article 4 du code de procédure civile. Sur la recevabilité des conclusions n°2 devant le tribunal judiciaire de Paris notifiées par voie électronique le 18 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires L'article 802 du code de procédure civile prévoit qu'après l'ordonnance de clôture, aucune conclusion ne peut être déposée ni aucune pièce produite aux débats, à peine d'irrecevabilité prononcée d'office. Les conclusions n°2 du syndicat des copropriétaires notifiées le 18 septembre 2023 soit après l'ordonnance de clôture des débats rendue le 12 janvier 2022, seront déclarées irrecevables. Par conséquent, il ne sera examiné que les demandes exposées dans ses conclusions notifiées le 8 septembre 2020. Sur la recevabilité de l'action de la SCI Guillaume Marceau Aux termes de l'article 31 du code de procédure civile, l'action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d'une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d'agir aux seules personnes qu'elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. En outre, l'article 122 du même code prévoit que constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d'agir, tel le défaut de qualité, le défaut d'intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. A titre principal, la société Ulan Immobilier soulève une fin de non recevoir tirée de l'absence de qualité à agir de la SCI Guillaume Marceau. Elle affirme que la SCI Guillaume Marceau ne justifie pas de sa qualité de copropriétaire. En l'espèce, la SCI Guillaume a produit l'acte de vente notarié du 25 mai 1981 démontrant que Mme [E] [O] a acquis le lot n°23 au sein de l'immeuble sis [Adresse 2] (sa pièce n°9). En outre, un courrier du même notaire daté du 8 avril 1994 indiquant qu'aux termes d'un acte reçu en son etude, le 7 avril 1994, Mme [E] [O] a procédé à l'augmentation de capital de la SCI Guillaume Marceau en apportant notamment le lot n°23 précité. Le document conclut que les biens et droits immobiliers se trouvent alors appartenir à la SCI Guillaume Marceau. (Sa pièce n°10) Au surplus, la SCI Guillaume Marceau produit un extrait Kbis exposant que son siège se trouve au [Adresse 2] et que Mme [E] [O] est son associé gérant. Il ressort ainsi des éléments susvisés que la qualité de copropriétaire de la SCI Guillaume Marceau est suffisamment justifiée. La fin de non recevoir tirée du défaut de qualité à agir soulevée par la société Ulan Immobilier sera donc rejetée. Sur la demande de la SCI Guillaume Marceau d'annulation de l'assemblée générale du 19 novembre 2019 Au soutien de sa demande d'annulation de l'assemblée générale critiquée, la SCI Guillaume Marceau fait valoir plusieurs irrégularités. Elle soutient que : - la résolution n°2 de l'assemblée générale du 19 novembre 2019 a désigné un seul scrutateur alors que l'article 62 du règlement de copropriété impose la désignation de deux scrutateurs et que cette clause reste applicable tant qu'elle n'a pas été annulée par une décision de justice; - le syndic a été élu secrétaire sans obtenir le vote unanime des copropriétaires; - le procès-verbal a reproduit l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965 dans sa version antérieure à la loi du 23 novembre 2018 sans reprendre le délai de notification du procès-verbal ramené de deux à un mois; Enfin, il soutient que la précédente assemblée générale du 26 juin 2018 a renouvelé le mandat du syndic pour un an soit jusqu'au 26 juin 2019. Dès lors, le syndic était dépourvu de mandat quand il a procédé aux convocations de l'assemblée générale du 19 novembre 2019. En réponse, le syndicat des copropriétaires demande le débouté en affirmant que : - la SCI Guillaume Marceau conteste systématiquement les assemblées générales depuis 2014 et que cette nouvelle procédure procède d'un acharnement de sa part; - l'article 62 du règlement de copropriété prévoyaitla désignation de deux scrutateurs; cette clause est contraire à l'article 15 du décret du 17 mars 1967, dispositions d'ordre public et doit être réputée non écrite; - la désignation du syndic en tant que secrétaire de l'assemblée générale est conforme à l'article 15 alinea 2 du décret du 17 mars 1967 qui dispose que le syndic est de droit secrétaire de séance à moins que l'assemblée générale ne désigne un autre secrétaire par un vote à la majorité de l'article 24 de la loi du 10 juillet 1965. En tout état de cause, le syndic a été élu par l'ensemble des copropriétaires à l'exception de la demanderesse, ce qui ne peut suffire à invalider sa désignation. - l'absence de mention du délai de notification du procès-verbal n'a aucune conséquence sur la validité de l'assemblée générale; - le délai de forclusion de deux mois pour la contestation d'une assemblée générale prévu à l'article 42 de la loi précitée a en revanche été rappelé; - la résolution n°6 de l'assemblée générale du 19 novembre 2019 a renouvelé le mandat du cabinet Ulan Immobilier pour la période du 1er juillet 2019 au 31 décembre 2020. Elle est donc exécutoire tant qu'elle n'a pas été annulée, par conséquent, c'est à tort que la SCI Guillaume Marceau prétend que la copropriété se trouve dépourvue de syndic. Pour sa part, la société Ulan Immobilier, à titre subsidiaire, s'oppose à cette demande en alléguant que : - l'absence d'un scrutateur n'est pas de nature à invalider l'assemblée générale; - elle a été valablement élue secrétaire à la majorité de l'article 24 de la loi du 10 juillet 1965; - si la mention du nouveau délai de notification du procès-verbal de l'assemblée générale est absente, la notification de ce procès-verbal est bien intervenue dans le délai d'un mois de sorte qu'elle n'entraine aucune irrégularité. L'article 7 alinéa 2 du décret du 17 mars 1967 prévoit que "Sauf s'il en est disposé autrement dans la loi du 10 juillet 1965 ou le présent décret, l'assemblée générale est convoquée par le syndic." Il est rappelé qu'une convocation ne peut être valable que si elle est lancée par un syndic en exercice. Par conséquent, l'assemblée générale encourt l'annulation si sa convocation a été a adressée par un syndic dont le mandat est expiré. En outre, aux termes de l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965, les actions en contestation des décisions des assemblées générales doivent, à peine de déchéance, être introduites par les copropriétaires opposants ou défaillants dans un délai de deux mois à compter de la notification du procès-verbal d'assemblée, sans ses annexes. En l'espèce, il n'est pas contesté que la signification de l'assignation par la SCI Guillaume Marceau est intervenu dans le délai de deux mois suite à la notification du procès-verbal de l'assemblée générale conformément à l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965. Il ressort des pièces versées par la demanderesse que la convocation à l'assemblée générale du 19 novembre 2019 par le syndic, la société Ulan Immobilier, est datée du 30 septembre 2019 (sa pièce n° 2). Or, il apparaît qu'au cours de l'assemblée générale du 26 juin 2018, la résolution n°6 intitulée "Election du syndic suivant contrat joint du cabinet Ulan Immobilier. Mandat à donner au président de séance pour signer ce contrat" a désigné en qualité de syndic, la société Ulan Immobilier pour une durée d'un an. ( sa pièce n°14). Dès lors, le mandat du syndic ayant expiré le 26 juin 2019, ce dernier n'avait plus qualité pour convoquer, le 30 septembre 2019, l'assemblée générale du 19 novembre 2019. La circonstance que son défaut de mandat aurait été rétroactivement régularisé par la résolution n°6 de l'assemblée générale critiquée demeure sans effet sur la nullité encourue. En conséquence et sans qu'il ne soit besoin d'examiner les autres moyens développés par la demanderesse, il convient d'annuler l'assemblée générale du 19 novembre 2019. Sur la demande de dommages et intérêts de la SCI Guillaume Marceau à l'encontre du syndicat des copropriétaires La SCI Guillaume Marceau se fonde sur l'article 1240 du code civil pour solliciter la condamnation du syndicat des copropriétaires à lui payer la somme de 1.000 euros au titre de dommages et intérêts du fait des irrégularités commises. En réponse, le syndicat des copropriétaires demande le rejet en faisant valoir que la SCI Guillaume Marceau ne justifie ni d'une faute, ni de l'existence d'un préjudice. Aux termes des articles 1240 du code civil "tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer." En l'espèce, la SCI Guillaume Marceau qui recherche la responsabilité délictuelle du syndicat des copropriétaires, doit démontrer l'existence d'une faute lui causant d'un préjudice personnel et direct. Or, cette dernière qui expose avoir subi un préjudice du fait des irrégularités commises n'en justifie pas. En conséquence, elle sera déboutée de sa demande indemnitaire. Sur les autres demandes Aux termes de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. Le syndicat des copropriétaires et la société Ulan Immobilier, parties succombantes à l'instance, seront condamnés in solidum aux entiers dépens. Maître Sylvie Beltran qui en fait la demande, sera autorisée à recouvrir ceux des dépens dont elle a fait l'avance sans en recevoir provision conformément à l'article 699 du code de procédure civile. L'équité commande de condamner in solidum le syndicat des copropriétaires et la société Ulan Immobilier à payer à la SCI Guillaume Marceau, la somme de 1.500 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. Enfin, il y a lieu de faire droit à la demande de la SCI Guillaume Marceau de dispense de participation aux frais de la présente procédure conformément à l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965. Nécessaire et compatible avec la nature de l'affaire, il convient d'ordonner l'exécution provisoire du présent jugement. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, par mise à disposition au greffe, DECLARE la SCI Guillaume Marceau recevable à agir ; ANNULE l'assemblée générale des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] tenue le 19 novembre 2019; DEBOUTE la SCI Guillaume Marceau de sa demande de dommages et intérêts à l'encontre du syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] ; CONDAMNE in solidum syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] et la SARL Ulan Immobilier aux entiers dépens; AUTORISE Maître Sylvie BELTRAN à recouvrer ceux des dépens dont elle a fait l'avance sans en avoir reçu provision dans les conditions prévues à l'article 699 du code de procédure civile; CONDAMNE in solidum le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] et la SARL Ulan Immobilier à payer à la SCI Guillaume Marceau la somme de 1.500 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile; DISPENSE la SCI Guillaume Marceau de participation aux frais de la présente procédure conformément à l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965; DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes; ORDONNE l'exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. La GreffièreLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/04555" ]
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Autre
2023-12-19
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23/04555
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP fond
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2023-12-19
53B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [O] [C] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Sébastien MENDES GIL Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 23/04555 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6WK N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE La société SOGEFINANCEMENT dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Sébastien MENDES GIL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0173 DÉFENDEUR Monsieur [O] [C] demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Juge des contentieux de la protection assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, juge des contentieux de la protection, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP fond - N° RG 23/04555 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ6WK EXPOSÉ DU LITIGE Suivant offre de contrat acceptée le 11 septembre 2021, la société SOGEFINANCEMENT a consenti à Monsieur [O] [C] un crédit à la consommation d’un montant de 15000 euros, remboursable en 72 mensualités de 236,73 euros, moyennant un taux d’intérêt annuel nominal de 4,300 % et un taux annuel effectif global de 4,740 %. Des mensualités étant restées impayées à leur échéance, la société SOGEFINANCEMENT a, par acte de commissaire de justice du 4 mai 2023, fait assigner Monsieur [O] [C] devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Paris, afin de voir, sous le bénéfice de l’exécution provisoire, constater que la déchéance du terme est acquise, à défaut de voir prononcer la résiliation judiciaire du contrat et d’obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes : - 16327,17 euros au titre de l’intégralité des sommes restant dues en exécution du contrat du 11 septembre 2021, dont 1185,36 euros au titre de la clause pénale, outre intérêts au taux contractuel de 4,300 % à compter de la mise en demeure du 4 mai 2022, avec capitalisation, - 500 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, en plus des entiers dépens. À l’audience du 29 septembre 2023, la société SOGEFINANCEMENT représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son exploit introductif d’instance. La forclusion, la nullité, la déchéance du droit aux intérêts contractuels et légaux ont été mis dans le débat d'office. Bien que régulièrement assigné par acte de commissaire de justice délivré à étude, Monsieur [O] [C] n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où le présent jugement a été rendu par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait alors droit à la demande que s’il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Selon l’article R.632-1 du code de la consommation, le juge peut relever d’office tous les moyens tirés de l’application des dispositions de ce code. Il convient donc, en l'espèce, d'appliquer d’office au contrat litigieux les dispositions du code de la consommation, dans leur numérotation et rédaction en vigueur au 11 septembre 2021, sur lesquelles les parties ont été en mesure de présenter leurs observations, conformément aux dispositions de l'article 16 du code de procédure civile. Sur la demande en paiement L'article L.312-39 du code de la consommation prévoit qu'en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent les intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. En outre, le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé par décret. L'article D.312-16 du même code précise que lorsque le prêteur exige le remboursement immédiat du capital restant dû en application de l'article L.312-39, il peut demander une indemnité égale à 8% du capital restant dû à la date de la défaillance. Ce texte n'a toutefois vocation à être appliqué au titre du calcul des sommes dues qu'après vérification de l'absence de forclusion de la créance, de ce que le terme du contrat est bien échu et de l'absence de déchéance du droit aux intérêts conventionnels. Sur la forclusion La forclusion de l’action en paiement est une fin de non-recevoir qui doit être relevée d’office par le Juge en vertu de l’article 125 du Code de Procédure Civile. En outre, les actions en paiement à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur dans le cadre d’un crédit à la consommation, doivent être engagées devant le Juge des Contentieux de la Protection du Tribunal Judiciaire dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion. Au regard de la date du contrat, il apparaît que la présente action a été engagée avant l’expiration d’un délai de deux années à compter du premier incident de paiement non régularisé soit celui concernant l’échéance du 20 novembre 2021, la société SOGEFINANCEMENT qui a assigné le 4 mai 2023, sera dite recevable en ses demandes. Sur la déchéance du terme En matière de prêt, la déchéance du terme entraîne l’exigibilité immédiate des sommes dues en principal, intérêts et accessoires. Sauf dispense conventionnelle expresse et non équivoque, une telle déchéance est subordonnée à la délivrance d’une mise en demeure préalable, précisant au débiteur le délai dont il dispose pour y faire obstacle. En l'espèce, est restée sans effet la mise en demeure de payer la somme de 1074,61 euros du 3 mars 2022 présentée le 5 mars 2022 précisant qu'en l’absence de reprise du paiement des échéances de la créance dans le délai mentionné (en l'espèce, 15 jours) la déchéance du terme produirait effet. De sorte qu'en l'absence de régularisation dans le délai, ainsi qu'il en ressort de l'historique de compte, la société SOGEFINANCEMENT a pu régulièrement prononcer la déchéance du terme. Sur le droit du prêteur aux intérêts La société SOGEFINANCEMENT demande à bénéficier des intérêts au taux contractuel. Il lui appartient donc de démontrer, conformément aux dispositions de l'article 1353 du code civil, que la formation du contrat du 11 septembre 2021 et son exécution sont conformes aux dispositions d'ordre public du code de la consommation. L’article L.341-2 du code de la consommation prévoit en effet que le prêteur qui n’a pas respecté les obligations fixées aux articles L.312-14 et L.312-16 du code de la consommation est déchu du droit aux intérêts, en totalité ou dans la proportion fixée par le juge. Parmi ces textes, l’article L.312-16 du code de la consommation, dispose qu’avant de conclure le contrat de crédit, le prêteur vérifie la solvabilité de l’emprunteur à partir d’un nombre suffisant d’informations, y compris des informations fournies par ce dernier à la demande du prêteur. La seule consultation du fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers ne suffit pas à s'assurer de la solvabilité de l'emprunteur. En l’espèce, la société SOGEFINANCEMENT produit une fiche dialogue mentionnant un revenu mensuel bien supérieur à celui mentionné sur les fiches de paye et avis d’imposition produits. Il ne peut donc être considéré qu’elle a respecté son obligation de vérifier la solvabilité de l’emprunteur avant de lui accorder ce prêt. Elle doit être déchue de son droit aux intérêts, depuis l'origine du contrat. Sur le montant de la créance Conformément à l'article L 341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, le débiteur n'est tenu qu'au remboursement du seul capital. Cette déchéance s’étend donc aux intérêts et à tous leurs accessoires. Les sommes dues se limiteront par conséquent à la somme de 14598,20 euros, correspondant à la différence entre le montant effectivement débloqué au profit de Monsieur [O] [C] (15000 euros) et celui, justifié et non contesté, des règlements effectués par ce dernier (401,80 euros). Le prêteur, bien que déchu de son droit aux intérêts, demeure fondé à solliciter le paiement des intérêts au taux légal, en vertu de l’article 1153 devenu 1231-6 du code civil, sur le capital restant dû, majoré de plein-droit deux mois après le caractère exécutoire de la décision de justice en application de l'article L.313-3 du code monétaire et financier. Ces dispositions légales doivent cependant être écartées s’il en résulte pour le prêteur la perception de montants équivalents ou proches de ceux qu’il aurait perçus si la déchéance du droit aux intérêts n’avait pas été prononcée, sauf à faire perdre à cette sanction ses caractères de dissuasion et d’efficacité (CJUE 27 mars 2014, affaire C-565/12, Le Crédit Lyonnais SA / Fesih Kalhan). En l’espèce, le crédit personnel a été accordé à un taux d’intérêt annuel fixe de 4,30 %. Dès lors, les montants susceptibles d’être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal majoré de cinq points ne seraient pas significativement inférieurs à ce taux conventionnel. Il convient, en conséquence, d'écarter toute application des articles 1231-6 et 1231-7 du code civil et L 313-3 du code monétaire et financier et de dire que les sommes dues au prêteur ne produiront aucun intérêt, même au taux légal. La demande de capitalisation des intérêts est donc sans objet. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, Monsieur [O] [C], partie perdante, sera condamné aux dépens. En revanche, l’équité et la situation économique respective des parties commandent d’écarter toute condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Enfin, selon l'article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement PAR CES MOTIFS, La juge des contentieux de la protection, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, PRONONCE la déchéance totale du droit aux intérêts de la société SOGEFINANCEMENT au titre du crédit souscrit le 11 septembre 2021 par Monsieur [O] [C], CONDAMNE Monsieur [O] [C] à payer à la société SOGEFINANCEMENT la somme de 14598,20 euros (quatorze mille cinq cent quatre-vingt-dix-huit euros et vingt centimes), à titre de restitution des sommes versées en application du contrat précité, DIT que cette somme ne produira pas d'intérêt, même au taux légal, DÉBOUTE la société SOGEFINANCEMENT du surplus de ses demandes, DIT n'y avoir lieu à condamnation au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE Monsieur [O] [C] aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi signé par la juge des contentieux de la protection et la greffière susnommées et mis à disposition des parties le 19 décembre 2023. La GreffièreLa juge des contentieux de la protection
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Tribunal judiciaire
[ "23/04448" ]
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2023-12-19
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23/04448
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2023-12-20
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Société OSKE Copie exécutoire délivrée le : à :Me Anne GUALTIEROTTI, Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/04448 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2E4B N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE Le Syndicat des Copropriétaires du [Adresse 2] ET [Adresse 1] [Localité 5] représenté par son syndic, la société MYRABO SAS, dont le siège social est sis [Adresse 3] - [Localité 4] représentée par Me Anne GUALTIEROTTI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #C0051 DÉFENDERESSE Société OSKE dont le siège social est sis [Adresse 2] - [Localité 5] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/04448 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2E4B EXPOSE DU LITIGE La société OSKE est propriétaire du lot n°52 d'un immeuble situé [Adresse 2] à [Localité 5], soumis au régime de la copropriété. Par acte de commissaire de justice en date du 15 mai 2023, le syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] et [Adresse 1] à [Localité 5], représenté par son syndic, la société MYRABO, a fait assigner la société OSKE devant le tribunal judiciaire de Paris pour obtenir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire, sa condamnation à lui verser les sommes suivantes : - 4 532,62 euros au titre des charges de copropriété arrêtées au 21 mars 2023 avec intérêts au taux légal sur la somme de 2 258,27 euros à compter du 22 janvier 2019, date du commandement de payer et à compter de l'assignation pour le surplus, - 1 000 euros à titre de dommages et intérêts, - 1 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre les dépens. Au soutien de ses prétentions, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble explique que malgré des relances, des charges échues restent impayées, ce qui lui cause des difficultés de gestion et de trésorerie. A l'audience du 29 septembre 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble, représenté par son avocat, a maintenu l'ensemble de ses demandes. La société OSKE, régulièrement assignée par procès-verbal de recherches infructueuses, conformément à l'article 659 du code de procédure civile, n'a pas comparu À l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où elle a été mise à disposition des parties au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Selon l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les charges de copropriété En application de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges entraînées par les services collectifs et les éléments d'équipement commun en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot et aux charges relatives à la conservation, à l'entretien et à l'administration des parties communes, générales et spéciales, et de verser au fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l'article 5. Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/04448 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2E4B L'obligation à la dette existe, dès lors que l'assemblée générale des copropriétaires a approuvé les comptes présentés par le syndic et qu'aucun recours n'a été formé dans le délai légal, mentionné à l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965. En vertu de l'article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Enfin, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l'article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967, ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l'objet d'un vote à l'assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leurs modalités de paiement et d'exigibilité. Il incombe au syndicat qui poursuit le recouvrement de charges de rapporter la preuve de sa créance. A ce titre, il lui appartient de produire le procès-verbal de l'assemblée générale approuvant les comptes de l'exercice correspondant et rendant la créance certaine, liquide et exigible, un décompte de répartition de charges ainsi qu'un décompte individuel permettant de vérifier l'adéquation entre les montants à répartir par types de charges et les sommes demandées au copropriétaire. Le grand livre du syndic ne constitue pas la preuve de l'exigibilité de la créance du syndicat. En l’espèce le syndicat des copropriétaires verse notamment aux débats : - le justificatif de la qualité de copropriétaire de la société OSKE tel que cela résulte du relevé de propriété pour le lot n°52, - le relevé individuel de compte portant sur la période du 1er avril 2016 au 21 mars 2023 et arrêté à cette date à 4 532,62 euros (en ce inclus 1 217,40 euros de frais), - les comptes de charges pour les exercices 2015/2016, 2016/2017, 2017/2018, 2018/2019, 2019/2020, 2020/2021 - les procès-verbaux d'assemblée générale de copropriété en date du 17 novembre 2016, 9 novembre 2017, 13 novembre 2018, 12 novembre 2019, 9 décembre 2020, 29 novembre 2021 ayant notamment : ? approuvé les comptes pour les exercices 2015/2016, 2016/2017, 2017/2018, 2018/2019, 2019/2020, 2020/2021 ? approuvé le budget prévisionnel pour les exercices 2018/2019, 2019/2020, 2020/2021, 2021/2022, 2022/2023. Il convient de constater qu'aucun document justificatif n'est produit s'agissant des travaux faisant l'objet d'appel de fonds en 2016, (couverture courette bat. D et ravalement courette bat. D pour la somme de 239,44 euros) et en 2023 (création porte sas et accès et pose grille bas caves D pour la somme de 211,20 euros). Dès lors ces sommes seront écartées. Au vu des pièces produites, la société OSKE est redevable, au titre des charges de copropriété et de travaux, de la somme de 2 864,58 euros, pour la période allant du 1er avril 2016 au 1er janvier 2023, incluant l'appel provisionnel charges et fonds travaux du 1er trimestre 2023. En application des articles 1231-6 du code civil et 36 du décret n°67-223 du 17 mars 1967 pris pour l'application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, les intérêts au taux légal courront à compter du 22 janvier 2019 pour la somme de 1 886,83 euros (somme réellement due hors frais à la date de la mise en demeure) et à compter de l'assignation pour le surplus. Sur les frais de recouvrement Aux termes de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article10, sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations effectuées au profit de ce copropriétaire. Si le syndicat de copropriétaires peut prétendre imputer au seul copropriétaire défaillant la charge des frais qu'il a exposé pour le recouvrement de sa créance, encore faut-il qu'il justifie de leur montant et de leur caractère postérieur à une mise en demeure et que ces frais ne soient pas déjà compris dans les dépens. Le syndicat des copropriétaires ne justifie de l’envoi d’aucune mise en demeure de payer adressée selon les modalités requises par l’article 64 du décret du 17 mars 1967, ou par acte extrajudiciaire avant le commandement de payer délivré le 22 janvier 2019. La demande portant sur les frais de recouvrement exposés antérieurement à la délivrance de cet acte sera donc rejetée soit la somme de 132 euros. Il est sollicité 360 euros pour l’envoi du dossier à l’huissier de justice, or il s'agit de frais ressortant de la gestion courante du syndic et il n'est pas démontré qu'ils traduisent des diligences réelles inhabituelles et nécessaires propre à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l’encontre d'un copropriétaire défaillant. Ces sommes seront écartées. Ne sont pas justifiés les coûts des lettres de mise en demeure (dernière relance avant contentieux) du 8 décembre 2020, 3 mars 2021, 23 novembre 2022 faute de preuve d'envoi, (3 x 36 euros). Sont réclamés également les frais de quatre mises en demeure, justifiées avec la production du bordereau d’accusé réception, (du 2 janvier 2020, 5 novembre 2020, 9 février 2021, 1er septembre 2021) ainsi que de trois commandements de payer (du 22 janvier 2019, 7 avril 2020 et 21 octobre 2021). Il sera relevé que l'envoi d'autant de relance avant toute action judiciaire est un choix qui appartient au syndicat. En outre, le coût des mises en demeure ne sera retenu qu'à hauteur de 6,50 euros, coût réel de l'envoi d'un courrier recommandé avec accusé de réception. Ainsi, s’avèrent justifiées : - le commandement de payer du 22 janvier 2019 (151,56 euros), - la mise en demeure du 2 janvier 2020 (6,50 euros), - la mise en demeure du 9 février 2021 (6,50 euros), En conséquence la somme globale de 164,56 euros sera accordée au titre des frais nécessaires. Avec intérêts au taux légal à compter du 15 mai 2023, date de l'assignation, en ce que cette somme est née postérieurement à la mise en demeure. Sur les dommages et intérêts Conformément à l'article 1231-6, alinéa 3 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Les manquements répétés des copropriétaires à leur obligation essentielle à l'égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu'ils révèlent leur mauvaise foi, sont constitutifs d'une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d'une somme importante, nécessaire à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l'espèce, il ressort des pièces versées que la société OSKE ne paye pas régulièrement ses charges depuis l'année 2016. Son comportement a causé à la copropriété un préjudice certain et distinct de celui qui est réparé par les intérêts moratoires, les copropriétaires étant contraints de procéder à des avances de trésorerie et d'initier une procédure judiciaire. Il convient donc de la condamner au paiement de la somme de 300 euros à titre de dommages et intérêts. Sur les demandes accessoires La société OSKE, partie perdante, sera condamnée aux dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Condamnée aux dépens, la société OSKE devra verser au syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] et [Adresse 1] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic la société MYRABO une somme qu’il est équitable de fixer à 800 euros, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal judiciaire, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE la société OSKE à payer au syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] et [Adresse 1] à [Localité 5], pris en la personne de son syndic la société MYRABO, les sommes suivantes : - 2 864,58 euros au titre des charges de copropriété et de travaux impayés pour la période allant du 1er avril 2016 au 1er janvier 2023, incluant l'appel provisionnel charges et fonds travaux du 1er trimestre 2023, avec intérêt au taux légal à compter du 22 janvier 2019, pour la somme de 1 886,83 euros, et à compter du 15 mai 2023 pour le surplus, - 164,56 euros au titre des frais de recouvrement, avec intérêts au taux légal à compter du 15 mai 2023, - 300 euros au titre des dommages-intérêts, CONDAMNE la société OSKE à payer au syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] et [Adresse 1] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic la société MYRABO, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires du [Adresse 2] et [Adresse 1] à [Localité 5] pris en la personne de son syndic la société MYRABO, du surplus de ses demandes, CONDAMNE la société OSKE aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits, et signé par le président et le greffier susnommées. Le greffierLe président
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Tribunal judiciaire
[ "21/02981" ]
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Autre
2023-12-19
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21/02981
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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8ème chambre 1ère section
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2023-12-19
62B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 21/02981 N° Portalis 352J-W-B7F-CT36U N° MINUTE : Assignation du : 02 Février 2021 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [E] [V] [J] [Adresse 1] [Localité 5] Madame [K] [W] épouse [J] [Adresse 1] [Localité 5] tous deux représentées par Maître Marc OLIVIER-MARTIN de l’AARPI ROOM AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0152 DÉFENDEURS Syndicat des copropriétaires de l’immeuble situé [Adresse 4] représenté par son syndic, la société MY SYNDIC [Adresse 3] [Localité 8] représenté par Maître Déborah JOURNO-ELBAZ, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #G700 Société ORALIA CAZALIERES [Adresse 2] [Localité 9] non représentée Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 21/02981 - N° Portalis 352J-W-B7F-CT36U S.C.I. ELIMAR [Adresse 6] [Localité 7] représentée par Maître Céline LAVERNAUX, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #A544 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame BERNARD, Vice-Présidente Madame Elyda MEY, Juge Monsieur Julien FEVRIER, Juge assistés de Madame Lucie RAGOT, Greffière, DÉBATS A l’audience du 21 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Mesdames Laure BERNARD, Vice-Présidente, et Elyda MEY, Juge, qui, sans opposition des avocats, ont tenu seules l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Réputé contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE L'ensemble immobilier situé [Adresse 4] est constitué en copropriété, actuellement administré par son syndic, la société MY SYNDIC. Monsieur [E] [J] et son épouse Madame [K] [W] sont propriétaires d'un studio dans cet immeuble (lot n° 38 au 1er étage). La société ELIMAR est propriétaire d'un appartement au 2ème étage de l'immeuble situé au dessus de celui des époux [J] (lot n° 46). En novembre 2018, lors de travaux de reprise suite à un incendie dans l'appartement de la société ELIMAR, une dégradation des solives entre les lots n° 38 et 46 a été constatée par le maître d'oeuvre. L'appartement des époux [J] a été étayé pour prévenir un effondrement du plafond. Les travaux de réfection des solives ont été votés lors de l'assemblée générale des copropriétaires du 26 juin 2019 et ont été réalisés à la fin de l'année 2019. Estimant avoir subi divers préjudices en raison de ces désordres et du temps qu'il a fallu pour les réparer, les époux [J] ont mis en demeure la société ORIALIA CAZALIERES en qualité de syndic, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] et la société ELIMAR d'avoir à les indemniser. Puis, par actes d'huissier de justice des 2, 3 et 17 février 2021, les époux [J] ont assigné la société ORIALIA CAZALIERES en qualité de syndic, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] et la société ELIMAR en responsabilité devant le tribunal. * Dans leurs dernières écritures notifiées par le réseau privé des avocats le 9 mai 2022, les époux [J] demandent au tribunal, au visa des articles 1240 et 1242 du code civil, 14 et 18 de la loi du 10 juillet 1965, de : - déclarer leurs demandes recevables et bien fondées ; - constater que les défendeurs ont commis une faute engageant leurs responsabilités ; - condamner solidairement les défendeurs à leur payer les sommes suivantes : * 33.880 € au titre de la perte des loyers ; * 14.884 € au titre des travaux de réfection de l'appartement ; * 1.314,90 € au titre du mobilier ; - condamner in solidum les défendeurs à leur payer 5.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - condamner in solidum les mêmes aux entiers dépens. * Dans ses dernières écritures notifiées par le réseau privé des avocats le 12 avril 2022, le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] demande au tribunal de : - le recevoir en ses prétentions et l'en dire bien fondé ; A titre principal - dire et juger qu'il n'a pas engagé sa responsabilité ; - dire et juger que la société ORALIA CAZALIERES a engagé sa responsabilité à son égard ; - dire et juger que les époux [J] ont fait preuve d'une inertie fautive ; - dire et juger que la défaillance des époux [J] et de la société ORALIA CAZALIERES constitue une cause exonératoire de responsabilité du syndicat des copropriétaires ; - débouter les époux [J] de l'ensemble de leurs demandes formées à son encontre ; A titre subsidiaire, dans l'hypothèse où le Tribunal entrerait en voie de condamnation à son encontre - condamner in solidum la société ORALIA CAZALIERES et la SCI ELIMAR à le relever et garantir de toute condamnation pouvant être prononcée à son encontre ; En tout état de cause - condamner in solidum les époux [J], la société ORALIA CAZALIERES et la SCI ELIMAR à lui payer la somme de 6.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - condamner in solidum les époux [J], la société ORALIA CAZALIERES et la SCI ELIMAR aux entiers dépens de l'instance. * Dans ses dernières écritures notifiées par le réseau privé des avocats le 11 octobre 2021, la SCI ELIMAR demande au tribunal, au visa de l'article 14 de la loi du 10 juillet 1965 et 1240 du code civil, de : - débouter les époux [J] de l'ensemble de leurs demandes contre elle ; - condamner les époux [J] à lui régler la somme de 2.500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - les condamner aux entiers dépens. * Bien que régulièrement assignée le 3 février 2021, la SAS ORALIA CAZALIERES n'a pas constitué avocat. * Il est renvoyé aux conclusions récapitulatives des parties pour l'exposé des moyens de droit et de fait à l'appui de leurs prétentions conformément à l'article 455 du code de procédure civile. La clôture de la procédure a été ordonnée le 6 février 2023. L'affaire a été plaidée le 21 septembre 2023. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes principales des époux [J] A l'appui de leurs demandes principales, les époux [J] font valoir que : - le syndicat des copropriétaires et le syndic n'ont pas réagi rapidement pour entreprendre les travaux de réfection suite à l'étayage des solives ; - l'appartement est impropre à la location depuis novembre 2018 engendrant une perte locative (réduction de loyer, puis absence de loyer) ; - sur la responsabilité de la société ELIMAR, la dégradation des solives a pour origine un ou plusieurs dégâts des eaux provenant de son appartement et il lui incombait de procéder aux travaux nécessaires à la préservation des parties communes. Elle a donc commis une faute ; - sur la responsabilité du syndicat des copropriétaires, la problématique des solives a été traitée avec négligence et lenteur et les solives sont des parties communes dont il doit assurer la conservation ; - sur la responsabilité de l'ancien syndic ORALIA CAZALIERES, il n'a pas assuré l'entretien de l'immeuble et n'a pas fait réaliser de sa propre initiative les travaux de reprise alors qu'il s'agit d'un problème structurel dangereux ; - le syndic a eu connaissance de leur demande d'indemnisation dès le 8 novembre 2018 ; - ils ont été contraints de faire procéder eux-mêmes aux travaux de réfection de leur appartement et de racheter l'intégralité du mobilier. En défense, le syndicat des copropriétaires défendeur fait valoir que : - il a recherché les solutions les moins invasives et préjudiciables aux copropriétaires du R+1 ; - il a engagé de multiples démarches entre janvier et avril 2019 et l'assemblée générale des copropriétaires a voté les travaux de reprise le 26 juin 2019 ; - les travaux ont été réalisés au cours du dernier semestre 2019 ; - les demandeurs n'ont jamais présenté de réclamation au titre d'un préjudice après achèvement des travaux ; - les demandeurs ont laissé l'appartement inhabitable sans former de réclamation pendant plus d'un an et tentent d'en tirer profit ; - les demandeurs n'ont pas effectué de démarches auprès de leur assureur ; - l'étaiement a été mis en oeuvre par précaution pour reprendre les solives dégradées sur le plancher bas de l'appartement de la société ELIMAR ; - ce sont des infiltrations d'eau en provenance de l'appartement de la société ELIMAR qui ont provoqué la dégradation avancée des solives dont la reprise a dû être mise en oeuvre ; - les délais de réalisation des travaux de reprise sont imputables à l'ancien syndic s'il devait y avoir une condamnation ; - l'inertie des demandeurs est une cause exonératoire de responsabilité du syndicat des copropriétaires; - l'inertie de l'ancien syndic constitue une cause exonératoire de responsabilité consistant dans la faute d'un tiers ; - il sollicite la garantie de son ancien syndic en cas de condamnation, ainsi que celle de la société ELIMAR (demande subsidiaire). Pour sa part, la SCI ELIMAR fait valoir que : - l'état très dégradé des poutres et xylophages n'est pas de sa faute mais résulte d'un défaut d'entretien général des structures de l'immeuble ; - le rapport commandé par le syndic fait état d'un défaut d'entretien et de conservation des planchers haut et bas ; - l'entretien des parties communes, dont les planchers, incombe au syndicat des copropriétaires ; - la preuve d'une faute de sa part à l'origine du préjudice des demandeurs n'est pas rapportée ; - les demandeurs n'ont pas été diligents dans la relocation de leur bien ; - elle n'est pas responsable du délai de traitement des désordres sur les solives ; - il n'y a pas de défaut de diligence du syndic ni du syndicat des copropriétaires. Vu l'article 14 de la loi du 10 juillet 1965 qui prévoit que le syndicat est responsable des dommages causés aux copropriétaires ou aux tiers ayant leur origine dans les parties communes, sans préjudice de toutes actions récursoires. En l'espèce, les demandeurs se plaignent de divers préjudices subis du fait d'un risque d'effondrement du plafond de leur appartement et d'un étaiement de ce plafond pendant plusieurs mois. Ils indiquent que l'origine du désordre est l'état de solives dégradées, celles-ci constituant des parties communes de l'immeuble. Le syndicat admet dans ses écritures que les solives litigieuses étaient bien dégradées, qu'il s'agit de parties communes et que l'étaiement du plafond des époux [J] est en lien avec ce désordre. Le règlement de copropriété versé aux débats prévoit que "le gros oeuvre des planchers" constitue une partie commune. Le rapport ISER du 21 novembre 2018 mentionne que "plancher bas cuisine et chambre logement n° 46... de manière générale, les solives bois sont altérées par les parasites xylophages. En effet, le matériau bois est en état de pulvérulence par endroit des solives. Nous avons relevé une réduction importante de section notamment au droit des appuis. La perte de section traduit une réduction significative de l'inertie des solives. Par voie de conséquence, le plancher n'est pas apte à reprendre la charge d'exploitation... dans le logement n° 46, les 3 solives bois au droit de la douche ont rompu. La rupture des solives serait probablement liée à des dégâts des eaux antérieurs au sinistre incendie. Il y a lieu de préciser qu'en plus des pathologies liées aux insectes xylophages, les solives bois sont en état d'usage avancé...". Au demeurant, le syndicat des copropriétaires a voté des travaux de reprise sur ces solives lors de l'assemblée générale du 26 juin 2019 (résolution n° 5), ce qui confirme la nécessité de leur reprise. Dans ce contexte, le désordre trouvant son origine dans une partie commune de l'immeuble, la responsabilité sans faute du syndicat des copropriétaires est engagée. Aucune cause exonératoire ne peut être retenue pour exclure la responsabilité sans faute du syndicat des copropriétaires au titre de la conservation de ses parties communes. S'agissant des demandes de condamnation dirigées contre la société ELIMAR sur le fondement des articles 1240 et 1242 du code civil ou 9 de la loi du 10 juillet 1965, la faute de ce copropriétaire n'est pas suffisamment démontrée, ni la responsabilité de ses parties privatives dans le désordre. En effet, le rapport ISER évoquant des dégâts des eaux est rédigé au conditionnel et ne donne aucune précision sur la date et l'importance de ceux-ci. Cette hypothèse est donc nettement insuffisance pour retenir la responsabilité de la société ELIMAR sur la base de cette seule pièce. S'agissant des demandes de condamnation dirigées contre l'ancien syndic ORALIA CAZALIERES sur le fondement de la responsabilité délictuelle, il n'apparaît pas que celui-ci soit resté inactif dans le traitement du sinistre et en tout cas pas suffisamment pour lui imputer l'origine des préjudices invoqués (rapport ISER du 21 novembre 2018, demande de devis, point d'information à l'assemblée générale des copropriétaires en avril 2019, vote de l'assemblée générale en juin 2019, travaux terminés fin 2019). Les demandes des époux [J] contre la société ELIMAR et l'ancien syndic ORALIA CAZALIERES seront donc rejetées. S'agissant des préjudices invoqués par les demandeurs, ils réclament notamment des dommages-intérêts pour perte locative à hauteur de 33.880 €. Les époux [J] justifient que le studio concerné était loué dans la cadre d'un bail meublé à monsieur [F] [X] depuis le 1er septembre 2018 en produisant le bail signé entre les parties. Le loyer convenu était de 825,50 € par mois, outre 54,50 € de charges. Ils produisent un courrier de monsieur [X] dans lequel celui-ci sollicite une réduction de loyer compte-tenu des circonstances. Ce courrier n'est pas daté, ni signé. Ils versent également aux débats des extraits de compte qui démontrent que le virement de monsieur [X] a été limité à 440 € au lieu de 880 € à compter de décembre 2018 et ce jusqu'en juin 2019. Ils ne produisent pas en revanche leur déclaration de revenus qui aurait permis de corroborer la baisse de revenus locatifs sur l'ensemble de la période invoquée. Sur la période de décembre 2018 à juin 2019, il est justifié d'une baisse de loyer de 3.080 € (7 mois x 440 €). Sur la période de juillet 2019 jusqu'à la reprise des désordres sur partie commune (fin 2019 selon les dires des parties), il apparaît que l'appartement n'était que difficilement relouable du fait de l'étaiement du plafond. Sur la période postérieure, l'appartement était relouable beaucoup plus facilement dès lors que les époux [J] pouvaient engager les travaux de reprise sur parties privatives éventuellement dégradées du fait du sinistre. Il n'est pas démontré que l'appartement n'a pas été reloué après le départ de monsieur [X]. Le préjudice invoqué est en outre une perte de chance de mieux louer l'appartement. Dans ces circonstances, le préjudice de perte de loyers sera limité à 10.000 € pour la période invoquée allant de novembre 2018 au jour des conclusions (février 2021 et 14 mois). Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 21/02981 - N° Portalis 352J-W-B7F-CT36U Les époux [J] réclament également des dommages-intérêts pour la réfection de leur appartement à hauteur de 14.884 €, outre le rachat du mobilier pour un total de 1.314,90 €. Pour justifier de leur préjudice, ils produisent un devis à hauteur de 12.084 € portant sur la rénovation totale d'un studio. Le document n'indique pas le nom de l'entreprise et aucune facture acquittée n'est produite. Le devis porte sur la rénovation des plafonds, mais également sur d'autres éléments dont le lien est le désordre n'est pas justifié (création d'une salle de bain plus grande, remplacement WC, électricité à modifier, ...). Une seconde facture de 2.800 € est produite portant également sur la rénovation du studio et principalement les plafonds. Il sera donc alloué aux époux [J] uniquement la somme de 2.800 € à ce titre. Il n'est pas justifié de la dégradation de l'ancien mobilier, de sorte que le rachat du nouveau ne peut être indemnisé. Le syndicat des copropriétaires défendeur sera condamné à régler aux époux [J] une somme de 10.000 € au titre de la perte de loyers et de 2.800 € au titre des travaux de réfection. Sur l'appel en garantie du syndicat des copropriétaires contre les autres défendeurs S'agissant de la demande de garantie dirigée contre la société ELIMAR (dont le fondement n'est pas mentionné), il a déjà été indiqué que la responsabilité de cette dernière en lien avec des dégâts des eaux ne pouvait être engagée sur la base de la seule hypothèse formulée dans le rapport ISER. Cet appel en garantie sera donc rejeté au visa de l'article 1240 du code civil. S'agissant de la demande de garantie dirigée contre l'ancien syndic ORALIA CAZALIERES, la faute de cette dernière au titre d'un traitement trop lent à l'origine des préjudices n'a pas davantage été retenue. Pour les mêmes raisons, l'appel en garantie sera donc rejeté au visa de l'article 1240 du code civil. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie. En l'espèce, le syndicat des copropriétaires défendeur, partie perdante, supportera les dépens. En application de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée et il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation. Le syndicat des copropriétaires défendeur sera condamné à verser aux époux [J] une somme de 3.000 € à ce titre. Les autres demandes des parties à ce titre seront rejetées. En application des articles 514 et 515 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Le juge peut écarter l'exécution provisoire de droit, en tout ou partie, s'il estime qu'elle est incompatible avec la nature de l'affaire. Il statue d'office ou à la demande d'une partie. En l'espèce, il n'y a pas lieu de suspendre l'exécution provisoire du jugement. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant après débats en audience publique, en premier ressort et par jugement réputé contradictoire, par mise à disposition au greffe : DECLARE recevables les demandes des parties ; CONDAMNE le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] à verser à monsieur [E] [J] et madame [K] [W] épouse [J] les sommes suivantes : - 10.000 € au titre de la perte de loyers ; - 2.800 € au titre de la réfaction de l'appartement ; - 3.000 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; REJETTE la demande des époux [J] au titre du mobilier et les autres demandes des époux [J] contre les sociétés ELIMAR et ORALIA CAZALIERES ; REJETTE les appels en garantie du SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] ; REJETTE les demandes au titre des frais irrépétibles du SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] et de la société ELIMAR ; CONDAMNE le SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DU [Adresse 4] aux dépens ; DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes au titre des dépens, des frais irrépétibles et autres demandes ; DIT n'y avoir lieu à suspendre l'exécution provisoire. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. La GreffièreLa Présidente
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[ "23/04042" ]
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ J.L.D. N° RG 23/04042 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3SCH ORDONNANCE SUR DEMANDE DE QUATRIÈME PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Monsieur Franck KESSLER, vice-président au tribunal judiciaire de Paris chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention, assisté de Madame Maureen BIKOUE, greffier ; En présence de Monsieur [M] [B] interprète en langue interprète, serment prêté Vu les dispositions des articles L. 742-5 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 24 mois en date du 05 octobre 2023, notifiée le 05 octobre 2023 à l’intéressé ; Vu la décision écrite motivée en date du 05 octobre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 05 octobre 2023 à 17h26 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 07 octobre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 04 novembre 2023 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 04 novembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 04 décembre 2023 ; Attendu que par décision écrite motivée en date du 04 décembre 2023, le juge des libertés et de la détention de Paris a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 19 Décembre 2023 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 19 Décembre 2023 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 19 décembre 2023 Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [C] [H] né le 05 Décembre 1994 à NABEUL de nationalité Tunisienne, Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de maître Florent NKOUNKOU son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement [S] [X], représentant la préfecture de Police de Paris et le conseil de l’intéressé sur le fond ;  L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité. SUR LE FOND A titre exceptionnel, le juge des libertés et de la détention peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparaît dans les quinze derniers jours : 1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ; 2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement : a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 9° de l'article L. 611-3 ou du 5° de l'article L.631-3 ; b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ; 3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai. L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué. Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours. Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application du huitième alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours. Attendu que les autorités consulaires algériennes ont été saisies le 09 octobre 2023 ; que l’administration dispose qu’un laissez-passer délivré le 16 mai 2023 par le consulat d’Algérie à Marseille ; que toutefois le consulat général d’Algérie à Paris est désormais compétent pour la délivrance d’un laissez-passer consulaire ; que l’intéressé a été vu en audition consulaire le 03 novembre 2023 et son dossier a été remis au consulat pour identification ; que la préfecture de police a relancé les autorités algériennes le 28 novembre 2023 et le 13 décembre 2023 ; que la délivrance d’un nouveau laissez-passer semble assurée compte tenu du niveau de documentation dont dispose l’administration ; qu’un vol sera pris dès reconnaissance ; Attendu que l’autorité préfectorale justifie avoir effectué, pendant les premières périodes de prolongation de la rétention administrative, les démarches nécessaires pour mettre à exécution la mesure d’éloignement ; Qu’il convient en conséquence d’ordonner de façon exceptionnelle la prolongation du maintien en rétention administrative de l’intéressé pour une durée de 15 jours supplémentaires ; PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [C] [H] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 15 jours, soit jusqu’au 03 janvier 2024 Fait à Paris, le 19 Décembre 2023, à 10h40 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : 01.44.32.78.05, et dont le courriel est [Courriel 1]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
[ "23/10014" ]
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Autre
2023-12-19
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23/10014
Déclare l'acte de saisine caduc ou le commandement valant saisie immobilière
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7ème CHAMBRE CIVILE
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2023-12-19
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX 7ème CHAMBRE CIVILE N° RG 23/10014 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YPGI Minute n°23/ DEMANDEUR : Syndicat des Copropriétaires [Adresse 5] pris en la personne de son Syndic, la SAS FONCIA [Localité 4] sise [Adresse 1] et en son établissement secondaire dénommé FONCIA [Localité 2] IMMOBILIER sise [Adresse 6] représenté par Me Charlotte de LAGAUSIE de l’AARPI GRAVELLIER LIEF DE LAGAUSIE RODRIGUES, avocat au barreau de BORDEAUX DÉFENDERESSES : SARL DUPUY FRERES représentée par Me Olivier CHAMBORD de la SELARL CHAMBORD AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX SA MMA IARD venant aux droits de la SA COVEA RISKS assureur de la SARL DUPUY FRERES représentée par Me Stéphan DARRACQ de la SCP MAATEIS, avocat au barreau de BORDEAUX SA MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES venant aux droits de la SA COVEA RISKS assureur de la SARL DUPUY FRERES représentée par Me Stéphan DARRACQ de la SCP MAATEIS, avocat au barreau de BORDEAUX Société JPSUN défaillante Société ELITE INSURANCE COMPANY LIMITED UK Branch, Newton Chambers, Newton business Park, Isaac Newton Way, Grantham, Lincolnshire, NG31 9 RT ENGLAND, prise en la personne de son mandataire en FRANCE, la SAS SECURITIES AND FINANCIAL SOLUTIONS FRANCE en sa qualité d’assureur dommages-ouvrage défaillante SA MAAF ASSURANCES asssureur de la société M2G représentée par Me Marie-Cécile GARRAUD de la SCP DEFFIEUX GARRAUD JULES, avocat au barreau de BORDEAUX SARL BLAYE FERMETURES défaillante SA GENERALI FRANCE ASSURANCES assureur de M2G et BLAYE FERMETURES représentée par Me Eva VIEUVILLE, avocat au barreau de BORDEAUX SAS BOUCLY représentée par Me Jean CORONAT de la SCP AVOCAGIR, avocat au barreau de BORDEAUX SA SMABTP assureur des sociétés BOUCLY et SOCABOIS représentée par Me Jean CORONAT de la SCP AVOCAGIR, avocat au barreau de BORDEAUX SCCV TERRE ET MER devenue SASU ALUR IMMOBILIER suite à la transmission universelle de son patrimoine par déclaration du 15 Février 2018, venant aux droits de ALUR PROMOTION IMMOBILIERE suite à la transmission universelle de son patrimoine par procès-verbal du 31 Mars 2019 représentée par Me Fernando SILVA de la SAS DELTA AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX SARL JEAN-CLAUDE LIET défaillante SARL JEAN DUBROUS représentée par Me Alexendra DECLERCQ de la SAS AEQUO AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANCAIS assureur de la SARLU JEAN DUBROUS représentée par Me Alexendra DECLERCQ de la SAS AEQUO AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX SAS APAVE SUDEUROPE prise en la personne de son agence locale située [Adresse 3] représentée par Me Laurène D’AMIENS de la SELARL AUSONE AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX LES SOUSCRIPTEURS DU LLOYD’S DE LONDRES agissant en la personne de leur mandataire général pour les opérations en France, LLOYD’S FRANCE, en sa qualité d’assureur de la SAS APAVE SUDEUROPE représentée par Me Laurène D’AMIENS de la SELARL AUSONE AVOCATS, avocat au barreau de BORDEAUX SARL ABTP défaillante SA AXA FRANCE IARD assureur de la SARL ABTP défaillante SARL BETRI défaillante ORDONNANCE DE CADUCITÉ Nous, Madame MURE,Président de la 7ème Chambre Civile au tribunal judiciaire de BORDEAUX, assistée de Monsieur ROUCHEYROLLES, Greffier, Vu les articles 406, 407 et 754 du Code de procédure civile, Attendu qu’aux termes de l’article 754 du Code de procédure civile, sous réserve que la date de l’audience d’orientation soit communiquée plus de quinze jours à l’avance, la remise doit être effectuée au moins quinze jours avant cette date sous peine de caducité de l’assignation constatée d’office par ordonnance du juge, ou, à défaut, à la requête d’une partie, Attendu que Me [C] [O] de l’AARPI GRAVELLIER LIEF [O] RODRIGUES a été autorisée à assigner pour l’audience du 15 Décembre 2023 et que cette date a donc été communiquée plus de quinze jours à l’avance, Attendu que la date de l’audience d’orientation n’étant pas prise en compte, la mise au rôle devait intervenir au plus tard le 29 Novembre 2023 à 24 heures, Copie délivrée le à Me Alexendra DECLERCQ de la SAS AEQUO AVOCATS Me Laurène D’AMIENS de la SELARL AUSONE AVOCATS Me Jean CORONAT de la SCP AVOCAGIR Me Olivier CHAMBORD de la SELARL CHAMBORD AVOCATS Me Marie-Cécile GARRAUD de la SCP DEFFIEUX GARRAUD JULES Me Fernando SILVA de la SAS DELTA AVOCATS Me [C] [O] de l’AARPI GRAVELLIER LIEF -[O] RODRIGUES Me Stéphan DARRACQ de la SCP MAATEIS Me Eva VIEUVILLE Attendu que la mise au rôle a été effectuée le 30 Novembre 2023, soit moins de quinze jours avant la date d’orientation et qu’il convient donc de constater la caducité de cette assignation. PAR CES MOTIFS CONSTATONS la caducité de l’assignation délivrée par Me [C] [O] de l’AARPI GRAVELLIER LIEF [O] RODRIGUES déposée au greffe le 30 Novembre 2023. Fait à BORDEAUX, le 19 Décembre 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/07124" ]
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Autre
2023-12-19
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23/07124
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP fond
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2023-12-19
53B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [B] [T] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Sébastien MENDES GIL Pôle civil de proximité ■ PCP JCP fond N° RG 23/07124 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2XBA N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE La société SOGEFINANCEMENT dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par Me Sébastien MENDES GIL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P0173 DÉFENDEUR Monsieur [B] [T] demeurant [Adresse 2] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Juge des contentieux de la protection assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffère, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, juge des contentieux de la protection, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP fond - N° RG 23/07124 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2XBA EXPOSÉ DU LITIGE Suivant offre de contrat acceptée le 9 juin 2021, la société SOGEFINANCEMENT a consenti à Monsieur [B] [T] un crédit à la consommation d’un montant de 30000 euros, remboursable en 78 mensualités de 449,19 euros (hors assurance), moyennant un taux d’intérêt annuel nominal de 4,850 % et un taux annuel effectif global de 5,130 %. Des mensualités étant restées impayées à leur échéance, la société SOGEFINANCEMENT a, par acte de commissaire de justice du 12 juin 2023, fait assigner Monsieur [B] [T] devant le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Paris, afin de voir, sous le bénéfice de l’exécution provisoire, constater que la déchéance du terme est acquise, à défaut de voir prononcer la résiliation judiciaire du contrat et d’obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes : - 31240,96 euros au titre de l’intégralité des sommes restant dues en exécution du contrat du 9 juin 2021, dont 2267,54 euros au titre de la clause pénale, outre intérêts au taux contractuel de 4,850 % à compter de la mise en demeure du 8 juillet 2022, avec capitalisation des intérêts, - 500 euros au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, en plus des entiers dépens. À l’audience du 29 septembre 2023, la société SOGEFINANCEMENT représentée par son conseil, a sollicité le bénéfice de son exploit introductif d’instance. La forclusion, la nullité, la déchéance du droit aux intérêts contractuels et légaux ont été mis dans le débat d'office. Bien que régulièrement assigné par acte de commissaire de justice délivré à étude, Monsieur [B] [T] n'a pas comparu et ne s'est pas fait représenter. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où le présent jugement a été rendu par mise à disposition au greffe. MOTIFS DE LA DÉCISION Selon l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait alors droit à la demande que s’il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Selon l’article R.632-1 du code de la consommation, le juge peut relever d’office tous les moyens tirés de l’application des dispositions de ce code. Il convient donc, en l'espèce, d'appliquer d’office au contrat litigieux les dispositions du code de la consommation, dans leur numérotation et rédaction en vigueur au 9 juin 2021, sur lesquelles les parties ont été en mesure de présenter leurs observations, conformément aux dispositions de l'article 16 du code de procédure civile. Sur la demande en paiement L'article L.312-39 du code de la consommation prévoit qu'en cas de défaillance de l'emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Jusqu'à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent les intérêts de retard à un taux égal à celui du prêt. En outre, le prêteur peut demander à l'emprunteur défaillant une indemnité qui, dépendant de la durée restant à courir du contrat et sans préjudice de l'application de l'article 1231-5 du code civil, est fixée suivant un barème déterminé par décret. L'article D.312-16 du même code précise que lorsque le prêteur exige le remboursement immédiat du capital restant dû en application de l'article L.312-39, il peut demander une indemnité égale à 8% du capital restant dû à la date de la défaillance. Ce texte n'a toutefois vocation à être appliqué au titre du calcul des sommes dues qu'après vérification de l'absence de forclusion de la créance, de ce que le terme du contrat est bien échu et de l'absence de déchéance du droit aux intérêts conventionnels. Sur la forclusion La forclusion de l’action en paiement est une fin de non-recevoir qui doit être relevée d’office par le Juge en vertu de l’article 125 du Code de Procédure Civile. En outre, les actions en paiement à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur dans le cadre d’un crédit à la consommation, doivent être engagées devant le Juge des Contentieux de la Protection du Tribunal Judiciaire dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion. Au regard de la date du contrat, il apparaît que la présente action a été engagée avant l’expiration d’un délai de deux années à compter du premier incident de paiement non régularisé soit celui concernant l’échéance du 20 novembre 2021, la société SOGEFINANCEMENT qui a assigné 12 juin 2023, sera dite recevable en ses demandes. Sur la déchéance du terme En matière de prêt, la déchéance du terme entraîne l’exigibilité immédiate des sommes dues en principal, intérêts et accessoires. Sauf dispense conventionnelle expresse et non équivoque, une telle déchéance est subordonnée à la délivrance d’une mise en demeure préalable, précisant au débiteur le délai dont il dispose pour y faire obstacle. En l'espèce, est restée sans effet la mise en demeure de payer la somme de 1592,16 euros du 7 mars 2022, non réceptionnée, précisant qu'en l’absence de reprise du paiement des échéances de la créance dans le délai mentionné (en l'espèce, 15 jours) la déchéance du terme produirait effet. De sorte qu'en l'absence de régularisation dans le délai, ainsi qu'il en ressort de l'historique de compte, la société SOGEFINANCEMENT a pu régulièrement prononcer la déchéance du terme. Sur le droit du prêteur aux intérêts La société SOGEFINANCEMENT demande à bénéficier des intérêts au taux contractuel. Il lui appartient donc de démontrer, conformément aux dispositions de l'article 1353 du code civil, que la formation du contrat du 9 juin 2021 et son exécution sont conformes aux dispositions d'ordre public du code de la consommation. L’article L.341-2 du code de la consommation prévoit que le prêteur qui n’a pas respecté les obligations fixées aux articles L.312-14 et L.312-16 du code de la consommation est déchu du droit aux intérêts, en totalité ou dans la proportion fixée par le juge. L’article L.312-16, auquel ce texte fait référence, impose au prêteur de consulter, avant de conclure le contrat de crédit, le fichier national recensant les informations sur les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits accordés aux personnes physiques pour des besoins non professionnels, géré par la Banque de France, et prévu à l'article L.751-1 du même code. En l'espèce, la société SOGEFINANCEMENT produit un document justificatif ne mentionnant pas de réponse. En application de l’article L.341-2 précité, il convient de la déchoir totalement de son droit aux intérêts. Sur le montant de la créance Conformément à l'article L 341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, le débiteur n'est tenu qu'au remboursement du seul capital. Cette déchéance s’étend donc aux intérêts et à tous leurs accessoires. Les sommes dues se limiteront par conséquent à la somme de 27884,16 euros, correspondant à la différence entre le montant effectivement débloqué au profit de Monsieur [B] [T] (30000 euros) et celui, justifié et non contesté, des règlements effectués par ce dernier (2115,84 euros). Il convient ensuite de déduire la somme de 7800 euros correspondant au paiement effectués par Monsieur [B] [T] après la déchéance du terme. Ce dernier sera donc condamné à payer la somme de 20084,16 euros. Le prêteur, bien que déchu de son droit aux intérêts, demeure fondé à solliciter le paiement des intérêts au taux légal, en vertu de l’article 1153 devenu 1231-6 du code civil, sur le capital restant dû, majoré de plein-droit deux mois après le caractère exécutoire de la décision de justice en application de l'article L.313-3 du code monétaire et financier. Ces dispositions légales doivent cependant être écartées s’il en résulte pour le prêteur la perception de montants équivalents ou proches de ceux qu’il aurait perçus si la déchéance du droit aux intérêts n’avait pas été prononcée, sauf à faire perdre à cette sanction ses caractères de dissuasion et d’efficacité (CJUE 27 mars 2014, affaire C-565/12, Le Crédit Lyonnais SA / Fesih Kalhan). En l’espèce, le crédit personnel a été accordé à un taux d’intérêt annuel fixe de 4,85 %. Dès lors, les montants susceptibles d’être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal majoré de cinq points ne seraient pas significativement inférieurs à ce taux conventionnel. Il convient, en conséquence, d'écarter toute application des articles 1231-6 et 1231-7 du code civil et L 313-3 du code monétaire et financier et de dire que les sommes dues au prêteur ne produiront aucun intérêt, même au taux légal. La demande de capitalisation des intérêts devient donc sans objet. Sur les demandes accessoires En application de l'article 696 du code de procédure civile, Monsieur [B] [T], partie perdante, sera condamné aux dépens. En revanche, l’équité et la situation économique respective des parties commandent d’écarter toute condamnation au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Enfin, selon l'article 514 du code de procédure civile, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. PAR CES MOTIFS, La juge des contentieux de la protection, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, PRONONCE la déchéance totale du droit aux intérêts de la société SOGEFINANCEMENT au titre du crédit souscrit le 9 juin 2021 par Monsieur [B] [T], CONDAMNE Monsieur [B] [T] à payer à la société SOGEFINANCEMENT la somme de 20084,16 euros (vingt mille quatre-vingt-quatre euros et seize centimes), à titre de restitution des sommes versées en application du contrat précité, DIT que cette somme ne produira pas d'intérêt, même au taux légal, DÉBOUTE la société SOGEFINANCEMENT du surplus de ses demandes, DIT n'y avoir lieu à condamnation au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE Monsieur [B] [T] aux dépens, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi signé par la juge des contentieux de la protection et la greffière susnommées et mis à disposition des parties le 19 décembre 2023. La GreffièreLa juge des contentieux de la protection
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Tribunal judiciaire
[ "22/02491" ]
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22/02491
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3ème Chbre Cab A1
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71F
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE TROISIEME CHAMBRE CIVILE - SECTION A1 JUGEMENT N° du 19 Décembre 2023 Enrôlement : N° RG 22/02491 - N° Portalis DBW3-W-B7G-ZYI6 AFFAIRE : S.C.I. VH ( Me Cynthia CLEMENT) C/ S.D.C. [5] sis [Adresse 3] (l’ASSOCIATION CABINET NAUDIN AVOCATS JURISTES) DÉBATS : A l'audience Publique du 17 Octobre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats : Président : Madame Aurore TAILLEPIERRE, Greffier : Madame Sylvie HOBESSERIAN, A l'issue de laquelle, la date du délibéré a été fixée au 19 Décembre 2023 PRONONCE : Par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023 Par Madame Aurore TAILLEPIERRE, Juge Assistée de Madame Sylvie HOBESSERIAN, Greffier NATURE DU JUGEMENT contradictoire et en premier ressort NOM DES PARTIES DEMANDERESSE LA S.C.I. VH, inscrite au RCS de Marseille sous le numéro 878 097 294 00010 et dont le siège social est sis [Adresse 2], prise en la personne de son représentant légal en exercice représentée par Maître Cynthia CLEMENT, avocat au barreau de MARSEILLE C O N T R E DEFENDEUR Le Syndicat des Copropriétaires de l’ensemble immobilier dénommé [5] sis [Adresse 3], représenté par son syndic en exercice, la SARL CITYA IMMOBILIER, inscrite au RCS de Marseille sous le numéro 389 982 257 et dont le siège social est [Adresse 1], en la personne de son représentant légal en exercice représenté par Maître Benjamin NAUDIN de l’ASSOCIATION CABINET NAUDIN AVOCATS JURISTES, avocats au barreau de MARSEILLE *** EXPOSE DU LITIGE Par acte notarié en date du 5 octobre 2021, la SCI VH a acquis des époux [X] un garage dans l’ensemble immobilier dénommé [5] à [Localité 4], situé au rez-de-chaussée du bâtiment C portant le numéro 7. Par courrier recommandé en date du 10 octobre 2021, la SCI VH a sollicité l’autorisation de l’assemblée générale pour changer l’affectation de son garage en local professionnel, remplacer la porte de garage par une porte vitrée et avoir accès à l’eau, l’électricité et le raccordement aux eaux usées, à ses frais. Ces demandes ont été portées à l’ordre du jour de l’assemblée générale en date du 17 décembre 2021 aux résolutions n° 43 à 45. Une convocation à l’assemblée générale du 17 décembre 2021 a été adressée aux époux [X] comportant : - au titre de la résolution numéro 43: « A la demande de Monsieur [Y] (garage bâtiment C), décision à prendre pour autoriser le changement de destination du garage en local professionnel à ses frais exclusifs (courrier joint). Article 25 ou à défaut Article 25 – 1» ; - au titre de la résolution numéro 44 : « A la demande de Monsieur [Y] (garage bâtiment C), décision à prendre pour autoriser le remplacement de la porte de garage par une porte vitrée (courrier joint). Article 25 ou à défaut Article 25 – 1» ; - au titre de la résolution numéro 45 : « A la demande de Monsieur [Y] (garage bâtiment C), décision à prendre pour autoriser le raccordement du garage aux services communs tels que l’eau, électricité et de raccordement au réseau eaux usées (courrier joint). Article 25 ou à défaut Article 25 – 1 » ; L’assemblée générale ordinaire de la copropriété s’est tenue le 17 décembre 2021. La SCI VH y était représentée. Les résolutions numéro 43, 44 et 45 ont été rejetées. *** Par exploit d’huissier en date du 14 mars 2022, la SCI VH a fait assigner le syndicat des copropriétaires de l’immeuble dénommé « [5] » devant le tribunal judiciaire de Marseille aux fins d’annulation de la totalité de l’assemblée générale en date du 17 décembre 2021 pour absence de convocation régulière. *** Par conclusions notifiées par voie électronique le 20 février 2023, la SCI VH demande au tribunal de : Vu les pièces versées aux débats, le règlement de copropriété, l’assemblée générale du 11 mars 1965, Vu les dispositions des articles 25 et 25 – 1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, Recevoir la SCI VH en sa demande et la dire bien fondée, Débouter le SDC [5] de toutes ses demandes, fins et conclusions, ANNULER l’assemblée générale de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3], en date du 17 décembre 2021, dans son ensemble, A titre subsidiaire, si par impossible la juridiction de céans déclare que l’assemblée générale en date du 17 décembre 2021 est valable, JUGER que les délais de l’article 42 de la loi du 10 juillet 1965 sont inopposables à la SCI VH en raison de l’absence de notification du procès-verbal de l’assemblée générale en date du 17 décembre 2021, ANNULER les résolutions 43, 44 et 45 dans leur ensemble de l’assemblée générale de l’ensemble immobilier [5] en date du 17 décembre 2021, En tout état de cause, CONDAMNER le syndicat des copropriétaires au paiement de la somme de 10.000 euros au titre du préjudice financier, CONDAMNER le syndicat des copropriétaires au paiement d’une somme de 1.000 euros au titre de l’article 700 du CPC ainsi qu’aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître CLÉMENT. Elle soutient que la convocation à l’assemblée générale doit être adressée à chacun des copropriétaires et que toute irrégularité dans la convocation est de nature à entraîner la nullité de l’assemblée, même en l’absence de grief. Or, par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 10 octobre 2021, la SCI VH a informé le syndic CITYA de l’ensemble immobilier [5] de l’acquisition d’un garage, en outre sa demande a été portée à l'ordre du jour et la présence de son représentant lors de l’assemblée ne couvre pas le vice initial. Elle ajoute que l’absence de notification entraîne l’inopposabilité du délai de deux mois normalement imparti pour engager l'action en nullité des délibérations incriminées. Sur la résolution n°43, elle énonce la décision de refus de changement d’affectation du garage en local professionnel constitue un abus de majorité car il n’est pas motivé par une raison valable et lui fait grief, un autre garage ayant d’ores et déjà été transformé en local professionnel dans la même copropriété, l’autorisation sollicitée ne portant pas atteinte à la destination de l’immeuble. En outre le changement n’apporte aucune augmentation de charge pour les autres copropriétaires, ni aucune gêne. Elle affirme que les dispositions du Code de la construction et de l’habitat ne s’appliquent pas en l’espèce, la SCI VH sollicitant le changement d’affectation d’un garage et non d’un lot à usage d’habitation, de même concernant la décision de la Cour de cassation qui a trait au changement d’affectation d’un local d’habitation en local professionnel. Sur la résolution n°44, elle indique avoir présenté son dossier en annexant à sa demande une photographie permettant d’avoir une idée de l’insertion et qu'elle n'avait pas à transmettre un devis complet, aussi le refus constitue également un abus de majorité car il ne peut se justifier par une éventuelle atteinte aux droits des copropriétaires sur leur lot, ni d’ailleurs par la destination de l’immeuble. En outre, la SCI LA CLEMENTINE représentée à l’assemblée par M. [O] a voté en faveur de cette disposition, or, ce vote « pour » est décompté dans les contre. Sur la résolution n°45, les copropriétaires votant cette résolution ne se sont pas vus assigner le nombre de voix correspondant à leur quote-part dans les parties communes et seuls les votes de 29 copropriétaires sur les 56 ont été sollicités et pris en compte. Enfin, il n’y a aucune justification valable à s’opposer au raccordement du local au réseau d’eau, d’électricité et des eaux usées. Elle sollicite des dommages et intérêts en expliquant que l’achat a été conclu en fonction des possibilités d’aménagement prévues par le règlement de copropriété, le changement d’usage ayant été intégré dans le cadre de la négociation, aussi elle n’aurait jamais acquis ce bien si elle avait su ne pas pouvoir l’aménager en local professionnel. Par ailleurs depuis le 17 décembre 2021, aucune assemblée générale ne s’est tenue. ***   Par conclusions notifiées par voie électronique le 5 juin 2023, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal de : Vu la loi du 10 Juillet 1965 et ses décrets d’application, Vu les articles 514, 696 et 700 du code de procédure civile, Vu la jurisprudence citée, Vu le règlement de copropriété, Vu les pièces versées, DEBOUTER la SCI VH de l’ensemble de ses demandes, fins et conclusions, CONDAMNER la SCI VH à verser au syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5] la somme de 1.500 euros au titre des frais irrépétibles de l’article 700 du code de procédure civile, CONDAMNER la SCI VH aux entiers dépens dont distraction au profit de Me Benjamin NAUDIN, avocat aux offres de droit en application de l’article 696 du CPC, RAPPELER l’exécution provisoire de droit du jugement à intervenir conformément à l’article 514 du code de procédure civile. Il soutient qu'au jour de l’émission de la convocation à l’assemblée générale du 17 décembre 2021 les époux [X] étaient copropriétaires, c’est donc postérieurement que le syndic a été informé de la vente dudit bien à la SCI VH et ainsi de sa qualité de copropriétaire. En outre, la SCI VH a été représentée lors de l’assemblée générale du 17 décembre 2021 par son mandataire, M. [O]. Aussi, elle ne s’est pas opposée à l’ensemble des résolutions si bien que n’ayant pas qualité d’opposant à toutes les résolutions votées au cours de cette assemblée, elle ne peut exiger judiciairement la nullité de l’assemblée dans son intégralité. Il mentionne que le procès-verbal a bien été notifié par ses soins et réceptionné le 16 février 2022 par la SCI, de sorte que ses demandes doivent être rejetées. Il ajoute que la demanderesse ne justifie pas de l’obtention des autorisations administratives requises pour les changements projetés et notamment d’urbanisme, ne verse pas aux débats de tels éléments et ne rapporte pas la preuve de l’abus commis et d'un préjudice injustement infligé à une minorité, l’intention de nuire, une rupture d’égalité ou une décision contraire à l’intérêt collectif de la copropriété. Il considère que la demande de résolution doit être accompagnée, conformément à l’article 10 du décret du 17 mars 1967, d’un document précisant l’implantation et la consistance des travaux, dès lors le rejet était donc parfaitement légitime. Il rappelle que le règlement de cette copropriété prévoit explicitement la cohabitation en son sein de parties communes générales et de parties communes spéciales, aussi l’autorisation de raccordement du garage « aux services communs tels que eau, électricité et au réseau eaux usées » devait être donnée par les copropriétaires formant le bâtiment C. Il indique que la SCI VH se contenter d’affirmer subir un préjudice sans se soucier des preuves l’étayant. Pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures visées ci-dessus conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile.   *** L'ordonnance de clôture a été rendue le 19 septembre 2023. L'audience de plaidoiries s'est tenue le 17 octobre 2023 et la décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION : Aux termes de l'article 9 du décret du 17 mars 1967, la convocation contient l'indication des lieu, date et heure de la réunion, ainsi que l'ordre du jour qui précise chacune des questions soumises à la délibération de l'assemblée. A défaut de stipulation du règlement de copropriété ou de décision de l'assemblée générale, la personne qui convoque l'assemblée fixe le lieu et l'heure de la réunion. La convocation indique le lieu, le ou les jours et les heures de consultation des pièces justificatives des charges. Le formulaire de vote par correspondance mentionné au deuxième alinéa de l'article 17-1 A est joint à la convocation. Sauf urgence, cette convocation est notifiée au moins vingt et un jours avant la date de la réunion, à moins que le règlement de copropriété n'ait prévu un délai plus long. Sans que cette formalité soit prescrite à peine de nullité de l'assemblée générale, le syndic indique, par voie d'affichage, aux copropriétaires, la date de la prochaine assemblée générale et la possibilité qui leur est offerte de solliciter l'inscription d'une ou plusieurs questions à l'ordre du jour. L'affichage, qui reproduit les dispositions de l'article 10, est réalisé dans un délai raisonnable permettant aux copropriétaires de faire inscrire leurs questions à l'ordre du jour. Sous réserve des stipulations du règlement de copropriété, l'assemblée générale est réunie dans la commune de la situation de l'immeuble. L'article 42 de la loi du 10 juillet 1965 mentionne que sans préjudice de l'application des textes spéciaux fixant des délais plus courts, les actions personnelles nées de l'application de la présente loi entre des copropriétaires, ou entre un copropriétaire et le syndicat, se prescrivent par un délai de dix ans. Les actions qui ont pour objet de contester les décisions des assemblées générales doivent, à peine de déchéance, être introduites par les copropriétaires opposants ou défaillants, dans un délai de deux mois à compter de la notification desdites décisions qui leur est faite à la diligence du syndic, dans un délai de deux mois à compter de la tenue de l'assemblée générale. Sauf en cas d'urgence, l'exécution par le syndic des travaux décidés par l'assemblée générale en application des articles 25 et 26 est suspendue jusqu'à l'expiration du délai mentionné à la première phrase du présent alinéa. Il est constant que chaque copropriétaire doit être valablement convoqué à l'assemblée générale, sous peine de nullité de cette dernière. A ce titre, la demande d'annulation fondée sur l'absence ou l'irrégularité de la convocation reste recevable si le copropriétaire a participé à l'assemblée ou y a été représenté, sa présence ne couvrant pas l'irrégularité de la convocation. Néanmoins, le copropriétaire ayant voté en faveur de certaines résolutions déclarées adoptées est irrecevable à demander l'annulation de l'assemblée en son entier, même s'il invoque l'absence de convocation ou l'irrégularité de celle-ci. En l'espèce, il doit être observé que le procès-verbal de l'assemblée générale du 17 décembre 2021 mentionne la présence de M. [O], représentant M. [E] [X]. Les deux parties en présence s'accordent cependant à considérer dans leurs écritures que M. [O] représentait en réalité la SCI VH, ce qui est confirmé par le pouvoir rempli le 1er décembre 2021 par le gérant de la SCI. M. [O] ayant voté en faveur de plusieurs résolutions déclarées adoptées, la SCI VH ne peut valablement solliciter l'annulation de l'intégralité de l'assemblée générale et cette demande doit être déclarée irrecevable. Le procès-verbal de l'assemblée générale du 17 décembre 2021 a été notifié à la SCI VH par lettre recommandée en date du 8 février 2022, distribuée à la copropriétaire le 16 février 2022. La lecture du procès-verbal laisse apparaître que les mentions de l'article 42 alinéa 2 ont bien été retranscrites. La SCI VH a sollicité l'annulation de l'assemblée générale par acte extrajudiciaire en date du 14 mars 2022, soit avant l'expiration du délai de deux mois. Le tribunal ne peut examiner que la validité des résolutions n°43 à 45, étant précisé que le représentant de la SCI VH ayant voté en faveur de ces résolutions finalement rejetées par l'assemblée, la société copropriétaire peut bien se prévaloir de la qualité d'opposant. En application de l'article 6 du décret du 17 mars 1967, tout transfert de propriété d'un lot ou d'une fraction de lot, toute constitution sur ces derniers d'un droit d'usufruit, de nue-propriété, d'usage ou d'habitation, tout transfert de l'un de ces droits est notifié, sans délai, au syndic, soit par les parties, soit par le notaire qui établit l'acte, soit par l'avocat qui a obtenu la décision judiciaire, acte ou décision qui, suivant le cas, réalise, atteste, constate ce transfert ou cette constitution. Cette notification comporte la désignation du lot ou de la fraction de lot intéressé ainsi que l'indication des nom, prénoms, domicile réel ou élu et, sous réserve de leur accord exprès, l'adresse électronique de l'acquéreur ou du titulaire de droit et, le cas échéant, du mandataire commun prévu aux deuxième et troisième alinéas de l'article 23 de la loi du 10 juillet 1965. Elle comporte, le cas échéant, l'indication des accords prévus à l'article 26-8 de cette loi. Cette notification doit être faite indépendamment de l'avis de mutation prévu à l'article 20 de la loi du 10 juillet 1965 modifiée. Il résulte des pièces communiquées que la SCI VH a, par courrier recommandé en date du 10 octobre 2021, transmis au syndic de copropriété l'attestation notariée du 5 octobre 2021 mentionnant l'acquisition du lot de copropriété au sein de l'immeuble LE VAL D'ORE, le nom et l'adresse de l'acquéreur. Dans cette même lettre, la SCI VH a sollicité l’autorisation de l’assemblée générale pour changer l’affectation de son garage en local professionnel, remplacer la porte de garage par une porte vitrée et avoir accès à l’eau, l’électricité et le raccordement aux eaux usées, à ses frais. Si le syndicat des copropriétaires ne démontre pas la date d'établissement et d'expédition de la convocation à l'assemblée générale du 17 décembre 2021, le tribunal observe que ladite convocation comporte bien l'inscription à l'ordre du jour des demandes de la SCI VH, les résolutions visant également le nom du gérant de la société. Il en résulte que le syndicat des copropriétaires avait nécessairement connaissance de la qualité de copropriétaire de la SCI VH au jour de l'établissement de la convocation à l'assemblée générale. Aussi, le syndicat des copropriétaires ne rapportant pas la preuve de la convocation de la SCI copropriétaire dans le délai réglementaire, les résolutions critiquées n°43, 44 et 45 doivent être annulées. S'agissant par ailleurs de la demande de dommages et intérêts formulée par la SCI, dans la mesure où les résolutions litigieuses ont fait l'objet d'une annulation, elle ne justifie en l'état d'aucun préjudice lié à l'impossibilité d'aménager le lot acquis et d'en changer l'usage puisque cette interdiction n'est pas définitivement acquise. La perte de profit alléguée, imputable à une faute du syndicat, n'est pas non plus démontrée et cette demande sera donc rejetée. En application de l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens. Aux termes de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3] succombant, il supportera la charge des dépens liés à la présente instance dont distraction au profit de Maître [O] et sera condamné au paiement de la somme de 1 000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. En application de l'article 514 du code de procédure civile, l'exécution provisoire de droit. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant après audience publique, à juge unique, par jugement contradictoire, en premier ressort, mis à la disposition des parties au greffe, DECLARE IRRECEVABLE la demande d'annulation en son entier de l’assemblée générale des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3], ORDONNE l'annulation des résolutions n°43, 44 et 45 de l’assemblée générale des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3], DEBOUTE la SCI VH de sa demande de dommages et intérêts au titre de son préjudice financier, CONDAMNE le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3] aux dépens dont distraction au profit de Maître CLEMENT, CONDAMNE le syndicat des copropriétaires de l’ensemble immobilier [5], sis [Adresse 3], à verser la somme de 1 000 euros à la SCI VH au titre de l'article 700 du code de procédure civile, RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe de la troisième chambre civile section A1 du tribunal judiciaire de Marseille, le 19 décembre 2023. Le GreffierLe Président
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01432 - N° Portalis DB22-W-B7H-RTEA AFFAIRE : S.A.S. DACO FRANCE C/ S.A.S. UXELLO ILE DE FRANCE, Compagnie d’assurance SOCIETE MUTUELLE D’ASSURANCE DU BATIMENT ET DES TR AVAUX PUBLICS (SMABTP), S.A.S.U. TYCO BUILDING SERVICES PRODUCTS (FRANCE), S.A.S. IPI KM, Société SMABTP SOCIETE MUTUELLE D’ASSURANCE DU BTP, S.A. MMA IARD, Société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES DEMANDERESSE La société DACO FRANCE, Société par actions simplifiée immatriculée au RCS de Nanterre sous le numéro 300 482 916, dont le siège social est situé [Adresse 6], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Dan ZERHAT, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 731, la Selarl JOFFE et Associés, avocat au barreau de PARIS. DEFENDERESSES S.A.S. UXELLO ILE DE FRANCE Société par actions simplifiée unipersonnelle immatriculée au RCS de Pontoise sous le numéro 834 032 377, dont le siège social est situé [Adresse 1], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Céline BORREL, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 122, Maître CORBEAU Christel, avocat au barreau de PARIS. S.A.S.U. TYCO BUILDING SERVICES PRODUCTS (FRANCE) Société par actions simplifiée à associé unique au capital de 3 184 800,00 €, immatriculée au RCS de BOBIGNY sous le n° 353 903 438, dont le siège social est situé [Adresse 3], prise en la personne de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège. représentée par Me Stéphanie TERIITEHAU, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 619, Me KLEIMAN Rémi, avocat au barreau de PARIS. S.A.S. IPI KM 2.La société IPI KM, société par actions simplifiée unipersonnelle immatriculée au RCS de Compiègne sous le numéro 844 249 144, dont le siège social est situé [Adresse 4], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, non comparante Société SMABTP SOCIETE MUTUELLE D’ASSURANCE DU BTP, Société d’assurance à forme mutuelle immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 775 684 764, dont le siège social est situé [Adresse 5], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Maitre LE GO Karine, avocat au barreau de VERSAILLES. S.A. MMA IARD La société MMA IARD, société anonyme immatriculée au RCS du Mans sous le numéro 440 048 882, dont le siège social est situé [Adresse 2], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Alain CLAVIER, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 240 Société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES 6.La société MMA IARD Assurances Mutuelles, société d’assurance à forme mutuelle immatriculée au RCS du Mans sous le numéro 775 652 126, dont le siège social est situé [Adresse 2], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Alain CLAVIER, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 240 INTERVENTION VOLONTAIRE : S.A. SMA, Société anonyme à directoire, immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 332 789 296, dont le siège social est situé [Adresse 6], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège. Représentés par Maitre LE GO Karine, avocat au barreau de VERSAILLES. Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Par acte de Commissaire de Justice en date du 10 octobre 2023, la société DACO FRANCE a assigné la société UXELLO, la société IPI KM, la société TYCO BUILDING SERVICES PRODUCTS FRANCE, la société SMABTP, la société MMA IARD et la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir ordonner une expertise. Elle expose qu'elle est une entreprise experte des fruits secs qu’elle importe, conditionne et commercialise sous la marque Daco Bello auprès de la grande distribution, son site de production est à [Localité 7] (78) ; que la société UXELLO est spécialisée en installations de sécurité incendie et est assurée auprès de la SMABTP ; que la société TYCO est le fournisseur des fournitures utilisées par UXELLO dans les locaux de DACO FRANCE et la société IPI KM est le sous-traitant mandaté par UXELLO pour réaliser le poste montage réseau dans les locaux de DACO FRANCE et est assurée auprès de la MMA. Elle rappelle que DACO FRANCE dispose d’une usine à [Localité 7], qui regroupe ses activités de production, conditionnement et stockage, site assuré par MMA ; qu'à la demande de son assureur, elle a sollicité UXELLO pour la mise à jour de son système anti-incendie, et par devis accepté le 4 février 2021, a passé commande à UXELLO de la réalisation d’un réseau sprinkler dans l’ensemble de son site d’[Localité 7] ainsi que le remplacement de son tableau d’alarmes ; que les fournitures nécessaires ont été commandées par UXELLO à TYCO, et le montage a été réalisé par IPI KM, sous-traitant ; que les travaux d‘installation des sprinklers ont pris fin au début du mois d’octobre 2021 mais n’ont pas été réceptionnés ; que les tests ont été réalisés par l’installateur et les installations mises en service le 10 octobre 2021. Elle explique que le 25 octobre 2021 vers 22 h, le gardien présent sur le site a constaté qu’une tête de sprinklage de l’une des salles de stockage avait cédé et que de l’eau en coulait, inondant les stocks entreposés dans la pièce ; que DACO FRANCE a immédiatement coupé la partie de l'installation concernée pour faire cesser la fuite, et notifié à UXELLO et son assurance le sinistre ; que le 27 octobre 2021, un commissaire de justice a dressé un procès-verbal de constat du sinistre ; que le cabinet ELEX a été mandaté par MMA, assureur de DACO FRANCE, et un rapport d’expertise amiable a été établi le 10 janvier 2023 ; que UXELLO a procédé, le 28 octobre 2021, à la déconnexion de l’ensemble du réseau de racks, isolé le rack sur lequel a eu lieu le sinistre avant de réaliser des essais hydrauliques puis de remettre en service le reste de l'installation. Elle ajoute que quelques mois plus tard, le 5 août 2022, une autre tête de sprinkler s’est à nouveau déclenchée de manière intempestive dans une autre salle de stockage; que le jour-même, un commissaire de justice a établi un constat ; qu'à nouveau, le cabinet ELEX a été mandaté par la MMA, et a rendu un rapport d’expertise amiable le 10 janvier 2023, concluant à une analyse identique à celle du premier sinistre du 5 octobre 2021, à savoir que la cause des sinistres paraît intrinsèque à l'installation de sprinkler et que la responsabilité d’UXELLO semble être engagée ; qu'en dépit de cette situation inhabituelle et préoccupante, UXELLO a notifié à DACO FRANCE son refus de procéder au changement complet de l’installation. La société TYCO BUILDING SERVICES PRODUCTS FRANCE, la société MMA IARD et la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES ont formulé protestations et réserves. La société SMABTP et la société SMA SA, intervenante volontaire, ont conclu à la mise hors de cause de la SMABTP, et à l'accueil de l'intervention volontaire de la SMA SA, laquelle formule protestations et réserves et sollicite la limitation de la mission d'expertise à l’examen des désordres existants à la date de l’assignation délivrée le 5 octobre 2023. Aux termes de ses conclusions, la société UXELLO sollicite de voir : - débouter la société DACO FRANCE de sa demande de désignation d’un expert judiciaire, - à titre subsidiaire, lui donner acte de ses protestations et réserves, et compléter la mission d'expertise (établir la chronologie des travaux et fournir tous éléments de nature à caractériser une réception tacite, et indiquer à défaut de réception expresse et tacite si l’ouvrage était techniquement réceptionnable et, dans l’affirmative, fournir au Tribunal tous éléments techniques et de de fait permettant de dire à quelle date la réception judiciaire pourrait être prononcée), - condamner la société DACO FRANCE à lui verser la somme de 2000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, et aux dépens. Elle souligne l’inutilité de la mesure d’expertise judiciaire, qui n’apporterait aucune plus-value à la mesure d’expertise amiable en cours, les parties s’étant accordées pour désigner un laboratoire pour procéder à l’examen des têtes de sprinkler par échantillonnage et déterminer l’origine de la rupture des deux ampoules de tête ce qui aurait permis, par voie de conséquence, de déterminer le ou les responsables et la prise en charge du sinistre par les assureurs concernés ; que la société DACO FRANCE suppose que l’ensemble de l’installation incendie serait non conforme, ce qui n’est pas le cas ; que par ailleurs, rien ne démontre que la rupture des ampoules ne serait pas de la responsabilité d’un salarié de DACO FRANCE lors de manutentions ; que la demande de la société DACO FRANCE a manifestement pour objectif de retarder le plus possible une résolution amiable et rapide du litige et de retarder d’autant la réception des travaux effectués par la société UXELLO, le paiement du solde de ses prestations et le point de départ des garanties. La société IPI KM, n'est pas représentée. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Sur l'intervention volontaire Il y a lieu d'accueillir l'intervention volontaire de la société SMA SA et de mettre hors de cause la société SMABTP. Sur la demande d'expertise L'article 143 du code de procédure civile dispose que "Les faits dont dépend la solution du litige peuvent, à la demande des parties ou d'office, être l'objet de toute mesure d'instruction légalement admissible." L'article 232 du code de procédure civile ajoute que "Le juge peut commettre toute personne de son choix pour l'éclairer par des constatations, par une consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert la lumière d'un technicien." Aux termes de l'article 145 du code de procédure civile : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. ». Justifie d'un motif légitime au sens de ce texte, la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d'être invoqués dans un litige éventuel. Ainsi, si le demandeur à la mesure d'instruction n'a pas à démontrer l'existence des faits, il doit néanmoins justifier d'éléments rendant crédibles ses suppositions et justifier que le litige potentiel n'est pas manifestement voué à l'échec et que la mesure est de nature à améliorer la situation probatoire du demandeur. Le motif légitime est un fait crédible et plausible, ne relevant pas de la simple hypothèse, et présente un lien utile avec un litige potentiel futur dont l'objet le fondement juridique sont suffisamment déterminés et dont la solution peut dépendre de la mesure d'instruction sollicitée à condition que cette mesure ne porte pas une atteinte illégitime aux droits d'autrui ; elle doit être pertinente et utile. Si la partie demanderesse dispose d'ores et déjà de moyens de preuve suffisants pour conserver ou établir l'existence des faits litigieux, la mesure d'instruction demandée est dépourvue de toute utilité et doit être rejetée. En l'espèce, la mesure demandée est légalement admissible ; le litige potentiel a un objet et un fondement suffisamment caractérisés ; la prétention de la demanderesse n'est pas manifestement vouée à l'échec ; la demanderesse, dont les allégations ne sont pas imaginaires et présentent un certain intérêt, justifie, notamment par les constats de Commisaire de justice et les rapports d'expertise amiable, du caractère légitime de sa demande. En conséquence, il sera fait droit à la demande dans les conditions détaillées au dispositif. La mission d'expertise sera habituelle. Il n'entre pas dans la compétence de l'expert de se prononcer sur des notions juridiques telle que la réception expresse ou tacite des travaux. Sur les frais irrépétibles et les dépens Au stade de l'expertise, aucune des parties n'est considérée comme succombante, il n'y a donc pas lieu de faire application de l'article 700 du code de procédure civile. Les dépens seront à la charge de la demanderesse. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Versailles, statuant par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort : Accueillons l'intervention volontaire de la société SMA SA, Mettons hors de cause la société SMABTP, Ordonnons une expertise, Commettons pour y procéder M. [T] [P], expert, inscrit sur la liste de la Cour d'appel de Versailles, avec mission de : * convoquer et entendre les parties, assistées, le cas échéant, de leurs conseils, et recueillir leurs observations à l'occasion de l'exécution des opérations ou de la tenue des réunions d'expertise, * se faire remettre toutes les pièces utiles à l'accomplissement de sa mission, * se rendre sur les lieux et en faire la description, * relever et décrire les désordres et malfaçons affectant les installations incendie de l'immeuble litigieux, allégués dans l'assignation et résultant des pièces produites, * en détailler les causes et fournir tous éléments permettant à la juridiction de déterminer à quels fournisseurs ou intervenants ces désordres et malfaçons sont imputables, dans quelle proportion, * indiquer les conséquences de ces désordres et malfaçons quant à l'usage desdites installations incendie qui peut en être attendu ou quant à la conformité à leur destination, * évaluer, notamment au vu de devis communiqués par les parties, les solutions et travaux nécessaires pour remédier tant aux désordres qu'aux dommages conséquents et en chiffrer le coût, * préciser et évaluer les préjudices et coûts induits par ces désordres et par les solutions possibles pour y remédier, * donner son avis sur les comptes présentés par les parties, * rapporter toutes autres constatations utiles à l'examen des prétentions des parties, * mettre, en temps utile, au terme des opérations d'expertise, par le dépôt d'un pré-rapport, les parties en mesure de faire valoir, dans le délai qu'il leur fixera, leurs observations qui seront annexées au rapport, Disons que l'expert pourra, si besoin est, se faire assister de tout sapiteur de son choix, Fixons à 4000 euros le montant de la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui sera versé par la demanderesse, au plus tard le 15 mars 2024, entre les mains du régisseur d'avance de recettes de cette juridiction, sous peine de caducité, Impartissons à l'expert, pour le dépôt du rapport d'expertise, un délai de 8 mois à compter de l'avertissement qui lui sera donné par le greffe du versement de la provision, Disons qu'en cas de refus ou d'empêchement de l'expert, il sera procédé à son remplacement par le magistrat chargé du contrôle des expertises qui est par ailleurs chargé de la surveillance des opérations d'expertise, Disons n'y avoir lieu à application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, Disons que les dépens seront à la charge de la demanderesse. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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Tribunal judiciaire
[ "15/09677" ]
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Autre
2023-12-19
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15/09677
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Chambre 7/Section 2
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2023-12-21
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Chambre 7/Section 2 Affaire : N° RG 15/09677 - N° Portalis DB3S-W-B67-O3WP N° minute : 23/00895 Monsieur [U] [F] Représentant : Me Charles CONSTANTIN-VALLET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E1759 Madame [L] [H] épouse [F] Représentant : Me Charles CONSTANTIN-VALLET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E1759 C/ S.A. BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE Représentant : Me Philippe METAIS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : R 030 ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’INSTANCE ET D’ACTION (article 384 et suivants, articles 394 et suivants du Code de Procédure Civile) Nous, Camille LEAUTIER, Juge de la mise en état, assistée de Camille FLAMANT, Greffier, Vu l’article 384 et suivants du code de procédure civile, Vu l’article 394 et suivants du code de procédure civile, Vu les conclusions de désistement d’instance et d’action des demandeurs, reçues par RPVA en date du 11 Décembre 2023 ; Vu les conclusions d’acceptation de désistement d’instance et d’action de la défendresse, reçues par RPVA en date du 14 Décembre 2023 ; PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement d’instance et d’action, Constatons l’extinction de l’instance et de l’action, ainsi que le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge de la demandresse, la BNP PARIBAS Personnal Finance. Fait à Bobigny, le 19 Décembre 2023, Le Greffier, Camille FLAMANT Le Juge de la mise en état, Camille LEAUTIER
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Tribunal judiciaire
[ "22/00108" ]
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Autre
2023-12-19
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22/00108
Interprète la décision, rectifie ou complète le dispositif d'une décision antérieure
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PS ctx protection soc 2
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2023-12-20
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Décision du 19 Décembre 2023 PS ctx protection soc 2 N° RG 22/00108 - N° Portalis 352J-W-B7G-CV43E TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] 3 Expéditions délivrées aux parties et à l’expert en LRAR le : 1 Expédition délivrée à Maître SANCHEZ en LS le : ■ PS ctx protection soc 2 N° RG 22/00108 - N° Portalis 352J-W-B7G-CV43E N° MINUTE : Requête du : 06 Janvier 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.A.S. [5] [Adresse 2] [Localité 3] Représentée par Maître Michaël RUIMY, avocat au barreau de LYON, avocat plaidant DÉFENDERESSE C.P.A.M. DU TERRITOIRE DE [Localité 4] [Adresse 1] [Localité 4] Non représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Monsieur BEHMOIRAS, Vice-Président Monsieur ROUGE, Assesseur Monsieur TERRIOUX, Assesseur, assistés de Cecile STAVRIANAKOS, Faisant fonction de greffier DEBATS A l’audience du 03 Octobre 2023 tenue en audience publique avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023. JUGEMENT rendu par mise à disposition au greffe Réputé contradictoire en premier ressort FAITS, PROCEDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES Le 6 mai 2015, la Société [5] (ci-après la société) a transmis à la CPAM du TERRITOIRE DE [Localité 4] une déclaration d’accident du travail concernant son salarié, Monsieur [B] [F] en qualité de couvreur, survenu le 6 mai 2015 mentionnant les circonstances suivantes : « En portant une échelle la victime a ressenti une douleur à l’épaule et au dos. » Cet accident a été pris en charge au titre de la législation professionnelle par la Caisse. Le 7 janvier 2022, la société a saisi le Pôle social du Tribunal judiciaire du PARIS, juridiction spécialement désignée pour connaître du contentieux général de la sécurité sociale afin de contester la durée des arrêts de travail imputables à l’accident de travail du 6 mai 2015. Par jugement rendu le 4 juillet 2023, le pôle social du présent tribunal a, avant dire droit, sur la demande d’inopposabilité des soins et arrêts de travail au titre de l’accident du travail du 6 mai 2015, ordonné une mesure d’expertise et désigné le Docteur [T] [M] à cet effet et a notamment : “Dit que la Société [5] fera l'avance des frais d'expertise et consignera à la Régie d'avances et de recettes du Tribunal judiciaire du TERRITOIRE DE BELFORT (Service des expertises) avant le 15 septembre 2023, la somme de 1080 euros” Par requête déposée le 1er août 2023, la Société [5] a sollicité la rectification d’une erreur matérielle affectant le jugement rendu le 4 juillet 2023 et affectant la localisation du service des expertises destinataire de la consignation fixée. Les parties ont été ont été invitées à comparaître à l'audience du 3 octobre 2023. A cette audience, la Société [5], représentée par son conseil a sollicité la rectification. Régulièrement avisée, la CPAM du TERRITOIRE DE [Localité 4] n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter. L’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Aux termes de l’article 462 du code de procédure civile, les erreurs et omissions matérielles qui affectent un jugement, même passé en force de chose jugée, peuvent toujours être réparées par la juridiction qui l’a rendu ou par celle à laquelle il est déféré, selon ce que le dossier révèle ou, à défaut, ce que la raison commande. Le juge est saisi par simple requête de l'une des parties, ou par requête commune ; il peut aussi se saisir d'office. Décision du 19 Décembre 2023 PS ctx protection soc 2 N° RG 22/00108 - N° Portalis 352J-W-B7G-CV43E Le juge statue après avoir entendu les parties ou celles-ci appelées. Ainsi, il convient, dans le dispositif, de rectifier l’erreur portant sur la localisation du service destinataire de la consignation et de proroger en conséquence le délai de consignation : “Dit que la Société [5] fera l'avance des frais d'expertise et consignera à la Régie d'avances et de recettes du Tribunal judiciaire de PARIS (Service des expertises) avant le 15 mars 2024, la somme de 1080 euros” « Renvoie l’affaire à l ’audience du mardi 03 septembre 2024 à 09h00. » Les autres mentions du jugement demeurant inchangées. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, après en avoir délibéré conformément à la loi, statuant publiquement par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe Ordonne la rectification sus-indiquée ; Dit que mention en sera faite en marge de la décision dont s'agit et qu'aucune expédition de ladite décision ne pourra être délivrée sans porter mention de la rectification intervenue ; Laisse les dépens éventuels à la charge du Trésor Public ; Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023 Le GreffierLe Président page 3 et dernière
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Tribunal judiciaire
[ "21/07650" ]
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Autre
2023-12-19
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21/07650
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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8ème chambre 1ère section
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2023-12-26
72D
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 21/07650 N° Portalis 352J-W-B7F-CUR3Y N° MINUTE : Assignation du : 08 Juin 2021 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [Y], [L] [U] Madame [D], [B] [N] épouse [U] demeurant tous deux [Adresse 2] [Localité 3] tous deux représentés par Maître Rafia BOUGHANMI, avocat au barreau de LYON, avocat plaidant, et par Maître Virginie PEJOUT-CHAVANON, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #C1324 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 2] représenté par son syndic, le cabinet TIFFENCOGE [Adresse 1] [Localité 3] représenté par Maître Rémy HUERRE de la SELARL HP & Associés, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #J0109 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Laure BERNARD, Vice-Présidente Madame Elyda MEY, Juge Monsieur Julien FEVRIER, Juge assistés de Madame Lucie RAGOT, Greffière, Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 21/07650 - N° Portalis 352J-W-B7F-CUR3Y DÉBATS A l’audience du 21 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Mesdames Laure BERNARD et Elyda MEY, juges rapporteurs, qui, sans opposition des avocats, ont tenu seules l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en ont rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du code de procédure civile. En raison de l’empêchement de la Présidente, la décision a été signée par l’un des juges qui en ont délibéré, en application de l’article 456 alinéa 1er du code de procédure civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE M. [Y] [U] et Mme [D] [N] épouse [U] sont propriétaires d'un appartement et de trois caves, représentant les lots n°10 - 17 - 20 - 21 - 33 - 34 et 35, au sein de l'immeuble sis [Adresse 2], soumis au statut de la copropriété des immeubles bâtis. Les époux [U] ont fait procéder à des travaux au sein de leur appartement. Estimant que ces travaux, réalisés sans autorisation préalable de l'assemblée générale, avaient porté atteinte à des parties communes et provoqué des fissures dans les appartements situés au-dessus de celui des époux [U], la société TIFFENCOGE, syndic de l'immeuble, a, par lettre recommandée du 07 avril 2021, mis en demeure les époux [U] de remettre les lieux en état et les a informés avoir mandaté l'architecte de la copropriété M. [W] pour qu'il vérifie l'ampleur desdits travaux et leur impact sur les parties communes. Le syndicat des copropriétaires a également missionné, au mois de mars 2021, le cabinet Lamy Expertise ainsi qu'un huissier de justice, aux fins de constats. Par lettres du 07 avril 2021, du 05 mai 2021 et du 03 juin 2021, le syndicat des copropriétaires a, à nouveau, fait sommation aux époux [U] de remettre les lieux en l'état, notamment en posant un poteau porteur de remplacement de celui démoli. Ces sommations sont restées vaines. Par acte d'huissier délivré le 08 juin 2021, les époux [U] ont assigné, devant la juridiction de céans, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble en cause, représenté par son syndic en exercice, afin principalement de voir "dire et juger que tout ce qui est inclus à l'intérieur des locaux des consorts [U] sans exclusion est une partie privative". Par acte du 23 juillet 2021, le syndicat des copropriétaires a saisi le juge des référés qui, par ordonnance du 11 janvier 2022, a renvoyé les parties à mieux se pourvoir compte tenu de l'existence de contestations sérieuses, notamment s'agissant de la nature juridique du poteau situé au sein du lot des époux [U]. Par ordonnance du 15 mars 2022, le juge de la mise en état a déclaré recevable l'action engagée par les époux [U]. Aux termes de leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 14 juin 2022, les époux [U] demandent au tribunal de : "Vu la loi du 16 juillet 1965 (sic), Vu le règlement de copropriété Vu les pièces versées au débat ; A titre liminaire : - Juger les demandes reconventionnelles du syndic (sic) irrecevables pour défaut de capacité à agir, A titre principal : - Juger que tous ce qui est inclus à l'intérieur des locaux des consorts [U] sans exclusion est une partie privative, - Juger que les travaux entrepris par les consorts [U] ne nécessitaient pas l'autorisation des copropriétaires, - Rejeter toutes demandes contraires, - Juger que le remplacement du conduit d'évacuation de la chaudière à l'identique n'affecte pas les parties communes, - Rejeter toutes demandes contraires, - Juger que les consorts [U] peuvent maintenir les appliques murales, - Rejeter l'ensemble des demandes fins et conclusions contraires du syndicat des copropriétaires sur ces trois points, - Condamner le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], représenté par son syndic la régie SAS TIFFENCOGE à régler aux consorts [U] à la somme de 5.000 euros, au titre de l'article 700 du code de procédure civile,ainsi qu'aux entiers dépens." A titre liminaire, les époux [U] excipent de l'irrecevabilité des demandes reconventionnelles formées par le syndicat des copropriétaires au motif qu'il ne justifie pas avoir été habilité à agir en ce sens par l'assemblée générale. Sur le fond, à titre principal, les époux [U] soutiennent que le règlement de copropriété prévoit, de façon dérogatoire aux dispositions légales, que tout ce qui est à l'intérieur des lots, en ce inclus les poteaux, sont de nature privative, et en déduisent que la réalisation des travaux litigieux menés par leurs soins ont concerné uniquement des parties privatives et ne nécessitait donc aucune autorisation préalable de l'assemblée générale. Ils contestent une quelconque atteinte aux parties communes ou à la solidité de l'immeuble, soulignant l'absence de production d'élément probant sur ces points par la partie adverse. Ils prétendent également que les travaux de "remise en état d'un poteau intérieur" sollicités à titre reconventionnel par le syndicat des copropriétaires sont dépourvus de sens et constitueraient une atteinte à la solidité de l'immeuble, en diminuant les renforcements actuellement en place. S'agissant des autres demandes de remise en état formées par le syndicat des copropriétaires, les époux [U] soutiennent avoir remplacé le conduit d'évacuation de la chaudière par un conduit conforme à celui existant, d'une part, et contestent que les installations critiquées (pose d'appliques murales, conduit de chaudière, remplacement de fenêtres) portent une quelconque atteinte aux parties communes, d'autre part. Ils excipent d'une attitude discriminante de la part du syndicat, faisant valoir que celui-ci n'aurait n'a pas réagi de la même manière à l'égard d'autres copropriétaires ayant mené des travaux plus préjudiciables à la façade de l'immeuble que l'installation d'appliques murales (du type pose de stores roulants). Enfin, ils ne forment aucune observation sur le bien-fondé des demandes du syndicat des copropriétaires tendant au remboursement de divers frais. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 06 janvier 2023, le syndicat des copropriétaires demande au tribunal de : "Vu la loi du 10 juillet 1965 et notamment ses articles 2, 3, 8, 9, 15, 25 et 30, Vu le décret du 17 mars 1967, Vu les articles 696 et 700 du code de procédure civile, - Recevoir le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] en ses demandes, fins et prétentions, - Débouter M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de l'ensemble de leurs demandes, fins et prétentions, In limine litis - Déclarer recevables et régulières les demandes reconventionnelles présentées par le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], - Débouter en conséquence M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de leur demande tendant à obtenir que les demandes reconventionnelles présentées par le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] soient déclarées irrecevables, Sur le rejet des demandes formées par M. [Y] [U] et Mme [D] [N] - Débouter M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de leurs demandes tendant à voir juger que tout ce qui est inclus dans leurs locaux sans exclusion serait une partie privative, que les travaux entrepris ne nécessitaient pas l'autorisation des copropriétaires, - Déclarer que le poteau porteur situé dans l'appartement de M. [Y] [U] et de Mme [D] [N] est une partie commune et que sa dépose nécessitait l'autorisation préalable de l'assemblée générale des copropriétaires, - Constater que M. [Y] [U] et Mme [D] [N] ont fait réaliser des travaux sur parties communes et affectant l'aspect extérieur de l'immeuble à savoir, l'installation d'un conduit d'évacuation sur l'une des façades sur la courette de l'immeuble sans obtenir l'autorisation préalable de l'assemblée générale, - Débouter M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de leur demande tendant à voir juger que le remplacement du conduit d'évacuation de la chaudière à l'identique n'affecterait pas les parties communes, - Constater que M. [Y] [U] et Mme [D] [N] ont fait réaliser des travaux sur parties communes et affectant l'aspect extérieur de l'immeuble à savoir, l'installation d'appliques murales en façade de l'immeuble sans obtenir l'autorisation de l'assemblée générale, - Débouter M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de leur demande tendant à voir juger qu'ils pourraient maintenir les appliques murales, Sur les demandes reconventionnelles du syndicat des copropriétaires - Déclarer que les murs de refend, les poteaux porteurs y compris celui qui était situé dans le lot de M. [Y] [U] et Mme [D] [N], les façades sur les courettes, la cour et la rue de l'immeuble constituent des parties communes, - Constater que les travaux entrepris par M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à savoir la suppression d'un poteau porteur, l'installation d'un tuyau d'évacuation en façade sur courette, l'installation d'appliques murales en façade de l'immeuble, le remplacement des fenêtres de leur appartement et la suppression des grilles en fers forgés, ont été réalisés sur des parties communes et affectent l'aspect extérieur et l'harmonie de l'immeuble, - Constater que M. [Y] [U] et Mme [D] [N] étaient tenus de solliciter au préalable l'autorisation de l'assemblée générale des copropriétaires pour procéder à ces travaux affectant les parties communes et l'aspect extérieur de l'immeuble, - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à faire procéder à la remise dans leur état antérieur des parties communes et ainsi à faire procéder à la pose d'un poteau de remplacement à l'identique à celui démoli qui devra être dimensionné pour supporter, a minima, les charges estimées à 22 tonnes dans un délai d'un mois à compter de la signification de la décision à intervenir, - Assortir cette condamnation d'une astreinte de 500 euros par jour de retard à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la signification de la décision à intervenir, - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à justifier des travaux de remise en état des parties communes et ainsi de la pose d'un poteau de remplacement par la production d'un rapport établi par un architecte ou un bureau d'étude, des devis et des factures relatifs à ces travaux de remise en état au syndic dans un délai d'un mois à compter de la signification de la décision à intervenir, le tout, sous le contrôle de l'architecte de la copropriété, - Assortir cette condamnation d'une astreinte de 500 euros par jour de retard à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la signification de la décision à intervenir, - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à régulariser les travaux de d'installation d'appliques murales sur la façade sur rue de l'immeuble, d'installation d'un tuyau sur la façade de la courette, de remplacement des fenêtres de leur appartement et de suppression des grilles en fer forgé situées devant ces fenêtres en obtenant l'autorisation ou la ratification de ces travaux par l'assemblée générale et en présentant ainsi une demande d'autorisation en ce sens dans le cadre d'une assemblée générale convoquée à leurs frais et ce, dans un délai de 3 mois à compter de la signification de la décision à intervenir, - Assortir cette condamnation d'une astreinte de 500 euros par jour de retard à l'expiration d'un délai de 3 mois à compter de la signification de la décision à intervenir, En tout état de cause, - Débouter M. [Y] [U] et Mme [D] [N] de leur demande tendant à obtenir la condamnation du syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] à leur payer la somme de 5.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile outre les dépens, - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] : *Les coûts et frais liés à l'intervention de l'architecte de la copropriété, M. [W] qui s'élèvent à la somme de 2.160 euros TTC, *Les coûts et frais liés à l'intervention du cabinet d'expertise Lamy qui s'élèvent à la somme totale de 1.980 euros TTC, *Les frais et honoraires du syndic qui s'élèvent à la somme de 2.796 euros TTC, *Les frais liés au constat d'huissier de justice dressé le 3 mars 2021 qui s'élèvent à la somme de 849,20 euros, - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] la somme de 10.000 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile. - Condamner in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] aux entiers dépens de la présente instance et de ses suites". En réponse au moyen d'irrecevabilité des demandes reconventionnelles soulevé par les époux [U], le syndicat des copropriétaires souligne de ce que ces derniers n'ont pas respecté les conditions de l'article 789 du code de procédure civile, d'une part, et soutient qu'elle est infondée dès lors qu'il a obtenu une telle habilitation d'agir lors de l'assemblée générale du 19 mai 2022, devenue définitive, d'autre part. Sur le fond, le syndicat des copropriétaires soutient, contrairement aux époux [U], que d'après les dispositions du règlement de copropriété le poteau litigieux, élément porteur, est une partie commune, qu'il a conservé con caractère commun quand bien même il traverse l'appartement des époux [U], partie privative, et qu'il ne pouvait donc être démoli sans autorisation préalable de l'assemblée générale. Subsidiairement, s'il devait être retenu que le règlement de copropriété est silencieux quant à la nature dudit poteau, le syndicat des copropriétaires prétend qu'il doit alors être qualifié de partie commune dès lors qu'il n'a d'utilité que pour la copropriété, et non affecté à l'usage exclusif des époux [U], et qu'il participe au gros œuvre et à la structure de l'immeuble. Le syndicat des copropriétaires fait valoir que la suppression de ce poteau partie commune a entraîné l'apparition de fissures au niveau des poteaux porteurs situés dans les appartements des étages supérieurs, constatées par l'huissier, le cabinet Lamy Expertise et l'architecte de la copropriété, et prétend que lors d'une réunion du conseil syndical M. [U] aurait reconnu savoir qu'une autorisation préalable de l'assemblée générale était nécessaire. S'agissant du conduit de la chaudière des demandeurs, le syndicat affirme qu'il a été installé sur la façade de l'immeuble côté cour sans autorisation alors qu'il affecte une partie commune et porte atteinte à l'harmonie de la copropriété, outre qu'il n'a été produit aucun certificat de conformité dudit conduit nouvellement installé. Le syndicat des copropriétaires soutient également que les époux [U] ont fait poser des appliques sur le mur de façade sur rue de l'immeuble et ont changé leurs fenêtres, dans les mêmes conditions d'absence d'autorisation préalable de l'assemblée générale et d'atteinte à l'esthétique de l'immeuble, et conteste la prétendue discrimination dont les demandeurs se disent victimes. Il s'estime dès lors fondé en ses demandes reconventionnelles aux fins de remise en état des lieux, sous astreinte, et conteste le caractère prétendument inapproprié de sa demande de mise en place d'un poteau porteur pouvant a minima supporter vingt-deux tonnes, faisant valoir à l'inverse qu'une telle installation, par une société spécialisée, est sans risque pour la stabilité de l'immeuble, alors qu'à l'inverse il souligne l'absence d'élément permettant d'affirmer que les travaux querellés de suppression du poteau porteur ont été menés dans les règles de l'art, notamment en termes d'assurance à souscrire. Il forme enfin des demandes de remboursement de divers frais occasionné par les travaux objets du présent litige. Pour un exposé plus détaillé des moyens et prétentions des parties, il convient de renvoyer aux termes de leurs dernières écritures susvisées, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. L'ordonnance de clôture a été prononcée le 23 janvier 2023. L'affaire, appelée à l'audience du 21 septembre 2023, a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. Par message RPVA du 05 octobre 2023, il a été sollicité la communication, dans un délai de huit jours, de la pièce n°5 visée au bordereau joint aux conclusions des époux [U], qui était manquante dans le dossier de plaidoiries adressé au tribunal. Ladite pièce a été utilement communiquée dans le délai imparti. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur les demandes de "juger" formées par les époux [U] L'article 4 du code de procédure civile édicte en son premier alinéa : "L'objet du litige est déterminé par les prétentions respectives des parties." L'article 5 du même code précise : "Le juge doit se prononcer sur tout ce qui est demandé et seulement sur ce qui est demandé." Aux termes de l'article 768 du code de procédure civile, tel que modifié par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 et applicables aux instances en cours à cette date : "Les conclusions doivent formuler expressément les prétentions des parties ainsi que les moyens en fait et en droit sur lesquels chacune de ces prétentions est fondée avec indication pour chaque prétention des pièces invoquées et de leur numérotation. Un bordereau énumérant les pièces justifiant ces prétentions est annexé aux conclusions. Les conclusions comprennent distinctement un exposé des faits et de la procédure, une discussion des prétentions et des moyens ainsi qu'un dispositif récapitulant les prétentions. Les moyens qui n'auraient pas été formulés dans les conclusions précédentes doivent être présentés de manière formellement distincte. Le tribunal ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif et n'examine les moyens au soutien de ces prétentions que s'ils sont invoqués dans la discussion. Les parties doivent reprendre dans leurs dernières conclusions les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures. A défaut, elles sont réputées les avoir abandonnés et le tribunal ne statue que sur les dernières conclusions déposées." Les demandes de "juger" ou de "dire et juger" ne constituent pas des prétentions au sens de l'article 4 du code de procédure civile précitées, quand elles ne sont que la reprise des arguments et moyens développés par les parties, qu'elles ne valent consécration d'aucun droit et sont dépourvues de toute portée juridique (notamment en ce sens : Civ. 3ème, 9 avril 2008, n° 07-11.709). Sur ce, Aux termes du dispositif de leurs dernières écritures précitées, les époux [U] forment une demande tendant à "juger les demandes reconventionnelles du syndic irrecevables pour défaut de capacité à agir", ce qui, nonobstant l'emploi du verbe "juger", constitue une prétention au sens des articles précités, relative aux demandes reconventionnelles, qui sera examinée infra. En revanche, les autres demandes de "juger" ne constituent aucunement des prétentions en ce qu'elles ne tendent à la consécration d'aucun droit et n'ont aucune portée juridique, n'étant que la reprise de moyens et arguments, développés dans le corps des mêmes écritures. Par conséquent, le tribunal n'a pas à y répondre. Sur la recevabilité des demandes reconventionnelles Aux termes de l'article 789 du code de procédure civile, dans sa rédaction issue du décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019, "lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour : 1° Statuer sur les exceptions de procédure (…) ; Les parties ne sont plus recevables à soulever ce exceptions et incidents ultérieurement à moins qu'ils ne surviennent ou soient révélés postérieurement au dessaisissement du juge ; (...)". L'article 55 de la loi du décret du 17 mars 1967, dans sa version issue du décret n°2019-650 du 27 juin 2019, dispose que "Le syndic ne peut agir en justice au nom du syndicat sans y avoir été autorisé par une décision de l'assemblée générale. Seuls les copropriétaires peuvent se prévaloir de l'absence d'autorisation du syndic à agir en justice." L'incident de procédure tirée du défaut d'habilitation du syndic à agir n'est pas une fin de non-recevoir mais une exception de procédure, car le moyen vise un défaut de pouvoir et non un défaut de qualité, de sorte qu'il s'agit d'une irrégularité de fond relevant de la compétence exclusive du juge de la mise en état. Sur ce, Le moyen tiré de l'irrecevabilité des demandes reconventionnelles pour défaut d'habilitation ne saurait prospérer dès lors qu'il ne relève pas de la compétence du tribunal mais de celle exclusive du juge de la mise en état, d'une part, et qu'au demeurant le syndicat des copropriétaires justifie avoir dûment habilité son syndic à agir en ce sens lors de l'assemblée générale du 19 mai 2022, dont il produit le procès-verbal, qui est devenue définitive. Par conséquent les époux [U] doivent être déboutés de leur demande de ce chef. Sur les demandes reconventionnelles de remise en état Aux termes de l'article 2 de loi du 10 juillet 1965, "Sont privatives les parties des bâtiments et des terrains réservées à l'usage exclusif d'un copropriétaire déterminé. Les parties privatives sont la propriété exclusive de chaque copropriétaire." En application de l'article 3 de la loi du 10 juillet 1965, sont communes les parties des bâtiments et des terrains affectées à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires. Dans le silence ou la contradiction des titres, sont réputées parties communes, notamment, le gros œuvre des bâtiments et tout élément incorporé dans les parties communes. Si elle sert de toiture au bâtiment, la terrasse est en principe une partie commune, la toiture étant comprise dans le gros-œuvre. L'article 25 b) de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, prévoit que ne sont adoptées qu'à la majorité des voix de tous les copropriétaires les décisions concernant "l'autorisation donnée à certains copropriétaires d'effectuer à leurs frais des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble, et conformes à la destination de celui-ci". L'autorisation doit être expresse (Civ. 3ème, 17 janvier 2007, n° 05-17.119 ; 28 mars 2007, n° 06-11.947, 5 octobre 2010, n° 09-68.982) et la jurisprudence assimile au défaut d'autorisation la réalisation de travaux excédant l'autorisation accordée (Civ. 3ème, 12 mai 1993, n° 91-17.676). Par ailleurs, l'assemblée générale peut subordonner l'autorisation qu'elle délivre à des conditions particulières qu'elle détermine librement. Le copropriétaire qui procède, sans autorisation de l'assemblée, à des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble doit être condamné à la remise des lieux dans leur état d'origine, dès lors qu'elle est matériellement possible (Civ. 3ème, 18 juin 1975, n° 74-10297) et en l'absence de disproportion manifeste entre son coût pour le débiteur et son intérêt pour le créancier, en application des dispositions de l'article 1221 du code civil. A défaut de ratification par l'assemblée générale de travaux irrégulièrement entrepris, la remise en état des parties communes dans leur configuration initiale doit donc être ordonnée (Civ. 3ème, 15 janvier 2003, n° 01-10.337). La recevabilité de l'action du syndicat des copropriétaires aux fins de remise en état n'est pas subordonnée à la preuve d'un préjudice (Civ. 3ème, 25 janvier 1995, n°92-19.600). S'agissant de la suppression d'un "poteau porteur" Le règlement de copropriété de l'immeuble en cause prévoit, en pages 12 et suivante, que : "Seront choses communes : Ient. La totalité du sol des bâtiments des cours, les gros murs de façade sur rue sur cour, les pignons, les mitoyennetés, les murs de refend, les coffres, les gaines, les conduits et têtes de cheminée (…), les charpentes et les toitures (…). Enfin, d'une façon générale toutes les parties déclarées communes par la loi et les usages, étant expliqué que l'énumération ci-dessus n'est qu'indicative et non limitative". En page 21, ce même règlement de copropriété prévoit que sont des "choses privées : les planchers, avec les poutres et solives qui les soutiennent, les cloisons intérieures avec leurs portes, les fenêtres sur rue et sur cour, avec leurs volets persiennes, les garde-corps (…)." Il ressort des pièces versées au débat, concordantes (rapport de M. [W] du 09 février 2021, rapport du cabinet Lamy Expertise du 03 mars 2021, procès-verbal de constat d'huissier du 03 mars 2021, pièces 10 - 11 et 12), que l'élément supprimé par les époux [U], au sein de leur appartement, était un poteau pouvant être qualifié de "porteur", situé au niveau de l'ouverture entre l'entrée et le salon, cette qualification étant au demeurant non-contestée en demande. Bien que situé au sein du lot des copropriétaires demandeurs, ce poteau ne saurait être qualifié de privatif au sens du règlement de copropriété précité dès lors qu'il ne constitue ni une poutre ni une solive, qui sont des éléments de charpente horizontaux, d'une part, et ne constitue pas davantage une cloison intérieure dès lors qu'il n'avait pas pour fonction de clore les deux pièces salon et entrée, d'autre part. Ce poteau ne peut pas non plus être qualifié de mur de refend, et ne correspond à aucun des éléments cités au premier paragraphe de la clause du règlement de copropriété précitée définissant les parties communes. En revanche, compte tenu de ce que cette clause prévoit que " d'une façon générale toutes les parties déclarées communes par la loi et les usages", et en application de l'article 3 de loi du 10 juillet 1965, ce poteau porteur litigieux doit être qualifié de partie commune dès lors qu'il est incontestablement un élément de la structure de l'immeuble, les autres appartements de l'immeuble ayant chacun le même poteau localisé de la même façon, permettant de supporter et de transmettre les charges aux fondations, et ce quand bien même il est situé au sein d'une partie privative. Par conséquent, en faisant procéder à sa suppression sans avoir obtenu l'autorisation préalable de l'assemblée générale, les époux [U] ont violé les dispositions de l'article 25 b° de la loi du 10 juillet 1965, et encourent de ce seul fait la condamnation à la remise en état des lieux. Les attestations de copropriétaires de l'immeuble produites par le syndicat des copropriétaires (pièces 22 à 25), sont d'ailleurs concordantes sur le fait que M. [U] avait verbalisé, à deux reprises lors de réunions du conseil syndical au mois de mars et mai 2021, sa connaissance de la nécessité d'une autorisation préalable de l'assemblée générale pour ce type de travaux, et son non-respect de cette disposition. Les époux [U] soutiennent que la remise en état des lieux serait "dépourvue de sens" et aboutirait à une fragilisation de l'immeuble, et produisent une seule pièce au soutien de leur allégation, constituée d'un avis écrit émanant de la société Alpha, daté du 22 octobre 2021, qui expose que "nous avons établi en date 17 septembre 2021 notre rapport de diagnostic solidité suite à vos travaux de modifications et de renforcement de structure d'une ouverture dans votre appartement (…) vous nous avez informé qu'il vous a été demandé de remettre votre structure dans l'état initial d'avant travaux. Cela consisterait à enlever le portique métallique, qui reprend des charges ponctuelles concentrées provenant des étages supérieurs, pour remettre le poteau central de la baie parallèle à la façade. Dans notre devoir de conseil, nous vous alertons sur la dangerosité pour le bâtiment entier de procéder à des travaux de remise en l'état initial. En effet, la structure installée, qui nous le rappelons est supérieure en termes de reprise de charge que l'existant, est correctement calée avec la structure porteuse, et a été dimensionnée pour contreventer le bâtiment. De plus, nous ne voyons pas comment pourrait être reprise la descente de charge du bâtiment pendant la dépose du portique (Les charges ponctuelles seraient dans le vide, ce qui engendrait des conséquences irréversibles pour le bâtiment, tels des affaissements de plancher et de murs), Bien que cette demande n'émane pas de vous, nous émettons un avis défavorable quant à ces travaux de remise en état de la structure". Or, cet avis technique ne saurait suffire à emporter la conviction du tribunal dès lors qu'il a été sollicité par les demandeurs sans qu'il soit porté à la connaissance de la société Alpha la ou les solutions préconisées par le syndicat des copropriétaires, d'une part, et n'est corroboré par aucune autre pièce versée au débat, d'autre part. A l'inverse, il doit être relevé que, si aucun danger subséquent aux travaux de suppression du poteau n'a été en l'état caractérisé par les différents intervenants, cette suppression a néanmoins causé l'apparition de fissures dans le poteau porteur de l'appartement situé à l'étage supérieur, comme l'ont constaté l'architecte de la copropriété M. [W] ainsi que cabinet Lamy Expertise, aux termes de leurs investigations respectives menées en février et mars 2021, cette société concluant notamment que "nous retiendrons comme cause principale de l'apparition des désordres un léger affaissement de la structure. Les travaux de modification de la structure ont entraîné l'étaiement du plancher haut du 2ème étage. Lorsque les IPE 330 ont été mis en œuvre, une reprise de la maçonnerie a été réalisée au-dessus des IPE 330. Puis les étais ont été retirés. C'est lors de cette opération que la structure a repris sa place. La fissure constatée chez M. [S] provient de ce phénomène". Enfin, il convient également de prendre en compte la mauvaise foi des époux [U] qui, bien que sachant la nécessité d'une autorisation préalable pour ce genre de travaux, n'ont pas informé le syndic de ces travaux, d'une part, et n'ont pas fait le nécessaire pour tenter de régulariser cet état de fait, d'autre part. Il convient par conséquent, au regard de l'ensemble de ces éléments, de faire droit à la demande du syndicat des copropriétaires et de condamner les époux [U], in solidum dès lors qu'ils ont chacun concouru a dommage, à faire procéder à la remise dans leur état antérieur des lieux par la pose d'un poteau de remplacement à l'identique à celui démoli qui devra être dimensionné pour supporter, a minima, les charges estimées à 22 tonnes, et à justifier de ces travaux par la production d'un rapport établi par un architecte ou un bureau d'étude, des devis et des factures afférents au syndic, le tout dans un délai de six mois à compter de la signification de la présente décision et sous le contrôle de l'architecte de la copropriété. Dans le souci de l'effectivité de cette condamnation, il convient de l'assortir d'une mesure d'astreinte de 500 euros par jour de retard à l'expiration du délai précité de six mois à compter de la signification du présent jugement. S'agissant de l'installation d'un tuyau d'évacuation de la chaudière en façade sur courette, du remplacement des fenêtres, de l'installation d'appliques murales en façade de l'immeuble, de la suppression de grilles en fer forgé Au soutien de ses demandes de remise en état concernant ces installations, le syndicat des copropriétaires produit aux débats une photographie (pièce 26), non datée, d'une partie d'un mur entourant un côté d'une fenêtre, sans qu'il soit possible d'établir qu'il s'agit d'une fenêtre de l'immeuble en cause, et de surcroît si elle dépend de l'appartement des époux [U], de sorte que cet élément est dénué de force probante. Il produit également, en pièce 13, une lettre recommandée avec accusé de réception du 07 avril 2021 émanant du syndic, dont la réception n'est pas justifiée, faisant sommation aux époux [U] de "déposer le tuyau horizontal du conduit de votre chaudière installé sans autorisation dans la petite couronne. Cette installation n'est pas conforme aux normes techniques d'installation de ces conduits". Il produit enfin le procès-verbal de l'assemblée générale du 19 mai 2022 (pièce 31), durant laquelle, par l'adoption de la résolution n°17, les copropriétaires ont autorisé le syndic à agir à l'encontre des époux [U] en raison de travaux non autorisés consistant notamment à "supprimer un poteau porteur situé entre leur entrée et leur salon, poser un tuyau horizontal du conduit de leur chaudière en façade de l'immeuble côté petite courette, poser des appliques murales sur la façade côté cour, remplacer les fenêtres de leur appartement". Ces deux pièces ne sont pas, à elles seules, de nature à établir la réalité et l'ampleur des installations critiquées, ni à démontrer si, et le cas échéant avec quelle ampleur, elles ont porté atteinte aux parties communes et/ ou à l'aspect extérieur de l'immeuble, alors que l'article 9 du code de procédure civile dispose que "il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention.", d'une part, et qu'aux termes du règlement de copropriété précité sont des "choses privées, notamment, les fenêtres sur rue et sur cour, avec leurs volets persiennes, les garde-corps (…)", d'autre part. De même, s'il le prétend, le syndicat des copropriétaires ne produit au débat aucune pièce de nature à établir que le nouveau tuyau du conduit de chaudière installé par les époux [U] ne respecterait pas les normes techniques de conformité en la matière. Les pièces précitées concernant la problématique de la suppression du poteau porteur (attestations de copropriétaires, rapport de M. [W], rapport du cabinet Lamy Expertise, procès-verbal de constat du 03 mars 2021) ne font aucune référence aux autres installations prétendument litigieuses. En l'absence de tout autre élément probant sur ce point, les demandes de remise en état du syndicat des copropriétaires portant sur le tuyau d'évacuation de la chaudière, les fenêtres, les appliques murales et les grilles en fer forgé seront rejetées. Sur les demandes reconventionnelles en remboursement de frais Aux termes de l'article 1240 du code civil, "tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer." Sur ce fondement, il incombe à la partie demanderesse, de rapporter la triple preuve de l'existence, d'une faute d'un préjudice et d'un lien causal entre les deux. Sur ce, Rappelons que le syndicat des copropriétaires sollicite la condamnation des époux [U] au remboursement des frais suivants : - coûts et frais liés à l'intervention de l'architecte de la copropriété, M. [W] qui s'élèvent à la somme de 2.160 euros TTC, - coûts et frais liés à l'intervention du cabinet d'expertise Lamy qui s'élèvent à la somme totale de 1.980 euros TTC, - frais et honoraires du syndic qui s'élèvent à la somme de 2.796 euros TTC, - frais liés au constat d'huissier de justice dressé le 3 mars 2021 qui s'élèvent à la somme de 849,20 euros. S'agissant des sommes de 2.160 euros, 1.980 euros et 849,20 euros, il est établi qu'elles recouvrent des frais qui ont dû être engagés, au préjudice de la copropriété, uniquement du fait des travaux litigieux concernant le poteau porteur, réalisés par les époux [U] de manière fautive. Il convient dès lors de faire droit à la demande de remboursement du syndicat des copropriétaires pour ces frais. Concernant les frais et honoraires du syndic, dont le syndicat réclame le remboursement à hauteur de 2.796 euros, le contrat de syndic produit aux débats mentionne, au paragraphe 9 "Frais et honoraires imputables aux seuls copropriétaires", que "le coût des prestations suivantes est imputable au seul copropriétaire concerné" (…) "9.1 frais de recouvrement" "constitution du dossier à l'auxiliaire de justice (uniquement en cas de diligences exceptionnelles) ; suivi du dossier transmis à l'avocat (uniquement en cas de diligences exceptionnelles)". Or il n'est ni prétendu ni démontré par le syndicat des copropriétaires que les honoraires dont il sollicite le remboursement ont concerné des "diligences exceptionnelles", de sorte que cette demande doit être rejetée. Les époux [U] sont donc condamnés, in solidum dès lors qu'ils ont chacun concouru au dommage, à payer au syndicat des copropriétaires les sommes de : - 2.160 euros au titre des coûts et frais liés à l'intervention de l'architecte de la copropriété, M. [W], - 1.980 euros au titre des coûts et frais liés à l'intervention du cabinet d'expertise Lamy, - 849,20 euros au titre des frais liés au constat d'huissier de justice dressé le 3 mars 2021. Sur les demandes accessoires Parties succombantes, les époux [U] seront condamnés in solidum aux dépens de la présente instance. La demande du syndicat des copropriétaires tendant à la condamnation des époux [U] aux dépens de la présente instance "et de ses suites" doit être rejetée dès lors qu'elle concerne une situation future et hypothétique et porte sur une dépense en l'état incertaine, tant dans son principe que dans son quantum, rien ne pouvant, en l'état, laisser présumer, par avance, une volonté de résistance du défendeur à la présente instance nécessitant la mise en œuvre d'une procédure d'exécution forcée. Elle est en outre superfétatoire, puisque la loi, notamment par les dispositions de l'article L.111-8 du Code des procédures civiles d'exécution, met déjà par principe les frais d'une exécution forcée nécessaire à la charge du débiteur, sous le contrôle du juge de l'exécution. Les époux [U] doivent également être condamnés à payer au syndicat des copropriétaires une somme de 5.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. En application de l'article 514 modifié par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019, applicable aux instances introduites à compter du 1er janvier 2020, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Il n'y a pas lieu en l'espèce d'écarter l'exécution provisoire de droit. Les parties seront déboutées du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes plus amples ou contraires. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, mis à disposition au greffe et en premier ressort, REJETTE le moyen d'irrecevabilité des demandes reconventionnelles soulevé par M. [Y] [U] et par Mme [D] [N], DECLARE recevable le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], représenté par son syndic en exercice, en ses demandes reconventionnelles, Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 21/07650 - N° Portalis 352J-W-B7F-CUR3Y CONDAMNE in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à faire procéder à la remise dans leur état antérieur de leur appartement au sein de l'immeuble sis [Adresse 2], par la pose d'un poteau de remplacement à l'identique à celui démoli qui devra être dimensionné pour supporter, a minima, les charges estimées à 22 tonnes, et à justifier de ces travaux par la production d'un rapport établi par un architecte ou un bureau d'étude, des devis et des factures afférents au syndic, le tout dans un délai de six mois à compter de la signification de la présente décision, et sous le contrôle de l'architecte de la copropriété, et sous astreinte de 500 euros par jour de retard à l'expiration du délai précité de six mois, DIT que l'astreinte ci-dessus prononcée courra pendant quatre mois et sera, le cas échéant, liquidée par le juge de l'exécution, conformément aux dispositions de l'article L.131-3 du code des procédures civiles d'exécution, REJETTE le surplus des demandes de remise en état du syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], CONDAMNE in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], représenté par son syndic en exercice, les sommes de : - 2.160 euros au titre des coûts et frais liés à l'intervention de l'architecte de la copropriété, M. [W], - 1.980 euros au titre des coûts et frais liés à l'intervention du cabinet d'expertise Lamy, - 849,20 euros au titre des frais liés au constat d'huissier de justice dressé le 3 mars 2021, REJETTE le surplus des demandes en paiement du syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], CONDAMNE in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2], représenté par son syndic en exercice, une somme de 5.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, CONDAMNE in solidum M. [Y] [U] et Mme [D] [N] aux dépens de la présente instance, DEBOUTE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 2] du surplus de sa demande de condamnation au titre "des suites" de la présente instance, RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit, DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes, Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. La GreffièrePour la Présidente empêchée, Madame Elyda MEY, Juge
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Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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GNAL SEC SOC : URSSAF
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2023-12-22
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REPUBLIQUE FRANCAISE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE POLE SOCIAL Caserne du Muy CS 70302 – 21 rue Bugeaud 13331 Marseille cedex 03 JUGEMENT N°23/05591 du 19 Décembre 2023 Numéro de recours: N° RG 19/04671 - N° Portalis DBW3-W-B7D-WSDT AFFAIRE : DEMANDERESSE Organisme URSSAF PACA TSA-30136 69833 SAINT-PRIEST CEDEX 9 représentée par Mme [T] [S], Inspectrice juridique de l’organisme munie d’un pouvoir régulier c/ DEFENDEURS Me [H] [I] - Mandataire Le Grand Sud 16 Bd Notre-Dame 13006 MARSEILLE non comparant, ni représenté EURL HORIZON GIRARD QUARTIER SAINT PIERRE LES MASSACANS 13400 AUBAGNE non comparante, ni représentée DÉBATS : ༢ l'audience publique du 05 Octobre 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL lors des débats et du délibéré : Président : PAWLOWSKI Anne-Sophie, Vice-Présidente Assesseurs : DEODATI Corinne ZERGUA Malek L’agent du greffe lors des débats : GRIB Assya ༢ l'issue de laquelle, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le : 19 Décembre 2023 RG N°19/04671 EXPOSE DU LITIGE Le directeur de l'Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (ci-après URSSAF PACA) a décerné le 03 décembre 2018 à l'encontre de la société HORIZON GIRARD une contrainte n° 64143278 d'un montant de 2 765 € au titre du mois d'août 2018. Cette contrainte a été signifiée par exploit d'huissier du 27 juin 2019. Par courrier recommandé avec avis de réception expédié le 08 juillet 2019, le gérant de la société HORIZON GIRARD a formé opposition à cette contrainte auprès du Pôle social du tribunal de grande instance de Marseille, devenu tribunal judiciaire. L'affaire a été retenue à l'audience utile du 05 octobre 2023. Par voie de conclusions déposées à l'audience par une inspectrice juridique, l'URSSAF PACA demande au tribunal de : - dire et juger qu'elle disposait d'une créance à l'endroit de la société HORIZON GIRARD d'un montant de 2 765 € conformément à la contrainte du 03 décembre 2018, - constater que la société ne s'est acquittée que partiellement de ses obligations, - reconventionnellement valider la contrainte dont objet, - reconventionnellement inscrire au passif de l'EURL HORIZON GIRARD la somme de 1 459 € au titre des cotisations restantes dues sur le mois d'août 2018. L'EURL HORIZON GIRARD étant placée en liquidation judiciaire depuis le 08 avril 2021, son mandataire judiciaire, Maître [H] [I], a été avisé de la date d'audience par lettre recommandée avec avis de réception (AR signé). La cotisante n'est toutefois pas présente ni représentée à l'audience. L'affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Aux termes de l'article L.244-9 du code de la sécurité sociale, la contrainte décernée par le directeur d'un organisme de sécurité sociale pour le recouvrement des cotisations et majorations de retard emporte, à défaut d'opposition du débiteur devant le tribunal, dans les délais et selon les conditions fixées par décret, tous les effets d'un jugement et confère notamment le bénéfice de l'hypothèque judiciaire. Sur la recevabilité de l'opposition Selon l'article R.133-3 du code de la sécurité sociale, à défaut de règlement dans le délai d'un mois imparti par la mise en demeure, l'URSSAF peut délivrer une contrainte. La contrainte est notifiée au débiteur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou lui est signifiée par acte d'huissier de justice. La lettre recommandée ou l'acte d'huissier mentionne, à peine de nullité, la référence ou la contrainte et son montant, le délai dans lequel l'opposition doit être formée, l'adresse du tribunal compétent et les formes requises pour sa saisine. L'huissier avise dans les huit jours l'organisme créancier de la date de la signification. Le débiteur peut former opposition par inscription au secrétariat du tribunal dans le ressort duquel il est domicilié par lettre recommandée avec accusé de réception adressée au secrétariat dudit tribunal dans les quinze jours à compter de la signification ou de la notification. L'opposition doit être motivée à peine d'irrecevabilité, et une copie de la contrainte contestée doit lui être jointe. Le secrétariat du tribunal informe l'organisme créancier dans les huit jours de la réception de l'opposition. Du fait de l'opposition, la qualité de défendeur appartient à la partie qui saisit le tribunal. En l'espèce, l'EURL HORIZON GIRARD a formé opposition le 08 juillet 2019 à la contrainte décernée à son encontre le 03 décembre 2018 et signifiée le 27 juin 2019, soit dans le respect du délai de quinze jours imparti sous peine de forclusion. L'opposition à contrainte, par ailleurs suffisamment motivée, sera par conséquent déclarée recevable. Sur la validation de la contrainte Il est constant qu'en matière d'opposition à contrainte, il n'appartient pas à l'organisme de recouvrement de rapporter la preuve du bien-fondé de la créance, mais au cotisant qui forme opposition d'établir son caractère infondé ou injustifié, en présentant des éléments de fait et de droit de nature à remettre en cause la réalité de la dette, l'assiette, ou le montant des cotisations. En outre, et en vertu du principe de l'oralité des débats telle que prévue à l'article 446-1 du code de procédure civile, le tribunal ne peut se fonder sur les prétentions écrites de l'opposante qui n'est ni présente ni représentée à l'audience alors qu'elle n'en a pas été dispensée. En l'espèce, l'EURL HORIZON GIRARD fait l'objet d'une procédure collective sous la forme d'une liquidation judiciaire. Maître [H] [I], ès-qualité de mandataire judiciaire, ne comparaissant pas à l'audience pour formuler une quelconque observation aux intérêts de l'EURL HORIZON GIRARD, il y a lieu de rejeter l'opposition formée par cette dernière, de valider la contrainte litigieuse dont le montant est ramené à la somme de 1 459 € et d'en fixer le montant au passif de la liquidation judiciaire de la cotisante, sous réserve que l'URSSAF PACA justifie d'un bordereau de déclaration de créance adressé en temps utile au mandataire judiciaire. En application de l'article L.243-5 du code de la sécurité sociale, en cas de procédure de sauvegarde ou de redressement ou de liquidation judiciaires, les pénalités, majorations de retard et frais de poursuites dus par le redevable à la date du jugement d'ouverture sont remis. Sur les dépens En application de l'article 696 du code de procédure civile, les dépens de l'instance seront mis à la charge de l'EURL HORIZON GIRARD qui succombe. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement réputé contradictoire et en dernier ressort : DÉCLARE recevable mais mal fondée l'opposition de l'EURL HORIZON GIRARD à la contrainte n° 64143278 décernée le 03 décembre 2018 par le directeur de l'URSSAF PACA et signifiée le 27 juin 2019 ; VALIDE ladite contrainte pour un montant ramené à la somme de 1 459 € correspondant au solde des cotisations dues sur le mois d’août 2018 ; FIXE à hauteur de 1 459 € la créance devant être déclarée par l'URSSAF PACA au passif de l'EURL HORIZON GIRARD actuellement en liquidation judiciaire ; CONDAMNE l'EURL HORIZON GIRARD à supporter la charge des dépens de l'instance, conformément aux dispositions de l'article 696 du code de procédure civile ; RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire ; DIT que les parties disposent d’un délai de deux mois, sous peine de forclusion, pour former pourvoi en cassation à compter de la réception de la notification de la présente décision. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023. LA GREFFIÈRE LA PRÉSIDENTE Notifié le :
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Tribunal judiciaire
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Autre
2023-12-19
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23/01225
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Chambre des Référés
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2023-12-28
54G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01225 - N° Portalis DB22-W-B7H-RPP2 AFFAIRE : S.C.I. RIVABELLA C/ [O] [Y], Société SOCIÉTÉ MUTUELLE DES ASSURANCES DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS (SMABTP), S.A. SMA SA DEMANDERESSE La Société RIVEBELLA S.C.I. au capital de 1.000 €, immatriculée au RCS de CAEN sous le numéro 803 835 925, dont le siège social est sis [Adresse 1][Localité 2]M, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Laila ALLEG, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 422 DEFENDEURS Monsieur [O] [Y], de nationalité française, architecte, demeurant [Adresse 4] [Localité 7], représenté par Me Anne-sophie PUYBARET, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 657 La société SMABTP Société Mutuelle d’Assurance du Bâtiment et des Travaux Publics (SMABTP), société d’assurance à forme mutuelle, immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 775 684 764, assureur de la SARL ART BAT, dont le siège social est sis[Adresse 6]d [Localité 5], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Natacha DEMARTHE-CHAZARAIN, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 1702 La société SMA SA immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 332 789 296, assureur de la SARL ART BAT, (contrats 8631000/383924 et 313100/3105784), dont le siège social est sis [Adresse 6] [Localité 5], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Natacha DEMARTHE-CHAZARAIN, avocat au barreau de HAUTS-DE-SEINE, vestiaire : 1702 Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE Les époux [B] ont fait construire une maison d’habitation avec une piscine, sise [Adresse 3] à [Localité 8]. Le contrat de maîtrise d’œuvre était conclu avec l’architecte [O] [Y] et les travaux sur le bassin de la piscine étaient réalisés par la société ART BAT, liquidée 2009. En décembre 2015, Madame [B] constatait une baisse brutale du niveau d’eau de 40cm puis en 2016 que la piscine s’était entièrement vidée pendant ses 4 jours d’absence. Un premier rapport d’expertise était établi par le Cabinet Scapin le 20 juin 2016 et indiquait que le défaut d’étanchéité du bassin était consécutif à un défaut d’étanchéité appliqué sur la structure en béton armé avant l’application du carrelage de revêtement. Le 4 octobre 2018, la maison était vendue par Madame [B] et les ayants droits de feu Monsieur [B] à la SCI LES RIVES DE MEULAN (désormais dénommée RIVABELLA), qui était entièrement subrogée dans tous les droits des anciens propriétaires. Suite à l’ordonnance des référés du Tribunal judiciaire de Versailles en date du 23 février 2018, une expertise judiciaire était confiée à Monsieur [T], remplacé ensuite par Monsieur [F], lequel rendait son rapport le 29 mai 2023. Par acte de Commissaire de Justice en date du 7 août 2023, la SCI RIVABELLA a assigné Monsieur [O] [Y], la société SMABTP et la société SMA SA, en leurs qualités d’assureurs de la société ART BAT, en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles aux fins de voir, sur le fondement de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile : - condamner solidairement Monsieur [O] [Y] et les sociétés SMABTP et SMA, assureurs de la société ART BAT, à lui payer les sommes suivantes : * 95.055 euros HT soit 114.066 euros TTC à titre de provision au titre de la réparation des désordres, * 18.000 euros à titre de provision au titre de la perte de jouissance, * la somme de 16.924,49 euros TTC au titre des dépens comprenant notamment les frais d’expertise, * la somme de 10.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La société RIVABELLA fait valoir qu’il n’existe en l’espèce pas d’obligation sérieusement contestable et que la Cour de cassation a pu juger qu’un juge des référés ayant constaté que la réunion d’expertise s’était déroulée contradictoirement pouvait établir l’existence d’une obligation à indemnisation non sérieusement contestable. De plus, elle soutient que la SMABTP est également l’assureur de la société ART BAT au même titre que la SMA et fournit à l’appui des attestations d’assurance. Elle soutient qu’elle est bien fondée à solliciter l’allocation d’une provision aux fins d’une part de remédier aux désordres causés et d’autre part de réparer le préjudice découlant de la perte de jouissance de la piscine. En se fondant sur le rapport d’expertise judiciaire établi contradictoirement par Monsieur [F], elle souligne que ces désordres relèvent d’un défaut d’exécution de l’entreprise ART BAT intervenant sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte [O] [Y]. S’agissant du montant de la provision, elle fournit un devis actualisé du 26 mai 2022 de la société AQUADOUCE qui chiffre désormais le coût des travaux à 95.055 euros HT soit 114.066 euros TTC. Aux termes de leurs conclusions, la SMABTP et la SMA sollicitent de voir : mettre hors de cause la SMABTP et la SMA,débouter la SCI RIVABELLA de l’intégralité de ses demandes,condamner Monsieur [O] [Y] à garantir la SMA de toutes les condamnations susceptibles d’intervenir à sa charge du chef des demandes de la société RIVABELLA,en tout état de cause, condamner la SMA dans les limites contractuelles de la police souscrite,juger que la SMA est fondée à opposer le montant de la franchise figurant au contrat,condamner la SCI RIVABELLA à payer à la SMA la somme de 3000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens. La SMABTP conclut à sa mise hors de cause n’étant pas l’assureur de la société ART BAT. L’assureur de la société ART BART est la SMA SA suivant police n°544346 N 8630000. La société SMA soulève des contestations sérieuses. Elle fait valoir la police souscrite par la société ART BAT auprès de la SMA SA ne couvre pas les préjudices immatériels dont la prise en charge constitue une garantie facultative, et ainsi aucune demande ne peut concerner la SMA SA au titre des préjudices immatériels comme s’entend la demande de la SCI RIVABELLA à raison de la somme de 18.000 euros sollicitée en réparation du préjudice de jouissance. Elle ajoute, concernant les préjudices matériels, que l’analyse technique de Monsieur [F] prête à discussion et ne peut servir de base à une quelconque condamnation provisionnelle ; qu’en l’état, il n’est nullement établi que la responsabilité de la société ART BAT est avérée et que dès lors la garantie souscrite auprès de son assureur SMA SA est engagée ; que dès lors que l’origine des désordres n’est pas établie, il ne peut être déterminé une solution de reprise et un coût ; que la demande de la SCI RIVABELLA s’élève à la somme de 95.055 euros HT soit 114.066 euros TTC qui ne correspond en rien au montant arrêté par Monsieur [F]. Elle relève, à titre subsidiaire, que la responsabilité de Monsieur [Y] est avérée et qu’il sera donc condamné à relever indemne et garantir la SMA SA de toutes condamnations mises à sa charge du chef des prétentions de la SCI RIVABELLA ; qu’enfin, la SMA oppose ses limites contractuelles de garantie, plafond et franchise compris. Aux termes de ses conclusions, Monsieur [Y] sollicite de voir : débouter la demanderesse de ses demandes, en raison de l’existence de contestations sérieuses,à titre subsidiaire, condamner les sociétés SMA SA et SMABTP à le garantir de toute condamnation prononcée à son encontre, à hauteur de 170 000 euros à parfaire,condamner la demanderesse à la somme de 1500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens. Il relève que Monsieur [F] a déposé son rapport d’expertise à la date du 29 mai 2023, aux termes duquel il propose une imputabilité pour Monsieur [Y] à hauteur de 20%, et de 80% pour l’entreprise ART-BAT, et rappelle qu’un rapport d’expertise ne s’impose pas au juge, et que les imputabilités proposées par l’expert judiciaire peuvent faire l’objet de débats devant le Tribunal compétent au fond ; qu’il est nécessaire que le juge puisse apprécier la responsabilité entre les constructeurs eu égard à leurs fautes respectives, ce qui ne relève pas de la compétence du juge des référés, juge de l’évidence ; qu’il existe donc des contestations sérieuses faisant obstacle aux demandes de provision. Il s’oppose fermement à la proposition d’imputabilité, dès lors que les désordres proviennent d’une cause totalement étrangère et que sa responsabilité n’est pas établie. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Sur la demande de mise hors de cause de la SMABTP En l’absence de contrat produit, il n’est pas établi que la SMABTP était l’assureur de la société ART BAT au moment des travaux. La lettre de la SMABTP en date du 18 août 2016 fait état de leur « assuré ARTBAT SARL » mais ne précise pas la date de souscription du contrat d’assurance. Il n’est pas par ailleurs contesté que la société SMA SA était l’assureur de la société ART BAT. La SMABTP sera donc mise hors de cause. Sur les demandes de provision Aux termes de l’article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, le Président du Tribunal judiciaire peut, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. En l'espèce, l’expert judiciaire a relevé différents désordres affectant la piscine litigieuse et conclut que celle-ci « ne tient pas en eau ». Il précise qu’« elle se vide tant par les canalisations de traitement que par son contenant qui n’est pas étanche » ; « la piscine se vide tant par les skimmers de surface, que par la porosité du bassin lui-même, que par la bonde de fond ». « Le premier document mentionnant le désordre date du 21 décembre 2015. C’est à cette date que le désordre a pu être constaté. Mais cela faisait bien longtemps que les parois poreuses laissaient passer l’eau qui enlevait les fines du sol, sous et aux abords du bassin. En sus, la mauvaise qualité de mise en œuvre des tesselles aux abords des points techniques, confirmée par le rapport Ax’Eau, ainsi que les fissurations entre emmarchement et bassin a contribué aux fuites ». Il ajoute que « La piscine est donc affectée dans ses éléments constitutifs et est impropre à sa destination ». « La piscine ne peut être utilisée, même en cas de remplissage forcé permanent, car les fuites sont de 100/4 = 25 m3 par jour. De plus, ces fuites mineraient le terrain support des fondations de la structure de la véranda qui couvre la piscine. Il ne faut surtout pas mettre en eau la piscine sous peine de porter atteinte à tout le bâtiment. » « Les désordres affectent la solidité des éléments d’équipement (les canalisations fuyardes et le bassin perméable) et rendent impropre à sa destination l’ensemble de l’ouvrage ». Il indique que « Les travaux de reprise consistent en : Le remplacement des canalisations, La réfection de l’étanchéité du bassin et du bac à volet », et souligne que « L’offre de la société AQUADOUCE est la plus complète et la plus efficiente ». Elle « comprend la réfection des canalisations (donc des plages) avec la reprise de tous les points techniques, une rénovation par Liner PVC et la reprise du tablier pour un montant de 87 280 € HT ». S’agissant des responsabilités encourues, l’expert conclut que « Les désordres relèvent d’un défaut d’exécution de la part de l’Entreprise ART-BAT qui intervenait sous la Maîtrise d’Oeuvre de l’Architecte. Une imputabilité de 80 % pour l’Entreprise et de 20 % pour le Maître d’œuvre d’exécution ». S’agissant des préjudices, il relève que « La piscine ne peut être remplie » et qu’« Il y a donc une perte de jouissance manifeste ». « Concernant le préjudice financier, il y a une perte d’exploitation et le maintien de l’imposition foncière depuis 2008 ». « Suivant les estimations de la Sté ORPI, il y aurait une perte de valeur immobilière de 50 000 € ». « En cas de location, suivant estimation de la Sté FERALISSIMO, la perte locative serait (…) depuis le 21 décembre 2015 de 18 000 € à ce jour ».  Il apparaît donc que les responsabilités respectives de la société ART BAT et de Monsieur [Y] sont manifestement établies, et partagées à hauteur de 80 % pour la première et de 20 % pour le second. De même, l’existence d’un préjudice matériel (travaux de reprise estimés à 87 280 euros HT) et d’un préjudice immatériel (perte de jouissance estimée à la date du rapport d’expertise à 18 000 euros) est certaine et non contestable. Il convient donc de condamner Monsieur [Y] à payer à la SCI RIVABELLA : la somme 17 456 euros HT (20% de 87 280 euros HT) à titre de provision sur son préjudice matériel (travaux de réparation),la somme de 3600 euros (20% de 18 000 euros) à titre de provision sur son préjudice de jouissance. Il convient donc de condamner la société SMA SA, en sa qualité d’assureur de la société ART BAT (liquidée), à payer à la SCI RIVABELLA la somme 69 824 euros HT (80% de 87 280 euros HT) à titre de provision sur son préjudice matériel (travaux de réparation). En l’absence d’indication sur « les limites contractuelles » et sur le montant de « la franchise » prévue au contrat de la société SMA SA, il n’y a pas lieu à référé sur ces demandes de déduction. S’agissant du préjudice de jouissance, l’exclusion de cette garantie implique d’apprécier le contrat souscrit, relevant de la compétence du juge du fond. Il n’y a donc pas lieu à référé sur cette demande. Il n’y a pas non plus lieu à référé sur les demandes de garanties croisées formulées réciproquement par Monsieur [Y] et la société SMA SA, qui relèvent de la compétence du juge du fond. Par ailleurs, il sera rappelé que la solidarité ne se présume pas et doit être expressément prévue. Elle sera donc rejetée. Il n’y a pas lieu non plus à ce stade de prononcer une condamnation in solidum relativement à ces demandes. Sur les frais irrépétibles et les dépens Il y a lieu de condamner in solidum la société SMA SA et Monsieur [O] [Y], parties succombantes, à payer à la SCI RIVABELLA la somme de 2500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La société SMA SA et Monsieur [O] [Y] seront condamnés in solidum aux dépens. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Versailles, statuant par ordonnance mise à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort : Mettons hors de cause la société SMABTP, Condamnons Monsieur [O] [Y] à payer à la SCI RIVABELLA : la somme 17 456 euros HT à titre de provision sur son préjudice matériel,la somme de 3600 euros à titre de provision sur son préjudice de jouissance. Condamnons la société SMA SA à payer à la SCI RIVABELLA la somme 69 824 euros HT à titre de provision sur son préjudice matériel (travaux de réparation), Disons n’y avoir lieu à référé sur les demandes de la société SMA SA de déduction des limites contractuelles et du montant de la franchise, Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande de provision de la SCI RIVABELLA à l’encontre de la société SMA SA sur le trouble de jouissance, Disons n’y avoir lieu à référé sur les demandes de garanties croisées formulées réciproquement par Monsieur [O] [Y] et la société SMA SA, Condamnons in solidum Monsieur [O] [Y] et la société SMA SA à payer à la SCI RIVABELLA la somme de 2500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, Condamnons in solidum Monsieur [O] [Y] et la société SMA SA aux dépens. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 23/01020 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XZUU Jugement du 19 DECEMBRE 2023 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 DECEMBRE 2023 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/01020 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XZUU N° de MINUTE : 23/02094 DEMANDEUR Société [5] [Adresse 2] [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Gabriel RIGAL, avocat au barreau de LYON, vestiaire : 1406 dispense de comparution DEFENDEUR CPAM DE L’ARTOIS [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Me Mylène BARRERE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D 2104 COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 14 Novembre 2023. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Philippe LEGRAND et Madame Laurence PETIT-LECOMTE, assesseurs, et de Madame Christelle AMICE, Greffier. Lors du délibéré : Président : Cédric BRIEND, Assesseur : Philippe LEGRAND, Assesseur non salarié Assesseur : Laurence PETIT-LECOMTE, Assesseur salarié JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Cédric BRIEND, assisté de Christelle AMICE, Greffier. Transmis par RPVA à : Me Gabriel RIGAL, Me Mylène BARRERE FAITS ET PROCÉDURE Mme [J] [F], salariée de la société [5], a transmis à la caisse primaire d’assurance maladie de l’Artois (ci-après la CPAM) une demande de reconnaissance de maladie professionnelle le 18 mars 2022 pour “une tendinite périarthtrite scapulo humérale droit”. Par courrier du 22 août 2022, la CPAM a notifié à la société demanderesse sa décision de prise en charge de la maladie déclarée par son salarié. Par courriers de son conseil datés du 24 octobre 2022, la société [5] a saisi la commission de recours amiable et la commission médicale de recours amiable de la CPAM lesquelles ont, par décisions respectivement datées du 31 mars et 4 avril 2023 rejeté sa demande. Par requête reçue le 1er juin 2023 au greffe, la société [5] a saisi le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny aux fins d’inopposabilité de la décision de prise en charge de la maladie professionnelle. L’affaire a été évoquée et retenue à l’audience du 14 novembre 2023, date à laquelle les parties ont été régulièrement convoquées pour y être entendues en leurs observations. Par courrier électronique du 9 novembre 2023, la société [5] a sollicité une dispense de comparution et le bénéfice de ses conclusions reçues le 13 novembre 2023 au greffe. Aux termes de ses conclusions, elle demande au tribunal de lui déclarer inopposable la décision de prise en charge de la maladie déclarée par sa salariée au titre de la législation professionnelle, débouter la CPAM de l’ensemble de ses demandes et la condamner aux dépens. A l’appui de sa demande, elle fait valoir que la CPAM a pris en charge une tendinopathie aigüe de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite inscrite au tableau n°57 mais sans caractériser cette pathologie. La CPAM représentée par son conseil, par conclusions déposées à l’audience, demande au tribunal de débouter la société [5] de l’ensemble de ses demandes. A l’appui de ses prétentions, elle soutient que la CMRA a commis une erreur matérielle en qualifiant la pathologie en cause de tendinopathie rompue de la coiffe des rotateurs. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, le tribunal, conformément à l'article 455 du code de procédure civile, renvoie aux conclusions de celle-ci. L’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la qualification du jugement Aux termes du deuxième alinéa de l'article 446-1 du code de procédure civile, « Lorsqu'une disposition particulière le prévoit, les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire. Néanmoins, le juge a toujours la faculté d'ordonner que les parties se présentent devant lui ». Aux termes de l’article R.142-10-4 du code de la sécurité sociale, “La procédure est orale. Il peut être fait application du second alinéa de l'article 446-1 du code de procédure civile. Dans ce cas, les parties communiquent par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par notification entre avocats et il en est justifié auprès du tribunal dans les délais impartis par le président”. En l’espèce, par courrier électronique du 9 novembre 2023, la société [5] a sollicité une dispense de comparution à l’audience du 14 novembre 2023. Dans un courrier du 7 novembre 2023, elle précise avoir adressé à la CPAM un exemplaire de ses écritures. Il convient de faire droit à sa demande et le jugement rendu en premier ressort sera contradictoire. Sur la demande d’inopposabilité Aux termes des dispositions de l’article L.461-1 du code de la sécurité sociale, est présumée professionnelle toute maladie désignée dans un tableau des maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées dans ce tableau. En l’espèce, le certificat médical initial du 31 janvier 2022 délivré par le docteur [X] fait état d’une “périarthrite scapulo humérale droite”. La fiche de concertation médico-administrative mentionne, au titre du libellé complet du syndrome, « tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs de l’épaule droite ». Le médecin conseil a retenu un code syndrome 057AAM96C, correspondant au tableau 57 des maladies professionnelles. Ledit tableau tableau vise notamment au titre des pathologies prises en charge au titre de la législation professionnelles la tendinopathie chronique non rompue non calcifiante avec ou sans enthésopathie de la coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). Au soutien de sa demande, la CPAM verse au débat: - un compte rendu d’IRM de l’épaule droite du 30 octobre 2021 conclu en ces termes “aspect RMN compatible avec une périarthrite scapulo-humérale, associée à une enthésopathie chronique du supra épineux, sans véritable fissuration partielle ou complète (...) Respect des autres structures tendineuses de la coiffe des rotateurs”; - un compte rendu de radiographie et échographie de l’épaule droite qui fait état des constatations suivantes: “pas de calcification visible en regard des tendons de la coiffe des rotateurs (...) Pas d’anomalie du tendon subscapulaire des tendons supra et infra épineux. Léger accrochage sous acromial lors des manoeuvres dynamiques aspect très discrètement hypoéchogène de l’enthèse du tendon supra-épineux pouvant s’intégrer dans un contexte d’enthésopathie débutante du supra épineux”. L’employeur verse au soutien de sa demande un avis du docteur [H] du 4 mai 2023 selon lequel “l’existence uniquement d’enthésopathies (calcifiantes ou non) ne suffit pas à caractériser la maladie professionnelle telle qu’elle est désignée dans le tableau 57 A”. Il ressort des pièces produites par la CPAM que Madame [F] présente une enthésopathie chronique du supra-épineux et non une tendinopathie qui est la pathologie prise en charge par elle au titre de la législation professionnelle. Ainsi, peu important le caractère rompu ou non de cette pathologie, il convient de déclarer inopposable à la société demanderesse la décision de la CPAM de l’Artois du 22 août 2022 de prise en charge au titre de la législation professionnelle de la maladie déclarée par Mme [F]. Sur les mesures accessoires La CPAM qui succombe sera condamnée aux dépens en application des dispositions de l’article 696 du code de procédure civile. L’exécution provisoire sera ordonnée en application des dispositions de l’article R. 142-10-6 du code de la sécurité sociale. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par jugement contradictoire, rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Déclare inopposable à la SAS [5] la décision du 22 août 2022 de la caisse primaire d’assurance maladie de l’Artois de prise en charge de la maladie professionnelle déclarée le 18 mars 2022 par Mme [J] [F] ; Met les dépens à la charge de la caisse primaire d’assurance maladie de l’Artois ; Rappelle que tout appel du présent jugement doit, à peine de forclusion, être interjeté dans le délai d’un mois à compter de sa notification. Fait et mis à disposition au greffe, la minute étant signée par : La greffièreLe président Christelle AMICECédric BRIEND
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Tribunal judiciaire
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Autre
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23/00118
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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Serv. contentieux social
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COUR D’APPEL DE PARIS TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY Serv. contentieux social Affaire : N° RG 23/00118 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XIYS N° de MINUTE : 23/02212 *CAF DE LA SEINE-SAINT-DENIS représentée par Madame [G] [L], déléguée aux audiences C/ Monsieur [O] [X] représenté par son fils Monsieur [U] [X] ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT D’ACTION (article 384 du Code de Procédure Civile) Nous, Cédric BRIEND, président, assisté de Denis TCHISSAMBOU, greffier, Vu l’article 384 du code de procédure civile, Vu le désistement d’instance et d’action de la caisse en raison du fait que la créance a été soldée, PAR CES MOTIFS Constatons l’extinction de l’action et le dessaisissement de la juridiction, Laissons les dépens à la charge du demandeur sauf convention contraire des parties. Fait à Bobigny, le 19 Décembre 2023, Le greffier, Denis TCHISSAMBOU Le président, Cédric BRIEND Transmis par RPVA à :
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Tribunal judiciaire
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23/03873
Constate ou homologue l'accord des parties et donne force exécutoire à l'acte
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PCP JTJ proxi requêtes
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à : S.A.S. BATI RENOV DECO Copie exécutoire délivrée le : à : M. [T] [M] Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi requêtes N° RG 23/03873 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4QE N° MINUTE : 1/2023 JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [T] [M] demeurant [Adresse 2] comparant en personne DÉFENDERESSE S.A.S. BATI RENOV DECO dont le siège social est sis [Adresse 1] représentée par M. [Y] [H], Gérant COMPOSITION DU TRIBUNAL Juge : Franck RENAUD Greffière : Jihane MOUFIDI DATE DES DÉBATS Audience publique du 08 décembre 2023 JUGEMENT contradictoire, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023 par Franck RENAUD, Juge, assisté de Jihane MOUFIDI, Greffière. Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi requêtes - N° RG 23/03873 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZ4QE Vu la requête enregistrée le 12 mai 2023, formée par monsieur [T] [M] devant ce tribunal, à l’encontre de la S.A.S BATI RENOV DECO ; Les parties ont conclu un constat d’accord devant madame la conciliatrice de justice le 8 décembre 2023 et confirment à l’audience leur demande d’homologation de cet accord. Il convient d’homologuer ce constat d’accord lequel sera annexé au présent jugement. SUR CE Le tribunal judiciaire, statuant par jugement mis à disposition des parties par le greffe, contradictoire et en dernier ressort : Homologue le constat d’accord signé, en présence de madame la conciliatrice de justice le 8 décembre 2023, entre d’une part monsieur [T] [M] et d’autre part, la S.A.S BATI RENOV DECO, ainsi annexé au présent jugement ; Laisse les éventuels dépens à la charge respective des parties. Fait ce jour à Paris. La Greffière, Le Juge,
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Tribunal judiciaire
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23/03873
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP référé
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 19/12/2023 à : S.A. ODILENE Copie exécutoire délivrée le : 19/12/2023 à : Maitre Philippe PAINGRIS Pôle civil de proximité PCP JCP référé N° RG 23/03873 N° Portalis 352J-W-B7H-CZYBJ N° MINUTE : 1/2023 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 19 décembre 2023 DEMANDEUR Monsieur [B] [V], demeurant [Adresse 3] représenté par Maitre Philippe PAINGRIS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #E2050 DÉFENDERESSE S.A. ODILENE, dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante, ni représentée COMPOSITION DU TRIBUNAL Nicole COMBOT, 1ère vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Delphine VANHOVE, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 07 novembre 2023 ORDONNANCE réputée contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Nicole COMBOT, 1ère vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Delphine VANHOVE, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/03873 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZYBJ EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé ayant pris effet le 24 octobre 2011, Monsieur [B] [V], représentée par la société Gestion et transactions de France, a donné à bail à la Société Anoyme (SA) Odilène, pour y loger son gérant, Monsieur [L] [R], un appartement de 59,20 m2 environ, dans un immeuble à usage d'habitation, situé [Adresse 1]. Les parties ont signé le 1er juillet 2021 un protocole d’accord transactionnel aux termes duquel la SA Odilène a reconnu devoir la somme de 28 522,23 euros au titre d’un arriéré de loyer selon décompte arrêté au 30 juin 2021 et Monsieur [B] [V] a consenti un abandon de créance de 5.522,23 euros sur cette somme à condition que le loyer et les charges soient désormais réglés à bonne date. Le protocole prévoyait expressément que le non-paiement du loyer courant et des charges à bonne date remettrait en cause cet abandon de créance. Par courrier en date du 10 octobre 2022, reçu le 15 novembre 2022, la SA Odilène, représentée par sa gérante Madame [G] [R] a informé la société OGIP de « sa volonté de résilier le bail à compter de ce jour ». Par acte de commissaire de justice en date du 19 avril 2023, Monsieur [B] [V] a fait assigner la SA Odilène, devant le juge des contentieux de la protection de ce tribunal, statuant en référé, pour demander, au visa des articles 22-1 et 24 de la loi du 6 juillet 1989 et 834 et 835 du code de procédure civile, de : Constater la validité du congé délivré par la SA Odilène le 15 novembre 2022,Constater la résiliation du bail à cette date,Constater que la SA Odilène est occupante sans droit ni titre des lieux loués depuis cette date,Ordonner son expulsion ainsi que celle de tous occupants de son chef, des lieux, avec le concours de la force publique et d’un serrurier le cas échéant, sous astreinte de 250 euros par jour de retard à compter du 1er jour suivant la signification de l’ordonnance à intervenir, Ordonner la séquestration des biens immobiliers se trouvant dans les lieux aux frais de la SA Odilène, Etre autorisée à faire vendre les meubles par un commissaire de justice, passé un délai de deux mois, à défaut pour la SA Odilène de régler les frais de garde meubles,La condamner au paiement de la somme de 12.741,90 euros correspondant aux loyers et charges impayés au 1er mars 2023,La condamner au paiement de la somme de 5.522,23 euros pour défaut de respect du protocole d’accord transactionnel, La condamner au paiement de la somme de 1.274,19 euros au titre de la clause pénale, La condamner au paiement d'une indemnité d'occupation correspondant au triple du montant du loyer contractuel augmenté des charges à compter du 1er janvier 2023 et jusqu’à la définitive libération des lieux, et dire que cette indemnité pourra varier en fonction de l’indice de révision des loyers, La condamner au paiement d’une somme de 3.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux dépens.L’affaire a fait l’objet de deux renvois et a été retenue pour être plaidée le 07 novembre 2023. A cette audience, Monsieur [B] [V], représenté par son conseil, a réitéré ses demandes dans les termes de son acte introductif d’instance, auquel il convient de se reporter, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile, pour un plus ample exposé de ses prétentions et moyens. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/03873 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZYBJ La SA Odilène, bien que régulièrement assignée à personne, n’a pas comparu, ni personne pour la représenter. Il sera par conséquent statué par décision réputée contradictoire à son égard. A l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Aux termes de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, le juge statue néanmoins sur la demande mais n’y fait droit que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la validité du congé délivré par la SA Odilène En application de l'article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le juge des contentieux de la protection, dans les limites de sa compétence, peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. La présence d’une contestation sérieuse ne fait donc pas obstacle au pouvoir du juge des référés de faire cesser un trouble manifestement illicite. Le trouble manifestement illicite se définit comme la perturbation résultant d'un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. En vertu de l'article 544 du code civil, la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. L'occupation sans droit ni titre du bien d'autrui constitue un trouble manifestement illicite auquel il appartient au juge des référés de mettre fin. Le trouble résultant de la poursuite de l'occupation du bien loué après la date d'effet d'un congé n'est manifestement illicite que si la perte du titre est évidente et que la validité du congé ne peut pas être sérieusement contestée. Aux termes de l’article de la loi 15 la loi du 6 juillet 1989 applicable au logement loué, le locataire peut résilier le bail à tout moment, sous réserve du respect d’un préavis d’un mois, dans les territoires mentionnés au premier alinéa de l’article 17 de ladite loi, dont la ville de [Localité 2] fait partie. Le congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou signifié par acte de commissaire de justice ou remis en main propre contre récépissé ou émargement. Le délai de préavis court à compter du jour de la réception de la lettre recommandé ou de la signification de l’acte du commissaire de justice ou de la remise en main propre. Le locataire est redevable du loyer et charges pendant tout le délai de préavis. A l’expiration du délai de préavis, le locataire est déchu de tout titre d’occupation des locaux loués. Le congé met fin au bail et ne peut pas être rétracté sans le consentement de celui auquel il a été donné. En l’espèce, par courrier en date du 10 octobre 2022, reçu le 15 novembre 2022, la SA Odilène, représentée par sa gérante, Madame [G] [R], a informé la société OGIP de « sa volonté de résilier le bail à compter de ce jour ». Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/03873 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZYBJ Madame [G] [R] qui est non pas la gérante mais la directrice générale déléguée de la SA Odilène, aux termes de l’extrait Kbis de ladite société versé aux débats, a qualité pour la représenter et donner congé des locaux dont elle est locataire. La SA Odilène a manifesté par ce courrier sa volonté de manière claire et non équivoque de mettre fin au bail. Ce courrier a été reçu le 15 novembre 2022 par le mandataire du bailleur. En conséquence, il y a lieu de constater la résiliation du bail d'habitation à la date de l’expiration du délai de préavis, soit le 15 décembre 2022 à minuit, par l’effet du congé donné par la SA Odilène, et de dire que depuis cette date, celle-ci est déchue de tout titre d’occupation des locaux loués. A défaut de libération volontaire des lieux, son expulsion sera ordonnée selon les modalités détaillées dans le dispositif de la présente décision. Le recours à la force publique se révélant une mesure suffisante pour contraindre la SA Odilène et tout occupant de son chef à quitter les lieux, il n’y a pas lieu d’ordonner une astreinte, le demandeur obtenant par ailleurs une indemnité d’occupation. S’agissant des meubles, il y a seulement lieu de prévoir qu’en cas d’expulsion, les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles L 433-1 et L 433-2 du code des procédures civiles d'exécution, qui permettent d’en régler le sort et il n’y a pas lieu de prévoir d’autres dispositions lesquelles ne sont pas à ce jour nécessaires et ne sont justifiées par aucun litige actuel. Sur les demandes en paiement En application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire ou le juge du contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent accorder une provision au créancier. Il résulte de cet article que le juge des référés ne peut statuer que sur une demande de provision dans le cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable. Il ne peut prononcer de condamnation définitive, sans excéder les pouvoirs, qu’il tient de l’article susvisé. En conséquence, il sera dit n’y avoir lieu à référé relativement à l’ensemble des demandes en paiement de Monsieur [B] [V], qui ne sont pas formées à titre provisionnel. Sur les demandes accessoires La SA Odilène, partie perdante, supportera la charge des dépens en application de l'article 696 du code de procédure civile. Il serait inéquitable de laisser à la charge de Monsieur [B] [V] les frais exposés par lui dans la présente instance et non compris dans les dépens. La somme de 700 euros lui sera donc allouée au titre de l'article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Nous, juge des contentieux de la protection, statuant en référé, publiquement, après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort prononcée par mise à disposition au greffe, Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront mais, dès à présent, vu l’existence d’un trouble manifestement illicite, Constatons la résiliation du bail d'habitation, consenti par Monsieur [B] [V] à la Société Anonyme Odilène et portant sur des locaux situés [Adresse 1], au 15 décembre 2022 à minuit ; Constatons que la Société Anonyme Odilène est depuis cette date déchue de tout titre d’occupation des locaux loués ; Ordonnons en conséquence à la Société Anonyme Odilène de libérer les lieux immédiatement à compter de la signification de la présente décision ; Disons qu’à défaut pour la Société Anonyme Odilène d’avoir volontairement libéré les lieux, Monsieur [B] [V] pourra, après la signification d’un commandement de quitter les lieux, faire procéder à son expulsion ainsi qu’à celle de tous occupants de son chef, conformément à l'article L.411-1 du code des procédures civiles d'exécution, y compris le cas échéant avec le concours d’un serrurier et de la force publique ; Déboutons Monsieur [B] [V] de sa demande d'astreinte ; Rappelons que le sort du mobilier garnissant le logement est prévu par les articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ; Disons n’y avoir lieu à référé sur les demandes en paiement formées par Monsieur [B] [V] ; Condamnons la Société Anonyme Odilène à verser à Monsieur [B] [V] une somme de 700 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Condamnons la Société Anonyme Odilène aux dépens ; Rappelons que la présente ordonnance est de plein droit exécutoire à titre provisoire ; Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits par la juge et la greffière susnommées. 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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01488 - N° Portalis DB22-W-B7H-RUSD AFFAIRE : S.A.S. CONSORTIUM FRANCAIS DE L’HABITATION C/ S.A. AXA FRANCE IARD, S.A.S. DECORATION DE SOUSA FRERES, Société QBE EUROPE SA/NV, Société CHAPES COUTINHO, S.A. MMA IARD, Mutuelle MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, S.A.R.L. YVELINES PLATRERIE, S.A. AXA FRANCE IARD, S.A. ZURICH INSURANCE PLC DEMANDERESSE La société CONSORTIUM FRANÇAIS DE L’HABITATION, Société par actions simplifiée, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de NANTERRE sous le numéro 451 326 961, dont le siège social est situé [Adresse 4], agissant poursuites et diligences de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège, représentée par Me Benoit EYMARD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : L0087, Me Typhanie BOURDOT, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 644 DEFENDERESSES S.A. AXA FRANCE IARD Prise en sa qualité d’assureur des sociétés DECORATION DE SOUSA FRERES et YVELINES PLATRERIE, dont le siège social est sis [Adresse 3] représentée par Maître Delphine LAMADON de la SELARL KARILA DE VAN ET LAMADON, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 418 La société DECORATION DE SOUSA FRERES, Société par actions simplifiées, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de CRETEIL sous le numéro 409 846 904, dont le siège social est situé aux [Adresse 5], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Maître Stéphanie ARENA de la SELEURL ARENA AVOCAT, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 637, Maitre MELA, avocat au barreau de PARIS. Société QBE EUROPE SA/NV Société de droit étranger au capital de 1.129.061.500 euros, dont le Siège Social est sis [Adresse 7], immatriculée en France au RCS de NANTERRE sous le numéro 842 689 556, qui vient aux droits de la Société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège représentée par Maître Virginie JANSSEN de la SELARL CABINET BOURSIN-JANSSEN, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 316, Maître PERREAU Emmanuel, avocat au barreau de PARIS. La société CHAPES COUTINHO, Société à responsabilité limitée, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de VERSAILLES sous le numéro 383 347 184, dont le siège social est situé aux [Adresse 6], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Maître Virginie JANSSEN de la SELARL CABINET BOURSIN-JANSSEN, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 316, Maître PERREAU Emmanuel, avocat au barreau de PARIS. La compagnie MMA IARD, Société anonyme au capital de 537 052 368.00 €, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés du MANS sous le numéro 440 048 882, dont le siège social est situé [Adresse 2], recherchée en sa qualité d’assureur de la société CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Alain CLAVIER, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 240 La compagnie MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES, Société d’assurances mutuelles, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés du MANS sous le numéro 775 652 126, dont le siège social est situé [Adresse 2], recherchée en sa qualité d’assureur de la société CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Me Alain CLAVIER, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 240 La société YVELINES PLATRERIE, Société à responsabilité limitée, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de VERSAILLES sous le numéro 419 905 377, dont le siège social est situé [Adresse 8], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, non comparante La compagnie ZURICH INSURANCE PLC, Société anonyme, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro 484 373 295, dont le siège social est situé [Adresse 1], recherchée en sa qualité d’assureur CNR au titre de la police numéro 7400031701, prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège, non comparante Débats tenus à l'audience du : 14 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 14 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : FAITS ET PROCEDURE Par ordonnance du 30 mars 2023 (RG 23/114), le juge des référés de ce tribunal a ordonné une mesure d’expertise, confiée à M. [Y] [R]. Par actes de Commissaire de Justice délivrés les 25 et 26 octobre 2023, la société CONSORTIUM FRANCAIS DE L'HABITATION a assigné la société CHAPES COUTINHO, la société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED (assureur de CHAPES COUTINHO), la société DECORATION DE SOUSA FRERES, la société YVELINES PLATRERIE, la société AXA FRANCE IARD (assureur de DECORATION DE SOUSA FRERES), la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et la société MMA IARD (assureurs de CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN) et la société ZURICH INSURANCE PLC (assureur de CNR) pour leur voir rendre communes l'ordonnance précédemment intervenue et les opérations d'expertise. La société CHAPES COUTINHO, la société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED, la société DECORATION DE SOUSA FRERES, la société AXA FRANCE IARD, la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et la société MMA IARD ont formulé protestations et réserves. La société YVELINES PLATRERIE et la société ZURICH INSURANCE PLC ne sont pas représentées. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS En application de l'article 331 du code de procédure civile, un tiers peut être mis en cause aux fins de condamnation par toute partie qui est en droit d'agir contre lui à titre principal. Il peut également être mis en cause par la partie qui y a intérêt afin de lui rendre commun le jugement. Il sera rappelé par ailleurs que la juridiction des référés peut, sur le fondement de l'article 145 du code de procédure civile, déclarer commune à une autre partie une mesure d'instruction qu'elle a précédemment ordonnée en référé. Pour ce faire, il est nécessaire, et suffisant, conformément aux conditions prévues par ce texte, qu'il existe un motif légitime de rendre l'expertise commune à d'autres parties que celles initialement visées. En l'espèce, au vu des pièces visées en annexe de l’assignation, il convient de faire droit à la demande dans les conditions qui seront détaillées au dispositif de la présente décision. Les dépens seront mis à la charge de la demanderesse. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente, juge des référés, statuant par ordonnance réputée contradictoire, mise à disposition au greffe et en premier ressort, Déclarons communes et opposables à la société CHAPES COUTINHO, la société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED (assureur de CHAPES COUTINHO), la société DECORATION DE SOUSA FRERES, la société YVELINES PLATRERIE, la société AXA FRANCE IARD (assureur de DECORATION DE SOUSA FRERES), la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et la société MMA IARD (assureurs de CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN) et la société ZURICH INSURANCE PLC (assureur de CNR) les opérations d'expertise confiées à M. [Y] [R] par ordonnance du juge des référés du Tribunal judiciaire de Versailles du 30 mars 2023 (RG 23/114), Disons que la société CONSORTIUM FRANCAIS DE L'HABITATION communiquera l'ensemble des pièces déjà produites par les parties ainsi que les notes rédigées par l'expert, Disons que l'expert devra poursuivre sa mission après avoir mis la société CHAPES COUTINHO, la société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED (assureur de CHAPES COUTINHO), la société DECORATION DE SOUSA FRERES, la société YVELINES PLATRERIE, la société AXA FRANCE IARD (assureur de DECORATION DE SOUSA FRERES), la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et la société MMA IARD (assureurs de CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN) et la société ZURICH INSURANCE PLC (assureur de CNR) en mesure de présenter leurs observations sur les opérations auxquelles il a déjà été procédé, Disons que l'expert devra convoquer la société CHAPES COUTINHO, la société QBE INSURANCE EUROPE LIMITED (assureur de CHAPES COUTINHO), la société DECORATION DE SOUSA FRERES, la société YVELINES PLATRERIE, la société AXA FRANCE IARD (assureur de DECORATION DE SOUSA FRERES), la société MMA IARD ASSURANCES MUTUELLES et la société MMA IARD (assureurs de CONSTRUCTION BATIMENT PARISIEN) et la société ZURICH INSURANCE PLC (assureur de CNR) à la prochaine réunion d'expertise, au cours de laquelle elles seront informées des diligences déjà accomplies et invitées à formuler leurs observations, Laissons les dépens à la charge de la demanderesse. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 21/02934 N° Portalis 352J-W-B7F-CT3XJ N° MINUTE : Assignation du : 18 Février 2021 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.C.I. MASILA II [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Alexandre BRAUN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0032 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 5] - [Localité 3] représenté par son syndic en exercice, le Cabinet d’Erceville Consultant et Associés [Adresse 2] [Localité 4] représenté par Maître Sibylle VERDENNE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C2361 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Laure BERNARD, Vice-Présidente Madame Elyda MEY, Juge Monsieur Julien FEVRIER, Juge assistés de Madame Lucie RAGOT, Greffière, DÉBATS A l’audience du 20 Septembre 2023 tenue en audience publique devant Madame Elyda MEY, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seule l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 21/02934 - N° Portalis 352J-W-B7F-CT3XJ JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Contradictoire en premier ressort * La SCI Masila II dont la gérante est Mme [K] [C], est propriétaire des lots n°100 et 116 de l'immeuble sis [Adresse 5] [Localité 3] soumis au régime de la copropriété des immeubles bâtis. Une assemblée générale des copropriétaires s'est tenue par visioconférence, le 8 décembre 2020, convoquée par le syndic alors en exercice, le cabinet CECA. Dans le cadre de cette assemblée générale, la SCI Masila II a donné un pouvoir à un autre copropriétaire, M. [M]. Le projet de résolution n°3 était rédigé comme suit: "Approbation des compte de l'exercice 2019 (article 24) L'assemblée générale, après avoir reçu du syndic toutes les explications utiles sur les comptes de l'exercice 2019, sur la situation de la trésorerie de l'ensemble immobilier arrêtée au 31.12.2019, approuve les comptes de l'exercice, l'imputation des factures et leurs répartitions". Cette résolution n° 3 a été votée en ces termes : "Approbation des comptes de l'exercice 2019 (article 24) L'assemblée générale, après avoir reçu du syndic toutes les explications utiles sur les comptes de l'exercice 2019, sur la situation de la trésorerie de l'ensemble immobilier arrêtée au 31.12.2019, approuve les comptes de l'exercice, l'imputation des factures et leurs répartitions. Une demande de remboursement de la somme de 375 euros sera faite auprès des services d'accueil de la réservation de la salle. L'imputation de la facture de 4623, 66 euros sur le compte copropriétaire de Madame [C] sera effective. L'imputation des cabanons sera faite après validation des comptes de l'exercice 2019. -Ont voté pour : 4996/5473 tantièmes -Se sont abstenus : Mme [G] (115) ; Mme [W] (175) ; Mme [Y] (168) ; Mme [E] (183) : Mme [U] (327) -Ont voté contre : Mme[O] (172) ; Mme [I] (305) En conséquence de quoi cette résolution est acceptée à la majorité des copropriétaires présents ou représentés." Dans ces circonstances, la SCI Masila II a fait assigner, par acte du 18 février 2021, le syndicat des copropriétaires devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins essentielles d'obtenir l'annulation de la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020 et la condamnation du syndicat des copropriétaires à lui payer 1.500 euros de dommages et intérêts. Au cours de l'assemblée générale du 25 novembre 2021, la résolution n°18 a été votée en ces termes : "Résolution n°18 : Nouveau vote sur la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020 (Art 24) Il a été préalablement rappelé au syndicat des copropriétaires qu'aux termes de la résolution n°3 de l'assemblée du 8 décembre 2020, le syndic a notamment : -approuvé les comptes de l'exercice comptable arrêté au 312 décembre 2019 ; * décidé d'imputer une facture d'un montant de 4.623,66 euros sur le compte de Mme [C] représentante de la SCI Masila II. […] Il a également été précisé, lors de l'assemblée que la SCI Masila II, a assigné le syndicat des copropriétaires en nullité de cette résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020, au prétexte qu'elle n'aurait pas à supporter le montant de la facture évoquée. Après en avoir discuté et avoir délibéré, et sans aucune reconnaissance du bien-fondé de cette action judiciaire de la SCI Masila II, le syndicat des copropriétaires a décidé afin de régler amiablement ce dossier et de conserver une bonne entente au sein de la copropriété, de confirmer la résolution n°3 de l'assemblée générale du 31 décembre 2019, à la seule exception, concernant cette résolution n°3 de l'assemblée 8 décembre 2020 de l'imputation de la facture d'un montant de 4.623,66 euros sur le seul compte de la SCI Masila II, représentée par Mme [C]. Ainsi donc, le syndicat des copropriétaires n'annule que l'imputation du montant de la facture de 4.623,66 euros sur le compte de la SCI Masila II, et confirme tous les autres termes de la résolution numéro 3, ainsi, plus généralement, que toutes les autres résolutions de cette même assemblée générale du 8 décembre 2020." Cette résolution a été votée par 35 copropriétaires représentant 7342 tantièmes contre 0 opposant et en présence de deux copropriétaires abstentionnistes représentant 568 tantièmes. Par conclusions n°1 notifiées par voie électronique le 20 octobre 2022, la SCI Masila II demande au tribunal de : - vu les articles 3, 17-1 A et 42 de la loi du 10 juillet 1965, - vu l'article 13 du décret du 17 mars 1967, - vu l'article 1231-6 et 1240 du code civil, - vu les pièces versées au débat, o DÉCLARER qu'à l'occasion de l'assemblée générale des copropriétaires de l'immeuble sis à [Localité 3] , [Adresse 5], et compte tenu de l'amendement apporté à la résolution n° 3, la SCI MASILA II avait la qualité " d'assimilée défaillante ", o RECEVOIR la SCI MASILA II en ses demandes et l'y déclarer bien fondée, EN CONSÉQUENCE o DÉBOUTER le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis à [Localité 3], [Adresse 5] de l'intégralité de ses demandes, fins et prétentions, o CONDAMNER le syndicat des copropriétaires [Adresse 5] à [Localité 3], représenté par son syndic en exercice, à payer à la SCI MASILA II, les sommes suivantes : - 1.500,00 € à titre de dommages-intérêts pour préjudice moral, - 2.500,00 € sur le fondement des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile. o RAPPELER qu'en vertu des dispositions de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, la SCI MASILA II sera dispensée de toute participation à la dépense commune des frais de procédure, o CONDAMNER le syndicat des copropriétaires du [Adresse 5] à [Localité 3] , représenté par son syndic en exercice aux dépens de l'instance, conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile, dont distraction au profit de Maître Alexandre BRAUN, avocat. En réponse, par conclusions en défense n°2 notifiées par voie électronique, le 19 janvier 2023, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 5] [Localité 3] représenté par son syndic en exercice, le cabinet OLT, demande au tribunal de : Vu les articles 9, 32-1, 122, 699 et 700 du code de procédure civile Vu les articles 42, 43 de la loi du 10 juillet 1965 Vu l'article 1353 du code civil Vu les jurisprudences citées, et notamment la jurisprudence établie au visa de l'article 13 du décret du 17 mars 1967 I- In Limine Litis : Sur l'irrecevabilité de la demanderesse - DECLARER irrecevable la SCI MASILA II en ses demandes formulées à l'encontre du syndicat des copropriétaires, et notamment en sa demande tendant à voir annuler la résolution n° 3 de l'assemblée générale tenue le 8 décembre 2020, faute d'avoir été opposante ou défaillante dans le cadre de l'adoption de cette résolution. - DECLARER irrecevable la SCI MASILA II en toutes ses demandes formulées à l'encontre du syndicat des copropriétaires, faute d'avoir un intérêt à agir. Y faisant suite : - DEBOUTER la demanderesse de ses demandes, fins et prétentions dirigées à l'encontre du syndicat des copropriétaires II- A titre principal : Sur la validité de la résolution n° 3 et ses conséquences - DECLARER que le syndicat des copropriétaires peut parfaitement amender un projet de résolution. Y faisant suite : - DEBOUTER la SCI MASILA II de sa demande tendant à voir annuler la résolution n° 3 de l'assemblée générale tenue le 8 décembre 2020, et ce, au prétexte que cette résolution est amendée par rapport aux termes de la convocation ; - DEBOUTER la SCI MASILA II de sa demande accessoire de celle tendant à voir annuler la résolution n° 3 évoquée, consistant à voir juger que la somme de 4.623,66 € doit être répartie entre tous les copropriétaires en lieu et place d'une prise en charge totale de cette dépense par la demanderesse. - DECLARER la carence probatoire de la SCI MASILA II quant à l'existence, l'étendue et le quantum de son prétendu préjudice moral ; Y faisant suite : - DEBOUTER la SCI MASILA II de sa demande tendant à se voir indemniser de son prétendu préjudice moral évalué discrétionnairement, par elle-même, à la somme de 1500 €. III- Sur la demande reconventionnelle du syndicat des copropriétaires - CONDAMNER la demanderesse au paiement de la somme de 10.000 € au titre de l'amende civile prévue à l'article 32 -1 du Code de procédure civile IV- En tout état de cause - DEBOUTER la SCI MASILA II de l'ensemble de ses demandes, fins et prétentions - CONDAMNER la demanderesse au paiement de la somme de 4. 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; -CONDAMNER la demanderesse aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître Sibylle VERDENNE, Avocat au Barreau de Paris. Pour un exposé plus détaillé des moyens et prétentions des parties, il convient de renvoyer aux termes de leurs dernières écritures susvisées, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. L'affaire a été close par ordonnance du 23 janvier 2023 et fixée à l'audience du 20 septembre 2023 à l'issue de laquelle elle a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la recevabilité de la demande d'annulation de la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020 de la SCI Masila II Aux termes de l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965, les actions en contestation des décisions des assemblées générales doivent, à peine de déchéance, être introduites par les copropriétaires opposants ou défaillants dans un délai de deux mois à compter de la notification du procès-verbal d'assemblée. Son article 17-1 A prévoit que "les copropriétaires peuvent participer à l'assemblée générale par présence physique, par visioconférence ou par tout autre moyen de communication électronique permettant leur identification. Les copropriétaires peuvent, par ailleurs, voter par correspondance avant la tenue de l'assemblée générale, au moyen d'un formulaire établi conformément à un modèle fixé par arrêté. Si la résolution objet du vote par correspondance est amendée en cours d'assemblée générale, le votant par correspondance ayant voté favorablement est assimilé à un copropriétaire défaillant pour cette résolution. [...]" La qualité de copropriétaire opposant étant une condition d'application de l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965, le tribunal peut relever d'office qu'un copropriétaire est irrecevable en son action en ce qu'il n'a pas voté contre une décision adoptée à laquelle il s'oppose, sans être tenu d'inviter les parties à formuler leurs observations dès lors qu'il se borne à vérifier les conditions d'application de la règle de droit invoquée (ex. : Civ. 3ème, 9 février 2017, n° 15-26.908). C'est au copropriétaire qui intente un recours de faire la preuve de sa qualité d'opposant (CA Paris, 23ème ch. B, 24 octobre 2002). Le copropriétaire qui, tout en étant présent ou représenté, ne prend pas part au vote est assimilé à un copropriétaire défaillant (notamment Civ. 3ème, 22 juillet 1999). Le syndicat des copropriétaires se fonde sur l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965, dispositions d'ordre public, pour contester la qualité d'opposant ou défaillant de la SCI Masila II et partant sa recevabilité à agir en annulation de la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020. Il fait valoir que : - la SCI Masila II était valablement représentée à ladite assemblée générale par M. [M] à qui elle avait donné un mandat, - elle a voté favorablement à la résolution n°3, - elle n'a pas voté par correspondance et ne saurait donc se prévaloir de l'article 17-1 de la loi du 10 juillet 1965; - il avait le droit d'amender le projet de résolution. En réponse, la SCI Masila II soutient en se prévalant de l'article 17-1 A de la loi précitée, qu'elle doit être considérée comme "assimilée défaillante" et par voie de conséquence, recevable à contester la résolution querellée. Elle affirme que si elle avait effectivement donné comme consigne à M. [M] de voter pour la résolution n°3, dans les termes prévus au projet annexé à la convocation, le texte de la résolution a été substantiellement amendé. Elle ajoute qu'elle aurait voté contre si elle avait été présente ou si elle avait été correctement informée au moyen de l'ordre du jour. Sur ce, Il n'est pas contesté le texte de la résolution querellée a été amendé de manière significative par rapport au projet de l'ordre du jour. Pour autant il n'est pas davantage contesté que la SCI Masila II était valablement représentée par M. [M] à l'assemblée générale du 8 décembre 2020, d'une part, et que celui-ci a voté, en sa qualité de représentant de cette dernière, favorablement à la résolution n°3 précitée, une fois amendée, d’autre part. La SCI Masila II ne justifie de ce que son mandataire aurait violé ses consignes de vote. En outre, si la SCI Masila II prétend qu'elle doit être considérée comme défaillante au visa de l'article 17-1 A précité, il convient de rappeler que cette disposition ne s'applique qu'aux copropriétaires ayant voté par correspondance, ce qui n'est pas son cas et ce qui n'est, au surplus, pas contesté. Ce moyen est donc inopérant et ne sera pas retenu. Par conséquent, faute pour la demanderesse de se prévaloir d'autres moyens aux fins de justifier de sa prétendue qualité de copropriétaire " assimilée défaillante", la SCI Masila II sera déclarée irrecevable à agir en annulation de la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020. Sur la demande de dommages et intérêts au titre du préjudice moral d'un montant de 1.500 euros formée par la SCI Masila II, le sens de la décision conduit au rejet de celle-ci, cette prétention devenant sans objet. Sur la demande reconventionnelle du syndicat des copropriétaires Aux termes de l'article 32-1 du code de procédure civile, celui qui agit en justice de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile d'un maximum de 10.000 € sans préjudice des dommages-intérêts qui seraient réclamés. La condamnation à des dommages-intérêts pour procédure abusive relève du droit de la responsabilité civile pour faute au sens de l'article 1240 du code civil. Elle suppose, d'une part, que soit caractérisée la faute de la partie perdante faisant dégénérer en abus l'exercice du droit d'ester en justice, et, d'autre part, que soit démontré un lien de causalité entre cette faute et le préjudice subi par la partie demanderesse des dommages et intérêts pour procédure abusive. Il en résulte que la mesure visée à l'article 32-1 du code de procédure civile est une mesure relevant du pouvoir discrétionnaire de la juridiction saisie, le défendeur ne pouvant la requérir, à l'exception de dommages et intérêts relevant de l'article 1240 précité. Le syndicat des copropriétaires sollicite la condamnation de la demanderesse au paiement d'une amende civile d'un montant de 10.000 euros au visa de l'article 32-1 du code de procédure civile en faisant valoir que cette dernière ne pouvait valablement croire au succès de ses prétentions dans la mesure où elle n'était défaillante ni opposante au cours du vote de la résolution critiquée. La SCI Masila II conclut au débouté en soutenant que sa demande ne peut être considérée comme abusive ou dilatoire. Elle en veut pour preuve l'annulation de l'imputation de la somme de 4.623,66 euros votée lors l'assemblée générale du 25 novembre 2021 qui avait été injustement mise à sa charge par le syndicat des copropriétaires dans des circonstances opaques. En effet, elle soutient que le règlement de cette somme n'a jamais été sollicité amiablement, que son imputation sur son compte privatif a été abusivement décidée par l'assemblée générale, qu'elle a du faire assigner le syndicat des copropriétaires pour faire valoir ses droits. Sur ce, La condamnation d'une partie à une amende civile constituant une mesure relevant du pouvoir discrétionnaire du tribunal, le syndicat des copropriétaires ne peut en faire la demande. Il convient donc de l'en débouter. En tout état de cause, ce dernier ne forme pas de demande indemnitaire à l'encontre de la SCI Masila II et ne démontre pas, au surplus, avoir subi de préjudice quelconque excédant celui réparé par l'octroi d'une indemnité pour frais irrépétibles Sur les demandes accessoires La SCI Masilia II, partie succombante, est condamnée aux dépens. Maître Sybille Verdenne, qui en fait la demande, est autorisée à recouvrer ceux des dépens dont elle a fait l'avance sans avoir reçu provision dans les conditions prévues à l'article 699 du code de procédure civile. L'équité commande de condamner la SCI Masila II à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 1.500 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile. Elle sera déboutée de sa demande au titre des frais irrépétibles et des dépens ainsi que de celle de dispense de participation à la dépense commune des frais de procédure prévue à l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965. Conformément aux dispositions de l'article 514 du code de procédure civile, l'exécution provisoire est de droit et il n'y a pas lieu de l'écarter. Les parties seront déboutées du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes plus amples ou contraires. PAR CES MOTIFS LE TRIBUNAL, Statuant publiquement, par jugement contradictoire et en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe, DECLARE IRRECEVABLE la demande formée par la SCI Masila II en annulation de la résolution n°3 de l'assemblée générale du 8 décembre 2020; DEBOUTE la SCI Masila II de l'ensemble de ses demandes; DEBOUTE le syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 5] [Localité 3] de sa demande tendant à condamner la SCI Masila II à une amende civile de 10.000 euros; CONDAMNE la SCI Masila II aux entiers dépens; AUTORISE Maître Sybille Verdenne à recouvrer ceux des dépens dont elle a fait l'avance sans avoir reçu provision dans les conditions prévues à l'article 699 du code de procédure civile; CONDAMNE la SCI Masila II à payer au syndicat des copropriétaires de l'immeuble sis [Adresse 5] [Localité 3] la somme de 1.500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile; RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit. DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes, Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. La GreffièreLa Présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/04043" ]
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Autre
2023-12-19
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23/04043
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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J.L.D.
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2023-12-19
14Q
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ Juge des libertés et de la détention N° RG 23/04043 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3SCJ ORDONNANCE SUR LE CONTROLE DE LA REGULARITE D’UNE DECISION DE PLACEMENT EN RETENTION ET DEMANDE DE PROLONGATION DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (Articles L.614-1 et suivants et L.744-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) Devant nous, Monsieur [W] [D], vice-président au tribunal judiciaire de Paris chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention, assisté de Madame Maureen BIKOUE, greffier ; En présence de Madame [S] [G] interprète en langue albanaise, serment prêté ; Vu les dispositions des articles L614-1, L. 742-1-1 et suivants et R743-1 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L.744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 36 mois en date du 17 décembre 2023, notifiée le 17 décembre 2023 à l’intéressé ; Vu les dispositions de l’article L.614-1 et suivants du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Vu la décision écrite motivée en date du 17 décembre 2023 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 17 décembre 2023 à 14h15 ; Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 19 Décembre 2023 à 14h15 ; Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 19 décembre 2023. Après dépôt d’une requête en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 19 décembre 2023 à 09h08 par le conseil de l’intéressé, jointe au dossier, et évoquée en présence de toutes les parties déjà convoquées pour la présente audience ; Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ; Avons fait comparaître devant nous, Monsieur [K] [Z] né le 01 Juin 1999 à LUZI VOGEL de nationalité Albanaise Sans domicile connu Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de maître [B] [T] son conseil commis d’office ; Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ; En l'absence du procureur de la République avisé ; Après dépôt de conclusions de nullité par le conseil de l'intéressé, jointes au dossier et évoquées in limine litis, et après avoir entendu les parties, l'incident est joint au fond ; Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement [O] [H], représentant la préfecture de Police de Paris et le conseil de l’intéressé sur le fond ;  L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité. Attendu que les deux requêtes ont été jointes en application de l'article L614-7 du CESEDA et en vue d'une bonne administration de la justice. SUR LA REQUÊTE EN CONTESTATION DE LA DÉCISION DU PLACEMENT EN RÉTENTION : Attendu qu'il n'y a pas d'erreur manifeste d'appréciation, que l'intéressé est célibataire et sans enfants, ce qui est confirmé à l'audience ; que s'agissant de l'état de vulnérabilité, le passage à l'IPPP ne caractérise pas à lui seul cet état ; qu'une expertise en garde à vue a permis la reprise de la procédure ; que la requête en contestation est rejetée ; SUR LA REQUÊTE EN PROLONGATION DE LA RÉTENTION ADMINISTRATIVE : SUR LES IRRÉGULARITÉS DE LA PROCÉDURE : Attendu que les observations n'ont pu être relevées du fait du refus de répondre sur cet aspect ; que la procédure ne peut être regardée irrégulière ; qu'il ne sera pas fait droit aux conclusions de nullité ; SUR LE FOND : En application des dispositions de l'article L.741-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, l'autorité administrative peut placer en rétention pour une durée de quarante-huit heures, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision. Le maintien en rétention au-delà de quarante-huit heures à compter de la notification de la décision de placement initiale peut être autorisé par le juge des libertés et de la détention. Attendu que l’intéressé ne présente ni passeport ni garanties suffisantes de représentation, et ne remplit donc pas les conditions préalables à une assignation à résidence ; qu’il importe de permettre à l’autorité administrative d’effectuer toutes démarches utiles auprès des autorités consulaires compétentes de façon à mettre en oeuvre la décision de reconduite à la frontière qui a été prise ; qu’il y a lieu d’ordonner la prolongation de sa rétention administrative pour une durée de 28 jours. . PAR CES MOTIFS Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement, - DÉCLARONS recevable la requête en contestation de la légalité du placement en rétention - ORDONNONS la jonction des deux procédures - REJETONS la requête en contestation de la décision du placement en rétention - REJETONS l’exception de nullité soulevée - ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [K] [Z] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de vingt huit jours, soit jusqu’au 16 janvier 2024 Fait à Paris, le 19 Décembre 2023, à 10h48 Le Juge des libertés et de la détention Le greffier Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : 01.44.32.78.05, et dont le courriel est [Courriel 1]. L’intéresséL’interprèteLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet
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Tribunal judiciaire
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Autre
2023-12-19
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23/10720
Dit n'y avoir lieu à prendre une mesure en raison du défaut de pouvoir
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J.L.D. HSC
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY ORDONNANCE DISANT N’Y AVOIR LIEU A STATUER (Article L. 3211-12 du Code de la Santé Publique) N° RG 23/10720 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YRWD MINUTE: 23/2837 Nous, Kara PARAISO, Juge des Libertés et de la Détention au Tribunal judiciaire de BOBIGNY, avons rendu la décision suivante concernant : LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Madame [M] [S] née le 31 Décembre 1978 à MALI [Adresse 1] [Localité 2] Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [3] PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE Monsieur le directeur de L’EPS DE [3] Le 8 Décembre 2023, le directeur de L’EPS DE [3] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [M] [S]. Depuis cette date, Madame [M] [S] faisait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de cet établissement. Le 14 Décembre 2023, le directeur de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [M] [S]. Le 18 Décmbre 2023, le directeur de L’EPS DE [3] a envoyé une télécopie datée du 18 Décembre 2023, nous informant de la levée de la mesure de soins sans consentement de Madame [M] [S] et que par conséquent la saisine n’a plus lieu d’être ; Attendu que la saisine de Monsieur le directeur de L’EPS DE [3] est devenue sans objet puisque la mesure d’hospitalisation complète a été levée ; PAR CES MOTIFS DISONS n’y avoir lieu à statuer sur la saisine du Directeur de L’EPS DE [3] en date du 14 Décembre 2023 concernant Madame [M] [S]. Fait, jugé et signé à Bobigny, le19 Décembre 2023 Le juge des libertés et de la détention Kara PARAISO Ordonnance notifiée au parquet le à le greffier Vu et ne s’oppose : Déclare faire appel :
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Tribunal judiciaire
[ "23/06511" ]
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2023-12-19
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23/06511
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur
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PCP JCP référé
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2023-12-21
5AG
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 19/12/2023 à : Copie exécutoire délivrée le : 19/12/2023 à : Pôle civil de proximité PCP JCP référé N° RG 23/06511 N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI N° MINUTE : 2/2023 ORDONNANCE DE REFERE rendue le 19 décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [D] [E], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] comparant en personne assisté de Maitre Mathilde DE PINA, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : K0021 Monsieur [V] [I], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] représenté par Maitre Jérémie ASSOUS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #K0021 Monsieur [F], [J] [A], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] Madame [R], [P], [K] [I] épouse [A], demeurant [Adresse 2] - [Localité 4] représentés par Maitre Allan CENGIZ-PEREIRA, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #K0021 DÉFENDERESSE La S.A.R.L. SAINT DOMINIQUE INVESTISSEMENTS prise en la personne de son représentant légal, dont le siège social est sis [Adresse 1] - [Localité 3] représentée par Maitre Benoît VERGER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #G0680 COMPOSITION DU TRIBUNAL Nicole COMBOT, 1ère vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Delphine VANHOVE, Greffière, DATE DES DÉBATS Audience publique du 07 novembre 2023 ORDONNANCE contradictoire et en premier ressort prononcée par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Nicole COMBOT, 1ère vice-présidente, juge des contentieux de la protection assistée de Delphine VANHOVE, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI EXPOSE DU LITIGE Par acte sous seing privé du 28 juillet 2009, la SARL [Adresse 2] a donné à bail mixte à usage d’habitation et professionnel à Monsieur [D] [E] un appartement en duplex d’une surface d’environ 262 m² dont 114 m² destinés à l’usage de la profession libérale d’avocat, situé au 5ème et 6ème étage de l’immeuble du [Adresse 2] [Localité 4], moyennant le paiement mensuel d’un loyer de 6.400 euros outre 300 euros de provision sur charges. Le 4 janvier 2014, la SARL [Adresse 2] a conclu avec Monsieur [D] [E] un nouveau bail mixte, à usage d’habitation et professionnel portant sur les mêmes locaux, moyennant le paiement mensuel d’un loyer de 9.440 euros outre 200 euros de provision sur charges ainsi qu’un bail à usage d’habitation portant sur des locaux situés au 6ème étage du même immeuble d’une surface de 106,05 m², moyennant le paiement mensuel d’un loyer de 600 euros outre 60 euros de provision sur charges, ce loyer étant justifié par l’état d’une partie des locaux impropres à l’usage auxquels ils étaient destinés, et les travaux que le locataire s’engageaient à prendre à sa charge, le bailleur devant néanmoins rembourser une somme forfaitaire de 50.000 euros hors taxes sur présentation des factures. Par acte sous seing privé du 15 février 2018, la SARL [Adresse 2] a donné à bail à usage d’habitation à Monsieur [V] [I] un appartement d’une surface d’environ 240 m², situé au 4 porte face de l’immeuble du [Adresse 2] [Localité 4], moyennant le paiement mensuel d’un loyer de 6.660 euros outre 275 euros de provision sur charges. Enfin, par acte sous seing privé du 03 avril 2018, la SARL [Adresse 2] a donné à bail à usage d’habitation à Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A], ci-après désignés les époux [A], un appartement d’une surface d’environ 148 m2, situé au 4ème porte gauche de l’immeuble du [Adresse 2] [Localité 4], moyennant le paiement mensuel d’un loyer de 4.250 euros outre 200 euros de provision sur charges. La SARL [Adresse 2] qui était propriétaire de l’ensemble des lots composant l’immeuble, lequel n’était donc pas soumis au statut de la copropriété, l’a vendu le 30 juin 2020 à la SARL Saint Dominique Investissements, qui a entrepris d’y réaliser des travaux de rénovation et de sécurité consistant principalement enྭ: la mise en conformité de certaines parties communes au regard des règles de sécurité incendie et d’accessibilité des lieux aux personnes à mobilité réduite,le réaménagement des locaux se situant aux étages 1 (gauche), 2 (face) et 3 (gauche), la rénovation des caves, de la cour intérieure et des cages d’escalier consistant en la réfection des peintures, du marbre, des sols, des escaliers et des luminaires, la création de parties communes supplémentaires (local déchets et local à vélo)le changement de l’ascenseur et de la machinerie. Les premiers travaux ont commencé le 03 octobre 2022. Se plaignant des dysfonctionnements de l’ascenseur en 2020 et notamment d’une panne qui a duré 43 jours à l’été 2020 et des nuisances importantes occasionnés par les travaux de rénovation entrepris par la SARL Saint Dominique Investissements, et l’inertie de celle-ci malgré leurs nombreuses mises en demeure, Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et les époux [A] ont, par acte de commissaire de justice du 6 juillet 2023, assigné la SARL Saint Dominique Investissements devant le juge des contentieux de la protection du tribunal de PARIS, statuant en référé, aux fins, au visa de la loi du 6 juillet 1989, des articles 1719 et 1724 du code civil et 835 du code de procédure civile de voirྭ: A titre principalྭ: Fixer une décote de 70 % de leur loyer, charges comprises, depuis le 24 octobre 2022 jusqu’à complet achèvement des travaux, Condamner la SARL Saint Dominique Investissements à leur payer à titre de provision une somme égale à 70 % de leur loyer, charges comprises, depuis le 24 octobre 2022 jusqu’à complet achèvement des travaux, Condamner la SARL Saint Dominique Investissements à payer à titre de provision à valoir sur l’indemnisation de leur préjudice de jouissance les sommes deྭ:40.000 euros à Monsieur [D] [E],Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI 20.000 euros à Monsieur [V] [I],20.000 aux époux [A], A titre subsidiaireྭ: Ordonner une expertise afin de déterminer la date de fin des travaux, le planning, la nature et la localisation exacte des travaux accomplis depuis le 3 octobre 2022, et fournir au tribunal les éléments techniques et de fait lui permettant d’apprécier les troubles de jouissance subis selon la localisation des appartements et de déterminer les responsabilités encourues, évaluer et chiffrer les préjudicies subis,En tout état de causeྭ: Condamner la SARL Saint Dominique Investissements à payer à Monsieur [D] [E] la somme de 3.978 euros correspondant à un trop perçu de loyer, Condamner la SARL Saint Dominique Investissements aux dépens ainsi qu’à payer à chacun des demandeurs la somme de 5.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Après deux renvois pour mettre en état l’affaire, celle-ci a été retenue et plaidée à l’audience du 07 novembre 2023. Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et les époux [A], assisté, s’agissant du premier locataire et, représentés, s’agissant des deuxième et troisième locataires, par leur conseil, ont sollicité le bénéfice de leurs conclusions déposées à l'audience. Ils ont réitéré leurs demandes dans les termes de leur acte introductif d’instance, sauf à renoncer à leur demande d’expertise, et à réévaluer leur demande de provision à valoir sur leur préjudice de jouissance aux sommes suivantesྭ: Au titre du préjudice subi antérieurement aux travaux débutés le 3 octobre 2022ྭ: 5.000 euros pour chacun d’eux Au titre du préjudice subi en raison des travaux débutés le 3 octobre 2022ྭ: 97.398,60 euros pour Monsieur [D] [E],67.119,72 euros pour Monsieur [V] [I],40.865,04 euros pour les époux [A], Les époux [A] ont en outre demandé la condamnation de la SARL Saint Dominique Investissements à leur verser une provision de 29.189,28 euros à valoir sur l’indemnisation du trouble de jouissance subi du fait de l’état de leur appartement, et correspondant à six mois de loyer. Les demandeurs font valoir en substance qu’ils subissent du fait des travaux des nuisances sonores assourdissantes incessantes, la prolifération de rats, des pannes quasi hebdomadaires de l’ascenseur utilisé comme monte-charge avec des délais de remise en route inacceptables, des coupures d’eau et d’électricité, une pose d’échafaudage sans information préalable qui assombrit considérablement les pièces de vie et nuit à leur intimité, la suppression des digicodes à l’entrée avec les problèmes de sécurité qui en découlent nécessairement, que malgré leurs très nombreuses réclamations, le bailleur qui n’a pas contesté les désagréments subis, n’a pris aucune mesure concrète pour y remédierྭ; qu’ils ont été de nouveau privés de l’usage de l’ascenseur à compter du 17 juillet 2023 et jusqu’à ce jour, que cela est particulièrement préjudiciable à Monsieur [D] [E] qui exerce son activité d’avocat au 5ème étage, le contraignant à organiser des rendez-vous avec ses clients à l’extérieur de son cabinet, devenu inaccessible à certains d’entre eux ou en raison des mauvaises conditions de réception. Ils soutiennent que la bailleresse a manifestement pour objectif, à travers ces travaux sans fin et les nombreuses et importantes nuisances qu’ils génèrent à les contraindre à quitter l’immeuble afin de pouvoir revendre vides les appartements qu’ils louent. En réplique, la SARL Saint Dominique Investissements a demandé que la pièce portant le n°6-96 qui lui a été communiquée le jour de l’audience après minuit et dont elle n’a pas eu le temps de prendre connaissance soit écartée des débats. Par ailleurs, elle a sollicité le bénéfice de ses conclusions déposées à l'audience aux termes desquelles elle a demandé au juge des contentieux de la protection de prendre acte de son engagement de verser dans les 8 jours de l’ordonnance à intervenir, les sommes deྭ: 3.978 euros à Monsieur [D] [E] euros correspondant au trop perçu de loyer, Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI Au titre de l’indemnisation du préjudice résultant de la privation de l’ascenseur durant 100 jours: 5.487,45 euros à Monsieur [D] [E] correspondant à 15 % de son loyer,2.521,80 euros à Monsieur [V] [I] correspondant à 10 % de son loyer,1.481,50 euros à aux époux [A] correspondant à 10 % de leur loyer.Concernant les autres demandes, elle a conclu, au visa de la loi du 6 juillet 1989, des articles 1719 et 1724 du code civil et 835 du code de procédure civileྭ: A l’irrecevabilité des demandes des trois locataires de provision de 5.000 euros à valoir sur l’indemnisation du préjudice subi antérieurement aux travaux débutés le 3 octobre 2022, de 29.189,28 euros des époux [A] à valoir sur l’indemnisation du trouble de jouissance subi du fait de l’état de leur appartement, Au rejet de l’ensemble de leurs demandes. Elle a dit n’y avoir lieu à référé en raison d’une contestation sérieuse et a demandé la condamnation solidaire des locataires aux dépens ainsi qu’à lui payer la somme de 5.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. Elle objecte que les demandeurs se plaignent de la réalisation de travaux qu’ils ont eux-mêmes exigée, que curieusement, ils n’ont jamais demandé l’interruption des travaux mais ont soigneusement planifié une stratégie d’épuisement des équipes de la société bailleresse en l’inondant de courriels exagérés, agressifs et menaçants et cherchent aujourd’hui à tirer un profit financier de cette situationྭ; qu’en sa qualité de bailleresse, elle a pris toutes les mesures qui s’imposaient pour répondre aux réclamations des demandeursྭ; que ceux-ci ne produisent aucun constat de commissaire de justice pour preuve de la réalité et de l’ampleur des troubles de jouissance allégués mais se constituent des preuves à eux-mêmes qui sont contredites par le témoignage d’une autre locataire de l’immeuble que les demandeurs ont tenté, sans succès, de rallier à leur cause. Elle réplique queྭ: La demande des époux [A] en réparation d’un préjudice subi entre 2018 et 2020 est irrecevable à un double titre, parce que prescrite et dirigée contre une personne n’ayant pas qualité pour y répondre, sachant qu’elle a acquis l’immeuble litigieux le 30 juin 2020, alors que le droit d’agir s’apprécie à la date du fait générateur qui serait, selon les époux [A], un défaut d’entretien de l’immeuble imputable au précédent bailleur, Subsidiairement, leur demande est infondée car ils n’apportent pas la preuve de l’insalubrité de leur logement ni de la consistance des désordres qu’ils allèguent, La demande des trois locataires au titre du préjudice subi antérieurement aux travaux débutés le 3 octobre 2022, qui vise une panne d’ascenseur pendant 43 jours durant l’été 2020 est prescrite, Les travaux critiqués ne portent pas sur les logements loués mais sur les parties communes et ne peuvent donc entrainer une privation d’une partie de la chose louée au sens de l’article 1724 du code civil, Le bailleur ne doit garantir le preneur des troubles qui pourraient résulter de l’exécution de travaux que si une gêne excessive ou anormale et durable est causée au preneur et qu’il ne fait pas d’efforts suffisants pour y remédier, et en l’espèce, les preneurs ne démontrent pas un trouble anormal de jouissance, alors que l’immeuble bénéficie depuis décembre 2022 d’un gardiennage et d’une surveillance de chantier jour et nuit, qu’une société mandatée par la bailleresse est intervenue à chaque fois que la présence de rats lui a été signalée, pour traiter le problème, qu’il en est de même pour les différentes pannes d’ascenseur, que les nuisances olfactives et sonores ne sont pas anormales, que la privation d’ascenseur à compter du 17 juillet a fait l’objet d’une proposition de décote de loyer, Les demandeurs ont modifié de manière substantielle les fondements de leur demande ainsi que le montant des préjudices qu’ils allèguent, entre leur assignation et leurs présentes conclusions, preuve de leurs propres hésitations et du caractère sérieusement contestable de leurs demandes. Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, il sera renvoyé aux conclusions déposées par les conseils respectifs des parties à l’audience et que ceux-ci ont exposées oralement, pour un plus ample exposé des moyens développés à l'appui de leurs prétentions. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI A l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré par mise à disposition au greffe le 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION I-Sur le rejet de la pièce 6-96 et de la fiche de plaidoirie Aux termes des articles 15 et 16 du code de procédure civile, les parties doivent se faire connaître mutuellement en temps utile les moyens de fait sur lesquels elles fondent leurs prétentions, les éléments de preuve qu’elles produisent et les moyens de droit qu’elles invoquent afin que chacune soit à même d’organiser sa défense, étant observé que le juge doit, en toutes circonstances, faire observer et observer lui-même le principe de la contradiction et qu’il ne peut retenir, dans sa décision, les moyens, les explications et les documents invoqués ou produits par les parties que si celles-ci ont été à même d’en débattre contradictoirement. En l’espèce, il n’est pas contesté par les demandeurs que la synthèse de leurs conclusions ainsi que la fiche les reprenant sous forme de tableaux et la pièce portant le n° 6-96 ont été communiquées dans la nuit à la SARL Saint Dominique Investissements pour une audience débutant le lendemain matin à 9h00, de sorte que le conseil de celle-ci n’a pu en prendre connaissance pour en débattre contradictoirement. Ces pièces seront donc écartées des débats. II-Sur la répétition de l’indu au titre du trop-perçu de loyers L’article 1302-1 du code civil dispose que celui qui reçoit par erreur ou sciemment ce qui ne lui est pas dû doit le restituer à celui de qui il l’a indûment reçu. En l’espèce, la SARL Saint Dominique Investissements ne conteste pas devoir à Monsieur [D] [E] la somme de 3.978 euros correspondant à un trop perçu de loyer et s’engage à la lui verser dans les 8 jours de la présente ordonnance. Il convient de lui en donner acte et de la condamner au paiement de cette somme à titre provisionnel, en cas de non-respect de son engagement. III- Sur les demandes de provision Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et les époux [A] sollicitent des provisions à valoir sur l’indemnisation de différents préjudices de jouissance, distincts selon les demandeurs, la période concernée et le trouble invoqué. Leurs demandes seront donc examinées successivement. De manière générale, il convient de rappeler qu’en application de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des contentieux de la protection, dans les limites de sa compétence, peut accorder une provision au créancier. Ce dernier apprécie souverainement le montant de la provision à accorder. L'obligation non sérieusement contestable vise aussi bien les créances d'origine contractuelle, quasi contractuelle, délictuelle ou quasi délictuelle, le juge des référés étant cependant tenu de préciser la nature de l'origine de cette créance ou la nature de l'obligation la fondant. Une contestation est sérieuse dès lors que l’un des moyens de défense opposé aux prétentions du demandeur n’apparaît pas immédiatement vain et laisse subsister un doute sur le sens de la décision qui pourrait être rendue au fond. De même, une contestation est sérieuse chaque fois que la décision du juge des référés l'obligerait à se prononcer préalablement sur une contestation relative à l’existence d’un droit ou le conduirait à se prononcer sur le fond du litige, par exemple en portant une appréciation sur la validité, la qualification ou l'interprétation d'un acte juridique. En l’espèce, les baux liant les parties sont soumis à la loi du 6 juillet 1989 et rappellent que le bailleur est tenu d’assurer la jouissance paisible du logement, obligation par ailleurs prévue par l’article 1719 du code civil. Il est constant que l’obligation qui incombe au bailleur d’assurer à son locataire la jouissance paisible du logement s’étend également aux parties communes dont le locataire a l’usage, notamment celles lui permettant d’accéder dans des conditions normales à son logement, tels que le hall, les escaliers et l’ascenseur. Il y a lieu de retenir en outre, au visa de l'article 7 e) de la loi du 6 juillet 1989 renvoyant à l'application de l'article 1724 du Code civil, que les travaux réalisés dans les parties communes donnent lieu à indemnisation en raison de la gêne subie si les travaux ont duré plus de 21 jours. Il appartient aux locataires d’apporter la réalité des troubles et du préjudice allégués, étant observé que nul ne peut se constituer une preuve à lui-même. Sur la provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance subi antérieurement aux travaux Les demandeurs sollicitent une provision de 5.000 euros chacun à valoir sur le préjudice de jouissance subi antérieurement aux travaux, qui résulterait de pannes de l’ascenseur de l’immeuble du [Adresse 2] [Localité 4] aux périodes suivantesྭ: du 17 juillet au 24 août 2020, du 20 au 27 juin 2022 et du 5 au 8 juillet 2022. La SARL Saint Dominique Investissements oppose aux demandeurs la prescription de leur demande. Aux termes de l’article 7-1 de la loi du 6 juillet 1989, toutes les actions dérivant d’un contrat de bail sont prescrites par trois ans à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’exercer ce droit. Cet article est applicable aux contrats en cours. La prescription de l’action en réparation du préjudice de jouissance court à compter de la réalisation du dommage qui en est à l’origine ou de la date à laquelle il est révélé au locataire qui le subit si celui-ci établit qu’il n’en avait pas eu précédemment connaissance. En l’espèce, Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et les époux [A] ont formulé pour la première fois à l’audience du 4 octobre 2023, une demande de dommages et intérêts à titre provisionnel, au titre du préjudice de jouissance qu’ils affirment avoir subi à l’été 2020 et au printemps et à l’été 2022. En effet, contrairement à ce qu’ils ont soutenu à l’audience du 07 novembre 2023, s’ils ont en effet évoqué dans leur acte introductif d’instance du 06 juillet 2023, les problèmes liés au dysfonctionnement de l’ascenseur depuis 2020, ils n’ont formulé aucune prétention à ce titre dans leur dispositif, étant rappelé qu’aux termes de l’article 446-2 du code de procédure civile, le juge ne statue que sur les prétentions énoncées au dispositif de l’acte introductif d’instance ou des conclusions. Leur action en indemnisation du préjudice de jouissance résultant du dysfonctionnement de l’ascenseur durant l’été 2020, et dont la panne a cessé, selon Monsieur [D] [E] le 24 août 2020, est donc irrecevable, comme prescrite depuis le 24 août 2023, et ne saurait donner lieu à l’octroi d’une provision. Il convient en revanche d’examiner leur demande portant sur 2022 qui n’est pas couverte pas la prescription. En l’espèce, les pièces versées aux débats par les demandeurs et notamment un couriel en date du 27 juin 2022 de la société ALTERA, à laquelle la SARL Saint Dominique Investissements a confié la gestion de l’immeuble du [Adresse 2] [Localité 4], établissent la réalité d’un arrêt de l’ascenseur de l’immeuble au mois de juin 2022 qui a pris fin le 27 juin 2022, et qui aurait débuté selon Monsieur [D] [E], le 20 juin 2022, sans que la date du début de cette immobilisation soit établie, autrement que par un courriel de Monsieur [D] [E], celui-ci s’abstenant de produire la notice d’information adressée par la société ALTEREA par courriel du 7 juin 2022 et portant selon son objet sur «ྭles travaux ascenseurྭ». Cette durée d’immobilisation qui a duré trois jours de plus que celle initialement prévue et dont les locataires ont été dûment prévenus n’est pas constitutive, de manière incontestable et avec l’évidence requise en référé, d’un trouble anormal de jouissance justifiant l’allocation d’une provision en référé. Il en va de même de la demande portant sur les trois jours d’immobilisation de l’ascenseur en juillet 2022. Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et les époux [A] seront déboutés de leurs demandes à ce titre. Sur la provision sollicitée par les époux [A] à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance subi du fait de l’état de leur appartement La SARL Saint Dominique Investissements oppose à la demande des époux [A] l’irrecevabilité de sa demande au motif qu’elle n’a acquis l’immeuble que postérieurement aux troubles de jouissance qu’ils allèguent et qu’en outre, leur demande serait prescrite. Sur le premier moyen, l’article 32 du code de procédure civile dispose qu’est irrecevable toute prétention émise contre une personne dépourvue du droit d’agir. L’obligation du bailleur passe à l’acquéreur du bien donné à bail, à condition toutefois que les troubles et leur cause ne soient pas antérieurs à la vente. En effet, la vente de l’immeuble ne dispense pas le précédent bailleur de son obligation d’effectuer les travaux qui se sont avérés nécessaires lorsqu’il était propriétaire et lui incombaient. Le vendeur reste tenu d’indemniser le locataire du trouble de jouissance subi du fait de la non-exécution des travaux qui lui incombaient en sa qualité de propriétaire, ce trouble ne cessant que par leur exécution. En l’espèce, la plupart des troubles dont se plaignent les époux [A], lorsqu’ils prennent la peine de les dater, sont antérieurs au 30 juin 2020, date à laquelle la SARL Saint Dominique Investissements indique avoir acquis l’immeuble, ce qui n’est pas contesté par les époux [A]. Leur demande à l’encontre de la SARL Saint Dominique Investissements tendant à obtenir une provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice qu’ils disent avoir subi du fait de ces troubles sera donc déclarée irrecevable comme étant dirigée contre une personne n’ayant pas qualité pour y répondre. Il convient en revanche d’examiner leur demande en indemnisation au titre des troubles postérieurs au 30 juin 2020, qui n’est pas irrecevable, étant dirigée contre l’actuel propriétaire des lieux et bailleur depuis cette date. Il incombe aux époux [A] d’apporter la preuve de la réalité des troubles et du préjudice allégués. Ils ne peuvent se constituer une preuve à eux-mêmes. Il est exact qu’ils ont porté dès le 7 janvier 2021 à la connaissance du nouveau bailleur l’existence d’une fuite d’eau au niveau du plafond d’une pièce de leur appartement donnant côté rue, mais échouent, en l’état des pièces produites, pourtant fort nombreuses à prouver que cette fuite d’eau a perduré jusqu’au mois de mai 2022, du fait de l’inertie du bailleur et a rendu cette pièce, dont la surface n’est pas précisée, inhabitable, au point de priver leur fils de la jouissance de celle-ci qui lui servirait de chambre à coucher. Les époux [A] invoquent un problème de non-conformité des radiateurs mais ne produisent, aucun élément autre que leurs propres courriels de réclamation au bailleur, ne serait-ce que l’avis ou le devis d’une entreprise de plomberie qui indiquerait en quoi ces radiateurs ne sont pas conformes et le préjudice qui en résulte pour les occupants des lieux. Ils se plaignent également d’une privation d’eau chaude durant 11 jours du 25 août au 5 septembre 2022, en raison d’un dysfonctionnement d’une pièce défaillante de la chaudière de leur appartement. Il résulte des pièces de la procédure qu’ils ont signalé ce problème au gestionnaire de l’immeuble le dimanche 28 août 2022 en fin d’après-midi, lui précisant qu’ils feraient établir le lendemain un devis par le prestataire chargé de l’entretien de leur chaudièreྭ; que ce devis établi le mercredi 31 août a été accepté par le bailleur le jeudi 1er septembre 2022 et adressé le vendredi 2 septembre 2022 tôt le matin, par les époux [A] au prestataire aux fins de réalisation urgente des travaux. Si les époux [A] ont été privés d’eau chaude, ce qui constitue un réel inconfort constitutif d’un trouble de jouissance, celui-ci a été de courte durée, et ils n’apportent pas la preuve d’une négligence ou d’un manquement du bailleur à ses obligations, lequel en l’espèce, a été particulièrement diligent, pour avoir accepté le devis le lendemain de son établissement et de sa transmission par les époux [A]. Enfin, les époux [A] se plaignent de quatre fuites d’eau dans leur cuisine, survenues les 07 décembre 2020, 02 mars 2021, 02 février 2022 et 20 septembre 2023. Ils se contentent pour les trois premières d’entre elles, de produire des photographies desdites fuites, ne permettant pas d’en déterminer la localisation ni la cause et donc à la charge de qui incombe la réparation et dans l’hypothèse où elle incomberait au bailleur, une défaillance de celui-ci à procéder à la recherche des causes de la fuite et à sa réparation. Leur dernière réclamation du 20 septembre 2023 à la société ALTEREA n’a été suivie d’aucune relance, ce qui rend plausible, une intervention de celle-ci pour remédier au problème. Ils seront donc déboutés de leur demande en indemnisation des troubles de jouissance postérieurs au 30 juin 2020. Sur la provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance subi à raison des travaux débutés le 03 octobre 2022ྭ Les demandeurs réclament à ce titre sur une période de 12 mois, une somme correspondant à 70 % du montant de leur loyer, charges comprises soitྭ: 97.398,60 euros pour Monsieur [D] [E], 67.119,72 euros pour Monsieur [V] [I], 40.865,04 euros pour les époux [A]. Il est constant que la SARL [Adresse 2] a entrepris à compter du 3 octobre 2023 des travaux de rénovation et de sécurité d’ampleur consistant principalement enྭ: la mise en conformité de certaines parties communes au regard des règles de sécurité incendie et d’accessibilité des lieux aux personnes à mobilité réduite, le réaménagement des locaux se situant aux étages 1 (gauche), 2 (face) et 3 (gauche), la rénovation des caves, de la cour intérieure et des cages d’escalier consistant en la réfection des peintures, du marbre, des sols, des escaliers et des luminaires, la création de parties communes supplémentaires (local déchets et local à vélo) le changement de l’ascenseur et de la machinerie. Les demandeurs ne contestent pas la nécessité de ces travaux mais les conditions de leur réalisation, et l’absence d’information de la part du bailleur sur leur déroulement. Il convient de rappeler que le bailleur est tenu de donner au locataire toutes les informations quant à la nature et à la durée des travaux projetés. Par ailleurs, il y a lieu d’opérer une distinction entre d’une part, les désagréments inhérents à des travaux importants entrepris par le bailleur dans des parties privatives et les parties communes d’un immeuble, et d’autre part, des nuisances qui excédent par leur durée, leur fréquence et leur intensité la gêne normale qu’un locataire peut avoir à supporter à l’occasion de ceux-ci. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI En l’espèce, il résulte des pièces versées aux débats que la société ALTAREA, gestionnaire de l’immeuble, a informé les locataires le 23 septembre 2022 que des travaux de rénovation des bureaux se situant aux 1er et 2ème étages débuteraient à compter du 03 octobre suivant, avec protection des parties communes et que des travaux de «ྭcurageྭ» débuteraient entre le 07 et le 10 octobre. Il leur était précisé qu’un planning plus détaillé «ྭserait prochainement porté à [leur] attention » Or, la SARL Saint Dominique Investissements ne produit aucune pièce aux débats prouvant qu’elle a communiqué ce planning ou fourni d’autres informations aux locataires. Force est de constater que les travaux qui, au jour de l’audience n’étaient toujours pas achevés, n’ont pas donné lieu avant qu’ils ne débutent à une information précise de la part de la SARL Saint Dominique Investissements, portant à la fois sur la nature de ceux-ci, les modalités de leur réalisation et tout particulièrement leur durée prévisionnelle. Madame [O] [W], qui est également locataire dans l’immeuble et se réjouit par ailleurs des travaux entrepris par le bailleur concernant les caves et les escaliers de service et demande à la société ALTAREA de lui transmettre ses remerciements, précise dans son courriel du 6 avril 2023 que celle-ci «ྭaurait dû faire une communication, annonçant l’ampleur des travaux, pour vos locatairesྭ», ce qui aurait simplifié les choses. De fait, la SARL Saint Dominique Investissements a ensuite attendu le 26 avril 2023, alors que les travaux avaient déjà débuté depuis presque sept mois, pour communiquer aux locataires des informations relatives à la nature des travaux concernant les parties communes à savoir le remplacement de l’ascenseur, la réfection des cages d’escaliers et du porche et la création d’un local poubelle et d’un local vélo, le seul calendrier fixé étant celui du remplacement de l’ascenseur prévu du 15 juin au 14 août 2023. La SARL Saint Dominique Investissements a en conséquence manqué à son obligation d’information. Elle ne conteste pas que la privation de l’ascenseur durant 100 jours au jour de l’audience, justifie une provision correspondant à 10% du loyer pour Monsieur [V] [I] et les époux [A] qui habitent au 4ème étage et à 15 % pour les époux [A] qui habite au 5ème et 6ème étage. En l’espèce, la privation de l’ascenseur a débuté le 17 juillet 2023 et se poursuivait au jour de l’audience. Il y a lieu de retenir, au visa de l'article 7 e) de la loi du 6 juillet 1989 renvoyant à l'application de l'article 1724 du Code civil, que les travaux réalisés dans les parties communes donnent lieu à indemnisation en raison de la gêne subie si les travaux ont duré plus de 21 jours. Les locataires n’ont pas été privés de la totalité de la chose louée, mais d'une partie seulement, soit l'usage de l'ascenseur. En considération de la durée de l’immobilisation de l’ascenseur au-delà de 21 jours soit durant 93 jours, de l'étage où se situent les locaux loués par Monsieur [D] [E] (5ème étage desservi par l’ascenseur et 6ème étage) et de la profession d’avocat qu’il y exerce et qui l’amène à y recevoir des clients lesquels ont indiqué avoir été contraints, malgré leur âge et la nécessité de transporter des dossiers, de gravir les escaliers jusqu’à son cabinet, il convient d’allouer à Monsieur [D] [E] une somme provisionnelle de 7.189 euros correspondant à 20% du montant de son loyer, charges comprises, selon le calcul suivantྭ: [(10.319,18 + 515)ྭ+ (655,88 + 105)]ྭX 20% : 30 soit 77,30 euros X 93 jours. En considération de la durée de l’immobilisation de l’ascenseur qui est identique, de l'étage où se situent les locaux loués par Monsieur [V] [I] et les époux [A] (4ème étage) à usage exclusif d’habitation, il convient d’allouer une somme provisionnelleྭde : 3.715,55 euros à Monsieur [V] [I] correspondant à 15% du montant de son loyer, charges comprises, selon le calcul suivantྭ: [(7.565,44 + 425)ྭX 15%] : 30 soit 39,95 euros X 93 jours. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI 2.262,17 euros aux époux [A] correspondant à 15% du montant de leur loyer, charges comprises, selon le calcul suivantྭ: [(4.599,88 + 265)ྭX 15%] : 30 soit 24,32 euros X 93 jours. Il est par ailleurs établi par les pièces versées aux débats que l’ascenseur a subi plusieurs pannes aux dates suivantesྭ: 20 au 21 octobre 2022, 26 octobre 2022, 24 au 28 novembre 2022, 27 au 28 mars 2023 et 11 au 12 avril 2023. Ces pannes en général de courte durée durent parfois plusieurs jours consécutifs, malgré l’intervention du bailleur auprès de son prestataire, et sont dues en partie à une surcharge en cabine du fait de l’utilisation de l’ascenseur par les ouvriers réalisant les travaux pour y transporter des matériaux lourds, ainsi qu’il résulte du rapport d’intervention de la société ACORUS-RECNIBAT du 24 novembre 2022. Ces pannes répétées constituent de manière incontestable une nuisance, de nature à créer un trouble de jouissance pour les locataires de l’immeuble et les personnes qui leur rendent visite à titre privé ou professionnel. S’agissant du trouble de jouissance lié à la présence de rats, il ne peut en être tenu compte. En effet, si la présence de rats est établie, il résulte des pièces du dossier d’une part, qu’elle est antérieure au début du chantier, les époux [A] se plaignant déjà en novembre 2020 au précédent gestionnaire de la présence d’un rat dans une poubelle et d’autre part, que les travaux en cause n’ont pas entrainé une «ྭprolifération de ratsྭ». Par ailleurs, la société ALTAREA a missionné une entreprise de dératisation le 6 mars 2023 soit le surlendemain du jour où la présence des rongeurs lui a été signalée par les locataires de même que le 24 mars suivant avec programmation de six passages hebdomadaires curatifs de ladite société. Enfin, il résulte de plusieurs courriels adressés par une autre locataire de l’immeuble, Madame [O] [W], à la société ALTAREA, en mars et avril 2023, «ྭqu’il n’y a pas plus de rats que d’habitude, comme dans tout [Localité 5]ྭ», et qu’elle n’en a vu pour ce qui la concerne qu’un seul, et ce grâce aux produits qui ont été posés afin de les éradiquer. Elle se réjouit par ailleurs des travaux «ྭcolossauxྭ» dans les caves qui ont contribué à leur assainissement «ྭau niveau des ratsྭ» et à l’élimination de «ྭl’odeur de moisi au niveau de la cage d’escalierྭ» ainsi que de ceux réalisés dans les escaliers de service. S’agissant de l’échafaudage, les époux [A] indiquent avoir été surpris par son installation sans information préalable de la part de la SARL Saint Dominique Investissements qui ne produit aucune pièce pouvant le contraire. Cet échaudage obscurcit les pièces donnant sur une courette intérieure et donc déjà peu claires et porte atteinte à l’intimité de leur vie privée, car les ouvriers ont une vue directe et rapprochée sur lesdites pièces qui sont dépourvues de rideaux, jugés non nécessaires en l’absence de vis-à-vis. Cependant, faute par les époux [A] d’indiquer la durée pendant laquelle cet échafaudage est resté installé et notamment, si cette durée a excédé les 21 jours au-delà de laquelle les travaux donnent lieu à indemnisation, les demandeurs seront déboutés de leur demande à ce titre. Il convient de relever que parmi les très nombreuses pièces produites par les demandeurs, la majeure partie d’entre elles, comme déjà analysé supra, sont des preuves qu’ils se sont constitués à eux-mêmes, sans que le moindre constat de commissaire de justice soit versé aux débats, pour les corroborer, ce qui est surprenant compte tenu de la profession de Monsieur [D] [E] et de Madame [R] [I] épouse [A]. Cependant, il résulte d’attestations de trois de ses collaborateurs et de plusieurs de ses clients que le bruit des travaux et des outils (perceuse, marteau, marteau piqueur, scieuse) est insupportable voire infernal et s’apparente à un vacarme qui rend les conditions de travail au sein du cabinet difficiles et parfois même impossibles, au point que certains rendez-vous ont dû se dérouler à l’extérieur de son cabinet, que le hall et la cage d’escalier y compris le palier du cabinet de Monsieur [D] [E], sont dans un piteux état, encombrés de matériaux de chantier, et donc difficilement praticables et recouverts d’une épaisse couche de poussière y compris la rampe, qui est de ce fait inutilisable, obligeant certains clients à porter un masque pour s’en protéger. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI Les conditions de réalisation des travaux entrepris par la SARL Saint Dominique Investissements provoquent des nuisances qui excédent, avec l’évidence requise en référé, la gêne normale qu’un locataire peut avoir à supporter à l’occasion de ceux-ci et ce d’autant, qu’ils durent désormais depuis plus d’un an. Cependant, à défaut d’éléments précis et objectifs, en dehors des attestations susvisées, résultant d’éléments de preuve autres que les nombreuses réclamations et photographies versées aux débats par les demandeurs et émanant d’eux, quant à la datation précise de ces nuisances, leur durée, leur fréquence et leur intensité que seule une expertise, à laquelle les demandeurs, après l’avoir sollicitée, ont renoncé, permettrait d’évaluer avec certitude et objectivité, il convient d’allouer à chacun des locataires une provision à valoir sur leur indemnisation qui sera justement évaluée à 5% de leur loyer sur la totalité de la période des travaux, soit : 6.957,03 euros à Monsieur [D] [E] selon le calcul ci-aprèsྭ: [(10.319,18 + 515)ྭ+ [(655,88 + 105)]ྭX 5% X 12 mois, 4.794,26 euros à Monsieur [V] [I] selon le calcul ci-aprèsྭ: (7.565,44 + 425)ྭX 5% X 12 mois, 2.918,92 euros aux époux [A] selon le calcul ci-aprèsྭ: (4.599,88 + 265)ྭX 5% X 12 mois. Sur la demande de réduction des loyers L'article 20-1 de la loi du 6 juillet 1989 énonce que si le logement loué ne satisfait pas aux dispositions des deux premiers alinéas de l'article 6, le locataire peut demander au propriétaire sa mise en conformité sans qu'il soit porté atteinte à la validité du contrat en cours. (…) Le juge saisi par l'une ou l'autre des parties détermine, le cas échéant, la nature des travaux à réaliser et le délai de leur exécution. Il peut réduire le montant du loyer ou suspendre, avec ou sans consignation, son paiement et la durée du bail jusqu'à l'exécution de ces travaux. Il résulte des dispositions qui précédent que la suspension du loyer avec ou sans consignation des loyers n’est admissible que si le locataire apporte la preuve que le logement loué est inhabitable ou indécent. A défaut pour les locataires d’apporter cette preuve, leur demande de réduction des loyers sera rejetée, étant observé que celle-ci ferait double emploi avec la provision pour trouble de jouissance résultant des travaux déjà obtenue. Sur les mesures accessoires La SARL Saint Dominique Investissements, partie perdante, supportera les dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Il serait inéquitable de laisser à la charge des demandeurs les frais qu’ils ont exposés pour les besoins de la présente instance et non compris dans les dépens. La somme de 1 000 euros chacun leur sera allouée sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il n’apparaît pas inéquitable de laisser à la charge de la SARL Saint Dominique Investissements les frais qu’elle a exposés pour se défendre dans le cadre de la présente instance. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. Décision du 19 décembre 2023 PCP JCP référé - N° RG 23/06511 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2SLI PAR CES MOTIFS, Nous, juge des contentieux de la protection statuant en référé, après débats en audience publique, par ordonnance contradictoire et en premier ressort rendue par mise à disposition au greffeྭ: Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir ainsi qu'elles aviseront mais, dès à présent, vu l'absence de contestation sérieuse, Ecartons des débats la pièce portant le n° 6-96 ainsi que la synthèse des conclusions des demandeurs et la fiche les reprenant sous forme de tableaux, Donnons acte à la SARL Saint Dominique Investissements de son engagement de verser à Monsieur [D] [E] la somme de 3.978 euros correspondant à un trop perçu de loyer, dans les 8 jours de la présente ordonnance, Condamnons la SARL Saint Dominique Investissements, en cas de non-respect de son engagement, au paiement à titre provisionnel de cette somme à Monsieur [D] [E], Déclarons irrecevable comme étant prescrite la demande de Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I], Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] de provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance résultant du dysfonctionnement de l’ascenseur durant l’été 2020, Déboutons Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I] et Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] de leur demande de provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance résultant du dysfonctionnement de l’ascenseur durant l’étéྭ2022, Déclarons irrecevable, comme étant dirigée contre une personne n’ayant pas qualité pour y répondre, la demande de Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] de provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance résultant de l’état de leur logement, antérieurement au 30 juin 2020, Déboutons Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] de leur demande de provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance résultant de l’état de leur logement, postérieurement au 30 juin 2020, Condamnons la SARL Saint Dominique Investissements à payer, au titre de l’immobilisation de l’ascenseur du 17 juillet 2023 au 7 novembre 2023, les sommes provisionnelles deྭ: 7.189 euros à Monsieur [D] [E], 3.715,55 euros à Monsieur [V] [I], 2.262,17 euros à Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A], Condamnons la SARL Saint Dominique Investissements à payer au titre des autres nuisances subies en raison des travaux dans l’immeuble les sommes provisionnelles de : 6.957,03 euros à Monsieur [D] [E], 4.794,26 euros à Monsieur [V] [I], 2.918,92 euros à Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A], Déboutons les parties de leurs demandes plus amples ou contraires, Condamnons la SARL Saint Dominique Investissements à payer à Monsieur [D] [E], Monsieur [V] [I], Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] la somme de 1 000 euros chacun au titre de l'article 700 du code de procédure civile, étant précisé, que Monsieur [F] [A] et Madame [R] [I] épouse [A] seront considérés comme une seule et même personne, Condamnons la SARL Saint Dominique Investissements aux dépens de la présente instance, Rappelons que la présente décision est exécutoire de droit par provision. LA GREFFIERELA JUGE
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Tribunal judiciaire
[ "23/58091" ]
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Autre
2023-12-19
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23/58091
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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2023-12-20
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58091 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3DOG N° :4:MC Assignation du : 27 Octobre 2023 N° Init : 22/52775 [1] [1] 2 Copies exécutoires +1 copie expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Marion COBOS, Greffier, DEMANDERESSE Société YAFFA [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Fabrice LEPEU de l’AARPI KLP AVOCATS, avocat au barreau de PARIS - #B0404 DEFENDERESSE S.A. BPCE IARD ASSURANCE, en qualité d’assureur de la société YAFFA [Adresse 4] [Localité 2] représentée par Maître Virginie FRENKIAN SAMPIC de la SELEURL FRENKIAN AVOCATS, avocat au barreau de PARIS - #A0693 DÉBATS A l’audience du 21 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparantes, Vu l’assignation en référé en date du 27 octobre 2023 et les motifs y énoncés, Vu la demande de protestations et réserves formulée en défense ; Vu notre ordonnance du 06 Juillet 2022 par laquelle Monsieur [L] [Z] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes à la partie défenderesse. Compte tenu de cette nouvelle mise en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. Il n’est pas nécessaire de rendre opposable des ordonnances rendues communes à d’autres parties. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Donnons acte à la défenderesse de ses protestations et réserves ; RENDONS COMMUNE à : - La S.A. BPCE IARD ASSURANCE, en qualité d’assureur de la société YAFFA notre ordonnance de référé du 06 Juillet 2022 ayant commis Monsieur [L] [Z] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 07 mai 2024 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Marion COBOSEmmanuelle DELERIS
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Tribunal judiciaire
[ "22/03192" ]
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Autre
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22/03192
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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9ème chambre 1ère section
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2023-12-19
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 9ème chambre 1ère section N° RG 22/03192 N° Portalis 352J-W-B7G-CWI5T N° MINUTE : 3 Contradictoire Assignation du : 09 Mars 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE Madame [I] [N] [Adresse 1] [Localité 3] / France représentée par Me Eric HABER, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #B0172 DÉFENDERESSE BANQUE NEUFLIZE OBC (anciennement NEUFLIZE OBC) [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Julien MARTINET, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #D1329 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Anne-Cécile SOULARD, Vice-présidente, Monsieur Patrick NAVARRI,Vice-président, Madame Marine PARNAUDEAU, Vice-présidente, assistés de Madame Sandrine BREARD, greffière; Décision du 19 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 22/03192 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWI5T DÉBATS A l’audience du 10 Octobre 2023 tenue en audience publique devant Monsieur Patrick NAVARRI, juge rapporteur, qui, sans opposition des avocats, a tenu seul l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en a rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT Rendu publiquement par mise à disposition au greffe Contradictoire En premier ressort EXPOSE DU LITIGE Mme [I] [N], qui a fait l'essentiel de sa carrière au sein du groupe OMNICOM, est cliente de la banque NEUFLIZE OBC depuis 1991. Par courrier en date du 12 mai 2006, Mme [I] [N] a donné instruction à la société MERRIL LYNCH de transférer la totalité de son portefeuille contenant des actions OMNICOM à la société NEUFLIZE OBC. Le relevé de MERRIL LYNCH fait état, au 30 mai 2006, de 26.390 actions OMNICOM et, au 31 mai 2006, de 77 actions OMNICOM. Les 26.390 actions seront vendues entre le mois d’octobre 2006 et le 14 mai 2008. Nouvellement retraitée, Mme [I] [N] se rapproche de son gestionnaire au sein de la société NEUFLIZE OBC. Par courrier du 21 mars 2017, [D] [V], gestionnaire au sein de la banque NEUFLIZE OBC, adresse à Mme [I] [N] un courrier comportant la copie de « certificats actions Omnicom Group ». Ces 12 certificats nominatifs au nom de Mme [I] [N] représentent un nombre de 38.354 actions selon la ventilation ci-après : − Certificat du 4 avril 1989 : 234 actions ; − Certificat du 4 avril 1990 : 233 actions ; − Certificat du 20 mars 1991 : 234 actions ; − Certificat du 4 avril 1991 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1992 : 234 actions ; − Certificat du 20 mars 1992 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1993 : 233 actions ; − Certificat du 20 mars 1993 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1994 : 233 actions ; − Certificat du 1er septembre 1994 : 21.077 actions ; − Certificat du 27 décembre 1995 : 14.711 actions ; − Certificat du 27 décembre 1995 : 466 actions. Faisant valoir que seuls les originaux attestent de la titularité des actions et en autorise la cession, par courrier en date du 13 septembre 2021, Mme [I] [N] demande à la banque NEUFLIZE OBC la restitution des originaux ou une indemnisation de son préjudice. Par courrier en date du 3 janvier 2022, la banque NEUFLIZE OBC rejette cette demande. Par acte d’huissier en date du 7 mars 2022, Mme [I] [N] a assigné la banque NEUFLIZE OBC devant le tribunal de céans. Par dernières conclusions notifiées par RPVA le 11 avril 2023, Mme [I] [N], demande au tribunal : Vu les articles L. 110-3 du Code de commerce ; L.110-1, 7° du Code de commerce ; le cas échéant, les articles 1361 et 1362 du Code civil; Vu le courrier du 21 mars 2017 au terme duquel la banque Neuflize OBC adresse à Madame [I] [N], la copie de « certificats actions Omnicom Group » ; Vu les articles 1915 et suivants du Code civil, dont notamment l’article 1932 alinéa 1 ; Vu les articles 1231-1 et suivants du Code civil ; * D'ordonner à la Banque Neuflize OBC la restitution à Madame [I] [N] des 12 certificats nominatifs représentatifs de 38.354 actions Omnicom Group Inc., ventilés ci-après : − Certificat du 4 avril 1989 : 234 actions ; − Certificat du 4 avril 1990 : 233 actions ; − Certificat du 20 mars 1991 : 234 actions ; − Certificat du 4 avril 1991 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1992 : 234 actions ; − Certificat du 20 mars 1992 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1993 : 233 actions ; − Certificat du 20 mars 1993 : 233 actions ; − Certificat du 19 février 1994 : 233 actions ; − Certificat du 1er sept. 1994 : 21.077 actions ; − Certificat du 27 déc. 1995 : 14.711 actions ; − Certificat du 27 déc. 1995 : 466 actions. * D'assortir cette restitution d’une astreinte de 1.000 euros par jour de retard qui commencera à courir dans les 30 jours suivants la signification du jugement à intervenir ; Alternativement, dans l’hypothèse la Banque Neuflize OBC confirme qu’elle n’est pas en mesure de restituer les 12 certificats nominatifs d’actions Omnicom Group Inc ; * De condamner la Banque Neuflize OBC à payer à Madame [I] [N] la somme de 2.448.508,86 euros, à majorer des intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 16 décembre 2021 ; *De condamner la Banque Neuflize OBC à payer à Madame [I] [N] la somme de 15.000 euros HT au titre de l’article 700 du CPC et la condamner aux dépens. A l’appui de ses demandes elle fait valoir : - que sa demande n’est pas prescrite car la prescription débute à compter du 13 septembre 2021, par le courrier dans lequel elle demande la restitution des actions qui sont l’objet du présent litige ; qu’en outre s’agissant d’un contrat de dépôt, une action en restitution n’est pas soumise à une quelconque prescription ; qu’en revanche seule une action en indemnisation peut être prescrite mais la prescription quinquennale ne court qu’à compter du 13 septembre 2021 ; - que, quand bien même elle ne détient aucun reçu ni bordereau de remise des certificats ni contrat de dépôt, elle souligne que l’absence d’écrit n’est pas déterminante ; - que le courrier daté du 21 mars 2017 rédigé par le gestionnaire de son compte sur la période 2016-2018 constitue un commencement de preuve par écrit car cela permet d’établir que la banque NEUFLIZE OBC détenait une copie des actions ce qui implique la détention des originaux ; - qu'il existe bien un contrat de dépôt portant sur 12 certificats contenant 38.354 actions ; - que ce commencement de preuve par écrit est corroboré par une note manuscrite dans laquelle elle indique qu'elle remet les certificats originaux à la banque ; - qu'elle demande la restitution de ces certificats sous astreinte et, qu'à défaut, elle exerce une action en responsabilité car ces certificats ne présentent pas de voie dématérialisée et sont attachés à la possession matérielle de ces certificats ; en l'absence de possession elle ne peut pas percevoir la valeur soit la somme de 2.448.508,86 euros. Par dernières conclusions notifiées par RPVA le 25 mai 2023, la banque NEUFLIZE OBC demande de : - Déclarer les actions de Mme [N] prescrites ; - Débouter Mme [N] de ses demandes à toutes fins qu’elles comportent ; - La condamner au paiement, au profit de NEUFLIZE OBC, d’une indemnité de 15.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. La banque NEUFLIZE OBC fait valoir : - que dans les récapitulatifs de déclarations fiscales de Mme [N] pour les années 2006, 2007 et 2008, les 12 certificats nominatifs représentant les 38.354 actions n'étaient pas présents ; que notamment sur le récapitulatif établi au 31 décembre 2008 il est inscrit qu'elle ne possédait plus d'actions OMNICOM ; que dès lors en raison du délai de prescription quinquennale, au plus tard au début de l'année 2014 Mme [N] pouvait encore engager son action ; que son action exercée postérieurement à cette date est donc prescrite ; - que le courrier daté du 21 mars 2017 et les différents écrits rédigés par Mme [N] ne permettent pas d'établir qu'elle était en possession des originaux ; - que si les actions n'avaient pas été vendues, Mme [N] aurait reçu des dividendes et des convocations aux assemblées générales alors qu'elle ne produit que des dividendes perçus concernant son 13ème certificat comprenant les 77 actions qui ont été vendues en 2021 ; - que Mme [N] ne démontre pas en quoi la perte des documents papiers en original l'empêcherait de percevoir le prix de ses actions ; qu'en cas de perte ou de vol, le voleur ne peut pas céder les actions dérobées ; que le nom de Mme [N] doit figurer dans le registre des actionnaires de la société OMNICOM ; - que dès lors même en cas de perte, le préjudice n'est pas certain. Décision du 19 Décembre 2023 9ème chambre 1ère section N° RG 22/03192 - N° Portalis 352J-W-B7G-CWI5T L'ordonnance de clôture a été prononcée le 30 mai 2023. L’audience de plaidoiries s’est tenue le 10 octobre 2023 et avis a été donné aux parties que la décision serait rendue le 05 décembre 2023, date à laquelle le délibéré a été prorogé au 19 décembre 2023. Par conclusions notifiées le 10 octobre 2023, la société NEUFLIZE OBC demande d'ordonner le rabat de la clôture et d'admettre les présentes écritures comme faisant partie de la procédure ainsi que de : - Constater que le Tribunal a compétence pour statuer par un seul et même jugement sur la fin de non-recevoir et sur le fond du litige. Juger Mme [N] irrecevable comme prescrite en ses demandes à toutes fins qu'elles comportent. - La condamner au paiement au profit de NEUFLIZE OBC d’une indemnité de 10.000 € sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens. Elle fait valoir que le rabat de la clôture se justifie par le fait qu’il existe une fin de non recevoir tenant à la prescription de l’action de Mme [N] de nature à mettre fin à l’instance. En outre aucune des parties n'avait identifié cette cause avant la clôture alors qu'elles ont amplement conclu sur ce point de litige. MOTIVATION Sur le rabat de la clôture L'article 803 du Code de procédure civile dispose que « L'ordonnance de clôture ne peut être révoquée que s'il se révèle une cause grave depuis qu'elle a été rendue ; la constitution d'avocat postérieurement à la clôture ne constitue pas, en soi, une cause de révocation (...). » La seule existence d'une fin de non recevoir tenant à la prescription de l’action de Mme [N] de nature à mettre fin l’instance que la société NEUFLIZE n'aurait pas soulevée devant le juge de la mise en état ne constitue pas une cause grave permettant de révoquer l'ordonnance de clôture. Dès lors il y a lieu de rejeter la demande de révocation. Sur la prescription L'article 789 du Code de procédure civile dispose que « Lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour: (...) 6° Statuer sur les fins de non-recevoir (...) ». Seul le juge de la mise en état a le pouvoir de statuer sur la fin de non-recevoir tenant à la prescription de l'action de Mme [N] qui est soulevée par la banque NEUFLIZE OBC. Le tribunal n'ayant pas le pouvoir de statuer sur la prescription alors que l'ordonnance de mise en état a été prononcée le 30 mai 2023, il y a lieu de recevoir la demande de Mme [N]. Sur le fond L’article 1915 du Code civil dispose que « Le dépôt, en général, est un acte par lequel on reçoit la chose d'autrui, à la charge de la garder et de la restituer en nature ». L’article 1932 al.1 du Code civil dispose que « Le dépositaire doit rendre identiquement la chose même qu'il a reçue ». L'article 1361 du Code civil dispose que « Il peut être suppléé à l'écrit par l'aveu judiciaire, le serment décisoire ou un commencement de preuve par écrit corroboré par un autre moyen de preuve ». L'article 1362 du Code civil dispose que « Constitue un commencement de preuve par écrit tout écrit qui, émanant de celui qui conteste un acte ou de celui qu'il représente, rend vraisemblable ce qui est allégué. Peuvent être considérés par le juge comme équivalant à un commencement de preuve par écrit les déclarations faites par une partie lors de sa comparution personnelle, son refus de répondre ou son absence à la comparution. La mention d'un écrit authentique ou sous signature privée sur un registre public vaut commencement de preuve par écrit ». Il appartient au demandeur qui a rapporté un commencement de preuve par écrit de le parfaire par d'autres éléments tels que témoignages ou indices, qui sont appréciés souverainement par les tribunaux. Il n'est pas contesté que Mme [I] [N] ne détient pas de reçu ou de bordereau de remise des certificats, ni de contrat de dépôt formalisé avec la banque NEUFLIZE OBC. Il n'est aussi pas contesté que le relevé de MERRIL LYNCH qui fait état au 30 mai 2006 de 26.390 actions OMNICOM et au 31 mai 2006 de 77 actions OMNICOM ne concerne pas les 38.354 actions qui sont l'objet du litige. Mme [N] explique dans ses dernières conclusions qu'en avril 2015, nouvellement retraitée, elle « se plonge dans la paperasse » pour faire le point sur sa situation financière. A cette période elle ignorait donc l'existence des 38.354 actions de la société OMNICOM qui sont l'objet du litige. Dans un courrier daté du 21 mars 2017, la banque NEUFLIZE OBC représentée par [D] [V] lui répond : « Objet : certificats actions Omnicom Group Madame, Veuillez trouver ci-joint les certificats dont nous avions parlé. A mon humble avis, chaque certificat est unique, bien que certains fassent état d’un même nombre d’actions, car nous pouvons observer que toutes les dates sont différentes. En espérant que cela vous sera utile, j’attends de vos nouvelles afin de savoir si vous trouverez une solution favorable à la vente des 77 actions. Nous vous prions d’agréer, Madame, l’assurance de notre considération distinguée. [D] [V] » Il n'est pas véritablement contesté par la banque NEUFLIZE OBC qu'à cet envoi était joint la photocopie des 12 certificats nominatifs au nom de [I] [N] pour un nombre cumulé de 38.354 actions OMNICOM. Mme [I] [N] soutient que si la banque détenait des photocopies elle reconnaît implicitement qu'elle détenait les originaux. Ce point est contesté par la banque NEUFLIZE OBC . Il ne ressort d'aucun des termes utilisés dans ce courrier que la banque détenait les originaux des certificats et donc des actions. En outre la seule détention de photocopies, quelle que soit la présence d'un trait ou d'une bande en marge de gauche de chaque certificat, ne permet pas d'en déduire que la banque NEUFLIZE OBC détient les originaux. Par conséquent l'existence d'un commencement de preuve par écrit n'est pas établi. Afin de corroborer cet écrit, Mme [N] fait valoir que lorsqu'elle était en activité professionnelle, elle aurait demandé à une personne travaillant dans son service d'apporter les 12 certificats ou vouchers à la banque NEUFLIZE OBC. Elle produit pour cela l'enveloppe et la note manuscrite qu'elle a écrite à l'intention de son collaborateur. « [P], - Classer par dates les docs Merril Lynch, les relier et les faire porter à M. [Z] Banque OBC (entre 200 et 300 p.) - Mettre les originaux des actions dans une enveloppe fermée à classer par date (il y a 12 vouchers numérotés). Me les donner pour mon RV Banque demain* Merci. *les extraire du dossier à photocopier si pb ou si vous n’avez pas les 12 venez me voir avant ». Ainsi il ressort de cette note manuscrite qui daterait d'avril 2006 selon Mme [N], que les originaux de 12 vouchers ou certificats devaient être mis dans une enveloppe car ils étaient nécessaires pour un rendez-vous avec la banque et que si les 12 certificats n'étaient pas présents son collaborateur devait revenir vers Mme [N]. Toutefois on ignore de quel « RV Banque » il s'agit, si les certificats ont bien été retrouvés par son collaborateur et s'ils ont bien été remis à la banque. De plus on peut souligner que Mme [N] ne verse aux débats aucun relevé de dividendes ou de convocations aux assemblées générales que le propriétaire d'actions OMNICOM doit recevoir. Par conséquent Mme [N] n'établit pas que la banque NEUFLIZE OBC est en possession des 12 certificats originaux représentant 38.354 actions OMNICOM. Dès lors il y a lieu de débouter Mme [N] de sa demande de restitution sous astreinte et d'indemnisation. Partie perdante Mme [N] sera condamnée aux dépens et à verser une somme de 3 .000 euros à la banque NEUFLIZE OBC sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile. PAR CES MOTIFS Le tribunal statuant publiquement par mise à disposition au greffe par jugement contradictoire et en premier ressort : DÉBOUTE la banque NEUFLIZE OBC de sa demande de révocation de l'ordonnance de clôture ; REÇOIT l'action de Mme [I] [N] ; DÉBOUTE Mme [I] [N] de toutes ses demandes ; CONDAMNE Mme [I] [N] à payer à la banque NEUFLIZE OBC la somme de 3.000 euros sur le fondement de l'article 700 du Code de procédure civile ; CONDAMNE Mme [I] [N] aux dépens. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. LA GREFFIÈRELA PRÉSIDENTE
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Tribunal judiciaire
[ "23/58158" ]
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Autre
2023-12-19
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23/58158
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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"2023-12-20T19:26:02.507000"
"2023-12-19T00:00:00"
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2023-12-20
54Z
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58158 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3DTC N° :8/FF Assignation du : 30 Octobre 2023 N° Init : 23/53383 [1] [1] Copies exécutoires délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assistée de Fabienne FELIX, Faisant fonction de greffier, DEMANDEUR Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 4] représenté par son syndic la société Cabinet DOLLFUS [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Me Delphine MONTBOBIER, avocat au barreau de PARIS - #D1600 DÉFENDERESSE S.C.I. VIAGENERATIONS [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Maître David LUSTMAN de la SELAS PEYRE, avocats au barreau de PARIS - #L0040 DÉBATS A l’audience du 21 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Emmanuelle DELERIS, Vice-présidente, assistée de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparants, Vu l’assignation en référé en date du 30 octobre 2023 et les motifs y énoncés, Vu notre ordonnance du 17 Mai 2023 par laquelle Monsieur [M] [W] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes à la partie défenderesse. Compte tenu de cette nouvelle mise en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, Donnons acte à la défenderesse de ses protestations et réserves ; RENDONS COMMUNE à : la S.C.I. VIAGENERATIONS notre ordonnance de référé du 17 Mai 2023 ayant commis Monsieur [M] [W] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 02 août 2024 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Fabienne FELIXEmmanuelle DELERIS
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Tribunal judiciaire
[ "22/01864" ]
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Autre
2023-12-19
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22/01864
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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Serv. contentieux social
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2023-12-19
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Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 22/01864 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XDY3 Jugement du 19 DECEMBRE 2023 TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 DECEMBRE 2023 Serv. contentieux social Affaire : N° RG 22/01864 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XDY3 N° de MINUTE : 23/02083 DEMANDEUR Société [5] [Adresse 1] [Localité 3] représentée par Maître Bertrand PATRIGEON de l’AARPI MLP AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : K0073 DEFENDEUR CPAM D’ILLE-ET-VILAINE [Adresse 4] [Adresse 4] [Localité 2] dispense de comparution COMPOSITION DU TRIBUNAL DÉBATS Audience publique du 14 Novembre 2023. M. Cédric BRIEND, Président, assisté de Monsieur Philippe LEGRAND et Madame Laurence PETIT-LECOMTE, assesseurs, et de Madame Christelle AMICE, Greffier. Lors du délibéré : Président : Cédric BRIEND, Assesseur : Philippe LEGRAND, Assesseur non salarié Assesseur : Laurence PETIT-LECOMTE, Assesseur salarié JUGEMENT Prononcé publiquement, par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, par Cédric BRIEND, assisté de Christelle AMICE, Greffier. Transmis par RPVA à : Maître Bertrand PATRIGEON de l’AARPI MLP AVOCATS Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 22/01864 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XDY3 Jugement du 19 DECEMBRE 2023 FAITS ET PROCÉDURE Madame [N] [P], salariée de la société [5] en qualité de manutentionnaire, a déclaré avoir été victime d’un accident du travail le 6 juillet 2021. Aux termes de la déclaration d’accident du travail complétée par l’employeur le 9 juillet 2021, elle a ressenti une douleur au poignet droit en manipulant des packs de bouteilles de lait. Le certificat médical initial, prescrivant un arrêt de travail jusqu’au 25 juillet 2021, mentionne une douleur au poignet droit avec suspicion de tendinite du tendon extérieur du pouce. Le 18 octobre 2021, la caisse primaire d’assurance maladie d’Ille-et-Vilaine (ci-après “la Caisse”) a notifié à la société [5] sa décision de prise en charge de cet accident au titre de la législation sur les risques professionnels. Madame [P] a bénéficié de 185 jours d’arrêt de travail au titre de cet accident du travail, qui ont été portés sur le compte employeur de la société [5]. Par courrier du 4 juillet 2022, la société [5] a saisi la commission médicale de recours amiable de la caisse aux fins de contester la durée et l’imputabilité des arrêts de travail prescrits à Madame [P] au titre de l’accident du 6 juillet 2021. A défaut de réponse, elle a saisi aux même fins le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny, par requête reçue au greffe le 13 décembre 2022. Par décision du 21 février 2023, la commission médicale de recours amiable a rejeté la contestation de la société [5]. Par jugement avant dire droit du 23 juin 2023, le tribunal judiciaire de Bobigny a ordonné une mesure d’expertise en confiant notamment à l’expert désigné le docteur [M] la mission de: - dire s’il existe un état antérieur évoluant pour son propre compte susceptible d’avoir une incidence sur l’arrêt de travail, ses prolongations et les soins en lien avec l’accident du travail dont Madame [N] [P] a été victime le 6 juillet 2021, et préciser lequel, - dire si d’autres événements postérieurs à l’arrêt de travail initial, sans lien direct et certain avec l’accident de travail, ont pu influer sur l’état de santé de Madame [N] [P], et préciser lesquels, - en présence d’un état pathologique antérieur évoluant pour son propre compte ou d’une cause totalement étrangère au travail, déterminer les lésions et les arrêts de travail et soins directement imputables à cet état pathologique antérieur ou à cette cause étrangère. L’expert a déposé son rapport le 22 août 2023, et l’affaire a été évoquée et retenue à l’audience de renvoi du 14 novembre 2023. Régulièrement représentée, par conclusions soutenues oralement à l’audience, la société [5] demande au tribunal de : - entériner le rapport d’expertise médicale du Docteur [M], - dire et juger que l’ensemble des arrêts de travail et soins prescrits à compter du 6 août 2021 ainsi que l’ensemble des conséquences médicales et financières lui sont inopposables; - condamner la CPAM aux dépens, en ce compris les frais d’expertise de 800 euros avancés par elle. La Caisse n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter à l’audience. Par courrier électronique du 9 novembre 2023, elle a sollicité une dispense de comparution. Par observations datées du même jour, elle demande au tribunal de: - déclarer opposables à la société [5] les soins et arrêts de travail prescrits pour la période du 6 juillet 2021 au 9 janvier 2022 au titre de l’accident de travail du 6 juillet 2021 de Madame [P]; Tribunal judiciaire de Bobigny Service du contentieux social Affaire : N° RG 22/01864 - N° Portalis DB3S-W-B7G-XDY3 Jugement du 19 DECEMBRE 2023 - dans l’hypothèse d’une homologation du rapport d’expertise judiciaire, déclarer opposables à la société [5] les soins et arrêts prescrits pour la période du 6 juillet 2021 au 5 août 2021 au titre de l’accident de travail du 6 juillet 2021 de Madame [P]. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions des parties, le tribunal, conformément à l'article 455 du code de procédure civile, renvoie aux écritures des parties. L’affaire a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DE LA DÉCISION Sur la qualification du jugement Selon l'article 446-1 du Code de procédure civile, “Lorsqu'une disposition particulière le prévoit, les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire. Néanmoins, le juge a toujours la faculté d'ordonner que les parties se présentent devant lui”. Aux termes de l’article R.142-10-4 du Code de la sécurité sociale, “La procédure est orale. Il peut être fait application du second alinéa de l'article 446-1 du code de procédure civile. Dans ce cas, les parties communiquent par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par notification entre avocats et il en est justifié auprès du tribunal dans les délais impartis par le président”. En l’espèce, la Caisse a sollicité une dispense de comparution par courrier électronique du 9 novembre 2023 sans faire valoir de moyen de défense au soutien de sa demande. Il convient de faire droit à cette demande. Sur la demande d’inopposabilité Il résulte des articles L. 411-1 du code de la sécurité sociale et 1353 du code civil que la présomption d’imputabilité au travail des lésions apparues à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, dès lors qu’un arrêt de travail a été initialement prescrit ou que le certificat médical initial d’accident du travail est assorti d’un arrêt de travail s’étend à toute la durée d’incapacité précédant soit la guérison complète, soit la consolidation de l’état de la victime. Il appartient à l’employeur contestant cette présomption d'apporter la preuve contraire, soit celle de l'existence d'un état pathologique préexistant évoluant pour son propre compte sans lien avec l'accident, ou d'une cause postérieure totalement étrangère, auxquels se rattacheraient exclusivement les arrêts de travail postérieurs à l’accident. En conclusion de son rapport, le Docteur [M] indique: “Nous ne disposons pas de suffisamment d’éléments pour répondre à la question de façon incontestable. Néanmoins, compte tenu du diagnostic retenu, du mécanisme accidentel, et du mécanisme de survenue des tendinites de De Quervain, nous pouvons affirmer que le fait accidentel de l’instance a dolorisé transitoirement un état antérieur, mais nous ne savons pas si cet état antérieur était muet ou déjà symptomatique puisque la tendinite de De Quervain est une inflammation du tendon court extenseur du pouce et long adducteur du pouce et que la tendinite est liée à une surutilisation du poignet, des mouvements répétitifs dans le cadre d’activité professionnelle ou sportive chez cette patiente manutentionnaire”. Les seules conclusions du rapport d’expertise judiciaire ne permettent pas de démontrer l’existence d’un état antérieur à l’origine des arrêts de travail prescrits à M. [P] puisque l’expert indique lui même qu’il ne dispose pas d’éléments suffisants pour parvenir à une telle conclusion de façon incontestable. De même, l’expert ne parvient pas à dire si cet état antérieur était muet ou déjà symptomatique. Par conséquent, en l’état des conclusions expertales, il n’est pas possible de déterminer si l’accident du travail a révélé un état antérieur muet ou si cet état antérieur était déjà symptomatique. En l’absence de démonstration par l’employeur d’un état antérieur responsable des arrêts de travail prescrits à M. [P], les demandes formulées par la société [5] seront rejetées. Sur les dépens En application des dispositions de l’article 696 du code de procédure civile, la partie perdante supporte les dépens. La société [5] sera condamnée aux dépens de l’instance, qui comprennent les frais de l’expertise judiciaire ordonnée par jugement du 23 juin 2023. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement contradictoire, rendu en premier ressort, par mise à disposition au greffe, Rejette la demande de la société [5] tendant à se voir déclarer inopposables l’ensemble des arrêts de travail et soins prescrits à Madame [N] [P] à compter du 6 août 2021 ainsi que l’ensemble des conséquences médicales et financières ; Condamne la société [5] aux dépens de l’instance, qui comprennent les frais d’expertise judiciaire ; Rappelle que tout appel contre le présent jugement doit, à peine de forclusion, être interjeté dans le délai d’un mois à compter de sa notification. Fait et mis à disposition au greffe du service du contentieux social du tribunal judiciaire de BOBIGNY. La Minute étant signée par : LA GREFFIÈRE LE PRÉSIDENT Christelle AMICECédric BRIEND
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Tribunal judiciaire
[ "22/14416" ]
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22/14416
Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes
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2ème chambre 2ème section
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2023-12-20
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le : Copies certifiées conformes délivrées le : ■ 2ème chambre civile N° RG 22/14416 N° Portalis 352J-W-B7G-CYBLS N° MINUTE : Assignation du : 21 Novembre 2022 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [Z] [G] [Adresse 1] [Localité 5] Madame [V] [B] épouse [G] [Adresse 1] [Localité 5] représentés par Maître Lucile JOURNEAU-PRIGENT, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire E0184 DÉFENDERESSE S.A.S. VILLA IMMO [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Maître Pascale CAMPANA, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, avocat plaidant, vestiaire #P0262 COMPOSITION DU TRIBUNAL Par application des articles R.212-9 du Code de l’Organisation Judiciaire et 812 du Code de Procédure Civile, l’affaire a été attribuée au Juge unique. Décision du 19 Décembre 2023 2ème chambre civile N° RG 22/14416 - N° Portalis 352J-W-B7G-CYBLS Avis en a été donné aux avocats constitués qui ne s’y sont pas opposés. Robin VIRGILE, Juge, statuant en juge unique, assisté de Sylvie CAVALIE, Greffière DÉBATS A l’audience publique du 07 Novembre 2023, avis a été donné aux avocats que le jugement serait rendu le 19 décembre 2023 par mise à disposition au greffe. JUGEMENT Prononcé en audience publique Contradictoire en premier ressort ********* EXPOSE DU LITIGE ET DE LA PROCEDURE En février 2021, M. [Z] [G] et Mme [V] [B] et la société VILLA IMMO se sont rapprochés dans le cadre d’un projet d’acquisition d’un terrain et d’un pavillon en cours de construction appartenant à celle-ci situés [Adresse 3] à [Localité 5]. Le 9 mars 2021, l’agence AGENTYS a informé les parties qu’un recours contentieux avait été initié à l’encontre du permis de construire. Le 26 mars 2021, M. [Z] [G] et Mme [V] [B] ont formé, par l’intermédiaire de l’agence AGENTYS, une offre d’achat portant sur le bien immobilier appartenant à la société VILLA IMMO au prix de 950.000 euros net vendeur, outre 30.000 € d’honoraires à la charge des acquéreurs. Par courrier recommandé avec accusé de réception en date du 22 juin 2021, le conseil de M. [Z] [G] et de Mme [V] [B] a mis en demeure la société VILLA IMMO de lui transmettre l’ensemble des éléments nécessaires à la rédaction de la promesse de vente. Par exploit d’huissier en date du 21 novembre 2022, M. [Z] [G] et Mme [V] [B] ont fait assigner la société VILLA IMMO devant le tribunal judiciaire de Paris, aux fins principalement de voir celle-ci condamnée à réparer le préjudice matériel et moral subi du fait de la rupture abusive des pourparlers précontractuels. Dans leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 14 avril 2023, M. [Z] [G] et Mme [V] [B] demandent au tribunal de : Vu les articles 1112 et 1240 du Code civil, Vu l’offre d’achat en date du 26 mars 2021 JUGER Monsieur et Madame [G] tant recevables que bien fondés en leurs demandes, fins et prétentions, JUGER que la SASU VILLA IMMO a brutalement et abusivement rompu le pré-contrat signé le 26 mars 2021 ayant pour objet l’acquisition du bien sis [Adresse 3] à [Localité 5],CONDAMNER la SASU VILLA IMMO à réparer cet abus et à verser à Monsieur et Madame [G] les sommes de :. 255.000 € au titre du surcoût qu’ils ont dû engager pour racheter un bien équivalent, . 31.500 € au titre des loyers réglés durant la période de recherche d’un nouveau bien, . 5.000 € au titre du travail engagé dans le cadre de la préparation du contrat de vente, . 10.000 € au titre de leur préjudice moral. DÉBOUTER la SASU VILLA IMMO de ses demandes,CONDAMNER la SASU VILLA IMMO à réparer cet abus et à verser à Monsieur et Madame [G] la somme de 8.000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile,ORDONNER l’exécution provisoire du jugement à intervenir,CONDAMNER la SASU VILLA IMMO aux entiers dépens. Dans ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 15 juin 2023, la société VILLA IMMO demande au tribunal de : Vu les articles 1102 et 112 du code civil Vu l’article 514 du code de procédure civile JUGER Monsieur et Madame [G] autant irrecevables que mal fondés en leurs demandesLes en débouter JUGER que Monsieur et Madame [G] ont brutalement et abusivement rompu les négociations ayant pour objet le projet immobilier d’acquisition du bien sis [Adresse 3] à [Localité 5]CONDAMNER Monsieur et Madame [G] à réparer cet abus et à verser à la société VILLA IMMO la somme de 50.000 eurosSi par extraordinaire le Tribunal estimait que la société VILLA IMMO était à l’origine de la rupture des négociations JUGER que la Société VILLA IMMO avait un motif légitime de mettre fin aux négociations compte tenu du recours des tiers à l’encontre du permis de construireECARTER l’exécution provisoireCONDAMNER les époux [G] à payer la somme de 8.000 euros sur le fondement de l’article 700 du CPC ainsi qu’aux entiers dépens. L’ordonnance de clôture est intervenue le 27 juin 2023 et l’audience de plaidoiries a été fixée au 7 novembre 2023. MOTIFS DE LA DECISION Il sera rappelé que les demandes des parties de « juger que » tendant à constater tel ou tel fait ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l’article 4 du code de procédure civile dès lors qu’elles ne confèrent pas de droits spécifiques à la partie qui les requiert. Elles ne donneront en conséquence pas lieu à mention au dispositif. Sur les demandes de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] d'une part et de la société VILLA IMMO d'autre part en paiement de dommages et intérêts au titre d'une rupture abusive des pourparlers contractuels M. [Z] [G] et Mme [V] [B] soutiennent que la société VILLA IMMO a commis une faute en rompant unilatéralement les pourparlers en cours, sans aucun motif légitime et de mauvaise foi. Ils exposent que M. [Z] [G] et Mme [V] [B] ont signé une offre d’achat le 26 mars 2021, laquelle a été acceptée par la société VILLA IMMO le jour même et qu’à cette date, conformément à l’article 1113 du code civil, le contrat a été formé. Ils font valoir que pour justifier son désengagement, la société VILLA IMMO a prétendu que l’offre contenait six conditions suspensives, dont l’une relative à l’obtention d’un prêt ainsi que la purge du délai de recours sur le permis de construire, lesquelles ne seraient pas levées à ce jour. Ils indiquent que ces conditions suspensives devaient figurer dans la promesse de vente, sans devoir être levées auparavant. Ils exposent qu’en refusant de communiquer les documents nécessaires à la rédaction de la promesse de vente aux acquéreurs et en s’opposant à la rédaction de la promesse de vente, la société VILLA IMMO a interrompu les pourparlers en cours et la relation contractuelle la liant aux époux [G]. Selon eux, la société VILLA IMMO a en outre tenté de justifier son refus par des « altérations structurelles » ayant empêché l’accord des volontés, alors que les nombreux échanges intervenus entre les parties avant et après la signature de l’offre ne font que conforter l’accord des parties. Ils estiment que la demanderesse n'est pas de bonne foi en prétendant avoir adressé dans un souci de règlement amiable un courriel du 9 juin 2021 rappelant les ajustements apportés de concert par les parties à l’offre initiale permettant une rencontre des volontés, alors qu’il s’agissait en réalité d’une modification unilatérale de l’offre d’achat, la société VILLA IMMO proposant de vendre « en l’état », c’est-à-dire sans purge du recours concernant le permis de construire, ni réponse aux interrogations légitimes des époux [G] concernant les éléments intrinsèques à la matérialisation de la vente (vérification de la souscription d’une assurance dommage-ouvrage et d’une assurance constructeur non réalisateur, purge du recours de la division parcellaire, transfert du permis de construire). Ils considèrent qu’en rompant unilatéralement les pourparlers en cours, au motif qu’elle n’était pas en mesure de remplir correctement ses obligations (notamment d’assurance obligatoire), la société VILLA IMMO a commis une faute dans le cadre des relations précontractuelles l’unissant à M. [Z] [G] et Mme [V] [B], laquelle leur a occasionné un important préjudice. M. [Z] [G] et Mme [V] [B] sollicitent donc la condamnation de la société VILLA IMMO, en réparation du préjudice résultant de la rupture abusive des pourparlers, à leur payer les sommes de : 255.000 € au titre du surcoût qu’ils ont dû engager pour racheter un bien équivalent ;31.500 € au titre des loyers réglés durant la période de recherche d’un nouveau bien ;5.000 € au titre du travail engagé dans le cadre de la préparation du contrat de vente ;10.000 € au titre de leur préjudice moral. Ils font valoir que depuis le 14 octobre 2021, ils ont vendu leur résidence et qu’ils ont obtenu d’y résider moyennant le versement d’un loyer de 1.500 € par mois. M. [Z] [G] et Mme [V] [B] indiquent avoir compris par la suite que le vendeur s’était rétracté au motif qu’il souhaitait vendre à un prix plus élevé, puisqu’il semble désormais avoir remis le bien en vente au prix de 1.280.000 € aux lieu et place des 980.000 € fixés initialement. Ils estiment subir un préjudice financier directement lié à la rupture brutale des pourparlers, qui ne s’analyse pas en une perte de chance puisqu’ils ont dû engager des frais pour se reloger et subir l’augmentation des prix du marché. Ils rappellent que depuis avril 2021, les prix de l’immobilier à [Localité 5] n’ont cessé d’augmenter ainsi que le prix des matériaux pour les maisons en construction, et qu’ils ont depuis réussi à faire l’acquisition d’un bien de même surface pour un prix de 1.235.000 €, de sorte qu’ils ont dû régler une somme supplémentaire de 255.000 €. Ils précisent avoir supporté des frais de location pour une durée minimum de 21 mois puisque la construction de leur bien s’achève en juillet 2023, soit la somme de 31.500 €. Ils ont également valoir qu'ils ont subi un préjudice lié au temps passé à réaliser les démarches préparatoires à la vente (choix des matériaux, plans, préparation de la notice descriptive, intervention à la procédure administrative…). Au final, ils évaluent leur préjudice financier évalué à la somme totale de 291.500 €. Ils font enfin état d'un préjudice moral évalué à la somme de 10.000 €, au regard de la situation particulièrement éprouvante à laquelle ils ont dû faire face compte tenu des errements de la société VILLA IMMO et du fait qu’ils ont dû trouver en urgence une situation de relogement pour leur famille. La société VILLA IMMO soutient que la condition suspensive de non recours n’ayant pas été levée, compte tenu des procédures en cours, la vente n’était pas parfaite. Elle fait valoir que les échanges de courriels entre les parties démontrent qu’elles étaient toujours en pourparlers, compte tenu des points de blocage du fait de l’absence de levée de la condition suspensive de non recours des tiers et par suite de l’impossibilité pour les époux [G] d’obtenir un prêt bancaire. Elle expose qu’au cours des semaines, les époux [G] ont proposé la modification des conditions suspensives initialement prévues, en passant notamment d’une condition suspensive d’absence de recours de tiers à une condition suspensive de fin de recours des tiers, reportant sine die la levée de cette condition. Selon elle, les demandeurs souhaitaient en outre obtenir un certificat de conformité, lequel suppose l’achèvement des travaux alors que la banque refusait de débloquer les fonds sans certificat de non recours. Elle précise que le courriel du 4 mai 2021 du notaire des époux [G] démontre que celui-ci considérait l’offre d’achat du 26 mars 2021 comme caduque puisqu’il voulait « envisager une date de signature d’un avant-contrat pour permettre aux acquéreurs de pouvoir signer la réservation afin de lancer leur demande de prêt ». Elle soutient avoir proposé dans un souci de conciliation, par courriel de son notaire du 9 juin 2022, la signature d’une promesse de vente en l’état précisant que le permis obtenu avait fait l’objet d’un recours et prévoyant la possibilité pour l’acquéreur de trouver une solution amiable avec le voisin auteur du recours, ce qui a été refusé par les époux [G]. La société VILLA IMMO expose que les échanges des parties démontrent que les époux [G] ont modifié de façon substantielle les termes de l’offre initiale et qu’ils ont refusé la proposition faite le 9 juin 2022 permettant de trouver un accord tenant compte des intérêts de chaque partie. Selon elle, ils sont à l’origine de la rupture des pourparlers dans la mesure où suite à l’échange de courriels entre avocats des 22 juin et 1er juillet 2021, ils ont assigné M. [U] devant le tribunal judiciaire de Créteil puis, à la suite d’une ordonnance d’irrecevabilité du juge de la mise en état, assigné la société VILLA IMMO devant le tribunal judiciaire de Paris. Elles expose que les demandeurs sont dans l’incapacité de démonter l’existence d’un quelconque comportement fautif de la société VILLA IMMO. Elle précise ne pas être à l’origine de la rupture, et avoir eu un motif légitime de mettre fin aux négociations compte tenu d’une part du recours des tiers qui crée un doute objectif quant à la conclusion définitive du contrat et du fait du blocage persistant des négociations. Elle soutient qu'en assignant la société VILLA IMMO sur le fondement d’une responsabilité extracontractuelle, les époux [G] reconnaissent qu’il n’y avait pas de formation de contrat entre les parties. Sur les préjudices, la société VILLA IMMO fait valoir que M. [Z] [G] et Mme [V] [B] ne peuvent être indemnisés dès lors qu’ils sont à l’origine de la rupture des négociations. Elle considère qu’en application de de l’article 1112 alinéa 2 du code civil, une faute commise dans l'exercice du droit de rupture unilatérale des pourparlers précontractuels n'est pas la cause du préjudice consistant dans la perte d'une chance de réaliser les gains que permettait d'espérer la conclusion du contrat. Elle estime que le fait que les époux [G] aient des frais de location le temps de la construction de leur bien qui doit s’achever en juillet 2023 ne peut donner lieu à des dommages et intérêts, dès lors qu’ils ont eux-mêmes pris l’initiative de mettre leur bien en vente sans avoir pris le soin d’insérer une clause reportant cette vente à réception du bien construit par la société VILLA IMMO. Selon elle, le temps passé à réaliser des démarches préalables à la vente ne peut donner lieu à indemnisation dans la mesure où ils avaient toute latitude à confier à un architecte le choix des matériaux, le suivi du chantier etc.. Elle considère que les demandeurs ne justifient pas de la demande à hauteur de 5.000 € au titre du temps passé par M. [Z] [G]. A titre reconventionnel, la société VILLA IMMO sollicite la condamnation de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] au paiement de la somme de 50.000 € en réparation du préjudice résultant de la rupture abusive des pourparlers. Sur ce, Selon les termes de l’article 1112 du code civil, l'initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement satisfaire aux exigences de la bonne foi. En cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser ni la perte des avantages attendus du contrat non conclu, ni la perte de chance d'obtenir ces avantages. Selon l’article 1240 du code civil, il appartient au demandeur à une indemnisation de prouver une faute, un préjudice et un lien de causalité entre la faute et le préjudice allégués. En l'espèce,M. [Z] [G] et Mme [V] [B] soutiennent d'abord au visa des articles 1113 et 1583 du code civil que compte tenu de l'acceptation par la société VILLA IMMO de l'offre d'achat du 26 mars 2021, un contrat était formé et que la vente était « considérée parfaite ». Toutefois, l'offre d'achat précitée montre que différentes cases comportant des conditions suspensives de droit commun y sont cochées (état urbanisme, état hypothécaire, droit de préemption urbain) ainsi qu'une condition suspensive d'obtention du prêt, outre une case relative à un délai légal de rétractation improprement qualifié de « condition suspensive. Est aussi ajoutée de façon manuscrite la condition suspensive suivante : « purge du délai de recours sur le permis de construire ». Ces conditions suspensives écartent toute hypothèse d'une vente parfaite, ladite offre ne constituant que la poursuite des pourparlers préalablement initiés. M. [Z] [G] et Mme [V] [B] justifient, sans que cet élément ne soit utilement contesté en défense, de leur investissement dans ce projet immobilier, avec par exemple l'obtention d'un devis auprès de la société EDIL pour différents amménagements dans le bien, ou encore un devis de raccordement auprès d'ENEDIS. Il est constant que le permis de construire a fait l'objet d'un recours par un voisin, et il n'est pas davantage contesté que les parties en ont eu connaissance au plus tard le 9 mars 2021, ainsi que le montrent les échanges de courriel. La condition suspensive figurant à l'offre d'achat du 26 mars 2021, pourtant postérieure à la connaissance par les parties de l'existence d'un recours, ne porte que sur la purge du délai de recours. La formulation de cette condition suspensive interroge, dès lors qu'elle correspond à une situation où aucun recours n'est connu et qu'elle a pour objet d'attendre l'expiration du délai de recours. Il n'est ni démontré, ni exclu, que cette formulation soit la conséquence d'une rédaction de l'offre antérieure à la connaissance par les parties de ce recours, et n'ayant été signée que plus tard sans que la condition ne soit actualisée. En tout état de cause, il ne peut s'inférer de cette condition suspensive que la société VILLA IMMO a donné son accord, dans le cadre des négociations pré-contractuelles, pour une condition suspensive de fin du recours existant. Dès lors, le souhait de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] d'intégrer cette condition suspensive tel que cela ressort des échanges de courriels postérieurs ajoute nécessairement à l'engagement de la société VILLA IMMO, en ce que pareille condition est susceptible d'immobiliser durablement le bien compte tenu de l'aléa pesant sur la date de fin de ce recours, objet d'un pourvoi en conseil d’État. Par ailleurs, les vendeurs ont entendu ajouter une condition suspensive tenant à un certificat de conformité. Si cette condition ne figurait pas à l'offre d'achat précitée, elle ne correspond toutefois qu'au souhait d'acquérir un bien conforme aux normes en vigueur et s'inscrit tout à fait dans le prolongement des pourparlers préalables. En effet, si la société VILLA IMMO fait valoir que l'ajout de cette condition suspensive implique nécessairement l'achèvement des travaux, il n'est pas utilement contesté que l'offre d'achat portait sur un bien terminé. Toutefois, l'avancée de ces travaux nécessite un financement bancaire paralysé par le recours pendant contre le permis de construire, et le fait de la société VILLA IMMO de ne pas accepter la possibilité d'un prêt de trésorerie directement consenti par M. [Z] [G] et Mme [V] [B] ne saurait revêtir un caractère fautif. Il en résulte que le recours contre le permis de construire est l'élément central ayant bloqué les négociations, les difficultés quant à l'achèvement des travaux en découlant, dans un contexte de négociations où M. [Z] [G] et Mme [V] [B] étaient fondés à solliciter l'ajout d'un certificat de conformité qui n'était que la conséquence directe des premiers accords des parties. Ainsi qu'indiqué supra, il n'est pas démontré que la société VILLA IMMO a accepté au cours des négociations d'attendre la fin du recours contre le permis de construire et d'immobiliser dans cette attente sine die le bien, de sorte que la rupture des négociations ne peut lui être imputée à faute. Par conséquent, la demande de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] en paiement de dommages et intérêts dirigée contre la société VILLA IMMO sera rejetée. La société VILLA IMMO ne se prévalant d'aucun préjudice puisque ses conclusions ne contiennent aucun développement à ce sujet et se limitant à exposer la faute dans les négociations qu'elle prête aux demandeurs, sa demande en paiement de dommages et intérêts dirigée contre M. [Z] [G] et Mme [V] [B] sera elle aussi rejetée. De façon surabondante, il est observé qu'il ne peut être reproché aux époux [G] d'avoir commis une faute en souhaitant intégrer dans la promesse de vente envisagée une condition suspensive de fin du recours, en ce qu'il est manifeste qu'en son absence leur demande de financement auprès d'un établissement bancaire était vouée à l'échec. En d'autres termes, ce qui est pour chacun indispensable à la sécurité de ses intérêts peut entrer en contradiction avec ceux de l'autre, sans qu'il n'en résulte un abus de quiconque. Il en résulte que si les parties se reprochent mutuellement une rupture abusive des pourparlers, force est de constater que chacune d'elles aurait été imprudente d'accèder à la demande de l'autre, de sorte qu'aucune rupture abusive des pourparlers n'est imputable ni à l'une, ni à l'autre, raison pour laquelle les demandes en paiement de dommages et intérêts sont rejetées. Sur les mesures accessoires Les demandes réciproques en paiement de dommages et intérêts étant rejetées, chaque partie conservera la charge de ses dépens et les demandes formées au titre de l'article 700 du code de procédure civile seront rejetées. L'exécution provisoire de droit sera rappelée. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, Rejette toutes les demandes de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] en paiement de dommages et intérêts dirigées contre la société VILLA IMMO au titre de la rupture abusive des pourparlers ; Rejette toutes les demandes de la société VILLA IMMO en paiement de dommages et intérêts dirigées contre M. [Z] [G] et Mme [V] [B] au titre de la rupture abusive des pourparlers ; Dit que chaque partie conservera la charge de ses dépens ; Rejette la demande de M. [Z] [G] et Mme [V] [B] au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rejette la demande de la société VILLA IMMO au titre de l’article 700 du code de procédure civile ; Rejette toute autre demande ; Rappelle que le présent jugement est de droit exécutoire à titre provisoire. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023 La GreffièreLe Président Sylvie CAVALIERobin VIRGILE
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Tribunal judiciaire
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Autre
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22/00131
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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1ère CHAMBRE CIVILE
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N° RG 22/00131 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WADG PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE PARTAGE NOTAIRE LICITATION 28A N° RG 22/00131 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WADG Minute n° 2023/00 AFFAIRE : [O] [P] épouse [K] C/ [R] [V], [W] [P] Exécutoires délivrées le à Avocats : Me Myriam BEZZAZI Maître Jean-david BOERNER de la SELARL BOERNER & ASSOCIES Maître Pascale MAYSOUNABE de la SELAS ELIGE BORDEAUX 1CCC au Psdt chb des notaires Gironde (par mail) TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT DU 19 DECEMBRE 2023 COMPOSITION DU TRIBUNAL : Lors des débats et du délibéré : Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Madame Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge Madame Ophélie CARDIN, Greffier DEBATS : A l’audience publique du 07 Novembre 2023 sur rapport de Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge, conformément aux dispositions de l’article 785 du Code de Procédure Civile. JUGEMENT: Contradictoire Premier ressort, Par mise à disposition au greffe, DEMANDERESSE : Madame [O] [P] épouse [K] née le 08 Mai 1960 à CASABLANCA (MAROC) de nationalité Française Chemin Saint Jaume 83990 SAINT TROPEZ représentée par Me Myriam BEZZAZI, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant DEFENDERESSES : Madame [R] [V] née le 27 Mars 1935 à RABAT (MAROC) (3300) de nationalité Française 15 rue Notre Dame 33000 BORDEAUX représentée par Maître Jean-david BOERNER de la SELARL BOERNER & ASSOCIES, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant N° RG 22/00131 - N° Portalis DBX6-W-B7F-WADG Madame [W] [P] née le 17 Janvier 1970 à TALENCE (33400) de nationalité Française 36 route de Mazeraies 37510 SAVONNIERES représentée par Maître Pascale MAYSOUNABE de la SELAS ELIGE BORDEAUX, avocats au barreau de BORDEAUX, avocats plaidant EXPOSE DU LITIGE M. [A] [P], de son vivant gérant de société, célibataire, demeurant 41 rue Borie à BORDEAUX, est décédé le 9 juillet 2019 à BORDEAUX. Il laisse pour recueillir sa succession : sa mère, Mme [R] [V] sa soeur, Mme [W] [P] sa soeur, Mme [O] [P] épouse [K] L’actif de succession se compose pour l’essentiel de deux appartements, respectivement sis15 rue Notre Dame à BORDEAUX et 34 rue des Ajoncs à BISCAROSSE, outre des meubles meublants, divers objets mobiliers , quatre comptes ouverts dans les livres du CIC SUD OUEST, et 250 parts sociales de la SARL IDEA PIERRE, les autres parts étant détenues par Mme [R] [V] et enfin une assurance prévoyance d’un montant de 110.000 euros. Faute de parvenir à un partage amiable, Mme [O] [P] épouse [K] a fait assigner Mme [R] [V] et Mme [W] [P] devant le tribunal judiciaire de BORDEAUX par acte d’huissier du 7 janvier 2022, aux fins de partage judiciaire et de licitation des deux biens immobiliers dépendant de la succession. Dans ses dernières conclusions notifiées le 22 février 2023, elle demande au tribunal de : ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation partage de la succession de feu M. [A] [P]ordonner la licitation des deux biens immobiliers dépendant de la succession, savoir : un appartement sis 15 rue Notre-Dame à BORDEAUX cadastré section PJ n°107un appartement sis 34 rue des Ajoncs à BISCAROSSE cadastré section AZ n°185dire que ces biens seront vendus séparément à la barre du tribunal judiciaire de BORDEAUX sous la constitution de Me Myriam BEZZAZI avocat au barreau de BORDEAUX et sur la mise à prix de 90.000 euros, le prix sera partagé au prorata des droits de chacun des hoirs de feu de M. [A] [P]ordonner la désignation de M. le Président de la chambre des notaires aux fins de désignation de tel Notaire qu’il appartiendra pour procéder aux opérations de compte liquidation et partage conformément aux droits des partiesdire que les dépens seront passés en frais privilégiés de partagerejeter les demandes d’expertise et de sursis à statuerplus généralementdébouter les défenderesses de leurs demandes fins et conclusions à l’encontre de Mme [O] [P] épouse [K]condamner Mme [R] [V] et Mme [W] [P] au paiement chacune de la somme de 3.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile Par conclusions d’incident du 10 mai 2023, Mme [R] [V] a sollicité du juge de la mise en état la désignation d’un médiateur. Par ordonnance du 25 mai 2023, injonction a été faite aux parties de rencontrer un notaire médiateur. Maître [J] a été désigné à cet effet. Dans ses dernières conclusions notifiées le 25 septembre 2023, Mme [R] [V] demande au tribunal de : ordonner l’ouverture des opérations de compte liquidation partage de la succession de feu M. [A] [P]ordonner la désignation de M. le Président de la chambre des notaires aux fins de désignation de tel notaire qu’il appartiendra pour procéder aux opérations de compte liquidation et partage conformément aux droits des partiesdébouter Mme [O] [P] épouse [K] de sa demande de licitation à la barre du tribunal judiciare de BORDEAUX des deux biens immobiliers dépendant de la successionordonner par le Notaire qui sera commis la vente de gré à gré des deux biens suivants à savoir :un appartement sis 15 rue Notre-Dame à BORDEAUX cadastré section PJ n°107 pour le prix de 190.000 eurosun appartement sis 34 rue des Ajoncs à BISCARROSSE cadastré section AZ n°185 pour le prix de 190.000 eurosdire que les dépens seront passés en frais privilégiés de partagecondamner in solidum Mme [O] [P] épouse [K] et tout succombant au paiement de la somme de 3.000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile Dans ses dernières écritures notifiées le 16 octobre 2023, Mme [W] [P] demande au tribunal de : déclarer Mme [K] manifestement mal fondée et irrecevable en ses demandesen conséquence les rejeterà titre principaldéclarer Mme [K] irrecevable sur le fondement de l’article 1360 du code civilà titre subsidiairerejeter la demande de licitation sur le fondement des articles 1686 du code civil et 1377 du code de procédure civileà titre reconventionnelordonner l’expertise des biens immobiliers de BORDEAUX et de BISCAROSSE ainsi que de la société IDEA PIERRE sur le fondement de l’article 1362 du code de procédure civilecondamner les trois indivisaires au paiement à parts égales de ladite expertise en considération de ce qu’elle est dans l’intérêt de l’indivisioncondamner Mme [K] au paiement de la somme de 13.500 euros à parfaire au titre du préjudice subi en tant qu’actionnaire de la société IDEA PIERREcondamner Mme [K] au paiement de 5.000 euros sur le fondement de l’article 1241 du code civilcondamner Mme [K] au paiement de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civilecondamner Mme [K] aux entiers dépens au titre de l’article 699 du code de procédure civiledire qu’il n’y a pas lieu d’écarter l’exécution provisoire Pour un plus ample exposé des faits, moyens et prétentions des parties, il est renvoyé aux écritures visées ci-dessus conformément aux dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été rendue le 19 octobre 2023. MOTIFS 1-sur la recevabilité de l’assignation en partage Mme [W] [P] soulève l’irrecevabilité de l’assignation de Mme [O] [P] épouse [K], indique que le patrimoine à partager y est trop sommairement décrit, de même que les intentions de répartition, seule la licitation étant visée alors que d’autres solutions étaient possibles. Elle ajoute que les diligences entreprises pour parvenir au partage amiable ne sont pas justifiées par la demanderesse. En réponse, Mme [O] [P] épouse [K] rétorque avoir décrit sommairement le patrimoine à partager. Compte tenu de ce que les deux biens immobiliers ne sont pas partageables, elle indique qu’elle n’avait pas à préciser ses intentions sur leur répartition, seule la licitation étant envisageable. Elle ajoute s’être heurtée à l’agressivité de Mme [R] [V], rendant impossible le partage amiable. Mme [R] [V] ne s’oppose pas à l’ouverture des opérations de compte liquidation partage. SUR CE Aux termes de l’article 122 du code de procédure civile, constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer irrcevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée. Ainsi que mis dans les débats et en application de l’article 789 6°du code de procédure civile dans sa version applicable aux instances introduites à compter du 1er janvier 2020 comme en l’espèce, Mme [W] [P] n’ayant pas soumis au juge de la mise en état la fin de non recevoir dont elle se prévaut et qui a été révélée antérieurement au dessaisissement de celui-ci, n’est plus recevable à la soulever devant la présente juridiction de jugement. 2-Sur l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage Mme [O] [P] épouse [K] sollicite l’ouverture des opérations de compte liquidation et partage de la succession de son frère défunt, à laquelle Mme [R] [V] s’associe, Mme [W] [P] soulevant l’irrecevabilité de l’assignation sans répondre à cette prétention sur le fond. Nul ne pouvant être contraint à demeurer dans l'indivision, il y a lieu, en application des articles 815 et 840 du code civil, d'ordonner l'ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de la succession de M. [A] [P], décédé le 9 juillet 2019 à BORDEAUX. Les cohéritières ne s’accordant pas sur la désignation d’un notaire liquidateur, le président de la Chambre des notaires de la Gironde sera désigné pour y procéder en application de l'article 1364 alinéa 2 du code de procédure civile avec faculté de délégation à tout notaire de son ressort à l'exception de Maître [M], et de son étude la SCP [I] [M] ROMAIN SAINT-SAËNS ET [S] [M], de la SELARL CHEUVREUX notaires à BORDEAUX (Gironde) et de la SCP EYMARD MARIE TEMPLE, notaires à CAVALAIRE-SUR-MER (Var), vainement intervenus à l'amiable. Le notaire en charge du partage judiciaire disposera d'une année suivant sa désignation pour achever ses opérations conformément à l'article 1368 du code de procédure civile. Un magistrat sera commis pour surveiller les opérations à accomplir notamment pour s'assurer que ce délai sera respecté. Aux termes de l'article 1368 du code de procédure civile susvisé, il appartiendra en particulier au notaire liquidateur de dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable et les droits de chacun d'eux. Il appartiendra au notaire de se faire remettre tout document utile à l'accomplissement de sa mission, notamment les comptes de l'indivision, d'examiner les sommes éventuellement dépensées pour le compte de celle-ci ou perçues pour son compte. En effet, chaque indivisaire peut être créancier de la masse au titre d'impenses qu'il a faites, de frais divers qu'il a acquittés, de la rémunération de sa gestion ou de ses travaux personnels, comme débiteur de cette masse au titre des pertes ou détériorations qu'un bien indivis aurait subi par sa faute, de la perception de fonds indivis qu'il n'aurait pas remis à l'indivision ou prélevés dans la caisse de celle-ci, ou encore d'une avance en capital. En cas de situation de blocage durant les opérations ou de désaccord ou carence des parties quant au projet de partage établi à leur terme, le notaire dressera un procès-verbal de difficultés accompagné de son projet d'état liquidatif et le juge commis pourra être saisi sur simple requête aux fins de conciliation conformément aux dispositions de l'article 1373 du code de procédure civile. Le tribunal tranchera le cas échéant les différends persistants dans le cadre d'une nouvelle instance et pourra homologuer le projet de partage dressé par le notaire délégué s'il est saisi à cette fin. 3-Sur les points de désaccord a-à titre liminaire, sur la demande de sursis à statuer Dans le dernier état de ses écritures, Mme [W] [P] justifie de ce que l’arrêté de péril, qui motivait sa demande de sursis à statuer, a été levé en date du 2 mars 2023, de sorte que cette prétention est devenue sans objet. N’ayant pas été reprise dans le dispositif de ses dernières conclusions, le tribunal ne statuera pas sur celle-ci, conformément au dispositions de l’article 768 du code de procédure civile. b-sur les biens immobiliers 1) la demande d’expertise Mme [W] [P] sollicite une mesure d’expertise concernant les deux biens immobiliers. Elle rappelle que sa soeur refuse systématiquement les offres d’achat et conteste les estimations, de sorte que seule une expertise pourrait mettre fin aux débats. Elle communique des estimations de l’appartement de BORDEAUX et de BISCAROSSE et une offre d’achat, ce de même pour l’appartement de BISCAROSSE. La demanderesse qualifie de purement dilatoire la demande d’expertise formulée en défense, mesure longue et coûteuse, et au surplus, contraire aux intérêts de l’indivision, puisque le juste prix pourrait ressortir des enchères. Mme [R] [V] ne se prononce pas sur ce point. SUR CE L’article 1365 du code de procédure civile dispose : “Le notaire convoque les parties et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission. Il rend compte au juge commis des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à en faciliter le déroulement. Il peut si la valeur ou la consistance des biens le justifie, s’adjoindre un expert choisi d’un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis.” Il ressort de ces dispositions que dans le cadre des opérations de compte, liquidation, partage de la succession, le notaire a pour mission d’établir la consistance de l’actif successoral ainsi que le montant du passif, de déterminer le montant et la consistance de la masse partageable et d’établir les comptes de l’indivision. Il appartient au notaire de réaliser cette mission, en se faisant communiquer si nécessaire certains documents par les parties. Il peut également s’adjoindre un expert. Ce n’est qu’en cas de persistance de difficultés que celles-ci seront consignées par le notaire dans le cadre de dires conformément à l’article 1373 du code de procédure civile. En l’espèce, l’expertise sollicitée s’avère inutile concernant les appartements en cause, les parties versant aux débats des avis de valeur et des offres d’achat ayant déjà été émises. L’expertise n’ayant pas vocation à suppléer la carence des parties, elle ne saurait être ordonnée pour obtenir une telle évaluation. 2) la licitation des biens immobiliers Mme [O] [P] épouse [K] affirme que la licitation s’impose en l’espèce, car l’évaluation amiable des biens en 2020 ainsi qu’une offre d’achat de l’appartement de BORDEAUX, qu’elle a pourtant acceptées, n’ont pas permis de réaliser les ventes de deux biens dépendant de la succession. Mme [R] [V] s’oppose à la demande de licitation, et sollicite pour sa part la vente de gré à gré, laquelle serait tout à fait envisageable, la demanderesse ne s’y opposant qu’à raison des très mauvais rapports qu’elle entretient avec elle. Elle ajoute que les arguments de Mme [O][P] épouse [K] au soutien de cette licitation sont inopérants, qu’il s’agisse de l’évaluation des biens, conforme au prix du marché et non surévaluée comme elle le dit, de l’arrêté de péril qui n’empêcherait pas de vendre le studio de BORDEAUX, ou bien de la méconnaissance des actifs et du passif de la succession ou encore de l’absence de paiement des charges de copropriété, invoqués en défense. Mme [W] [P] s’oppose également à la demande de licitation et soutient que le partage en nature serait possible, la licitation devant rester l’exception. Elle réfute la gestion opaque des biens indivis et l’agressivité qui servent selon elle de prétextes fallacieux à la demanderesse pour demander la licitation. Sur la gestion des biens indivis, Mme [W] [P] affirme que sa soeur dispose de tous les éléments d’information sur le passif de succession. Quant à la surévaluation des biens, elle rétorque que sa cohéritière pourrait communiquer ses propres évaluations, ce qu’elle s’abstient de faire, de même qu’elle ne donne pas suite aux propositions d’attribution du bien de BISCAROSSE moyennant soulte, ni aux offres d’achat qu’elle a pourtant reçues et qui étaient supérieures à ses propres évaluations des biens à 125.000 et 120.000 euros. SUR CE Selon l’article 826 du code civil : “L'égalité dans le partage est une égalité en valeur. Chaque copartageant reçoit des biens pour une valeur égale à celle de ses droits dans l'indivision. S'il y a lieu à tirage au sort, il est constitué autant de lots qu'il est nécessaire. Si la consistance de la masse ne permet pas de former des lots d'égale valeur, leur inégalité se compense par une soulte.” L’article 1686 du code civil dispose par ailleurs : “ Si une chose commune à plusieurs ne peut être partagée commodément et sans perte ; ou si dans un partage fait de gré à gré de biens communs, il s’en trouve quelques uns qu’aucun des copartageant ne puisse ou ne veuille prendre, la vente s’en fait aux enchères et le prix en est partagé entre les copropriétaires.” L’article 1377 du Code de procédure civile prévoit enfin que « Le tribunal ordonne, dans les conditions qu'il détermine, la vente par adjudication des biens qui ne peuvent être facilement partagés ou attribués ». En l’espèce, au vu de leur consistance, de leur nombre, et de leur valeur, il est manifeste que les biens immobiliers dépendant de l’actif de la succession ne sont pas commodément partageables, au sens de l’article 1686 du code civil. Il apparaît en outre que Mme [R] [V] et Mme [W] [P] ont sollicité l’attribution du studio de BISCAROSSE moyennant le versement d’une soulte mais qu’aucun accord n’a été trouvé avec Mme [O] [P] épouse [K]. Un protocole d'accord transactionnel en ce sens, entre la demanderesse et sa mère, est ainsi versé aux débats, de même qu’une proposition d’acquisition de l'appartement de Biscarosse par Mme [W][P] à 150.000 euros le 14 novembre 2019, lesquels n’ont pas été suivis d’effet. En outre, depuis le décès du de cujus, plusieurs offres d'achat ont été faites par des tiers, qui n'ont pas abouti, tout d'abord, pour le studio de Bordeaux, par Mme [Y] à 190.000 euros le 31 mai 2021, par Mme [G] à 200.000 euros le 31 mai 2021 et par M. [T] à 200.000 euros le 19 octobre 2021. Ce de même pour l'appartement de Bicarosse, M. [U] s’en étant porté acquéreur le 7 novembre 2021, pour la somme de 190.000 euros. Un désaccord persiste sur l'évaluation des biens : l'appartement de Biscarosse est en effet estimé par la demanderesse à 125.000 euros contre 160.000 à 180.000 euros selon les évaluations fournies par Mme [W] [P] sous sa pièce n°14, datant d’octobre 2019 et février 2020. Il en est de même pour l'appartement de Bordeaux, estimé par la demanderesse à 150.000 euros contre 180.0000 à 210. 000 euros, selon l’estimation communiquée en pièce n°18 par Mme [W] [P]. L'ensemble de ces éléments révèle une mésentente, dans un contexte d’agressivité qui marque les échanges entre les parties, qui empêche tout accord sur la valeur des biens et rend la composition des lots impossible, ce qui justifie que soit ordonnée leur licitation, comme dit au dispositif. La demanderesse sollicite que la vente par adjudication soit effectuée à la barre du tribunal, et que la mise à prix des immeubles soit fixée à la somme de 90.000 euros. Dans l’intérêt des parties, la mise à prix sera fixée à la somme de 130.000 euros pour le bien de Biscarosse et à 140.000 euros pour le bien de Bordeaux, sans qu’il y ait lieu de prévoir une faculté de baisse, les biens ayant été estimés entre 160.000 et 180 000 euros et entre 180 et 210.000 euros selon des avis de valeur de 2019 et 2020 et des offres d’achat comprises entre 190 000 et 200 000 euros ayant été émises. c-sur les biens mobiliers Mme [W] [P] demande également une expertise de la société IDEA PIERRE dont elle affirme ignorer l’état du passif. La demanderesse s’y oppose, et Mme [R] [V] ne conclut pas sur ce point. L’article 1365 du code de procédure civile dispose : “Le notaire convoque les parties et demande la production de tout document utile à l’accomplissement de sa mission. Il rend compte au juge commis des difficultés rencontrées et peut solliciter de lui toute mesure de nature à en faciliter le déroulement. Il peut si la valeur ou la consistance des biens le justifie, s’adjoindre un expert choisi d’un commun accord entre les parties ou à défaut désigné par le juge commis.” Il appartiendra au notaire liquidateur, à l’aide des renseignements fournis par les cohéritières, de procéder à l’évaluation de la société IDEA PIERRE et de ses parts sociales, de sorte que l’expertise n’est pas nécessaire. d-Sur la demande de paiement d’une somme de 13.500 euros Mme [W] [P] sollicite le remboursement de la somme de 13.500 euros par Mme [O] [P] épouse [K] au titre d’un prêt que lui a consenti la société IDEA PIERRE d’un montant de 20.000 euros du vivant du défunt. Le défaut de remboursement lui aurait causé un préjudice personnel, distinct de celui de la société, de nature contractuel. Il serait également à l’origine du blocage du règlement de la succession et du retard pris dans la déclaration de celle-ci, susceptible d’entraîner des pénalités de retard. Mme [P] épouse [K] conclut au débouté de cette demande, qu’elle considère comme irrecevable, faute de qualité à agir, Mme [W] [P] n’étant par représentante légale de la société IDEA PIERRE et la preuve du prêt n’étant pas rapportée. Mme [R] [V] ne conclut pas sur ce point. SUR CE Selon l’article 1870 du code civil, et au terme des statuts de la société IDEA PIERRE, il est prévu qu’en cas de décès d’un des associés la société continuera entre le ou les associés survivants et les héritiers et représentants de l’associé survivant. L’article 9 du code de procédure civile prévoit qu’il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. Au terme des statuts, il n’a pas été prévu de procédure d’agrément pour les héritiers d’un associé de la société IDEAPIERRE, de sorte que Mme [W] [P], au décès de son frère, est devenue héritière pour sa quote part des parts sociales de celui-ci, et dispose de la qualité d’associée de la société, qui lui donne vocation à en recouvrer les créances, à tout le moins pour sa part. Au soutien de sa demande d’indemnisation à hauteur de 13.500 euros, la défenderesse verse aux débats trois courriers rédigés par le défunt sur le papier à en-tête de la société IDEA PIERRE relativement à un prêt d’un montant de 30.000 euros consenti par celle-ci à Mme [O] [P] [K] en échange d’un mandat exclusif confié à la société IDEA PIERRE, pour vendre un bien à SAINT-TROPEZ, outre la copie d’un chèque de la société IDEA PIERRE à l’ordre de la demanderesse d’un montant de 30.000 euros. Ces pièces, relatives à un prêt d’argent de 30.000 euros, quand la demande est de 13.500 euros, sont insuffisantes à démontrer le préjudice personnel et contractuel dont se prévaut Mme [W] [P]. La mise en demeure d’avoir à déposer la déclaration de succession communiquée ne démontre pas qu’une pénalité ait été effectivement réclamée par la direction générale des finances publiques, ni que la demanderesse en soit responsable. L’ensemble de ces éléments ne rapporte pas davantage que la succession de M. [A] [P] détiendrait une créance de 13.500 euros envers Mme [O] [P] épouse [K]. e-sur les demandes de dommages et intérêts Mme [W] [P] fait grief à sa soeur de refuser le règlement de la succession dans une optique malveillante qui porte atteinte à ses intérêts financiers. Mme [O] [P] épouse [K] dénie avoir commis une faute en demandant le partage judiciaire, qui est de droit. Mme [R] [V] ne conclut pas sur ce point. SUR CE L’article 1240 du code civil dispose : “tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer”. Faute de démontrer que l’absence de règlement de la succession incomberait plus à la demanderesse qu’à ses cohéritières, la défenderesse sera déboutée de sa demande de dommages et intérêts. 4-Sur les demandes accessoires Compte tenu de la nature successorale du litige, l’équité ne commande pas de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Il résulte de l’analyse de la procédure que l’échec des opérations amiables de compte liquidation et partage de la succession concernée ne résulte pas davantage de l’un ou de l’autre des cohéritiers, de sorte que les dépens seront employés en frais privilégiés de succession. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par jugement contradictoire et en premier ressort, Déclare irrecevable devant la présente juridiction la fin de non-recevoir soulevée par Mme [W] [P], Dit n’y avoir lieu à statuer sur la demande de sursis à statuer, Ordonne l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage de la succession de de M. [A] [P], décédé le 9 juillet 2019 à BORDEAUX (GIRONDE), Désigne pour y procéder M. le président de la Chambre des notaires de la Gironde avec faculté de délégation à tout notaire de son ressort, à l’exclusion de la SCP [I] [M] ROMAIN SAINT-SAËNS ET [S] [M], de la SELARL CHEUVREUX notaires à BORDEAUX (Gironde), et de la SCP EYMARD MARIE TEMPLE notaires à CAVALAIRE- SUR-MER (Var), Dit qu’en cas d’empêchement du notaire délégué, le président de la Chambre des notaires de la Gironde procédera lui-même à son remplacement à la requête de la partie la plus diligente, Dit qu’il appartiendra notamment au notaire désigné de dresser un état liquidatif établissant les comptes entre les copartageants, la masse partageable et les droits de chacun d’eux conformément aux dispositions de l’article 1368 du code de procédure civile, Rappelle qu'en cas d'inertie d'un indivisaire, un représentant au copartageant défaillant pourra être désigné en application des dispositions des articles 841-1 du code civil et 1367 du code de procédure civile, Rappelle que le notaire désigné devra accomplir sa mission d'après les documents et renseignements communiqués par les parties et d'après les informations qu'il peut recueillir lui même, Rappelle que le notaire pourra si nécessaire s'adresser au centre des services informatiques cellule FICOBA et cellule FICOVIE qui seront tenues de lui communiquer l'ensemble des informations qu'il réclame, Dit qu'en application de l’article 1372 du code de procédure civile, si un acte de partage amiable est établi et signé entre les parties, le notaire en informera le juge commis qui constatera la clôture de la procédure, Rappelle qu'en cas de désaccord, le notaire délégué dressera un procès verbal de dires où il consignera son projet d'état liquidatif et les contestations précises émises point par point par les parties à l'encontre de ce projet, lequel sera transmis sans délai au juge commis, Rappelle que le notaire devra achever ses opérations dans le délai d’un an suivant sa désignation par le président de la Chambre des notaires de la Gironde, sauf suspension prévue par l’article 1369 du code de procédure civile ou délai supplémentaire sollicité dans les conditions de l’article 1370 du code de procédure civile, Commet le juge de la mise en état de la première chambre civile du tribunal judiciaire de Bordeaux en qualité de juge-commis pour surveiller les opérations à accomplir, Préalablement aux opérations de partage, et pour y parvenir, faute d’accord amiable entre les cohéritiers permettant la vente amiable, ordonne la vente sur licitation aux enchères publiques à la barre du Tribunal Judiciaire de BORDEAUX, en deux lots,de l’immeuble situé 15 rue Notre-Dame à BORDEAUX (33000), cadastré section PJ n°107, d’une contenant de 1a95ca, sur la mise à prix de 140. 000 euros sans faculté de baisse, et de l’immeuble situé 34 rue des ajoncs à BISCARROSSE (40600), cadastré section AZ n°185 186 402 d’une contenance de 7a49ca, sur la mise à prix de 130.000 euros sans faculté de baisse, Dit que les modalités de publicité s’effectueront à la diligence de l’avocat désigné dans les conditions prévues par les articles R 322-31à R 322-37 du Code des Procédures Civiles d’exécution, Désigne la SAS BOCCHIO et ASSOCIES, afin de dresser le procès-verbal de description et d’assurer deux visites du bien mis en vente, aux heures légales à l’exclusion des dimanches et jours fériés, à charge pour elle d’avertir les occupants éventuels des lieux dix jours à l’avance au moins par courrier recommandé avec accusé de réception, en se faisant assister, si besoin est, de la force publique ou de deux témoins conformément à l’article 21 de la loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 et d’un serrurier, Dit que la SAS BOCCHIO et ASSOCIES, commissaire de justice, se fera assister le cas échéant, lors de l’une de ses opérations d’un expert, lequel aura pour mission de procéder aux recherches pour déceler la présence d’amiante et éventuellement de plomb, de termites et autres insectes xylophages, de dresser un diagnostic énergétique et le cas échant d’un état de l’installation intérieure de gaz, ainsi qu’un état des risques naturels et le cas échéant des risques technologiques, ainsi que l’état de surfaces conformément à la loi Carrez, en se faisant assister, si besoin est, de la force publique ou de deux témoins conformément à l’article 21 de la loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 et d’un serrurier, Dit que les coûts du procès-verbal de description, des visites, des impressions des affiches et des frais de l’expert seront inclus en frais privilégiés de vente, Dit que le prix d’adjudication sera consigné entre les mains de Monsieur le Bâtonnier de l’ordre, jusqu’à publication du jugement d’adjudication puis remis au notaire commis pour les besoins des opérations de compte, liquidation et partage de l’indivision, Déboute Mme [W] [P] de ses demandes d’expertise et indemnitaires, Dit que les dépens seront employés en frais privilégiés de liquidation et partage de la succession, Déboute les parties de leurs demandes sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, Rejette toutes autres demandes comme non fondées. La présente décision est signée par Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, et Madame Ophélie CARDIN, Greffier. LE GREFFIERLE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
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8ème chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Expéditions exécutoires délivrées le: ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 23/04563 N° Portalis 352J-W-B7H-CZQP6 N° MINUTE : Assignation du : 31 Mars 2023 JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEURS Madame [R] [T] Monsieur [E] [C] demeurant tous deux [Adresse 5] [Localité 10] tous deux représentés par Maître Matthieu BENAYOUN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0370 DÉFENDEURS S.A. AXA FRANCE IARD (es qualité d’assureur de Madame [R] [T] et de Monsieur [E] [C]) [Adresse 4] [Localité 13] représentée par Maître Florence ROSANO, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0390 Monsieur [P] [S] [Adresse 1] [Localité 11] représenté par Maître Leopold LEMIALE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D0653 S.A. ACM IARD [Adresse 6] [Localité 7] représentée par Maître Catherine KLINGLER, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L192 Décision du 19 Décembre 2023 8ème chambre 1ère section N° RG 23/04563 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZQP6 S.A. AXA FRANCE IARD (es qualité d’assureur de la société C IMAGINERING) [Adresse 4] [Localité 13] représentée par Maître Dominique LACAN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #E490 Société RENOBATIK [Adresse 3] [Localité 9] non représentée Société C IMAGINERING [Adresse 2] [Localité 8] représentée par Maître Jean-Denis GALDOS DEL CARPIO, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #R0056 Compagnie d’assurances GAN ASSURANCES (es qualité d’assureur de la société RENOBATIK) [Adresse 12] [Localité 10] représentée par Maître Gaëlle THOMAS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #D1073 COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Laure BERNARD, Vice-Présidente Madame Elyda MEY, Juge Madame Céline CHAMPAGNE, Juge assistées de Madame Lucie RAGOT, Greffière, DÉBATS A l’audience du 23 Novembre 2023 tenue en audience publique devant Mesdames Laure BERNARD et Elyda MEY, juges rapporteurs, qui, sans opposition des avocats, ont tenu seules l’audience, et, après avoir entendu les conseils des parties, en ont rendu compte au Tribunal, conformément aux dispositions de l’article 805 du Code de Procédure Civile. En raison de l’empêchement de la Présidente, la décision a été signée par l’un des juges qui en ont délibéré, en application de l’article 456 alinéa 1er du Code de procédure civile. JUGEMENT Prononcé par mise à disposition au greffe Réputé contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE Par jugement réputé contradictoire du 04 octobre 2022, rendu entre M. [E] [C] et Mme [R] [T], d'une part, et M. [P] [S], la société ACM Iard, la société Axa France Iard, la société GAN Assurances, et les sociétés Renobatik et C Imaginering, d'autre part, le tribunal judiciaire de Paris a statué en ces termes : "Reçoit Mme [R] [T] et M. [E] [C] en leur action; Dit M. [P] [S], les sociétés Renobatik et C Imaginering responsables in solidum des dommages subis par Mme [R] [T] et M. [E] [C] ; Condamne in solidum les sociétés Renobatik et C Imaginering à relever et garantir M. [P] [S] de l'ensemble des condamnations prononcées à son encontre, en principal, intérêts, frais et accessoires ; Fixe, dans le cadre de leurs recours réciproques, les responsabilités à hauteur de 50 % chacune, à la charge de la société Renobatik et de la société C Imaginering ; Condamne M. [P] [S] à faire réaliser des travaux d'étanchéité complets dans sa salle de bains, en vue de sa mise en conformité avec le règlement sanitaire de la ville de [Localité 14] et à justifier de la bonne réalisation de ces travaux et de leur conformité aux règles de l'art par l'envoi aux demandeurs d'une facture et d'une attestation de conformité des travaux, le tout à ses frais et dans un délai de deux mois à compter de la signification du présent jugement puis, passé ce délai, sous astreinte provisoire de 200 euros par jour de retard pendant deux mois, à la suite de quoi le juge de l'exécution pourra liquider cette astreinte et, au besoin, fixer une nouvelle astreinte ; Condamne la SA Axa France IARD, en qualité d'assureur de Mme [R] [T], à l'indemnisation de celle-ci dans les limites des plafonds de garantie et sous déduction de la franchise stipulés au contrat, et sous réserve de la déduction des sommes déjà versées, notamment la somme de 300 euros ; Condamne la SA ACM IARD à relever et garantir M. [P] [S] de l'ensemble des condamnations prononcées à son encontre en principal, intérêts, frais et accessoires, dans les limites des plafonds de garantie et sous déduction de la franchise stipulés au contrat ; Condamne la SA Gan Assurances à relever et garantir la société Renobatik, son assurée, de l'ensemble des condamnations prononcées à son encontre en principal, intérêts, frais et accessoires ; Ordonne la mise hors de cause de la SA Axa France IARD prise en qualité d'assureur de la société C Imaginering, et déboute les parties de l'ensemble de leurs demandes en ce qu'elles sont formées à son encontre ; Dit la société Axa France IARD, en qualité d'assureur de Mme [T], irrecevable en son recours à l'encontre de la société ACM IARD ; Condamne in solidum M. [P] [S], son assureur la société ACM IARD, la société Renobatik et son assureur la société Gan Assurances, la société C Imaginering, la société Axa France IARD ès qualités d'assureur de Mme [T], à payer à Mme [R] [T] et M. [E] [C] 4.390,95 euros TTC en réparation de leur préjudice matériel et 27.070 euros en réparation de leur préjudice de jouissance ; Condamne in solidum M. [P] [S], la société Renobatik et la société C Imaginering à payer la somme de 300 euros à la société Axa France IARD prise en qualité d'assureur de Mme [T], en exécution de son recours subrogatoire ; Condamne in solidum M. [P] [S], son assureur la société ACM IARD, la société Renobatik et son assureur la société Gan Assurances, la société C Imaginering, la société Axa France IARD ès qualités d'assureur de Mme [T], aux entiers dépens, recouvrables conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile ; Condamne in solidum M. [P] [S], son assureur la société ACM IARD, la société Renobatik et son assureur la société Gan Assurances, la société C Imaginering, la société Axa France IARD ès qualités d'assureur de Mme [T] à payer à Mme [R] [T] et M. [E] [C] la somme totale de 5.000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ; Déboute les parties de leurs demandes plus amples ou contraires ; Constate que l'exécution provisoire est de droit." Par requête reçue le 28 février 2023, M. [S] a saisi la juridiction de céans d'une demande d'interprétation du jugement précité, sollicitant qu'il soit statué en ce sens : "Dire que sa décision, en date du 04 octobre 2022 rendue dans le litige n°RG 20 /01445, doit être interprétée comme condamnant, in solidum, les sociétés Renobatik C Imaginering et la SA ACM IARD à relever et garantir M. [S] des condamnations tant pécuniaires que des condamnations à une obligation de faire assortie d'une astreinte, - Dire en conséquence, que le dispositif de ladite décision sera complété, en précisant : "Condamne in solidum les sociétés Renobatik et C Imaginering à relever et garantir M. [P] [S] de l'ensemble des condamnations, tant pécuniaires que des condamnations à une obligation de faire assortie d'une astreinte, prononcées à son encontre, en principal, intérêts, frais et accessoires ; (…) Condamne la SA ACM IARD à relever et garantir M. [P] [S] de l'ensemble des condamnations, tant pécuniaires que des condamnations à une obligation de faire assortie d'une astreinte, prononcées à son encontre en principal, intérêts, frais et accessoires, dans les limites des plafonds de garantie et sous déduction de la franchise stipulés au contrat ;" - Ordonner qu'il sera fait mention de cette interprétation en marge de la minute de la décision en cause et des expéditions qui en seront délivrées ; - Dire que la décision d'interprétation à intervenir devra être notifiée au même titre que la précédente décision ; - Condamner in solidum les sociétés Rénobatik, C Imaginering et ACM Iard à payer à M. [S] une somme de 1.800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile ; - Statuer ce que de droit sur les dépens." M. [S] sollicite que le jugement précité soit interprété s'agissant des condamnations en garantie prononcées à l'encontre de la société ACM Iard et des sociétés Renobatik et C Imaginering, en ce sens qu'elles concernant tant les condamnations pécunaires que celles portant sur une obligation de faire assortie d'une astreinte, compte tenu de la teneur des motifs dudit jugement. Il précise qu'aux termes de ses dernères écritures, il avait sollicité la garantie des sociétés défenderesses concernant les travaux d'étanchéité devant être menés, d'une part, et qu'à la suite du prononcé du jugement litigieux il s'est heurté à l'inertie des parties défenderesses sur ce point, l'obligeant à former la présente requête en interprétation, d'autre part. Aux termes de leurs dernières conclusions signifiées par voie électronique le 18 avril 2023, Mme [T] et M. [C] demandent au tribunal de : "Donner acte à Mme [T] et à M. [C] de ce qu'ils s'en rapportent à justice sur le mérite de la requête en interprétation déposée par M. [S], - Condamner M. [S] et à défaut tous succombants à payer à Mme [T] et à M. [C] la somme de 1.500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu'aux dépens de la procédure d'interprétation". Aux termes de ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 20 avril 2023, la société ACM Iard demande au tribunal de : "Rejeter la demande d'interprétation de M. [S] ou, si le tribunal l'estime nécessaire, ajouter le mot "pécuniaire" dans le paragraphe 8 du dispositif qui indiquera alors : "Condamne la SA ACM IARD à relever et garantir M. [P] [S] de l'ensemble des condamnations pécuniaires prononcées à son encontre en principal, intérêts, frais et accessoires, dans les limites des plafonds de garantie et sous déduction de la franchise stipulés au contrat" ; - Condamner dans tous les cas M. [S] à payer aux ACM la somme de 2.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et condamner également le GAN à payer la même somme aux ACM Iard, - Condamner M. [S] aux dépens de la procédure d'interprétation." La société ACM Iard conclut au rejet de la requête en interprétation formée par M. [S], aux motifs que les condamnations en garantie ayant été prononcées en "principal, intérêts, frais et accessoires" et "dans les limites des plafonds de garantie", il ne peut s'agir que de condamnations pécuniaires, d'une part, et qu'aux termes du contrat d'assurance dont il est sollicite l'application seules des paiements d'indemnité à l'exclusion de toute exécution de travaux en nature peuvent être mis à la charge de l'assureur, d'autre part. Elle se prévaut de ce que les travaux litigieux devant être exécutés par M. [S] ne sont pas destinés à réparer un dommage ni une conséquence de sa responsabilité, mais constituent une obligation personnelle de l'intéressé subséquente à celle d'entretien de son lot, de sorte qu'elle est hors limites des garanties et hors champ contractuel. Elle rappelle que la garantie mobilisée était la garantie "responsabilité" ou "recours des tiers" et que la seule obligation de l'assurance est de garantir les dommages causés aux tiers. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 20 avril 2023, la société GAN Assurances demande au tribunal de : "Vu l'article 461 du code de procédure civile -Rejeter la requête aux fins d'interprétation de jugement présentée par M. [S], -Condamner M. [S] aux entiers dépens." La société GAN Assurances soutient qu'il ne ressort pas des termes du jugement litigieux que seule la société ACM Iard a été condamnée à garantir M. [S] de l'ensemble des condamnations prononcées à son encontre, alors que tel n'a pas été le cas des sociétés Renobatik et C Imaginering. Elle en déduit que c'est donc à l'assureur de M. [S] de le garantir des frais de mise en conformité du sol de sa salle de bain en exécution du jugement rendu le 4 octobre 2022, lorsque ceux-ci auront été exécutés. Aux termes de ses dernières conclusions signifiées par voie électronique le 21 avril 2023, la société C Imaginering demande au tribunal de : "Vu l'article 461 du code de procédure civile, - Juger que la requête en interprétation déposée par M. [S] est mal fondée, - Rejeter la requête en interprétation déposée par M. [S], - Juger que le jugement doit être interprété comme laissant à la charge de M. [S] les frais de mise en conformité de ses installations sanitaires, - Juger en conséquence que la société AXA France Iard ne doit pas sa garantie à ce titre." En substance, la société C Imaginering se prévaut en substance de ce qu'un assureur ne peut être condamné à une obligation de faire, ni par voie de conséquence à garantir une partie qui serait condamnée à une obligation de faire, et ce d'autant plus lorsque cette obligation est prononcée sous astreinte, laquelle n'a pas davantage vocation à être prise en charge par l'assureur puisqu'elle résulte de l'inexécution même d'une obligation par le débiteur qui, par définition, ne revêt aucun caractère accidentel. Pour un exposé plus détaillé des moyens et prétentions des parties, il convient de renvoyer aux termes de leurs dernières écritures susvisées, conformément aux dispositions de l'article 455 du code de procédure civile. La société Renobatik, défaillante, n'a pas fait d'observations sur la requête en interprétation déposée par M. [S]. La requête, appelée à l'audience du 23 novembre 2023, a été mise en délibéré au 19 décembre suivant. MOTIFS DE LA DÉCISION L'article 461 du code de procédure civile dispose que "Il appartient à tout juge d'interpréter sa décision si elle n'est pas frappée d'appel. La demande en interprétation est formée par simple requête de l'une des parties ou par requête commune. Le juge se prononce les parties entendues ou appelées". Le juge, saisi d'une contestation relative à l'interprétation d'une précédente décision, ne peut, sous prétexte d'en déterminer le sens, apporter une modification quelconque aux dispositions précises de celle-ci, fussent-elles erronées. L'article 5 du code de procédure civile dispose que "le juge doit se prononcer sur tout ce qui est demandé et seulement sur ce qui est demandé". Le juge ne peut, sous prétexte de déterminer le sens d'une décision, apporter une modification quelconque aux dispositions précises de celle-ci. Sur ce, Il ressort de la lecture de la décision du 04 octobre 2022 que les sociétés Renobatik et C Imaginering, en leurs qualités de professionnels du bâtiment, d'une part, et la SA ACM Iard, en sa qualité d'assureur, d'autre part, ont été condamnées à garantir M. [S] des condamnations prononcées à son encontre de nature pécuniaire, dès lors que ces garanties ont été prononcées à l'égard des condamnations "en principal, intérêts, frais et accessoires", et, s'agissant de l'assureur, "dans les limites des plafonds de garantie et sous déduction de la franchise stipulés au contrat". Ces termes, repris tant dans les motifs que le dispositif du jugement précité, sont clairs et dépourvus d'équivoque, et ne permettent aucun doute sur l'étendue des garanties prononcées. Par conséquent le jugement querellé n'a pas lieu d'être interprété, et la requête aux fins d'interprétation déposée par M. [S] sera rejetée. Pour les mêmes motifs, il n'y a pas davantage lieu à faire l'ajout, comme le sollicite la société ACM Iard, du mot " pécuniaire " dans le paragraphe 8 du dispositif du jugement critiqué. Sur les demandes accessoires Succombant en ses demandes, M. [S] doit être condamné aux dépens de la présente requête, ainsi qu'à verser à Mme [T] et à M. [C] la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile. Il n'y a pas lieu, en revanche, de faire droit à la demande de la société ACM Iard formée au même titre de l'article 700 du code de procédure civile, ainsi que celle subséquente de garantie de la société GAN de ce chef. En application de l'article 514 modifié par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019, applicable aux instances introduites à compter du 1er janvier 2020, les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire à moins que la loi ou la décision rendue n'en dispose autrement. Il n'y a pas lieu en l'espèce d'écarter l'exécution provisoire de droit. Les parties seront déboutées du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes plus amples ou contraires. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe et en premier ressort, Vu l'article 461 du code de procédure civile ; DEBOUTE M. [P] [S] de l'ensemble de ses prétentions formées aux termes de sa requête en interprétation du jugement du 04 octobre 2022, DEBOUTE la SA ACTE IARD de sa prétention tendant à voir " ajouter le mot " pécuniaire " dans le paragraphe 8 du dispositif " du jugement du 04 octobre 2022, CONDAMNE M. [P] [S] à verser à Mme [R] [T] et à M. [E] [C] la somme de 800 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, REJETTE la SA ACTE IARD de sa prétention formée au titre de l'article 700 du code de procédure civile et de celle subséquente de garantie de la société GAN Assurances, RAPPELLE que l'exécution provisoire de la présente décision est de droit, DEBOUTE les parties du surplus de leurs demandes formées au titre des dépens et des frais irrépétibles ainsi que de leurs autres demandes, Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. La GreffièrePour la Présidente empêchée, Madame Elyda MEY, Juge
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Tribunal judiciaire
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Autre
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14/03962
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18° chambre 1ère section
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copies délivrées le : 18° chambre 1ère section N° RG 14/03962 N° Portalis 352J-W-B66-CCHPF N° MINUTE : 3 Assignation du : 06 Mars 2014 Réputé contradictoire JUGEMENT rendu le 19 Décembre 2023 DEMANDEURS Monsieur [V] [H] domicilié : chez SGIC (CABINET FURGE-MULHAUSER) Administrateur de biens [Adresse 2] [Localité 5] Monsieur [O] [H] domicilié : chez SGIC (CABINET FURGE-MULHAUSER) Administrateur de biens [Adresse 2] [Localité 5] Monsieur [T] [P] [J] [H] domicilié : chez SGIC (CABINET FURGE-MULHAUSER) Administrateur de Biens [Adresse 2] [Localité 5] tous trois venant aux droits de Madame [Z] [Y] Tous trois représentés par Maître Laure SAGET de la SELEURL LAURE SAGET, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #R0197 DÉFENDEURS S.C.P. BTSG² prise en la personne de Maître [S] [N], ès qualités de liquidateur judiciaire de la société GERMINAL, en remplacement de la SELAS MCM & ASSOCIES, prise en la personne de Maître [I] [B]-[F] [Adresse 3] [Localité 8] représentée par Me Olivier PECHENARD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #B0899 Décision du 19 Décembre 2023 18° chambre 1ère section N° RG 14/03962 - N° Portalis 352J-W-B66-CCHPF Madame [W] [L] épouse [E] venant aux droits de Monsieur [X] [E], décédé, [Adresse 7] [Localité 4] représentée par Maître Nicolas DUVAL de la SELEURL NOUAL DUVAL, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire #P0493 Monsieur [K] [Adresse 7] [Localité 4] défaillant Madame [R] [Adresse 7] [Localité 4] défaillante COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Sophie GUILLARME, 1ère Vice-présidente adjointe, Madame Pauline LESTERLIN, Juge, Madame Diana SANTOS CHAVES, Juge, assistées de Monsieur Christian GUINAND, Greffier principal, DEBATS A l’audience du 03 Octobre 2023, tenue en audience publique, avis a été donné aux parties que le jugement serait rendu par mise à disposition au greffe le 19 Décembre 2023. JUGEMENT Rendu par mise à disposition au greffe Réputé contradictoire en premier ressort EXPOSÉ DU LITIGE Par acte sous seing privé du 12 janvier 1983, à effet du 1er janvier 1983, M. [U] [H], aux droits duquel sont venus les consorts [H], a donné à bail à la SARL Germinal des locaux situés [Adresse 7] à [Localité 4] comprenant des bureaux, locaux commerciaux et locaux d’habitation, à destination de “l’usage de toutes éditions à caractère pédagogique et culturel sous toutes les formes et leur utilisation par tous moyens appropriés, à l’exclusion de tout autre”, moyennant un loyer de 23.000 francs (3506,33 euros). Le contrat précise in fine que “la SARL GERMINAL pourra sous-louer pour une activité similaire habitation seulement”. Par acte sous seing privé du 6 novembre 1992, les parties ont renouvelé à compter du 1er janvier 1992, le bail du 12 janvier 1983 en portant le loyer à 31.152 francs (4749,10 euros), les autres clauses du bail demeurant inchangées. En réponse à une demande de renouvellement notifiée par la preneuse le 2 avril 2001, les bailleurs ont, par exploit d’huissier du 19 juin 2001, accepté le principe du renouvellement du bail au 1er juillet 2001. Les parties étant demeurées en désaccord sur le prix du loyer, une procédure en fixation du loyer du bail renouvelé a été diligentée avec désignation d’un expert judiciaire. Par acte d’huissier du 24 octobre 2005, les consorts [H] ont fait délivrer à la société Germinal un acte de “rétractation de congé & assignation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris” aux fins de voir valider leur rétractation de l’offre de renouvellement, valider leur refus de renouvellement sans indemnité d’éviction pour infraction grave au bail en raison de sous-locations non autorisées, et ordonner l’expulsion de la locataire. Par jugement mixte du 27 mars 2007, le tribunal de grande instance de Paris a validé le refus de renouvellement notifié par le bailleur mais a reconnu le droit de la locataire au paiement d’une indemnité d’éviction avec droit au maintien dans les lieux jusqu’à son paiement moyennant le règlement d’une indemnité d’occupation. Le tribunal a, avant dire droit, ordonné une mesure d’expertise aux fins de voir fixer le montant de l’indemnité d’éviction et de l’indemnité d’occupation. Suivant jugement rendu le 2 décembre 2010, le tribunal de grande instance de Paris a principalement fixé l’indemnité d’éviction à 338.000 euros et l’indemnité d’occupation annuelle à 39.000 euros à compter du 1er juillet 2001. Ce jugement a été confirmé le 14 novembre 2012 par la cour d’appel de Paris s’agissant du montant de l’indemnité d’éviction, et l’indemnité d’occupation a été fixée à la somme annuelle de 47.600 euros, la cour d’appel disant également n’y avoir lieu au paiement de frais de licenciement. Aux termes d’un jugement rendu le 15 novembre 2011, le tribunal de commerce de Paris a ouvert une procédure de liquidation judiciaire à l’égard de la société Germinal, et a désigné la SELAS MCM &Associés prise en la personne de Maître [I] [B]-[F] en qualité de liquidateur judiciaire. Par lettre recommandée avec accusé de réception du 9 janvier 2012, les consorts [H] ont déclaré une créance de 704 449,63 euros en principal correspondant à l’indemnité d’occupation due par la société Germinal pour 504.449,63 euros en principal arrêté au 15 novembre 2011, date du jugement de liquidation judiciaire, majorée des intérêts, des dépens, d’une indemnité de procédure, des indexations annuelles de l’indemnité d’occupation pour 100 000 euros et des travaux de remise en état pour 100 000 euros. Par acte d’huissier du 6 mars 2014, les consorts [H] ont fait assigner Maître [B]-[F] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, M. et Mme [R], M. [E], Mme [L] et M. [K] aux fins, notamment, de voir : - dire que la société Germinal a été réglée de l’indemnité d’éviction par compensation avec l’indemnité d’occupation à la date du 1er septembre 2009, - dire qu’à compter de cette date, la société Germinal et tous occupants de son chef sont occupants sans droit ni titre des locaux en cause, - ordonner l’expulsion de Maître [B]-[F] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal ainsi que celle de M. et Mme [R], M. [E], Mme [L] et M. [K], occupants du chef de la société Germinal, - condamner in solidum Maître [B]-[F] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, M. et Mme [R], M. [E], Mme [L] et M. [K] à payer les arriérés d’indemnités d’occupation dus depuis le 1er septembre 2009 jusqu’au 1er mars 2014, soit la somme de 184.462,67 euros, - condamner in solidum Maître [B]-[F] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal ainsi que M. et Mme [R], M. [E], Mme [L] et M. [K] à payer une indemnité d’occupation annuelle de 47.600 euros conformément à l’arrêt du 14 novembre 2012, à compter du 1er mars 2014 et jusqu’au jour de la complète libération des locaux loués. Par conclusions notifiées le 11 novembre 2014, les défendeurs ont soulevé un incident tendant à voir déclarer incompétent le présent tribunal au profit d’une part du tribunal d’instance du 12ème arrondissement de Paris sur les demandes dirigées à l’encontre de M. [R], M. [E] et Mme [L], et d’autre part du juge commissaire à la liquidation judiciaire de la société Germinal en ce qui concerne les demandes dirigées à l’encontre de Maître [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal. Mme [L] est venue aux droits de son époux, M. [E], décédé le 5 octobre 2017. Maître [B]-[F] étant décédée le 5 avril 2018, la SCP BTSG prise en la personne de Maître [S] [N] a été désignée le 1er octobre 2018 pour lui succéder aux fonctions de liquidateur judiciaire de la Société Germinal. Elle a été assignée es qualité en intervention forcée le 26 février 2019. Par ordonnance rendue le 19 mai 2020, le juge de la mise en état a rejeté les exceptions d’incompétence soulevées par M. [M] [R] et Mme [W] [L], M. [M] [R] est décédé le 22 janvier 2021 ; par avis mentionné au dossier en date du 8 avril 2022, le juge de la mise en état a décidé qu’il n’y avait pas lieu de constater l’interruption de l’instance en application de l’article 370 du code de procédure civile dans la mesure où il n’y avait pas eu de notification du décès de M. [R] par une partie entendant s’en prévaloir. L ’affaire a été renvoyée à l’audience de mise en état du 29 septembre 2022 pour clôture et fixation ; par ordonnance en date du 3 octobre 2022, le juge de la mise en état a reporté la date de clôture au 2 février 2023 et a fixé l’affaire pour être plaidée le 12 décembre 2023, enjoignant dans l’intervalle aux parties de rencontrer un médiateur judiciaire, mesure qui n’a pas conduit à la mise en place d’une mesure de médiation. Aux termes de leurs dernières conclusions d’actualisation n°6 notifiées par RPVA le 2 octobre 2023, MM. [T], [O] et [V] [H] demandent au tribunal de : - débouter les défendeurs de l’ensemble de leurs demandes, - constater que l’indemnité d’éviction fixée par l’arrêt du 14 novembre 2012 a été payée à la société Germinal par voie de compensation à la date du 1 er septembre 2009 avec les sommes dues par elle au titre de l’indemnité d’occupation, que la société Germinal ne peut plus revendiquer les dispositions de l’article L.145-28 et qu’elle n’a plus droit, compte tenu du règlement de l’indemnité d’éviction au maintien dans les lieux, - dire qu’à compter de cette date, la société Germinal et tous occupants de son chef sont occupants sans droit ni titre des locaux sis [Adresse 7], - en conséquence, ordonner l’expulsion pure et simple, immédiate de la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, et de tous occupants de son chef, dont Mme [W] [L] épouse [E], M. [K] ainsi que tous occupants du chef de ces derniers et de M. [R] s’il y a lieu, en la forme ordinaire et avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier s’il y a lieu, - ordonner la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux en tel garde meubles qu’il plaira au tribunal de désigner, aux frais, risques et périls de la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, de Mme [W] [L] épouse [E] et de M. [K], - condamner in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] à payer les arriérés d’indemnités d’occupation dus depuis le 11 novembre 2011 jusqu’au 1er janvier 2019, en application des dispositions de l’arrêt de la cour d’appel du 14 novembre 2012, soit la somme de 527.235,13 euros arrêtée au mois de septembre 2023, taxes et charges en sus, - condamner in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] au paiement de l’indemnité d’occupation telle qu’elle a été fixée par la cour d’appel dans son arrêt du 14 novembre 2012, majorée de 20% soit la somme de 57.120 €/an, (soit 4.760 €/mois) taxes et charges en sus, à compter du jugement à intervenir jusqu’au jour de la complète libération de l’ensemble des locaux loués, - condamner in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] au paiement de la somme de 6. 000 euros en vertu de l'article 700 du code de procédure civile, - ordonner l'exécution provisoire de la décision à intervenir, - condamner in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître Laure Saget, avocat aux offres de droit, conformément à l’article 699 du code de procédure civile. Au soutien de leurs demandes, MM. [H] font exposer en substance : - que Maître [N] es qualité ne remet pas en cause la résiliation du bail commercial et que les occupants ayant constitué avocat, à savoir Mme [W] [L] épouse [E] (M. [R] étant décédé), sans remettre en cause ladite résiliation, reprennent l’argumentation développée devant le juge de la mise en état à l’appui de leur incident d’incompétence prétendant être titulaires de droits propres et opposables aux consorts [H], ce qui est non fondé ; que le fait que la société Germinal, venant sur cession du droit au bail, ait sous-loué une partie des locaux de chacun des deux immeubles à usage d’habitation, n’a pas d’incidence sur la nature du bail commercial les liant à la société, et qui seul doit être pris en compte ; que la sous-location à usage d’habitation n’est pas opposable au bailleur dès lors que la location principale est commerciale, et ne crée aucun lien direct des sous-occupant à l’égard de ce dernier, - que le jugement du 27 mai 2007 n’a nullement reconnu aux occupants un droit direct à leur encontre, mais a seulement constaté que les bailleurs n’ignoraient pas les sous-locations et qu’en conséquence, l’infraction visée par eux avait été couverte par un acte positif et ne pouvait donc “priver le preneur d’une indemnité d’éviction”, - que les dispositions de l’article L145-32 invoquées par les occupants ne sont pas pertinentes, puisqu’elles ont vocation à s’appliquer lorsque la sous-location a été autorisée au profit d’un sous-locataire exploitant une activité commerciale et que le sous bail est un bail commercial alors que la location en l’espèce a été consentie sur des locaux vides, l’utilisation ultérieurement faite par la société Germinal résultant de ses choix, - que l’article L631-7 du code de la construction et de l’habitation ne peut être utilement invoqué par les occupants, puisque aux termes du bail, la location a été consentie sur deux immeubles comportant chacun un rez de chaussée et un étage comportant des bureaux, locaux commerciaux et locaux d’habitation et que la société Germinal était autorisée à sous louer les locaux pour une activité similaire à celle prévue contractuellement ou d’habitation, - que l’indemnité d’éviction ayant été payée par voie de compensation conformément aux dispositions du jugement du 2 décembre 2010 et de l’arrêt d’appel du 14 novembre 2012, la société Germinal ne peut plus revendiquer les dispositions de l’article L.145-28 et qu’en conséquence et du fait de la résiliation du bail principal, les occupants des locaux, sous locataires de la société Germinal n’ont plus aucun droit de s’y maintenir, - que les locaux n’ont pas été restitués en leur intégralité en l’absence d’évacuation du matériel se trouvant dans les lieux et de départ des sous locataires, lesquels ont, au surplus, payé entre les mains de Maître [B] [F] un loyer depuis novembre 2011, sans que la moindre somme n’ait été reçue par MM. [H] ; que seuls quelques règlements modiques effectués par les occupants postérieurement à la résiliation du bail et au décès de Maître [B] [F] ont été perçus pour compte à titre d’indemnité d’occupation dans l’attente d’une décision d’expulsion, - qu’à défaut de restitution des lieux à la date de résiliation du bail, la société en liquidation, prise en la personne de son liquidateur, est redevable d’une indemnité d’occupation, due en contrepartie d’une occupation illicite des lieux jusqu’à la date de restitution, - que de même Mme [L] et M. [K] qui se maintiennent illégalement dans les lieux litigieux doivent être déclarés in solidum redevables de cette indemnité d’occupation. Aux termes de ses dernières conclusions notifiées par RPVA le 24 décembre 2020, la SCP BTSG prise en la personne de Maître [S] [N], agissant en qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal (ci-après la SCP BTSG es qualité), demande au tribunal de : - lui donner acte de ce qu’elle s’en rapporte à la justice quant à l’existence d’un droit au maintien dans les lieux des sous-locataires à l’encontre des bailleurs s’agissant de la demande de restitution des locaux d’habitation ; - constater qu’elle ne s’est jamais opposée à la restitution des locaux commerciaux ; - débouter MM. [H] de leur demande tendant à ordonner la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux aux frais, risques et périls de la SCP B.T.S.G., - débouter MM. [H] de leur demande de condamnation au paiement à son encontre des arriérés d’indemnités d’occupation ainsi qu’au paiement d’une indemnité d’occupation à compter du jugement à intervenir ; - condamner MM. [H] à lui verser la somme de 2.500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile ; - condamner MM. [H] aux dépens. Au soutien de ses demandes, la SCP BTSG es qualité fait exposer en substance : - que Maître [B] [F] a tenté à plusieurs reprises , dès le 25 septembre 2012, de restituer les clés aux bailleurs lesquels lui ont opposé un refus non justifié ; qu’ils pouvaient pourtant récupérer les locaux commerciaux séparés des locaux d’habitation ; - que depuis sa désignation, Maître [N] n’a reçu aucune demande officielle des bailleurs au sujet de la restitution des locaux, hormis les échanges intervenus dans le cadre de la présente procédure, - qu’elle ne dispose pas des moyens lui permettant de faire déménager et entreposer les éventuels meubles qui pourraient se trouver sur place, - que s’agissant de la demande en paiement d’une indemnité d’occupation, MM. [H] ne démontrent pas que la liquidation judiciaire de la société Germinal représentée par Maître [B] [F] puis par Maître [N] aurait commis une faute, ni que MM. [H] auraient subi un préjudice, - que l’éventuelle créance de MM. [H] au titre d’une indemnité d’occupation n’entre pas dans les prévisions de l’article L641-13 1° du code du commerce et doit être considérée comme une créance soumise à déclaration. Aux termes de leurs dernières conclusions notifiées par RPVA le 18 novembre 2020, M. [R] et Mme [L] demandent au tribunal de : - prononcer la nullité du bail commercial conclu le 12 janvier 1983, à tout le moins pour la partie affectée à usage exclusif d’habitation, - dire qu’ils ont droit au maintien dans les lieux, - subsidiairement, enjoindre à MM. [H] d'établir un bail conformément aux dispositions de la loi du 6 juillet 1989, - désigner tout constatant pour la fixation du prix de l'indemnité d'occupation à la surface corrigée et subsidiairement du loyer, - débouter MM. [H] de toutes leurs demandes, - condamner MM. [H] solidairement, au paiement de la somme de 2.500 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile au profit de M. [M] [R], et de 2.500 euros au profit de Mme [W] [L], - condamner MM. [H] in solidum en tous les dépens lesquels pourront être recouvrés par Maître Nicolas Duval de la SELARL Noual Duval, avocat à la cour, dans les formes prévues à l'article 699 du code de procédure civile. Au soutien de leurs demandes, Mme [L] et M. [R] font valoir pour l’essentiel: - que les locaux d’habitation du [Adresse 6] qu’ils occupent sont soumis à la loi du 1er septembre 1948, - qu’en application des dispositions de l’article L631-7 2° du code de la construction et de l’habitation, les locaux, qui constituaient un hôtel meublé, ne pouvaient être affectés à un autre usage que l’habitation, de sorte que MM. [H] ne pouvaient conclure, au moins sur la partie à usage exclusif d’habitation, un nouveau bail ayant pour objet de modifier la destination et d’exclure les locataires ; qu’en conséquence, le bail commercial du 12 janvier 1983, à tout le moins pour la partie à usage d’habitation, est nul, - que la loi du 1er septembre 1948 a un caractère d’ordre public et ne peut être mise en échec par le statut des baux commerciaux qui n’a qu’un caractère supplétif de la volonté des parties, - que l’article L145-32 du code de commerce confère aux sous locataires après la disparition du bail principal un droit direct à l’encontre du bailleur principal, les sous baux devenant alors des baux, - que le bail ayant existé entre la société Germinal et MM. [H] a pris fin, et que les baux d’habitation demeurent, le bailleur ne pouvant comme il le souhaite éluder les rigueurs de la loi du 1er septembre 1948, - que leur bonne foi a été reconnue par le jugement du 27 mars 2007 qui a constaté qu’ils ont été sous locataires avec l’accord des bailleurs ; qu’ils bénéficient d’un droit au maintien dans les lieux conformément à l’article 4 de la loi du 1er septembre 1948, - que subsidiairement il y a lieu de considérer qu’ils sont soumis à la loi du 6 juillet 1989; qu’ils sont donc fondés à ce qu’il soit enjoint aux bailleurs d’établir un bail écrit conformément au dernier alinéa de l’article 3 de la loi du 6 juillet 1989. Pour un plus ample exposé des faits de la cause et moyens des parties, il est expressément renvoyé à leurs dernières conclusions récapitulatives figurant à leur dossier et régulièrement notifiées, en application des dispositions de l’article 455 du code de procédure civile. M. [K] n’a pas constitué avocat, de sorte que le présent jugement sera réputé contradictoire. L’affaire a été plaidée à l’audience du 3 octobre 2023 puis mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS DU JUGEMENT A titre liminaire, le tribunal constate qu’il est justifié du décès de M. [M] [R], survenu le 25 janvier 2021, de sorte que, tant les demandes formées en son nom que celles formées à son encontre, ne sont pas recevables. Sur les relations contractuelles liant les parties du bail, et le droit des défendeurs à se maintenir dans les lieux. La SCP BTSG es qualité ne conteste pas que la relation contractuelle liant la société Germinal à MM. [H] a pris fin par l’effet du congé par les bailleurs et que le droit à occupation de la société Germinal s’est éteint par l’effet du paiement de l’indemnité d’éviction par compensation, laquelle est intervenue selon les dires non contestés des bailleurs et corroborés par un compte de compensation (pièce 17 de MM. [H]), le 1er septembre 2009. Mme [L] fait soutenir pour sa part que le bail commercial du 12 janvier 1983 est nul, à tout le moins pour sa partie habitation, et qu’elle est en tout état de cause fondée à voir reconnaître son droit au maintien dans les lieux, puisque bénéficiant d’un bail d’habitation. Au soutien de sa demande de nullité du bail conclu entre M. [H] et la société Germinal, et à tout le moins concernant la partie habitation, Mme [L] invoque les dispositions de l’article L631-7 2° du code de la construction et de l’habitation dans sa version en vigueur au moment de l’acte de cession du droit au bail au profit de la société Germinal le 3 janvier 1983 lequel dispose : “Dans les communes définies à l'article 10-7 de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 modifiée: (...) 2° Les locaux à usage professionnel ou administratif ainsi que les meublés, hôtels, pensions de famille ou établissements similaires ne peuvent, s'ils ne conservent pas leur destination primitive, être affectés à un usage autre que l'habitation ; (...) Il ne peut être dérogé à ces interdictions que par autorisation administrative préalable et motivée, après avis du maire et, à [Localité 11], [Localité 10] et [Localité 9], après avis du maire d'arrondissement. Le représentant de l'Etat dans le département peut autoriser l'exercice, sous certaines conditions, dans une partie d'un local d'habitation, d'une profession qui ne puisse à aucun moment revêtir un caractère commercial si ce local constitue en même temps la résidence du demandeur. (...) Sont nuls de plein droit, tous accords ou conventions conclus en violation du présent article. Toutefois le locataire ou occupant d'un local d'habitation irrégulièrement transformé en meublé et réaffecté à la location nue bénéficie de plein droit, quelle que soit la date de son entrée dans les lieux, du maintien dans les lieux dans les conditions prévues aux chapitres Ier et II du titre Ier de la loi précitée du 1er septembre 1948.” Or, outre que Mme [L] est un tiers au contrat dont elle réclame la nullité, la location a pour objet deux immeubles que la défenderesse elle-même décrit comme suit (page 2 de ses conclusions), description corroborée par les constatations faites Mme [C] dans son rapport d’expertise du 3 février 2009 : “- au n° 10 : un immeuble commercial à usage d'atelier et de bureau au rez-de-chaussée avec un appartement au 1er étage, - au n° 9 : un petit immeuble anciennement hôtel meublé à usage exclusif d'habitation composé au rez-de-chaussée d'un appartement de 88 m2 comprenant un séjour avec cuisine, une salle de bains et deux chambres louées à Monsieur [X] [E] décédé en cours d’instance et son épouse [W] [L] qui vit avec ses deux enfants mineurs [G] [E] et [A] [E], et au 1er étage d'un appartement accessible par un escalier extérieur composé d'un séjour cuisine, d'une salle de bains et d'une chambre pour 79 m2, qui est le domicile de Monsieur [M] [R], locataire âgé de plus de 80 ans.” Le bail a été expressément consenti sur ces deux immeubles comportant “chacun un rez de chaussée et un étage comprenant des bureaux, locaux commerciaux et locaux d’habitation” ; le contrat prévoit en outre que les locaux sont à “usage de toutes éditions à caractère pédagogique et culturel (...)” et que la société Germinal est autorisée à sous louer les locaux “pour une activité similaire ou d’habitation.” Dès lors, les locaux loués étaient bien désignés comme ayant un caractère mixte, avec une partie commerciale et une partie habitation, comme cela ressort d’ailleurs du courrier de la Ville de [Localité 11] du 30 mai 1983 versé aux débats par Mme [L], et il n’est pas démontré que les bailleurs auraient violé les dispositions de l’article L631-7 du code de la construction et de l’habitation en consentant à la société Germinal un bail soumis au statut des baux commerciaux et portant sur des locaux à usage commercial et à usage d’habitation. Par ailleurs et contrairement à ce que fait soutenir Mme [L], la sous-location d’une partie des locaux loués à usage d’habitation n’a pas pour effet d’interférer sur l’affectation commerciale du bail conclu entre M. [H] et la société Germinal. Ainsi, quand bien même cette sous-location serait régie, entre le locataire principal et le sous locataire par la législation sur les locaux d’habitation, le bail demeure un bail commercial entre le bailleur et le locataire principal, et le sous locataire n’a pas de droit direct à faire valoir à l’encontre du propriétaire. Dès lors, Mme [L], qui se trouve dans les lieux du chef de la société Germinal, ne peut opposer à MM. [H] l’existence d’un bail d’habitation soumis aux dispositions de la loi de 1948 et subsidiairement de 1989. A ce titre, c’est à tort que Mme [L] fait soutenir que le jugement rendu par le tribunal judiciaire de Paris le 27 mars 2007 a reconnu aux occupants un droit direct à l’encontre des consorts [H]. En effet, le tribunal s’est uniquement prononcé sur la légitimité du motif invoqué par les bailleurs pour justifier leur congé sans offre de renouvellement et sans offre d’indemnité d’éviction, à savoir la sous-location non autorisée par le bailleur, mais ne consacre pas le principe d’une relation contractuelle directe entre MM. [H] et les sous locataires, tirant leurs droits de l’accord de sous-location conclu avec la société Germinal. Le tribunal n’a en effet nullement jugé que les bailleurs auraient participé aux actes de sous-location, ce qui n’est pas plus démontré dans le cadre de la présente instance. Pas plus Mme [L] n’est fondée à invoquer les dispositions de l’article L145-31 du code de commerce qui concerne le droit à renouvellement reconnu, sous certaines conditions, à un locataire qui exerce une activité commerciale, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Il résulte de ces observations que Mme [L] n’est pas fondée à invoquer la nullité du bail liant MM. [H] à la société Germinal, ni à opposer aux bailleurs le bénéfice d’un bail relevant de la législation des baux d’habitation. Le bail du 12 janvier 1983 a été résilié à effet au 30 juin 2001, date d’effet du congé donné par les bailleurs, ouvrant droit à la société Germinal au paiement d’une indemnité d’éviction et au droit au maintien dans les lieux jusqu’au paiement de cette indemnité en application des dispositions de l’article L 145-28 du code du commerce, et à MM. [H] au paiement d’une indemnité d’occupation. Comme déjà indiqué supra, l’indemnité d’éviction a été réglée par compensation comme ordonné par le jugement rendu le 2 décembre 2010, confirmé sur ce point par la cour d’appel de Paris le 14 novembre 2012, et il n’est pas contesté que cette indemnité a été définitivement réglée le 1er septembre 2009, ainsi qu’en atteste le décompte versé aux débats par MM. [H]. En application des dispositions de l’article L145-29 alinéa 1 du code du commerce, “En cas d'éviction, les lieux doivent être remis au bailleur à l'expiration d'un délai de trois mois suivant la date du versement de l'indemnité d'éviction au locataire lui-même ou de la notification à celui-ci du versement de l'indemnité à un séquestre” Il résulte des éléments rapportés ci dessus que la société Germinal ainsi que les occupants de son chef dont Mme [L] étaient tenus de libérer les lieux à compter du 1er décembre 2009. Sur la restitution des locaux et la demande d’expulsion de la société Germinal, de Mme [L] et de M. [K]. Il ressort des pièces versées aux débats que Maître [B] [F] a confié les clés “à titre provisoire” aux bailleurs le 25 septembre 2012 afin qu’il puisse être déterminé si les lieux étaient ou non encombrés de mobiliers. Les clefs ont ensuite été restituées à Maître [B] [F] par lettre recommandée avec accusé de réception du 30 novembre 2012. Près de cinq ans après, soit le 7 septembre 2017, Maître [B] [F] a fait délivrer aux bailleurs une notification par acte d’huissier, aux termes de laquelle il leur était remis les clefs du local commercial “sis [Adresse 1] à [Localité 11], composée de anneaux (sic) comprenant chacun trois clefs.” Il est précisé dans l’acte que “les locaux sont libres depuis le jugement de liquidation judiciaire du 15 novembre 2011.” Par lettre recommandée avec accusé de réception du 12 septembre 2017, les bailleurs, par l’intermédiaire de leur gestionnaire de biens, ont retourné les clefs à l’huissier de justice instrumentaire, précisant ne pas pouvoir les accepter puisqu’elles ne représentaient pas la totalité des clefs des locaux loués à la société Germinal ; ils ont invité l’huissier à remettre ces clefs à Maître [B] [F]. Puis par courrier du 5 octobre 2017, l’avocat des bailleurs a indiqué à Maître [B] [F] que ceux ci étaient dans l’attente des clefs des locaux, concernant la totalité de ceux ci et non pas “une petite partie de ces derniers”. Dans ce courrier, l’avocat des bailleurs indiquait également au mandataire liquidateur “Je vous laisse le soin de donner la suite qui vous paraîtrait nécessaire à cette situation, les locaux de votre administrée étant toujours occupés. Par ailleurs, il semble d’après les dires desdits occupants, sous locataires de la société Germinal, qu’ils continuent à verser des sous loyers alors que mes clients ne reçoivent aucun règlement depuis le 1er septembre 2009, date à laquelle la compensation ordonnée par l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 14 novembre 2012 entre l’indemnité d’éviction et l’indemnité d’occupation est intervenue.” Maître [B] [F] n’a pas répondu à ce courrier. Or, contrairement à ce que fait soutenir la SCP BTSG es qualité, MM. [H] étaient fondés à refuser une restitution seulement partielle des locaux, quand bien même les locaux commerciaux, au demeurant encore encombrés de mobiliers, étaient séparés matériellement et indépendants des locaux d’habitation ; pas plus la SCP BTSG es qualité ne peut valablement tirer argument de ce que la liquidation judiciaire de la société Germinal est impécunieuse pour dire que ne disposant pas des moyens de faire déménager et entreposer les éventuels meubles qui pourraient se trouver sur place,” il appartenait aux consorts [H] de reprendre les locaux commerciaux le plus rapidement possible et dans leur état actuel et, au besoin, de procéder à l’enlèvement et/ou la destruction des éventuels meubles sans valeur les encombrants” (page 6 de ses conclusions). A défaut de restitution complète des lieux, il sera donc ordonné l’expulsion de la société Germinal (en tant que de besoin) et de celle de tous occupants de son chef et notamment de celle de Mme [L], de M. [K] et le cas échéant des occupants du chef de feu M. [R], avec si besoin est, le concours de la force publique, selon les modalités fixées au présent dispositif. Il sera également fait droit à la demande de MM. [H] de voir ordonner la séquestration des meubles se trouvant dans les lieux aux frais de la partie expulsée, selon les modalités fixées dans le présent dispositif. Sur la demande en paiement d’une indemnité d’occupation Sur la demande dirigée contre la SCP BTSG es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal MM. [H] sollicitent la condamnation de la SCP BTSG es qualité à leur payer la somme de 527.235,13 euros au titre des indemnités d’occupation échues pour la période postérieure à la liquidation de la société Germinal, soit du 16 novembre 2011 jusqu’au mois de septembre 2023 inclus, outre les indemnités d’occupation dues jusqu’à la libération effective des locaux. Pour s’opposer à ces demandes, la SCP BTSG es qualité fait soutenir en premier lieu que l’indemnité d’occupation trouve son fondement dans les dispositions de l’article 1240 du code civil et que MM. [H] ne démontrent pas que la liquidation judiciaire de la société Germinal, représentée par Maître [B] [F] puis par Maître [N], aurait commis une faute alors qu’au contraire il n’y a jamais eu d’opposition à la libération des locaux. Elle ajoute que MM. [H] ne rapportent pas non plus la preuve d’un préjudice dans la mesure où ils auraient pu récupérer les locaux commerciaux dès la fin de l’année 2012. Elle soutient enfin qu’elle n’a jamais tiré profit de la situation et qu’il n’est pas contesté par MM. [H] que les locataires procèdent, depuis le décès de Maître [B] [F] au règlement des loyers directement entre les mains de l’administrateur des biens des bailleurs. MM. [H] répliquent sur ce point que les lieux n’ont jamais été libérés en totalité, que la partie commerciale est demeurée encombrée et que les sous locataires ont réglé à Maître [B] [F] des loyers entre ses mains, sans leur reverser quoique que ce soit. A titre liminaire, il sera relevé, au vu des conclusions de MM. [H], que ceux-ci n’invoquent pas expressément la responsabilité personnelle de la SCP BTSG en sa qualité de liquidateur de la société Germinal. Aux termes du dispositif de leurs conclusions, ils se prévalent en effet d’une créance d’indemnité d’occupation résultant de l’occupation illicite des lieux par la société en liquidation, prise en la personne de son liquidateur, mais pas d’une créance de dommages et intérêts qui serait en lien avec une faute commise par le liquidateur dans l’exercice de sa mission. Il ressort de l’exposé des faits sus visés que Maître [B] [F] es qualité a, dans un premier temps, accepté en septembre 2012 de remettre les clefs des locaux commerciaux aux bailleurs mais seulement à titre provisoire et que ce n’est que le 7 septembre 2017 qu’elle leur a notifié une restitution des clefs concernant uniquement la partie commerciale, sans autre précision. Dès lors la SCP BTSG es qualité ne peut opposer à MM. [H] la propre carence de la société Germinal représentée par son liquidateur de l’époque pour s’exonérer du paiement d’une indemnité d’occupation au moins jusqu’à cette date du 7 septembre 2017. Il apparaît en outre, comme le soutiennent sans être contredits MM. [H], que Maître [B] [F], qui n’a jamais répondu au courrier adressé par les bailleurs le 5 octobre 2017 sus évoqué, a continué à percevoir des loyers de la part des sous locataires jusqu’à son décès survenu le 5 avril 2018, ce qui est corroboré par le courrier du 29 mai 2018 versé aux débats par Mme [L], indiquant qu’ils avaient ordre d’adresser le montant des loyers depuis le mois de novembre 2011 à Maître [B] [F], mandataire judiciaire. Or il n’est nullement justifié, ni même allégué, que ces loyers ont été reversés à MM. [H], ce que ceux-ci refutent. Si à compter de cette date du 29 mai 2018, les sous locataires ont réglé directement la contrepartie de leur occupation entre les mains du gestionnaire des bailleurs, ces règlements ont été pris en compte dans le décompte des indemnités d’occupation réclamées par ces derniers, qui tient compte de versements à déduire à hauteur de 30.081,16 euros. Par la suite et postérieurement au remplacement de Maître [B] [F] par la SCP BTSG en la personne de Maître [N] es qualité de mandataire liquidateur de la société Germinal le 5 octobre 2018, il n’est pas justifié de ce que MM. [H] auraient été mis en mesure de récupérer les locaux. Pas plus la SCP BTSG es qualité ne justifie des démarches qu’elle aurait accomplies auprès des sous locataires pour tenter d’obtenir le départ de ceux ci, occupants du chef de la société Germinal des lieux en cause. Etant entendu que comme rappelé supra, la conclusion d’un contrat de sous-location ne modifie pas les rapports entre le propriétaire et le locataire principal et que ce dernier demeure garant vis-à-vis du propriétaire de la bonne exécution du contrat de bail par le sous-locataire, en l’absence de lien juridique direct entre ce dernier et le bailleur. Sous le bénéfice de l’ensemble de ces observations, la SCP BTSG es qualité, n’établit pas que les bailleurs ont refusé abusivement de reprendre possession des locaux ; MM. [H] sont donc fondés à invoquer les dispositions de l’article 1382 devenu 1240 du code civil au soutien de leur demande en paiement des arriérés d’indemnités d’occupation de droit commun. Pour s’opposer à la demande en paiement de MM. [H], la SCP BTSG es qualité soutient en second lieu notamment que la créance alléguée par les demandeurs au titre des indemnités d’occupation n’entre pas dans les prévisions de l’article L641-13 1° du code de commerce, et invoque l’interdiction de paiement édictée par l’article L622-7 du code de commerce. MM. [H] répliquent que ces dispositions n’excluent pas le paiement d’autres créances résultant d’un défaut d’exécution postérieur à la liquidation. L’article L641-13 1° du code de commerce énonce que sont payées à leur échéance les créances nées régulièrement après le jugement qui ouvre ou prononce la liquidation judiciaire si elles sont nées pour les besoins du déroulement de la procédure ou du maintien provisoire de l'activité autorisé en application de l'article L. 641-10, ou en contrepartie d'une prestation fournie au débiteur pendant le maintien de l'activité ou en exécution d'un contrat en cours décidée par le liquidateur. En l’espèce, la créance des arriérés d’indemnité d’occupation dont se prévalent MM. [H] ne relève pas du privilège institué par les dispositions sus visées s’agissant d’une créance qui n’est ni née régulièrement pour les besoins de la procédure, ni pour le maintien provisoire de l’activité de la la société Germinal. Dès lors, la créance litigieuse n’entrant pas dans le champs d’application de l’article L641-13 1°, MM. [H] seront déboutés de leur demande en paiement de l’arriéré des indemnités d’occupation dirigée contre la SCP BTSG es qualité de ce chef. MM. [H] seront également déboutés de leur demande en paiement des indemnités d’occupation dues à compter du présent jugement, la société Germinal étant en liquidation judiciaire et n’occupant plus effectivement les locaux à titre personnel. Sur la demande en paiement des indemnités d’occupation dirigée contre les sous locataires Lorsque l’occupant se maintient dans les lieux sans droit, ni titre, l’indemnité d’occupation doit être fixée en prenant en compte le préjudice réellement subi par le propriétaire, en lien avec le manquement imputable à l’occupant. MM. [H] sollicitent la condamnation in solidum, de la SCP BTSG es qualité mais aussi de Mme [L] et de M. [K] à payer les arriérés d’indemnités d’occupation dus depuis le 11 novembre 2011 jusqu’au 1er janvier 2019 à hauteur de la somme de 527 235,13 euros arrêtée au mois de septembre 2023, taxes et charges en sus. Or en l’espèce, il n’est pas suffisamment justifié par MM. [H] qu’en se maintenant dans la partie des locaux sous louée pour leur usage respectif d’habitation, M. [K] et Mme [L] ont empêché les bailleurs de reprendre possession des autres locaux puisqu’il ressort du rapport d’expertise versé aux débats que les trois appartements à l’usage d’habitation sont tous indépendants. Dès lors, l’indemnité d’occupation dont sont redevables M. [K] et Mme [L] doit être fixée en considération de la valeur locative des biens qu’ils occupent, sans qu’il y ait lieu à une condamnation in solidum des défendeurs. Au vu du rapport d’expertise versée aux débats établi par Mme [C] le 3 février 2009, en tenant compte de l’absence d’entretien des locaux par les bailleurs tel que cela ressort des écritures non contestées sur ce point des parties défenderesse, Mme [L] sera déclarée redevable envers MM. [H] d’une indemnité d’occupation mensuelle fixée à la somme arrondie de 975 euros par mois (16720 euros par an sur la base d’une valeur unitaire de 190 €/m2 minorée de 30 % enraison de la vétustée ), et M. [K] d’une indemnité d’occupation fixée à 945 euros par mois (16200 euros par an sur la base d’une valeur unitaire de 180 € /m2 également minorée de 30 %). Cette indemnité d’occupation sera due respectivement par Mme [L] et M. [K], en deniers ou quittances et sous réserve des versements opérés par leurs soins depuis le 16 novembre 2011 tant entre les mains de Maître [B] [F] qu’entre les mains des bailleurs ou de leur mandataire, à compter de cette date du 16 novembre 2011 et jusqu’à libération effective des lieux, caractérisée par la remise des clefs aux bailleurs. Sur les autres demandes La SCP BTSG es qualité, Mme [L] et M. [K] seront condamnés in solidum aux dépens dont distraction au profit de Maître Laure Saget, avocate, en application des dispositions de l’article 699 du code de procédure civile Ils seront déboutés de leur demande formée en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et condamnés in solidum sur ce fondement, au regard de l’équité, à payer à MM. [H] la somme de 3000 euros. Il y a lieu de prononcer l’exécution provisoire compatible avec la nature de l’affaire et les dispositions du présent jugement. PAR CES MOTIFS Le tribunal, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, mis à disposition au greffe à la date du délibéré Constate l’irrecevabilité des demandes présentées par M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H] à l’encontre de M. [M] [R], décédé, Dit qu’à compter du 1er décembre 2009, la société Germinal et tous occupants de son chef sont occupants sans droit ni titre des locaux situés [Adresse 7], En conséquence, ordonne l’expulsion de la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, et de tous occupants de son chef, dont, notamment, Mme [W] [L] épouse [E], M. [K] ainsi que tous occupants du chef de ces derniers et de feu M. [M] [R] s’il y a lieu, selon les voies légales avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier si nécessaire, Ordonne la séquestration des meubles et objets mobiliers garnissant les lieux en tel garde meubles qu’il plaira au tribunal de désigner, aux frais, risques et périls de la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, de Mme [W] [L] épouse [E] et de M. [K], Rejette la demande de condamnation à paiement des indemnités d’occupation formée par M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H] à l’encontre de la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Condamne Mme [W] [L] à payer à M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H], en deniers ou quittance et sous réserve des versements opérés par ses soins tant entre les mains de Maître [B] [F] qu’entre les mains des bailleurs ou de leur mandataire, une indemnité d’occupation mensuelle fixée à la somme de 975 euros, à compter du 16 novembre 2011 et jusqu’à la libération complète des lieux -caractérisée par la remise des clefs- qu’elle occupe au [Adresse 6], Condamne M. [K] à payer à M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H], en deniers ou quittance et sous réserve des versements opérés par ses soins tant entre les mains de Maître [B] [F] qu’entre les mains des bailleurs ou de leur mandataire, une indemnité d’occupation fixée à 945 euros par mois à compter du 16 novembre 2011 et jusqu’à la libération complète des lieux -caractérisée par la remise des clefs- qu’il occupe au [Adresse 1], Déboute M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H] du surplus de leur demande en paiement au titre des indemnités d’occupation, Condamne in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] à payer à M. [T] [H], M. [O] [H] et M. [V] [H] la somme de 3000 euros en vertu de l'article 700 du code de procédure civile, Condamne in solidum la SCP BTSG prise en la personne de [S] [N] es qualité de liquidateur judiciaire de la société Germinal, Mme [W] [L] épouse [E] et M. [K] aux entiers dépens dont distraction au profit de Maître Laure Saget, avocat aux offres de droit, conformément à l’article 699 du code de procédure civile, Rejette toutes autres demandes, Ordonne l'exécution provisoire de la décision à intervenir. Fait et jugé à Paris le 19 Décembre 2023. Le GreffierLe Président Christian GUINANDSophie GUILLARME
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : 19-12-2023 à : toutes les parties Pôle social ■ Elections professionnelles N° RG 23/03887 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3IIL N° MINUTE : 23/00207 DÉSISTEMENT D'INSTANCE ET D’ACTION du mardi 19 décembre 2023 (Articles 394 et 395 du code de procédure civile) Dans l'affaire opposant : S.A.S. MONOPRIX, prise en son établissement situé [Adresse 3] et par son représentant légal en exercice , dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître PETREL Pascal, avocat au barreau de Paris vestiaire D0016 à Madame [R] [J], demeurant [Adresse 4] non comparante, ni représentée Syndicat FO DES EMPLOYES ET CADRES DU COMMERCE DE [Localité 5], dont le siège social est sis [Adresse 1] non comparante, ni représentée dont la juridiction a été saisie par acte introductif du 02 novembre 2023, le Juge du pôle social à l'audience de ce jour, Constate que la demanderesse a déclaré, oralement à l’audience de ce jour, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l'instance et à l’action. Constate que les défenderesses n’ont pas comparu Dit que l’instance sera retirée du rang des affaires en cours. Ainsi jugé sans frais, ni dépens et prononcé en audience publique le 19 décembre 2023 par Aurélie LESAGE, Juge assistée de Julie MUON, Greffier Le greffierLe président
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ 19 DECEMBRE 2023 N° RG 23/01551 - N° Portalis DB22-W-B7H-RW4S AFFAIRE : S.E.L.A.R.L. CABINET DU DOCTEUR [X] [C], S.C.I. DENTAL HARMONY C/ [O] [N], S.A.R.L. CHESNAY IMMOBILIER, S.D.C. SDC DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 4] DEMANDERESSES S.E.L.A.R.L. CABINET DU DOCTEUR [X] [C] Société d’exercice libéral à responsabilité limitée au capital de 20 000.00€, dont le siège social est situé [Adresse 4], prise ne la personne de son gérant, domicili en cette qualité audit siège., dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Emmanuel DESPORTES, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 243 S.C.I. DENTAL HARMONY Société civile immobilière au capital de 1 000.00€, immatriculée au RCS de Versailles sous le n°504268483, dont le siège social est situé [Adresse 4], prise en la personne de son gérant, domicilié en cette qualité audit siège., dont le siège social est sis [Adresse 4] représentée par Me Emmanuel DESPORTES, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 243 DEFENDEURS Monsieur [O] [N], demeurant [Adresse 2] non comparant S.A.R.L. CHESNAY IMMOBILIER, Société à Responsabilité Limitée au capital social de 250.000 euros, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le numéro 435 355 870, dont le siège social est sis [Adresse 3], prise en la personne de son représentant légal, domicilié en cette qualité audit siège, représentée par Maître Jérôme NALET de la SELARL LYVEAS AVOCATS, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 286 Le SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 4], représenté par son syndic en exercice, la société CHESNAY IMMOBILIER, Société à Responsabilité Limitée au capital social de 250.000 euros, immatriculée au RCS de VERSAILLES sous le numéro 435 355 870, dont le siège social est sis [Adresse 3], elle-même prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité au siège social. représentée par Maître Jérôme NALET de la SELARL LYVEAS AVOCATS, avocats au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 286 Débats tenus à l'audience du : 28 Novembre 2023 Nous, Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal Judiciaire de Versailles, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, Après avoir entendu les parties comparantes ou leur conseil, à l’audience du 28 Novembre 2023, l’affaire a été mise en délibéré au 19 Décembre 2023, date à laquelle l’ordonnance suivante a été rendue : EXPOSE DU LITIGE La SCI DENTAL HARMONY et la société CABINET DU DOCTEUR [X] [C] sont propriétaires de divers lots dans un ensemble immobilier sis à [Adresse 4]. L’ensemble immobilier du 79 ter est accessible par un passage qui dessert également l'immeuble en copropriété du [Adresse 4], dont le syndic est la société LE CHESNAY IMMOBILIER, et l'immeuble du [Adresse 4], propriété de M. [N]. Le passage ne comporte aucune fermeture. Par acte de Commissaire de Justice en date du 22 novembre 2023, la SCI DENTAL HARMONY et la société CABINET DU DOCTEUR [X] [C] ont assigné le Syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 4], représenté par son syndic la société CHESNAY IMMOBILIER, la société CHESNAY IMMOBILIER et M. [O] [N] en référé devant le Tribunal judiciaire de Versailles. Aux termes de leurs conclusions, les demanderesses sollicitent de voir : - interdire au Syndicat des copropriétaires et à M. [N] de procéder à quelques travaux que ce soit, même de « nivellement préparatoire », ayant pour objet ou finalité de mettre en œuvre quelque système de fermeture que ce soit du passage indivis cadastré AI [Cadastre 1], et ce sous astreinte de 2000 euros par jour pendant laquelle l’infraction perdurera à compter de la signification du jugement à venir, et juger qu'une infraction sera considérée comme constatée par la communication d'un constat de commissaire de justice ou d'un rapport de police ou de gendarmerie ou des services de la commune de [Localité 5], - ordonner la suspension immédiate des travaux en cours, - condamner le Syndicat des copropriétaires, la SARL LE CHESNAY IMMOBILIER et M. [O] [N] à remettre les lieux en l’état antérieur aux travaux entamés le 21 novembre 2023, à savoir la repose des pavés enlevés après avoir remblayé le sol pour que les pavés reposés soient au même niveau que les autres pavés de la parcelle AI[Cadastre 1] se trouvant sous le porche, et ce sous astreinte de 2000 euros par jour de retard, - condamner la SARL LE CHESNAY IMMOBILIER à payer aux demanderesses la somme de 8000 euros au titre des frais irrépétibles sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, et aux entiers dépens, - débouter le Syndicat des copropriétaires et la SARL LE CHESNAY IMMOBILIER de toutes leurs demandes. Elles rappellent que l'allée d’accès aux divers bâtiments est indivise entre les trois propriétaires ; que dès août 2016, la société CHESNAY IMMOBILIER leur indiquait la décision des copropriétaires de fermer la copropriété par la mise en place d'un portail et leur demandait de valider cette décision afin de pouvoir engager les travaux ; que compte tenu de l’incompatibilité d’un tel portail avec l’activité du cabinet dentaire, notamment pour l’accès de la patientèle, la SCI DENTAL HARMONY n'a pas donné son accord ; que suite à une relance du syndic faisant état de l'existence d'une servitude sur le passage commun, la SCI a rappelé le caractère indivis de ce passage et précisé que ne s’agissant pas de simples travaux d’entretien, l’unanimité des indivisaires était requise pour la pose d’un portail, accord qui n’était pas donné ; qu'après six ans, le syndic a adressé un nouveau courrier en date du 24 mai 2019, indiquant qu’ils avaient validé un devis de mise en place d’un portail, ce à quoi le Docteur [C] s’opposait ; qu'après un nouveau silence de trois ans, un nouveau courrier du syndic était adressé le 9 juin 2022 les informant à nouveau de la décision de la copropriété de fermeture de la porte cochère par un portail ; que les demanderesses invitaennt de nouveau le Syndicat à renoncer à son projet, et sans réponse ni nouvelles pendant encore quasiment un an, pensaient donc l’affaire enfin réglée ; qu'elles recevaient un nouveau courrier le 9 mars 2023 auquel était jointe la décision de l'assemblée générale des copropriétaires avec devis de travaux ; que le conseil des demanderesses adressait au syndic un nouveau courrier relevant que la résolution votée par l'assemblée rappelait elle-même que l’accord des propriétaires indivis du passage était indispensable ; que par courrier du 3 octobre 2023, le syndic réitérait son intention d'effectuer les travaux. Elles expliquent que compte tenu de la menace pressante d’une réalisation prochaine de travaux sans accord et de l’impact que cela aurait sur l’accès de la patientèle, elles ont ainsi engagé, par exploit des 13 et 15 novembre 2023, une assignation au fond délivrées au Syndicat des copropriétaires, au syndic et à M. [N] en procédure accélérée au fond pour l’audience du 19 janvier 2024 aux fins d'interdiction de procéder à quelques travaux que ce soit ayant pour objet ou finalité de mettre en œuvre quelque système de fermeture que ce soit du passage indivis cadastré AI [Cadastre 1] ; que malgré cette procédure en cours, par courrier du 17 novembre 2023, le syndic informait les demanderesses de la réalisation de travaux de nivellement du sol de la cour préalablement aux travaux de fermeture du porche, joignant une note faisant état d’une fermeture totale du passage ente le 22 novembre et le 1er décembre 2023, contraignant les demanderesses à agir en référé. Elles relèvent l'urgence et l'existence d'un différend faisant valoir que les travaux ont débuté et empêchent l'impossibilité d’accès de la patientèle ; que le différend portant sur les travaux litigieux existe et fait déjà l'objet d'une procédure accélérée afin d’empêcher leur réalisation ; qu'il convient donc d'interdir la réalisation de ces travaux dans l’attente de la décision au fond à venir, et ce indépendamment de l’arrêt à ce jour des travaux dans l’attente d’une autorisation d’urbanisme, l’arrêt des travaux n’étant pas de l’initiative du syndic ou du Syndicat des copropriétaires eux-mêmes, mais de la mairie, qui a constaté la péremption de la précédente déclaration de travaux et sollicité le syndic de déposer une nouvelle demande ; que l'urgence est ainsi toujours caractérisée du fait de la reprise à tout moment des travaux dès lors que cette autorisation municipale sera donnée ; qu'enfin, si les travaux ont été arrêtés, aucune remise en état n’a été faite, seules des plaques provisoires ayant été posées. Elles invoquent à titre subsidiaire l'existence d'un dommage imminent et d'un trouble manifestement illicite, indiquant que l'impossibilité d'accès aux locaux de la patientèle des demanderesses constitue un un dommage imminent pour les demanderesses, et que les travaux constituent un trouble manifestement illicite du fait de la nature indivise du passage indivis qui résulte des titres de propriété pour chacun des ensembles immobiliers, et qui implique l'accord des indivisaires pour effectuer des travaux qui ne sont pas de simples travaux d’entretien ; qu'il n’appartient pas au juge des référés de statuer sur l’existence ou non d’une indivision « forcée et perpétuelle », qui ne ferait en rien obstacle à l’existence du trouble manifestement illicite existant en l’espèce ; qu'enfin, la soi-disant nécessité impérative dedits travaux invoquée ne peut justifier de passer outre l’autorisation d’un propriétaire. Aux termes de leurs conclusions, le Syndicat des copropriétaires et la société CHESNAY IMMOBILIER sollicitent de voir : - juger qu'il n'est justifié d’aucune urgence, qu’aucun dommage imminent n’est caractérisé et qu’il n’existe aucun trouble manifestement illicite, - juger subsidiairement que la question de la pose d’un portail excède les attributions du juge des référés, - rejeter l'ensemble des demandes, - condamner les demanderesses à leur payer une somme de 5000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens de la présente instance. Ils rappellent que depuis de nombreuses années, il est question entre les parties de la pose d’un portail, puisque l’ensemble constitué par les 79, 79 bis et 79 ter présente la particularité d’être l’un des seuls ensemble immobilier de la [Adresse 4] à ne pas être fermé par un portail ou une grille, ce qui occasionne des nuisances extrêmement régulières et multiples ; que le Docteur [C], de façon inexplicable, est opposé à la pose d’un portail alors que différentes solutions lui ont été proposées. Elles relèvent l'absence d'urgence et de dommage imminent, puisque les travaux sont aujourd’hui à l’arrêt, dans l’attente de l’obtention d’un nouvel arrêté de non opposition à déclaration préalable. Elles soulignent également que les demanderesses ne rapportent pas davantage la preuve d’un trouble manifestement illicite, puisque s’agissant d’un passage commun ou d’une cour commune, encore faudrait-il, à tout le moins, prouver un acte d’appropriation privative interdisant tout usage éventuel, par les autres propriétaires indivis, d’une partie de la cour ; que tel n’est évidemment pas le cas en l’espèce, les travaux ayant au contraire pour objectif de prémunir les différents usagers du passage commun de nombreuses nuisances et de risques d’intrusion ; que par ailleurs, le passage commun, en l’espèce, est un bien en indivision forcée, puisqu’il est affecté à titre d’accessoire indispensable à l’usage commun de plusieurs fonds, et il est donc faux d’affirmer qu’une unanimité était requise, deux des trois coindivisaires (le Syndicat des copropriétaires et M. [N]) ayant donné leur accord pour la réalisation de travaux. M. [N] n'est pas représenté. La décision a été mise en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIFS Sur la demande d'interdiction ou suspension de travaux Aux termes de l’article 834 du code de procédure civile, dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence de différents. Aux termes de l’article 835 alinéa 1er du code de procédure civile, le Président du Tribunal judiciaire peut, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. En l'espèce, il n'est pas contesté que des travaux, initiés par le Syndicat des copropriétaires du [Adresse 4], représenté par son syndic CHESNAY IMMOBILIER, ont débuté au mois de novembre 2023 aux fins de pose d'un portail au niveau de l'entrée du passage commun aux trois propriétaires desservis par ledit passage. La réalisation des travaux est actuellement arrêtée, dans l'attente d'une autorisation sollicitée par la mairie de [Localité 5]. Si un différend existe bien, étant précisé qu'une audience est prévue le 19 janvier 2024 devant la première chambre du Tribunal judiciaire de Versailles, dans le cadre d'une procédure accélérée au fond diligentée par la SCI DENTAL HARMONY et la société CABINET DU DOCTEUR [X] [C] à l'encontre du Syndicat des copropriétaires du [Adresse 4], de la société CHESNAY IMMOBILIER et de M. [N], aux fins des mêmes demandes, l'urgence n'est pas caractérisée du fait de la suspension temporaire des travaux litigieux. De même, l'impossibilité d'accès de la patientèle invoquée par les demanderesses n'est pas effective et ne présente pas de caractère imminent, étant rappelé que le dommage imminent est le dommage qui n'est pas encore réalisé mais qui se produira sûrement si la situation présente doit se perpétuer. Toutefois, il sera rappelé que le trouble manifestement illicite est caractérisé par toute perturbation résultant d'un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. Dans ce cas, le dommage est réalisé et il importe d'y mettre un terme. Les mesures qui peuvent être prises doivent être conservatoires ou de remise en état, le juge des référés étant tenu de prendre la mesure nécessaire et adéquate, sans possibilité de trancher le fond. Or, en l'espèce, les parties s'opposent sur la nature juridique du passage litigieux, et notamment sur la qualification de l'indivision et les droits et obligations qui en résultent pour les coindivisaires concernés. Cette appréciation excède sans conteste les pouvoirs du juge des référés et relève de la compétence du juge du fond, déjà saisi. Dès lors, les travaux débutés à la seule initiative du Syndicat des copropriétaires, et bien que suspendus, constituent un trouble manifestement illicite en l'absence de droit établi au profit dudit Syndicat, et dont la juridiction au fond saisie doit déterminer la nature et l'étendue. L'existence de nuisances, même avérée, ne peut justifier de se dispenser des règles du droit de propriété. Il convient donc d'ordonner la suspension des travaux dans l'attente d'une décision sur le fond. L'arrêt administratif actuel et provisoire des travaux et la perspective prochaine de l'audience au fond ne justifient pas le prononcé d'une astreinte. Le surplus des demandes sera rejeté. Sur les frais irrépétibles et les dépens Il y a lieu de condamner in solidum le Syndicat des copropriétaires et la société CHESNAY IMMOBILIER, parties succombantes, à payer aux demanderesses la somme de 2000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Le Syndicat des copropriétaires et la société CHESNAY IMMOBILIER seront condamnés in solidum aux dépens. PAR CES MOTIFS Nous, Gaële FRANCOIS-HARY, Première Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Versailles, statuant en référé, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort : Enjoignons au Syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 4], représenté par son syndic la société CHESNAY IMMOBILIER, et à la société CHESNAY IMMOBILIER de suspendre les travaux ayant pour objet ou finalité de mettre en œuvre quelque système de fermeture que ce soit du passage indivis cadastré AI [Cadastre 1], Disons n'y avoir lieu à astreinte, Rejetons le surplus des demandes, Condamnons in solidum le Syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 4], représenté par son syndic la société CHESNAY IMMOBILIER, et la société CHESNAY IMMOBILIER à payer à la SCI DENTAL HARMONY et la société CABINET DU DOCTEUR [X] [C] la somme de 2000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, Condamnons in solidum le Syndicat des copropriétaires de l'immeuble [Adresse 4], représenté par son syndic la société CHESNAY IMMOBILIER, et la société CHESNAY IMMOBILIER aux dépens. Prononcé par mise à disposition au greffe le DIX NEUF DECEMBRE DEUX MIL VINGT TROIS par Gaële FRANÇOIS-HARY, Première Vice-Présidente, assistée de Virginie DUMINY, Greffier, lesquelles ont signé la minute de la présente décision. Le GreffierLa Première Vice-Présidente Virginie DUMINYGaële FRANÇOIS-HARY
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Tribunal judiciaire
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23/03018
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Chambre 7/Section 3
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TRIBUNAL JUDICIAIRE de BOBIGNY JUGEMENT CONTENTIEUX DU 19 DECEMBRE 2023 Chambre 7/Section 3 AFFAIRE: N° RG 23/03018 - N° Portalis DB3S-W-B7H-XMYP N° de MINUTE : 23/00882 S.A.S.U. BRG [Adresse 2] [Localité 3] représentée par Me Sebastien TO, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : A 381 DEMANDEUR C/ Monsieur [E] [R] [Adresse 1] [Localité 4] défaillant DEFENDEUR COMPOSITION DU TRIBUNAL Madame Marjolaine GUIBERT, Vice-Présidente, statuant en qualité de juge unique, conformément aux dispositions de l article 812 du code de procédure civile, assistée aux débats de Madame Corinne BARBIEUX, faisant fonction de greffier. DÉBATS Audience publique du 07 Novembre 2023. JUGEMENT Rendu publiquement, par mise au disposition au greffe, par jugement Réputé contradictoire et en premier ressort, par Madame Marjolaine GUIBERT, Vice-Présidente, assistée de Madame Corinne BARBIEUX, faisant fonction de greffier. EXPOSE DU LITIGE Par acte de commissaire de justice du 20 mars 2023, la SASU BRG a fait assigner Monsieur [E] [R] devant le tribunal judiciaire de Bobigny aux fins d’obtenir la condamnation de ce dernier à lui payer la somme de 16.954,93 euros au titre de la facture de travaux du 17 mars 2021, outre les intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 20 octobre 2022, la somme de 1.000 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive, la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile et les entiers dépens, avec recouvrement dans les conditions de l’article 699 du Code de procédure civile et sous le bénéfice de l’exécution provisoire. Monsieur [E] [R], valablement assigné, n’a pas constitué avocat. Pour un plus ample exposé des moyens et prétentions de la demanderesse, il est expressément renvoyé à son assignation, dans les conditions de l’article 455 du Code de procédure civile. L’ordonnance de clôture a été rendue le 19 septembre 2023 et l’affaire a été plaidée à l’audience du 7 novembre 2023. Le jugement, réputé contradictoire, a été mis en délibéré au 19 décembre 2023. MOTIVATION Il résulte de l’article 472 du Code de procédure civile que si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond ; le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée. Sur la demande principale En application de l’article 1103 du Code civil, les contrats légalement conclus tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. La SASU BRG verse aux débats le devis du 27 janvier 2021 accepté par Monsieur [E] [R] le 27 janvier 2021 et la facture n°FA00558 du 17 mars 2021 par lequel la société était mandatée pour réaliser des travaux d’isolation thermique dans le bien immobilier sis [Adresse 1]. Aux termes de la facture précitée, le coût des travaux s’élevait à la somme de 28.302,49 euros, dont à déduire la prime énergie de 11.347,56 euros, soit un montant total dû de 16.954,93 euros. La SASU BRG démontre que Monsieur [E] [R] a réceptionné les travaux sans réserve le 22 mars 2021 et lui a remis un chèque du montant figurant sur la facture, à savoir la somme de 16.954,93 euros, élément qui démontre l’accord de Monsieur [R] sur le montant exact des travaux réalisés. La société demanderesse démontre encore que ledit chèque est revenu impayé, faute de provision. Monsieur [E] [R] n’apporte au tribunal aucun élément de nature à contester tant le principe que le montant de la créance ainsi démontrée par la SASU BRG. Dans ces conditions, Monsieur [E] [R] est condamné à payer à la SASU BRG la somme de 16.954,93 euros, outre les intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure effectuée par courrier recommandé avec demande d’avis de réception du 20 octobre 2022 et jusqu’à complet paiement. La SASU BRG ne démontant pas avoir subi un préjudice autre qu’un retard de paiement, déjà indemnisé par l’octroi d’intérêts à compter de la mise en demeure, et des frais irrépétibles, indemnisés ci-dessous, elle doit être déboutée de sa demande supplémentaire de dommages et intérêts pour résistance abusive. Sur les frais du procès et l’exécution provisoire Aux termes de l’article 696 du Code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. Monsieur [E] [R] est condamné aux dépens, avec recouvrement dans les conditions de l’article 699 du Code de procédure civile. En application de l'article 700 du Code de procédure civile, dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou la partie perdante à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a lieu à condamnation. Il est équitable de condamner Monsieur [E] [R] à payer à la SASU BRG la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Les articles 514 et 514-1 du Code de procédure civile disposent que les décisions de première instance sont de droit exécutoires à titre provisoire, à moins que la loi ou la décision rendue n’en dispose autrement. Le juge peut écarter l’exécution provisoire de droit, en tout ou partie, s’il estime qu’elle est incompatible avec la nature de l’affaire. Aucun motif ne justifie en l’espèce d’écarter l’exécution provisoire de droit du présent jugement. PAR CES MOTIFS, Le Tribunal, statuant après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire rendu en premier ressort par mise à disposition au greffe, Condamne Monsieur [E] [R] à payer à la SASU BRG la somme de 16.954,93 euros TTC, assortie des intérêts au taux légal à compter du 20 octobre 2022 et jusqu'à complet paiement au titre de la facture de travaux du 17 mars 2021 ; Rejette la demande de dommages et intérêts pour résistance abusive ; Condamne Monsieur [E] [R] aux dépens, avec recouvrement dans les conditions de l’article 699 du Code de procédure civile ; Condamne Monsieur [E] [R] à payer à la SASU BRG la somme de 1.500 euros au titre de l'article 700 du Code de procédure civile ; Rappelle que l'exécution provisoire de l’entier jugement est de droit. Le présent jugement ayant été signé par le président et le greffier Le GreffierLe Président Corinne BARBIEUXMarjolaine GUIBERT
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23/08170
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=- Élection professionnelle N° du dossier : N° RG 23/08170 - N° Portalis DB3S-W-B7H-YCZJ JUGEMENT DU 19 DECEMBRE 2023 MINUTE N° 23/00129 ---------------- COMPOSITION DU TRIBUNAL : Président : Monsieur Bernard AUGONNET, Premier Vice-Président Greffier : Madame Valérie RAJASINGAM DÉBATS : Audience publique du 24 Octobre 2023 Affaire mise en délibéré au 19 DECEMBRE 2023 JUGEMENT : Rendu publiquement par mise à disposition au greffe le 19 DECEMBRE 2023 par Monsieur Bernard AUGONNET, Premier Vice-Président assisté de Madame Valérie RAJASINGAM, Greffier ENTRE : Société EIFFAGE ENERGIE SYSTEME- ILE DE FRANCE, dont le siège social est sis [Adresse 2] représentée par Maître Louise PEUGNY de l’AARPI INTER-BARREAUX MGG VOLTAIRE, avocats au barreau de LILLE, présent à l’audience Me. GUILLOUET David, avocat au barreau de Lille ET : Syndicat SUD EIFFAGE IDF, dont le siège social est sis [Adresse 1] Représenté par Monsieur [H] [K] Monsieur [N] [E], demeurant [Adresse 3] comparant en personne Copie exécutoire délivrée à : Maître Louise PEUGNY de l’AARPI INTER-BARREAUX MGG VOLTAIRE Copie certifiée délivrée aux parties par LRAR Le 19 DECEMBRE 2023 EXPOSE DU LITIGE Par jugement du 23 mai 2023, le tribunal judiciaire de Bobigny a prononcé l'annulation de la désignation datée du 12 décembre 2022 de Monsieur [E] en qualité de "représentant syndical SUD au CSE TERTIAIRE + PROJETS COMPLEXES + DR au sein de l'entreprise Eiffage Energie Systèmes IDF"; a condamné le syndicat SUD Eiffage IDF à payer à la société Eiffage Energie Systèmes IDF la somme de 500 euros à titre de dommages-intérêt ainsi que la somme de 500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile. Or il résulte des termes de la requête adressée au greffe du tribunal le 20 décembre 2022 par la société EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES-Ile de France, requête qui fixe le périmètre de la saisine du tribual, qu'il était sollicité du tribunal de prononcer l'annulation de la désignation de Monsieur [N] [E] en sa qualité de "délégué syndical conventionnel au sein de l'établissement IDF TERTIAIRE + Projets Complexes + Direction régionale, notifiée par le syndicat SUD EIFFAGE IDF par lettre du 7 décembre 2022 (reçue le 12 décembre 2022). Il convient donc de constater que le tribunal a omis de statuer sur la demande d'annulation dont il était régulièrement saisi par la requête susvisée. En revanche il a prononcé par erreur l'annulation d'une désignation qui ne lui était pas demandée et qui dès lors doit être retranchée du dispositif à venir. A l'audience du 24 octobre 2023, la société EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES-IDF a déposé des conclusions et soutenu oralement sa requête en omission de statuer. A cette même audience, le syndicat SUD EIFFAGE IDF représenté par Monsieur [H] [K] et Monsieur [N] [E] présent en personne ont fait valoir leurs arguments sur la requête en omission de statuer ainsi que sur la demande d'annulation de la désignation de Monsieur [N] [E] en sa qualité de “délégué syndical conventionnel” au sein de l'établissement IDF TERTIAIRE + Projets Complexes + Direction régionale, notifiée par le syndicat SUD EIFFAGE IDF par lettre du 7 décembre 2022 (reçue le 12 décembre 2022). MOTIFS Sur la demande d'annulation sur laquelle il a été omis de statuer : La désignation de Monsieur [E] en qualité de "délégué syndical conventionnel" encourt l'annulation pour les motifs suivants à savoir, d'une part, que celui-ci ne fait plus partie de la société EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES IDF et d'autre part, que le syndicat SUD EIFFAGE IDF ne remplit pas les critères exigés par la loi pour désigner un délégué syndical au sein de l'établissement distinct " Tertiaire+ Projets complexes + DR". En effet, l'article L 2143-1 du code du travail relatif au délégué syndical prévoit que " le délégué syndical doit être agé de 18 ans révolus, travailler dans l'entreprise depuis 1 an au moins et n'avoir fait l'objet d'aucune interdiction, déchéance ou incapacité relative à ses droits civiques" le délégué syndical doit ainsi nécessairement être choisi parmi les membres du personnel de l'entreprise. La condition d'appartenance à l'entreprise suppose que le salarié pressenti soit lié à celle-ci par un contrat de travail en cours. En l'espèce, Monsieur [N] [E] ne faisait plus partie des effectifs de la société EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES IDF depuis le 1er octobre 2022 ayant été transféré au sein de la société EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES-SERVICES IDF ce dont il avait été informé par lettre du 28 septembre 2022. Sa désignation datée du 12 décembre 2022 en qualité de délégué syndical conventionnel sera donc annulée. Au surplus, Monsieur [E] a été désigné en qualité de délégué syndical au sein de l'établissement distinct "tertiaire+ Projets complexes + DR"or le syndicat SUD n'a recueilli que 8,33% des suffrages valablement exprimés lors des dernières élections des titulaires au CSE "tertiaire+ Projets complexes + DR. Cette organisation syndicale n'est donc pas représentative au sein de cet établissement et ne remplit pas les conditions posées par l'article L 2122-1 du code du travail. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par jugement contradictoire, en dernier ressort et par mise à disposition au greffe, Retranche du dispositif du jugement rendu le 23 mai 2023 la mention suivante: " annule la désignation datée du 12 décembre 2022 de monsieur [E] en qualité de représentant syndical SUD au CSE Tertiaire + Projets complexes + DR au sein de l'entreprise EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES IDF" Complète sa décision en statuant au visa des articles 462, 463 et 464 du code de procédure civile sur la validité du mandat de "délégué syndical conventionnel de l'établissement Tertiaire + projets complexes + DR de Monsieur [E]. Prononce l'annulation de la désignation de Monsieur [N] [E] en qualité de délégué syndical conventionnel de l'établissement distinct "Tertiaire+ projets complexes + DR"; Ordonne qu'il soit fait mention de ce nouveau dispositif en marge de la minute du jugement rectifié en date du 23 mai 2023 et des expéditions qui en seront délivrées. Dit que le présent jugement rectificatif devra être notifié au même titre que la précédente décision. Sans frais. AINSI JUGÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE BOBIGNY, LE 19 DECEMBRE 2023. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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Tribunal judiciaire
[ "23/00439" ]
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Autre
2023-12-19
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23/00439
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi requêtes
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2023-12-20
88C
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Le : Copie conforme délivrée à : Me [C] Copie exécutoire délivrée à : Me SAIDI Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi requêtes N° RG 23/00439 - N° Portalis 352J-W-B7H-CY2TB N° MINUTE : 2/2023 JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE [3], dont le siège social est sis [Adresse 1], représentée par Me Layla SAIDI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #E2113 DÉFENDEUR Maître [P] [C], demeurant [Adresse 2] comparant en personne COMPOSITION DU TRIBUNAL Jean-Claude KAZUBEK, Juge, statuant en juge unique assisté d’Arjun JEYARAJAH, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 24 octobre 2023 JUGEMENT contradictoire, en dernier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Jean-Claude KAZUBEK, Juge assisté d’ Arjun JEYARAJAH, Greffier Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi requêtes - N° RG 23/00439 - N° Portalis 352J-W-B7H-CY2TB Aux termes d'un courrier reçu le 13 janvier 2023, Maître [P] [C] a formé opposition à la contrainte qui lui a été signifiée le 6 janvier 2023 à la demande de la [3] ([3]) en faisant valoir que les sommes réclamées dans le cadre de cet exécutoire ne sont pas dues et a souhaité voir en conséquence : - déclarer Maître [P] [C] recevable et bien fondée en son opposition, - nul et non avenu le titre exécutoire signifié en date du 6 janvier 2023, - débouter la [3] de l'ensemble de ses demandes, - condamner la [3] aux entiers dépens, aux frais de procédure nécessaires à l'exécution de la contrainte susmentionnée. Vu les conclusions en réponse de La [3] ([3]) souhaitant voir : -déclarer recevable et fondée La [3] ([3]) en ses demandes, - débouter de toutes ses demandes, fins et conclusions si Madame [C]. Par suite : - rejeter l'argumentation de Madame [C] tendant à faire constater l'acquisition de la prescription relativement aux cotisations et contributions réclamées au titre de l'année 2018, - rejeter l'argumentation de Madame [C] tendant à faire constater le règlement total des cotisations de l'année 2018, alors pourtant qu'elle n'en justifie nullement, En conséquence : - condamner Madame [C] à lui verser la somme de 4349,58 € représentant les cotisations dues et les majorations de retard arrêtées à la date du 13 décembre 2021 sans préjudice des majorations de retard restant à courir jusqu'au jour du règlement intégral, - dire que les intérêts échus produiront eux-mêmes des intérêts par le jeu de l'anatocisme. En tout état de cause : - condamner Madame [C] à lui verser la somme de 800 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile, - ordonner l'exécution provisoire. Vu les dossiers des parties et les documents qu'ils contiennent à l'attention de la juridiction. Pour l'exposé des faits , demandes et moyens développés par les parties, il sera fait référence conformément à l'article 455 du code de procédure civile, à leurs écritures visées. MOTIFS. L'article 9 du code de procédure civile dispose qu'il incombe à chaque partie de prouver, conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention. Il est constant que Maître [P] [C] , exerçant la profession d'avocat, affiliée à la [3] dès les débuts de l'exercice de son activité, a formé opposition au titre exécutoire qui lui a été signifié par les 3 et 6 janvier 2023 contestant les redevances demandées en faisant valoir un dysfonctionnement au sein de la caisse la changeant de statut ; que ce fait n'est pas imputable à cette dernière. Force est de constater que contrairement aux allégations de Maître [P] [C] dès lors que l'examen des pièces produites aux débats permet de constater que la [3] a régulièrement rapporté une réponse et un appel de cotisations et contributions détaillées et rectifiées à la date du 23 avril 2021 ; que par ailleurs une mise en demeure n'est pas obligatoire mais qu'en toute hypothèse, Maître [P] [C] en a reçu une. Il appert que Maître [P] [C] ne justifie d'aucun élément probant quant à une acquisition de la prescription relativement aux cotisations et contributions réclamées au titre de l'année 2018. En toute hypothèse il y a lieu de relever que la [3] produit aux débats des comptes particulièrement détaillés concernant le montant des cotisations réclamées ; que les majorations de retard sont légales, conformément aux dispositions du code de la sécurité sociale concernant les travailleurs indépendants et en particulier l'assurance vieillesse et invalidité décès des avocats énoncés aux articles R 652-1 à R 654-1 de ce code. En conséquence il y a lieu de juger que le titre exécutoire signifié le 6 janvier 2018 est valable en précisant toutefois que son quantum doit être limité à la somme de 4349,58 € au titre des cotisations dues et des majorations de retard arrêtées à la date du 13 décembre 2021 sans préjudice des majorations de retard restant à courir jusqu'au jour du règlement intégral au regard des dispositions de l'article R 625- 25 du code de la sécurité sociale de l'article 8 du règlement du régime complémentaire résultant de l'arrêté du 20 juin 2014 étant précisé que les intérêts échus produiront eux-mêmes des intérêts par le jeu de l'anatocisme. Il y a lieu de rejeter toutes demandes autres, plus amples ou contraires des parties. Il n'y a pas matière à faire application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, tel que revendiqué par la [3]. Conformément à l'article 696 du code de procédure civile, les entiers dépens resteront à la charge de Maître [P] [C]. L'exécution provisoire recevra normalement application. PAR CES MOTIFS. Statuant, après débats publics, par jugement prononcé par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions de l'article 450 du code de procédure civile, contradictoirement et en dernier ressort. Juge que le titre exécutoire signifié le 6 janvier 2018 est valable en précisant toutefois que son quantum doit être limité à la somme de 4349,58 € au titre des cotisations dues et des majorations de retard arrêtées à la date du 13 décembre 2021 sans préjudice des majorations de retard restant à courir jusqu'au jour du règlement intégral, étant précisé que les intérêts échus produiront eux-mêmes des intérêts par le jeu de l'anatocisme. Rejette toutes demandes autres, plus amples ou contraires des parties. Condamne Maître [P] [C] aux entiers dépens. Juge que l'exécution provisoire recevra normalement application. Ainsi jugé, le 19 décembre 2023. Le greffier le Président
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Tribunal judiciaire
[ "20/00092" ]
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Autre
2023-12-19
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20/00092
Constate ou prononce le désistement d'instance et/ou d'action
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8ème chambre 1ère section
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2023-12-19
72G
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ 8ème chambre 1ère section N° RG 20/00092 N° Portalis 352J-W-B7E-CRMT4 N° MINUTE : [1] [1] Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT rendue le 19 Décembre 2023 DEMANDERESSE S.C.I. A.C.M [Adresse 3] [Localité 2] représentée par Maître Bertrand RACLET de l’AARPI OPERA AVOCATS ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #K0055 DÉFENDEUR Syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] représenté par son syndic en exercice, la société GERALPHA GESTION [Adresse 5] [Localité 4] représenté par Maître Laurent CREHANGE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C1312 *** Nous Madame Muriel JOSSELIN-GALL, Vice-présidente, juge de la mise en état, assistée de Madame Fabienne CLODINE-FLORENT, Greffière lors de l’audience, et de Madame Lucie RAGOT, Greffière lors du prononcé, Vu les articles 394 et suivants et l'article 787 du code de procédure civile ; Vu l'assignation délivrée le 20 Décembre 2019 par la S.C.I. A.C.M ; Par conclusions notifiées par la voie électronique le 14 Novembre 2023 par Maître Bertrand RACLET, la S.C.I. A.C.M se désiste de l’instance et de l’action engagées ; Le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] représenté par son syndic en exercice, la société GERALPHA GESTION, n’ayant pas présenté de fin de non recevoir ni conclu au fond, l’acceptation du désistement n’est pas nécessaire. PAR CES MOTIFS Déclarons parfait le désistement de l’instance et de l’action engagées par la S.C.I. A.C.M ; Constatons l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ; Laissons les dépens à la charge de la S.C.I. A.C.M, sauf convention contraire ; Faite et rendue à Paris, le 19 Décembre 2023. La GreffièreLa Juge de la mise en état
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Tribunal judiciaire
[ "23/04839" ]
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Autre
2023-12-19
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23/04839
Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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PCP JTJ proxi fond
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2023-12-20
72A
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS [1] [1] Copie conforme délivrée le : à :Monsieur [C] [S] Copie exécutoire délivrée le : à :Me Hervé CASSEL Pôle civil de proximité ■ PCP JTJ proxi fond N° RG 23/04839 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2KDG N° MINUTE : JUGEMENT rendu le mardi 19 décembre 2023 DEMANDERESSE SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES de la [Adresse 9], [Adresse 3] - [Adresse 2] - [Adresse 4] [Localité 8], Représenté par son syndic ATRIUM GESTION sis [Adresse 6] - [Localité 7] représentée par Me Hervé CASSEL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #K0049 DÉFENDEUR Monsieur [C] [S] demeurant [Adresse 5] - [Localité 8] non comparant, ni représenté COMPOSITION DU TRIBUNAL Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffier, DATE DES DÉBATS Audience publique du 29 septembre 2023 JUGEMENT réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 19 décembre 2023 par Eloïse CLARAC, Présidente, assistée de Coraline LEMARQUIS, Greffière Décision du 19 décembre 2023 PCP JTJ proxi fond - N° RG 23/04839 - N° Portalis 352J-W-B7H-C2KDG EXPOSE DU LITIGE [C] [S] est propriétaire du lot n°498 d'un immeuble situé [Adresse 5] à [Localité 8], soumis au régime de la copropriété. Par acte de commissaire de justice en date du 19 juin 2023, le syndicat des copropriétaires de la [Adresse 9], [Adresse 3], [Adresse 1], [Adresse 2] et [Adresse 4] à [Localité 8], représenté par son syndic, le société ATRIUM GESTION, a fait assigner [C] [S] devant le tribunal judiciaire de Paris pour obtenir, sous le bénéfice de l'exécution provisoire, sa condamnation à lui verser les sommes suivantes : - 3 257,67 euros au titre des charges de copropriété arrêtées au 15 juin 2023 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de l'assignation, - 1 161,23 euros au titre des frais de recouvrement, - 1 000 euros à titre de dommages et intérêts, - 2 000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, outre - les dépens qui comprendront les frais de délivrance de la sommation de payer si ces derniers ne sont pas retenus au titre des frais. Au soutien de ses prétentions, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble explique que malgré des relances, des charges échues restent impayées, ce qui lui cause des difficultés de gestion et de trésorerie. A l'audience du 29 septembre 2023 le syndicat des copropriétaires de l'immeuble, représenté par son avocat, a maintenu l'ensemble de ses demandes. [C] [S], régulièrement assigné à étude, n'a pas comparu. À l’issue des débats, la décision a été mise en délibéré jusqu’à ce jour, où elle a été mise à disposition des parties au greffe. MOTIFS DE LA DECISION Selon l'article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne fait droit à la demande que s'il l'estime régulière, recevable et bien fondée. Sur les charges de copropriété En application de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer au paiement des charges entraînées par les services collectifs et les éléments d'équipement commun en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot et aux charges relatives à la conservation, à l'entretien et à l'administration des parties communes, générales et spéciales, et de verser au fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l'article 5. L'obligation à la dette existe, dès lors que l'assemblée générale des copropriétaires a approuvé les comptes présentés par le syndic et qu'aucun recours n'a été formé dans le délai légal, mentionné à l'article 42 de la loi du 10 juillet 1965. En vertu de l'article 35 du décret du 17 mars 1967, les appels provisionnels auxquels procède le syndic, dans les limites et sous les conditions prévues par ce texte, constituent une créance certaine, liquide et exigible. Enfin, les travaux non inclus dans les charges de copropriété sus-définies et prévus à l'article 44 du décret n°67-223 du 17 mars 1967, ne sont pas compris dans le budget prévisionnel. Ils doivent faire l'objet d'un vote à l'assemblée générale quant à leur principe, leur montant et à leurs modalités de paiement et d'exigibilité. En l’espèce le syndicat des copropriétaires verse notamment aux débats : - le justificatif de la qualité de copropriétaire de [C] [S] tel que cela résulte du relevé de propriété pour le lot n°498, - le relevé individuel de compte portant sur la période du 11 juin 2021 au 17 avril 2023 et arrêté à cette date à 3 257,67 euros, - les comptes de charges pour les exercices arrêtés au 30 septembre 2022 et au 30 septembre 2021, - les procès-verbaux d'assemblée générale de copropriété en date du 7 avril 2022, ayant notamment : - approuvé les comptes pour les exercices 2019/2020, 2020/2021 - approuvé le budget prévisionnel pour les exercices 2021/2022, 2022/2023 - décidé des travaux ou opérations suivants : réfection de l'étanchéité du passage Lourmel, remplacement des évacuations verticales et pied de colonnes pour les halls 9-10-11-12, remplacement du joint de dilatation de façade, remplacement des portes d'accès à la galerie marchande. Au vu des pièces produites, [C] [S] est redevable, au titre des charges de copropriété et de travaux, de la somme de 3 257,67 euros, pour la période allant du 11 juin 2021 au 17 avril 2023, incluant l'appel provisionnel du 01/04 au 30/06/23, outre les intérêts au taux légal à compter du 19 juin 2023 date de l’assignation à défaut de demande plus ample. Sur les frais de recouvrement Aux termes de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article10, sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d'hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d'une créance justifiée à l'encontre d'un copropriétaire ainsi que les droits et émoluments des actes des huissiers de justice et le droit de recouvrement ou d'encaissement à la charge du débiteur et les honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations effectuées au profit de ce copropriétaire. Si le syndicat de copropriétaires peut prétendre imputer au seul copropriétaire défaillant la charge des frais qu'il a exposé pour le recouvrement de sa créance, encore faut-il qu'il justifie de leur montant et de leur caractère postérieur à une mise en demeure et que ces frais ne soient pas déjà compris dans les dépens. Il est sollicité 478,80 euros d'honoraires de syndic pour l'envoi du dossier à l'avocat et 185 euros pour l’envoi du dossier à l’huissier de justice, or il s'agit de frais ressortant de la gestion courante du syndic et il n'est pas démontré qu'ils traduisent des diligences réelles inhabituelles et nécessaires propre à permettre au syndicat des copropriétaires de recouvrer une créance justifiée à l’encontre d'un copropriétaire défaillant. Ces sommes seront écartées. Ne sont pas justifiés faute de leur production, nonobstant la production d’une facturation correspondante, les frais de constitution d'hypothèque (194,40 euros). Ne sont pas justifiés, faute de preuve d'envoi, les frais de mise en demeure du 15 juin 2022 (18 euros). Sont réclamés également les frais de deux mises en demeure, justifiées avec la production du bordereau d’accusé réception, (du 5 novembre 2021 et du 1er juin 2022) ainsi que d'une sommation de payer (du 11 octobre 2022). Il sera relevé que l'envoi d'autant de relance avant toute action judiciaire est un choix qui appartient au syndicat. En outre, le coût des mises en demeure ne sera retenu qu'à hauteur de 6,50 euros, coût réel de l'envoi d'un courrier recommandé avec accusé de réception. Ainsi, s’avèrent justifiées : - les mises en demeure du 5 novembre 2021 et du 1er juin 2022 (2 x 6,50 euros), En conséquence la somme globale de 13 euros sera accordée au titre des frais nécessaires. Sur les dommages et intérêts Conformément à l'article 1231-6, alinéa 3 du code civil, le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l'intérêt moratoire. Les manquements répétés des copropriétaires à leur obligation essentielle à l'égard du syndicat des copropriétaires de régler les charges de copropriété sans justifier de raisons valables pouvant expliquer leur carence existante depuis plusieurs années malgré les différentes mises en demeure, outre qu'ils révèlent leur mauvaise foi, sont constitutifs d'une faute qui cause à la collectivité des copropriétaires, privée depuis de longues années d'une somme importante, nécessaire à la gestion et à l'entretien de l'immeuble, un préjudice financier direct et certain. En l'espèce, il ressort des pièces versées que [C] [S] ne paye pas régulièrement ses charges depuis le mois de juin 2021. Son comportement a causé à la copropriété un préjudice certain et distinct de celui qui est réparé par les intérêts moratoires, les copropriétaires étant contraints de procéder à des avances de trésorerie et d'initier une procédure judiciaire. Il convient donc de le condamner au paiement de la somme de 150 euros à titre de dommages et intérêts. Sur les demandes accessoires [C] [S], partie perdante, sera condamné aux dépens, en application de l'article 696 du code de procédure civile. Les frais de sommation de payer ne seront pas inclus dans les dépens dans la mesure où ne constituent ni des dépens ni même des frais irrépétibles, les frais de sommation de payer qu’aucun texte ne rend obligatoire. Condamné aux dépens, [C] [S] devra verser au syndicat des copropriétaires de la [Adresse 9], [Adresse 3], [Adresse 1], [Adresse 2] et [Adresse 4] à [Localité 8], représenté par son syndic, le société ATRIUM GESTION, une somme qu’il est équitable de fixer à 800 euros, sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile. La présente décision est exécutoire à titre provisoire, conformément à l'article 514 du code de procédure civile. PAR CES MOTIFS, Le tribunal judiciaire, statuant après débats publics, par jugement mis à disposition au greffe, réputé contradictoire et en premier ressort, CONDAMNE [C] [S] à payer au syndicat des copropriétaires de [Adresse 9], [Adresse 3], [Adresse 1], [Adresse 2] et [Adresse 4] à [Localité 8], représenté par son syndic, le société ATRIUM GESTION, les sommes suivantes : - 3 257,67 euros au titre des charges de copropriété et de travaux impayés pour la période allant du 11 juin 2021 au 17 avril 2023, incluant l'appel provisionnel du 01/04 au 30/06/23, avec intérêt au taux légal à compter du 19 juin 2023, - 13 euros au titre des frais de recouvrement, - 150 euros au titre des dommages-intérêts, CONDAMNE [C] [S] à payer au syndicat des copropriétaires de [Adresse 9], [Adresse 3], [Adresse 1], [Adresse 2] et [Adresse 4] à [Localité 8], représenté par son syndic, le société ATRIUM GESTION, la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile, DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de [Adresse 9], [Adresse 3], [Adresse 1], [Adresse 2] et [Adresse 4] à [Localité 8], représenté par son syndic, le société ATRIUM GESTION, du surplus de ses demandes, CONDAMNE [C] [S] aux dépens, qui ne comprendront pas les frais de sommation de payer du 11 octobre 2022, RAPPELLE que le présent jugement est exécutoire de plein droit à titre provisoire. Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition les jour, mois et an susdits, et signé par la présidente et la greffière susnommées. La greffièreLa présidente
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Tribunal judiciaire
[ "23/09516" ]
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2023-12-19
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23/09516
Interprète la décision, rectifie ou complète le dispositif d'une décision antérieure
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1ère CHAMBRE CIVILE
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PREMIERE CHAMBRE CIVILE RECTIFICATION TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX PREMIERE CHAMBRE CIVILE JUGEMENT RECTIFICATIF DU 19 DECEMBRE 2023 RECTIFIANT LE JUGEMENT DU 24 OCTOBRE 2023 79A N° RG 23/09516 - N° Portalis DBX6-W-B7H-YO2R Minute n° 2023/00 AFFAIRE : [K] [E] C/ S.A.S. MANUFACTURE 43, [O] [H], [T] [Y], [B] [U] Exécutoire Délivrée le : à Avocats : la SELARL CABINET REYNAL - PERRET Me Diane TRICOIRE COMPOSITION DU TRIBUNAL : Madame Caroline RAFFRAY, Vice-Présidente, Madame Patricia COLOMBET, Vice-Présidente Madame Delphine DUPUIS-DOMINGUEZ, Juge Madame Ophélie CARDIN, Greffier JUGEMENT: Contradictoire En premier ressort Mis à disposition au greffe DEMANDEUR Monsieur [K] [E] né le 18 Octobre 1981 à YAOUNDÉ (CAMEROUN) 24 rue de Longjumeau 91300 MASSY représenté par Me Diane TRICOIRE, avocat au barreau de BORDEAUX DEFENDEURS S.A.S. MANUFACTURE 43 129 Cours du Medoc 33300 Bordeaux Monsieur [O] [H] né le 27 Mai 1986 à MONT-DE-MARSAN (40192) 16 rue Jules Guesde 33150 CENON représenté par Maître Charlotte DE REYNAL de la SELARL CABINET REYNAL - PERRET, avocats au barreau de BORDEAUX Monsieur [T] [Y] né le 07 Février 1986 à CHAMPIGNY SUR MARNE (94500) 129 cours du Médoc - Appt A34 33300 BORDEAUX Monsieur [B] [U] né le 21 Décembre 1983 à ORLÉANS (45002) 11 rue des Métiers 41340 VEAUCHE représentés par Maître Charlotte DE REYNAL de la SELARL CABINET REYNAL - PERRET, avocats au barreau de BORDEAUX Vu le jugement du 24 octobre 2023 du tribunal judiciaire de Bordeaux entre M. [K] [E] et la SAS MANUFACTURE 43, M. [O] [H], M. [T] [Y] et M. [B] [U], Vu la requête de M. [K] [E] notifiée le 14 novembre 2023 aux fins de rectification d’une omission matérielle concernant les dépens dont le sort ne figure pas au dispositif du jugement et qui sollicite que la société MANUFACTURE 43 soit condamnée aux dépens, Vu l’avis aux parties d’avoir à faire connaître leurs observations, Vu l’avis des défendeurs notifié par RPVA le 20 novembre 2023 sollicitant que chacune des parties conserve la charge de ses dépens eu égard au rejet de la demande de M. [E] fondée sur l’article 700 du code de procédure civile Vu les dispositions de l’article 462 du code de procédure civile qui dispose que “les erreurs et omissions matérielles qui affectent un jugement, même passé en force de chose jugée, peuvent toujours être réparées par la juridiction qui l’a rendu ou par celle à laquelle il est déféré, selon ce que le dossier révèle ou, à défaut, ce que la raison commande. Le juge est saisi par simple requête de l’une des parties, ou par requête commune; il peut aussi se saisir d’office. Le juge statue après avoir entendu les parties ou celles-ci appelées. Toutefois, lorsqu’il est saisi par requête, il statue sans audience, à moins qu’il estime nécessaire d’entendre les parties. La décision rectificative est mentionnée sur la minute et sur les expéditions du jugement. Elle est notifiée comme le jugement. Si la décision rectifiée est passée en force de chose jugée, la décision rectificative ne peut être attaquée que par la voie du recours en cassation.” Il y a lieu de rectifier le jugement du 24 octobre 2023 , sans qu’il ne soit nécessaire d’entendre les parties, en ce que dans le dispositif, il y a lieu de dire et de lire “ Condamne la SAS MANUFACTURE 43 aux dépens”. PAR CES MOTIFS Statuant sur requête, par décision susceptible d’appel tant que la décision rectifiée n’est pas elle-même passée en force de chose jugée, Ordonne la rectification du jugement en date du 24 octobre 2023 du tribunal judiciaire de Bordeaux enregistrée sous le n° RG 21/07369 en ce que, il y a lieu d’ajouter en fin de dispositif : “CONDAMNE la SAS MANUFACTURE 43 aux dépens” Dit que la présente décision sera mentionnée sur la minute et les expéditions du jugement rectifié et qu’elle sera notifiée comme ce dernier ; Le tout, sans frais ni dépens. La présente décision est signée par Madame RAFFRAY, Président, et par Madame CARDIN, Greffier présente lors du prononcé. LE GREFFIER LE PRÉSIDENT JUGEMENT RECTIFICATIF EN DATE DU 19 décembre 2023 RECTIFIANT LE JUGEMENT EN DATE DU POUR MENTION FAITE EN APPLICATION DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 462 DU CODE DE PROCÉDURE CIVILE
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Tribunal judiciaire
[ "23/53690" ]
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Autre
2023-12-19
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23/53690
Expulsion "conditionnelle" ordonnée en référé avec suspension des effets de la clause résolutoire
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Service des référés
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2023-12-22
30B
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/53690 - N° Portalis 352J-W-B7H-CZUKQ N° : 1 Assignation du : 02 Mai 2023 [1] [1] 2 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par Fabrice VERT, Premier Vice-Président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Pascale GARAVEL, Greffier. DEMANDERESSE LA S.C.I. 40 NOTRE DAME DES VICTOIRES [Adresse 2] [Localité 6] représentée par Maître Charles-édouard BRAULT de l’AARPI CABINET BRAULT ET ASSOCIES, avocats au barreau de PARIS - #J0082 DEFENDERESSE LA S.A.R.L. LV QUOTIDIEN LE VEINARD QUOTIDIEN HIPPIQUE [Adresse 1] [Localité 5] / FRANCE et encore dans les lieux loués [Adresse 3] [Localité 4] représentée par Me Eric LEPINE, avocat au barreau de PARIS - #E1833 DÉBATS A l’audience du 21 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Fabrice VERT, Premier Vice-Président, assisté de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Vu l’assignation en référé, en date du 02 mai 2023, délivrée à la requête de la SCI 40 Notre Dame des Victoires, bailleur, devant le président du tribunal judiciaire de céans et ses observations écrites visées le 10 octobre 2023 tendant, principalement, à voir constater l’acquisition de la clause résolutoire du bail commercial liant les parties, condamner le preneur à payer une provision sur loyers impayés et indemnités d’occupation et à voir ordonner son expulsion ; La SCI 40 Notre Dame des Victoires demande le bénéfice de ses écritures ; Vu les conclusions écrites visées le 21 novembre 2023 de la SARL LV Le Veinard Quotidien Hippique tendant notamment à tire principal au rejet des demandes de la demanderesse et à titre subsidiaire à l’octroi de délais de paiement ; Il est renvoyé aux dernières écritures des parties et à leurs observations à l'audience pour plus ample exposé des faits, moyens et prétentions qui y sont contenus conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile. MOTIFS Il résulte des dispositions conjuguées des articles 834 et 835 du code de procédure civile, que le juge des référés peut, dans tous les cas d'urgence, ordonner toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend et que, même en présence d'une contestation sérieuse, il peut prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. L'article 835, alinéa 2, du code de procédure civile dispose que le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire « dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable » Le juge des référés a le pouvoir de constater l’acquisition de la clause résolutoire délibérée en application des dispositions de l’article L 145-41 du code de commerce ; Le juge des référés peut constater la résiliation de plein droit du bail au titre d’une clause contenue à l’acte à cet effet, à condition que : - le défaut de paiement de la somme réclamée dans le commandement de payer visant la clause résolutoire soit manifestement fautif, - le bailleur soit, de toute évidence, en situation d'invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause, - la clause résolutoire soit dénuée d'ambiguïté et ne nécessite pas interprétation ; en effet, la clause résolutoire d'un bail doit s'interpréter strictement. En l'espèce, la soumission du bail au statut des baux commerciaux ne donne lieu à aucune discussion. Il n'existe aucune contestation sérieuse sur la régularité du commandement du a3 en ce qu’il mentionne la nature des sommes réclamées et les échéances auxquelles elles se rapportent.  Il précise en outre qu’à défaut de paiement dans le délai d’un mois, le bailleur entend expressément se prévaloir de la clause résolutoire incluse dans le bail. Ainsi le commandement contenait toutes les précisions permettant au locataire de connaître la nature, la cause, le montant des sommes réclamées et les sanctions encourues, de procéder au règlement des sommes dues ou de motiver la critique du décompte. La SARL LV Le Veinard Quotidien Hippique est preneur de locaux commerciaux dépendant d’un immeuble sis [Adresse 3] [Localité 4] ; Le bailleur a fait délivrer au preneur un commandement, en date des 8 et 10 mars 2023, visant la clause résolutoire insérée au bail et reproduisant les dispositions de l’article L 145-41 du code de commerce, d’avoir à payer la somme de 70 263,53 au titre des loyers et charges impayés au 31 mars 2023 ; Il est établi que les causes du commandement de payer n’ont pas été réglées dans le délai d’un mois, étant observé que le commandement fait pour une somme supérieure au montant réel de la dette demeure valable à concurrence de ce montant  et qu’au cas présent, l’obligation de payer une partie des loyers réclamés dans ce commandement n’est pas sérieusement contestable, la seule contestation sérieuse concernant un virement à hauteur de 12 984,34 euros qui n'aurait pas été pris en compte par le bailleur. S’il est établi que les causes du commandement de payer n’ont pas été réglées dans le délai d’un mois, il y a lieu, compte tenu de la situation du preneur, de lui accorder un délai pour s’acquitter de sa dette, dans les conditions précisées au dispositif de la présente ordonnance et de suspendre, pendant le cours de ces délais, les effets de la clause résolutoire. Au vu des décomptes produits, la somme de 102 696,42 euros n’est pas sérieusement contestable au titre de l’arriéré des loyers, charges, accessoires au 10 octobre 2023(étant pris en compte le virement de la somme de 12984,34 euros qui a été effectué le 29 juillet 2020 au regard du relevé de compte produit) ; il convient de condamner la défenderesse par provision au paiement de cette somme avec intérêts au taux légal courant à compter du commandement de payer sur la somme de 70 263,53 et pour le surplus à compter du jour de l’assignation ; L’indemnité d’occupation due depuis l’acquisition de la clause résolutoire et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, est fixée à titre provisionnel au montant du loyer contractuel, outre les charges, taxes et accessoires et le défendeur sera condamnée à payer cette indemnité d’immobilisation jusqu’à la libération effective des lieux. La clause du bail relative au dépôt de garantie ainsi que les clauses fixant l’indemnité d’occupation au double du loyer et majorant le taux d’intérêt de retard s’analysent comme des clauses pénales ; leur montant apparaissant manifestement excessif , au regard des circonstances de l’espèce il n’y a pas lieu à référé sur ces points ni sur la clause pénale pour le même motif ; Les demandes relatives à des pénalités pouvant prendre la forme de la conservation du dépôt de garantie, de sommes forfaitaires à payer au bailleur, d'intérêts de retard ou de majoration de l'indemnité d'occupation par rapport au loyer sont des clauses pénales dont l'interprétation comme l'éventuel caractère manifestement excessif ou dérisoire préjudicient au fond. L'équité commande de faire application de l’article 700 du code de procédure civile comme précisé au dispositif. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort, rendue par mise à disposition au greffe, exécutoire à titre provisoire, Condamnons la SARL LV Le Veinard Quotidien Hippique à payer à la SCI 40 Notre Dame des Victoires la somme provisionnelle de 102 696,42 euros au titre des loyers et charges impayés arrêtés au 10 octobre 2023 avec intérêts au taux légal courant à compter du commandement sur la somme de 70 263,53 euros et de l’assignation pour le surplus. Autorisons la SARL LV Le Veinard Quotidien Hippique à se libérer de sa dette en 12 versements mensuels d’un montant égal en sus du loyer courant le premier versement intervenant le 25 du mois suivant la signification de la présente décision et les suivants le 25 de chaque mois. Ordonnons la suspension des effets de la clause résolutoire pendant le cours de ces délais, Disons que, faute du paiement, à bonne date, en sus du loyer courant, d'une seule des mensualités, et huit jours après l’envoi d’une simple mise en demeure adressée par lettre recommandée avec avis de réception, ° le tout deviendra immédiatement exigible, ° la clause résolutoire sera acquise, ° il sera procédé à l' expulsion immédiate du preneur et à celle de tous occupants de son chef avec l’assistance si nécessaire de la force publique, des locaux commerciaux sis [Adresse 3] [Localité 4] ; *Disons, en cas de besoin, que les meubles se trouvant sur les lieux seront remis aux frais de la personne expulsée dans un lieu désignée par elle et qu’à défaut, ils seront laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par l’huissier chargé de l’exécution, avec sommation à la personne expulsée d’avoir à les retirer dans le délai d’un mois non renouvelable à compter de la signification de l’acte, à l’expiration duquel il sera procédé à leur mise en vente aux enchères publiques, sur autorisation du juge de l’exécution, ce conformément à ce que prévoient les articles L. 433-1 et suivants et R. 433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution, *Fixons à titre provisionnel l’indemnité d’occupation, à compter de la résiliation du bail et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires. Condamnons la SARL LV Le Veinard Quotidien Hippique à payer à la SCI 40 Notre Dame des Victoires la somme de 1000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Condamnons la défenderesse aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer. Disons n’ y avoir lieu à référé pour le surplus des demandes. Fait à Paris le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Pascale GARAVELFabrice VERT
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Tribunal judiciaire
[ "23/58019" ]
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Autre
2023-12-19
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23/58019
Statue sur un incident survenant au cours d'une mesure d'instruction ou d'information
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Service des référés
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2023-12-20
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/58019 - N° Portalis 352J-W-B7H-C26K5 N° : /MM Assignation du : 25 Octobre 2023 N° Init : 23/56044 [1] [1] 1 Copie exécutoire +1 expert délivrées le: EXPERTISE ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par François VARICHON, Vice-président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Minas MAKRIS, Faisant fonction de Greffier, DEMANDERESSE Société DEDANS DEHORS [Adresse 3] [Localité 5] représentée par Maître Stéphanie TECHER de la SELARL SELARL BROSSET - TECHER Avocats Associés, avocats au barreau de PARIS - #B0449 DEFENDERESSE La société EUROSOL FONDATIONS [Adresse 10] [Localité 4] non constituée DÉBATS A l’audience du 14 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par François VARICHON, Vice-président, assisté de Clémence BREUIL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties comparants, Vu l’assignation en référé en date du 25 octobre 2023 et les motifs y énoncés ; Vu notre ordonnance du 19 Septembre 2023 par laquelle Monsieur [R] [P] a été commis en qualité d’expert ; Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. Sur le fondement de ce texte, une ordonnance ayant désigné un expert peut être rendue commune à des tiers s’il existe un motif légitime qu’ils soient appelés aux opérations d’expertise, en considération de leur place probable dans le litige dont l’éventualité a justifié le prononcé de la mesure d’instruction. En l’espèce, les pièces versées aux débats caractérisent l’existence d’un motif légitime de rendre les opérations d’expertise communes à la partie défenderesse. Compte tenu de cette nouvelle mise en cause, il y a lieu de proroger le délai imparti à l’expert pour déposer son rapport, selon les modalités énoncées au dispositif. La partie demanderesse, dans l’intérêt de laquelle la décision est rendue, supportera la charge des dépens de la présente instance en référé. PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, RENDONS COMMUNE à : - La société EUROSOL FONDATIONS notre ordonnance de référé du 19 Septembre 2023 ayant commis Monsieur [R] [P] en qualité d’expert ; Prorogeons le délai de dépôt du rapport au 19 mars 2024 ; Disons que, dans l’hypothèse où la présente décision serait portée à la connaissance de l’expert après le dépôt de son rapport, ses dispositions seront caduques ; Condamnons la partie demanderesse aux dépens ; Rappelons que la présente décision est exécutoire par provision. FAIT A PARIS, le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Minas MAKRISFrançois VARICHON Service de la régie : Tribunal de Paris, [Adresse 7] ☎ [XXXXXXXX02] Fax [XXXXXXXX01] ✉ [Courriel 8] Sont acceptées les modalités de paiements suivantes : ➢ virement bancaire aux coordonnées suivantes : IBAN : [XXXXXXXXXX06] BIC : [Numéro identifiant 9] en indiquant impérativement le libellé suivant : C7 "Prénom et Nom de la personne qui paye" pour prénom et nom du consignataire indiqué dans la décision + Numéro de RG initial ➢ chèque établi à l'ordre du régisseur du TGI de Paris (en cas de paiement par le biais de l'avocat uniquement chèque CARPA ou chèque tiré sur compte professionnel) Le règlement doit impérativement être accompagné d'une copie de la présente décision. En cas de virement bancaire, cette décision doit être envoyée au préalable à la régie (par courrier, courriel ou fax).
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Tribunal judiciaire
[ "23/57717" ]
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23/57717
Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur
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Service des référés
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS ■ N° RG 23/57717 - N° Portalis 352J-W-B7H-C26ZZ N° : 7 Assignation du : 13 Octobre 2023 [1] [1] 1 Copies exécutoires délivrées le: ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ rendue le 19 décembre 2023 par Fabrice VERT, Premier Vice-Président au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal, Assisté de Pascale GARAVEL, Greffier. DEMANDERESSE La société dénommée LA MAISON PROPRE SAS [Adresse 2] [Localité 4] représentée par Me Caroline JEANNOT, avocat au barreau de PARIS - #B0594 DEFENDEUR Monsieur [L] [K] [Adresse 1] [Localité 3] non constitué DÉBATS A l’audience du 21 Novembre 2023, tenue publiquement, présidée par Fabrice VERT, Premier Vice-Président, assisté de Pascale GARAVEL, Greffier, Nous, Président, Après avoir entendu les conseils des parties, Vu l’assignation en référé, en date du 13 octobre 2023 et enrôlée sous le N° RG 23/57717, délivrée à la requête de la SAS LA MAISON PROPRE, demanderesse, devant le président du tribunal judiciaire de céans tendant, principalement, à voir : « Dire et juger que Monsieur [L] [K] a donné son accord au devis DE4388 du 27 juillet 2022 émis par la Société LA MAISON PROPRE ;Condamner Monsieur [L] [K] à régler à la Société LA MAISON PROPRE la facture FB6897 en date du 29 septembre 2022 d'un montant de 10.800 eurosCondamner Monsieur [L] [K] à payer à la Société LA MAISON PROPRE une somme de DEUX MILLE EUROS (2.000 €) sur le fondement des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile »Le défendeur ne comparaît pas à l’audience ni ne constitue avocat. Conformément à l’article 446-1 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d’instance et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience. MOTIFS En droit, conformément à l’article 835 alinéa 2 du Code de procédure civile, dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le président du tribunal judiciaire, le juge des référés peut accorder une provision au créancier ou ordonner l'exécution d'une obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire. Le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée. Le juge des référés fixe discrétionnairement à l’intérieur de cette limite la somme qu’il convient d’allouer au requérant. Au cas présent, la société SAS LA MAISON PROPRE, laquelle réalise des prestations de nettoyage (sols, tissus, vitres, cuirs...) pour particuliers et professionnels sur [Localité 5], a établi un devis de travaux de nettoyage d’une maison sis [Adresse 1] n° DE4388 le 27 juillet 2022 au nom de M [K] pour un montant total HT de 10.820 euros soit 12.984 euros TTC, ce dernier stipulant que pour la réalisation des travaux, « «il est impératif que lors de l’intervention, les travaux soient terminés et les ouvriers aient quitté les lieux ». Ayant été selon elle contrainte de revenir à plusieurs reprises car les travaux n’étaient pas terminés, la demanderesse verse aux débats une facture FB6897 du 29 septembre 2022 pour un montant final de 9.000 € euros soit 10.800 euros TTC. Suivant courrier recommandé en date du 19 janvier 2023, la Société LA MAISON PROPRE a mise en demeure Monsieur [L] [K] de régler la somme de 10.800 €. Le 20 février 2023, le conseil de la Société LA MAISON PROPRE mettait en demeure M. [L] [K] de procéder au règlement de la facture FB 6897 en date du 29 septembre 2022 d'un montant de 10.800 €. Il ressort des pièces versées aux débats que M. [K] a signé le devis n°DE4388 le 27 juillet 2022 pour un montant total HT de 10.820 euros soit 12.984 euros TTC, lequel fait apparaitre la signature de ce dernier et la mention « Bon pour accord ». La société LA MAISON PROPRE justifie par la production de ces factures et des échanges de mails entre cette dernière et M. [K] avoir réalisé ses prestations. L’obligation de ce dernier de payer la somme de 10 800, 00 euros n’étant pas sérieusement contestable, il convient d’accueillir la demande de provision. L’équité commande de faire application de l’article 700 du code de procédure civile PAR CES MOTIFS Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort, rendue par mise à disposition au greffe, exécutoire à titre provisoire, Condamnons M. [L] [K] à payer à la SAS LA MASON PROPRE la somme provisionnelle de 10 800, 00 euros et à lui payer la somme de 1000 (mille)euros du chef de l’article 700 du code de procédure civile. Condamnons M. [L] [K] aux dépens. Fait à Paris le 19 décembre 2023 Le Greffier,Le Président, Pascale GARAVELFabrice VERT
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